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Etude topologique de fonctions définissables par
automates
Cagnard Benoit
To cite this version:
pour l'obtention du grade de
DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE CORSE
Mention Mathématiques Informatique
par
Benoît CAGNARD
ETUDE TOPOLOGIQUE DE FONCTIONS
DEFINISSABLES PAR AUTOMATES
présentée etsoutenue publiquementle 28novembre 2008
Compositiondu jury
Rapporteurs Professeur OlivierCARTON Université Paris7
Professeur Ja ques DUPARC Université de Lausanne
Examinateurs Professeur Marie Pierre BEAL Université Paris Est
Professeur PaulBISGAMBIGLIA Université de Corse
DR CNRS GillesGODEFROY Université Paris6
MCF (HDR) Jean Martin PAOLI Université de Corse
Professeur Jean FrançoisSANTUCCI Université de Corse
Je tiens à remer ier haleureusement OlivierCarton et Ja ques Dupar d'avoir
euonteu l'extrêmegentillessed'a epterd'êtrerapporteurde e travail.Jeremer ie
égalementMarie Pierre Béal etGillesGodefroy,Jean Martin Paoli,Paul
Bisgambi-gliaetJeanFrançoisSantu i deleurbienveillanteprésen edans monjuryde thèse.
Mer i à toi Pierre d'avoir eu susamment de ontinuité et de téna ité pour
m'aider à mener à terme e travail. Nos modes de fon tionnement respe tifs bien
qu'asyn hrones sont peut être àdélai borné...
Mer iàBernardDiMartinopoursadisponibilitésansfailleetsa apa itéàgérer
lessituations de rise de toute sorte.
Un grand et généreux mer i à tous mes ollègues, enseignants, her heurs et
personnels administratifs de la fa ulté des s ien es qui m'ont a ueillis au sein de
etteuniversité etmepermettent dem'y épanouirdepuismaintenantplusde 9ans.
Pour lesamis,vous savez bienqueje mettraibienplus de15joursàvous
Introdu tion 4 0.1 Langages rationnels . . . 5 0.2 Séries rationnelles . . . 7 0.2.1 De lasérie à lafra tion . . . 7 0.2.2 De lafra tion à lasérie . . . 8 0.3 Fon tionsrationnelles . . . 9 0.4 Fon tions
ω
-rationnelles . . . 110.5 Représentation des réels en base
θ
. . . 131 Automata, Borel fun tions and real numbers in Pisot base 17 1.1 Introdu tion . . . 18
1.2 Innite words ona nite alphabet . . . 19
1.3 Automata oninnite words . . . 20
1.4 Borel hierar hy . . . 22
1.5 We an de ide if afun tion denable in
S1S
is Baire lass 1 . . . 241.6 An example of non- ontinuous Baire lass 1 fun tion: the anoni al Booth fun tion . . . 26
1.7 The ase of the real numbers . . . 30
1.8 Con lusion . . . 35
2 Baire and automata 38 2.1 Introdu tion . . . 39
2.2 Automata oninnite words . . . 43
2.2.1 innitewords . . . 43
2.2.2 Automataoninnite words . . . 43
2.2.3 S1S: the monadi se ond order theory of one su essor . . . . 46
2.2.4
ω
-regular sets . . . 462.3
ω
-rationalrelations . . . 472.4.1 Ordinals . . . 49
2.4.2 The Borelhierar hy. . . 50
2.4.3 Polish spa es . . . 51
2.4.4 Analyti sets and oanalyti sets . . . 52
2.4.5 Complete sets . . . 52
2.5 Baire's lasses . . . 54
2.6 An example . . . 56
2.7 Dieren es hierar hy . . . 59
2.8 Haussdor's derivation . . . 61
2.9 Baire's theorem . . . 64
2.10 Appli ation toautomata theory . . . 65
2.11 Games . . . 66
2.11.1 Bü hi, Landweber and Martin . . . 67
2.11.2 Wadge Game . . . 68
2.11.3 Wadge's hierar hy, Wagner'sHierar hy,Louveau's hierar hy . 68 2.11.4
O
andQ
. . . 702.11.5 Separationgames . . . 71
2.11.6 Steel'sgame and separation by
∆
0
2
sets . . . 73 2.11.7 Mistigri Color . . . 74 2.12 Con lusion . . . 76 2.12.1Π
1
1
sets andω
1
, the boundedness theorem of Lusin . . . 762.12.2 Hausdor and automata . . . 77
2.12.3 Game quantier and tree automata . . . 79
2.12.4 Baire lass 1 fun tions . . . 80
2.12.5 A knowledgements . . . 80
3 Sarkovski and automata 89 3.1 Introdu tion . . . 90
3.2 automata on innitewords . . . 90
3.3
ω
-rationalrelations . . . 923.4 The Sarkovski theorem . . . 93
L'origine de e travail de thèse est une aaire de ouloir traversé dans un sens
puis dans l'autre. Le bureau de Pierre Simonnet et le mien se font fa e au
pre-mier étage d'un bâtiment de la fa ulté des s ien es, séparés par un simple ouloir.
Métaphoriquement, e ouloirpeutsevoir ommeunefrontièrequiséparei iles
ma-thématiquesde l'informatiqueetdelaphysiquetantdu pointdevuede lare her he
quede eluidel'enseignement.C'estPierrequilepremierfran hileRubi on,venant
dansmonbureauave desobjetsqueje ne onnaissaispasen ore-langagesdemots
nis, de mots innis, automates nis - et deux ou trois problèmes te hniques que
d'assez sommaires outils d'arithmétique sur
Z
, de théorie des groupes oud'algèbrelinéairepermirentde résoudre.
C'est ensuite moi qui l'ai rejoint de l'autre oté du ouloir en m'investissant
dans l'enseignement des mathématiques pour l'informatique pour les lières NTIC.
A ette o asion j'ai pu apprendre et enseigner diérents aspe ts du théorème de
Kleene, la déterminisation des automates, la minimisation des automates,
l'algo-rithme de Berry-Sethi et aussi appréhender d'autres domaines où mathématiques
et informatique restent intimement liées omme la ryptographie ou les odes
dé-te teurs et orre teurs d'erreurs. Cette aventure d'enseignement nous a permis de
jeter les bases de e que serait e travail, résolument transversal et ne perdant pas
lelienave l'enseignement.A tuellementàl'universitéde Corseun étudiantde
pre-mière année n'entend pas parler de relations sur les ensembles sans graphes et en
se onde année les exemples lassiques des fon tions de Lebesgue-S heer-Sierpinski
etde Péano sontvusetimplémentésdanslelangagedeprogammationde al ul
for-mel Maple au moyen de transdu teurs en utilisant la représentation des réels dans
diverses bases.
Dans e mémoire nous avons voulu étudier les notions de ontinuité, fon tions
première lasse(limitessimplesdesuitesfon tions ontinues),fon tionsdedeuxième
lasse(limitessimplesde suitesdefon tionsde première lasse) hèresau
mathéma-ti ien dans le adre des fon tions dénissables par automates qui devrait intéresser
0.1 Langages rationnels
Sur les langagesrationnels, que ditlethéorème de Kleene?
Un langage est rationnel si et seulement si il est re onnu par un automate ni.
Exemple 1. Soit
L
le langage ne pas avoir deuxb
onsé utifs et nir parb
surl'alphabet
{a,b}
. Une expression rationnelledeL
est(a + ba)
∗
b
et
L
est re onnu parl'automate (minimal) de la gure 0.1.
