HAL Id: jpa-00245559
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Submitted on 1 Jan 1987
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La pompe à chaleur à compression-absorption. Influence des différences de prix de l’électricité nuit/jour sur le
coût d’exploitation
M. R. Jeday, P. Le Goff
To cite this version:
M. R. Jeday, P. Le Goff. La pompe à chaleur à compression-absorption. Influence des différences de
prix de l’électricité nuit/jour sur le coût d’exploitation. Revue de Physique Appliquée, Société française
de physique / EDP, 1987, 22 (6), pp.445-456. �10.1051/rphysap:01987002206044500�. �jpa-00245559�
La pompe à chaleur à compression-absorption. Influence des différences de prix de l’électricité nuit/jour
surle coût d’exploitation
M. R.
Jeday
et P. Le GoffLaboratoire des Sciences du Génie
Chimique,
E.N.S.I.C., 1, rue Grandville, 54042 Nancy Cedex, France(Reçu
le 15 décembre 1986, accepté le 12février 1987)
Résumé. - La
Pompe
A Chaleur àCompression-Absorption
à Fonctionnement Alterné(ou PACCAFA)
estun nouveau type de pompe à chaleur décrit
précédemment (Réf. [1]),
intermédiaire entre la PAC àcompression
et la PAC àabsorption.
Parcomparaison
à une PAC àcompression classique,
la PACCAFAconsomme
davantage
d’électricité en heures creuses et moins en heures depointe grâce
à unsystème
destockage d’énergie
sous forme deséparation-mélangeage
d’un couple solvant-soluté. Dansl’exemple
étudié, ils’agit
d’ammoniac et dethiocyanate
de sodium. Nous déterminons dansquelles
conditions la valeur moyennesur 24 heures du coût
d’exploitation énergétique
d’une telle PACCAFA serait inférieure à celle d’une PAC àcompression classique.
Ces conditions sontexprimées
sous deux formes : - la valeur minimale du rapport desprix
de l’électricité en heurespleines
et en heures creuses ; 2014 la durée minimale de lapériode
« heurescreuses »
pendant
unejournée
de 24 heures.Abstract. - The
Compression-Absorption
HeatPump Alternatively Working (CAHPAW)
is a new type of heat pump, describedpreviously (Ref. [1])
and ismidway
between theCompression
heat pump and theAbsorption
heat pump.Compared
to a standardcompression
heat pump, the CAHPAW consumes moreelectricity
duringoff-peak
hours and lessduring peak
hours thanks to an energy storage system in the form of theseparation-mixing
of a solvent-solutionpair.
In theexample
studied, ammonia andthiocyanate
of sodiumwere used. We determine under what conditions the average energy
exploitation
costduring
aperiod
of24 hours for such a CAHPAW would be smaller than that of a standard compression heat pump. These conditions can be expressed in two forms : - the minimum ratio of
electricity prices during
peak andoff-peak
hours ; 2014 the minimum duration of an «off-peak period » during
a 24 hourday.
Classification
Physics
Abstracts44.00 - 04.00
Notations
C Coût
d’exploitation énergétique (en FF/jour)
AC Surcoût
d’exploitation énergétique (en FF/jour)
CON Contenu
énergétique
de la solution(en kJ/kg)
COP Coefficient de
performance
H
Enthalpie massique (en kJ/kg)
k Coefficient de
proportionnalité
dansl’expression
duprix
unitaire del’énergie
Mc
Débitmassique
du concentrat(en kg/s)
Md
Débitmassique
du diluat(en kg/s) Ùv
Débitmassique
du solvant(en kg/s) Ou
Puissancethermique
utile(en kW)
t Durée
opératoire
d’unrégime
donné(en heures)
v Prix unitaire de
l’énergie électrique (en FF/kWh) W
Puissancemécanique
fournie au compresseur(en kW)
xc Titre
massique
du concentrat(en kg
deNaSCN/kg solution)
xd Titre
massique
du diluat(en kg
deNaSCN/kg solution)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01987002206044500
Indices
m
mélangeage
s
séparation
c
périodes
creusesp
périodes pleines
Introduction.
Dans une
publication précédente (Réf. [1]),
nousavons
proposé
un nouveautype
de pompe à chaleurqui
est, par certainsaspects,
intermédiaire entre la PAC àabsorption
et la PAC àcompression.
