HAL Id: jpa-00237453
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Submitted on 1 Jan 1878
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isodynamiques sont des circonférences concentriques
E. Duter
To cite this version:
E. Duter. Des plaques circulaires aimantées ou les lignes isodynamiques sont des circonférences con-
centriques. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.37-43. �10.1051/jphystap:01878007003700�. �jpa-
00237453�
37
DES PLAQUES CIRCULAIRES AIMANTÉES OU LES LIGNES ISODYNAMIQUES SONT DES
CIRCONFÉRENCES CONCENTRIQUES;
PAR M. E. DUTER.
Dans ce travail
j’envisage
desaimants,
entièrement nouveaux,je crois,
et où la distribution dumagnétisme
estincomparablement
des
plus simples.
Ces aimants sont desdisques
circulairespleins
ou évidés en anneaux taillés dans des
plaques
d’acier de Immd’épaisseur.
Je vais immédiatementparler
de leur formation.I. Aimantation des
plaques circulaires,
ou leslignes isodyna- Iniques
sont descirconférences concentriques.
- Si l’onplace,
surle
pôle
d’un électro-aimanttrès-puissant
terminé enpointe
et per-pendiculairement
à son axe, undisque
circulaire mince(de
Imm
d’épaisseur,
parexemple)
et dont le centre est aupôle
del’électro-aimant,
on constatequ’après
laséparation
de l’électro- aimant et dudisque,
ce dernier reste aimanté. Si l’on yprojette
de la limaille de
fer,
defaçon
à former un fantômemagnétique,
onconstate que cette limaille se
dispose
en filesdirigées
suivant lesrayons du
disque.
On constate, enpromenant
un rayonquelconque
du
disque
devant unpôle d’aiguille
aimantée que le centre de laplaque
est unpôle
d’un certain nom(austral
parexemple),
que lemagnétisme
austral de laplaque
diminue à mesurequ’on
va ducentre vers les bords
jusqu’à
devenir nul etqu’ensuite
on ne trouveplus
que dumagnétisme
boréalcroissant jusqu’au
bord.Ainsi,
dans un de mesdisques,
les deuxmagnétismes,
austral etboréal,
sont distribués de tellefaçon
que l’un d’eux occupe uneplage
centrale et l’autre uneplage marginale
entourant la pre- mière.Il n’est pas
nécessaire,
pour obtenir des effetssemblables,
que ledisque
soitplein ;
des anneauxplats
terminés par deux cerclesconcentriques
donnent une distributionanalogue.
Pour aimanterces anneaux, il me suffit de les
placer
sur un électro-aimant très-puissant
dont la tranchepolaire s’adapte
exactement au creux de l’anneau.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01878007003700
L’épreuve préliminaire l’aiguille
de fer conduit encore à cette
conséquence
que les deuxmagné-
tismes
occupent
desrégions concentriques,
le maximum de l’un existant sur une des circonférences terminales et le maximum de l’autre sur l’autrecirconférence terminale ;
enfin leslignes
d’aiman-tation sont les rayons de l’anneau.
Il. Mesure du
magnétisme
libre. -- Pour mesurer lemagné-
tisme libre
répandu
sur cesplaclues, j’ai employé,
commeje
l’avaisdéjà
fait dans un travailprécédent,
la méthode de l’arrachement :cette méthode est celle de M.
Jamin,
et elle a conduit l’illustrephy-
sicien aux résultats très-nombreux et
très-importants
que l’on sait.Dans
l’application
de ceprocédé, j e
me suis attaché à rendre lecontact extrêmement
petit,
afin de ne pasaltérer,
par sonapproche,
la distribution du
magnétisme
sur l’aimant àétudier; je
l’ai faiten outre avec du fer
parfaitement
doux.Pour
cela, j’ai pris
descylindres
de fer assez volumineux quej’ai
mis dans de l’acide
sulfurique étendu, jusqu’au
moment où ils ontété réduits aux dimensions de
très-petits grains
de limaille. Pourmesurer les arrachements d’aussi
petits
contacts,j’ai
eu recours àun artifice
particulier.
