TD d’Economie Publique – Master 1 – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne – Année 2010-2011
CORRIGE TD 1
- Merci de commencer à réfléchir dès maintenant à un sujet de dossier.
- Vous trouverez à la fin du corrigé la liste des étudiants de chaque groupe (mise à jour le 8 octobre - 18h30). Vous constaterez que le groupe de 13h est encore un peu surchargé par rapport au groupe de 11h. Il serait donc bien que certains étudiants viennent à 11h au lieu de 13h. Si vous souhaitez changer de groupe, merci de m’avertir par mail (sophie.massin@univ-paris1.fr ) et d’attendre ma confirmation.
--- EXERCICES TRAITES AVEC LES 2 GROUPES
Question 1.3.
a. Si on appelle p1et p2 les prix des biens 1 et 2, et ω1 et ω2 les dotations initiales du consommateur pour les biens 1 et 2, la contrainte budgétaire du consommateur est définie par :
2 1 2 2 1 1 2 2 1
1x p x p p 2p 2p
p + = ω + ω = +
Représentation graphique :
2 x
12 x
21 2
1 2
2 p
p p+
Point de dotation initiale
2 2
1 2
2 p
p p +
La dotation initiale est toujours sur la droite de budget.
Si le prix du bien 1 augmente, on a une rotation de la droite de budget autour du point de dotation initiale.
On a donc :
- une réduction du montant maximum de bien 1 qui peut être acheté du fait de l’augmentation du prix (l’abscisse à l’origine définie par :
1 2 1
2
1 2
2 2 2
p p p
p
p + = +
est décroissante avec p1).
- une augmentation du montant maximum de bien 2 qui peut être acheté (effet revenu lié au fait que le revenu de l’individu dépend des prix : si p1 augmente, le revenu de l’individu augmente et donc le montant maximum de bien 2 qui peut être acheté aussi. On constate que l’ordonnée à l’origine définie par
2 2
1 2
2 p
p p +
est croissante avec p1).
b. Le programme du consommateur s’écrit : Max. U =logx1+logx2
s.c. p1x1+ p2x2 =2p1 +2p2
A partir de la contrainte de budget :
1
2 2 2 1 1
2 2
p
x p p
x = p + − (1)
d’où : Max 2
1
2 2 2
1 2 ) log
log(2 x
p
x p p
U p + − +
=
La condition d’optimalité s’écrit : 1 0 2
2 1 2 2 2 2
1 1
2 2
=
− +
− +
∂ =
∂
x x p p p
p p
p x
U
soit
2 2 2 2 1
2 1
2
2p p p x x
p =
−
+ Ù p2x2 =2p1+2p2 − p2x2 Ù 2p2x2 =2p1+2p2
Ù
2 2 1
2 p
p x p +
=
En reprenant (1) :
1
2 2 1 2 2 1 1
) (
2 2
p
p p p p
p p x
− + +
=
1
2 1 2 1 1
2 2
p
p p p
x p + − −
=
1 2 1
1 p
p x = p +
c.
On refait la même analyse en notant ω1 la dotation initiale de bien 1 (au lieu de 2).
Max. U =logx1+logx2 s.c. p1x1+ p2x2 = p1ω1+2p2
Le programme de maximisation devient :
Max 2
1
2 2 2 1
1 2 ) log
log( x
p
x p p
U p + − +
= ω
Condition d’optimalité :
1 0
2 2 2 2 2
1 1
2 2
=
− +
− +
∂ =
∂
x x p p p
p x
U
ω Solution :
2 2 1 1
2 2
2 p
p
x p +
= ω
Une augmentation de ω1 entraîne une augmentation de x2 (conséquence de l’effet revenu ou richesse qui provient de la dotation supplémentaire).