1
2
a
b
a
Fig. 0.1 Automate re onnaissant le langage
(a + ba)
∗
b
Nous onnaissonsplusieursalgorithmespermettantdepasserdel'automate
A
aulangage
L ⊂ A
∗
etinversement.Deux parmi euxnous intéressent parti ulièrement.
Le premier,l'algorithme de Ma Naughton Yamada permet de passer de
l'auto-mate à l'expression rationnelle en onsidérant les
X
(k)
p,q
, l'ensemble des mots deA
∗
quipermettentde passerdel'état
p
àl'étatq
en netransitantquepar desétats≤ k
.Dans
P(A
∗
)
l'ensembledes partiesde
A
∗
muni d'unestru ture de semi-anneauave
leou (
+
) etla on aténation (.
)on ala relationde ré urren e suivante:X
p,q
(k+1)
= X
p,q
(k)
+ X
p,k+1
(k)
.
X
k+1,k+1
(k)
∗
.X
k+1,q
(k)
Le langage re onnupar l'automate étant
L =
P
i∈I,f∈F
X
(n)
i,f
oùI
est l'ensemble desétatsinitiaux,F
l'ensembledesétatsnauxetn
lenombred'étatsdel'automate.Cet algorithme fait partie de la même famille que eux de Roy Warshall ou elui
de Floyd Warshall. En fait 'est le même algorithme, il sut de hanger de semi
anneau!
L'algorithme de Roy Warshall permet de al uler la lturetransitive d'une
re-lation binaire
R
sur un ensembleE
en seplaçantdans le semi-anneau des matri esBooléennes. On onsidère les matri es
S
(k)
d'adja en e des relations:
i
est enquepar des sommets
≤ k
. On a laré urren e suivante:S
i,j
(k+1)
= S
i,j
(k)
+ S
i,k+1
(k)
.S
k+1,j
(k)
Si
n
est le ardinal deE
, la matri eS
(n)
est alors la matri e d'adja en e de la
lturetransitivede
R
.L'algorithmede FloydWarshalls'intéresseluiauproblèmedu plus ourt hemin
(ou de oût minimal) dans un graphe. On se pla e i i dans le semi-anneau des
matri esà oe ients dans
N = N ∪ ∞
muni des loismin
et+
.S
(k)
est la matri e
dontles oe ients
S
(k)
i,j
représentent le oûtminimald'un heminallantdei
àj
en ne transitant quepar des sommets≤ k
. On a laré urren e suivante:S
i,j
(k+1)
= min
S
i,j
(k)
,S
i,k+1
(k)
+ S
k+1,j
(k)
Et la matri e
S
(n)
où
n
est le nombre de sommet du graphe est la matri e desplus ourts hemins.
Intéressons nous maintenant à une méthode qui permet de passer du langage
à l'automate. Considérons un langage rationnel
L ⊂ A
∗
, l'ensemble des quotients
à gau he
{u
−1
L|u ∈ A
∗
}
est un ensemble ni ave
u
−1
L = {v ∈ A
∗
|uv ∈ L}
.
La relation
(uv)
−1
L = v
−1
(u
−1
L)
permet de déterminer aisément les
u
−1
L
et de
onstruire un automate qui re onnaît
L
et dont les états ne sont autres que lesu
−1
L
: et automate est l'automate minimal qui re onnaît
L
. Nous verrons bienttque ette stratégie peut être employée dans le adre d'un alphabet à une lettre et
en hangeant juste de semi-anneau pour passer de la série rationnelle à la fra tion
rationnelle.
Remarque 1. Si ette méthode s'avère e a e et élégante sur des exemples simples,
elle n'est pas du tout opérationnelledans le as général puisque l'on a besoin de
sa-voirsideux expressions rationnellesdénissent lemêmelangage. Et 'est justement
grâ e à l'automate minimal que l'on sait répondre à ette question! Or e passage
de l'expression rationnelle à un automate qui la re onnaît est très intéressant pour
le programmeur système. La ommande awk du système UNIX permet de ltrer les
lignesd'un hieràl'aide d'une expressionrationnelle. L'algorithmedeBerry-Sethi
onstitue une bonne méthode,e a eet opérationnellepermettant depasser de
l'ex-pression rationnelle à l'automate (non déterministe)qui re onnaît le langage.
Ces digressions voulaient montrer que dans lesdeux sens lethéorème de Kleene
l'on regarde un graphe par le biais de sa matri e d'adja en e tout e i n'est que
de l'algèbre linéaire ave des matri es à oe ients dans des semi-anneaux et ela
pourrait bien intéresser l'enseignantde mathématiques.
0.2 Séries rationnelles
Le théorème de S hützenberger étend le résultat de Kleene aux séries
ration-nelles:
Une série est
K
rationnellesi et seulement si elle estK
re onnaissable.Cethéorèmeditensubstan eque equiaétéprouvéparKleenedanslesemi-anneau
de Boolereste vrai dans n'importe quel semi-anneau
K
.An d'illustrernotre propos dans le as d'un alphabet àune lettre
A = {z}
, dusemi-anneauqui sera un orps (
R
)et dans un réexe pavlovien,regardons le as delasérie suivante:
S(z) =
+∞
X
n=0
F
n
z
n
oùF
n
désignele n ièmetermede lasuite de Fibona iave
F
0
= 0
etF
1
= 1
.0.2.1 De la série à la fra tion
Regardons les quotient à gau he de
S
:S(z) =
P
+∞
n=0
F
n
z
n
z
−1
S(z) =
P
+∞
n=0
F
n+1
z
n
=
S(z)−F
z
0
(z
2
)
−1
S(z) =
P
+∞
n=0
F
n+2
z
n
=
S(z)−(F
z
2
0
+F
1
z)
CommeF
n+2
− F
n+1
− F
n
= 0
, onen déduit:(z
2
)
−1
S(z) − z
−1
S(z) − S(z) = 0
Et par suite:S(z) =
z
1 − z − z
2
= (z + z
2
)
∗
z
.Comme larelationde ré urren e linéaireque nous avons utilisée pour dé rire la
rationalitéde
S
est laplus ourte,lepolynme ara téristiquede lamatri easso iéà ettereprésentationlinéaireest égalaupolynmeminimal,i i
P
m
(z) = z
2
− z − 1
.
Lafra tionobtenue est normalisée(irrédu tible)etlequotient
Q(z) = 1 − z − z
2
de
elle iest lepolynmeré iproquede
P
m
:Q(z) = z
2
P
m
1
z
Remarque 2. Il est amusant de onstater que si sur les langages rationnels l'étude
des quotients à gau he nous avait permis de passer de l'expression rationnelle à
l'automate, i i on passe de la relation de ré urren e (matri e, automate à poids) à
lafra tion rationnelle(expression rationnelle).
Remarque 3. I i 'est le point de départ qui pose problème. Nous ne sommes pas
simplement partis d'une série re onnaissable. Nous sommes partis d'une série
re- onnaissable en onnaissant déjà la relation de ré urren e linéaire qui lie ses
oef- ients ou e qui est équivalent en onnaissant une représentation linéaire de ette
série. Etant donné une série formelle, omment savoir si elle est re onnaissable et
omment trouver une représentation linéaire de elle- i? On sait qu'une série
for-melle sur
K
,S ∈ KhhAii
estK
re onnaissable si et seulement si il existe unK
sous-module gau he
M
deKhhAii
de type ni, stablepar les opérations de quotientà gau he qui ontienne
S
. A partir de e sous module, onsait onstruire unerepré-sentation linéaire de la série.Un moyen de onstruire
M
est d'étudierles quotientsà gau he
z
−1
S
,
z ∈ A
∗
et de onsidérer le sous module engendré par es quotients.
