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Théorie des groupes et théorie élémentaire des bandes d'énergie des terres rares lourdes

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(1)

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Théorie des groupes et théorie élémentaire des bandes d’énergie des terres rares lourdes

J.P. Petrakian

To cite this version:

J.P. Petrakian. Théorie des groupes et théorie élémentaire des bandes d’énergie des terres rares

lourdes. Journal de Physique, 1972, 33 (2-3), pp.273-279. �10.1051/jphys:01972003302-3027300�. �jpa-

00207248�

(2)

THÉORIE DES GROUPES ET THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES BANDES

D’ÉNERGIE DES TERRES RARES LOURDES

J. P. PETRAKIAN

Centre d’Etude des Couches

Minces,

Laboratoire de

Physique

C. P. E. M.

IV,

Université de

Provence,

Place

Victor-Hugo, 13-Marseille,

3e

(Reçu

le 15

juillet 1971,

révisé le 23

septembre 1971)

Résumé. 2014 A l’aide de la théorie des groupes, on traite le problème de la théorie des bandes d’énergie dans un solide. A partir de considérations cristallographiques, on définit le groupe spatial

d’un cristal, qui s’identifie au groupe de l’équation de Schrôdinger de la Mécanique Quantique. La

théorie des représentations d’un groupe permet d’introduire les fonctions de Bloch, le réseau réci- proque et la première zone de Brillouin dont les points et axes de symétrie forment l’ossature du

diagramme d’énergie. Celui-ci est exploité grâce aux règles de sélection qui déterminent l’ensemble des transitions optiques permises. La majeure partie de celles-ci sont indiquées pour le Gadolinium appartenant à la série des Terres Rares lourdes que nous avons étudiées optiquement en couches

minces. On met en évidence un maximum d’absorption optique qui ne se manifeste pas avec les

Terres Rares légères de structure cristalline différente. On montre alors que la présence de cet

extremum à 3,1 eV peut être interprétée de

façon

satisfaisante à l’aide de la théorie précédente, l’énergie moyenne des transitions optiques du Gadolinium ayant pour valeur théorique 3,06 eV.

Abstract. 2014 The energy band theory in a solid has been approached by group theory. From cristallographic considerations, the space group of a crystal is defined. It can be identified to the group of the Schrödinger equation of quantum mechanics. The theory of the representations of a

group enables one to introduce the Bloch functions, the reciprocal lattice and the first Brillouin zone, the symmetry points and axes of which give the frame of the energy diagram. The latter is discussed according to the selection rules which determine all the allowed optical transitions. Most of these

are given for Gd which belongs to the heavy Rare Earth series, which we have optically studied in

thin films. An optical absorption peak is found. It does not show, however, in the light Rare Earth,

the crystalline structure of which is different. The presence of such an extremum at 3.1 eV can be

interpreted satisfactorily in terms of this theory, as the mean energy of the optical transitions of Gadolinium is theoretically of 3.06 eV.

Classification Physics Abstracts :

16.00, 16.23

I. Généralités. - Au cours de ces dernières

années,

la théorie des groupes s’est étendue à diverses

parties

de la

physique

des solides et

principalement

à la

détermination de leurs bandes

d’énergie [1]

à

[5].

On

sait en effet que l’ossature et la forme d’un

diagramme d’énergie

relèvent de considérations

cristallographi-

ques et

quantiques

dont le lien fondamental réside dans l’identification du groupe

spatial

du cristal au

groupe de

l’équation

de

Schrôdinger.

La théorie des

représentations

d’un groupe permet alors de déduire les

règles

de sélection

qui précisent

l’ensemble des transitions interbandes

permises.

Le schéma de la

figure

1 résume ces

quelques

consi-

dérations que nous allons

développer

pour la série des Terres Rares

lourdes, Y, Gd, Tb, Dy, Ho, Er,

Tm.

Nous avons effectué par ailleurs l’étude des

propriétés optiques

de ces corps

[6].

II.

Cristallographie

et théorie des groupes. - Dans le cas le

plus général, chaque

transformation T du groupe

spatial 9

d’un cristal fait passer d’un vecteur r

à un vecteur r’ que nous définirons par

FIG. 1. - Théorie des groupes et Théorie des Bandes d’énergie.

