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Submitted on 1 Jan 1874
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Sur quelques expériences destinées à la démonstration des lois élémentaires de l’optique
Terquem, Trannin
To cite this version:
Terquem, Trannin. Sur quelques expériences destinées à la démonstration des lois élémentaires de l’optique. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.244-248. �10.1051/jphystap:018740030024401�.
�jpa-00236956�
peur disséminée dans le milieu ambiant. Dans mes
expériences,
leliquide
se trouve en contact avec une colonne d’au moins IO centi- mètres de hauteur de sa propre vapeur sous lapression atnlosphé- rique ;
si donc la loi de Dalton est exacte, la vitesse del’évaporation
devra être
proportionnelle
a l’excès de la tension maxima de la va- peur à latempérature
duliquide
sur lapression atmosphérique.
Pour le sulfure de
carbone,
parexemple,
si l’onprend
les nombres donnéspar M. Regnault
pour les forcesélastiques
de cette vapeuret si l’on
désigne
par 1 l’excès de la tension maxima de la vapeur a 60degrés
sur lapression atmosphérique,
les excèscorrespondant
aux
températures de 70, 80,
90 et ioodegrés
sontreprésentés
par les nombrcs1, 96, 3, 15, 4, 60
et6, 35.
D’un autrecôté,
si l’on dé-termine par
expérience
les vitessesd’évaporation
à ces div-ersestempératures
et si l’on divise les valeurs obtenues par la vitessed’évaporation
a 60degrés,
on trouve des nombres très-dinérents desrapports auxquels
conduirait la loi deDalton, lorsque l’expérience
cst faite dans des tubes
larges;
mais les dillérences sont moins pro- noncéeslorsqu’on
étudiel’évaporation
dans des tubes étroits.Voici,
par
exemple,
les résultats obtenus avec un tubecylindrique
de2 millimètrcs de diamètre et
corrigés
de la dilatation duliquide
dé-terminée directcment :
1,94, 3, 02, 4,27
e t6,00. Or,
avec un tubeétroit,
nous avons constatéqu’il n’y
avait pas de diflérenceappré-
ciable entre les
températures
intérieure et extérieure : on voit donc que la loi de Dalton nes’applique
pasrigoureusement
àl’évapora-
tion des
liquides surchaullés ;
on doitcependant
laregarder
commeconduisant à des résultats voisins de ceux donnés par
l’expérience,
mais d’une valeur absolue
plus grande.
SUR QUELQUES EXPÉRIENCES
DESTINÉES
A LA DÉMONSTRATIONDES LOIS ÉLÉMENTAIRES DE L’OPTIQUE;
PAR MM. TERQUEM ET TRANNIN.
(FIN.)
IV. 2013 Marche des naj-ons dans les
prismes.
Pour faire voir la déviation des rayons lumineux par leur pas- sage à travers un
prisme,
onemploie,
engénéral,
des substancesArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030024401
245
plus réfringentes
que l’air. Onpeut généraliser
ladémonstration
expérimentale
et faire voir l’influence dc l’indice de réfraction de la matière dont est fait It-prisme, en opérant
d(’ la manière suii ante :On
prend
lagrande
cuveremplie
d’cauqui
a servi dansl’expé-
rience II, avec les mêmes lentilles de
projection
et la fente étroite fortement éclairée Ù l’aide d’unelentille cylindres
sur un
support convenable,
onplace
unprisme
creux, formé par trois lames de verre collées par leurs bords et dontl’angle
peut êtrecompris
entrezio
et 60degrés.