Commela PAC à
absorption,
elle utilise un fluide de travailqui
est unmélange
binaire d’un solvant volatil et d’un soluté non volatil. Comme la PAC à compres-sion,
elle utilise del’énergie mécanique
commeénergie
de haut niveau. Deplus
cette PAC a laparticularité
d’êtrecomposée
d’un seul et mêmeappareil qui joue
le rôle alternativement du mélan- geur et duséparateur thermomécaniques :
d’oùvient son nom de PACCAFA pour
Pompe
AChaleur à
Compression-Absorption
à Fonctionne- ment Alterné.Comme une PAC à
compression,
la PACCAFAest formée d’un
évaporateur,
d’un compresseur, d’un condenseur et d’un détendeurauxquels
on aajouté
trois réservoirs destockage respectivement
pour le
solvant,
la solution concentrée et la solution diluée(voir Fig. 1).
l.a. SEPARATEUR
Fig.
1. - Schéma deprincipe
de la PACCAFA.[Principle
of theCAHPAW.]
1.
Avantages
de la PACCAFA.Rappelons
que dans une pompe à chaleur à compres- sionclassique,
le coefficient deperformance (COP)
est d’autant
plus petit
que la différence detempéra-
ture entre
évaporateur
et condenseur estplus grande.
Ceci estparticulièrement gênant
pour lechauffage
des bâtiments dans lesrégions
froides.Dans le cas extrême où l’on veut
produire
de l’eauchaude à
80 °C,
avec unetempérature
extérieureinférieure à
0 °C,
le COP devient si faible que lesystème
n’estplus
rentable. C’estpourquoi
onconsidère
généralement qu’une
telle PACclassique
air/eau ne
peut
pas fonctionner seule. Il faut néces- sairement lui associer une chaudièred’appoint,
àcombustible,
pour lespériodes
lesplus
froides. Untel surinvestissement constitue un
important
inconvé-nient de ce
système bi-énergie.
Le
système
PACCAFA a au contrairel’avantage
d’être
« mono-énergie »
en ce sensqu’il
fonctionneuniquement
àl’électricité,
même par les temps lesplus
froids et ne nécessite pas l’installation d’une chaudièred’appoint.
Son coût d’investissement est doncplus
faible.De
plus
laprésence
des réservoirs destockage (qui
constituent unstockage d’énergie
sous formephysico-chimique
deséparation-mélangeage),
per- met de rendreindépendantes
dans le temps, lesopérations
de consommationd’énergie mécanique (donc d’électricité)
et deproduction
de chaleur.Ainsi ce
procédé
destockage
pourra mettre àprofit
les modulations du tarif d’électricitéproposé
par E.D.F. pour les heures creuses de nuit et même de fin de
semaine,
etinversement,
ledéstockage permettra
de fournir unesurpuissance thermique quand
la demande dechauffage
est trèsgrande, pendant
lesjours
froids.2.
Rappel
duprincipe
de la PACCAFA.2.1 SCHÉMA DE PRINCIPE. - Partons d’une PAC à
compression classique qui
fonctionne avec un fluide volatil pur(par exemple : l’ammoniac). Remplaçons
ce fluide pur par un
mélange
binairecomposé
de cemême fluide
appelé
« solvant volatil » et d’un soluténon volatil
qui
a lapropriété
d’abaisser fortement lapression
de vapeur de solvant(par exemple :
lethiocyanate
de sodium dans le cas del’ammoniac).
L’ensemble
Evaporateur-Compresseur-Conden-
seur fonctionne alors en
régime cyclique
tantôt en«
séparateur »
dumélange,
tantôt en «mélangeur
»des constituants du
mélange.
Nous avons
repéré
par des nombres : de 1 à7,
les états successifs de lasolution,
de 8 à
13,
les états successifs du solvant pur.Le tableau 1 donne la
signification
de ces nombres.* Quand l’ensemble
opère
en «séparateur
», unesolution diluée ou « diluat »
(point 5)
estinjectée
entête de
l’évaporateur
et on collecte une solutionconcentrée ou « concentrat »
(point 6)
enpied
del’appareil,
alors que le solvant pur est condensé et recueilli au condenseur(point 10) (cf. Fig. la).
