HAL Id: jpa-00207441
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Submitted on 1 Jan 1973
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Réaction (τ , p) à 35 MeV sur 42Ca etT 50Cr
A. Guichard, P. Gaillard, J.-Y. Grossiord, S. Fortier
To cite this version:
A. Guichard, P. Gaillard, J.-Y. Grossiord, S. Fortier. Réaction (τ , p) à 35 MeV sur 42Ca etT 50Cr.
Journal de Physique, 1973, 34 (10), pp.771-782. �10.1051/jphys:019730034010077100�. �jpa-00207441�
771
RÉACTION (03C4, p) A 35 MeV SUR 42Ca ET 50Cr
A.
GUICHARD,
P.GAILLARD,
J. Y. GROSSIORDInstitut de
Physique Nucléaire,
Université Claude Bernard deLyon
Institut National de
Physique
Nucléaire etPhysique
des Particules43,
bd du11-Novembre-1918,
69621Villeurbanne,
Franceet
S. FORTIER
Institut de
Physique Nucléaire,
91406Orsay,
FranceInstitut National de
Physique
Nucléaire etPhysique
des Particules(Reçu
le 14 mars1973)
Résumé. 2014 Les réactions
42Ca(03C4, p)44Sc
et50Cr(03C4, p)52Mn
ont été étudiées à 35 MeV.L’analyse
des résultats
expérimentaux
a été faite dans le cadre de la théorie deGlendenning.
Lespremiers
niveaux des noyaux
résiduels,
deconfiguration (f7/2)n prédominante,
sont peu ou très peu excités.Les résultats sur le 44Sc ont été
analysés
à l’aide de fonctions d’ondes du modèle des couches cal- culées avec une base 1f7/2,
2 p3/2. Une telle base se révèle insuffisante pour rendre compte des sections efficaces des étatsanalogues.
Ungrand
nombre d’états 1+ ont été observés dans le 52Mn.Abstract. 2014 The reactions
42Ca(03C4, p)44Sc
and 50Cr(r, p)52Mn
have been studied at 35 MeV.Glendenning’s theory
has beenapplied
for theanalysis
of theexperimental
results. The lowlying
levels of the residual
nuclei, corresponding
to(f7/2)n configuration,
have beenweakly
or veryweakly
excited. The 44Sc results have beenanalyzed using
shell model wave functions within the 1 f7/2-2 p3/2configuration
space. Such a basis has been found to be insufficient to account for the cross-sections of theanalogue
states. In the spectrum of 52Mn, alarge
number of 1+ states have been observed.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 34, OCTOBRE 1973,
Classification Physics Abstracts
4.370
1. Introduction. - En vue de comparer les noyaux
conjugués 44Sc
et52Mn,
nous avonsentrepris
l’étudedes réactions
42Ca(r, p)44Sc
et50Cr(r, p)52Mn.
Cesdeux noyaux ont fait
l’objet
d’un certain nombred’investigations expérimentales.
Ainsi les réactionsde
simple
transfert[li-[3],
de double transfert[4]-[5]
et
d’échange
decharge (i, t) [6]
ontpermis
d’obtenirdes
renseignements
sur41 Sc.
L’étude de52Mn
estpossible
avec les réactions de double transfert[7]-[10]
et
d’échange
decharge [11 J.
Dupoint
de vuethéorique,
McCullen et al.
[12]
ont établi les schémas de niveaux de ces deux noyaux,identiques
dans le cadre d’uneconfiguration 7/2,
McGrory
et Halbert[13]
ontcalculé le schéma de niveaux de
44Sc
en considérant pour base soit la couchef-p
dans sonensemble,
soitles couches
f7/2
etP3/2 uniquement. Signalons
enfinque Johnstone
[14]
a calculé laposition
des niveauxde
parité négative
de44SC.
Les
expériences (7:, p),
réalisées parSchlegel et
al.[4]
sur
42Ca
et Hansen et al.[10]
sur5°Cr,
ont été effec-tuées à des
énergies
incidentes de 15 MeV et16,5
MeVrespectivement.
Elles ont étéreprises
à uneénergie
incidente
plus grande (35 MeV),
de manière à favo- riser des transferts degrand
momentangulaire,
associés à des niveaux de
spin
élevé. Deplus
la connais-sance des fonctions d’onde de
quelques
niveauxde
44Sc
nous apermis
d’examiner la validité des modèles àpartir desquels
elles ont été calculées.2.
Dispositif expérimental.
