A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
E DOUARD G OURSAT
Sur une équation de Monge à deux variables indépendantes
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 2
esérie, tome 4, n
o1 (1935), p. 15-33
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À
DEUX VARIABLESINDÉPENDANTES
par EDOUARD GOURSAT
(Paris).
I.
1 - Dans deux articles
publiés
il y aquelques
années(1), j’ai signalé plusieurs
cas
particuliers
où uneéquation
de MONGE à deux variablesindépendantes
dela forme :
où les coefficients
Ajk
sont des fonctions desquatre
variables xi, X~~, X3, x4 satis- faisant aux conditionsAik+Alci=O, peut
êtreintégrée explicitement,
de telle sorte que les 4 variables xis’expriment
par des fonctions déterminées de deux variablesauxiliaires u, v,
d’une fonction arbitraire de ces deux variables et de ses dérivéespartielles jusqu’à
un ordre fini.L’équation (1)
estéquivalente
àl’équation :
je
conserveraicependant
la formesymbolique (1)
dontje
me suisdéjà
servi dansles articles
cités,
etje renverrai,
pour cequi
concerne lesrègles
du calcul de cesformes
symboliques,
à mon ouvrage,Leçons
sur le Problème dePfaff, (chap. III).
Les cas
d’intégrabilité
quej’ai signalés
se ramènent à trois :Premier cas. - La forme du second
degré
il est leproduit symbolique
de deux formes linéaires
il=WiW2
où l’on aposé:
les coefficients
pouvant
être des fonctionsquelconques
des variables xi.Il faut et il suffit pour cela que les coefficients vérifient la relation:
si cette condition est
satisfaite,
les formes wi, W2 se déterminent par des calculslinéaires,
etl’intégration
del’équation
(1) Bulletin des Sciences Mathématiques, t. LII, 1928, pp. 382-408, t. LIII,1929, pp. 196-212.
:se ramène à
l’intégration
del’équation
de PFAFFà
cinq
variables zi, 1 ~4~ y 1.Deuxième cas. - La forme il admet un facteur
intégrant
etl’équation peut
êtreramenée,
par unchangement
devariables,
à la formecanonique
X, Y, P, Q
étantquatre
fonctions distinctes des variables X3, ~4. Cetteéquation s’intègre
encoreimmédiatement,
car, si l’onprend
pour variables indé-pendantes
X etY,
elle devientet l’on en déduit
F(X, Y)
étant une fonction arbitraire. Je laisse de côté le cas, bien facile àtraiter,
,où il y aurait une relation entre les variables X et Y.
Troisième cas. -
L’équation
Q=0peut
êtreramenée,
par unchangement
devariables,
à la forme¿-, 1.. , "-.... , ’"
Si l’on
prend
pour variablesindépendantes zi
et z3, parexemple,
cetteéquation s’écrit,
enposant
pour
supprimer
lesindices,
J’ai
montré,
dans le second article citéplus haut,
comment onpeut exprimer u
et v au moyen des deux
variables x,
y, d’une fonction arbitraire de ces deux va-riables,
et de ses dérivées dupremier
et du second ordre. Jerappellerai
succin-tpment,
en modifiantquelques
détails ducalcul,
la méthodeindiquée.
Soientu(x, y), v(x, y)
unsystème
de deux fonctions satisfaisant à la relation(6).
Associons àces deux fonctions u et v deux autres fonctions U et V déterminées par les deux
équations
En substituant les nouvelles
expressions
dey), v(x, y)
dans la condition(6),
celle-ci devient
(8)
On en tire
pourvu
que b2 log fne
soit pas nul. En substituant cette valeur de U dans les bxbyformules
(7),
on obtient pour les deux fonctions u et v desexpressions
linéairespar
rapport
à la fonction arbitraireY(x, y)
et à ses dérivéespartielles
dupremier
et du second ordre.
b2 log
La méthode suppose n’est pas
nul,
c’est-à-dire que f z Vn’est pas le
produit
d’une fonction X de x par une fonction Y de y. S’il en est ainsi(2), l’équation (6) peut
s’écrire:ou encore
x’ et
y’
étant les deux nouvelles variables2. - Il nous reste à examiner comment on reconnait si une
équation
donnée Q = 0peut
être ramenée par unchangement
de variables à l’une des formes(4)
ou(5).
