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Academic year: 2022

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Correspondances en Onco-Urologie - Vol. IX - n° 1 - janvier-février-mars 2018 4

É d i t o r i a l

Connaissons-nous l’impact de nos thérapeutiques

sur l’évolution tumorale ?

Systemic therapies’ impact on tumor biology and disease evolution

À l’échelle des dernières années, la prise en charge des tumeurs génito-urinaires avancées a considérablement évolué. De nouvelles classes thérapeutiques ont démontré des bénéfices en survie dans les différentes pathologies, et nos algorithmes de traitement sont très régulièrement mis à jour, nécessitant de la part de la communauté onco-urologique un suivi et une adaptation des pratiques à ces nouvelles recommandations.

Ce dossier des Correspondances en Onco-Urologie a pour objectif d’illustrer l’impact de nos thérapeutiques sur l’évolution de ces différents modèles de tumeurs. En effet, par un phénomène de pression de sélection, il est vraisemblable que toute intervention thérapeutique joue un rôle sur l’évolution du processus tumoral, en particulier

sur la question de la résistance aux lignes ultérieures de traitement, soulevant donc le problème des séquences thérapeutiques optimales.

Le cancer de la prostate est certainement un modèle illustrant très bien cette situation, les différents traitements auxquels les patients sont exposés induisent l’apparition de clones résistants et de phénomènes d’échappement. Ces phénomènes sont particulièrement mis en évidence dans la situation clinique des cancers de la prostate résistants à la castration M0. En effet, des patients présentant une récidive biochimique après un traitement local et exposés à un traitement par ADT peuvent évoluer vers une phase de résistance à la castration sans évidence de maladie métastatique.

Dès lors, se pose la question de l’impact de cette évolution “artificiellement” créée par une intervention thérapeutique et soulève le problème des traitements ultérieurs à entreprendre. Cette situation spécifique est reprise par le Dr Marco Gizzi et le Pr Bertand Tombal caractérisant cette entité clinique hétérogène dont le traitement est au centre de l’actualité avec les résultats des études PROSPER et SPARTAN.

Une deuxième situation illustrant ce phénomène est désormais l’utilisation précoce, au stade hormonosensible, du docétaxel. En effet, se pose la question de l’efficacité ultérieure du docétaxel lorsque ce traitement a été utilisé en amont dans l’histoire de la maladie. C’est la nature du travail conduit par le Dr Pernelle Lavaud au sein de la cohorte clinique de l’essai GETUG 15, coordonné par le Dr Gwenaëlle Gravis.

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Éditorial

Utilisant un autre modèle tumoral, et se rapprochant des enseignements issus des cancers bronchopulmonaires, il est intéressant d’apprendre les mécanismes d’échappement aux thérapies ciblées utilisées dans les carcinomes urothéliaux. Le travail fourni par le Dr Linda Mahjoubi a permis de caractériser les voies d’échappement aux inhibiteurs de tyrosine kinase anti-FGFR, en cours d’évaluation dans les cancers de la vessie métastatiques avec mutations et translocations des récepteurs FGFR.

Toujours pour les carcinomes urothéliaux, l’impact de la chimiothérapie périopératoire sur la réponse aux traitements ultérieurs reste mal connu et l’évolution rapide des essais en périopératoire, comme présenté par le Dr Géraldine Pignot, viendra probablement bousculer prochainement nos algorithmes thérapeutiques dans cette situation.

Enfin, le traitement du cancer du rein métastatique est le siège d’une nouvelle révolution avec l’avènement des associations en première ligne ! Tandis que nous ne disposons à l’heure actuelle que de peu de données d’activité de nos thérapies ciblées anti-VEGFR en post-immunothérapie, quelles seront nos stratégies avec l’arrivée des nouvelles combinaisons de double immunothérapie ou d’immunothérapie avec antiangiogéniques qui viennent transformer le paysage de la première ligne ? Nous discuterons des tout premiers éléments de séquence à notre disposition ou en cours d’étude.

Nous souhaitons que ce dossier offre une vision transversale et permette de prendre du recul pour évaluer l’impact de nos traitements sur l’évolution des pathologies tumorales que nous prenons en charge chez chacun de nos patients.

Dr Laurence Albiges Gustave-Roussy Cancer Campus – Grand Paris, département d’oncologie médicale, comité d’oncologie génito-urinaire, Villejuif ; université Paris-Sud.

L. Albiges déclare avoir des liens d’intérêts avec Novartis, Pfizer, BMS, Roche, Ipsen, Astellas, Janssen, Amgen (rôle de consulting/

advisory board).

Références

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