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La prise en charge et l'interculturalité

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)La prise en charge et l’interculturalité. Travail de Bachelor en soins infirmiers Sous la direction de Pierre-Alain Charmillot. Valérie Beck, matricule n° E0891460 Tatianna Ventimiglia, matricule n°E0891225 Noëmie Bravi Tordoni, matricule n°E0891460. Juillet 2015.

(2) ii. Résumé Dans le cadre de notre formation en soins infirmiers, nous devons réaliser un travail de Bachelor qui consiste à nous initier dans la recherche en sciences infirmières et à développer notre professionnalisme. Cette revue de littérature nous a permis de traiter la problématique « de la prise en charge infirmière et de l’interculturalité ». Cette thématique est née au sein de notre voyage humanitaire au Bénin où nous avons eu la chance de côtoyer un dispensaire et un service de maternité. Nous avons été confrontées aux valeurs culturelles d’une population ayant une notion de santé différente de la nôtre ce qui a suscité des chocs culturels. Mais qu’en est-il du système suisse et de la prise en charge des personnes migrantes spécifiquement celle des femmes en post-partum ? A travers la rédaction de ce travail, nous retenons des concepts clés tels que la communication interculturelle, les soins interculturels, la culture, le choc culturel, les valeurs culturelles et les soins dans le domaine de la naissance. Au final, nous cherchons à mobiliser des compétences concrètes qui pourraient être transférables au sein de notre propre pratique infirmière. Le but étant de mettre en lumière des résultats permettant de privilégier la relation soignant-soignée en post-partum. Pour cela, nous avons analysé dix articles scientifiques issus des bases de données Pubmed, Cinhal, Psychinfo, Medline, Cochrane, Science direct et JBI. Le cadre théorique qui dirige notre Bachelor et qui nous a permis de réaliser la synthèse des résultats est celui de « la théorie transculturelle de Madeleine Leininger ». Suite à cela, les résultats.

(3) iii. sont les interprètes et médiateurs culturels, la communication interculturelle, la formation interculturelle, le « caring interculturel » et les compétences interculturelles. Cela nous a permis d’émettre une critique de ce qui peut être réalisable ou non dans notre système politique afin de répondre au mieux à notre question de départ. Nous effectuons une conclusion en lien avec la perspective infirmière et les recherches futures dans ce domaine.. Mots clés : Cross-cultural, barriers communication, communication cross-cultural, maternity home, migrant women, infant, baby, caring, care.

(4) iv. Remerciements Nous désirons remercier toutes les personnes ayant soutenu de près ou de loin notre travail de Bachelor, que ce soit nos familles, amis ou compagnons.. Tout d’abord, nous remercions l’Association FEED-NEEDS (Bénin), qui grâce à cette formation pratique en mobilité élargie, nous a donné l’envie et les motivations de travailler avec cette thématique.. Nous désirons, en particulier, remercier les personnes suivantes :. . Monsieur Pierre-Alain Charmillot, notre directeur de travail de Bachelor, pour sa patience, sa bonne humeur ainsi que les nombreux conseils qui ont guidé notre travail.. . Madame Myriam Graber, pour le temps qu’elle nous a accordé ainsi que le partage de ses connaissances sur un sujet qui lui tient à cœur.. . Madame Gislaine Zürcher, qui nous a donné des pistes d’interventions pertinentes dans le domaine de la maternité.. . Le corps enseignant de la Haute Ecole de santé ARC, qui nous a initié à la recherche et aidé à émettre un premier ancrage pour notre discipline infirmière..

(5) v. . Monsieur Pascal Oberholzer, notre correcteur qui nous a aidé dans la syntaxe et l’orthographe de ce travail de Bachelor. Enfin, nous remercions tous nos collègues de classe et amis qui se. sont toujours montrés disponibles pour nous, soit en répondant à nos nombreuses questions soit en nous encourageant dans la réalisation de ce travail..

(6) vi. Tables des matières Résumé ............................................................................................ii Remerciements............................................................................... iv Table des illustrations ....................................................................xi Liste des tableaux ..........................................................................xi 1. Introduction ................................................................................. 1 2. Problématique ............................................................................. 6 2.1 Expériences personnelles ................................................................. 8 2.2 Augmentation de la population résidente en Suisse ........................... 9 2.2.1 Qu’en est-il des femmes en migration ? ........................................11 2.2.2 Intérêt pour la pratique ...............................................................12 2.3 La communication interculturelle .....................................................14 2.4 Les soins interculturels versus les soins transculturels .......................18 2.5 La culture ......................................................................................19 2.6 Le choc culturel ..............................................................................21 2.7 Les valeurs culturelles .....................................................................22 2.8 Soins et cultures dans le domaine de la naissance ............................23 2.9 Conclusion de notre revue exploratoire ............................................25 3. Lien entre notre problématique et la discipline infirmière ....... 26 3.1 L’ancrage dans la discipline infirmière selon l’école du « caring » et la théorie de soin « transculturelle « de Madeleine Leininger ......................27 3.1.1 Le métaparadigme infirmiers ........................................................28.

(7) vii. 3.1.2 La personne ................................................................................28 3.1.3 L’environnement ..........................................................................29 3.1.4 La santé ......................................................................................29 3.1.5 Conclusion ..................................................................................30 4. Définir les concepts retenus ...................................................... 31 4.1 Choix du cadre théorique ................................................................32 4.3 Soins culturels d’accommodation et de négociation ...........................32 4.4 Conclusion .....................................................................................34 5. Les concepts retenus ................................................................. 35 5.1 La communication interculturelle.....................................................36 5.2 Lien avec notre théorie de soin........................................................37 5.3 Les valeurs culturelles ....................................................................38 5.3.1 Lien avec notre théorie de soin .....................................................39 5.4 Les soins infirmiers transculturels....................................................39 5.4.1 Lien avec notre théorie de soin .....................................................40 5.5 Conclusion .....................................................................................41 6. Méthode ..................................................................................... 42 6.1 Option méthodologique...................................................................43 6.2 Elaboration du type de question de recherche ..................................44 6.3 Utilisation de la méthode PICOT et mots-clefs ..................................45 6.4 Les mots-clefs utilisés sont les suivants : .........................................45 6.5 Critères de sélection .......................................................................47.

(8) viii. 6.6 Critères d’inclusion .........................................................................47 6.7 Critères d’exclusion .........................................................................47 6.8 Choix des articles et stratégies ........................................................48 6.8.1 Stratégie 1 ..................................................................................48 6.8.2 Stratégie 2 ..................................................................................48 6.8.3 Stratégie 3 ..................................................................................49 6.8.4 Stratégie 4 ..................................................................................49 6.8.5 Stratégie 5 ..................................................................................49 6.8.6 Stratégie 6 ..................................................................................50 6.8.7 Stratégie 7 ..................................................................................50 6.8.8 Stratégie 8 ..................................................................................50 6.8.9 Stratégie 9 ..................................................................................51 6.8.10 Stratégie 10...............................................................................51 7. Synthèse des résultats/discussion ............................................ 52 7.1 Les interprètes et médiateurs culturels.............................................54 7.2 La communication interculturelle .....................................................55 7.3 La formation interculturelle .............................................................57 7.4 Le « caring interculturel » ..............................................................59 7.5 Les compétences interculturelles .....................................................60 7.6 Discussion en lien avec le cadre théorique et nos concepts ...............61 7.6.1 La communication interculturelle ..................................................61 7.6.2 Le « caring interculturel » ............................................................61.