Savoir si e sous-module est de type ni nous ramène exa tement sur le problème
évoqué à la remarque 1 dans le as du semi-anneau de Boole.
0.2.2 De la fra tion à la série
Regardonstoujourssur etexempleunmoyenretrouverlarelationde ré urren e
etde retrouver ainsi lasérie rationnelle et un automate à poids qui lare onnaît.
On her he don la ré urren e linéaire qui lie les oe ients de la série
S(z) =
P
+∞
n=0
a
n
z
n
de telle sorte que:S(z) =
z
1 − z − z
2
De ette équation, ondéduit immédiatement:
a
0
+ (a
1
− a
0
)z +
+∞
X
n=2
(a
n
− a
n−1
− a
n−2
)z
n
= 0
D'où
a
0
= 0
a
1
= 1
a
n
= a
n−1
+ a
n−2
∀n ≥ 2
Il s'en suit pour tout
n
quea
n
= 1 0
1 1
1 0
n
1
0
l'automate à poids de la gure 0.2. I i, la matri e étant à oe ients dans
{0,1}
,tous lespoids valent1.
1
2
1, x
1, x
1, x
Fig.0.2 Suite de bona i
Remarque 4. Les graphes des automatesdes gures 0.2 et 0.1 sont identiques.Dans
lepremieronl'intéresseàunproblèmedere onnaissan eetdanslese ondaunombre
de hemins:onestpassédelasérie
P
w∈A
∗
I
L
(w) w
àlasérieP
n≥0
Card(L
T A
n
) z
n
. Cetexempleestgénérique,pourtoutlangagerationnelL
lasérieP
n≥0
Card(L
T A
n
) z
n
est
N
-rationnelleetpeut don s'é rire sousforme de fra tion rationnelle.C'est pouretteraisonet àlasuitede Mar elPaulS hützenbergerquel'é olefrançaisede
théo-rie des automates a adopté la terminologie de langages rationnels plutt que elle
utilisée par les anglo-saxons de langages réguliers.
0.3 Fon tions rationnelles
Une fon tion
F : A
∗
→ B
∗
est dite rationnelle si son graphe est une partie
ra-tionnellede
A
∗
× B
∗
. La fon tionnalitéest une propriété dé idable sur lesrelations
rationnellesde
A
∗
× B
∗
.
Pour poursuivrel'introdu tiondesnotionsquiserontdéveloppéesplustard,nous
ontinuonsàillustrernotreproposave unexemple quiutiliselasuite deFibona i.
Exemple 2. Considérons l'appli ation suivante:
ν
F
: {0,1}
+
→
N
u 7→
n
X
i=0
u
i
F
n−i
aven
la longueur du motu
Où
(F
n
)
n∈N
est la suite de Fibona i aveF
0
= 1
etF
1
= 2
.de ré urren e
F
n+2
= F
n+1
+ F
n
.ν
f
(1011) = ν
f
(1100) = ν
f
(10000) = 8
Soit
L
n
= {u ∈ {0,1}
+
| u
0
= 1
etν
F
(u) = n}
. Pour toutn
deN
,L
n
est un sous ensemble ni de{0,1}
+
qui possède un maximum pour l'ordre lexi ographique.
Le transdu teur dû à Mar el Paul S hützenberger déni sur
0{0,1}
∗
de la gure 0.3
réalise la fon tion dite de normalisation qui fournit e maximum lexi ographique.
L'image de ette fon tion est évidemment
(0 + 10)
∗
(1 + ǫ)
(l'ensemble des mots qui
n'ont pas deux 1 onsé utifs). Sur l'entrée, l'automate est non déterministe et non
ambigu.
1
2
3
4
0/0
1/1
0/0
0/1
1/0
1/0
0/0,1/1
Fig.0.3 Normalisation en base de bona i
Uneidéeasseznaturelleestdevouloirétendredetellesfon tionsauxmotsinnis,
i i de passer de la représentation des entiers en base de Fibona i à la
représenta-tion des réel en base du nombre d'or. Si onfait opérer le transdu teur de la gure
0.3 sur les mots innis de
0{0,1}
ω
ave une ondition de Bü hi, il reste non
am-bigu sur l'entrée mais jusqu'où doit on lirele mot
α
avant de pouvoir onnaître lespremière lettres de son image? Assez loin et même plus si l'on onsidère les suites
((01)
n
10
ω
)
n∈N
ou((01)
n
1
ω
)
n∈N
,uneretenuepouvantsepropagerdepuisl'inni.Cette fon tion aen ore pour imagel'ensembledes mots qui n'ontpas deux 1 onsé utifs,pour autantil ne s'agit plus d'une fon tion de normalisation:il sut de onsidérer
lesmots
(01)
ω
et
10
ω
,invariantsparlafon tionetquireprésentent lemêmeréel(
0.4. Fon tions
ω
-rationnellesToute fon tion rationnelle sur les mots nis peut se dé omposer en une
appli- ation sous-séquentielle gau he suivie d'une sous-séquentielle droite.D'un point de
vue topologique étendre aux mots innis une appli ation sous-séquentielle gau he
fournit une appli ation lips hitzienne alors que la même intention sur une
appli a-tion sous-séquentielle droite suggère la dis ontinuité. C'est e qui se passe i i ave
ette retenue qui peut sepropager depuis l'inni.On trouvera de nombreuses
infor-mations sur les relations rationnelles et les fon tions rationnelles dans les livres de
Jean Berstel et de Ja ques Sakarovit h.
L'objet prin ipalde e travailde thèsea été d'étudier la omplexitétopologique
detellesfon tions,d'établirdesrésultatsdedé idabilitésur elle- ietéventuellement
d'étendre es résultats à ertaines fon tions d'une variable réelles en utilisant la
représentation de eux- i en base Pisot.
0.4 Fon tions
ω
-rationnellesL'ensemble
A
ω
muni de la topologie produit de elle de
A
(topologie dis rète)est un espa emétrisable. La distan e usuelle utilisée
d
est lasuivante:d(α,β) = 1/2
n
ave
n = min{i ∈ ω | α(i) 6= β(i)}
siα 6= β
d(α,β) = 0
siα = β
La famille
(uA
ω
)
u∈A
∗
onstitue une base d'ouverts fermés pour ette topologie. L'espa e(A
ω
,d)
est un espa e polonais e qui permet d'utiliser des résultats
d'ana-lyse lassiquetels lethéorème de Baire.