Nous supposerons bien entendu que la relation
(2)
n’est pas vérifiée. Ceproblème
se résout àisément par l’introduction d’une forme de PFAFF m
(3), qui
est uncovariant de la forme
symétrique gauche
S~. Cette forme û) est définie par l’identitéQ’ étant la forme dérivée de
Q,
et Qw leproduit symbolique
des deux formeset c~. On a ou en
développant
(2) Dans ce cas particulier, on peut prendre pour U une fonction arbitraire, et pour V
une fonction de la seule variable y.
(3) Voir ma note des Comptes-Rendus, t. 191, 1930, p. 1403.
Annali della Scuola Norm. Sup. - Pisa. 2
Soit
l’identité
(10)
conduit à quatreéquations
linéaires en ai, a2, a3, a4Le déterminant des coefficients des inconnues est
identique
au déterminant de PFAFF:qui
parhypothèse
n’est pas nul. La forme de PFAFF Q) est donc bien déterminée par l’identité(10)
et il serait facile d’écrire lesexpressions générales
des coef-ficients ai, où
figurent
les coefficientsAik
et leurs dérivéespartielles
dupremier
ordre. La forme co sera
appelée
par la suite la forme linéaire associée à Q. Il est évident que c’est un covariant deQ, puisqu’il
en est ainsi de la forme Q’.Quand on
multiplie
tous les coefficients Aik par un facteurÂ(Xi’ X2,
x3,X4),
la forme w
augmente
d’une différentielle exacte. Posons en effetQi =AQ
on endéduit
ou, en tenant
compte
de l’identité(10),
ce
qu’on peut
encore écrireLa forme linéaire roi associée à
S~~
est doncégale
à w-dlog
Â.Ainsi, quand
on
remplace
Q parÂQ,
la forme associée úJ estremplacée
par w-dlog
Ã..Il suit de là que pour que la forme S admette un facteur
intégrant p,
c’est-à-dire un facteur p tel que le
produit ,u
soit une formedérivée,
la forme associée rodoit être une différentielle exacte.
Supposons
en effet que l’on aitCuQ)’ =0,
l’iden-tité fondamentale
(10)
devient :ou
uQ(d logu - w)
=o.Puisque
parhypothèse
S~ n’admet pas de diviseurlinéaire,
on doit avoir w = d
log
y.Donc,
pour que la forme Q admette un facteurintégrant,
il faut et il suffit que la forme associée soit une différentielle exacte.Cette condition est suffisante car, si l’on a
00= dv,
le calculprécédent
prouve que la forme sera une forme dérivée.Cet énoncé
comprend
aussi le cas où la forme il est elle-même une formedérivée;
dans ce cas, eneffet,
onpeut prendre
et la forme 00 est identi-quement
nulle.L’énoncé
précédent
donne en même temps la condition nécessaire et suffisante pour quel’équation symbolique puisse
être ramenée à la formecanonique (4).
Les
opérations
nécessaires pour effectuer cette réduction sont les suivantes. Le facteurintégrant fl ayant
été obtenu par unequadrature,
la forme estidentique
au covariant bilinéaire d’une forme de PFAFF w2 dont les coefficients s’obtiennent par desquadratures (4).