(9) ix. 7.6.3 Les compétences interculturelles ..................................................62 7.6.4 La formation interculturelle ..........................................................63 7.6.5 Les interprètes et médiateurs culturels .........................................64 7.7 Développement des résultats en lien avec la question PICOT ............65 7.8 Perspectives/Propositions pour la pratique .......................................67 8. Conclusion.................................................................................. 68 8.1 Apport du travail de Bachelor ..........................................................69 8.1.1 Eléments facilitants .....................................................................69 8.1.2 Eléments contraignants ...............................................................70 8.2 Limites ...........................................................................................70 8.3 Autocritique ...................................................................................72 8.4 Perspective pour la recherche..........................................................73 8.5 Conclusion .....................................................................................73 9. Liste de références selon les normes Provost ........................... 75 9.1 Articles ..........................................................................................76 9.2 Ouvrages .......................................................................................78 9.3 Articles périodiques ........................................................................79 9.4 Rapports gouvernementaux ............................................................80 9.5 Sites internet..................................................................................80 9.6 Brochure ........................................................................................81 Appendice A .................................................................................. 82 Biographie de M. Leininger ...................................................................83.

(10) x. Appendice B .................................................................................. 84 Les onze concepts centraux de la discipline (Leininger) ..........................85 Appendice C .................................................................................. 87 Les hypothèses de la théorie de Leininger .............................................88 Appendice D .................................................................................. 90 Les postulats de la discipline ................................................................91 Appendice E .................................................................................. 92 Grille de lecture pour les articles ...........................................................93 Appendice F ................................................................................ 102 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 1 .......................................... 103 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 2 .......................................... 111 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 3 .......................................... 119 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 4 .......................................... 127 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 5 .......................................... 137 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 6 .......................................... 145 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 7 .......................................... 155 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 8 .......................................... 163 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 9 .......................................... 171 Grilles adaptées du Fortin (2010), article 10 ........................................ 180.

(11) xi. Table des illustrations FIGURE 1 ..................................................................................................10 FIGURE 2 ..................................................................................................11 FIGURE 3 ..................................................................................................20. Liste des tableaux TABLEAU 1 ................................................................................................45 TABLEAU 2 ................................................................................................46.

(12) 1. Introduction.

(13) 2. Dans le cadre de notre formation au sein de la Haute Ecole de Santé Arc en filière soins infirmiers, nous avons eu l’opportunité de réaliser un travail de Bachelor basé sur un questionnement qui a émergé lors d’un stage à mobilité élargie au Benin. Durant cette période, nous avons constaté qu’il y avait énormément de différences entre notre culture et la leur. Etant donné que notre stage s’est déroulé plutôt dans un contexte de maternité, nous avons relevé des prises en charge différentes des nôtres surtout lors de rites de passages. Cette expérience nous a fait prendre conscience que les différences culturelles étaient bien présentes et qu’elles devaient être approfondies. Si nous avons vécu un choc culturel quant à la façon de prendre en charge les mères béninoises au sein du dispensaire, qu’en est-il des personnes migrantes qui accouchent à l’intérieur de nos frontières ? La revue exploratoire nous a permis de mieux cerner cette problématique.. En Suisse, le flux migratoire est en constante évolution. En effet, selon l’office fédéral de la statistique Suisse (2014), le nombre de femmes migrantes en Suisse a nettement augmenté (22,1% en 2013 contre 14,4% en 1990). De plus, la proportion de nouveau-nés ayant une mère étrangère a, elle aussi, évolué (38,7% en 2013 contre 19,6% en 1990). Ce changement est-il également suivi au sein de la pratique même ? Pour répondre à cette première interrogation, nous avons eu l’opportunité de rencontrer une spécialiste de l’interculturalité, madame Myriam Graber, afin d’être conseillé sur les biais pou-.

(14) 3. vant pallier aux prises en charge interculturelles. Nous avons également observé des initiatives concrètes mises en place par la discipline infirmière ou des associations 1 travaillant avec des femmes migrantes. Aujourd’hui, les soignants sont amenés à prendre en charge des patients de différents horizons. A ces multiples frontières, s’ajoute des biais tels que la langue, des soins congruents, la diversité culturelle, les chocs culturels et des valeurs en lien avec la santé et la maladie. Nous effectuons une revue exploratoire qui nous permet de garder les concepts fondamentaux qui guideront notre travail de Bachelor.. De ce fait, nous abordons le sujet de la communication interculturelle avec un focus important sur les besoins des femmes en post-partum. Nous abordons également la thématique des soins interculturels et transculturels qui nécessitent une mobilisation particulière de la part des soignants afin de respecter les croyances, représentations et valeurs du soigné. Toutes ces notions ne pourraient pas exister sans mettre en lien la culture de l’autre et de ce fait, nous essayons de la définir en fonction de l’individu et de la conception qu’il peut avoir de la vie et de la mort. Nous nous sommes également penchées sur la thématique du choc culturel, qui peut amener des sentiments négatifs souvent néfastes à la prise en soins car, il touche à un processus affectif et cognitif.. 1. Comme l’association FemmesTische ou PAN-MiLAR.

(15) 4. A travers notre cadre de recherche qui se base sur la théorie de soins de Leininger, nous décidons de garder les concepts suivants : la communication interculturelle, les valeurs culturelles et les soins infirmiers transculturels. Ce qui nous amène à la question suivante : . Quelles interventions infirmières favorisent la relation interculturelle soignant-soignée en maternité hospitalière ?. Les résultats s’effectuent en la recherche d’articles scientifiques, grâce aux bases de données sur http://www.swissuniversities.ch/fr/services/ressources-electroniques-hes/ressources-par-domaine/sante/. Les réponses à cette question ont plusieurs significations pour nous. Premièrement, nous désirons mettre en avant des stratégies concrètes pouvant être transférable au sein de la discipline même. Pourquoi ? Car l’interculturalité est l’avenir de notre pays. Celui-ci prend en charge une certaine diversité culturelle qui ne fait qu’accroitre. Deuxièmement, nous constatons que le domaine de la naissance reste un moment délicat et de vulnérabilité pour la mère et qu’un nombre considérable de rites gravitent autour de l’accouchement. D’où l’importance d’universaliser le soin en fonction de la soignée. Dernièrement, la réalisation de ce travail nous a permis de nous positionner face à une thématique parfois délicate et ainsi de mieux comprendre notre propre expérience lors de notre voyage humanitaire. Ce recul, fait apparaître une interrogation sur nos propres valeurs et sur notre propre culture..