Question 1.4.
a. MaxU1(x1,x2)=logx1 +2logx2 s.c. p1x1+ p2x2 = R
Méthode du Lagrangien :
) (
log 2
logx1 x2 R p1x1 p2x2
L= + +λ − −
Conditions d’optimalité : 1 0
1 1 1
=
−
∂ =
∂ p
x x
L λ (1) 2 0
2 2 2
=
−
∂ =
∂ p
x x
L λ (2)
2 0
2 1
1 − =
−
∂ =
∂L R p x p x
λ (3)
(1) Ù
1 1
1 x
= p λ (2) Ù
2 2
2 x
= p λ
D’où : 2p1x1 = p2x2
En remplaçant dans (3) : R− p1x1−2p1x1 =0 Soit
1
1 3p
x = R et
2 1 1
2 1 1 2
3 ) ( 2 2
p p p R
p x
x = p = soit
2
2 3
2 p x = R
b. MaxU2(x1,x2)=x1x22 s.c. p1x1+ p2x2 = R Méthode
2 1
21 p
TMS = p Ù
2 1 2 1
2 2
2 p
p x x
x =
Ù
2 1 1 2
2 p
p x x =
Ù 2x1p1 = x2p2 D’où : 3x1p1 =R
1
1 3p
x = R et
2
2 3
2 p x = R
Conclusion : les 2 fonctions d’utilité conduisent aux mêmes fonctions de demande. Cela s’explique par le fait que : U2 =exp(U1). La fonction d’utilité U2 se déduit donc de U1 par une transformation monotone croissante (puisque la fonction exponentielle est une fonction strictement croissante).
Remarque : Ce qui importe pour la définition d’une fonction d’utilité n’est pas la quantification de l’utilité en tant que telle, mais simplement le fait que la fonction soit en mesure de traduire analytiquement les préférences ordinales du consommateur. Toute fonction d’utilité compatible avec ces préférences fait donc l’affaire.
Aussi, la fonction U n’est pas définie de manière unique. Comme seul le classement des paniers importe, il n’existe pas une façon unique d’attribuer des niveaux d’utilité aux différents paniers de biens que le consommateur peut envisager de consommer. U2et U1/2 vérifient également cette
équivalence entre préférences individuelles et utilité (si U(.) positive). Elles « déforment » l’échelle de préférence mais ne changent pas le classement des paniers des biens sur cette échelle. Plus généralement, on voit que les fonctions d’utilité construites à partir d’une relation de préférence donnée ne sont définies qu’à une fonction croissante près. Si nous pouvons trouver une fonction d’utilité qui reflète les préférences d’un consommateur, nous pouvons en trouver une infinité : toute transformation monotone croissante de la fonction d’utilité est aussi une fonction d’utilité valide.
Une transformation monotone est représentée habituellement par une fonction f(u) qui transforme chaque nombre u en un nombre f(u) de telle sorte que le classement entre les nombres soit respecté. C’est-à-dire que si u1>u2 => f(u1)>f(u2). Par exemple multiplication par un nombre positif ; porter la fonction à une puissance impaire ; paire si U(.) toujours positive.
--- EXERCICE NON TRAITE – A TRAVAILLER (fera l’objet d’un traitement rapide en séance 2)
Question 1.5. L’effet d’un changement de prix : effet revenu et effet substitution a. Le programme du consommateur s’écrit :
Max. U(x1,x2)= x1(x2 −1) s.c. p1x1+ p2x2 = R
Méthode du multiplicateur de Lagrange : ) (
) 1
( 2 1 1 2 2
1 x R p x p x
x
L= − +λ − −
Conditions d’optimalité : 0
1 1
2 1
=
−
−
∂ =
∂ x p
x
L λ (1)
2 0
1 2
=
−
∂ =
∂ x p
x
L λ (2)
2 0
2 1
1 − =
−
∂ =
∂L R p x p x
λ (3)
(1) et (2) =>
2 1 1
2 1
p x p
x − = λ =
Et donc : p1x1 = p2(x2 −1)
En remplaçant dans la contrainte budgétaire : R
x p x
p2( 2 −1)+ 2 2 = R p x
p2 2 − 2 = 2
2 2 2
2p p x = R+
Et 1)
( 2
2 2 2
1
1 + −
= p
p p R
x p
2 2 1
1 R 2p p
x
p = + −
1 1 2
2p p x R−
=
b. On obtient la réponse directement en reportant les valeurs de p1, p2 et R dans les fonctions de demande.