Cette forme w2ayant
été mise sous formecanonique
la formedérivée, qui
estidentique
à est ellê-memedPdX + d Qd Y,
et la réduction cherchée est effectuée.Mais on
peut
éviter l’introduction de la forme de PFAFF auxiliaire w2. Eneffet,
f et g étant deux fonctionsquelconques,
de xi, X2, -3, X4, est aussi une formedérivée,
et l’onpeut
choisir d’une infinité defaçons
fet g
detelle sorte que
Qi+dfdg
soit leproduit symboliqué
de deux formes linéaires.On
peut prendre
parexemple
g==xi et f est déterminée par uneéquation
linéaireaux dérivées
partielles
dupremier
ordre. Connaissant uneintégrale particulière
fde cette
équation,
la formeS~1
+ dfdx, est leproduit symbolique
de deux formes de PFAFF W3, 004; J d’autrepart,
cette forme étant aussi une forme dérivée estégale
à unproduit symbolique
On a doncl’égalité symbolique
ce
qui exige
que les deuxéquations c~3 = o,
w~ = 0 forment unsystème complè-
tement
intégrable,
etl’intégration
de cesystème
fera connaitre U et F. Toutesces
intégrations
étantsupposées effectuées, l’équation
£2=0 est bien ramenée à la formecanonique (4).
3. -
Supposons
maintenant que, par unchangement
de variables combiné avecla
multiplication
de tous les coefficientsAik
par un mêmefacteur, l’équation
S~=0puisse
être ramenée à la forme(5)
On a alors
(4) Voir: Leçons sur le Problème de Pfaff, chap. III, p. 105.
et par suite la forme de PFAFF associée co, se réduit à un seul terme
si la fonction f n’est pas le
produit
d’une fonction de z1 par une fonction de z,, comme nous le supposons(cf.
n.01, remarque) a log f dépend
de la variable z1,et la forme O)i est de classe deux. DZ3
D’autre
part, quand
onremplace Qi
parli12,,
on sait que la forme associée co1 estremplacée
par Parconséquent,
pourqu’2cne éq2cation
Q=Opuisse
être ramenée à la formeintégrable (5)
par unchangement
de va-riables,
il est nécessaire que la forme de Pfaff associée co soit de classe deux ou declasse
trois.Pour démontrer la
reciproque,
il suffit de considérer le cas où la forme west de classe
deux,
car on passe du cas où co est de classe trois au cas où coest de classe deux en
multipliant
tous les coefficients de Q par un même facteur.Nous pouvons aussi supposer cette forme co de classe deux ramenée à la forme
canonique
x2dxl.Soit,
d’unefaçon générale
une forme
symbolique
à un nombrequelconque
de variables telle que l’on aitidentiquement
De cette identité on
déduit,
enégalant
à zéro la forme dérivée dupremier
membreou, en
remplaçant
Q’Le carré
symbolique (x2dx,)2
étantnul,
on doit donc avoirQdxidx2=0,
et unterme
quelconque
de Q doit contenir un au moins des facteursdxi,
dX2.Soit
les coefficients
Aik
étant des fonctions des n variables x2,...., xn. La forme dérivée Q’ étantdivisible, d’après
l’identité(13),
pardx,dX2,
nepeut
conteniraucun
produit symbolique
de l’une des formesdxidxidxh, dX2dxidxh,
les nombres iet h étant
supérieurs
à 2. Les coefficients Aih doivent donc vérifier les relations :On a donc
U et V étant des fonctions des variables xi, et la forme Q
peut
encore s’écrire :Les
quatre
fonctions zi ,x2, U, Y,
doivent êtredistinctes ;
dans le cascontraire, dxi, dx2, dU,
d Y seraient des combinaisons linéaires de trois formes dePFAFF,
et S~ serait le
produit symbolique
de deux formes linéaires. Onpeut
donc parun choix convenable des
variables,
poserU=x4, Y=x3,
et par suiteLa forme dérivée Q’ est et la relation
(13)
devientOn doit donc avoir
et par suite
En
remplaçant
X4 parx2)dx2,
on obtient finalement pour Q une formecanonique
que l’ont
peut
encore écrireEn
remplaçant
enfin par x3, onparvient
encore à une formecanonique
à deux termes :
En
résumé,
toute formesymbolique
Q du seconddegré qui
n’est pas leproduit
de deux formes dePfaff,
etqui
satisfait à la relationw étant une forme de Pfaff de classe
deux, peut
être ramenée à la forme(14)
par un choix convenable de variables.