(16) 5. Nous avons eu de l’intérêt à rechercher des stratégies concrètes qui peuvent être mises en place dans la pratique. Le but étant de garder une bonne relation entre le soignant et la mère pour respecter au mieux ses besoins de santé durant la période post-partum. Nous mettons un focus sur les bénéficiaires de soins mais aussi sur les soignants, car la culture définit les deux parties. Certes, l’infirmières doit respecter les valeurs, culture et croyances de la patiente mais elle doit se positionner face à ses propres perceptions..

(17) 2. Problématique.

(18) 7. Qui n’a jamais rencontré de difficultés lors d’une prise en charge face à une personne ayant une autre culture que la nôtre ? A travers notre formation à l’école d’infirmière, nous mobilisons constamment des cours sur la prise en charge interculturelle mais nous constatons que sur le terrain, cette problématique est fréquente et suscite un réel désagrément pour le personnel soignant et les bénéficiaires de soins.. Dans le domaine de la maternité, l’interculturalité reste un concept délicat car elle doit se modeler en fonction des origines de la mère et de ce fait implique des interventions infirmières plus individualisées. Le couple vivra l’accouchement et le post-partum selon ses propres représentations de la naissance souvent avec des rites qui découlent de leurs propres croyances. Elles peuvent être différentes des nôtres mais se doivent d’être intégrées lors des soins prodigués pour respecter au mieux la personne en face de nous Cioffi (2006). Par ailleurs, l’article de Wikberg, A., Eriksson, K., & Bondas, T. (2012), stipulent que si les croyances des mères migrantes ne sont pas entendues et respectées par les infirmières, cela crée une fermeture d’esprit et donc des malentendus qui biaisent les prises en charge. Cela rend les informations inexactes, incomprises, insuffisantes ou trompeuses. Conclusion à cela, une distance professionnelle sera dure à rétablir par la suite et les soins seront d’une qualité amoindrie..

(19) 8. 2.1 Expériences personnelles Nous avons vécu des expériences personnelles, notamment lors de notre voyage humanitaire, qui ont été un déclencheur fondamental quant au questionnement de notre problématique. Effectivement, nous avons effectué un stage à mobilité élargie au sein d’un dispensaire au Bénin financé par l’organisation Feed-Needs de Cotonou. Le lieu de pratique étant ciblé sur la maternité, certaines situations observées ont suscité en nous des interrogations relevant parfois de réels chocs culturels. Par exemple, lors d’un accouchement au sein du dispensaire, nous avons suivi toutes les interventions infirmières pour que la naissance s’effectue correctement. Dès notre entrée dans la salle d’accouchement, nous avons constaté que la future mère était seule, c’est-àdire sans mari et famille et qu’elle était en position gynécologique (position exigée par les infirmières). Dans la salle, mise à part nos propres ressentis que nous verbalisions entre nous, aucune interaction verbale n’avait lieu. Directement après la naissance du nourrisson, nous avons eu la chance de le porter avant même que la maman ait pu le voir.. Ce jour-là, nous avons pu échanger avec la doctoresse du centre. Elle nous a appris qu’au Bénin la communication n’est pas développée lors d’un accouchement. Effectivement, ce processus est un rite de passage qui doit être maitrisé et il doit se passer dans le silence avec une maîtrise de la douleur. Faute de moyens sur place, les complications sont redoutées et peuvent être fatales pour la mère et l’enfant. Nous nous sommes également rendues dans.

(20) 9. un hôpital, dans le même pays, où nous avons collaboré avec d’autres professionnels de santé qui nous ont confirmé que ces pratiques sont le résultat d’un manque de moyen financier, matériel et de personnel.. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS, 2014), 99% des décès maternels surviennent dans des pays en voie de développement. De plus, la mortalité maternelle est plus élevée en milieu rural et dans les communautés les plus pauvres.. Ces expériences culturelles, qui diffèrent de ce que nous pouvons apercevoir dans notre propre pays, nous ont fait comprendre l’importance que la culture peut apporter aux soins et le besoin fondamental de ne pas la négliger lors des prises en charge. Nous avons été heurtées à maintes reprises lors de ce stage en raison des différentes représentations de la maternité au Bénin. Nous nous sommes imaginées à la place des femmes accouchant dans notre pays, ne pouvant pratiquer les rites de naissances originaires de leurs propres coutumes. 2.2 Augmentation de la population résidente en Suisse La Suisse est un pays qui comporte un fort taux d’habitants étrangers, ce qui renforce et rend pertinent notre problématique. Il parait évident, que le professionnel de santé doit prendre en considération ces chiffres qui sont sans cesse en augmentation afin de cibler une prise en soin congruente. En premier.

(21) 10. lieu, nous avons commencé nos recherches au niveau de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Effectivement, la proportion d’étrangers n’a jamais été aussi élevée qu’à l’heure actuelle. Cela démontre une constante évolution de la diversification culturelle.. Figure 1 : Population résidente permanente étrangère, 2013. Ce tableau nous permet encore mieux de comprendre le flux migratoire lié à la situation économique et politique du pays. Depuis toujours, la Suisse est un pays multiculturel et la Confédération Suisse à bien compris l’importance d’intégrer au mieux ces individus en mettant en place des lois1 qui permettent une meilleure intégration des migrants en termes d’indicateur de santé.. Article 2 de l’Ordonnance sur l’intégration des étrangers (OIE) et article 4 de la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr) 1.

(22) 11. 2.2.1 Qu’en est-il des femmes en migration ? Selon la Commission fédérale pour les questions de migration (2009), les femmes constituent presque la moitié de la population migrante. En 2007, leur part s’élevait à 49,6% et elle est restée pratiquement stable jusqu’à aujourd’hui. Cependant, les données globales sur la migration féminines ne sont pas disponibles depuis longtemps. La « United Nations Population Division » ne recueille les données concernant la migration féminine que depuis 1998, données collectées lors de recensements nationaux. Depuis, il est possible d’émettre des avis sur les relations entre les genres en matière de migration à l’échelle mondiale (Ziotnik 2003).. Figure 2 : naissances vivantes selon la nationalité de la mère, 2013. Selon l’office fédéral de la statistique Suisse (2014), le nombre de femmes migrantes en Suisse a nettement augmenté (22,1% d’augmentation en 2013 contre 14,4% en 1990). De plus, la proportion de nouveau-nés ayant.