On y verse une couche de sulfure de carbone et au-dessus une couched’eau,
enayant
soin de laisserune
partie
vide assez notable. Le faisceau lumineuxqui
forme surun écran
l’image
de la fente traverse lagrande
cuve à la liauteuroù l’on a
placé
leprisme
creux. Sil’angle
duprisme
n’est pastrop
grand,
on obtient troisimages
sur le même écran : 10 uneportion
de
1 Image primitive
duc aux rayonsqui
ont traversé lapartie
Bremplie d’eau;
2° unspectre,
très-inf "se (Iltrés-dispersé,
dévié Nla base du
prisme
etqui
est dû au sulfure decarbone ;
3" un autrespectre
dévié vers le sommet duprisme,
moins dilaté que le pre- mier etprésentant
les colorations en sens inverse. Il est du auxrayons
qui
ont traversé laportion
duprisme
contenant l’air. Pourobtenir le minimum de déviation ct la réflexion totale dans les deux
spectres,
il faut faire tourner leprisme
ell sens inverse ; en outre,la direction des faisceaux réfléchis dont on voit la trace dans la
grande
cuveilididuc
que, dans le sulfure dercarbone,
la réflexion totale a Heu sur la facepostérieure
à l’intér leur duprisme,
et, dansl’air,
sur la faceantérieure,
il la sortie de lapremière
lame deverre.
V. 2013
Expérience
relative Ù la théorie lieslentilles.
La
position
desfoyers
dans les lentillesdépend
de l’indice deréfraction de la substance
qui
les forme ; en outre,la substance qui
constitue la lentille reste
complètement
obscure tout en étant tra-versée par les ondes lumineuses. On démontre ces deux faits par
suin ante :
Dans la
grande
cuve à eauABCD,
on maintientplongé
unpetit
ballon de verre 0 de 3
à 4
centimètres de rayon,plein
d’air et fixépar le col à un
support
apince.
Un faisceau de rayonsparallèles,
246
d’une section un peu
plus grande
que le diamètre duballon,
tra-verse la cuve et vient
former,
sur unécran,
à l’aidc d’une lentille convergente LL’ convenablementplacée, l’image
du contour exté-rieur du ballon. Un écran noir d’assez
grande
dimension entourela
lentille,
afin d’arrêter tous rayonsqui
n’auraient pas traversécette dernière. Le faisceau incident se divise en
plusieurs
par- tiesqui, après
avoir traversé la lentille deprojection LL’,
pro- duisent desimages
dinercntes sur l’écran. Soient SIS’l’ le fais-ceau
incident,
0 le ballonvide;
lapartie
annulaireSITU,
S’I’T’U’ du faisceau extérieur au ballon traverse la lentille LL’.
converge au
foyer principal F,
et forme sur l’écran un anneauFig. 5.
lumineux MNM’N’. Du faisceau
TET’E’ qui
rencontre leballon,
la
partie
extérieureTERX, T’E’R’X’, jusqu’au point X, X’ où l’angle
d’incidence estégal à 48° 35’, angle limite,
traverse la lentilleaérienne, qui agit
comme lentilledivergente
et lechange
en unfaisceau
divergent.
Sonfoyer virtuel,
déterminé par la formuleI f
= (n ) ( 1 r +I r’ )
estsitué, si
l’onprend
l,= 4 à
une dis-tance
f =3r d
2 du centre duballon,
ou à unedistance f’ =3r
2 +hde la
paroi
DC de la cuve, enappelant
Il la distance du centre 0 àcette
paroi.
Une nouvelle réfraction à la sortie de la cuvechange
laposition
dufoyer
virtuel et leplace,
pour les rayons peuobliques,
àla
distance 3 3 2 + h) de la paroi
CD. On peut
poser
247 d’où l’on tire
Alors le
foyer
virtuel coïncidera exactement avec le rentre duballon;
de toutesfaçons,
il en est peuéloigné quand
h 1)’ d pasgoureuseincnt
cette valeur.Que
verra-t-on sur 1 écran? En 0 untrès-petit
cercleluniinew,
du à la
partie
du faisceaudivergent
LUL’qui
travcrse lalentille;
le reste cst arrêté par l’écran noir
qui
entoure cette dernière : autourde
0’,
ungrand
cercle noir N’ON’ ( 1) correspondant
auballon ,
etenfin, extéricuremcnt,
un anneau lumineux MNM’N’,
dû au fais-ceau
qui
traverse la cuve en dehors du ballon. Le col de ce dernieragit
absolument comine une lentilledivergente cylindrique;
il seprojette
sous forme d’unelarge tige
noire avec une très-mimceligne
lumineuse au milieu.
