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Convolution et fonction caractéristique.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ISFA - L3 Actuariat lerouvillois@math.univ-lyon1.fr Probabilités math.univ-lyon1.fr/homes-www/lerouvillois/

Éléments de correction TD 9

Convolution et fonction caractéristique.

Exercice 1. Covariance en dimension supérieure.

Soit X = (X

1

, X

2

, X

3

) un vecteur aléatoire de matrice de covariance

Cov (X, =)

2 2 −2

2 5 −1

−2 −1 4

 .

Calculer Var (3X

1

− X

2

+ 2X

3

).

Exercice 2. Loi exponentielle. 1. Soient X et Y deux variables aléatoires indépendantes, où X ∼ E (α) et Y ∼ E (β), avec α, β > 0 et α 6= β.

(a) Donner la loi de X + Y . (b) Calculer P [X < Y ].

2. Soit (X

1

, · · · , X

n

) une famille de variable aléatoire i.i.d de loi exponentielle de paramètre λ.

Montrer que P

n

i=1

X

i

∼ Γ(n, λ) :

(a) en calculant le produit de convolution des probabilités.

(b) en utilisant la fonction caractéristique.

Exercice 3. Loi normal. 1. On suppose connue la fonction caractéristique de la loi N (0, 1) : φ(t) = e

−t2/2

. En déduire la fonction caractéristique de la loi N (µ, σ

2

).

2. Soit (X

1

, · · · , X

n

) une famille de variable aléatoire indépendantes telles que pour tout i, X

i

∼ N (µ

i

, σ

i2

). En utilisant la fonction caractéristique, montrer que

n

X

i=1

X

i

∼ N

n

X

i=1

µ

i

,

n

X

i=1

σ

i2

! .

3. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes normales centrée réduites. Utiliser la fonction caractéristique pour en déduire la loi de (X + Y, X − Y ).

4. En utilisant la relation entre la fonction caractéristique et ses moments, en redéduire E [X

n

],

pour tout n ∈ N .

(2)

Correction exercice 3 : 1. Vu en TD.

2. Vu en TD.

3. On a

φ

(X+Y,X−Y)

(t

1

, t

2

) = E

e

i(t1(X+Y)+t2(X−Y))

= E

e

iX(t1+t2)

e

iY(t1−t2)

= E

e

iX(t1+t2)

E

e

iY(t1−t2)

car X est indépendante de Y

= φ

X

(t

1

+ t

2

Y

(t

1

− t

2

)

= e

−(t1+t2)2/2

e

−(t1−t2)2/2

= e

−(t21+2t1t2+t22)/2−(t21−2t1t2+t22)/2

= e

−(t21+t22)

= e

(

2)2t2

1 2

e

(

2)2t2

2 2

= φ

(U,V)

(t

1

, t

2

) avec U, V indépendante et de loi N (0, √

2). En effet, d’après la question 1, la fonction caractéristique de la loi N (0, σ) est e

−σ2t2/2

.

Comme la fonction caractéristique caractérise la loi, on en déduit que (X + Y, X − Y ) a même loi que (U, V ), c’est à dire la probabilité produit de deux loi N (0, √

2) dont la densité est donnée par

f

(X+Y,X−Y)

(u, v) = 1

√ 4π e

−(u2+v2)/4

.

4. D’après le cours, si X a un moment d’ordre k, alors φ

X

est de classe C

k

et

∀t ∈ R φ

(k)X

(t) = E

(iX)

k

e

iXt

. En particulier,

φ

(k)X

(0) = i

k

E X

k

.

D’autre part, l’exponentielle est développable en série entière (avec rayon de convergence infini) :

φ

X

(t) = e

−t2/2

=

X

k=0

(−t

2

/2)

k

k!

=

X

k=0

(−1)

k

2

k

k! t

2k

Maintenant, la relation entre les coefficients de la série entière et les dérivés de la fonction donne :

φ

X

(t) =

X

n=0

φ

(n)X

(0) n! t

n

=

X

n=0

i

n

E [X

n

]

n! t

n

.