(23) 12. une mère étrangère à, elle aussi, évoluée (38,7% en 2013 contre 19,6% en 1990). De ce fait, mieux connaître la population des femmes migrantes dans le contexte de maternité est-il essentiel pour améliorer la qualité de leur prise en charge infirmière ? 2.2.2 Intérêt pour la pratique Afin de répondre au mieux à notre premier questionnement inscrit cidessus, il est intéressant d’aller observer les interventions misent en place au sein de la pratique. Nous avons eu l’opportunité d’avoir à plusieurs reprises des entretiens avec une spécialiste et experte du sujet, Madame Myriam Graber, professeure au sein de la Haute Ecole de Santé Arc et spécialiste dans le domaine de « l’interculturalité ». Suite à ces entrevues passionnantes où nous avons échangé sur le sujet, elle nous a fourni des références dans le but d’appuyer au mieux nos recherches. Par ailleurs, elle nous a confirmé l’intérêt que peut avoir notre problématique au sein d’un contexte de maternité. Mais quelles sont les différentes organisations qui ont mis réellement quelque chose en place ?. Nous constatons que l’hôpital Universitaire de Genève a déjà mis en place « des programmes santés migrants » afin de répondre aux besoins de soins ambulatoires destinés aux requérants d’asile en situation précaire. L’approche proposée est multidisciplinaire (soignants, médecins et interprètes) et prend en compte toutes les dimensions de l’individu..

(24) 13. Il existe également d’autres initiatives tout autant importantes qui s’occupent de l’éducation et de l’intégration des femmes migrantes. L’association « femmesTische » collabore avec le planning familial dans différentes régions de la Suisse pour une efficacité et accessibilité aux soins et spécifiquement ceux concernant la fécondation. Cette collaboration devrait aussi élargir la problématique de la santé sexuelle et reproductive, sur la grossesse et l’accouchement et sur la prévention de certains médicaments en prévention d’une meilleure prise en charge. Quant à l’association « PAN-MILAR », elle met en œuvre un programme spécialement destiné aux femmes enceintes étrangères dans le canton de Vaud. Ce sont des rencontres animées par des sagesfemmes et interprètes communautaires qui visent à préparer les femmes et leur conjoint à l’accouchement en étant à l’écoute de leurs besoins.. Nous constatons que dans la pratique, des organisations pouvant améliorer la prise en charge globale d’une patiente migrante se mettent en place. Tous les métiers de santé se sentent visés par ce problème et s’activent à améliorer ce sujet qui devient important dans un pays tel que le nôtre. Il y a encore beaucoup d’enjeux et de besoins pour les migrants qui ne sont pas assouvis et spécifiquement dans le contexte de maternité car les soignants ont un rôle important à jouer que ce soit au niveau de l’accueil de l’enfant comme du suivi de la mère. Cela explique l’importance de la prise en charge holistique..

(25) 14. Certains projets de santé communautaire ont vu le jour grâce au programme national migration et santé de l’Office fédérale de la santé publique1.Ces recommandations parlent de la recherche dans les domaines des soins, de santé et des interventions auprès de la population. Elles ciblent particulièrement les besoins des femmes migrantes et mettent en avant la problématique de la communication.. Nous observons, à l’aide de cette analyse, qu’ils mettent l’accent sur un point important lorsque nous abordons le sujet de la santé reproductive. C’est-à-dire une réelle défaillance au niveau de la communication. L’office fédéral a instauré sur le terrain certaines structures qui aident à l’obtention des services d’interprétariat atteignable jour et nuit notamment dans les services d’obstétrique. D’ailleurs, l’état vise la promotion des compétences interculturelles des professionnels de santé afin d’optimiser la communication, le diagnostic ainsi que la prise en charge clinique. De ce fait, nous dirigeons notre revue exploratoire dans ce sens. 2.3 La communication interculturelle La culture est toujours présente lorsque nous communiquons avec d’autres individus. Elle va se refléter à travers la personnalité, l’interaction. Comme par exemple migesplus.ch qui est une plate-forme internet qui permet de recevoir des informations selon la langue de l’individu ou inter-prêt.ch qui permet un service d’interprétariat communautaire par téléphone. 1.

(26) 15. entre les individus et l’environnement entourant la personne. En tant qu’institution, l’hôpital se dit porteur d’une culture professionnelle et relationnelle dictée par des codes, des valeurs et des tâches qui lui sont propres. (Gajo, 2004). Selon Myriam Graber (2002), le fait de vivre dans une société multiculturelle a des conséquences au niveau des prises en charges dans les diverses institutions pour deux raisons : les équipes et les patients sont issus de cultures différentes. Cela complexifie les interventions infirmières et exigent aux professionnels de santé d’acquérir de l’aisance dans l’interculturalité. Cela touche de plein fouet l’aspect de la communication. En maternité, le personnel soignant privilégie l’utilisation de la communication non verbale, tels que les gestes, les mimes, la reformulation ou l’utilisation d’une langue véhiculaire. Mais l’idéal serait, selon les dires des soignants, d’avoir un ordinateur, une machine qui traduise, ainsi il n’y aurait pas de filtre même si la machine reste froide (Myriam Graber, 2002, p.115). Communiquer avec la mère permet d’écouter ses propres besoins et ressentis face à des événements importants englobant la naissance. Le message peut être perçu à travers la voix, les gestes et expressions du visage. Durant notre formation, l’importance de la communication nous a été maintes fois inculquée. Nous connaissons le bénéfice que cela peut apporter au sein de la prise en charge infirmière. La notion de parole permet des échanges constructifs entre les deux acteurs. Cependant, dans la réalité, les évènements ne se déroulent pas forcément de la sorte et la.

(27) 16. communication au niveau simpliste ne suffit plus. C’est pour cela que nous abordons la notion de communication interculturelle La non-maitrise de la langue reste un handicap majeur à la communication et cela peut engendrer blocage et frustration pour la mère et sa famille. Selon Wikberg, Eriksson, & Bondas (2012), la langue reste l’outil le plus important pour garantir une bonne relation soignant-soignée et reste problématique lorsqu’elle fait défaut. Des stratégies de communication déficientes conduisent à l’échec de l’enseignement lors de soins post-partum ou pour accompagner le bon fonctionnement de la mère durant l’accouchement. Selon l’étude de Kulwicki, Miller & Schim (2000), un obstacle aux soins se situe au niveau de la langue. Une défaillance communicationnelle peut nuire aux différentes interventions infirmières ? Quelle type de communication peut-être une solution en soi ?. En ce qui concerne le service de maternité à l’hôpital de Fribourg la question ne se pose plus. Ils effectuent d’ores et déjà ce genre de prise en charge. Devant une mère migrante, les soignants tentent d’abord de communiquer en français puis en allemand, ou encore en anglais. Si cela ne suffit pas, ils tentent de se comprendre à travers une communication non-verbales (gestes, signes, dessins, chiffres). Il y a même des livres avec des phrases types pouvant aider les mères à comprendre ce que disent les infirmiers. De ce fait, qu’est-ce que la communication interculturelle ?.

