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La Chaux-de-Fonds, Samedi 5 Décembre 1931. Bureau* : Rue de la Serre 58. Quarante-sixième Mnnée. — f1° 95.

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La Chaux-de-Fonds, Samedi 5 Décembre 1931. Bureau* : Rue de la Serre 58. Quarante-sixième Mnnée. — f1° 95.

IA T M M T I O N HORLOGÈRE

S U I S S E -

ORGANE de la CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, des CHAMBRES DE COMMERCE, des BUREAUX DE CONTROLE, des ASSOCIATIONS PATRONALES de ('INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE et de la FIDUCIAIRE H0RL06ÈRE SUISSE (Fidhor)

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mois j . 7.05 ! ABONNEMENTS: Un an Six mois Suisse Fr. 14.06 Fr. ' Union postale » 28.— » 18.—

Majoration pour abonnement par la posts I ompte de chèques postaux IV b 428

Paraissant le Mercredi et le Samedi à La Chaux-de-Fonds

LES CONSULATS SUISSES A L'ETRANGER REÇOIVENT LE JOURNAL

Annonces: Publicitas, S.A. suisse de Publicité, 21, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds.— Succursales et agences en Suisse et à l'étranger

A N N O N C E S :

suisses 16 centimes, offres s t demandes de places 10 centimes Is m i l l i m è t r e , étrangères 20 centimes Is millimètre.

Les annonces se paient d'avance.

La crise universelle

L e monde est malade, on se plaint partout.

Partout, on parle de crise, et le mot crise est impropre, car il ne s'agit pas, comme dans les crisss d'autrefois, de difficultés momentanées, difficultés qui, d'ailleurs, n'étaient jamais universelles. Aujour- d'hui, tous les peuples sont inquiets, tous sont à la recherche de l'équilibre qui leur fait défaut.

Quand la plus grande guerre que le monde eût jamais vue a pris fin, on a cru, dit le Bulletin pérSp-, dique de la Société Belge d'Etude et d'Expansion, auquel nous empruntons cet article, que toutes les nations allaient travailler « en commun » pour orga- niser la nouvelle Europe.

Beaucoup de personnes n ont pas compris, à ce moment, les conséquences que devait entraîner la poussée de nationalisme qui est un des traits carac- téristiques de l'époque actuelle, poussée à laquelle la guerre a donné une grande importance. Tous les Etats, grands, moyens ou petits, voulant s'organiser librement, ont redouté toute diminution possible de la pleine souveraineté qu'on leur avait reconnue. E t la souveraineté, en matière économique, leur est ap- parue comme une partie intégrante de la souveraineté politique, telle qu'ils la comprenaient. Ceux qu'on appela les « E t a t s à intérêts limités » ont eu peur d'être dominés par les grands. Ils se sont protégés par des barrières douanières, à l'abri desquelles ils ont tenté de développer leurs industries.

Ce sont une des causes qui expliquent le malaise dont on se plaint partout, malaise qui atteint toutes les branches de la production.

Mais la principale de ces causes est la surpro- duction. O n s'inquiétait déjà, avant la guerre, des conséquences que pourrait avoir, par suite du dé- veloppement du machinisme et des applications cha- que jour plus ingénieuses de la science à l'industrie, une production qui commençait à dépasser les pos- sibilités de la consommation. L a guerre a, pendant quelque temps, amené un ralentissement dans la production des choses utiles; on crut, en 1918, qu'il ne pouvait y avoir d'inconvénients à produire. O n a beaucoup travaillé au hasard, sans plan d'ensemble.

L a répartition des matières premières nécessaires aux usines, s'est faite d'une façon irrégulière. O n s'est préoccupé surtout du côté technique de la vie économique. L e machinisme a fait de grands progrès. O n a attaché beaucoup d'importance aux procédés connus sous les noms de « taylorisation », de « normalisation », de « typisation », de « stan- dardisation ». O n a cru que la rationalisation, autour de laquelle on avait fait tant de bruit aux Etats- Unis, n'aurait que des avantages. O n s'est fait de grandes illusions.