Tableau I.
Repères
du circuit de solution1. Concentrat sortant réchauffé de
l’échangeur
etentrant dans l’absorbeur.
2. Diluat
liquide
saturé sortant de l’absorbeur.3. Diluat refroidi sortant de
l’échangeur thermique.
4. Diluat sortant du détendeur et entrant dans le désorbeur.
5. Concentrat sortant du désorbeur à l’état
liquide
saturé.
6. Concentrat sortant de la pompe et entrant dans
l’échangeur thermique.
Repères
du circuit de solvant pur 7.Vapeur
surchauffée sortant du désorbeur.8.
Vapeur
surchauffée sortant du compresseur enposition séparation.
9.
Liquide
saturé sortant du condenseur.Il.
Mélange liquide-vapeur
sortant du détendeur et entrant dansl’évaporateur.
12.
Vapeur
saturée sortant del’évaporateur.
13.
Vapeur
surchauffée sortant du compresseur enposition mélangeage.
* Quand il
opère
en «mélangeur
», oninjecte
aucontraire du solvant pur
(point 11)
en tête del’évaporateur
et du concentrat(point 1)
en tête ducondenseur. La vapeur de solvant
(point 13)
secondense et se
mélange
dans le concentrat pour former le diluat(point 3) (cf. Fig. 1b).
Trois
réservoirs, respectivement
pour le concen- trat, le diluat et le solvant pur, sont alternativementremplis
et vidés au cours dechaque cycle
deséparation-mélangeage.
2.2 REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DE LA SÉPARA-
TION ET DE MÉLANGEAGE. - Les
figures
2 et 3montrent - d’une
part,
sur lediagramme
de Pon-chon
(H, x ),
lesopérations d’absorption
et dedésorption
- d’autrepart,
sur le seconddiagramme
de Mollier
(Ln P, H),
le tracé des parcours suivis par le solvant pur dans les deux sous-ensembles deséparation
et demélangeage.
Les
points (A)
et(S) désignent respectivement
lesrésultats de
l’absorption
et de ladésorption.
En calculant les bilans de matière et
d’enthalpie
dans
l’absorbeur,
on démontre aisément que le résultat dumélangeage
de(1)
et(13)
estreprésenté
par un
point (A)
défini par l’addition vectorielle :C’est la
classique
«règle
des leviers ».Fig. 2. -
Diagramme
de Ponchon :représentation
dedeux sous-ensembles de
séparation
et demélangeage
par addition des vecteurs.[Ponchon’s diagram : représentation
of the two sets ofseparation
andmixing
with addition ofvectors.]
Fig. 3. - Second diagramme de Mollier : tracé des parcours suivis par le solvant dans les deux sous-ensembles
- sous-ensemble de
Séparation
--- sous-ensemble deMélangeage.
[Mollier’s
seconddiagram : Operating
line of the solvent in the two sets. - Séparation set ; ---Mixing set.]
La différence des ordonnées des
points (A)
et(3)
mesure directement le flux de chaleur
Qu rapporté
àla masse de diluat :
En calculant de même les bilans de matière et
d’enthalpie
dans ledésorbeur,
on montre que le résultat de laséparation
du diluat en(6)
et(8),
représenté
par lepoint (S),
est défini par l’addition vectorielle :et la différence des ordonnées des
points (S)
et(4)
donne le flux de chaleur
Oes rapporté
à la masse dediluat :
En outre les différences des abscisses des 6
points, présentés
sur le seconddiagramme
deMollier,
mesurent directement les flux de chaleur et de travail
rapportés
à la masse desolvant,
soit :2.3 LES DEUX CRITÈRES DE QUALITÉ COP ET CON.
- Pour caractériser la
qualité
d’une pompe àchaleur,
on utilise habituellement le « coefficient deperformance
»(COP)
dans sa définitiongénérale,
soit le
rapport
de la chaleur utileproduite
à lasomme des
énergies
coûteuses consommées.L’expression
du COP(calculée
en Réf.[2])
etexpri-
mée à l’aide des notations de la
figure 1,
est la suivante :Nous avons d’autre
part
insistéprécédemment (Réf. [3])
sur la nécessité deprendre
encompte
unautre critère : le « contenu
énergétique
de la solu-tion »
(CON) qui
estégal
aurapport
de la chaleur utileproduite
à la masse totale de solution diluée encirculation. En écrivant les bilans de matière et
d’enthalpie
au cours d’uncycle complet
destockage- déstockage,
onparvient
aisément àl’expression
suivante :
3.
