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Hydatid cyst of the psoas muscle. A case report [Kyste hydatique du psoas. A propos d'un cas]

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Ann Urol 2001 ; 35 : 108-10

2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S0003-4401(01)00012-2/SCO

Rétropéritoine

Kyste hydatique du psoas. À propos d’un cas

A. Benchekroun, H. Jira, O.J. Cheikhani, E.H. Kasmaoui, M. Zannoud, M. Faik

Service d’urologie A, hôpital Avicenne, Rabat, Maroc

RÉSUMÉ

Les auteurs rapportent un cas rare de kyste hydatique du muscle psoas chez une jeune patiente âgée de 23 ans, qui présente une masse lombo-iliaque gauche. L’échogra- phie et la tomodensitométrie ont contribué au diagnostic préopératoire. La masse a été enlevée en totalité par une approche rétropéritonéale par une lombotomie gauche. À la lumière de cette observation et des données de la litté- rature, les auteurs discutent les problèmes diagnostiques et thérapeutiques du kyste hydatique du psoas. 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

kyste hydatique / périkystectomie / psoas

ABSTRACT

Hydatid cyst of the psoas: a case report.

The authors report a case of hydatid cyst of the psoas muscle in 23 years old woman who presented a left lumbo- iliac masse. Ultrasonography and computed tomography contributed to the preoperative diagnosis. The cyst was removed by retroperitoneal approach by left lumbotomy.

In the light of this case and the literature data, the authors discuss the diagnosis and therapeutic problems raised by hydatid cyst of the psoas muscle. 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

hydatid cyst / pericystectomy / psoas

L’echinococcose est relativement fréquente en pays d’endémie, en particulier dans les pays du bassin méditerranéen, d’Afrique du Nord et d’Amérique latine [1, 4]. Il est difficile de trouver le kyste hydatique dans les autres parties de l’organisme à

(Reçu le 2 octobre 2000 ; accepté le 16 décembre 2000)

Correspondance et tirés à part : A. Benchekroun (adresse ci-dessus).

l’exception du foie et des poumons. L’hydatidose rétropéritonéale est très rare [2, 3] contrairement à la relative fréquence de l’atteinte du muscle psoas.

Nous rapportons une observation de kyste hyda- tique du psoas (KHP) où le diagnostic a été fait avant l’intervention grâce à l’échographie et à la tomoden- sitomètrie.

OBSERVATION

Mme N.H., âgée de 23 ans, d’origine rurale, sans an- técédents pathologiques, hospitalisée dans le service pour une masse du flanc gauche évoluant depuis un an. À l’examen clinique, elle est en bon état général, apyrétique ; il existe une masse du flanc gauche al- lant jusqu’à la fosse iliaque gauche, ferme, indolore, mobile par rapport au plan superficiel, adhérente au plan profond, de contours réguliers mesurant 20 cm de grand axe. Aux touchers pelviens, on palpe le pôle inférieur d’une masse latéroréctale gauche.

L’ échographie abdominale montre une masse hy- poéchogène, ovalaire s’étendant du pôle inférieur du rein gauche jusqu au pelvis. La tomodensitométrie abdominopelvienne confirme la nature liquidienne de cette masse, qui est rétropéritonéale, polylobée, développée aux dépens du muscle psoas, réhaussée faiblement en périphérie par le produit de contraste, et mesurant 18×12×10 cm refoulant le rein gauche en avant (figure 1). L’urographie intraveineuse et la radiographie pulmonaire sont normales. La numéra- tion formule sanguine est normale sans hyperéosi- nophilie et les tests immunologiques de l’hydatidose

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Kyste hydatique du psoas 109

Figure 1. Tomodensitométrie abdominale montrant une masse kystique développée au dépens du muscle psoas gauche (18/12/10 cm).

sont négatifs. Le reste de l’exploration abdominale échographique et scannographique est normal.

La patiente a été opérée par un abord lombo- iliaque extrapéritonéal. L’exploration a fait décou- vrir une énorme masse kystique en étroite connexion avec le psoas, avec les veines lombaires et avec l’axe vasculaire iliaque gauche. Une périkystectomie to- tale a été réalisée. Le champ opératoire a été protégé par des champ imbibés d’eau oxýgenée, devant la suspicion pré- et peropératoire d’une éventuelle hy- datidose. Les suites opératoires et lointaines étaient simples. L’étude anatomopathologique a montré une pièce de 770 g, mesurant 18×12×7 cm, ayant l’as- pect histologique d’un kyste hydatique avec rema- niements inflammatoires suppurés de sa paroi.

DISCUSSION

Les kystes hydatiques primaires développés aux dé- pens du tissu gras rétropéritonéal sans connexion ap- parente avec aucune structure anatomique, demeu- rent une entité exceptionnelle [2, 5]. La localisation hydatique au niveau du muscle psoas est rare. Seuls 33 cas ont été publiés dans la littérature.