- Les mesures ont étéfaites au
cyclotron
du SPNME deSaclay
avec des’He
de 35 MeV. La détection desparticules
étaitassurée par un
télescope comprenant
unejonction
à barrière de surface AE
(600
ou 1 200gm)
et unejonction E (Ge(Li)
de 7 mm ouSi(Li)
de 10 mmd’épaisseur), disposé
dans uncryostat
refroidi àl’azote
liquide.
L’identification desparticules
étaitassurée par un identificateur du
type
Chaivre[31].
L’angle
solide de détection était de0,19
x10- 3
sr.La cible de
42Ca (94,4 %) déposée
sur unsupport de 12C de
25).lg/cm2,
avait uneépaisseur
de 135).lg/cm2.
La cible
de 5°Cr (95,9 %)
étaitdéposée
sur unsupport
deplastique
et avait uneépaisseur
de 60J-lg/cm2.
L’intensité du faisceau sur les cibles était de l’ordre de 200 nA.
Sur la
figure
1 sontreprésentés
lesspectres
d’exci- tation de44Sc
et52Mn
obtenusrespectivement
à10° et 20°. La résolution en
énergie
est de 80 keV.L’étalonnage
enénergie
a été fait en utilisant lesimpuretés
de12C
et160
ainsi que le niveau fonda- mental de44Sc.
Dans le cas de52Mn,
nous avonsutilisé le niveau de
2,64
MeV ainsi que les résultats de Hansen et al.[10]. L’analyse
desspectres
et leur déconvolution ont été faites à l’aide d’un programmepermettant
dereprésenter
une zone duspectre
parun nombre variable de
gaussiennes (4
aumaximum),
dont la
largeur
à mi-hauteur estégale
à la résolutionArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019730034010077100
FIG. 1. - Spectres expérimentaux 42Ca(r, p)44Sc et 50Cr(r, p)52Mn.
773
expérimentale.
Le programme détermine alors laposition,
la hauteur et la surface de chacune desgaussiennes.
Laprécision
sur laposition
des niveaux est environ 30 keV. Les distributionsangulaires
ontété mesurées entre 10° et
55°,
par pas de 5°. Elles sontreprésentées
sur lesfigures
2 et 3. La valeur absolue des sections efficaces est donnée à 30% près.
FIG. 2. - Distributions angulaires expérimentales et théoriques :
44SC.
3. Méthode
d’analyse.
- On suppose que le méca- nisme de réaction est direct. Les distributions angu- laires sontanalysées
dans le cadre del’approximation
de Born des ondes
distordues,
à l’aide du code DWUCK. Le facteur de forme est évalué selon la méthode deGlendenning [15].
La section efficace s’écrit dans ce cas :avec :
FIG. 3. - Distributions angulaires expérimentales et théoriques :
52Mn.
B N sT représente
lapartie dynamique
de la réac-tion ;
N, L, S, J,
T sont les nombresquantiques
relatifsau centre de masse de la
paire transférée ;
y -
(n, 1, j) représente
les nombresquantiques
relatifs aux nucléons
individuels ;
Ji, Jf spins
des noyaux initial etrésiduel ;
Qa, 6b
projections
desspins
desparticules légères.
Le facteur
GNLSJT
a été tabulé parGlendenning [30].
Le calcul de la section efficace nécessite la connais-
sance du facteur
spectroscopique S112.
Ce derniera pu être évalué pour certains niveaux dans le cas
du
44Sc,
comme nous le verrons par la suite. Dans les autres cas, nous avonssupposé S }.fo2 = 1,
et nousavons pu de cette manière déterminer le moment
angulaire
orbital des niveaux étudiés. Il est en effet connu, que la forme des distributionsangulaires dépend
peu du choix desconfigurations.
Le facteurde forme s’écrit sous la forme :
UL(r)
est une fonction d’onde d’oscillateur harmo-nique
raccordée à la surface à une fonction d’onde de Hankel.TABLEAU 1 Potentiels
optiques
TABLEAU II
Niveaux d’excitation de
44Sc.
Seuls les niveaux voisins de ceuxqui
ont été observés dans ce travail ont étéreportés :
a)
cetravail ; b) référence [4] ; c) référence [3] ; d) référence [5] ; e) référence [6] ; f)
les valeurs deJ’proviennent
de l’ensemble des résultats connus sur44Sc.