Chaque petit grain
de fer est fixe à l’extrémité cc(fig. i)
duFig. 1.
canal d’un tube
capillaire ;
ce tubecapillaire
termine lui-même unaréomètre
cylindrique
A flottant sur 1"eau. Au-dessus de l’aréo-39
’mètre
se trouve une table de bronze BCsupportant
laplaque
aimantée mj2. La table est
percée
d’un trou par oùs’engage
lapointe
del’aréomètre,
de telle sorte que le ferpuisse
venir toucher laplaque.
Voici par
quelles dispositions j’assure
le contact: le vasecylin- drique
Pcommunique
avec l’extrémité inférieure E d’un tubegradué
ED. L’extrémitésupérieure
D de ce tubecommunique
avec une
poire
de caoutchouchermétiquement
fermée etqui peut
être
comprimée
par lejeu
d’une vis V.Si l’on vient à tourner dans un sens convenable la vis
V,
oncomprime
l’air de lapoire ;
cet air fait remonter l’eau dans le vaseP,
et il arrive un moment où le con tact vient toucher laplaque
mn. L’instant
précis
de ce contact est donné par unsignal
élec-trique.
Lepoint
où l’eau s’arrête dans le tube ED estpris
commezéro. Si dans cette
opération
laplaque
nin étaitaimantée,
ellepourrait
attirer le contact, et la déterminationprécédente
seraitfautive;
aussiai-je
eu soind’opérer
avec uneplaque métallique
nonmagnétique,
et c’estquand
le zéro est obtenu queje
leremplace
en rrm2 par la
plaque
à étudier. Unegraduation
tracée sur la tablesupérieure
en bronzepermet
d’amener au-dessous du contact telpoint
que l’on veut de laplaque
aimantée.Enfin,
si l’étude d’un aimant doit avoir une certainedurée,
il faut rechercher le zéro du tubegradué
detemps
entemps,
afin de se mettre à l’abri deserreurs dues à
l’évaporation.
Quand
on a ainsi assuré le contact, il est très-facile d’avoir la force d’arrachement. Eneffet,
en détournant la visV,
on diminuela
pression
de l’air dans lapoire,
et l’eau du vase Ps’écoule ;
lapoussée
de cette eau sur le flotteur diminue d’unefaçon
con-tinue,
et il arrive un moment où laperte
depoussée
de cette eausur le flotteur est
justement égale
à la forcequi
relie le con-tact à l’aimant. La
quantité
d’eau écoulée dans le tubegradué
estproportionnelle
à cette force. Dans monappareil
la section duvase P vaut environ IOI fois celle du
flotteur,
de sorte que, pour Igr de forced’arrachement,
il passe oogr ou IOOcc dans le tube gra-dué ;
comme, en outre, ce tube est divisé en dixièmes de décimètrecube,
on obtient très-facilement uneapproximation
de Imgr. Lesplus grandes
forces mesurées avec cetappareil
étaient de Ogr,2. Jeme suis servi dans mes mesures de trois
petits
contactsdifférents,
qui toujours point proportion-
nels.
Enfin rien de
plus
facile que de se mettre à l’abri detrépidations,
en faisant reposer tout le
système
sur des feuilles de feutre.III. Loi de distribution du
magtiétisme
libre sur lesplaques
circulaires à
lignes isodynamiques concentriques.
- 10 Si lesaimants sont des anneaux
plats
de mêmeépaisseur,
dont le rayon extérieur est R et le rayon intérieur r, la distribution dumagné-
tisme sur un rayon
quelconque
est donnée par la formulex est la distance au centre de la
plaque
dupoint
où lemagné-
tisme est M.
A est constant pour des anneaux de rayons
différents,
si cesanneaux ont été taillés dans la même feuille d’acier.
Il résulte de cette formule que la
ligne
où lemagnétisme
libreest nul est une circonférence dont le rayon est
V 2-.