Si m a été mis sous forme
canonique x2dxi’
la suite des calculsqui précédent
prouve que la réduction de Q à la forme
canonique (14) n’exige
que des qua- dratures.En
prenant
pour variablesindépendantes
y=x2, et pourfonctions,
x3=v, x4=u,
l’équation
devientSuivant la méthode
générale indiquée plus haut,
posonsla relation
(15)
devient On en tire v et par suite tous lessystèmes
de deux fonctions u et v satisfaisant à la relation(15)
sont donnés par les formulesV(x, y)
étant une fonction arbitraire.4. - En
résumé,
pour quel’équation symbolique (1) puisse
être ramenée à la forme(5),
et par suiteintégrée explicitement,
au moyen d’unchangement
devariables,
il faut et il suffit que la forme linéaire associée co soit de classe deux ou de classe trois. Soit +a2dx2
+a3dx3
+ a4dx4 cette forme et cv’la forme dérivée
Pour que c~ soit de classe deux ou de classe
trois,
il faut et il suffit que le déterminant de PFAFF formé avec les coefficients aik soitnul,
sans que tous ses éléments soient nuls(5).
Cette condition étantsupposée vérifiée,
pour ramenerl’équation
à la formecanonique
il faut d’abord ramener la forme associée c~ à une des formes
canoniques Y2dYi’
Y2dYl
+dys, suivant
que cette forme est de classe deux ou de classe trois. Si west de classe
trois,
et si on l’a mise sous formecanonique y2dys
+dy3
la formede PFAFF col associée à sera
Y2dYi (n.0 2).
Onpeut
donc se bornerà considérer le cas où w est de classe
deux,
et les calculs duparagraphe pré-
cédent montrent que les variables x3, x4,
qui figurent
dans la forme réduite(14)
se déterminent par des
quadratures seulement, lorsque
l’on a w=x2dxl.Prenons par
exemple l’équation
(5) Leçons sur le Problème de Pfaff, chap. I, p. 31.
qui peut
êtreregardée
comme une forme réduite del’équation (1).
On a dansce cas :
en
posant 2c=log f.
Si lesquatre
fonctions xi, X4,Du
UXi 1Du
uX4 sontdistinctes,
co estde
quatrième classe,
et mise sous formecanonique.
Pour que w soit de classe inférieure àquatre,
il faut et il suffit que cesquatre
fonctions ne soient pas distinctes. La fonction u doit donc satisfaire à la conditionc’est-à-dire à
l’équation
aux dérivéespartielles
qui
admet les deuxintégrales
intermédiaires~’ et 4Y étant des fonctions arbitraires.
L’intégrale générale
del’équation (18)
estreprésentée
par lesystème
des deuxequations (6)
a étant une variable
auxiliaire,
f et g, deux fonctions arbitraires.L’équation (18)
est
toujours
vérifiée si 2c ne renferme que trois auplus
desquatres
variables xi.Il en résulte
qu’une équation
de MONGE de la formeest
toujours intégrable explicitement,
si l’une desvariables x,
y, z, u nefigure
pas dans £ »
II.
5. - Pour donner une
application
du résultatgénéral qui
vient d’êtreétabli, je reprends
unproblème
de la théorie des congruences dedroites,
dontje
me(6) Bulletin de la Société Mathématiques, t. 27, 1899, p. 27.
suis
déjà occupé
dans l’un des articles citésplus
haut(1).
Sur une droitequel-
conque d de
l’espace, représentée
par leséquations
on
choisit,
par une constructionarbitraire,
unpoint
I dont la coordonnée z apour
expression (22)
f(a, b,
p,q)
étant une fonctionde a, b,
p, qqui dépend
de la loiqui
déterminele
point
I dechaque
droite. La recherche des congruences de droites telles que le milieu dusegment
focal surchaque génératrice
de la congruence soitpréci-
sément le
point
I de cettegénératrice
conduit àl’intégration
del’équation
sym-bolique
Par
exemple,
si lepoint
I de la droite LI est l’un despoints
d’intersection de LI avec une surface~,
leproblème
revient à la recherche des congruencesayant Z
pour surface moyenne. J’aidéjà
étudié le cas où cetteéquation (23) peut
être ramenée par un
changement
devariables,
à la formeintégrable (4).