Expressions
du coûtd’exploitation énergétique.
Afin de comparer le
système
PACCAFA(décrit
aux§ 21 et
22)
à une PAC àcompression
utilisée dans lesmêmes conditions
(mêmes températures, puissance
et fluide de
travail),
nous évaluons le coûtd’exploita-
tion
énergétique
pourchaque
cas selon les expres- sions données ci-dessous :3.1 PAC A COMPRESSION CLASSIQUE. - Nous dis-
tinguerons
deux composantes dans le coût totald’exploitation énergétique Ci,
soit :avec
Dans ces 2 relations :
W est
lapuissance mécanique
fournie au compres-seur
(en kW),
v est le
prix
unitaire del’énergie (en FF/kWh),
t est la durée de fonctionnement
(en heures).
Les indices c et p
désignent respectivement
heurescreuses
(tc
= 8heures/jour)
et heurespleines
(tp
= 16heures/jour).
La relation
(8)
devient :3.2 LA PACCAFA. - La
figure
4 donne lapuis-
sance consommée au cours d’une
journée
de24 heures par le
système
PACCAFA où lapériode
de
séparation,
dedurée ts,
estsupérieure
à la duréetc des heures creuses.
Fig.
4. - Consommation del’énergie électrique
en fonc-tion de la durée de fonctionnement.
[Electricity consumption
as a function of theworking duration.] ]
Le coût total
d’exploitation énergétique
de laPACCAFA, C2,
est la somme de trois termes :Dans cette
expression :
Cm
est le coûtd’exploitation
enpériode
de mélan-geage de durée t.
tp
= 16heures,
Cs est
le coûtd’exploitation
enpériode
deséparation
de durée t. = 8
heures,
Cs
est le coûtd’exploitation
enpériode
deséparation
de durée
(t,
-8)
heures.Les 3 coûts
(Cm, Cs
etC§’)
sont calculés àpartir
des relations suivantes :
En combinant les
expressions respectives (10)
et(11),
nous obtenons :Parallèlement,
nous définissons le surcoûtd’exploitation énergétique
AC par la différence :que l’on peut mettre encore sous cette forme :
Nota : Pour les
périodes
deséparation
de durée ts inférieure à celle des heures creuses(te
= 8heures),
le coûtd’exploitation énergétique C2
estdonné par
l’expression :
4. Un
exemple
concret : lechauffage
d’un bâtiment.Afin de comparer
quantitativement
la PACCAFA etune PAC
classique,
dans les mêmes conditionsd’utilisation,
nous avons effectué tous les calculs dans un cas concret : celui d’un bâtiment standard moyenqui
doit être maintenu à unetempérature
constante
(par exemple
+ 19°C)
dans un environne-ment à
température également
constante(par
exem-ple
+ 5°C).
Il faut donc lui fournir unepuissance
dechauffe constante, 24 heures sur 24
(par exemple
10
kW).
Nous supposerons que le
chauffage
du bâtiment sefait par circulation d’eau
chaude, qui
revient à 30 "Cet que la pompe à chaleur doit remonter à 50 °C. La
source de chaleur
froide,
utilisée par la pompe à chaleur est l’airextérieur, disponible
à + 5 °C etrestitué à 0 °C.
Nous supposerons un
pincement
uniforme de 5 °C dans tous leséchangeurs (évaporateurs
et absor-beurs-condenseurs).
Ainsi la surface duliquide
encours
d’évaporation
dansl’évaporateur
aura sonpoint
leplus
froid à - 5°C,
tandis que la surface condensante dansl’absorbeur-condenseur,
aura sonpoint
leplus
chaud à + 55 °C.Nous
prendrons
commeprix
de l’électricité untarif moyen
proposé
par E.D.F.(Réf. [7]),
soit :vp = 0,5037
FF/kWh en heurespleines,
soittp
=16 heures parjour,
vc
= 0,2881
FF/kWh en heures creuses, soit te = 8 heures parjour.