(28) 17. La communication entre des personnes appartenant à des cultures différentes parmi la culture nationale ; mais celle-ci croise et interfère avec d’autres éléments d’identification comme le sexe, l’origine sociale, l’âge, la profession, les appartenances religieuses et idéologiques (Barette et al, 1993, p.135) Des stratégies de communication déficientes conduisent à l’échec de l’enseignement qui est si important pour le bon fonctionnement de la naissance et des soins (observance du traitement, alimentation et relation mère-enfant) qui suivent le post-partum. Selon l’étude de Kulwicki, Miller & Schim (2000), un obstacle aux soins se situe au niveau de la langue. Une défaillance communicationnelle peut nuire aux différentes interventions infirmières, il arrive trop fréquemment que les personnes soignées ne parlent pas la langue du pays d’accueil ou du professionnel de santé. Selon Plaza Del Pino, Soriano & Higginbottom (2013), cela s’explique par le motif d’immigration des femmes. Effectivement, elles viennent entourées de leurs familles et sont peu à s’intégrer par le biais d’un travail (contrairement aux hommes). De ce fait, l’apprentissage de la langue du pays d’accueil n’est pas l’une de leurs priorités. Parfois, les difficultés de collaboration peuvent provenir d’une attitude infirmière non favorable à la communication : indifférence à leur vécu, froideur. Cela va engendrer une insatisfaction des malades et de leur famille (Margot Phaneuf, 2009, révision février 2013).. Mettre en place une conscience culturelle permet de comprendre les différences et divergences face aux autres représentations des mères et de.

(29) 18. leurs familles participant de près ou de loin à l’accompagnement du nourrisson. Elle peut tout à fait être applicable dans un environnement où la culture de l’autre est comprise en totalité. Dans la réalisation de notre travail, nous souhaitons cibler nos recherches sur les interventions infirmières pouvant améliorer la prise en charge interculturelle en y intégrant le concept de conscience culturelle. 2.4 Les soins interculturels versus les soins transculturels Le terme d’interculturalité peut être divisé par le préfixe « inter » qui indique une prise en relation et une prise en considération entre les interactions des groupes, des individus et des identités. Les soins interculturels nécessitent un travail supplémentaire de la part des soignants car ils doivent comprendre les croyances, représentations, rites, coutumes et valeurs du soigné afin d’introduire le patient au sein de l’équipe soignante sans qu’il y ait une problématique éthique.. Nous désirons développer ce sujet de façon plus profonde et plus pertinente en y intégrant notre future théorie de soin (qui sera précisé dans le prochain chapitre), nous pouvons alors sans autre mettre en avant le concept de soin « transculturels ». Mais qu’est ce qui sépare ces deux préfixes ? Les soins infirmiers transculturels sont considérés comme un domaine de pratique compétent sur le plan culturel. Leur but est de recueillir à propos de chaque client des renseignements qui peuvent permettre de lui offrir des soins adéquats et compétents sur le plan culturel. Chaque infirmière doit déployer tous les efforts nécessaires pour prodiguer des.

(30) 19. soins adaptés à la culture du client et exempts de préjugés inhérents fondés sur le sexe, la race, la religion (Potter et al., 2005, p.76). En d’autres mots, la connaissance de l’autre culture (interculturalité) ne met pas forcément en avant un concept d’échange permettant d’aborder des soins congruents à la prise en charge. La transculturalité contrairement à l’autre terme, prône la reconnaissance et l’existence d’autres cultures en y développant un dialogue entre eux (communication interculturelle). Chaque acteur de la prise en charge maintient son identité culturelle tout en permettant de s’ouvrir à l’autre et donc d’optimiser les soins. Lorsqu’on est installée dans « la transculturalité », on est simultanément dans un principe d’expansion, un espace de rencontres et de pluralisme, mais inévitablement aussi un espace de conflit des valeurs, que celles-ci soient locales, communautaire ou nationales (C. Forestal, 2008, p. 451). 2.5 La culture Il existe bons nombres de définitions qui peuvent englober ce mot parfois vaste, mais nous décidons de nous orienter sur celle-ci : La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. (Unesco, Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 1982. s.p) Cette définition nous fait comprendre que la culture ne touche pas simplement une perception de la santé, de la maladie ou de la mort. Elle intègre également d’autres disciplines comme la linguistique, la communication,.

(31) 20. la psychologie, la sociologie, l’économie, l’histoire et la politique. Elle provient d’habitudes de vie de la société qui l’entoure. Elle représente un ensemble d’attitudes, de représentations, et de comportements qui se manifestent au quotidien. La culture fait partie intégrante de l’individu et se manifeste au singulier comme au pluriel (au sein d’un groupe). L’individu a des droits qui doivent être respectés. La culture doit être observée et prise en compte, même si elle ne sera pas forcement comprise. Cette observation peut s’effectuer à travers un iceberg qui illustre les parties explicites de la culture qui peuvent être visibles lors des prises en charge dans un concept de maternité. On observe également celles qui sont implicites, qui peuvent être heurtées quand la partie supérieure de l’iceberg est confrontée à une autre culture. Les normes, les valeurs et les états mentaux font partie des individus mais ne sont pas au front lors d’interactions entre des personnes.. Figure 3 : iceberg culturel.

(32) 21. La culture peut être vue comme cet iceberg. Elle contient une partie émergée, évidente et observable à l’œil nu. Ensuite il y a une partie submergée qui cache des façons de faire profondes. Certaines traditions peuvent être facilement modifiables mais celles cachées, telles que les valeurs, ne sont pas changeables. La notion de culture de l’autre fait automatiquement ressortir celle notre propre culture. Il est important de se questionner sur nos représentations, valeurs, coutumes et normes personnelles pour pouvoir être à l’écoute de l’autre. Personne n’a de connaissances exactes sur sa propre culture et encore moins sur celles des autres (Martine A. Pretceille, 1999). Le positionnement infirmier doit être présent mais sans être dans le jugement de l’autre et de sa culture. 2.6 Le choc culturel C’est une réaction physiologique qui est due à une situation de dépaysement, de frustration, de rejet, de sentiments négatifs suivi d’une réaction émotionnelle et intellectuelle dans un environnement étranger (Cohen Emerique, 1980). Ces sentiments amènent à rejeter les coutumes et les habitudes de vies de la personne en face de nous. Il y aura confrontation quand les échanges entre individus suscitent un point de vue différent selon la culture qui peut aboutir à une situation éthique.. Le choc culturel peut être défini sur un mode positif comme une réaction de fascination d’enthousiasme ou d’émerveillement. En résumé, c’est une.