Une relation
R ⊂ A
ω
× B
ω
est
ω
-rationnelle si elle est re onnaissable par unautomate de Bü hi asyn hrone, 'est à dire dont les transitions sont étiquetées par
des ouples de mots. La omplexité topologique de es relations a été étudiée par
OlivierFinkel.Ilmontrequ'ilexistedes relations
ω
-rationnellesquisontanalytiquesomplètes.Ilen dé ouledesrésultatsd'indé idabilitéstels:onnepeutdé idersiune
relation
ω
-rationnelleestBorel,ouverte,Σ
0
2
...Toutefois, ommel'amontréFrançoise Gire, lafon tionnalité est dé idable.Dans le as syn hrone 'està dire quand lare-lation est re onnue par un automate de Bü hi dont les transitions sont étiquetées
pardes ouplesde lettres,lesrelationsrestentboréliennes( ombinaisonsbooléennes
de
Σ
0.4. Fon tions
ω
-rationnellesSions'intéresseàla omplexitétopologiquedesfon tions
ω
-rationnelles,le adreest elui de la hiérar hie des boréliens et des lasses de Baire. On remarque tout
d'abord que es fon tions sont au plus de lasse 2 (lemme2.15). Christophe Prieur
amontré queleproblème de la ontinuité est dé idable:ils'agit d'une onséquen e
du théorème du graphe fermé et du fait que l'on peut al uler de manière ee tive
l'adhéren e topologique d'une relation
ω
-rationnelle. Il reste don à savoir si êtrede lasse 1 est dé idable ou non. Nous avons pu répondre par l'armative
(théo-rème 1.18) dans le as syn hrone en utilisant un résultat de Sierpinski sur les sur
etsous-graphes dont nous donnons une démonstrationdans notre ontexte
(propo-sition 1.17). Nous avons voulu illustrer notre proposen étendant aux mot innis le
transdu teursous-séquentieldroitimplémentantl'algorithmedeBoothquiminimise
le nombre de 1dans lareprésentation des entiers en base d'Avizienis. Late hnique
de Booth est bien onnu de la ommunauté de l'arithmétiquedes ordinateurs.
L'ensemble des pointsde ontinuité d'une fon tionest toujours
Π
0
2
. Dansle as syn hrone et ensemblere onnaissable parun automatede Bü hidéterministe(pro-position 1.15). Si de plus la fon tion est de lasse 1 et ensemble est un
Π
0
2
dense (théorème 1.10). Une fon tion de lasse 2 peut n'avoir au un point de ontinuité(penseràlafon tion ara téristique de
Q
).Un résultatde Baireditqu'une fon tionf
n'est pas de lasse 1 si et seulement si il existe un ferméF
non vide tel que la restri tion def
àF
n'ait au un point de ontinuité. Nous prouvons une versionautomate de e théorème ( orollaire2.33):
Une fon tion
ω
rationnelle n'est pas de lasse 1 si et seulement si il existe unfermé
F
non vide re onnaissable par un automate de Bü hi tel que la restri tion def
àF
n'ait au un point de ontinuité.La démonstration de e dernier résultat repose sur la dérivation de Hausdor
quis'arrêteauboutd'unnombre nid'étapessur leslangages
ω
-rationnels.Il seraitplaisantquelevieuxthéorèmedeBaire ara térisantlesfon tionsdepremière lasse
puisse avoirune appli ation on rète en arithmétiquedes ordinateurs.
Ré emment OlivierCartonet OlivierFinkelont montré que lanullepart
onti-nuitéétaitindé idablepourlesfon tions
ω
-rationnelles.Ce isuggèrequeleproblème0.5. Représentation des réels en base
θ
Enn nousnous sommesintéressés aux orbitespériodiques des fon tions
dénis-sablesenbasePisotpardestransdu teurssyn hronesautraversduthéorèmede
Sar-kovski(théorème3.7).Contrairementaux aspré édents erésultatsurlesfon tions
réelles ne s'étend pas dire tement aux as des fon tions
ω
-rationnelles: l'existen ed'unpointpériodiqued'ordre
m
n'impliquepasné essairementl'existen e de pointspériodiques d'ordre inférieurs dans l'ordre de Sarkovski omme l'illustre l'exemple
3.Laraison est que lethéorème de Sarkovski est un résultatde onnexitéalors que
(A
ω
,d)
n'est pas onnexe. Ce théorème nous permet toutefois d'obtenir un résultat
de dé idabilité dans le adre de fon tions réelles que l'on peut dénir à partir de
fon tions
ω
rationnelles syn hrones etqui font l'objet de la se tion suivante.Exemple 3. La fon tion dénie sur
3
ω
gra e au transdu teur de la gure 0.4 n'a
que des points périodique de période 3 et au un d'autre période alors que 3 est le
maximum dans l'ordre de Sarkovski.
0
0/1, 1/2, 2/0
Fig.0.4 Tout point est périodique de période 3
0.5 Représentation des réels en base
θ
Nousavonsvouluétendrelesrésultatdedé idabilitéobtenusà ertainesfon tions
réelles. Pour ela on utilise lareprésentation des réels en base
θ
. Soitθ
un réel >1,un alphabet symétrique
∆ = {¯
k, . . . ,0, . . . ,k}
etµ
θ
la fon tion ontinue surje tive déniepar:µ
θ
: ∆
ω
→ [µ
θ
(¯
k
ω
),µ
θ
(k
ω
)]
α 7→ Σ
n≥0
θ
α(n)
n+1
Lafon tion
µ
θ
étant ontinue,pourtoutmotα
l'ensembleµ
−1
θ
(µ
θ
({α}))
estfermé etl'on peut onstruire une fon tion de séle tion(de normalisation)qui àtoutα
as-so ie lemaximum lexi ographique de
µ
−1
0.5. Représentation des réels en base
θ
Christiane Frougny a démontré que ette fon tion de normalisation est
dénis-sable dans
S1S
dans le as oùθ
est un nombre de Pisot tel lenombre d'or.On onsidère alors des fon tions
f ω
-rationnelles syn hrones telles que ledia-grammesuivant ommute:
∆
ω
−−−→
f
∆
ω
µ
θ
y
y
µ
θ
[µ
θ
(¯
k
ω
),µ
θ
(k
ω
)]
F
−−−→ [µ
θ
(¯
k
ω
),µ
θ
(k
ω
)]
Nous appuyant sur les travaux de Christiane Frougny nous avons pu obtenir
quelques résultatsde dé idabilité sur lafon tion
F
.Tout d'abord en utilisant une fon tion de normalisation on obtient une version
dé idableduthéorèmedeSarkovski (proposition3.8).Puis gra eàdesargumentsde
ompa itéon obtient aussides résultatsde dé idabilitépour la ontinuité
(proposi-tion 1.24),résultat d'abord prouvé de façon ombinatoirepar Christian Chorut et
être de lasse 1 (proposition 1.25).
Remarque 5. Ce dernier résultat n'est pas dénué d'intérêt pédagogique puisque les
premiersexemplesde"vraies"fon tionsde lasse1(limitessimplesetnonuniformes
desuitesdefon tions ontinues)quel'onexposeànosétudiantssontsouventaaires
de bosses glissantes et rentrent omplètement dans e adre. Considérons pour nous
en onvain re la suite
(F
n
)
n∈N
dénie sur[0,1]
par:F
n
(x) =
2
n
x ∀x ≤ 1/2
n
1 ∀x > 1/2
n
0.5. Représentation des réels en base
θ
0
-1
1
2
n-1
n
0/1, 1/1
0/0, 1/1
0/ǫ
0/ǫ
0/ǫ
1/1
1/1
1/1
1/1
Fig. 0.5 La fon tion
f
n
en base 2Pour on lure etteprésentationdes résultatsobtenus,nous pouvonsévoquer les
interrogationsqui subsistent dans le as asyn hrone (ladé idabilitéd'être de lasse
1), des questions relatives à la dérivabilité dans le as syn hrone (l'ensemble des
points de dérivabilité est-il re onnaissable dans le adre des fon tions dénissables
par automateen basePisot?) etenn la onstru tiond'un projet pédagogique ave
l'espoird'une ohéren e plus grandeentre l'enseignement des mathématiqueset de
l'informatiquedans un ursus de li en es ientique.