L e mal a été accru par les mauvaises habitudes prises par beaucoup de commerçants. L e désarroi des monnaies et les variations continuelles des prix les avaient incités à spéculer. Spéculer sans doute, c'est prévoir. E t le marché à terme, qui avait rendu beaucoup de services, comportait une forte dose de spéculation. Mais avec, la désastreuse inflation; la

spéculation devint une forme de jeu, et le nombre ]es joueurs a prodigieusement augmenté.

L e déséquilibre a été accentué par ce fait que la production de l'or dans le monde n'a pas augmenté

!ans la mesure où le mouvement des échanges a grandi. E t la répartition de l'or^ est défectueuse.

Les Américains ont pu attirer à eux la moitié de out l'or du monde. Une partie de celui-ci est reve- nue en Europe. L a France est, de tous les E t a t s européens, celui qui en possède le plus, mais pour cette raison que, de tous les pays, c'est celui qui a

•nspiré le plus de confiance. L a confiance est un impondérable. E t quand on étudie de près les dif- ficultés avec lesquelles les peuples sont aux prises, on voit quel rôle les impondérables jouent dans les relations entre les peuples: C'est paroe que la France inspire confiance, qu'elle dispose d'un si grand cré- dit.

Il convient d'ajouter que par suite des événements qui se sont déroulés en Russie-et en Asie, 7 ou 800 millions d'êtres humains sont presque retranchés de la circulation mondiale. L e mouvement d'affaires qui se faisait avec ces populations, atteignait 30 pour cent du total des échanges. Leur défection rend la crise plus intense.

*

L e monde offre aujourd'hui un spectacle peu ré- jouissant. L a guerre n'a pas ouvert les yeux autant qu'il le fallait sur les problèmes qu'il s'agissait de résoudre. O n n'a- pas vu de quelle façon il fallait intégrer la vie nationale de chaque pays dans une économie « internationale ». L a Société des Nations a donné des déceptions. O n croyait qu'elle arran- gerait les choses mieux qu'elle ne pouvait réellement le faire. C'est d'ailleurs en 1927 seulement, qu'on a créé une Commission économique qui, elle aussi, n'a pu encore rendre les services qu'on lui deman- dait. O n croyait qu'elle ferait évoluer plus aisé- ment l'humanité vers les idées de collaboration désintéressée et vers une distribution plus «extra- territoriale» des biens qui sont à sa disposition.

Mais l'instinct de conservation, combiné avec une armature historique de traditions et de doctrines qui était très forte, a paralysé les désirs de rap- prochement. E t aujourd'hui, les tendances protec- tionnistes augmentent plutôt qu'elles ne diminuent.

Cela ne facilite pas la baisse des prix.

Peut-être la Banque des règlements internationaux parviendra-t-elle a améliorer la distribution géo- graphique des réserves qui existent encore dans un grand nombre de pays: Puisse-t-elle aider à la transformation du «court terme» et travailler effi- cacement à une bonne orientation des capitaux.

Mais ce n e s t pas en quelques mois que pourront se faire les changements nécessaires. L'assainisse nient du monde est une œuvre de longue haleine.

Mais il faut bien se dire que cet assainissement est « nécessaire » pour faire disparaître les souf- frances occasionnées par une crise qui éprouve des millions d'êtres humains. Il est nécessaire aussi pour la consolidation de la paix dont tous les peu- ples ont un si grand besoin.

Négociations avec l'Allemagne

T r a i t é d e c o m m e r c e .

P a r échange des notes du 2 décembre, il a été convenu, entre le Chef du Département fédéral de l'Economie publique et le chargé d'affaires d'Alle- magne que le délai de dénonciation du traité de commerce du 14 juillet 1926 est encore réduit de deux semaines.

L a dénonciation, qui interviendrait le cas échéant le 18 décembre, aurait ainsi les mêmes effets qu'une dénonciation qui aurait eu "lieu au début de novem- bre pour faire prendre fin à la convention trois mois après, c'est-à-dire le 31 janvier 1932.

O n sait que les négociations qui se sont poursui- vies pendant ces dernières semaines n'ont avancé qu'avec une grande lenteur et qu'elles ont été inter- rompues momentanément, sans que des résultats notables aient été obtenus.