(3)

En identifiant les coefficient de la série entière, on trouve que E [X

n

] = 0 si n est impair et i

2k

E

X

2k

(2k)! = (−1)

k

2

k

k!

Soit

E X

2k

=

(2k)!2kk!

. Exercice 4. Loi de Poisson.

Soit X une variable aléatoire de poisson de paramètre λ.

1. Calculer la fonction caractéristique φ

X

de X.

2. En déduire φ

X−λ

λ

. 3. Montrer que φ

X−λ

λ

converge simplement vers la fonction caractéristique de la loi N (0, 1) lorsque λ tend vers l’infini.

Remarque : on dit que

X−λ

λ

converge en loi vers la loi N (0, 1) lorsque λ tend vers l’infini.

Correction exercice 4 : 1.

φ

X

(t) = E e

itX

=

X

k=0

e

itk

P [X = k]

=

X

k=0

e

itk

e

−λ

λ

k

k!

= e

−λ

X

k=0

(λe

it

)

k

k!

= e

−λ

e

λeit

= e

λ(eit−1)

. Conclusion :

∀t ∈ R φ

X

(t) = e

λ(eit−1)

2. On en déduit que

φ

X−λ

λ

(t) = E

e

it

X−λ λ

= e

−it

√ λ

E

h

e

itλ X

i

= e

−it

√λ

φ

X

t

√ λ

= e

λ(e

it

λ−1)−it√ λ

Conclusion :

(4)

∀t ∈ R φ

X−λ λ

(t) = e

λ(e

it

λ−1)−it√ λ

3. En utilisant un développement limité en 0 à l’ordre 2, on trouve e

itλ

− 1 = it

√ λ − 1 2

t

2

λ + o

λ→∞

(1/λ) d’où

φ

X−λ λ

(t) = e

λ(e

it

λ−1)−it√

λ

= e

λ(

it

λ12tλ2+ o

λ→∞(1/λ))−it√ λ

= e

−t

2/2+ o

λ→∞(1)

On a donc bien

∀t ∈ R φ

X−λ

λ

(t) −→

λ→∞

e

−t2/2

= φ

N(0,1)

(t)

Exercice 5.

Soit X une variable aléatoire réelle.

1. Montrer que φ

X

est à valeurs réelles si et seulement si X a une loi symétrique, c’est-à-dire si P

X

= P

−X

.

2. En déduire que si X et Y sont des variables aléatoires réelles, indépendantes et de même loi, alors Z = X − Y a une loi symétrique.

3. Existe-t-il X et Y réelles, indépendantes et de même loi telles que X − Y ∼ U ([−1, 1]) ? Correction exercice 5 :

1.

φ

X

est à valeurs réelles ⇐⇒ ∀t ∈ R φ

X

(t) = φ

X

(t) Or

φ

X

(t) = E [e

itX

]

= E h

e

itX

i

= E e

−itX

= φ

−X

(t).

On a donc

φ

X

est à valeurs réelles ⇐⇒ φ

X

= φ

−X

⇐⇒ X et −X on même loi

⇐⇒ P

X

= P

−X

.

(5)

2. On a

φ

X−Y

(t) = E

e

it(X−Y)

= E

e

itX

e

−itY

= E e

itX

E e

−itY

car X est indépendante de Y

= φ

X

(t)φ

−Y

(t)

= φ

X

(t)φ

−X

(t) car X et Y ont même loi

= φ

X

(t)φ

X

(t)

= |φ

X

(t)|

2

∈ R

+

.

D’après la question 1, on en déduit que X − Y a une loi symétrique.

3. D’après la question précédente, on a que

φ

X−Y

(t) = |φ

X

(t)|

2

≥ 0.

Or, la fonction caractéristique de la loi U ([−1, 1]) est donnée par (exercice) : φ

U([−1,1])

(t) = sin(t)

t .

Et cette fonction n’est pas positive ... Il ne peut donc pas exister de variables aléatoires X

et Y réelles, indépendantes et de même loi telles que X − Y ∼ U ([−1, 1]).

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