C OMPOSITIO M ATHEMATICA
J ULIUS W OLFF
Sur la représentation conforme des bandes
Compositio Mathematica, tome 1 (1935), p. 217-222
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par
Julius Wolff
Utrecht
1. Soit B la
bande y
1 duplan
de la variablecomplexe
z == x +
iy
et soitw(z)
=u(z)
+iv(z)
une fonctionqui
donne lareprésentation
conforme de .B sur un domaine D contenu dans B etayant
lespropriétés
suivantes:1 ° D est limité par deux courbes de Jordan
rI
etF2 qui
s’étendent du
point
à l’infini x = - oo aupoint
à l’infini x = + o0de B et
qui
ont pour x -> + oorespectivement
ladroite y
= 1 etla droite y = - 1 pour
asymptotes.
2° il existe deux nombres m
et q
tels que, si Pet Q
sont deuxpoints
derI
ou der2 ayant
même abscisse uplus grande
que q,l’oscillation de l’abscisse sur l’arc fini
PQ
estplus petite
quem1).
3’ U->+
00pour X->+00.
THÉORÈME. En
indiquant
para(a)
l’oscillation de w - z surle
segment Sa (x
=a, 1 y [
ç1)
deB,
on a2. Démontrons d’abord un lemme. Considérons la classe des fonctions
m(1) holomorphes,
univalentes etplus petites
que 1en valeur absolue dans le cercle
unité 1 (j 1 1). Chaque
fonctionco() représente 27
sur un domaine d contenu dans 27 etdépendant
de la fonction. Soit oc un
point
de lacirconférence ] Ç =1. Appelons k.
l’arc de lacirconférence 2013 oc 1 =
equi
est intérieur àE,
0 e 2.
LEMME. A tout
nombre
> 0 ilcorrespond
un nombre ô telque la
bornein f érieure
IÀ deslongueurs A(e)
desimages
deke
pour1) Cette hypothèse sur la frontière "Lineare Unbewalltheit") a été utilisée par M. S. Warschawski dans la démonstration de quelques théorèmes impor- tants, dont l’un est contenu comme conséquence dans notre théorème (Über
das Randverhalten der Ableitung der Abbildungsfunktion bei konformer Ab-
bildung [Math. Zeitschr. 35 (1932), 322-456]).
218
ô2 e à est
plus petite
que r,quelle
que soit laf onction m(i )
dela classe. Ce nombre t5
dépend
de n, et no n pas de lafonction m(Ç ).
En
effet, soient o
et 99 les coordonnéespolaires de Ç
parrapport
à oc,
donc C ===
a +eeqJi.
On a, d faisant
partie
de ZD’autre
part
De
(1)
et(2)
il suit que pour 0 à 1donc
On a par
conséquent p
r pour cequi
démontre le lemme.3. Nous aurons à faire usage de la
représentation
suivanteles
logarithmes ayant
leurs valeursprincipales.
A la bande Bcorrespond
le cercle unité Z duplan
des Ç. Lesimages
despoints
z =
0, i
et - i sont lespoints C
=0, i
et- i,
lessegments - i, i
secorrespondent
dans les deuxplans
et auxpoints
x - oo
correspondent
lespoints = -4- 1.
La fonctionw(z)
du No. 1 est transformée en une fonction
£0(’) appartenant
àla classe considérée au No. 2.
Soit p un nombre réel tel que pour x > p on
ait u > q,
lenombre q
étant déterminé parl’hypothèse
2° du No. 1 et l’existence de p étant assurée parl’hypothèse
3°.Pour a > p posons
alors
Considérons la fonction
Wa(Z) représente
B sur le domaineDa ,
contenu dansB, qu’on
obtient en
appliquant
à D la translationw,, - w - b (a).
Latransformation
(4),
danslaquelle
onremplace ,w
et m par Wuet Wa, fait
correspondre
à la fonction(7)
une fonction())a()’ qui représente Z
sur un domained a qui
faitpartie
de 1 etqu’on
obtient en
appliquant (4)
àD,,.
Traçons
les deux circonférences C et C’où m est le nombre
figurant
dansl’hypothèse
2°.Appelons
Ket K’ leurs arcs intérieurs à Z.
Indiquons
parEl
lapartie
de 1extérieure à ces deux circonférences.
4.
Soit q
un nombrepositif. Appliquons
le lemme du No. 2en
posant
a = i. Achaque
valeur de a ilcorrespond
un nombree(a)
entre ô2 et b tel que lalongueur
de l’arc"e(a)
enlequel
ke(a)
est transformé parl’opération m
=wa(’)
estplus petite
que q. Le nombre ô
dépend
de iî, mais ne varie pas avec a.Je dis que l’arc
"e(a)
est entièrement dansEl
dès que il est assezpetit.
En
effet, traçons
les deux circonférencesC
etC’
et
appelons K
et K’ leurs arcs intérieurs à Z.Supposons
doréna-vant que
n-soit plus petit
que la distancehm
de K àK, qui égale
celle de K’ à
k’.
Si l’arc
"e(a)
n’était pas entièrement dans.El,
il serait entière- ment dansC
ou entièrement dansC’, puisque
salongueur
estplus petite
que q Ch..
Supposons
d’abordxe(a)
dans C. Les extrémités L et M dexe(a)
sont sur la courbefrontière fi
deA,,, qui correspond
àFI.
Les formules
(5)
et(7)
donnentdonc
où
y (a )
est entre - 1 et + 1. La courbefrontiére f1
deLIa
con-tient par
conséquent
un arc d’extrémités L et M et contenant lepoint iy(a).
Cet arc contient un arc dont les extrémités sont sur K etqui
contient lepoint iy(a).