Nous apprenons de source sûre que M . Stucki, Directeur de la Division du Commerce, reprendra, mardi 8 décembre, le chemin de Berlin où il aura d'importantes conversations avec les personnalités

dirigeantes du R e i c h . r L e Comité spécial chargé par les associations

horlogères de s'occuper de la révision du traité a été convoqué par la Chambre suisse de l'Horlogerie, pour samedi après-midi, en vue d'examiner la si- tuation au point de vue spécial de notre industrie.

Accord entre la Suisse et l'Autriche sur le régime des devises.

Les pourparlers qui ont été entamés à Vienne avec le Gouvernement autrichien et qui se sont poursuivis plus tard entre les deux gouvernements, ont abouti à la conclusion d'un accord sur le règle- ment des créances découlant des affaires commerciales entre les deux pays. Le Conseil fédéral et le Gou- vernement autrichien ont approuvé cet accord, fondé à peu près sur les mêmes principes que celui qui a été conclu tout récemment avec la Hongrie. Il a pour but de supprimer autant que possible, les dif- ficultés créées à l'exportation suisse par le fait que des devises ne sont plus délivrées qu'en quantités tout à fait insuffisantes en Autriche. L'accord prévoit le règlement par voie de compensation, des créances actuelles, et, dans la mesure du possible, des futures créances de la Suisse pour livraisons de marchan- dises, ainsi que d'autres engagements de l'Autriche.

L'Autriche s'engage à laisser, dans notre pays, le montant total des paiements relatifs aux exporta- tions autrichiennes en Suisse. Les acheteurs suisses de marchandises autrichiennes effectueront en francs suisses, sur compte commun, leurs paiements à la Banque Nationale Suisse. De même les acheteurs autrichiens acquitteront leurs dettes en versant, en schillings, le montant des factures à un compte com- mun, administré par la Banque nationale autrichienne.

Aussi longtemps que les rentrées en francs suisses n'auront pas atteint la somme des dettes de l'Autriche à l'égard de la Suisse pour l'achat de marchandises, exigibles jusqu'au 1er décembre 1931, deux tiers des montants rentrés en francs suisses seront affectés aux paiements des dettes autrichiennes pour mar- chandises, tandis qu'un tiers de ces montante sera

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698 i_A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE N' 95. — 5 décembre 1931.

versé au service de la dette autrichienne en Suisse.

Dès que les rentrées en francs suisses auront atteint la somme sus-mentionnée, la moitié des montants ren- trés en francs suisses, sera affectée au règlement des créances suisses pour livraison de marchandises et l'autre moitié sera versée au service de la dette

autrichienne en Suisse.

En tant que le commerce entre un intéressé autri- chien et un intéressé suisse offre la possibilité d'une compensation ensuite d'achats réciproques, la Banque nationale autrichienne autorisera, si possible, cette compensation, dans chaque cas particulier.

L'accord contient, eu outre, des dispositions sur les modalités d'application du nouveau régime. Va- lable provisoirement pour 4 mois, l'accord entrera en vigueur le 10 décembre 1931 et restera applicable chaque fois pour une nouvelle période de 4 mois, si l'une ou l'autre des parties contractantes ne le dénonce pas avant l'expiration du troisième mois.

Le texte de l'acoord paraîtra dans un des prochains numéros de la Feuille officielle suisse du Commerce.

La Banque Nationale Suisse publiera, de son côté, des renseignements sur le mécanisme de l'accord.

** *

L'accord avec l'Autriche n'aura cependant toute son efficacité, qu'au moment où des mesures légales auront été prises en Suisse en vue d'obliger les acheteurs suisses de marchandises autrichiennes à payer leurs dettes aux vendeurs autrichiens en ver- sant le prix d'achat en francs suisses au compte commun administré à la Banque nationale suisse pour la Banque nationale d'Autriche.

Il en est de même pour la convention conclue avec la Hongrie et pour celles qui pourraient l'être par la suite avec d'autres pays.

Comme il y a un intérêt vital pour l'économie nationale suisse à ce que de telles mesures soient prises d'urgence, on peut s'attendre à ce que le Con- seil fédéral demande, ces jours prochains, aux Cham- bres fédérales, les pouvoirs nécessaires.

Chronique financière et fiscale

C r i s e financière e t é c o n o m i e .