4.1 LA PAC A COMPRESSION CLASSIQUE COMME
RÉFÉRENCE. - Les
figures
5 et 6 montrentrespecti-
vement :
* le schéma de
principe
d’une PAC àcompression classique,
* et le tracé du
cycle
suivi par le solvant dans cette même machine(Réf. [4]).
* Dans
l’évaporateur,
à - 5°C,
l’ammoniac purs’évapore
sous unepression
de3,6
bars. Son enthal-pie
estHl6
= 1256kJ/kg.
* Dans le
condenseur,
à + 55°C,
l’ammoniac purFig.
5. - Schéma deprincipe
d’une PAC àcompression classique.
[Principle
of the standardCompression
heatPump.] ]
Fig.
6. - Seconddiagramme
de Mollier : tracé ducycle
suivi par le solvant.
[Mollier’s
seconddiagram : operating
line followed by thesolvent.]
se condense sous une
pression
de23,6
bars. Sonenthalpie
est :à l’état vapeur surchauffée :
H17
= 1 532kJ/kg
à l’état
liquide
saturé :H,8
= 265kJ/kg.
Connaissant la
puissance
de chauffe àfournir,
soitQu
= 10kW,
nous en déduisons le débit d’ammoniac àvaporiser
et condenserMv puis
lapuissance mécanique
à fournir au compresseurW,
soit :Le coefficient de
performance
est alors :Le coût
d’exploitation énergétique
sur 24 heuresest :
Ci
=W(16
x0,5037
+ 8 x0,2881 ) =
=
22,59 FF/jour .
4.2 UN EXEMPLE DE PACCAFA. - Nous traiterons
un
exemple particulier
où les deux solutions sont très concentrées et peudifférentes,
soit :* le titre en soluté dans le
concentrat : xc
=0,61 ;
* le titre en soluté dans le diluat : xd =
0,54.
En
régime
demélangeage,
latempérature
decondensation de 55 °C est celle
qui correspond
audiluat,
lapression correspondante
est 7 bars(point 3).
Il suffit donc decomprimer
la vapeur de3,6
à 7 bars(au
lieu de23,6 bars),
soit un taux decompression
de1,94
au lieu de6,55.
Pour la même
puissance
dechauffe,
soitQum =10 kW,
le débit d’ammoniac à l’absorbeur est :et la
puissance mécanique
à fournir au compresseur(à
un seulétage)
est :soit un coefficient de
performance :
En
régime
deséparation,
le diluats’évapore
à- 5 °C sous une
pression d’équilibre
de0,9
bar et leconcentrat
s’évapore
à 0 °C sous unepression
de0,6
bar. C’est donc cette dernièrepression qui règne
dans
l’évaporateur.
Ainsi il fautcomprimer
la vapeur de0,6
bar à23,6 bars,
soit un taux decompression
de
39,33 (au
lieu de6,55
dans la PAC àcompression classique).
Ceci nécessite
l’emploi
d’un compresseur à 3étages,
avec 2 refroidisseurs intermédiaires commereprésenté
sur lafigure
7.La
puissance thermique
de 10 kW à fournir pro- vient alors enpartie
du condenseur de vapeur et enpartie
des deuxéchangeurs-refroidisseurs précé-
dents.
Le débit d’ammoniac à
évaporer
et condenser estdonné par la relation
(voir Fig. 7) :
La
puissance mécanique
totale à fournir aux3
étages
du compresseur est :Fig.
7. - Tracé des parcours suivis par le gaz dans un compresseurtri-étagé
avec deux refroidissements intermé- diaires.I. Elévation
enthalpique
pour le compresseur :II. Abaissement
enthalpique
pour leséchangeurs :
1" refroidisseur :
J1H¡
=HA - H,
2e refroidisseur :
AH2
=Hc - H,
condenseur :
Qc
=H9 - H,o
Débit de solvant
Mvs
=J1H .
[Operating
line of the gas in thethree-stage Compressor.]
ce
qui correspond
à un coefficient deperformance
de :
D’autre part, le bilan de conservation de la
matière,
sur uncycle
de 24heures,
enrégime pseudo-stationnaire,
se traduit par la relation :où tm et ts
sont les duréesrespectives
de deuxpériodes
demélangeage
et deséparation.