Pour
compléter
cetravail, je
me propose encore de trouver tous les cas oùl’équation (23) peut
être ramenée à la formeintégrable (5).
Il faut d’abord former la forme associée w ; on aet on en déduit facilement
l’expression
de c~,Pour que cette forme soit de classe inférieure à
quatre,
il faut et il suffitqu’il
y ait une relation entre aq c’est-à-dire que le
jacobien
soit
nul,
cequi
conduit à la conditionque l’on
peut
énoncer comme il suit:(7) Bulletin des Sciences Mathématiques, t. LII, 1928, pp. 392-408.
La surface S
représentée
parl’équation
oic p, q, z sont les coordonnées cartésiennes d’un
point,
a et b des para- mètresquelconques,
doit être une surfacedéveloppable.
On
peut remplacer
cette condition par la suivante. Les coordonnées dupoint
Isont,
pour des valeursdonnées,
de a,b,
py q,La surface
(~) heu
dupoint
Ilorsque p et q
varientarbitrairement, a
et brestant
constants,
a donc pouréquation
On passe donc de la surface
(S)
à la surface(~)
par une transformation homo-graphique.
Si l’une de ces surfaces estdéveloppable,
il en est de même de l’autre.On
peut
donc énoncer le résultat comme il suit : Pour quel’équation (23) puisse
être ramenée à la formeintégrable (5),
il faut et il suffit que la surface décrite par lepoint
Ilorsque
a et b conservent des valeursconstantes,
soit une surfacedéveloppable, quelles
que soient les valeurs des constantes a et b.Pour avoir une fonction
f(a, b, p, q)
satisfaisant à cettecondition,
il suffit defaire
correspondre
àchaque
direction dedroites,
de coefficientsangulaires a
etb,
une surface
développable Zab,
et deprendre
pour lepoint
I sur la droite x = az + p,y = bz + q,
un despoints d’ intersection
de cette droite avec la surface Enparticulier,
si la surfacedéveloppable Zab
est lamême, quels
que soient a etb,
on en conclut
que la
recherche des congruences de droites admettant pour surface moyenne une surfacedéveloppable
donnée conduit à uneéquation intégrable
de la forme(5).
Le raisonnement prouve de
plus
que c’est le seul cas où ceproblème
con-duise à une
équation
de la forme(5).
6. - La recherche des congruences admettant pour surface moyenne une surface donnée
(Z)
conduit directement à uneéquation
de MONGE de la forme(1).
Soienten effet
X(u, v), Y(u, v), Z(u, v),
les coordonnées d’unpoint
lVl de(~), exprimées
au moyen de deux
paramètres
variables u, v. A cepoint
M associons une droite Jpassant
par cepoint
et deparamètres
directeursa(u, v), b(u, v), c(u, v).
Cesdroites A forment une congruence, et les
points
focaux d’unegénératrice
se déter-minent par la méthode
classique.
Soient
les coordonnées d’un
point
focal. Les conditionsdonnent,
endéveloppant
lesdifférentielles,
et l’élimination de
du, dv, k,
conduit à uneéquation
du seconddegré
en 2,qui
détermine lespoints focaux,
ou en ordonnant par
rapport à e,
Pour que la surface
(~)
soit la surface moyenne de la congruence( G)
forméepar les droites
LI,
il faut et il suffit que lesparamètres directeurs a, b,
c de Avérifient la relation
On vérifie immédiatement que cette condition ne
change
pasquand
on mul-tiplie a, b,
c par un même facteurquelconque 1¡J(u, v),
cequi
était du resteévident a
priori. L’équation (28)
ne renferme donc que deux fonctionsinconnues,
les
rapports
de deux descoefficients a, b,
c au troisième. Si parexemple,
onsuppose
c=1,
on a entre les deux fonctionsa(u, v), b(u, v)
et les variables u, vune relation
qui, multipliée
pardudv,
est de la forme(1).