2 · Onvoit que le
magnétisme
libre est le même en tous lespoints
d’unecirconférence,
dont le centre coïncide avec celui de laplaque.
Le
magnéti sme libre, répandu
entre deux circonférences infini-ment
voisines ,
estet le
magnétisme
libre sur une étendue annulairequelconque
dela
plaque
estl’intégrale
définieles limites xo et ri de
l’intégrale
étant les rayons des circonfé-rences
qui
bordent cette étendue.Pour avoir tout le
magnétisme
libre d’un certain nom , parexemple
celuiqui
est dans la zone intérieure de laplaque,
il suf-fira de
remplacer
xo et X1 par r etR2+r2 2;
2on trouve de la sorte,
pour
l’intégration
ainsidéfinie,
or A est constant : donc
Les totalités de
magnétisme
librerépandu
sur les anneaux dé-finis plus
lzaut sontproportionnelles
à leursurface.
Il est inutile
d’ajouter
que, si l’on étendl’intégrale
définie(o:)
àtoute la
plaque,
on obtient zéro pour valeur de cetteintégrale.
2° Si les aimants sont des
disques pleins
de rayonsR,
on ob-tient la formule
ou, ce
qui
revient aumême
cette formule
(2)
est un casparticulier
de la formule(1),
où 1 =o.Dans cette formule
(I),
A est constant,quel
que soit R et, deplus,
a la même valeur que pour les anneaux, si les anneaux et lesdisques
ont été taillés dans la même feuille d’acier.La formule
(2)
conduit aux mêmesconséquences
que la for- mule(I),
c’est-à-dire que la totalité T demagnétisme
libre ré-pandu
sur undisque
est donnée par la formulec’est-à-dire
qu’elle
estproportionnelle
à la surface de laplaque.
Les
plaques
surlesquelles j’ai opéré
étaient taillées dans unemême feuille de Imm
d’épaisseur,
mais ont des rayons variablescompris
entre2c,5
et12%
5.Je donne les tableaux
relatifs
àquatre disques;
dans ces ta-bleaux,
D est la distance au centre, M est lemagnétisme
sur unpoint
de rayon, et C est lemagnétisme répandu
sur toute une cir-conférence,
dont le rayon estD;
les nombres mesurés queje
donne sont, pour
chaque plaque,
les moyennes obtenues en consi-dérant
quatre
rayons. _Disque
de rayon12c,5.
Disque
de rayon¡c,5.
Disque
de rayon 51 .Disq ue
de rayon2c,5.
IV. Conclusion. - On sait que, dans la théorie
mathématique,
Poisson a cherché à faire entrer dans ses formules de distribution du
magnétisme
une constantecaractéristique
despropriétés
ma-gnétiques
du corpsétudié;
cette constante,qu’il
nommait la con- stantemagnétique,
était le momentmagnétique
de l’élément devolume,
soumis à l’influence de l’unité de force. Mais lesexpé-
riences les
plus
nombreuses et lesplus variées,
faitesdepuis
lestravaux de
Poisson,
montrent que laquantité
que Coulomb nomme constanteIndgnétique
est essentiellement variable : on la nommeaujourd’hui fonction maagnétisante,
et son étude est une desplus importantes
et desplus
intéressantesqu’offre
lemagnétisme.
Dans les aimants
dont je m’occupe , j’ai
réussi à caractériser lespropriétés magnétiques
de l’acier par une seule constante ; mais c’est en leur donnant la mêmeépaisseur
et la formesimple
que l’on a vue
plus haut,
telle que lasymétrie
existe parrapport
àun
point. J’ajouterai
enfin que la forme queje
donne aux ai-mants me fournit une vérification de ma méthode de mesure ,
puisque j’obtiens
les mêmesquantités
demagnétisme
austral etde
magnétisme boréal,
bien que ces deuxmagnétismes
soient dis- tribués sur deuxplages qui
ne sont passuperposables,
commedans le cas des aimants
ordinaires, longs
etétroits,
où la formeest telle que,