Le calcul donne :
tm =
9,51
heureset t s
=14,49
heures .Finalement,
le coûtd’exploitation énergétique C2
sur unepériode
de 24 heures est :*
pendant
les tm heures demélangeage :
*
pendant les ts
heures deséparation :
d’où
soit un coût total
journalier :
Nous constatons que, dans ces
conditions, l’exploi-
tation de la PACCAFA coûte
plus
cher que celle d’une PACclassique.
Le surcoût est de :5. Influence de la concentration des solutions.
Dans le
paragraphe précédent,
nous avonsprésenté
le calcul détaillé dans le cas
particulier
où le concen-trat et le diluat avaient des
compositions
détermi-nées,
soit :Nous avons refait le même calcul pour qua- tre valeurs du titre du concentrat :
et pour divers titres du diluat
comprises
entre0,05
et(xc - 0,05 ).
Les tableaux
II, III,
IV et V donnent les coûtsd’exploitation C2
avec lespourcentages
dechaque composante (séparation
etmélangeage)
pour les divers titres xc considérés.La
figure
8 montre, en fonction du titre de diluat xd, les valeurs du coefficient deperformance,
enpériode
deséparation COPS,
enpériode
de mélan-geage
COPm,
ainsi que la valeur moyenne sur 24heures,
soit :pour les 4 titres xc étudiés.
Les
figures
9 et 10présentent respectivement
pources mêmes titres xce le coût
d’exploitation énergéti-
que et le surcoût
d’exploitation
en fonction du titrexd du diluat.
L’examen de ces 4 tableaux et des 3
diagrammes appelle
les commentaires suivants :1. Le coefficient de
performance
COP de laPACCAFA est
généralement
un peu inférieur à celui de la PACclassique (4,58).
Il lui devienttoutefois
largement supérieur
pour les fortes valeursde xc
et de Xd. Parexemple
on trouve COP =6,35
pour xc =0,61
et xd =0,54.
Tableau III. - Coûts
d’exploitation énergétique (FF/jour).
[Energy exploitation
costs(FF/day).]
Tableau IV. - Coûts
d’exploitation énergétique (FF/jour).
[Energy exploitation
costs(FF/day).]
Tableau V. - Coûts
d’exploitation énergétique (FF/jour).
[Energy exploitation
costs(FF/day).]
Fig.
8. - Coefficient deperformance
en fonction du titre de diluat, pour 4 valeurs du titre du concentrat.[Coefficient
ofperformance
as a function of the diluate concentration for 4 concentrateconcentrations.]
2. Le coût total
d’exploitation
de la PACCAFA esttoujours supérieur
à celui de la PACclassique.
Toutefois le surcoût est très faible dans les cas où xc et xd sont tous deux faibles. Par
exemple
pour xc =0,40,
le surcoût reste inférieur à0,32 FF/jour (soit 1,4
% du coûttotal) quand xd
estcompris
entre0,15
et0,25.
3. Il est
important
de remarquer que ce fort coûtd’exploitation
de la PACCAFA estdû,
pour unegrande part,
au fait que ladurée ts
deséparation
estnettement
supérieure
à la durée des heures creuses(te
= 8heures ).
Il en résultequ’une
fraction nonnégligeable
de la surconsommationd’énergie
enrégime
deséparation
doit êtrepayée
au tarif fort des heurespleines.
6. Recherche des conditions où la PACCAFA serait
plus économique.
Recherchons
quelles
devraient être les conditions tarifaires de l’électricité pour que le coûtd’exploita-
Fig.
9. - Coûtsd’exploitation
pour une puissance utile de10 kW, en fonction du titre du diluat, pour 4 valeurs du titre du concentrat.
[Exploitation
costs for a useful power = 10 kW as a function of diluate concentration, for 4 concentrate con-centrations.]
tion de la PACCAFA devienne inférieur à celui d’une PAC
classique.