L’inoculation du muscle psoas se fait par voie hé- matogène. L’embryon hexacanthe, après avoir franchi le filtre hépatopulmonaire, est véhiculé par la circulation générale et se localise dans les organes les plus richement vascularisés [2, 3, 6]. Il peut s’agir de localisation secondaire à la rupture de kystes hy- datiques spléniques, hépatiques ou rénaux [1, 7].

D’autres auteurs [8, 9] pensent que la contamination du muscle psoas, peut se faire par voie lymphatique ou par un shunt à partir du tractus gastro-intestinal.

La très faible fréquence des localisations muscu- laires s’expliquerait par la difficulté d’implantation locale de l’embryon, provoquée par les contractions musculaires et la production d’acide lactique gênant le développement de celui-ci [6]. Le KHP est sou- vent associé aux localisations vertébrales de la mala- die [9].

Le diagnostic clinique du KHP est difficile vue la pauvreté des éléments d’orientation [8]. Ces kystes se présentent comme des tuméfactions abdominales lombaires rénitentes, augmentant progressivement de volume au fil des mois avec un état général parfaitement conservé [2, 5]. Certains KHP sont révélés par des complications à type de compression urinaire ou nerveuse ou de surinfection par voie hématogène [3, 6].

Le diagnostic différentiel se fait avec toutes les tumeurs kystiques ou mixtes rétropéritonéales, les abcès à pyogènes ou les abcès tuberculeux [4].

La localisation bilatérale du KHP sans atteinte d’autres organes rend le diagnostic plus difficile [4].

La sérologie peut aider au diagnostic mais elle est le plus souvent non concluante [3].

Bien que les aspects scannographiques soient sug- gestifs [2, 6], un certain index de suspicion cli- nique est nécessaire pour établir un diagnostic de KHP. La résonance magnétique nucléaire repré- sente un inestimable outil pour détecter la loca- lisation de la lésion, son extension et pour éva- luer une éventuelle atteinte vertèbrale associée [4, 9].

L’abord chirurgical extrapéritonéal est préférable pour éviter la contamination de la cavité abdomi- nale [2, 4, 6, 8]. L’abord transpéritonéal, contrôlant mieux les pédicules vasculaires ou les uretères, ne sera adopté qu’en cas d’association avec une autre localisation abdominale [4, 8]. La périkystéctornie totale est recommandée sauf si le kyste a des rap- ports intimes avec l’uretère, les éléments nerveux et les vaisseaux iliaques, ou est associé à une localisa- tion vertébrale ; dans ces cas, la périkystectomie par- tielle est préférable [2, 4, 6, 8].

Des paresthésies, dans le territoire du nerf crural, peuvent persister en postopératoires dues aux micro- traumatismes de ce nerf en peropératoire et qui sont souvent spontanément résolutives [5].

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110 A. Benchekroun et al.

CONCLUSION

Le KHP est rare et doit être évoqué devant toute masse liquidienne lombaire ou iliaque surtout dans les pays d’endémie hydatique. L’échographie et la tomodensitométrie restent les examens de choix.

La résonance magnétique nucléaire parait plus per- formante. La périkystectomie totale à kyste fermé, par un abord extrapéritonéal, reste le traitement de choix.

RÉFÉRENCES

1 Bartho F, Molinier N, Farah A, Patel JC. Kyste hydatique du psoas. J Chir (Paris) 1995 ; 132(1) : 38-42.

2 Saad H, Hamid A, Gargouri R, Zouari K, Sghalier MS, Balti MH, et al. Le kyste hydatique du muscle psoas : à

propos de 3 cas. Ann Chir 1990 ; 44(4) : 299-301.

3 Mourot J, Bastian D, Perrofin J. Les kystes hydatiques rétropéritonéaux. Sem Hôp Paris 1984 ; 60 : 1703-8.

4 Angulo JC, Granell J, Muguerza J, Sanchez-Chapado M.

Primary bilateral hydatidosis of the psoas muscle. J Urol 1999 ; 161 : 1557-8.

5 Kafih M, Ajbal M, Ridalf M, Idrissi H, Zerouali O. Les kystes hydatiques du muscle psoas. Ann Gastroentérol hépatol 1993 ; 29(3) : 110-2.

6 Kehila M, Allege M, Abdessalem M, Letaif R, Said R, Khafallah A, et al. Hydatid cyst of the psoas muscale. J Radiol 1987 ; 68 : 265.

7 Amor I, Garnier J, Faraj A, et al. Le kyste hydatique rétropéritonéal isolé. À propos de deux nouveaux cas. J Urol 1983 ; 89 : 147-52.

8 El Fares J, Meziane M, Diouri A. Kyste hydatique du psoas.

A propos de 5 cas. Rev Maroc Med Santé 1981 ; 3 : 53-5.

9 Tekkok IH, Benli K. Primary spinal extradural hydatid di- sease: report of a case with magnetic resonance characte- ristics and pathological correlation. Neurosurgery 1993 ; 33 : 320-3.

Références

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