Pour apprécier la situation actuelle des affaires, il est indispensable de se reporter aux événements financiers de septembre dernier. A ce propos, on peut féliciter le Secrétariat de la S. d. N. d'avoir repris le rapport présenté à l'Assemblée sur le cours et les phases de la dépression mondiale, du profes- seur Bertil Ohlin, en une seconde édition, publiée un mois après, mais qui permit de prolonger l'en- quête jusqu'aux événements décisifs que nous con- naissons.

Durant ce mois de septembre si important, la si- tuation financière fut en général instable. Les arran- gements relatifs aux emprunts à court terme de l'Eu- rope centrale n'étaient conclus que pour quelques mois et le moratoire accordé aux réparations et dettes interalliées n'avait été consenti que jusqu'en été 1932.

C'est plus tôt qu'on ne l'attendait qu'est survenue la nouvelle crise. L'incertitude au sujet du marché monétaire de Londres provoqua sur cette place des retraits continus de fonds étrangers. De juillet à septembre, ce mois compris, il ne fut pas retiré moins de 200 millions de livres sterling. Malgré l'octroi de crédits étrangers, les réserves d'or et de devises étrangères furent à ce point réduites que, le 21 septembre, la livre cessa d'être convertible en or. Quelques jours après, les Scandinaves abandon- nèrent également l'étalon, et plusieurs pays led sui- virent.

Quant aux effets de la crise financière sur la production et le commerce, il semble bien qu'ils ont été faibles jusqu'à fin août. Par contre, il est cer- tain qu'au début d'octobre, cette crise exerçait déjà une influence extrêmement déprimante sur les af- faires. Elle a diminué la confiance en général, mais elle a encore renforcé les tendances au resserrement du crédit et à la déflation, ceci notamment dans les pays où l'on s'efforce de maintenir la monnaie sur base or par toutes sortes de mesures, le relèvement du taux de l'escompte', les interdictions d'importation, etc. En outre, la baisse rapide sur les marchés des valeurs provoquait un retrait partiel des crédits consentis sur la garantie des effets en bourse.

En somme, la crise financière et économique pré- sente a été déterminée par les répercussions qu'ont produites sur une organisation financière instable une dépression trop longue, une baisse violente des prix et un manque de confiance pour raisons économiques autant que politiques.

La dépression a été accompagnée d'une baisse exceptionnelle du prix des matières premières et des denrées alimentaires brutes. La petite réaction de

ces jours derniers reste précaire. Le crédit des expor- tateurs de ces produits s'en est trouvé atteint. Plu- sieurs de ces pays avaient adapté leur vie économique à des entrées considérables de capitaux étrangers: la diminution de celles-ci, au moment même où les exportations baissaient rapidement, a suscité chez eux les plus grandes difficultés.

Ensuite de ces circonstances, on n'a plus guère trouvé de prêts internationaux à long terme. Les emprunteurs se sont efforcés de leur substituer des emprunts à court terme. Les pays de l'Europe cen- trale, tenus d'acquitter les réparations, avaient déjà largement recouru à cette méthode avant la dépres- sion.

Cette politique ne palliait qu'au présent immédiat, et, en fait, les transactions à court terme ont créé une situation financière particulièrement vulnérable. La gravité de la crise doit certainement être attribuée, dans une large mesure, à la quantité d'engagements de cette nature, surtout en cette année 1931.

Dépression prolongée et baisse continue des prix, jointes au sentiment d'insécurité politique de l'été dernier, ont entraîné un affaiblissement nouveau de la confiance et d'un retrait de fonds à court terme.

Devant le défaut de ceux-ci, plusieurs débiteurs se sont trouvés dans l'impossibilité de remplir leurs obligations internationales. Il eût été possible à plu- sieurs d'entre eux d'adopter, quoique avec peine, leur balance commerciale à une diminution de leurs importations de capitaux, mais il leur était impos- sible de le faire avec une célérité suffisante devant un retrait soudain des disponibilités financières.

Dans cette persuasion, il ne reste aux créanciers d'autre solution que de prolonger les crédits à court

terme consentis à plusieurs pays, en particulier à L'Allemagne.