Si, maintenant,
on verse de l’eau dans leballon,
les effets de réflexion totale et de déviation cessent de scproduire,
et l’on voit celui-ci s’illuminer au fur et à mesurequ’il
se
remplit; quand
l’eau adépassé
un peu le centre, ledisque
lumi-neux central
disparaît. Les
mêmes etléts seproduisent
dans lesimages
du col
lorsqu’il
est atteint par l’eau. Ilsemble, quand
le ballon oule col est
partiellement rempli d’eau,
que lapartie
vide contienneun
liquide complétement
opaque et que lapartie
où se trouve l’eausoit vide.
VI. 2013
Expérience
Sil/’ lafluorescence.
On
peut
très-facilement observer les coulcurs desliquides
fluo-resccnts sans aucun
appareil,
de la manières suivantes :Que
l’on prenne une dissolution aqueuse d’esculine ou de sulfate dequinine
parexemple,
etqu’on
en laisse tomberquelques
gouttes dans ungrand
verrerempli d’eau,
les nuages formes par hliquide
fluorescent
plus
dense se colorent duplus
beaubleu,
même a l a l u-mière difruse.
Quant
aux dissolutionsalcooliques,
on les laissa tomber goutte ;’1 goutte dans un verrerempli d’alcool;
une dissolu-(’ ) L’image du cercle noir est divisée elle-même en deux parties, un grand disque
au centre, très-noir, et une partie annulaire extérieure, moins sombre, séparee de la première par une très-mince circonférence lumineuse. Ce dernier eftet est sans doute dû à des reflexions totales à l’interieur des parois du balloti.
tion
alcoolique
dechlorophylle (1) employée
ainsi donne des nuages rouges.On connaît
l’expérience classique qui
consiste à faire tomber unfaisceau de lumière
électrique,
tamisée par un verreviolet,
sur unécran de
papier portant
un dessin fait avec une dissolution con-centrée de sulfate de
quinine.
Il cst utile deremplacer
la lentille, demi-boulequi
sert à rendre les rayonsparallèles
par un miroirargenté placé
par derrière lescharbons,
et dont onrègle
la distanceai arc lumineux, de telle sorte que
l’image
des deux cônes de charbonsc fasse exactement sur
l’écran;
celafait,
onplace
le verreviolet, qui
ne laisse passer que les radiations lesplus réfrangibles
duspectre.
Un
peut
de la même manière éclairer une veine tôrmée par unliquide
fluorescent. Pourcela,
on fait une dissolution dequelques
litres
d’esculine,
que l’on obtientrapidement
en faisant bouillirpendant
une demi-heure environ de l’écorce ou dejeunes
branchesde marronnier d’Inde
coupées
enpetits
morceaux dans i litre d’eau que l’on étend ensuite.Ce
liquide
est renfermé dans le réservoirsupérieur
d’une fontainede
Héron,
que l’ondispose
de tcllc sorte que lejet
d’eau se pro- duise dèsqu’on
ouvre le robinet.La fontaine est
placée
àquelques
métres de lalampe,
dont onrègle
le miroirargenté
defaçon
quel’image
des cônes de cliarboiise fasse exacteinent au-dessus de
l’appareil,
à laplace
oùjaillira
leliquide. Si, après
avoirinterposé
le verreviolet,
on ouvre le robinctde la fontaine de
Héron,
onvoit,
au milieu de l’obscurité presquccomplète,
unjet
d’eau lumineux coloré de la belle couleur bleue propre aux dissolutions d’csculine.On
peut placer
àl’origine
dujct
une vasque en verred’urane, qui
s illumine en vert sous l’influence des rayons ultra-violets.Cette
expérience,
peuscientifique
à lavérité, produit
un très-belctlet, et
peut-être préparée
etrépétée
facilement.(’1) Pour faire des dissolutions concentrées de chlorophylle, le moyen le plus simple
consiste à faire digérer des conferves dans de l’alcool. Si l’on emploie des feuilles de lierre, par exemple, il est utile de les faire bouillir quelque temps dans l’eau et de les faire sécher ensuite, ayant de les mettre en macération dans l’alcool.