Pournir,puisquenousavonsparléduthéorèmedeKleene-S hützenbergerrelatif
aux séries
K
-re onnaissables, voi i une question de Pierre Simonnet:Quelle est la omplexité topologique des supports de séries
R
-rationnelles?Une série formelle
S ∈ KhhAii
est diteK
-re onnaissable s'il existe un entiern ≥ 1
, un morphisme de monoïdesµ : A
∗
→ K
n×n
et deux ve teursλ ∈ K
1×n
etλ ∈ K
n×1
tels que pour tout mot
w
:(S,w) = λµ(w)ν
Letriplet
(λ,µ,ν)
estalorsappeléunereprésentationlinéairedeS
etn
sadimension.Le support d'une série
S
est l'ensemble des motsw
tels que(S,w) 6= 0
. Il estassez fa ile de voir que l'ensemble des parties de
A
∗
qui sont support de séries
0.5. Représentation des réels en base
θ
problème suivant:
Existe-t-il un langage qui soit le support d'une série
R
-rationnelle sans être leAutomata, Borel fun tions and real
numbers in Pisot base
BenoitCagnard, PierreSimonnet.
Theoreti al Informati s and Appli ation411 (2007)27-44.
Abstra t
This note isabout fun tions
f : A
ω
→ B
ω
whosegraph isre ognized by aBü hi
niteautomatonontheprodu talphabet
A×B
.Thesefun tionsareBaire lass2inthe Bairehierar hy ofBorel fun tionsand it isde idable whether su h fun tionare
ontinuousornot. In 1920 W.Sierpinskishowed that afun tion
f :
R → R
isBairelass 1 if and onlyif both the overgraph and the undergraph of
f
areF
σ
.We show that su h hara terization is also true for fun tions on innite words if we repla ethereal orderingby thelexi ographi alorderingon
B
ω
.Fromthis wededu e thatit
isde idable whether su hfun tionare of Baire lass 1ornot. Weextend thisresult
toreal fun tions denable by automata inPisot base.
1.1 Introdu tion
Usually,numbers arerepresentedinapositionalnumbersystem,witharealbase
θ > 1
and digits from the alphabetA =
Z
T[0,θ]
. So real numbers are onsidered as innite words onA
with the most signi ant digit on the left. Then, veryof-ten in omputer arithmeti a arry propagates from right to left. In [6, 17℄ on-line
algorithms are proposed to ompute arithmeti expressions from left to right. In
general, on-the-y algorithmspro ess data in a serial manner from the most
signi- ant to the least signi ant digit. These algorithms however use several registers,
ea hofthemrepresenting a orre tprexoftheresult, orrespondingtoanassumed
value of the arry. In [6, 17℄ is presented a theoreti al framework whi h allows to
easily obtain on the y algorithms whenever it is possible. C. Frougny [12℄ shows
that a fun tion is on the y omputable if and only if it is omputable by a right
subsequential nite state ma hine. The idea to read from left to right in a right
subsequentialnite state ma hine suggests non-determinism.Moreover, working on
innite words rather than nite words suggests dis ontinuity. A natural hierar hy
exists on dis ontinuous Borel fun tions, the Baire lasses of fun tions. A fun tion
f
belongs to lass0
if it is ontinuous. A fun tionf
belongs to lass1
if it is the pointwiselimitofasequen e offun tionsof lass0
.Afun tionf
belongsto lass2
ifitis the pointwiselimitof a sequen e of fun tions of lass
1
,and so on. The presentworkstudiesfromatopologi alpointof viewfun tions
f : A
ω
→ B
ω
whosegraphis
re ognized by a Bü hi nite automaton on the produ t alphabet
A × B
. Topologyand automata on innite words have been heavily studied. It is easy to see that
our fun tions are of Baire lass 2, we prove that we an de ide if they are of Baire
lass 1. We alsoprove this same result when numbers are represented with a Pisot
base. A Pisot number is an algebrai integer
θ
a whi h is real and stri tly ex eeds1,but su h that its onjugateelements are allstri tly less than 1 inabsolutevalue.
For example, The natural integers greater than 2 and the golden ratio are Pisot
numbers. This extend the appli abilityof our result tothe domainof real numbers.
Ourproofuses anoldresult ofSierpinskionBaire lass1fun tionsand de idability
results of Landweber. The set of points of ontinuity of a fun tion
f
on an inniteword is always a ountable interse tion of open sets whi h is dense whenever
f
isof Baire lass 1.Weexpe t that our approa h willshed new light onthe dis ussion
in the eld of on-the-y algorithms. For this reason we present adetailled study of
the Booth anoni al re oding on innite words. This fun tion is an example of a
The paper is organized as follows. First in se tions 2, 3, 4 we present some
ne essarydenitionsandpropertiesfromautomatatheoryanddes riptivesettheory.
Inse tion5 weproveour de idabilityresultoninnitewords. Inse tion6 westudy
the Booth anoni al re oding. In se tion 7 we prove our de idability result in the
ase where our fun tions dene fun tions onreal numbers represented with a Pisot
base.Inthe on lusionweadvan eourimpressionsontheasyn hronous ase,thatis
tosay the ase of fun tionswhose graphis re ognizedby aBü hi automatonwhi h
transitions are labeled by ouples of words
(u,v) ∈ A
∗
× B
∗
instead of ouples of
letters
(a,b) ∈ A × B
.1.2 Innite words on a nite alphabet
Wenote
ω
the set ofnaturalnumbers.LetA
be anitealphabetand<
a linearorderon
A
. Allalphabets thatwe onsider willhave atleast two letters.Wedenotea
the smallestelement (rstletter)ofA
andz
thegreatest element. Anite wordu
onthe alphabetA
isa nitesequen e of elementsofA
,u = u(0)u(1) · · · u(n)
whereallthe
u(i)
's are inA
. The set of nite words onA
will be denotedA
∗
. The length
(number of letters) of a word
u
will be noted|u|
. A parti ular word is the emptyword
ǫ
,|ǫ| = 0
. The setA
+
isA
∗
− {ǫ}
. With on atenation,A
∗
is a monoid withunit element
ǫ
. There is a natural order onA
∗
: the lexi ographi al ordering, still
denoted by
<
.Lemma 1.1. Let
n
be inω
, we noteA
n
the set of words
u ∈ A
∗
with
|u| = n
.(i) For all
n ∈ ω − {0}
, every wordu ∈ A
n
dierent ofa
n
have an immediate prede essor inA
n
noted
u
, for the lexi ographi alordering.(ii) For all
n ∈ ω − {0}
, every wordu ∈ A
n
dierent ofz
n
have an immediate su essor inA
n
noted
u
for the lexi ographi al ordering.Proof:By indu tionon
n
the length ofu
.Ifu = vl
withv ∈ A
n−1
and
l ∈ A
then:if
l 6= a
orz
:u = v(l − 1)
andu = v(l + 1)
,if
l = a
:u = vz
andu = v(a + 1)
,if
l = z
:u = v(z − 1)
andu = va
.An innite word
α
on the alphabetA
is an innite sequen e of elements ofA
,α = α(0)α(1) · · · α(n) · · ·
. The set of innitewords onthe alphabetA
willbe notedA
ω
. We note
α[n]
the nite word formed with then
rst letters of the innitewordα
,α[0] = ǫ
,α[1] = α(0)
. The setA
ω
, viewed as a produ t of innitely many opies
distan e
d
dened asfollows. Letα,β ∈ A
ω
,
d(α,β) = 1/2
n
with n = min{i ∈ ω | α(i) 6= β(i)} if α 6= β
d(α,β) = 0 if α = β
The olle tion
(uA
ω
)
u∈A
∗
isabasisof lopensetsforthistopology.Re allthat(A
ω
,d)
isa ompa t metri spa e.The set
A
ω
isordered by the lexi ographi alordering
<
.1.3 Automata on innite words
For allthis se tion, see [20℄.