Une notable partie de l'actif des banques prê- teuses se trouve ainsi immobilisée et leurs liquidités ont diminué d'autant. La Grande-Bretagne ayant fait de grandes avances à court terme à l'Allemagne, on mit en doute la solidité des actifs de la Cité.

Banques et capitalistes étrangers possesseurs d'im- portants avoirs à Londres commencèrent à les re- tirer. L'Angleterre subissait au même moment des difficultés d'ordre politique et budgétaire. Cette fuite des capitaux étrangers devait entraîner pour la livre l'abandon de l'étalon-or. .Cet événement est analogue à celui qui se produit lorsque le public méfiant à l'égard d'une banque en assiège les guichets. Les grands marchés monétaires, de même que les orga- nisations bancaires, ne fonctionnent que dans la confiance.

La cause profonde de la crise financière reste bien la prolongation de la dépression et la baisse constante des prix des produits, mais les causes immédiates furent la baisse considérable de prix des marchandises exportées par certaines nations finan- cièrement faibles, la réduction des prêts à long terme et leur remplacement par des prêts à court terme.

Il faut ajouter que les mouvements de prix eux- mêmes répondent, en grande partie, au fait que le9 entrées d'or n'ont pas abouti à cette extension des crédits et à cette rapide adaptation des balances commerciales grâce auxquelles l'étalon-or corrigeait presque automatiquement, avant la guerre, les ten- dances au déséquilibre. Sans doute, l'instabilité poli- tique et la méfiance qui en résultait ont aussi exercé des effets sur les relations financières internationales.

Le rapport que nous signalons n'a pas pour objet d'examiner les remèdes à la crise économique et financière, mais il apporte une remarque qu'on re- tiendra avec intérêt. L'importance spéciale des évé- nements de septembre, un certain nombre de pays ayant abandonné l'or, est qu'il est loisible doréna- vant d'attaquer nationalement, et non plus interna- tionalement, la dépression.

Tant que les devises des principaux pays sont fondées sur l'or, ces pays sont plus ou moins solidaires. Une hausse des prix de gros, qui accom- pagne une reprise importante, dépend des mesures prises dans les pays financièrement forts. Les au- tres pays sont dans l'impossibilité d'agir indépen- damment ensuite de l'état de leur balance des paie- ments et de leurs réserves bancaires.

Un pays, par contre, qui a abandonné l'étalon monétaire le reliant à la majorité des autres nations' peut aussitôt pratiquer une politique de crédit qui peut contribuer, dans une certaine mesure, à atténuer la gravité de sa crise et à le rendre ainsi indépen- dant de ses voisins. Ce n'est pas à dire qu'il ne marche vers de sévères restrictions finales.

Le cas le plus tragique est actuellement représenté par la Grande-Bretagne. Fera-t-elle véritablement SOD salut économique et financier? Elle a renoncé, pour un temps, au plafond or et veut agir unitéralement en matière de politique douanière. Mais il faudra bien

qu'elle retourne, un jour ou l'autre, un jour prochain,

sous peine de graves difficultés, à l'étalon qu'elle a plus que tout autre contribué à propager dans le monde et à la liberté économique que veut sa situation insulaire. C'est ce que devrait bien méditer le gou- vernement national dont les mesures formidables — le mot n'est pas de trop — détraquent présentement tout le système économique et financier du monde et de l'Europe en particulier. Ch. B.

Chronique sociale

L e s p r i x d e d é t a i l e t l e c o û t d e l a v i e e n O c t o b r e 1 9 3 1 .

(Communiqué par l'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail).

L'indice suisse du coût de la vie s'est abaissé de 1,1 o/o de fin septembre à fin octobre 1931. Calculé à l'unité près, il se situait à 148 à fin octobre 1931 (juin 1914 =-- 100), contre 149 à la fin du mois précédent et 158 à fin octobre 1930. On a relevé de nouvelles baisses de prix dans le groupe de l'ali- mentation et des prix plus bas qu'au printemps dans le groupe de l'habillement; de là vient le recul de l'indice. L'indice spécial des denrées alimentaires a dès lors aussi baissé; il a passé de 139 à 138 de fin septembre à fin octobre 1931; à fin octobre 1930, il était à 152.