RÉACTION (r, p) A 35 MeV SUR 42Ca ET 5OCr 775 TABLEAU II
(suite)
D(S, T)
est un terme introduit par Towner etHardy [16]
pour tenircompte
de ladépendance
avecle
spin
etl’isospin
despotentiels responsables
de laréaction. Le
rapport
R =D(l, 0)/D(0, 1)
a étépris égal
à -0,65,
valeur obtenue àpartir
dumélange
de force de Gillet
[32]
et en accord avec une déter-mination
expérimentale [33] :
. ,-
Les
règles
de sélection ont été données par ail- leurs[15], [16].
Nous ne lesrappellerons
pas ici.4. Potentiels
optiques.
- Lespotentiels optiques
utilisés ont été choisis de manière à
pouvoir repré-
senter de
façon
satisfaisante les distributions angu- laires dans unelarge
gamme de momentangulaire.
Ainsi dans le cas de la réaction
42Ca(i, p )44SC,
lesdistributions
angulaires
des niveaux0,98
MeV(7+)
et
2,80
MeV(0+)
ont étéprises
pour référence. Pour la réaction5°Cr(i, p)52Mn
les transitions L = 2vers le niveau
2,64
MeV(1 +)
et L = 6 vers le niveau1,24 (5+)
ont servi de référence.Ces
potentiels optiques,
rassemblés dans le tableauI,
ont la forme suivante :
Vc(r)
est lepotentiel coulombien ;
fer,
ro,ao)
est une forme deSaxon-Woods ; f2(r,
ri,bj)
est une formegaussienne.
5. Résultats
expérimentaux
etanalyse.
- 5.1RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX POUR LA RÉACTION
42Ca(i, p)44SC.
- Les résultats obtenus lors del’analyse
de cette réaction ont été rassemblés dans le tableau II. Nous y avons faitfigurer également
ceuxobtenus pour la même réaction à 15 MeV par
Schlegel
et al.
[4]
ainsi que pour les réactions(i, d) [3], (d, a) [7], [9], (r, t) [6]
pour les mêmes niveaux.Le
spectre expérimental
estreprésenté
sur lafigure 1,
les distributionsangulaires
et les courbesthéoriques
sur la
figure
2.Les niveaux
d’énergie
d’excitation inférieure à 2 MeV sont engénéral plus
faiblement excités(sec-
tions efficaces inférieures à 20
pb)
que ceuxd’énergie
supérieure.
Ce résultatpeut
êtreexpliqué
en attribuantaux niveaux de basse
énergie
uneconfiguration
(f7/2)4 prépondérante.
En effet les sections efficacesthéoriques
calculées avec un transfert(f7/2)’
sontenviron 5 fois moins élevées que celles évaluées pour
un transfert
(f, p)
ou(p)2,
à facteurspectroscopique égal.
Deplus,
la réaction(r, d) [3]
montre que lesniveaux excités au-delà de 2 MeV
présentent
engéné-
ral un
important mélange
de transitions 1 = 1 et 1 = 3.Nos résultats sont en
général
en accord avec ceuxde
Schlegel et
al.[4].
Cependant
pour le niveau à0,98 MeV,
une distri- butionangulaire
de forme L = 6 a étéobservée,
en contradiction avec la forme L = 2 + 4 trouvée parces auteurs. Un niveau
7 +
a été observé à cetteénergie
d’excitation dans les réactions
46Ti(d, a)44Sc [5]
et44Ca(3He, t)44Sc [6]. L’énergie
incidente de 35 MeVdes
’He
favorise la mise en évidence d’un telniveau,
comme il a été
signalé plus
haut. L’existence d’un niveau3+
voisin de ce dernier etqui
serait excitépréférentiellement
à 15 MeV n’est pascependant
àexclure.
Nous avons pu en outre attribuer un
spin 3 +
auxniveaux à
0,76
MeV et1,20
MeV(transfert :
L = 2 +
4),
cequi
est en accord avec les résultatsde la réaction
44Ca(i, t)44Sc [6].
Un transfert L = 4est attribué au niveau à
1,54
MeV cequi
estcompatible
avec un
spin 5+
donné par Manthuruthil et al.[6].
Les niveaux
3,16
et3,63
MeV sont identifiés commedes états
1 +
en accord avec les résultats deSchlegel
et al. Par contre, les niveaux
3,72
et4,04
MeV semblent mieuxreprésentés
par une distribution L = 2 etnon L = 0 + 2 comme l’ont trouvé
Schlegel et
al.Ces résultats sont néanmoins
compatibles ;
il est eneffet
possible
quel’énergie
incidenteplus
élevée(35 MeV)
àlaquelle
a été faitel’expérience permette
de mettre en évidence lacomposante
de moment angu- laire laplus grande.