Denition 1.2. A Bü hi (nondeterministi ) automaton
A
is a 5-tuple:A =<
A,Q,I,T,F >
, whereA
is a nite alphabet,Q
is a nite set of states,I ⊂ Q
is the set of initial states,T ⊂ Q × A × Q
is the set of transitions andF ⊂ Q
the setof nal states.
A path
c
of labelα
inA
is an innite wordc = c(0)c(1) · · · c(n) · · · ∈ (Q × A × Q)
ω
sothat
∀n ∈ ω
,c(n)
isof theform(β(n),α(n),β(n + 1))
withβ(0) ∈ I
andc(n) ∈ T
.c = β
0
α
0
−→ β
1
α
1
−→ β
2
α
2
−→ . . .
Let us note
Inf inity(c)
the set of states whi h appears innitely many times inc
.An a epting path
c
is a path so thatInf inity(c)
T T 6= ∅
. An a epted wordα
isa word su h that exists an a epting path
c
of labelα
. We say that the wordα
isre ognized by
A
for the Bü hi ondition.The set of words re ognized by a Bü hi automaton
A
isnotedL
ω
(A)
.
Let us denote by
P(Q)
the power set ofQ
. Noti e thatT
an be viewed as apartialfun tion
δ : Q×A → P(Q)
whereδ(p,a) = {q ∈ Q | (p,a,q) ∈ T }
.Bydeningδ(p,ub) =
S
q∈δ(p,u)
δ(q,b)
andδ(p,ǫ) = {p}
,δ
an be extended toa partial fun tionδ : Q × A
∗
→ P(Q)
.
Example 1. Let
A
betheBü hi automatononalphabetA = {0,1}×{0,1}
, withstatesQ = {1,2,3,4,5}
, initial statesI = {1,3,4}
, nal statesF = {1,3,5}
and transitionsT = {(1,(0,0),1),(1,(1,1),2),(2,(0,0),1),(2,(1,1),2),
(3,(1,1),3),(4,(0,0),4),(4,(1,1),4),(4,(0,1),5),(5,(1,0),5)}
The graphi al representation of
A
is given in Figure 3.4, the initial (resp.automaton re ognizes the graph of the fun tion
S : {0,1}
ω
→ {0,1}
ω
dened by
S(α) = α
ifα
has an innite number of zeroes,S(1
ω
) = 1
ω
and for all
u ∈ {0,1}
∗
,S(u01
ω
) = u10
ω
. Letµ
2
: {0,1}
ω
−→ [0,1]
dened byµ
2
(α) =
P
∞
i=0
α(i)
2
i+1
. One an easilyverifythatforallα ∈ {0,1}
ω
,
S(α)
isthemaximumlexi ographi ofthebinaryrepresentations of
µ
2
(α)
.S
is known as normalization in base 2.1
2
0/0
1/1
1/1
0/0
3
1/1
4
1/1
0/0
5
0/1
1/0
Fig.1.1 Normalization in base 2
Denition 1.3. A Muller automaton
A
is a 5-tuple:A =< A,Q,I,T,F >
, whereA
is a nite alphabet,Q
is a nite set of states,I ⊂ Q
is the set of initial states,T ⊂ Q × A × Q
is the set of transitions andF ⊂ P(Q)
. The dieren e between Bü hi automata and Muller automata is the a eptan e ondition.An innite word
α ∈ A
ω
is re ognized by
A
if there is an innite pathc
of labelα
so that
Inf inity(c) ∈ F
.Anautomatonis alleddeterministi ifithasanuniqueinitialstateandforea h
state
p
andea hlettera
there existsat mostone transition(p,a,q) ∈ T
.In this asethe partial transition fun tion
δ
an be an be viewed asδ : Q × A → Q
. For allinniteword
α
there exist,then, atmost one pathc
of labelα
.Consider the following logi al language: the set
V
of the variables, its elementsnoted by
x
,y
,z
... , a onstant symbol 0 and a unary fun tions
(as su essor). Wedene the set of the terms
T
by:ii) 0 is aterm.
iii) if
t ∈ T
thens(t) ∈ T
.Let
P
(as parts) another set of variables, this variables are notedX
,Y
,Z
...and two binary predi ates
=
,∈
. The atomi formulae are of the formt = t
′
with
(t,t
′
) ∈ T
2
ort ∈ X
witht ∈ T
andX ∈ P
.Denition1.4. A formula of
S1S
is dened as following:i) An atomi formula is in
S1S
.ii) If
φ ∈ S1S
then¬φ
,∀xφ
,∃xφ
,∀X φ
,∃X φ
are inS1S
, withx ∈ V
,X ∈ P
iii) If
φ
andψ
are inS1S
thenφ ∧ ψ
,φ ∨ ψ
,φ ⇒ ψ
,φ ⇔ ψ
are inS1S
.The interpretation of these formulae is the following: the variables of
V
areinterpretedasnaturalnumbers,thesymbol0as
0 ∈ ω
,the symbols
asthesu essorfun tion in
ω
, the variables ofP
as subsets ofω
and the predi ates symbols as=
and
∈
inω
. If ea h integer is assimilated to a singleton and ea h subset ofω
toan innite word on the
{0,1}
alphabet, then aS1S
formulaφ(X
1
,X
2
,...,X
n
)
, withX
1
,X
2
,...,X
n
free variablesdenes theω
-languageL
φ
⊂ 2
N
× . . . 2
N
|
{z
}
n
of the
n
-tupleofhara teristi words satisfying
φ
.An
ω
-languageL
issaid denableinS1S
if there exists a formulaφ
inS1S
sothatL = L
φ
.Re all the followingresult:
Theorem 1.5. for all
ω
-languageL
, the followingassertions are equivalent:i)
L =
S
1≤i≤n
A
i
B
i
ω
withA
i
,B
i
rational sets of nite words. ii)L = L
ω
(A)
with
A
nondeterministi Bü hi automaton.iii)
L = L
ω
(A)
with
A
deterministi Muller automaton.iv)
L
is denableinS1S
.We all
Rec(A
ω
)
the familyof su h languages.
1.4 Borel hierar hy
For allthis se tion,see [16, 20℄. Borelsets of a topologi alspa e
X
are the setsobtained from open sets using omplementation and ountable unions. When
X
ismetrizablewe andenethe hierar hyofBorelsets ofniterank,using the lassi al
notationof Addison[16℄:
Denition1.6. Let
X
beametrizablespa e,forn ∈ ω −{0}
, wedenebyindu tionΣ
0
1
(X) = G(X)
the lass of open sets ofX
Π
0
n
(X) = {A
∨
| A ∈ Σ
0
n
(X)}
, whereA
∨
refers to the omplement of
A
.Σ
0
n+1
(X) = {∪
m
A
m
| A
m
∈ Π
0
n
(X),m ∈ ω}
∆
0
n
(X) = Σ
0
n
(X) ∩ Π
0
n
(X)
Wemust havea metrizable spa e sin e ina metrizable spa e the losed sets are
Π
0
2
.In parti ular, we have:
Π
0
1
is the lass of losedsets.Σ
0
2
= F
σ
isthe lass of ountable unions of losed sets.Π
0
2
= G
δ
isthe lass of ountable interse tions of open sets.One an prove that:
Σ
0
n
∪ Π
0
n
⊂ ∆
0
n+1
.This givesusthe followingpi ture whereany lass is ontained inevery lass to
the rightof it:
Σ
0
1
Σ
0
2
Σ
0
3
Σ
0
n
∆
0
1
∆
0
2
∆
0
3
. . . ∆
n
. . .