Chronique du travail

M a r c h é s u i s s e d u t r a v a i l e n O c t o b r e 1 9 3 1 . (Communiqué par l'Office fédéral de l'industrie, des

arts et métiers et du travail)

D'après le relevé statistique exécuté le 31 octobre 1931, les offices du travail ont compté, à cette date, 27,783 demandes d'emploi (19,789 à fin septembre 1931 et 15,268 à fin octobre 1930) et 1407 offres d'emploi (2284 à fin septembre 1931 et 1754 à fin octobre 1930). Le chômage s'est aggravé dans une mesure qui déborde la courbe saisonnière, surtout dans le bâtiment, l'horlogerie, les métaux et machines, chez les manœuvres et journaliers et dans l'indus- trie textile.

Dans l'industrie horlogère, on constate une recru- descence de chômage, après une période de relative stabilité. Il y avait, en effet, 7911 chômeurs com- plets à fin octobre, contre 6598 à fin septembre.

Le manque de travail s'est encore accentué, mais il y a lieu de remarquer aussi qu'un nombre croissant d'horlogers qui avaient trouvé une occupation dans une autre branche sont maintenant sans ouvrage.

Chez les horlogers, le chômage complet s'est en- core légèrement étendu, tandis que le chômage partiel a un peu reculé. Le nombre des horlogers travaillant à horaire réduit demeure cependant élevé.

Bibliographie

I n d i c a t e u r D a v o i n e .

Le « Davoine» pour 1932 est sorti de presse; c'est la 74c édition pour sa 86e année. — Volume de 1128 pages.

Nous rappelons que cette utile publication contient les adresses complètes de l'horlogerie, la bijouterie, la joaillerie, la lunetterie, la mécanique horlogère et les pièces à musique, suisses et des pays limitrophes; les droits de douane avec tous les pays; les dispositions légales sur le contrôlé des matières d'or, argent et de platine; le personnel des légations et consulats suisses et étrangers; des renseignements utiles; une table alphabétique des marques de fabriques; un vocabulaire français—allemand—anglais; une table analytique de toutes les professions de l'horlogerie (parties détachées) ; les noms de fabricants d'horlo- gerie inscrits au registre du commerce (un signe spécial indique les abonnés au téléphone).

Le succès du « Davoine », très grand autrefois, s'est encore affirmé ces dernières années, grâce aux amé- liorations incessantes apportées tant au fond qu'à la forme. Chaque édition est soigneusement revue et complétée par des renseignements nouveaux et utiles.

Elle est entre les mains de tous les horlogers, et cela dans toutes les parties du monde; c'est que ses renseignements pris aux sources officielles, sont com' plets et d'une exactitude rigoureuse et en font un livre d'adresse, non seulement très utile, mais indis pensable.

Nous félicitons l'éditeur: A. Gogler Publicité S. A., La Chaux-de-Fonds, pour les soins qu'il voue à cette publication et les services qu'il rend à l'industrie

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N° 95. — 5 décembre 1931 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 699

horloger. Nous nous faisons un plaisir de' recom- mander l'achat du « Davoine » à tous ceux qui s'oc- cupent, à un titre quelconque, de l'industrie horlo- gère. ':

^ »

Informations

Avis.

Les créanciers des maisons:

Dürrstein & Co., Dresde, A/B. O. Schnabel, Stockholm,

de nous envoyer le relevé de leur compte afin que nous puissions sauvegarder leurs sont pries

en triple, intérêts.

— La maison

Barraia Ernesto fu Franco, à Palerme, est en faillite. Les créanciers sont priés de nous en- voyer le relevé de leur compte en triple au plus vite, afin que nous puissions produire dans les délais.

L'Information La Chaux-de-Fonds.

Horlogère Suisse Rue Leopold Robert 42.

Douanes

Espagne. — Droits (Agio).

L'agio dû au cas où les droits de douane, paya- bles en or, sont acquittés en billets de banque ou monnaie d'argent/ a été fixé, pour la période du 1er au 10 décembre courant, à 128,73 o/0.

Registre dn commerce

Raisons sociales.

Enregistrements:

30/XI/31. — Aram K. Hissarlian (A. Krikor H., de Günsberg), fabrication et commerce d'horlo- gerie Bettlachstr. 39, Grenchen.