L’attribution despin 1 +
auniveau
3,63
MeV neparaît
pas conforme aux résul-tats de la réaction
(-r, d).
Eneffet,
dans ce derniercas, ce niveau est
représenté
par une transition 1 +3 ;
sa structure est donc essentiellement
vfi/2 n(fP)-
La
présence
d’unproton
sur les couches pimplique
que le
spin
minimum d’un tel niveau nepeut
être que2 + . Cependant,
du fait de la densité élevée des niveaux dans cetterégion,
il sepourrait
que les niveaux observés en réaction(i, p)
et(i, d)
ne soient pas les mêmes.Les niveaux
3,90, 4,25,
et4,33
MeV semblent avoir leurscorrespondants
dans la réaction(r, d) [3]
oùils sont observés avec un moment
angulaire
orbital1 = 1. Le
spin
de ces états est donccompris
entre2+
et
5+.
Les distributionsangulaires
de ces niveauxsont
représentés
par L =2,
cequi
limite ainsi la valeur duspin
à2 +
et3 + .
Le niveau à
2,25
MeV estreprésenté
par une dis- tribution L = 2. Bien que sa section efficace soit relativementfaible,
il ne semble pas que ce niveaupuisse
êtrereprésenté
par une structure dutype
TABLEAU III
Comparaison
des sectionsefficaces intégrées expérimentales
etthéoriques
pour la réaction12 Ca(-r, p)44SC a)
sectionsefficaces expérimentales ;
b)
sectionsefficaces
obtenues avec lesfacteurs spectroscopiques
du modèleMSDI ;
c)
sectionsefficaces
obtenues avec lesfacteurs spectroscopiques
calculés avec l’interaction McGrory-
Halbert.
777
TABLEAU IV
Niveaux d’excitation de
52Mn
a) référence [10] ; b)
cetravail ; c) référence [11 ] ; d) référence [9] ; e)
les valeurs de J1Cproviennent
de l’ensemble des résultats connus sur
52Mn ; f) référence [8].
TABLEAU IV
(suite
f47/2.
Eneffet,
il est excité en réaction(r, d) [3]
avecune transition 1 = 3 pure. Il est par contre obtenu
avec une section efficace peu élevée en réaction
(d, t) [1] ]
et un momentangulaire
1 =2 ; cependant
les auteurs n’excluent pas une combinaison 1 = 1 + 3.
Ces résultats conduisent à penser que, dans la réac- tion
(i, d)
le nucléon est transféréplutôt
sur la couchef5/2.
Laprésence
d’un niveau caractérisé par un transfertf5/2
à cetteénergie
d’excitation est compa- tible avec ce que l’on observe dans le cas de43SC
où un niveau5 j2- apparaît
à2,28
MeV[27].
La struc-ture du niveau
2,25
MeV serait doncprincipalement
Vf#/2
3nf5/2.
Les réactions
(d, t)
et(r, d) permettent
d’atteindre le niveau à2,93
MeV par une transition 1 = 1 + 3 et avec une intensitécomparable.
Il semble que dansce cas les nucléons transférés
proviennent
essen-tiellement des couches
f7/2
et P3/2’ Comme nous l’observons avec une distribution L =2,
lespin
estdonc
2+
ou3+.
Le niveau
3,28
MeV est obtenu en réaction(L, d)
avec une section efficace élevée et sa distribution angu- laire est
représentée
par 1 = 1 +3,
cequi
limite sonspin
à une valeursupérieure
de 5. Il est observé enréaction
(i, p)
avec un momentangulaire
orbitalL = 6. Ceci
implique
que lespin
de ce niveau est5+.
5.2 RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX POUR LA RÉAC-
TION
50Crer, p) 5 2 Mn. -
Dans le tableau IVfigurent
les
principaux résultats,
obtenus par diversesréactions,
sur le
spectre
d’excitation de52Mn.
Les distributionsangulaires expérimentales
sontcomparées
aux formesthéoriques
sur lafigure
3. Lespectre expérimental
de
52Mn (Fig. 1) présente
unaspect
similaire à celui de44Sc,
une zone s’étendantjusqu’à 2,5
MeV n’est pas, ou très peu excitée. Ellecorrespond
à des niveauxde structure
(fl/2)’ prépondérante [7], [9]. Que
lessections efficaces soient faibles
peut
êtrecompris
de
façon simple
encomparant
les facteursspectro- scopiques SAB
pour44Sc
et52Mn
dans le cas d’un transfertf2
ceux de52Mn
sont environ 5 foismoins
importants
que ceux de44Sc.