R(T) représente

la matrice de rotation des axes de coordonnées et

t(T)

le vecteur translation de

l’origine.

L’Yttrium et les Terres Rares lourdes

Gd, Tb, Dy, Ho, Er,

Tm cristallisent dans le

système hexagonal compact (h.

c.

p.).

Pour cette structure, le groupe

spatial,

noté

D6h,

n’est pas

symmorphique.

Les noyaux

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003302-3027300

(3)

274

des différentes atomes d’un même élément se trouvent dans des

plans équidistants qui appartiennent

alter-

nativement à deux réseaux

hexagonaux simples,

déduits l’un de l’autre par une translation d’un vecteur.

ex, ey, ez étant les vecteurs unitaires des axes

Ox, Oy,

Oz. La

position

de ces deux réseaux l’un par rapport à l’autre est donnée par la

figure

2. Les cercles

pleins

FIG. 2. - Structure hexagonale compacte

D6h.

et vides représentent

des noyaux situés

respectivement

dans les

plans

z = 0 et z =

c/2.

Les valeurs des cons-

tantes de réseau a et c, montrent une très

grande

similitude de maille cristalline entre les divers élé-

ments étudiés

[7].

Le groupe

ponctuel correspondant,

noté

D6h, comprend

12 classes d’éléments

[8]

dont le contenu est

donné par le Tableau I. E et I y

désignent

les

opéra-

tions identité et inversion tandis que les notations

Cna

et

Cn,’ correspondent respectivement

à des rotations de 2

nln

et - 2

nln

autour de l’axe Oa.

Les notions

précédentes

sont d’un intérêt

capital

en

Mécanique Quantique

ainsi que nous allons le montrer

après

avoir fait la remarque suivante. Les conditions

expérimentales

dans

lesquelles

nous avons

opéré [6],

nous permettent de

négliger,

en

première approximation,

le

couplage spin-orbite

ainsi que tout

phénomène d’origine magnétique.

Dans ces

conditions,

le

spin

d’un électron a pour rôle essentiel de doubler la

dégénérescence

de

chaque

niveau

d’énergie.

III. Théorie des groupes et

mécanique quantique.

-

Dans un solide cristallin et dans

l’approximation

à un

électron,

on sait que le groupe

spatial

du cristal s’iden- tifie au groupe de

l’équation

de

Schrôdinger

défini

par l’invariance de

l’opérateur

Hamiltonien

H(r)

pour toute transformation T. Ceci est de la

plus

haute

importance

car le

langage

de la théorie des bandes est

celui des

représentations

irréductibles d’un groupe.

En

effet,

considérons un groupe

d’opérateurs

linéaires

P(T) isomorphe

au groupe des éléments T due 9 et tels que

si f(r)

est une fonction scalaire

Par

suite,

si

V1i(r) (j

=

1, ..., /)

est une fonction propre de

l’opérateur H(r)

avec la valeur propre E 1 fois

dégénérée,

on peut écrire

[5]

1 relations du type

le groupe de matrices

T(T),

de coefficients

r(T)j,

formant une

représentation

de dimension 1 du groupe de

l’équation

de

Schrôdinger.

En

fait,

toutes les

représentations

de 19 peuvent se déduire d’un certain nombre de

représentations

irréductibles dont les

propriétés

essentielles sont données par leurs tables de caractères

[2].

Ainsi,

le groupe

ponctuel D6h

a 12

représentations

irréductibles

désignées

dans la notation de C.

Herring [9]

par

Tn

et

Tn (n

=

1, 2,

...,

6)

et dont les carac-

tères sont donnés par le Tableau II où

Ci,

...,

C’12 désignent

les 12 classes d’éléments du Tableau I. On constate que la

majeure partie

des

représentations

sont unidimensionnelles sauf

F+, -r6+, rs, Ij qui

sont bidimensionnelles. Les matrices

qui

leur corres-

pondent

sont

indiquées

pour toute rotation propre du groupe

Ddh

par le Tableau III

auquel

nous nous

réfèrerons ci-dessous.