D’àprès
les résultats du n.°5,
on sait que cetteéquation
estintégrable expli-
citement
lorsque (~)
est une surfacedéveloppable.
Lesparagraphes
suivantsdonnent les formules
explicites qui
résolvent leproblème.
On laisse de côté lecas bien connu où la surface
(~)
est unplan ;
si l’on apris
ceplan
pourplan
des xy,
l’équation (23)
est mise immédiatement sous la formeintégrable
qui
est un casparticulier
de la formecanonique (4).
Nous supposerons d’abord que la surface
(Z)
n’est ni uncône,
ni uncylindre.
Soient
x(s), y(s), z(s),
les coordonnées d’unpoint m
de l’arête de rebroussement11
s étant l’arc de cette courbe. Les lettres
c~ ~ ~ a’, > ~’ r’, a", > ~8" >Y " R,
> Tayant
la
signification habituelle,
les coordonnées d’unpoint
lVl de(1)
sontreprésentées
par les formules
les variables
indépendantes
étant s et l. Pour n’introduire que des inconnuesayant
unesignification géométrique simple,
nous poserons1, /1,
v sontproportionnels
aux cosinus desangles
que fait laparallèle
à ladroite A menée par m avec la
tangente,
la normaleprincipale
et la binormaleà T en ce
point
m. Enremplaçant
dans les formules(27)
et(28) u
et v par s et 1respectivement,
on a :En
portant
les valeursprécédentes
dansl’équation (27’)
et enmultipliant
tousles déterminants
qui figurent
dans le résultat par le déterminantl’équation
en 9qui
détermine lespoints
focauxprend
la forme assezsimple,
oùne
figurent
que s,1, R, Ti Â)
Il, VeSi
)1=0, p==0
est racine del’équation (31)
et lepoint
M est unpoint
focal pour lagénératrice
Aqui
passe par cepoint.
Ce résultats’explique
de lui-même carla relation w=0
exprime
que A est dans leplan tangent
à ladéveloppable (Z), qui
est alors une des focales de la congruence. Pour quep==0
soit racine double del’équation (31),
il faut deplus
que l’on aitp=0,
etl’équation (31)
se réduità une identité.
Mais,
dans ce cassingulier,
la droite A est confondue avec latangente
à la courbeF,
et ces droites ne formentplus
une congruence.On doit donc supposer et l’on
peut prendre
pour v la valeur v=1.L’équation (31)
devient alorsPour que la surface
(2:)
soit la surface moyenne de la congruence( G)
desdroites
A,
il faut et il suffitque
et Il- soient des fonctions des variables set l,
vérifiant la relation
Ces fonctions et p ont la
signification géométrique suivante;
on aqJ2,
désignant
lesangles
que fait laparallèle
à L1 menée par m, avec latangente,
la normaleprincipale
et la binormale à l’arête de rebroussement r aupoint
m.7. - Si l’on
multiplie
lepremier
membre del’équation (33)
pardsdl,
on obtientune
équation symbolique, qui
se ramène très facilement à la forme(5).
Eneffet,
cette
équation (33) peut
s’écrirePosons
en
multipliant
lepremier
membre del’équation (35)
par dsdl et divisant tousles termes par 1
+ p,2 =
cos 2-
on arrive àl’équation symbolique
qui
est bien de la forme(5),
car a est fonction de la seule variable s.Dans cette
équation,
onpeut prendre
pour variablesindépendantes
0 et s àmoins que p ne soit une fonction de la seule variable s ;
p=f(s). L’équation (33)
devient alors
et on déduit par une nouvelle
intégration,
parrapport à 1,
étant une nouvelle fonction arbitraire de s. On obtient ainsi des congruences de
droites,
admettant(I)
pour surface moyenne etdépendant
de deux fonctions arbitraires d’unevariable, f(s)
etg~(s). L’interprétation géométrique
est facile.Puisque
p estindépendante
de1,
toutes les droites d issues des différentspoints
d’une
tangente
mt à l’arête de rebroussement l’ sont situées dans unplan
Ppassant
par mt et différent duplan
osculateur.Lorsque
lepoint
m décritr,
ceplan
Penveloppe
une autre surfacedéveloppable qu’il
touche suivant unedroite
D,
différente de latangente
à 1: Cette surface est une des focales de la congruence(G).