Situation initiale : p1 = p2 =1 et R=3 2 1
1 3
1 = − =
x et 2
2 1 3
2 = + =
x
Situation finale : p1 =1, p2 =2 et R=3 2
1 2
2 3
1 = − =
x et
4 5 4
2 3
2 = + =
x
c. Effet de substitution et effet de revenu
On constate que quand p2 augmente, x1 diminue et x2diminue. Que se passe-t-il en fait ? Décomposition : 2 effets
L’effet global d’une variation du prix de l’un des deux biens donne lieu à 2 effets : 1 effet substitution (ou effet prix) et 1 effet revenu.
Ex (ici) : augmentation du prix d’un bien (bien 2) :
modification des prix relatifs => le consommateur va avoir tendance, toutes choses égales par ailleurs, à augmenter la quantité demandée du bien devenu relativement moins cher (bien 1) et à diminuer la quantité demandée de l’autre bien (bien 2).
la hausse du prix du bien 2 provoque aussi, toutes choses égales par ailleurs, une diminution du pouvoir d’achat du consommateur. On peut donc s’attendre à ce que la demande de tous les biens diminue (sauf cas particulier comme les biens Giffen par exemple)
Récapitulatif :
Augmentation de p2 Effet substitution Effet revenu Effet total
x1 + - ?
x2 - - -
Dans notre cas, l’effet total sur x1 est négatif (diminution) =>effet revenu > effet substitution.
Pour essayer de quantifier ces 2 effets, il existe 2 méthodes principales : la méthode de Slutzky et la méthode de Hicks
Méthode de Slutzky
Cette méthode de décomposition repose sur l’idée fondamentale selon laquelle l’effet substitution se produit à pouvoir d’achat constant.
Graphiquement : on construit une droite de budget fictive ayant pour pente le nouveau rapport des prix relatifs, passant toujours par le 1er point d’équilibre A.
A reste accessible mais n’est plus optimal => B (effet substitution) B => C = effet revenu (déplacement parallèle de la droite de budget)
x
1x
23 3
2
1 5/4
1/2
•
•
• A
B C
(1) (2)
(4)
pente 1
2 1 =−
− p p
nouveau rapport des prix :
2 1 ' '
2
1 =−
− p
p => nouvelle droite de budget A n’est plus optimal => B. Effet substitution : x1 augmente et x2 diminue Effet revenu : déplacement parallèle de la droite de budget
Méthode de Hicks
On considère cette fois la variation des prix relatifs, en ajustant le revenu nominal de façon à maintenir l’utilité du consommateur constante.
Graphiquement : on construit une droite de budget fictive ayant pour pente le nouveau rapport des prix relatifs, mais tangente à la courbe d’indifférence passant par A. Le pouvoir d’achat associé à cette nouvelle droite ne permet plus d’acheter A mais maintient l’utilité du consommateur constante (idée de « variation compensatrice de revenu » permettant de maintenir l’utilité initiale).
A Æ B : effet substitution B Æ C : effet revenu
x1 x2
3 3
2
1 5/4
1/2
•
•
• A
B C
Les coordonnées du point intermédiaire B peuvent être calculées : Situation intermédiaire caractérisée par :
' '
2 1
21 p
TMS = p
Ù
2 1
2
1 =
∂
∂
∂
∂
x U x U
Ù
2 1 1
1
2 − =
x x
Ù x1 =2(x2 −1)
et comme on est sur la même courbe d’indifférence que A, on a U(1;2)= x1(x2 −1)=1
d’où : 2( 1)
1 1
2 2
−
− = x
x Ù (2x2 −2)(x2 −1)=1 Ù (2x2 −2)(x2 −1)−1=0
Ù 2x22 −4x2 +1=0 Résolution d’une équation du second degré
8 1 2 4 4
4 2
2 − = − × × =
=
∆ b ac Solutions :
a x b
2 2
∆ +
= − et
a x b
2 2
∆
−
= −
=>
2 1 2 4
8 4
2 2 + = +
∆ = +
= − a x b
Et 1) 2
2 1 2 ( 2 ) 1 ( 2 2
1 = x − = + − =
x
A partir des coordonnées du point B, ainsi calculées, il est possible de calculer très précisément l’effet substitution et l’effet revenu.