Π
0
1
Π
0
2
Π
0
3
Π
0
n
The Borel hierar hy is also dened for transnite levels [16℄, but we shall not
need them inthe present study.
For all
n ∈ ω
the lassesΣ
0
n
(X)
,Π
0
n
(X)
,∆
0
n
(X)
are losed by nite union and interse tion, moreoverΣ
0
n
(X)
is losed by ountable union,Π
0
n
(X)
is losed by ountable interse tion and∆
0
n
(X)
is losed by omplement.When
X
isan un ountable metri omplete spa e, the Borel hierar hy is stri t.In what follows
X
willbeA
ω
or
[a,b]
witha
andb
real numbers.Denition1.7. The denition of Baire lasses for fun tions is re ursive.
Let
X
,Y
be metrizable spa es and a fun tionf : X → Y
.i)
f
isBaire lass 0 if f is ontinuous.ii)
∀n ∈ ω
,f
isBaire lass(n + 1)
iff
isthepointwise limit of asequen eof Bairelass
n
fun tions.The Lebesgue, Hausdor,Bana h Theoremmakesthe onnexionwith the Borel
hierar hy, see [16℄:
Theorem 1.8. Let
X
,Y
bemetrizable spa es withY
separable. Thenforalln ≥ 2
,f : X → Y
isBaire lassn
i for allopenV ∈ Y
,f
−1
(V ) ∈ Σ
0
n+1
(X)
.Remark 1. Note that this result hold for
n = 1
if in additionX
is separable andeither
X = A
ω
1.5. We an de ide if a fun tion denable in
S1S
is Baire lass 1Denote
cont(f )
thesetofpointsof ontinuityoff
.Wehavethe lassi alfollowingProposition,see [16℄:
Proposition 1.9. Let
X
,Y
, be metrizable spa es andf : X → Y
, thencont(f )
isΠ
0
2
.The following result due to Baire shows that Baire lass 1 fun tions have many
ontinuity points,see [16℄:
Theorem 1.10. Let
X
,Y
, be metrizable spa es withY
separable andf : X → Y
be Baire lass 1. Then
cont(f )
isa denseΠ
0
2
set.Itiswellknown thatthe graphofa ontinuousfun tionsis losed.Thefollowing
result is lassi al, see [9℄for example.
Lemma 1.11. Let
X
,Y
, be metrizable spa es withY
ompa t andf : X → Y
.f
is ontinuous i its graph is losed.
Lemma 1.12. Let
X
,Y
, be metrizable spa es withY
separableandf : X → Y
. Iff
is Baire lassn
then its graph isΠ
0
n+1
(X)
. Proof:Wegivetheproofinthe aseX = A
ω
,
Y = B
ω
.Firstnoti ethat if
f (α) = β
then
∀u ∈ B
∗
,
(β ∈ uB
ω
⇒ f (α) ∈ uB
ω
)
and if
f (α) 6= β
then∃u ∈ B
∗
su h thatβ ∈ uB
ω
andf (α) /
∈ uB
ω
.Thus:(α,β) ∈
graph(f ) ⇔ f (α) = β ⇔ [∀u ∈ Y
∗
(β ∈ uB
ω
⇒ f (α) ∈ uB
ω
)]
Asf
is Baire lassn
,{α ∈ A
ω
|f (α) ∈ uB
ω
}
isin∆
0
n+1
(A
ω
)
and{β ∈ B
ω
|β ∈ uB
ω
}
is in∆
0
1
(B
ω
)
. Thus for allxedu ∈ B
∗
,{(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
| (β ∈ uB
ω
⇒ f (α) ∈ uB
ω
)}
is in∆
0
n+1
(A
ω
× B
ω
)
and{(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
| ∀u ∈ B
∗
(β ∈ uB
ω
⇒ f (α) ∈ uB
ω
)}
is inΠ
0
n+1
(A
ω
× B
ω
)
.1.5 We an de ide if a fun tion denable in
S1S
isBaire lass 1
Denition1.13. Let A, B be nite alphabets, a fun tion
f : A
ω
→ B
ω
is denable
in
S1S
if its graph is dened bya formula inS1S
.ThankstoTheorem1.5
f : A
ω
→ B
ω
isdenablein
S1S
ifitsgraphisre ognizedby a Bü hi automaton onthe produ t alphabet
A × B
.Re all that
f
is Baire lassn
iff
−1
(U) ∈ Σ
0
n+1
for every open setU ∈ B
ω
. As
(uB
ω
)
u∈B
∗
is abasis of lopen sets, this ondition is equivalent to:∀u ∈ B
∗
, f
−1
(uB
ω
) ∈ ∆
0
1.5. We an de ide if a fun tion denable in
S1S
is Baire lass 1It is easy to see that sets re ognizable by Muller automata are
∆
0
3
, in fa t they are boolean ombinationofΣ
0
2
.Proposition 1.14. Let A, B be nite alphabets and
f : A
ω
→ B
ω
be a fun tion
denablein
S1S
. Thenf
isBaire lass 2.Proof: We need only to remark that if
U
is re ognizable by a Muller automatonthen
f
−1
(U)
isre ognizable.
At last, letus re alla result of Landweber [15℄:
Proposition1.15. If
L ∈ Rec(A
ω
)
and
Π
0
2
thenL
isre ognizablebyadeterministi Bü hi automaton.Moreover one an de idefor
L ∈ Rec(A
ω
)
if it isΣ
0
i
(resp.Π
0
i
) fori =
1, 2. Letf
bedenable inS1S
, itiseasy tosee thatcont(f )
isstilldenable inS1S
.SobyProposition1.9andProposition1.15
cont(f )
isre ognizablebyadeterministiBü hi automaton. Moreover if it is Baire lass 1 then by Lemma 1.12 its graph is
re ognizableby adeterministi Bü hi automaton.
Denition 1.16. Let
f : A
ω
→ B
ω
be a fun tion where
B
ω
is lexi ographi ally
ordered. Theovergraph and the undergraph of
f
are respe tively:G ↑ (f ) = {(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
| f (α) < β}
(2)
G ↓ (f ) = {(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
| f (α) > β}
(3)W.Sierpinski[25℄hasshownthatafun tion
f :
R → R
isBaire lass1ifandonlyiftheovergraphandtheundergraphof
f
areΣ
0
2
.Weshowthatthis hara terization is also true for fun tions on innite words if we repla e the real ordering by thelexi ographi alordering on
B
ω
.
