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Submitted on 1 Jan 1900
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Note sur les spectres des décharges oscillantes
B. Hasselberg
To cite this version:
B. Hasselberg. Note sur les spectres des décharges oscillantes. J. Phys. Theor. Appl., 1900, 9 (1),
pp.153-155. �10.1051/jphystap:019000090015301�. �jpa-00240432�
153 la section des lignes de force de l’aimant par le circuit conducteur.
Dans un mémoire récent, M. E. Lecher (t) observe qu’en adoptant
cette manière de voir, si l’aimant est animé d’un mouvement de
révolution autour du fil central, les éléments de ce fil ne jouent aucun rôle, puisqu’ils sont toujours rencontrés par les mêmes lignes de
force. Il en conclut que l’explication de Biot est insoutenable. Ce
qu’on peut dire seulement, à mon avis, c’est que, si l’on calcule la force exercée par un pôle sur un élément de courant, en exprimant
que le travail de cette force est proportionnel au flux coupé par l’élé- ment dans son déplacement et qu’ensuite on adn1ette que la réac-
tion de l’élément sur le pôle soit une force égale et opposée à l’action,
on trouvera, en effet, que la force exercée par la partie verticale du courant est nulle (2).
Mais ce procédé de calcul ne s’impose pas; tant qu’il ne s’agit que de déterminer l’action résultante d’un circuit fermé sur un pôle, la
loi élémentaire reste arbitraire en une certaine mesure et, suivant la forme qu’on adoptera, on pourra toujours considérer telle partie du
circuit que ron voudra comme fournissant le terme prépondérant (3)
NOTE SUR LES SPECTRES DES DÉCHARGES OSCILLANTES ;
Par M. B. HASSELBERG.
Sous le titre ci-dessus, 1Bt. Hemsalech a publié, dans le numéro de
décembre 1899 du Journal de Physique (4 ), quelques recherches con- cernant certains changements qui se produisent dans les spectres
des métaux et des gaz par l’introduction d’une bobine de self-induc- tion dans le circuit d’une bouteille de Leyde, placée en dérivation d’un
appareil d’induction de Ruhmkorff. Ces changements se manifestent
principalement par une simpliilcation des spectres, de sorte que, d’un côté, les raies de l’air s’effacent plus ou moins complètement, de
(1) E. LECHER, Ueber einen expe¡’imentellen und theo~°etisehen T~°u,gschlzcss inde1’
Eleklricitdtslehr°e (Acccd. de Vienne, CVIII, 13 juillet 1899 ; Ann. de Wiedemann, t. LXIX, p. ’i81, décembre 1899). Voir plus bas, p. 166.
(‘’) On sait que cette méthode conduit précisément à la formule de Savary.
(3) J’ai développé, dans
unarticle de l’Eclairage élecl1’ique, quelques observa-
tions relatives à des expériences instituées par M. Lecher, dans le but de confirmer
ses vues.
(4) J. de Phys., 3e série, t. VIII, p. 652; 1899.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019000090015301
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l’autre, parmi les raies métalliques proprement dites, celles
carres-pendantes à une température plus élevé> de la décharge, se ( ncmvemt
notablement affaiblies ou même font a fait éteintes, tandis que les raies qui 110 demandent qu’une température relativement ( l’ail>1> d’
l’étincelle, restent it peu près sans altération. Dans certains (’a~, comme, par exemple, pour l’aluminium, l’introduction de la sett’- induction donne naissance au spectre de l’oxyde. G est dans t abais- sement de la température de la décharge par la bobine du self- induction que l’auteur cherche la cause de ces phénomènes, et sans
doute avec raison, vu qur l’extra-courant, qui s’établit dans cette
bobine dans le moment ou commence lE’ courant de décharge, étant
de sens contraire à celui-ci, doit en prolonger la durée est, par consé-
quent, abaisser la température de 1 étincelle. Ainsi le caractère oscillatoire de la décharge n’est pas la cause déterminante dos transformations spectrales en question, ce qui est évident encore par la circonstance qu’on peut produire les mêmes changements du
spectre en insérant dans le circuit de décharge un tube rempli
d’eau ou une corde mouillée. Par ces moyens la décharge disrnptive change de caractère et devient plus continue, ce qui entraîne un
abaissement correspondant de la température.
Les phénomènes spectraux observés par M. Hemsalech sont bien
connus des spectroscopistes. En efiet I~.irchhoff, dans ses recherches
sur le spectre solaire et sur ceux des éléments chimi ques, mentionne déjà les changements que subissent les spectres des métaux par l’introduction d’une corde mouillée dans le circuit induite, et de même M. Thalén, dans son admirable traité sur 1 analyse spectrale,
inséré dans l’Annuaire de l’Université cl’Upsal pour ~.86h, donne de
ces transformations des spectres une description très précise.
Malheureusement, le traité de ~’I. Thalén est écrit en suédois, ce qui peut expliquer qu’il ait échappé à l’attention de M. Hemsalech.
Par cette même raison, il paraît utile de donner ici une traduction de ce que dit à cet égard M. Thalén, d’autant plus que la méthode
employée par M. Hemsalech, à savoir l’introduction d’une bobine de self-induction dans le circuit induit, se trouve mentionnée déjà à
cette époque reculée.
M. Thalén dit (p. 23) :
«Le fait que les spectres des oxydes
«
s’obtiennent à l’aide de l’étincelle condensée seulement dans des
«
cas exceptionnels, comme pour l’aluminium, nous semble devoir
«
ètre attribué au grand pouvoir que possède l’électricité sous cette
155
«
forme de dissocier les corps composes, chose bien connue déjà
«
auparavant par d’autres expériences que les recherches speetros-
«
.>j>iqii>1, Par
11ftprolongement de la durée de l’étincelle, ce qui
«
s’obtient
eninsérant dans lo circuit cle décharge ,11ne corde nlollll-
«
tee,
u nl ii l>> rempli d’eau, ou bien en faisant passer le courant de
«
déchar,r¡e ycc~° un éleetî-o-ai»îant à noyau de lei- puissant C), les lois
«
de la décharge se modifiant, la température de rétince11e, de même
«
que le pouvoir dissociant du courant de décharge, subit une r~duc-
«
tion considérable, et les spectres qiie donnent dans ces ci rcon s-
«
tances ies chlontes des métaux alcalino-terreux, s’accordent
«
parfaitement
avec ceuxque donnent ces sels dans la flamme. Si la
«
]OUglH’l1l’ de la corde
ondu tnh0 est trop courte, on voit encore
« un
petit, nombre 1> 1«ii>h du métal, d’où il suit qu’en variant con-
«
venablement cette longueur on peut obtenir le spectre du métal
«