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HAL Id: jpa-00212972

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212972

Submitted on 1 Jan 1964

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Le transformateur supraconducteur

B.B. Goodman

To cite this version:

(2)

171 A.

LE TRANSFORMATEUR SUPRACONDUCTEUR

Par B. B.

GOODMAN,

Centre de Recherches sur les Très Basses

Températures,

C. N. R. S., Grenoble.

Résumé. 2014 Tandis

qu’un calcul

simplifié

démontre qu’un transformateur supraconducteur aurait un encombrement

petit,

par rapport à celui d’un transformateur classique de même puis-sance, des travaux récents montrent l’importance des pertes à l’état mixte.

Abstract. 2014 While

a

simplified

calculation shows that a superconducting transformer would have the advantage of being quite compact, compared with a conventional transformer of the

same power

rating, attention is drawn to recent publications which indicate the importance of the losses in the mixed state.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE - SUPPLÉMENT AU ? 11.

PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 25, NOVEMBRE 1964, PAGE

On essaie de chiffrer les

possibilités qu’offre

1’uti-isation de fil

supraconducteur

dans un

transfor-mateur. Le

calcul,

qui

a surtout était fait pour le

cas d’un transformateur sans

fer,

s’est déroulé en

deux

étapes.

Dans une

première

étape

on résout les

équations

du

système

que l’on

peut

écrire sous la forme

com-plexe

suivante :

Eo

e’Wt est la force électromotrice

appliquée

au

pri-maire,

Il

e;6)t et

I2

e;6)t

sont les courants dans le

primaire

et le

secondaire, LI

et

L2, Ri

et

R2

sont

les selfs et les résistances du

primaire

et du

secon-daire

respectivement,

M est l’induction mutuelle entre eux et

Ro

est la

charge

qui

se trouve alimentée par le secondaire.

Si l’on ne tient pas

compte

de certains détails

relatifs à

l’angle

de

phase

entre

Ro

et

I,

on

peut,

à l’aide

d’expressions classiques

pour les

caracté-ristiques

de bobines à section

rectangulaire

[1],

exprimer

la

puissance

du transformateur W par la

relation

approchée :

f

= fréquence

du courant alternatif en

cycles

par

seconde,

a - coefficient de

remplissage global,

c’est-à-dire X/2

pour le

primaire

et ÃJ2

pour

le

secondaire,

a2 - rayon extérieur en

cm,

2b

= longueur

en cm,

Hm =

champ

maximum

permis,

en Oe.

et Jm = densité de courant màximum dans les

spires,

en A cm-2.

Dans la dérivation de

l’équation

(3)

on suppose

que le

primaire

et le secondaire sont bobinés

simul-tanément,

ceci afin d’avoir un

couplage

magné-tique parfait

. - _ _ __,

En

prenant

f

= 50

cycles

par

seconde,

À =

0,5 ;

Hm = 101 Oe et Jm = 2 X 104 A

cm-2,

on trouve

Notons que dans le cas d’un

transformateur

à

noyau de fer la

principale

modification

à

apporter

à

l’équation

(3)

serait. le

remplacement

de Hm

par

Bm,

l’induction maximale dans le fer

qui

est aussi de l’ordre de 104

gauss.

L’avantage

d’un

transformateur

supraconducteur

résiderait donc presque entièrement dans le fait que l’on

pourrait

avoir des densités de courant

quelques

dizaines de fois

plus

élevées que dans un conducteur normal

classique.

Dans une deuxième

étape

nous avons

essayé

de

chiffrer les

pertes

dans le fil

supraconducteur.

Deux

possibilités

semblent se

présenter :

.

a)

Le transformateur ne

possède

pas de noyau

de fer. Dans ce cas, pour que W soit élevé il faut

des valeurs de Hm

élevées,

et en

conséquence

le fil

supraconducteur

sera à l’état mixte. Nous

exami-nerons ce cas.

b)

Le transformateur

possède

un noyau de

f er

suffisamment bien conçu pour que le

champ

de

fuite

que voient les

spires

soit

toujours

et

partout

inférieur

àHcl,

le

champ

de transition inférieur du

supraconducteur,

c’est-à-dire de l’ordre ou

infé-rieur à

quelques

102 Oe. Dans ce cas le

supra-conducteur serait

toujours

à l’état

supraconducteur

proprement

dit et il

n’y

aurait pas de

pertes.

Nous

ne savons pas- si du

point

de vue circuit

magné-tique

cette

possibilité

est faisable ou illusoire.

Nous allons examiner donc les

pertes

qu’entraî-nerait l’utilisation d’un fil

supraconducteur

à l’état

mixte,

ce

qui correspond

au cas

(a)

ci-dessus.

Con-sidérons d’abord un seul fil normal de

perméabilité

magnétique

qui

porte

une intensité alternative

d’amplitude

I. Par unité de

longueur

de ce fil

(3)

172 A

gasinée

et rendue par le fil avec une

fréquence

égale

à deux fois celle de I.