27/XI/31. — Fritz Hartmann (Friedrich Raphaël H , Hoog. ressortissant bavarois), exportation d'Hor- logerie, Therwilerstr. 23, Bâle.

Modifications:

Brac A. G. (S. *A.J,

2 4^ ,1 / 3,1- — Brac A- a- (s- 'A-)> Par*ies détachées d'horlogerie, Breitenbach (Soleure). Heinrich Jezler- Lorenz, président, décédé et Louis Schwab, dé- missionnaire, cessent de faire partie d u Cons, adm. dans lequel ' ont été nommés Adolf Jezler de Bâle et Auguste Graiff, de Beckenried, sign!

coll. à deux ainsi que Ernst von Arx, déjà ins- crit) ou avec l'un des procurés Guido Marti et Albert Saner. Est nomme présid. du Conseil Léo Marti, directeur sign, indiv.

27/XI/31. — La raison «Albert Douard, Fabrika- tion von Pendulettes (fabrication de pendulettes) (pendulettes watch factory), Bienne, est radiée' actif et passif sont repris par Albert Douard société anonyme (cap. soc. fr. 10,000 nom.), fa-

brication, achat et vente d'horlogerie. Cons, adm..- Albert Douard, présid., Auguste Laager, père, Au- guste Laager-Boder, tous deux de Mollis, sign,

indiv. tous deux. Siège: Closets 4, Evilard-Bienne 27/11/31 - Ora S. A. (A. G.), soc. an., horlogerie, Le siege est transféré de La Chaux-de-Fonds Bienne, rue Neuve 39, cap. soc. fr. 25,000 Cons, adm.: Adolf Fahrni, de ' Steffisburg.

a nom.

odir. Leuthold e

mwK

t Kissli ing », 23/11/31. — La soc. n

est radiée. Actif et | passif sont repris " p£r Ger- maine Kissling (Danje, G. "K., de Cerljër),' atelier dé sertissages, rue Gombe-Grieurin 45, .[La Cnaux-

ide-Fonds. :ii"

23/11/31. — Henri Müller et fils, •soc. n: colL, hor- logerie, La Chaux«le-Fonds. L'associé peorges- Henri M., et son épouse Elisa-Catherine née Go- mincioli ont adopté fe régime de la. séparation de biens. ... ij 27/11/31. — Ulysse Nardin, société 'anonyme, Chro-

nometrie de marine et ide poche, Le Locle. La sign, de Henri Rosat, décédé, est éteinte.

Faillites.

Ouverture de faillite:

• - r •/;;•"

19/11/31. — Cossali, Attilio, courtier eu horlogerie, Rue Neuve 1, La Chaux-de-Fonds.

Lid. sommaire art. 231 LP.

Délai pour productions: 22 décembre 1 9 3 1 . ; ; 27/11/31. — Adolfo

Mural to-Locarno.

Révocation de la faillite:

Haas et Cie", S. A., horlogerie,

Banque Nationale Suisse

Situation an 30 Novembre 1931.

Actif.

Encaisse métallique :

Suisse 1.439.562.403,15 Fr.

Or à l'étranger 761.368.260,60 2.200.924.863,75 + 157.487,93 Disponibilités or à 1 étranger 131.069 397,15 + 18.638.463,05 Porteleuille sur la Suisse . . 30.666.109,60

Avances sur nantissements, ap-

ChingamenU depuis I l dernière aituation

687.333,08 plicables comme couvert, de

billets de banque

Autres avances s. nantissent.

Titres

Correspondants en Suisse . Correspondants à l'étranger Autres actifs

53.286.214,53* , 1.077,45/ "*"

47.538.565,55 + 11.675.642,571 ,

3.485.423,41/i"

25.677.882,77 —

906.373,70 19.013,55 1.239.972,27 2.076.703,24 2.504.325.046,78

Passif.

Fonds propres 38.000.000,— — Billets en circulation . . . .1.476.529.375,— + 62,762.905,01 Autres engagements . . . , - , 953.178.821,19 — 49.419.763,0) Autres passils . 39.619.850,59 + 4.874 132.21

? -3.504.325.046.78

C O T E S

4 décembre 1931 Métaux précieux

Argent fin en grenailles fr. 71.— le kilo.