(33) 22. situation émotionnelle et intellectuelle apparaissant chez les personnes qui, placées occasionnellement ou professionnellement hors de leur contexte socioculturel, se trouvent engagées dans l’approche de l’étranger.. Dans la pratique, le choc culturel va dévoiler un processus affectif et cognitif propre au soignant comme au soigné. Ce sont des processus cachés de l’interaction qui, de ce fait, peuvent souvent interférer dans la prise en charge infirmière. Les émotions heurtées sont cachées ce qui crée un fossé entre la mère, son entourage et le personnel soignant. Suite à cela, il est difficile de répondre au besoin de la soignée et de son enfant car le choc culturel prend le dessus sur toutes interventions infirmières. Un autre phénomène pouvant provoquer également ce genre de ressenti est la barrière linguistique. Ce manque de communication diminue considérablement l’impact sur la compréhension des soins effectués (voir rubrique de la communication interculturelle). 2.7 Les valeurs culturelles Concernant cette thématique, nous nous sommes inspirées d’un ouvrage qui traite la question des modèles parentaux en matière de soins et de rites entourant la naissance.. Il est important de comprendre la diversité des valeurs culturelles que démontrent les mères accouchant au sein de l’hôpital. Ces valeurs doivent être respectées (même si elles ne sont pas toutes connues) et adaptées dans les.

(34) 23. différents modes d’interventions médicaux-sociaux ou éducatifs au sein de la famille.. L’étude des sciences sociales et humaines sur la petite enfance s’inscrit dans une réflexion sur l’évolution de la famille et les nouvelles formes de parenté, quelles que soient les régions du monde, elle s’intègre dans de nouveaux savoirs. De ce fait, il est important de diversifier et individualiser les soins selon la patiente qui se trouve en face de nous en y intégrant les rites qu’elle désire effectuer auprès de son nourrisson. 2.8 Soins et cultures dans le domaine de la naissance Comme nous avons pu le démontrer dans les paragraphes précédents, la naissance est un phénomène biologique dont le déroulement est propre à chaque individu car elle va donner lieu à certaines pratiques et représentations variables selon les cultures. Dans toutes cultures confondues, nous pouvons émettre un constat important : la naissance reste un moment difficile et parfois même périlleux qui peut engendrer de réels risques pour la mère et le fœtus. Nous abordons donc un domaine délicat qui requiert beaucoup de finesse. Par ailleurs, le service de maternité est un endroit où les rites de passage sont beaucoup plus visibles et présents par rapport à d’autres services (Bonnet & Pourchez , 2007)..

(35) 24. De plus en plus de femmes migrantes viennent accoucher dans nos services (voir schéma G1 de l’OFS) et cela demande une variabilité au niveau des soins. C’est pour cela qu’il est important de cibler certaines interventions infirmières afin d’accepter d’autres habitudes et croyances de la mère qui restent tout autant importantes que le soin en lui-même.. Selon Tison & Hervé-Désirat (2007), la femme enceinte est jugée particulièrement sensible et parfois même vulnérable pour certaines cultures (cet aspect se retrouve dans bons nombres de cultures). Parfois, avec une barrière linguiste, une incompréhension va naître et peut amener une mauvaise interprétation (impression que les soignants veulent faire du mal au fœtus), des chocs émotionnels ou même des frustrations alimentaires qui péjore le moral de la mère et qui ont des conséquences dramatiques pour l’enfant (malformations).. Il existe, selon les groupes, des millions de rites propres à la naissance. Nous ne désirons pas approfondir ce sujet, mais il est important de connaître les problèmes que cela peut susciter dans une prise en charge car il faut trouver des interventions permettant un équilibre entre le soignant et le soigné. C’est pour cela que nous cherchons à sensibiliser les infirmiers à mieux comprendre certaines attitudes, à les respecter, même si cela ne découle pas de leurs propres cultures..

(36) 25. 2.9 Conclusion de notre revue exploratoire Chaque culture met en avant l’histoire de chacun, les appartenances, les rites permettant de s’identifier à des groupes socioculturels et influence les soins prodigués à la mère et son entourage. Il est important que les infirmiers comprennent qu’ils ne détiennent pas un savoir universel mais bien qu’ils doivent faire preuve d’une ouverture d’esprit, être à l’écoute de l’autre et accepter certains comportements ou habitudes qui guident les pratiques de soins. Par ailleurs, chaque contexte de soin est différent et perçu autrement pour chaque individu. Il est donc important de ne pas généraliser les cultures. C’est pour cela que nous décidons, volontairement, de ne pas baser notre travail sur les rites spécifiques de chaque culture mais plutôt de développer des interventions aidant à entrer en relation de confiance avec des mères migrantes de toutes cultures ou origines. Par ailleurs, nous allons baser nos recherches sans émettre de focus sur le style de migration (demandeurs d’asiles, migration économique, politiques et touristiques) car nous souhaitons touchés tout style de population.. Il va sans dire que le domaine de la naissance est un domaine qui touche des dimensions intimes chez les femmes et leurs entourages. Effectivement, des réactions émotionnelles venant des mères et des soignants sont souvent palpables et il est donc important de ne pas avoir des attitudes infirmières ethnocentriques. Mais comment intégrer ce phénomène des femmes migrantes en maternité su sein de la discipline infirmières ?.

(37) 3. Lien entre notre problématique et la discipline infirmière.

(38) 27. Dans les soins infirmiers, une mauvaise relation thérapeutique, un manque de confiance, une mauvaise qualité des soins et des différences culturelles peuvent facilement créer des conflits auprès des mères hospitalisées en post-partum et auprès des soignants. Les différences culturelles nourrissent fortement cette mauvaise compréhension d’autrui et tendent vers une diminution de la qualité des soins pour la mère et pour le nouveau-né. La nécessité d’être à l’écoute face aux besoins culturels d’autrui et spécifiquement dans le contexte de maternité est encore peu appliquée de la part des infirmiers. C’est pour cela que nous désirons chercher des interventions infirmières pouvant améliorer la communication interculturelle afin de donner des outils permettant l’avancement de la discipline infirmière et la prise de conscience quant à cette problématique. 3.1 L’ancrage dans la discipline infirmière selon l’école du « caring » et la théorie de soin « transculturelle « de Madeleine Leininger La théorie de soins de Madame Leininger met en avant les enjeux réels 4de la culture de l’autre et c’est pour cela qu’elle intègre le concept de soins infirmiers avec celui des soins culturels. En 1978, elle publie son premier ouvrage sur cette nouvelle approche du soin transculturel basé sur l’école du « caring ». Leininger (2007) remarque rapidement l’importance des soins culturels dans la compréhension des rites et des représentations d’autrui surtout en lien avec la santé ou la maladie et met en avant le réel potentiel des patients.

(39) 28. en intégrant leur spiritualité et leur culture. Cette nouvelle approche permet une évolution concrète au sein de la discipline infirmière. 3.1.1 Le métaparadigme infirmiers Selon la pensée de l’auteur de Leininger (1988), le soin humain favorise la croissance et la survie. Le fait de s’intéresser à la culture de la mère et de son entourage va permettre une compréhension du soin afin d’émettre une action d’assistance et de soutien. Cela va également avoir un impact sur la santé du nourrisson, car l’infirmière pourra, à travers l’intérêt de l’universalité et la diversité culturelle, reconnaître les facteurs facilitants ou défavorables par rapport aux rites de naissance et ainsi entrer en matière avec les personnes concernées (Leininger, 2002).. Dans un service de maternité, « le caring » permettra de soigner, mais également d’assister et d’aider la mère et son nouveau-né afin d’optimiser le bon déroulement physique mais surtout le bien-être des deux individus. La théorie de soin distingue le soin professionnel (soins techniques, interventions infirmières les modes d’aides dans un art humanistes) et le soin générique (maintien de la vie ou parfois de la mort tout en étant à l’écoute de la culture de la soignée). 3.1.2 La personne La mère est un être unique qui est indissociable de son vécu culturel. Sa façon de voir le monde et la santé sont l’expression même de ses croyances,.