6.1 DURÉE MINIMALE DE LA PÉRIODE « HEURES CREUSES. -
Supposons
dans unpremier scénario,
que lesprix
de vente de l’électricité restent lesmêmes,
soit0,2881 F
en heures creuses et0,5037
FF/kWh en heurespleines
et calculonsquelle
devrait être la durée minimale de la
période
« heurescreuses » pour réaliser
l’inégalité :
Le résultat du calcul est :
La
figure
11 montre les valeurs minimales dete
en fonctionde xe et
de xd.Fig. 10. - Surcoût
d’exploitation énergétique
pour unepuissance utile de 10 kW, en fonction du titre xa du diluat,
pour 4 valeurs du titre du concentrat.
[Exploitation
Extra-Cost for a useful power = 10 kW as a function of diluate concentration for 4 concentrate concen-trations.]
Nous constatons que toutes les valeurs de la durée d’heures creuses sont nettement
supérieures
à lavaleur actuelle
de tc,
soit 8 heures enparticulier
pour les faibles valeurs dex, et
xd.La seule valeur
de tc qui
serapproche
de la valeur actuellecorrespond
au cas suivant : xc =0,65 et
xd =
0,55.
6.2 MODULATION MINIMALE DU PRIX DE L’ÉLECTRI- CITÉ. -
Supposons
maintenant dans un deuxième scénario que lespériodes
d’heurespleines
et d’heurescreuses
gardent
les mêmesdurées,
soit 16 heures et8
heures,
mais que le rapport desprix
de vente del’électricité
pendant
cespériodes
soitmodifié,
pour obtenir à nouveaul’inégalité.:
Soit k ==
vplv, le
rapport de cesprix.
Le résultat du calcul est :Fig.
11. - Durée minimale de lapériode
« heures creu-ses » pour que la PACCAFA soit
plus économique qu’une
PAC
classique.
[The
minimum duration of an « off-peakperiod
» to theCAHPW would be smaller than that of a standard
Compression
HeatPump.]
Les valeurs
numériques
durapport k
sont donnéesdans le tableau VI pour diverses valeurs
de Xc et
Xd-
Rappelons
que la valeur actuelle de k est :k =
0,5037/0,2881 = 1,75 .
Le tableau VI montre que le
rapport k prend
desvaleurs très fortes
(irréalistes)
pour les faibles valeursde Xc et
de xd.Les seules valeurs de k
qui
ne semblent pas tropéloignées
de la valeur actuellecorrespondent
à detrès fortes valeurs
de Xc et de
xa.Par
exemple,
on obtientk 1,95
pour xc =0,65
et xd =
0,55.
Supposons
à titred’exemple,
que lerapport k
prenne la valeur
2,5
cequi
assurerait une rentabilité certaine à laPACCAFA, comparée
à la PAC. Pour que leprix
moyen du kWh sur 24 h reste lemême,
il faudrait que lesprix
de vente deviennent les sui-vants :
* en heures creuses : Vc =
0,2159 (au
lieu de0,2881),
* en heures
pleines : vp
=0,5398 (au
lieu de0,5037).
Tableau VI. - Valeurs du
coefficient
deproportiona-
lité k.[Values
of theproportionality
coefficientk.] ]
Titre
massique
en NaSCN dans le concentrat(x,).
7. Conclusion.
Dans les conditions tarifaires actuelles de l’électricité vendue par
E.D.F.,
le nouveausystème
de pompe à chaleur àcompression-absorption, envisagé ici,
n’apas un coût
d’exploitation
inférieur à celui d’une pompe à chaleur àcompression classique.
Pourqu’il
le
devienne,
il faudrait :* ou bien que la
période journalière
à faible tarif(heures creuses)
soitallongée (de
8 heuresactuelles)
à environ 16
heures ;
* ou bien que le rapport des
prix
de vente del’électricité en heures
pleines
et en heures creusessoit
porté
de1,75 (valeur actuelle)
à environ2,5.
Rappelons
enfin que nous n’avonscomparé
dansle
présent rapport
que les coûtsd’exploitation
desdeux types de pompes à chaleur. Or le coût d’inves- tissement de la PACCAFA est sans aucun doute nettement
supérieur
à celui d’une PACclassique,
dufait même de la
présence
des réservoirs destockage
et de la
plus grande complexité
des circuits. Pour’
compenser ce surcoût
d’investissement,
il faudraitdonc que l’économie sur les coûts
d’exploitation
soitencore
plus grande
que celleenvisagée
ici.Il est peu
probable
que de telles conditionspuissent jamais
êtreremplies.
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