TABLEAU 1

Classes d’éléments du groupe

ponctuel D6h

L’ensemble des considérations

précédentes

montre

la très

grande importance

de la

symétrie

cristalline en

Mécanique Quantique.

En

particulier,

la

symétrie

de

translation suint à donner aux fonctions propres de

l’énergie

la forme de fonctions de Bloch

[10].

où k est le vecteur

d’onde,

et

uk(r)

une fonction ayant la

périodicité

du réseau cristallin. Les vecteurs k non

équivalents, qui repèrent

les

représentations

irréduc-

tibles

du sous-groupe des translations

primitives [11]

(4)

sont en

général représentés

autour du

point

k = 0

dans une zone réduite de

l’espace réciproque :

la

première

zone de Brillouin. Elle est

représentée

pour la structure

hexagonale

compacte par la

figure

3 où

FIG. 3. - Première zone de Brillouin pour la structure hexago- nale compacte.

ses

points

et axes de

symétrie

sont

repérés

dans la

notationlde

C.

Herring [9].

Ces

points

et axes

parti-

culiers

présentent

un intérêt considérable. En

effet,

les calculs des niveaux

d’énergie Ei(k),

trop

compli- qués

dans le cas

général,

ne sont effectués

pratiquement

que pour les

points

et axes de

symétrie,

et sont carac-

térisés

respectivement

par des

représentations

du

groupe facteur

g(k)jb(k), S(k)

et

13(k)

étant

respecti-

vement le groupe du vecteur d’onde et son sous-

groupe invariant

[5].

Il semble que la méthode de calcul

la’ mieux adaptée

au cas de la structure

hexago-

nale compacte est la méthode de l’onde

plane

aug-

mentée

(A.

P.

W.) [12], [13].

La structure de bande

du Gadolinium ainsi déterminée par J. 0. Dimmock et A. J. Freeman

[14]

est

représentée

par la

figure

4.

Une

simple

observation de ce

diagramme d’énergie

permet de

prévoir

la

plupart

des transitions inter- bandes

permises.

En

effet,

R. Blanc

[15]

a montré

FIG. 4. - Structure de bande du Gadolinium d’après la réfé-

rence [14].

que les transitions

prépondérantes

sont celles pour

lesquelles

les pentes des bandes

d’énergie

sont les

plus

voisines.

Cependant,

cette méthode ne permet pas de

prédire

toutes les transitions

optiques possibles qui

sont déterminées par les

règles

de sélection. Un

procédé élégant

et commode pour les obtenir est de faire

appel

à la théorie du

produit

direct des

représen-

tations.

IV.

Règles

de sélection des transitions interbandes

pour

la structure

hexagonale compacte.

- Considé-

rons un état initial et un état final caractérisés par les vecteurs d’onde k et k" et par les fonctions propres

t/I j(r) et ff(r)

se transformant

respectivement

selon les

lignes

des

représentations

irréductibles lki et lk-f du groupe

spatial.

On sait

[16]

que

lorsqu’une perturba-

tion associée à un

opérateur V(r),

est

appliquée

au

système considéré,

la transition ne peut se

produire

que si l’élément de matrice

F. Stern a montré

[17]

que

l’opérateur perturbation

se

réduit dans ce cas à

l’opérateur

différentiel :

ao est un vecteur

indiquant

la direction de

polari-

sation de la lumière. Par

suite,

l’ensemble des transi- tions

permises

est déterminé à

partir

des 3 conditions

du type :

En d’autres termes, si les

opérateurs ojoqn

se transfor-

ment selon les

lignes

de la

représentation

tridimension- nelle rk’, soit :

où k’ est tel que

[5] :

1) ô ô t/J

est une fonction de base pour la

représen- aq.

tation

(en général réductible), produit

direct des deux

repré-

sentations Tkl et rki.

2)

La transition ne peut se

produire

que si

c’est-à-dire si les

représentations

rkï et T sont

équi- valentes,

ou

plus généralement

si la réduction du

produit

direct

contient Tk’i.

(5)

276

La

représentation

rki étant connue pour l’état

initial,

le

problème

est donc d’établir comment se

transforment les

composantes 8/8qn (n

=

1, 2, 3)

de

l’opérateur

V.