(40) 29. valeurs et représentations. Cela va automatiquement diriger sa conception de la maternité et sa façon de gérer la naissance de son enfant. 3.1.3 L’environnement L’environnement se doit d’être perçu par tous les aspects contextuels entourant la mère et sa famille. Il peut s’agir des aspects physiques, écologiques, sociaux mais concerne également l’esprit de la personne et la vision qu’elle porte sur le monde qui l’entoure. L’environnement peut influencer le comportement spécifique et significatif aux expériences de la personne. 3.1.4 La santé La notion de santé va au-delà de l’absence de la maladie. Il est donc important de respecter les différentes façons d’agir, telles que les rites ou coutumes lors de situations où le nourrisson présente une problématique pouvant engendrer sa mort.. L’école du « caring » traite de l’unité-individu-infirmière en coopération et en union avec le monde. Il s’agit de la personne dans son cadre de vie en prenant en compte sa famille, ses caractéristiques personnelles (âge, sexe, religion ou valeurs), son environnement, le système de santé dans lequel il vit, la situation politique de son pays ou encore ses ressources financières. C’est un processus qui se réadapte et qui évolue constamment. C’est pour cela, que nous portons un intérêt majeur à mettre en avant le concept caring « personne-environnement-infirmière » (Watson, 1985, 1988, 1997, 2002)..

(41) 30. 3.1.5 Conclusion Au sein de notre discipline infirmière, notre question de départ met l’accent sur un réel dilemme dans le milieu hospitalier, spécifiquement celui du domaine de la maternité. Il est nécessaire de comprendre les représentations, coutumes et valeurs que les mères peuvent avoir afin qu’elles puissent mettre en place leurs rites afin d’accueillir au mieux le nouveau-né dans la famille.. Comme le décrit Tison & Hervé-Désirat (2007), les valeurs face aux rites de naissance appartiennent à chacun d’entre nous, et ne seront jamais partagées à part égale.. La relation mère-infirmier porte un enjeu considérable car, elle peut rapidement se dénigrer et aboutir à des situations conflictuelles ne permettant plus une bonne qualité dans les interventions de soins.. Nous désirons apporter des outils concrets pouvant améliorer les interventions infirmières spécifiquement en maternité en y incluant la communication interculturelle. A notre sens, cela aidera à amoindrir certaines mauvaises compréhensions verbales et non verbales quant aux décisions et rites dont peut faire face le personnel infirmier dans un contexte interculturelle..

(42) 4. Définir les concepts retenus.

(43) 32. 4.1 Choix du cadre théorique1 Madeleine Leininger met en avant le principe du soin (care) comme un phénomène qui peut être concret comme abstrait et qui se nourrit particulièrement d’expérience, de comportements d’aide, d’assistance et de facilitation envers les autres. Le but étant d’améliorer la qualité de vie. Leininger (2002) parle tout naturellement de « caring » (prendre soins) comme une action, une pratique, une attitude et une façon d’être qui permet de ce fait, d’assister et d’aider la personne en face de soi. Elle met la distinction sur le terme « d’emic », qui signifie les traditions profanes, indigènes et locales apprises par la population, au terme « d’etic »qui est un savoir permettant d’apprendre et par la suite d’expliciter les soins de manière formelle et professionnelle. Ces concepts de la discipline démontrent clairement tout le bénéfice que peut apporter une approche selon l’école « du caring » dans les soins infirmiers, en particulier dans une prise en charge interculturelle. Au travers des soins infirmiers traditionnels ou des savoirs médicaux, la comparaison des interprétations et des explications culturelles des soins ainsi que les significations culturelles fournissent des connaissances riches et variées. Cette comparaison mène également à différentes pratiques et avantages pour les clients. (Leininger & Mcfarland, 2002, p. 83) 4.3 Soins culturels d’accommodation et de négociation L’infirmière qui suit cette démarche avec la théorie de Leininger, doit être à l’écoute des besoins de la mère tout en étant au clair avec ses propres. 1. La partie théorique de Madeleine Leininger est complétée dans l’annexe.

(44) 33. craintes, croyances, préjugés et connaissances. Cela est important dans le positionnement professionnel et le non-jugement afin d’avoir une cohérence culturelle au niveau des soins, c’est-à-dire, être en accords avec la culture de l’autre en favorisant la santé de la mère et de son nouveau-né. (Leininger, 1998B, 1997, 2002). Mais cela se répercute également au niveau de la communication, le soigné et le soignant doivent ainsi se comprendre et se connaitre au niveau de leurs références culturelles.. La théorie transculturelle de Leininger (2002) met en avant trois principes de soins infirmiers qui sont celui « des soins culturels de préservation et de maintenance », « de soins culturels d’accommodation et de négociation » ainsi que « des soins culturels de restructuration et de remodélisation ». Cependant, nous souhaitons nous baser seulement sur l’un d’entre eux, spécifique à notre problématique.. Les soins culturels d’accommodation et de négociation sont une adaptation des soins culturels. Ils consistent à assister, soutenir, adapter et négocier avec la personne et sa propre culture mais avec certains changements pour améliorer sa santé ou le style de vie de la personne.. Dans un service de maternité, nous ne sommes pas forcement dans une optique de guérison comme par exemple en chirurgie. La maternité est un domaine complexe, où le relationnel est un élément phare dans le bon.

(45) 34. déroulement d’une naissance. C’est en comprenant cela, que nous trouvons pertinents de mettre en place le concept du « caring ». En effet, il ne sousentend pas simplement de prendre soin à travers une notion de maladie mais peut être utilisé simplement comme étant un accompagnement et une ressource auprès de la personne soignée. Cette vision de prendre en charge révolutionne la pensée infirmière et fait avancer les pratiques, surtout auprès des autres cultures venant accoucher dans nos institutions. 4.4 Conclusion Le paradigme2 de la transculturalité de Madeleine Leininger adoptant un réel intérêt pour le « soin transculturel » est parfois peu appliqué au sein des services de maternité. Pourtant, intégrer le dialogue au cœur du soin est un atout majeur qu’elle défend fortement. C’est pourquoi nous souhaitons le travailler dans notre travail de Bachelor.. Selon (Canalès, 2002, p.1-2) :« le moi ne se définit que par rapport à l’autre ». Ce courant de pensée, qui ressemble tout à fait à celui de Leininger, représente l’importance des soins transculturels. Le partage et l’échange dans ces moments privilégiés, particulièrement en maternité, démontrent un réel respect pour la mère et sa culture mais aussi pour l’humanisation du soin.. Façon de voir un phénomène naturel qui s’appuie sur un ensemble de postulats philosophiques et sert de guide à la recherche. (Loiselle, G. C., & Profetto-McGrath, J., 2007, p.15) 2.