--- EXERCICE TRAITE AVEC LE GROUPE DE 13H UNIQUEMENT – A
TRAVAILLER POUR LES ETUDIANTS DU GROUPE DE 11H Question 1.6.
a. Max. U(T,M)=T1/3M2/3
s.c. pTT+ pMM =R soit 40T +20M =2000 Egalité
M MT T
p
TMS = p Ù
M T
p p M UT U
=
∂
∂∂
∂
Ù
M T
p p T
M
M
T =
×
×
−
−
13 ) 13 (
23 ) 23 (
3 23 1
Ù
20 40 3
2 3 1
13 23
23 13
=
×
×
×
×
T T
M M
Ù 2 2
1× = T M
Ù M =4T En remplaçant dans la contrainte de budget :
2000 )
4 ( 20
40T + × T = soit 120T =2000 d’où : 16.7
3 50 ≈
=
T et 66.7
3 200 ≈
= M b. pT =80
Idem :
M T MT p
TMS = p Ù
20 80 2
1× = T M
Ù M =8T Et la contrainte budgétaire :
2000 )
8 ( 20
80T + × T = soit 240T =2000 d’où : 8.33
6 50 ≈
=
T et 66.7
3 200 6
400 = ≈
= M
La consommation de T diminue du fait de l’augmentation de son prix.
La consommation de M reste inchangée : l’effet de substitution et l’effet revenu se compensent.
Composition des groupes de TD
Vendredi 11h Sorbonne salle D642
NOM PRENOM Numéro d'étudiant
1 BESNARD Steve 10626464
2 BEYLIER Sophie 10424163
3 CHERUETTE Julie 10722449
4 CLASSEN Emmanuel 10621042
5 DELAROCHE Martin 10720060
6 DURRLEMAN Jonathan 10621424
7 GAUTHEY Florian 8111987
8 LANOUX Antonin 10621436
9 LEMAIRE Cécile 10721250
10 LOVICHI Cécilia 11029852
11 MAZZACURATI Axel 10626584
12 MURIEL Ludivine 16121989
13 TALBOT Aurélien 10622284
14 VONG Sokunthear 10521038
Vendredi 13h Panthéon salle 17
NOM PRENOM Numéro d'étudiant
1 ABITBOL Garry 10729523
2 AFRIADE Asmae 11028344
3 AHAMADA Warida 10720401
4 ATTOU Amina 10421963
5 BAPTISTA ALVES Helio Edson 10720268
6 BORDIER Adèle 10634995
7 CHOUCHANE Sirate 10721572
8 COGO Marine 11031347
9 DUPONT-FIGUERES Alexis 10727340
10 FALKENBERG Hanno 11032332
11 FOUTEAU Guillaume 10622424
12 GOA Marie-Paule 11030582
13 HABSHY Maria 10624496
14 HAMDINI Ouerdia 11030596
15 HAMZA Nervine 10729825
16 HOLCMAN Karen 10621132
17 HOUDUSSE Mélanie 10621832
18 HUANG Lijie 11027931
19 LUONG To Nhu 10621823
20 MARTINS Manoela 11031111
21 MDARHRI-ALAOUI Elias 10730121
22 MORITA Massaya 10731961
23 MOURALI Hajer 1103115
24 NOUAR Mariem 11021503
25 PLACIDE Cynthia 10527102
26 PLAISANCE Quentin 10727546
27 PLANTIER Charlotte 11029877
28 RENTERIA José Maria 11027835 29 SCOTTO
d'APOLLONIA Etienne 11021000
30 TINEVA Mariya 10626187
31 VARGAS Watalia 11032276
32 VOIRON Romain 10720731
33 WOLNOWICZ Thomas 10720632
34 ZONDAG Marc 11031678