Appliquons

pour

cela, l’opérateur

P T a P T -1 (

à une fonction scalaire

fer). D’après

qn ( ) )

p

la relation

(1)

on peut écrire

où les

composantes qm’ (m

=

1, 2,

3

avec q’

=

x’,

q’ 2

=

y’, q3

=

z’)

du vecteur r’ =

R(T)

r +

t(T)

ont

pour forme

générale :

Il en résulte que :

Si l’on compare cette relation à la définition

(4),

on

constate que les

opérateurs ôlôq,,

se transforment selon

fi)

Rotation de x autour de

Oy : C2y

L’observation des tableaux II et III montre alors que :

- les

opérateurs DlDx

et

D10y

peuvent se transformer dans ces 2 cas, selon les

première

et deuxième

lignes

des 2

représentations

bidimensionnelles

T6

et

r6 ;

-

l’opérateur a/az

peut se transformer selon la

ligne

des

représentations

unidimensionnelles :

les

lignes

de la

représentation

tridimensionnelle l’k du groupe

spatial 9,

pour

laquelle

Or,

pour une translation pure du sous-groupe

13, R(T)mn = ô..

ce

qui implique

k’ = 0

d’après

la rela-

tion

(3).

Ceci a deux

conséquences

immédiates :

1)

Sur un

diagramme d’énergie

donnant

E(k)

en

fonction de

k,

les transitions sont verticales : la rela- tion

(5) impose

en effet k = k" si k’ = 0.

2)

Le groupe facteur

est

isomorphe

au groupe

ponctuel go.

Il en résulte que les composantes de

l’opérateur V’(r)

se transforment selon les

lignes

de

représentations

irréductibles de

So-

L’ensemble de ces

représentations

est donné par le Tableau III pour le groupe

ponctuel D6h

du groupe

spatial D6h

des Terres Rares lourdes.

Ce Tableau et les relations

(4)

et

(6)

permettent d’établir la transformation des

opérateurs ô/ôx, ôlôy, ôlôz

pour le groupe

D6h

de la

façon

suivante. Envisa- geons 2 rotations propres

quelconques, C,6z

et

C2y

par

exemple,

et une rotation

impropre,

l’inversion

I,

appartenant

respectivement

aux 3 classes

C2, C6, C7

du groupe

ponctuel.

Nous avons :

a)

Rotation de

Tr/3

autour de Oz :

C6z

rt

et

ri

de caractère

égal

à + 1 dans le cas a,

T2 et ri

de caractère

égal

à - 1 dans le cas

p.

Une

représentation unique

devant

correspondre

à

chaque opérateur,

seules les

représentations I+

et

T2

sont donc à considérer.

La troisième transformation

envisagée

permet alors

due

conclure. Nous avons pour l’inversion I,

(6)

TABLEAU Il

Table de caractères des

représentations

du groupe

ponctuel D6h

TABLEAU III

Matrices pour les

représentations

irréductibles de dimension 2 pour toute rotation propre

Cna

du groupe

ponctuel D6h

(7)

278

Ces derniers résultats montrent que

a/ax

et

a/ay

se

transforment

respectivement

selon les

lignes

de celles

des deux

représentations T6

et

ri

dont le caractère est

égal

à - 2 pour la classe

C,.

De même

ôlôz

doit se transformer selon celles des deux

représentations ri

ou

T2

de caractère

égal

à - 1

pour la classe

C7.

Le tableau II

indique

alors que :

ôlôx

et

a/ay

se transforment

respectivement

selon

les

première

et deuxième

lignes

de la

représentation

irréductible bidimensionnelle

ri

du groupe ponc- tuel

D6h ;

ôlôz

se transforme comme la

représentation

unidi-

mensionnelle

12

de

D6h.

Ceci

signifie

que pour les corps, tels que les Terres Rares

lourdes, qui

cristallisent dans le

système

hexa-

gonal

compact, les

règles

de sélection

dépendent

de la

direction de

polarisation

de la lumière. En utilisant la méthode que nous venons de

décrire,

on peut effec-

tuer

[18], [19]

pour

chaque

niveau

d’énergie

initial

repéré

par sa

représentation Tki,

la réduction des

produits

directs

selon la direction de

polarisation

du rayonnement incident.