(46) 5. Les concepts retenus.

(47) 36. En premier lieu, nous relevons un point fondamental qui nous a permis de comprendre quelque chose ; la diversité culturelle se vit non seulement à travers les infirmiers mais également à travers les soignées. Cela s’accentue encore plus dans un service hospitalier. Effectivement, la naissance reste un sujet délicat pour les soignées et encore trop perçu comme « un soin universel » pour des pays accueillant des mères migrantes (Wikberg, Eriksson & Bondas, 2012). Nous avons donc gardé des concepts pouvant aider à comprendre au mieux notre question de départ. 5.1 La communication interculturelle Le premier concept que nous décidons de retenir touche à la notion de « communication interculturelle ». Dans cette idée, nous retenons comme définition celle de Barette et al. (1993), qui prétend que la communication interculturelle est mise en avant dès que deux personnes ont une culture différente et qu’elles se mettent à échanger à travers des croisements comme le sexe, l’âge, l’origine sociale et les appartenances religieuses et idéologiques.. Pourquoi mettre autant d’importance à solliciter l’échange verbal dans les interventions infirmières ? La communication est un atout essentiel dans une prise en charge infirmière. Quand celle-ci est défaillante, une insatisfaction se met en place au sein des soignés ainsi que leur entourage (Margot Phaneuf, 2009, révision février 2013). Par ailleurs, quand la compréhension de l’autre est biaisée et n’est pas garantie, cela suscite un handicap majeur..

(48) 37. 5.2 Lien avec notre théorie de soin Leininger (2002) démontre que la communication interculturelle permet de soulever un point important de sa propre théorie qui est « négocier afin de trouver une signification commune ». Les soins culturels d’accommodation et de négociation sont une adaptation aux soins culturels en essayant d’assister, soutenir, adapter et négocier avec la personne en y incluant sa propre culture. Ce mode d’action fait partie des hypothèses de la théorie et permet de proposer de nouvelles interventions infirmières parfois créatives et thérapeutiques afin d’aider au mieux les personnes de différentes cultures mais sans pour autant obliger à changer sa façon de percevoir sa propre santé. Pour une bonne entente dans ce genre d’échange, il y va de sens qu’une notion de négociation est mise en avant et cela, peut se faire à travers une communication interculturelle par exemple.. En conclusion, les différences culturelles doivent être une priorité dans la prise en charge infirmière spécifiquement dans un concept de maternité. La négociation du personnel soignant et de la mère doit être placée au centre même des interventions infirmières. Cela permet un bon équilibre entre les deux parties et un respect mutuel des valeurs culturelles liées à la naissance..

(49) 38. 5.3 Les valeurs culturelles Comme nous venons de l’expliquer dans le chapitre précédent, il est difficile de dissocier la « communication interculturelle » avec les « valeurs culturelles ». Effectivement, nous ne pouvons éviter le sujet des valeurs culturelles des individus car elles sont à la base des attitudes et comportements de chacun. Les valeurs sont importantes dans la communication. Dès qu’elles sont heurtées, il y a un temps émotionnel qui va interrompre les échanges entre les individus. Nos propres valeurs sont un filtre, une sécurité qui nous permet d’évaluer les attitudes et actions des autres individus.. Pourquoi faut-il diversifier et individualiser sans cesses les soins prodigués, spécifiquement dans un contexte de maternité ? Car les valeurs culturelles liées à la naissance sont multiples et découlent de rites provenant de la culture même de la mère. Effectivement, chaque mère va donner lieu à des pratiques spécifiques qu’elles vont reproduire dans la relation d’attachement avec leur enfant. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la naissance reste un moment souvent difficile et périlleux (toutes cultures confondues) et qu’il peut y avoir des risques pour l’enfant comme pour la mère porteuse. Ce moment délicat, observé régulièrement dans des services hospitaliers de maternité, est souvent surmonté à l’aide de rites de passage..

(50) 39. Pour finir, nous comprenons bien que la femme enceinte peut être un sujet sensible et vulnérable selon l’historique de certaines cultures, ce qui influence davantage l’acceptation des valeurs culturelles. 5.3.1 Lien avec notre théorie de soin Les valeurs culturelles influencent grandement les croyances, les actions et la manière de vivre des personnes. Les valeurs culturelles font références à de puissantes forces internes et externes qui donnent du sens et de l’ordre aux pensées, aux modes décisionnels et aux actions des individus et des groupes (Leininger &McFarland, 2002).. En conclusion, nos soins doivent être individualisés selon les valeurs culturelles de la mère ayant accouchée. Cela met un sens précis et logique pour les individus participant à cette prise en charge comme pour l’infirmière élaborant les soins, qui sont nommés comme étant des « soins transculturels ». 5.4 Les soins infirmiers transculturels Selon Rohrbach (1999), une infirmière, la vision doit s’élargir et aller plus loin que de simples valeurs hospitalières, technologiques ou de soins professionnels et que cela reste insuffisant pour une bonne prise en charge.. Au sein de notre revue exploratoire, nous avons développé deux termes importants relevant de l’ouverture à l’autre culture. Cependant, nous.

(51) 40. désirons mettre un point d’honneur à élargir le terme de « transculturalité », même si au final « l’interculturalité » peut être définit comme étant un synonyme. Le préfixe « trans » permet une plus-value au terme de culture. Selon Antunes, M., & Maia (2006), elle accentue une réelle « pénétration » dans la culture de l’autre ainsi qu’un accès métacognitif qui permet de reconnaitre l’autre, et cela à travers plusieurs cultures différentes.. Pour cela, il est important que l’infirmière s’intéresse à la mère et à sa famille en respectant la culture qu’elle décidera de mettre en avant lors de son accouchement. Cela permet d’instaurer une relation de confiance entre l’infirmier et la personne soignée. Spécifiquement quand les outils tels que le nonjugement et l’absence de préjugées sont mis en avant par les professionnels de santé (Potter et al, 2005). 5.4.1 Lien avec notre théorie de soin Madeleine Leininger met en avant le besoin d’intégrer des soins transculturels comme une capacité clé de la prise en charge infirmière afin de protéger et respecter au mieux les besoins culturels et le mode de vie des personnes soignées. Le soin, qui selon elle, peut parfois être abstrait ou complexe, se nourrit d’expérience envers les autres afin d’établir les comportements d’aides..

Figure

Figure 1 : Population résidente permanente étrangère, 2013
Figure 2 : naissances vivantes selon la nationalité de la mère, 2013
Figure 3 : iceberg culturel
Tableau 1  6.4 Les mots-clefs utilisés sont les suivants :
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