Pour avoir la seconde nappe, il suffit de remarquer que les droitesA,
situées dans un mêmeplan
P forment une surfacedéveloppable (réduite
à unplan)
et le secondfoyer
est lepoint
de contact de cette droite avec sonenveloppe
E. Lepoint
de rencontre de la droite d avec mt devant être surmt,
la courbe E est telle que le milieu du
segment
déterminé sur cettetangente
par lepoint
de contact et lepoint
de rencontre avec la droite D soitprécisément
le
point
de rencontre de cettetangente
avec mt. Cettepropriété
caractérise lesparaboles tangentes
à la droite mt aupoint
de rencontre de mt avec la droiteD,
et
ayant
D pour direction diamétrale. On est ainsi conduit à la définitiongéomé- trique
suivante des congruences(G) :
parchaque tangente
m t à l’arête de rebrous-sement de
(~)
on fait passer unplan P (différent
duplan
osculateur àT).
Ceplan enveloppe
une autre surfacedéveloppable qu’il
touche en tous lespoints
d’une droite D. On considère une
parabole
Etangente
à mt aupoint
de rencontre de cette droite avecD,
etayant
ses diamètresparallèles
à D. Lestangentes
àcette
parabole engendrent, lorsque
lepoint
m décritr,
une congruence G ad- mettant(~)
pour surface moyenne. Si laparabole E
se réduit à la droite Delle-même,
lesgénératrices
de la congruence situées dans leplan
P sontparal-
lèles à cette
droite,
et les deuxpoints
focaux sontrejetés
à l’infini.Remarquons
que la constructionprécédente s’applique
sans modification à toutes les surfacesréglées, développables
ou non, etpermet
d’obtenir des con-gruences de
droites, dépendant
de deux fonctions arbitraires d’unevariable,
ad-mettant cette surface pour surface moyenne.
Plus
généralement,
soit(S)
une surfacequelconque.
Associons lui une surfacedéveloppable
et soit C la section de la surface(S)
par unplan tangent
àsuivant une
génératrice
D. Les courbes E de ceplan
telles que lesegment
déter-miné sur une
tangente
à E par lapoint
de contact et lepoint
de rencontre avecla droite D ait son milieu sur C sont déterminées par une
quadrature
etdépendent
d’une constante arbitraire. Dans
chaque plan tangent
à prenons une de cescourbes,
et considérons lestangentes
à ces courbesplanes.
Cestangentes
formentune congruence admettant
(S)
pour surface moyenne. Les congruences ainsi obtenuesdépendent
de trois fonctions arbitraires d’une variable.8. - Prenons maintenant le cas
général
où ,u ne se réduit pas à une fonction de la seule variable s. En choisissant s et 0 pour variablesindépendantes
etdivisant le
premier
membre del’équation (36)
pardsdo,
elle devientConformément à la méthode
générale expliquée
au n.°1,
posons dans cetteéquation
et
remplaçons t
et 1 par cesexpressions
dansl’équation (37).
Elle devientet la solution
générale
del’équation (37)
estreprésentée
par les formulesF(s, 0)
étant une fonction arbitraire des deux variables s et 0. Connaissant les fonctions 1 et t des variables s et 0 on a ensuite p et  par les formulesPour que les formules
précédentes
donnent une véritable solution duproblème,
proposé,
il faut encore que 1 ne soit pas une fonction de la seule variable s. Dansce cas
particulier,
sil=f(s),
on déduit del’équation (37)
que l’on aLe lieu du
point
M est une courbe C de la surface et il est facile de vérifier que lepoint
Mappartient
à une infinité de droites de la congruence(G)
formantun
plan tangent
en M à la courbe C. Lespoints
focaux surchaque génératrice passant
par lepoint
M sont confondus avec lepoint
II. La solution ainsi obtenuepeut
être considérée comme un cassingulier
de la solutiongénérale.