L’énergie

des transitions ainsi

permises

est

alors déterminée à l’aide du

diagramme d’énergie

de

l’élément considéré.

Cette théorie permet

d’interpréter

de

façon

satisfai-

sante la

présence

d’un maximum de

l’absorption opti-

que de couches minces de Terres Rares lourdes dans la

région spectrale

visible. En

effet,

l’étude

expéri-

mentale d’une centaine de couches minces de lantha- nides sous ultra-vide

statique,

nous a

permis

de mon-

trer que ce maximum n’existe que pour les éléments lourds :

Gd, Tb, Dy, Ho, Er,

Tm. Il

apparaît

avec le

changement

de structure cristalline

qui

accompagne le passage de la série des Terres Rares

légères

à la série

des Terres Rares lourdes. La

figure

5 résume l’ensemble

FIG. 5. - Variations de l’absorption optique de couches minces de Terres Rares en fonction de l’énergie du rayonnement

incident.

de nos résultats

expérimentaux

que nous avons donnés

en détail par ailleurs

[6] [20

à

22].

Elle montre que

l’absorption optique

2

vvdlî

de couches minces des métaux des Terres Rares lourdes

Gd, Tm, (n

= v -

jx

indice des couches d’

« épaisseur » d) présente

un maximum dont l’abscisse se situe invariablement à

3,1

eV. Cet extremum ne se retrouve pas sur les Terres

TABLEAU IV

Règles

de sélection des transitions interbandes

permises

pour la structure

hexagonale

compacte du Gadolinium

(8)

Rares

légères

Ce et Nd

qui

cristallisent dans le

système

double

hexagonal.

On

pourrait

penser que ce maximum traduit l’existence d’oscillations de

plasma,

eu

égard

à l’évolution de ses

caractéristiques

avec la croissance

de

l’épaisseur

des

dépôts

par

exemple.

En

fait,

l’étude des

propriétés optiques

de couches minces de Terres

Rares

lourdes,

en incidence

oblique

et en lumière

convenablement

polarisée,

montre l’absence de telles oscillations dans la

région spectrale

visible

[6].

Cet

état de fait

provient

vraisemblablement de la

présence

de transitions

électroniques

dans ce domaine et

qui

sont données par la théorie

précédente.

Considérons le

Gadolinium ;

nous avons

indiqué

récemment

[6]

l’ensemble de ses transitions

optiques possibles.

La

plupart, reportées

dans le Tableau

IV,

mettent en

jeu

des

énergies comprises

entre

2,5

eV et

3,5 eV,

la valeur moyenne

théorique

se situant à

3,06

eV. Il

faut

souligner

que l’accord entre la théorie et

l’expé-

rience est

remarquable.

En

effet,

nous avons travaillé

en lumière naturelle sur des couches

polycristallines

non

épitaxiques,

et l’effet observé à

3,1

eV

représente

donc une moyenne des différentes transitions

permises,

par rapport à la direction des axes du cristal et à la

polarisation

du rayonnement incident.

Conclusion. - La théorie des

représentations appliquée

au groupe de

l’équation

de

Schrôdinger

permet de donner aux fonctions propres de

l’énergie,

la forme de fonctions de Bloch dont les vecteurs d’onde sont

représentés

dans la

première

zone de

Brillouin. Calculés pour les

points

et axes de

symétrie

de cette zone, les niveaux

d’énergie

sont

repérés

dans

le

diagramme d’énergie

par les

représentations

irréduc-

tibles

correspondantes

du groupe facteur. La théorie du

produit

direct des

représentations

permet alors de sélectionner l’ensemble des transitions

permises,

dont

l’énergie

est déterminée à l’aide du

diagramme précé-

dent. Nous avons ainsi pu montrer l’excellent accord existant pour le Gadolinium entre la théorie et

l’expé- rience,

nos résultats

expérimentaux

faisant

apparaître

un maximum

d’absorption

à

3,1 eV, prévu théorique-

ment à

3,06

eV.

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