Cependant

dans le cas d’un

fil

supraconducteur

à l’état mixte les vortexes de

flux ne

bougent

dans un endroit déterminé que si

la densité de courant J

égale

la densité

critique

Je. C’est-à-dire

qu’au

lieu d’avoir la même valeur

uniforme de J

qui

varierait

périodiquement,

comme

à

l’état

normal en l’absence d’effet de peau, on

aurait à l’état mixte une

région

au centre du fil où

J = - JG et une

région

annulaire

qui

l’entoure où

J

= +

Je. Au lieu d’examiner ce

comportement

très irréversible en

détail,

comme l’ont fait Chester

et

Kamper [2]

et London

[3],

nous chercherons une

solution

approchée

en

supposant

que l’on

peut

attribuer à un tel fil une

perméabilité complexe

ayant

une

partie

imaginaire,

-

cci,

où oc - 1.

L’impédance

par

unité de

longueur

de ce fil aura

donc une

partie

résistante de

grandeur

Donc

une

iréquence f

un fil de section S se

com-porterait

comme s’il avait une résistivité

Pour trois

alliages

Nb-Zr différents sous forme

de fil

ayant 8

= 5 X 10-4 cm2. Zar

[4]

a trouvé

(pour

102

f

104),

à un facteur de 2

près,

ce

qui

est en accord avec

l’équation

(5) si,

comme nous l’avons

supposé,

a N 1. Donc à 50

cycles

sec-1

il semble bien que tout fil

supraconducteur

de

dia-mètre

0,25

mm

(S

= 5 X 10-4

cm2)

ait une

résis-tivité de l’ordre de 5 X 10-5 fois celle du cuivre à

l’ambiante. Dans ces conditions on trouve que les

pertes

dans un transformateur

supraconducteur

à

basse

température

sont de l’ordre de

(0,06la2) %.

Donc,

même si l’on tient

compte

du fait que pour

enlever

l’énergie

dissipée

à basse

température

il

faudrait en

dépenser

300 ou 400 fois

plus

à

l’am-biante,

on aurait pu penser

à’

première

vue

qu’un

transformateur

supraconducteur

sans fer serait

ren-table.

Avec un transformateur pour

lequel

il semble

que,

d’après

son

poids,

a2 -- b -- 2

cm, Mailfert et

Fournet

[5]

viennent de faire des mesures

qui

peuvent

se comparer avec nos calculs.

L’équa-tion

(3)

(obtenue

en choisissant la meilleure valeur

de ai, le rayon intérieur du

bobinage,

pour a2

donné)

conduit,

dans ce cas, à une

puissance

maxi-male d’environ

1,6 kW,

chiffre

qui

s’accorde avec

la valeur trouvée

(2 kW)

avec une

précision qui

dépasse

celle de nos calculs. De

plus,

leurs

pertes

(~ 0,02

%)

sont du même ordre de

grandeur

que

celles

prévues (0,03

%), toujours

en

supposant

a2 ~ 2 cm.

Notons enfin que dans les

équations

(1)

et

(2)

nous avons

supposé

que

Ll, L2

et M sont

réels,

c’est-à-dire que les variations d’induction à l’inté-rieur du transformateur dues à

Il,

ou

I2

sont

toujours

en

phase

avec·ceux-ci.

Or,

à

partir

du

moment où l’on

peut

attribuer à un

supracon-ducteur de la deuxième

espèce

à l’état mixte une

susceptibilité complexe,

ceci cesse d’être vrai. Ainsi

London

[3]

a conclu que les

pertes

dans une bobine

supraconductrice

en fil de diamètre

0,25

mm

ali-mentée en courant alternatif

pouvaient

la rendre

moins

économique qu’une

bobine en cuivre

fonc-tionnant à l’ambiente. Il

semble,

cependant,

que Mailfert et Fournet soient arrivés à

supprimer

presqu’entièrement

cette source de

pertes, grâce

probablement

à l’utilisation de

bobinages

entre-lacés.

Manuscrit reçu le 20 février 1964.

.

BIBLIOGRAPHIE [1] GOCKCROFT (J. B.), Phil. Trans. Roy. Soc., London,

1928, 227 A, 317.

[2] KAMPER (R. A.),

Physics

Letters, 1962, 2, 290.

[3] LONDON (H.), Physics Letters, 1962, 6, 162.

[4] ZAR (J. L.), Rev. Sc.

Instr.,

1962, 34, 801. Voir aussi

ZAR (J.

L.),

J. Appl. Physics, 1963, 35, 1610 et WISSMANN (W. R.), BOATNER (L.

A.)

et Low

(F.

J.),

J. Appl. Physies, 1964, 35, 2649.

[5] MAILFERT

(A.)

et FOURNET

(G.),

C. R. Acad. Sci., 1964,

Références

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