Remarquons
que Tfigure
seul dans les formules(39)
et par suite les expres- sionsgénérales
de t et de 1 nedépendent
pas de R. Il s’ensuit que si l’on connaitune solution du
problème
pour une surfacedéveloppable (2;)
dont l’arête de rebroussement r a pour rayons de courbure et de torsion R etT,
onpeut
endéduire immédiatement une solution du
problème
pour une surfacedévelop- pable (11),
pourlaquelle
T a la même valeur. Soient eneffet, s), p(0, s)
unesolution du
problème
pour la surface(Z);
si Ri est le rayon de courbure de l’arête de rebroussement de(Zi)
les formules(40)
montrent .aussitôt que lesfonctions
donnent une solution du
problème
pour la surface(27i).
Onpeut
doncprendre pour R
une valeur choisiearbitrairement,
parexemple
une valeur constantequelconque.
Le résultat est
particulièrement simple
si la fonction F estindépendante
de s.La solution est fournie par les formules :
9. - Prenons maintenant le cas ou la surface
développable
est un cône(T)
dont on peut supposer le sommet à
l’origine.
Soit T une courbegauche
dont lestangentes
sontparallèles
auxgénératrices
du cône(T).
Les lettres a,~, y, a’, ~&’, y’
a", y", R,
Tayant
la mêmesignification
que dans lesparagraphes précédents,
les coordonnées
X, Y, Z,
d’unpoint
de(T )
ont pourexpressions
et,
pour éviter touteambiguité,
nous poseronsOn a
et les
expressions
deaa,....,
se déduisent immédiatement de cellesqui
ont étéécrites
plus
haut en v par pi, ’Vi, etl’équation (31) devient,
par une suite de transformations tout à fait
analogues
auxprécédentes :
Pour que le cône
(T)
soit la surface moyenne de la congruence formée par les droitesA,
il faut et il suffit que l’on aitOn ne
peut
avoiryi==0~
car on en déduirait ,u~=0,
et la droite D se confondraitavec la
génératrice
du cône(T).
Onpeut
donc supposer vs=1,
et la conditionprécé-
dente devient :
(33)bis
Cette nouvelle
équation
se ramène à la formedéjà
étudiée(33)
enposant
Ces formules
permettent
de déduire de toute solution duproblème
pour la sur- facedéveloppable (Z)
une solution du mêmeproblème
pour le cône directeur de cette surface et inversement.10. -
Lorsque
la surfacedéveloppable
est uncylindre,
onpeut prendre
pouraxe des z une
parallèle
auxgénératrices
ducylindre,
etreprésenter
la surfacepar
les formules--
s étant l’arc de la section droite. En
désignant par a, f3
les cosinus directeurs de latangente
à la sectiondroite,
para’, fi,
les cosinus directeurs de la directionpositive
sur lanormale, par R
le rayon decourbure,
on atoujours
les relationsQuant aux
paramètres
directeurs d’une droite D de la congruence, onpeut
les
représenter
parPour que le
cylindre représenté
par leséquations (42)
soit la surface moyenne de la congruence, il faut et il suffit que l’on aitou en
multipliant
par le déterminantEn
développant,
on est conduit àl’équation
On ne
peut
supposeryg==0; l’équation
devient eneffet,
en faisantou
Cette
équation exprime
que toutes les droites de la congruence situées dans leplan
d’une section droite ducylindre
sontparallèles ;
les deuxpoints
focaux sontrejetés
à l’infini.Ce cas
singulier écarté,
onpeut prendre
v2=1,
etl’équation (43) peut
s’écrirePour identifier cette
équation
avecl’équation (33),
il suffit de poserOn est donc
toujours
conduit à uneéquation
de la forme(37).
Cerapprochement
conduit aussi à des
interprétations géométriques
queje
laisse de coté.Annali della Scuola Sup. - Pisa. 3