Or fin, pour monteurs de boites » 3500.— »

» laminé, pour doreurs » 3575.— » Platine manufacturé > 8.— le gr.

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Bottes platine 1930 1931

— — 1 193 109 SI. 374

Poinçonnement du mois de Novembre

Bottes de montres or Bottes de montres argent Totaux Nov.

1930

30

SI 42

73S S.739 916 5.532 04?»

3.046

- T T , - 2

463

48 5.308

1931

947 19.185 114 3.397 431 1.605 317 1.962 676 48 1.709

t.

Total 453

Différence—1931 —

» + 1 9 3 1 —

1930 11.335

1.343 4.896 1.039 5.098 9.315 3.209 6 3.240 5.405 3.958 487 8.663

1931 3.304

732 1.738 949 2.095 3.434 439 42 1.891 1.560 1.210 348 2.194

1930 12.737 52.910 4.896

1.774

11.046 10.231 8.741 702 6.286

; 5.405

1 6.421 535 13.971

1931 4.251 20.026

1.738

1.063 5.522 : 3.865

: 2:044 401 3.853 1.560 1.886 396 3.903

Totaux 1980 152.776 527.036 59.632 26.821 144.047 128.939 99.408

4.365 75.120,.

53.786- ••••'

103.2957

12.138' 113.451

Janv.-Nov.

1931 68.210 269.006 29.581 14.169 67.816.

54.621 39.466 4.376

t3 7 . 5 3 5

!'25.659 42.781 4.268 65.859

Ifl

| :ji -if j&pnjjtjtcuit. A t e r m e

fooiï 'StiSéc^-•'hMti.s- ridée 2 déc.

(Ces prix s'entendent par tonne anglaise de 1016 kg.

' • en. £ stg.).

: ,' 93 : — - 42-42.10/ — —

37.8/3 38.1/3 38.1/3 37.10/ — — 44-47 — — 39.5-40.10/ — • —

47 — — 138.16-140.15/ — - Aluminium inter,

» export. 95 ; 95 Antimoine " 42-42.10/

Cuivre 37.18/9

» serti, price 38

» électrolytiq. 43-47

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» wire bars Etain anglais

» étranger

» settl. price

» Straits Nickel intérieur

» exportation Plomb anglais

» étranger

» settl. price Zinc

» settl. price Paris

47 140-142

138.8/9 138.10/

141.5/

240 37c/d 16.13/

18:8/9 . 15.7/6- 14.10/

14.10/

28 nov.

137.6/3 137.5 140 240 37c/d 16.10/

15.1/3 15;*. 6 14.7/6 14.7/16

141.2,6 140.2/6

^'flS.1/3 15.5/

15 14.17/6 C o m p t a n t

30 nov. 1 dec. 2 dec.

(Ces prix s'entendent en francs français par kg. 1000/1000)

203 290 17.500 37.000 65.250 140.000 par gramme).

16,20 18,25 9,25

16,20 18,25 9,25

16,20 18,25 9,25 Nitrate d'argent 200 200 206 Argent 295 293 295 Or ... 17.500 17.500 17.500 Platine 37.000 37.000 37.000

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(en francs français Chlorure de platine 16,20

Platinite 18,25 Chlorure d'or 9,25

London 28 nov. 30 nov. 1 déc. 2 déc.

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000).

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(par once standard 925/1000 en pence).

Argent en barres 19 1/8 | 18.13 161 19.1/4 | 19.7/6 New-Vork 28 nov. 30 nov. i" déc. 2 déc.

(Ces prix s'entendent en cents par once de 31 gr. 103),

Argent en barres 29.3.8 ] 28:3/8 | 28.1.2 | 110/6

43/„-5 208/6

117/11 43/4-5

214/

125/

43;«-5 214/

1 126/7 43,4-5 1 233/6

;

181 272

77.008

30.391*

46.617

57.994 19.936 38.058

133.455 50.008 86.447

1.500.814

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Mexique.

Philippines Indes brit.

Chine Japon,

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27,

6 3'/2

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7

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8 5 8 8 67s 6'/a

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20,25 17,40 5,16 4,60 71,75 26,50 43 50

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