Proposition1.17. Let
A
andB
be two nitealphabets, thenf : A
ω
→ B
ω
isBaire
lass 1 i the overgraph and the undergraph of f are in
Σ
0
2
(A × B)
. Proof:(⇒)
Let(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
. Theword
f (α)
islexi ographi allyless thanβ
ithere existsn ∈ ω
su h thatf (α)[n] = β[n]
, i.e., they have the same prex of lengthn
, andf (α)(n) < β(n)
. Letu = f (α)[n + 1] ∈ B
+
, thenf (α) ∈ uB
ω
. So:G ↑ (f ) =
[
u∈B
+
(f
−1
(uB
ω
) ×
[
v>u,|v|=|u|
vB
ω
)
AsΣ
0
2
(X)
is losed by ountable unions then the overgraph off
isΣ
fun tion
(⇐)
Let
u ∈ B
+
, we denoteby
a
the minimumandz
the maximum ofB
.We rst onsider the ase where
u
isnot of the forma
n
orz
n
. Wehave:β ∈ uB
ω
⇔ β > uz
ω
and β < ua
ω
α ∈ f
−1
(uB
ω
) ⇔ f (α) > uz
ω
and f (α) < ua
ω
Thenf
−1
(uB
ω
) = {α ∈ B
ω
| f (α) > uz
ω
}
T{α ∈ B
ω
| f (α) < ua
ω
}
But{α ∈ B
ω
; f (α) > uz
ω
}
(respe tively{α ∈ B
ω
| f (α) < ua
ω
}
)isΣ
0
2
asse tionof the undergraph (respe tively overgraph )off
and this provesthe result.Inthe ase where
u = a
n
, the proof isthe samewith
f
−1
(uB
ω
) = {α ∈ B
ω
| f (α) <
ua
ω
}
. Andforu = z
n
,f
−1
(uB
ω
) = {α ∈ B
ω
| f (α) > uz
ω
}
Remark 2. Note that the notion of Baire lass 1 is purely topologi al so it is
in-dependant of the order on
B
. So to beΣ
0
2
for the overgraph and the undergraph is independent of the hoi e of the order onB
.Theorem 1.18. We an de ide if a fun tion
f : A
ω
→ B
ω
so that
Graph(f ) = {(α,β) ∈ A
ω
× B
ω
| f (α) = β}
is denablein
S1S
is Baire lass 1.Proof:Fixan order on
B
. The lexi ographi alordering onB
ω
is denable in
S1S
.We have:
(α,β) ∈ G ↓ (f ) ⇔ ∃γ ∈ B
ω
((α,γ) ∈ Graph(f ) ∧ β < γ)
Thentheovergraphandtheundergraphof
f
aredenableinS1S
.UsingProposition1.15, we an de ideif
f
is Baire lass 1.1.6 An example of non- ontinuous Baire lass 1
fun -tion: the anoni al Booth fun tion
In [12℄, C. Frougny shows that a fun tion an be on-the-y omputed i it is
a rightsubsequential fun tion. She gives as example the Booth anoni al re oding,
see also[19℄ for appli ations tomultipli ation.In this se tion, weextend the Booth
anoni al re oding on innitewords, provethat itis a non- ontinuousBaire lass 1
fun tion and give itsset of ontinuity points.
Were all the denition of aright subsequential fun tion.
Denition 1.19. A right subsequential ma hine with input alphabet
A
and outputalphabet
B
,M = (Q,A × B
∗
,T,i,s)
isa dire ted graph labeled by elementsof
A × B
fun tion
where
Q
is the set of states,i ∈ Q
is the initial state,T ∈ Q × (A × B
∗
) × Q
is
the set of labeled transitions and
s : Q → B
∗
is the terminal fun tion. The ma hine
must satisfy the following property: it is input deterministi , i.e., if
p
a/u
−−→ q
andp
−−→ r
a/v
, thenq = r
andu = v
. A wordu = a
0
· · · a
n
∈ A
∗
has
v ∈ B
∗
for image by
M
if there exists a path inM
starting in the initial statei
i
−−−→ q
a
n
/v
n
1
a
n−1
/v
n−1
−−−−−−→ . . . q
n
a
0
/v
0
−−−→ q
n+1
withv
i
∈ B
∗
and su h that
v = s(q
n+1
)v
0
· · · v
n
. A fun tionf : A
∗
→ B
∗
is right subsequential if there exists a right subsequential
ma hine
M
su hthat ifu ∈ A
∗
and
v ∈ B
∗
,
v = f (u)
iv
isthe image ofu
byM
.On nite words, the Booth anoni al re oding is the fun tion that maps any
binaryrepresentationontoanequivalentAvizienis[1℄onewiththeminimumnumber
of non-zero digits:
ϕ : {0,1}
∗
→ A
∗
with
A = {1,0,1}
where1
means−1
, see [19℄.It an be obtained by a least signi ant digit rst (LSDF) algorithm by repla ing
ea hblo kofthe form
01
n
,with
n ≥ 2
,by10
n−1
1
.Thefollowingrightsubsequential
ma hine realizesthe Booth anoni al re oding [12℄.
0
1
2
0/0
1/0
1/ǫ
0/01
1/01
0/ǫ
/1
/ǫ
/1
Fig. 1.2 Right subsequential Booth anoni alre oding
We will now extend the Booth anoni al re oding on innite words
α
whi hsatisfy
α(0) = 0
byϕ : 0{0,1}
ω
→ A
ω
. First note that on nite words, the pattern
00intheinputblo ksapossible arry.Sofor
α ∈ 0{0,1}
ω
if
α
ontainsaninnityofblo ks 00itisnaturaltoextend Booth anoni al re odingon
α
using the algorithmonea h nite onse utive word of
α
startingby 00.Example 2. An innite number of 00.
ϕ(01100101100010100011100 · · · ) = ϕ(011)
ϕ(001011)
ϕ(000111) · · ·
= 101
010101
001001 · · ·
ϕ(0101(01010011011)
ω
)
= ϕ(0101)
(ϕ(0101)
ϕ(0011011))
ω
= 0101
(0101
0100101)
ω
Ifthenumberof00in
α
isnitewemustbe arefulbe ausea arry an omefromthe innity.This asedepends ofthe numberof 11 ontainedin
α
.If thisnumberisfun tion
11appears in
α
) then we an extendϕ
onα
byϕ(α) = ϕ(α[n])α(n)α(n + 1) · · ·
Example 3. A nite number of 00 and nite number of 11.
ϕ((01)
ω
) = (01)
ω
ϕ(01001011(0101001)
ω
) = 01010101(0101001)
ω
At last, if in
α
the number of 00 is nite and the number of 11 is innite thena arry ome from the innity and propagate up to the last 00. Let then
n
be thegreatestintegersu hthat
α(n−1)α(n) = 00
(n = 0
ifno00holdinα
).Therefore weanextend
ϕ
onα
byϕ(α) = ϕ(α[n])1ψ(α(n + 1)α(n + 2) · · · )
withψ : {0,1}
ω
→ A
ω
the sequentialfun tion dened by
ψ(0) = 1
andψ(1) = 0
.Example 4. A nite number of 00 and innite number of 11.
ϕ(01
ω
) = 10
ω
ϕ(01100(101011)
ω
) = 10101(010100)
ω
Withthis onstru tion, weobtain afun tion
ϕ : 0{0,1}
ω
→ A
ω
whi hstill maps
any binary representation ontoan equivalent Avizienis one.
The graph of
ϕ
is realizedby the Bü hi automatonA
of gure1.3.0
1
2
0/0
0/0
1/1
0/0
3
4
0/1
0/1
1/0
0/1
1/1
5
1/0
1/1
0/1
1/0
Fig.1.3 Booth Bü hi automata
The essentialdieren e with the nite ase isthat the arry an ome fromthe
innityandthissuggests dis ontinuity.Ablo koftheform