En vertu de(4)
on apour Ç
sur K220
et
pour’ = iy(a)
on a x = 0. Donc la frontière deDa possède
un arc dont les extrémités ont leurs abscisses
égales
à m etqui
contient un
point
d’abscisseégale
à zéro. Pour la frontière de D celasignifie
l’existence d’un arc dont les extrémités ont leurs abscisseségales à m + b(a) > q et qui
contient unpoint
d’abs-cisse
b(a),
cequi
est en contradiction avecl’hypothèse
2°.Supposons
en secondlieu me(a)
dansC’.
En raisonnant commeci-dessus on conclut que la frontière de D
possède
un arc dontles extrémités P
et Q
ont leurs abscisseségales à -w1 + b(a)
et
qui
contient unpoint
R d’abscisseb(a). Or,
l’un des arcs RPet
RQ
seprolonge
à l’infini x -> + oo cequi
met en évidencel’existence d’un arc dont les extrémités ont leurs abscisses
égales
à
b(a) > q
etqui
contient unpoint
d’abscisse - m -f -b (a),
cequi
est encore en contradiction avecl’hypothèse
2°.Donc
ue(a)
est entièrement dansIl
pour qhm.
5. Soit
G(m)
un nombre tel que pour toutpoint
de.El
Les arcs circulaires
kô
etkà2
ont pourimages
dansB,
en vertude
(4),
deux arcs cô et cô2qui
aboutissent sur la droite y = 1 depart
et d’autre dupoint
i. L’arcme (a)
étant dansEi l’inégalité (10) permet
de conclurequ’à chaque
valeur de asurpassant
pon
peut
fairecorrespondre
une courbece(a)
située entre cô et cô2, aboutissant depart
et d’autre dupoint i
etqui
est transformée par(7)
en une courbeYe(a)
delongueur rG(m).
Les extré-mités E et F de
Ye(a)
sont sur la frontière deDa,
depart
etd’autre du
point ic(a).
La courbece(a)
coupe l’axeimaginaire
en un seul
point iO(a), corrrespondant
aupoint
d’intersection de l’arc de cercleke(a)
avec l’axeimaginaire
duplan
des Ç.Or,
del’hypothèse
2° il résulte que, pour a suffisammentgrand,
sur l’arc fini EF de la frontière de
Da
l’abscisse est entreet
Donc dans le domaine fini
découpé
dans B par la courbece(a)
lafonction
u(a + z) - b(a)
est entre les mêmeslimites,
c’est-à-dire queu(a + z)
est entreet
Soit iO le
point
d’intersection de cô2 avec l’axeimaginaire.
0 ne
dépend
pas de a et on atoujours 0 (a) :
0. Parconséquent
sur le
segment (x
= a,0 y 1)
la fonctionu(z)
est entreces mêmes limites. Si donc
M(a) indique
le maximum delu(z)-u{a+iO(a))1 ]
sur lesegment (x=a, Oy1)
on aRemarquons
maintenant que la fonctionharmonique
et bornéey -
v(z)
tend vers zéro pour x -> + oo sur chacune des droites y = + 1, en vertu deshypothèses
1 ° et 3°.Donc y - v(z)
tendvers zéro
quelle
que soit la manière dont x tend vers + oo dans B.Ceci
permet d’écrire, N(a)
étant le maximum desur le
segment
6. Une
conséquence
dey-v(z)-+O pour x - +
oo est quev donc auss dxu, den n
w
et1 - w,
doncaussi 1 -dw
tendent verszéro, quelle
que soitix- y d
la manière dont x tend vers + oo dans la
bande [ y
O. Il enrésulte que l’oscillation de
w(z) - z
sur lesegment (x
= a,o y 0)
tend vers zéroquand a -
+ oo.La combinaison de ce résulta.t avec celui du No. 5 conduit à la conclusion suivante:
Si
H(a)
est le maximumde 1 w(z) - z - w (a ) + a 1
sur le seg-ment
(x = a, 0 y 1),
alorsLe
nombre q pouvant
être choisi aussipetit qu’on
veut, noustrouvons
Même énoncé pour le
segment
démontre le théorème.ce
qui
7.
Moyennant
la transformation(4) l’inégalité (12)
contientun théorème que M. S. Warschawski démontre dans son article cité
(p. 361).
222
8. Si dans
l’hypothèse
2° le nombre mpeut
être choisi aussipetit qu’on
veut(q dépendant
dem),
alorsAlors les
images
des transversales verticales trèséloignées
versla droite dans la bande horizontale B sont à peu
près
des trans-versales verticales.
9. Au No. 6 nous n’avons pas seulement trouvé le théorème à
démontrer,
mais encore ceci:a.
v(z)
- y tend verszéro, quelle
que soit la manière dont z tend versl’infini
x = + oc, , même si l’onsupprime l’hypothèse
2°.b. Si dans
l’hypothèse
2° mpeut
êtreremplacé
par ml et m2sur
ri
etT respectivement, a.lors, quel
que soit le nombre 0 entre -1 et +1, on a lesinégalités
suivantes pour les oscillationsJi(a)
et
G2(a)
dew(z)-z
sur lesseg1nents
x = a, 0y
1, et x = a,- 1 y 0
10. Le théorème et les remarques des nicméros 8 et 9 subsistent si l’on
supprime l’hypothèse
que Dfait partie de B,
sansmodifier
les
hypothèses 10,
2° et 3°.Car,
D se trouvant alors dans unecertaine
ballde 1 v [ d ,
il suffit deremplacer w par dans (4 ) ;
les autres modifications à
apporter
au raisonnement sont immé- diates.(Reçu le 14 novembre 1933.)