HAL Id: jpa-00239067
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Submitted on 1 Jan 1890
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Sur les franges d’interférence de deux trous
P. Joubin
To cite this version:
P. Joubin. Sur les franges d’interférence de deux trous. J. Phys. Theor. Appl., 1890, 9 (1), pp.185-191.
�10.1051/jphystap:018900090018501�. �jpa-00239067�
TABLEAU III.
On voit que la concordance entre les résultats du calcul et de l’observation est ici encore complète. En particulier, Inexpérience
met en évidence l’existence d’un maximum de a’, qui, théorique-
ment, correspondrait à l’incidence 40° 13’.
En résumé, on est en droit d’affirmer que, dans tous les cas pos-
sibles, les conséquences de la théorie ont été confirmées par l’ex-
périence.
SUR LES FRANGES D’INTERFÉRENCE DE DEUX TROUS;
PAR M. P. JOUBIN.
Si l’on éclaire ,par un point lumineux deux trous A et A’, très petits et très rapprochés, percés dans un écran opaque, la source de lumière S étant dans leur plan de symétrie, on sait depuis Young que, dans un plan P situé derrière l’écran, il se produit des franges d’interférence perpendiculaires à la droite qui joint les
centres des images diflractées des deux trous. Ces franges pro- viennent de l’interférence des ondes émanées de chacun d’eux,
considéré comme une source lumineuse et envoyant des mouve-
ments vibratoires dans toutes les directions. On peut observer ces
franges soit directement, soit par diffusion sur un écran, soit
enfin au foyer d’une lunette dont l’objectif porte les deux trous.
Si l’on appelle x (~b~. y l’angle sous lequel on voit du point 0,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018900090018501
centre du phénomène dans un plan P, l’intervalle AA’, la distance
OM à laquelle se forme la pième frange est en raison inverse de cet
angle (1., et est indépendante de la position de la source S ; elle ne dépend que de la distance CO. Par suite, si l’on se sert d’une
lunette dont l’objectif est situé au point C et si l’on observe dans le plan conjugué du point S, à mesure que SC diminuera,
CO augmentera, ainsi que la largeur des franges; au contraire, si, tout en déplaçant le point S d’une façon quelconque sur la
normale CO, on laisse fixe l’oculaire de la lunette, on observera toujours dans le même plan, et la largeur des franges restera
constante. C’est ce qu’il est bien facile de vérifier; la largeur des franges dans le plan conjugué de S suit rigoureusement la même
loi que la distance CO de ce plan P à l’objectif. Ainsi, les distances
Fig. i.
SC et CO étant désignées par p et ~~ et la largeur d’une frange
par u., on trouve
... .
Au contraire, en faisant varier p et laissant l’oculaire fixe , de façon aviser tou j o urs le plan p’= om, 33 , on trouve
Faisons maintenant. l’expérience de la manière suivante : per- çons dans une carte, au moyen d’une aiguille, deux trous très fins
et aussi rapprochés que possible, £ de millimètre par exemple,
plaçons l’oeil très près de la carte et observons soit un point lu-
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mineux, soit, ce qui est plus commode, une ligne lumineuse :
tout simplement le filament d’une lampe à incandescence. Celui-ci
va apparaître couvert de belles franges, d’autant t plus larges que les deux trous sont inoins écartés. Il semble au premier abord que
ce soit le méme phénomène que le précéden t, l’oeil ayan t si m ple-
ment remplacé l’objectif de la lunette, et la rétine servant d’écran
de projection. Mais il n’en est rien; car, si nous noms éloignons de
la lampe, les franges s’élargissent beaucoup et deviennent, de
très étroites et serrées qu’elles étaient, à une faible distance, très larges et très écartées quand on est loin. Avec la lunette, à mesure
qu’on s’éloignait de la source, les franges dans le plan conjugué
devenaient plus étroites, et dans un plan fixe restaient invariables : ici elles s’élargissent sur la rétine.
Le phénomène est donc différent, et à la vérité ne présente pas le même aspect. Les trous étant très rapprochés de l’oeil apparais-
.