En admettant que lapartie dynamique
de la réaction nechange
pas pour un même
spin
transféréJ,
les sections effi-caces sont alors de
quelques pb
dans le cas de12 Mn.
En
particulier
le fondamental despin 6+
n’estprati- quement
pas observé dans cetteexpérience, qui
enprincipe
estcinématiquement
favorable à un trans-fert L = 6. A
0,85 MeV,
la distributionangulaire
observée est
représentée
correctement par L = 2.Deux niveaux à
0,83
et0,88
MeV despins 3+
et7+
respectivement
ont été mis en évidence par les réac- tions(d, a) [7], [9].
Il semble donc que le niveau779
observé à
0,85
MeV soit l’état3+.
La distribution L - 6 du niveau1,24
MeV estcompatible
avecl’attribution
5 +
de ce niveau.Le niveau
2,98
MeV estreprésenté
par une distri- bution L = 6. Un tel transfert n’estpossible
que pour lesconfigurations (f7/2)2, (fl/2 f5/2)
et(f5/2)2.
Laconfiguration (f5/2 )2
n’est certainement pasprépon-
dérante. Les réactions de
simple
transfertpermettent
de montrer que de tels niveauxapparaîtraient
à desénergies
d’excitationplus
élevées(>
6MeV).
Laréaction
(d, a)
à 15 MeV n’excite pas le niveau2,98
MeV du moins defaçon appréciable.
Cela conduità attribuer une structure du
type fy/2 f5/2
à ce niveau.Si tel est le cas, le facteur de structure et le coefficient
(2
J +1)
favoriseraient une attribution6+
pour lespin.
Les niveaux
2,47
et4,84
MeVprésentent
une dis-tribution
angulaire
caractérisée par L = 0 et ontprobablement
unspin 0+.
Ils seraient donc construitssur des structures
(f)2
et(p)2.
Le niveau
2,90
MeV est connu[8]
comme l’étatanalogue 0+,
T = 2 du niveau fondamental de52Cr.
Sa
position
est tout à fait conforme auxprévisions théoriques [1], [3].
Il est trèsprobable
que sa struc- ture estplus complexe qu’une simple configuration
(f7 /2)12,
car il est relativement bien excité. Ceciest en accord avec le fait que le fondamental
de 52Cr présente également
descomposantes
dutype (2 p)2 [29].
Le niveau
2,65
MeV de52Cr
est excité en réaction(t, p)
avec une intensitécomparable
à celle dufondamental. Hansen et al.
[10] proposent
le niveau5,49
MeV comme étatanalogue
du niveau2,65
MeVde 52Cr
et donnent pour lerapport R
=(7(5,49)/7(2,90)
la valeur
1,25
± 10%,
ce résultats’appliquant éga-
lement pour les états
correspondants
de52Cr.
Cerapport,
évalué dans notre cas à20°,
est1,35
enbon accord avec celui de Hansen et al.
5.3 COMPARAISON AVEC LES DIFFÉRENTES THÉO-
RIES. -
a) 44SC. -
Le schéma de niveaux du44SC
a été établi dans le cadre du modèle des couches par Mc Cullen et al.
[12]
avec une basefi"/2
pure.Schwartz
[3]
etBayman [1] ]
l’ontégalement
calculéen modifiant les éléments de matrice à 2 corps utilisés par Mc Cullen et al. Mc
Grory
et Halbert[13]
ont,plus récemment, publié
leursrésultats,
obtenuséga-
lement dans le cadre du modèle des
couches,
avecpour base soit la couche
f-p complète,
soit seulement les couchesf7/2
et p3/2. Ils ont utilisé l’interaction effective de Kuo etBrown,
convenablement modifiée pourl’espace
choisi. En utilisant les éléments de matrice à deux corps pour la basef7/2-P3/2, publiés
par Mc
Grory
etHalbert,
le schéma de niveaux de44Sc,
les fonctions d’ondes de ces niveaux et les facteursspectroscopiques SI/2 ,
définis au para-graphe 5.3,
ont pu être obtenus[21].
Un autre cal-cul
[21] ]
aégalement
été fait avec les éléments de matrice à deux corps déterminés à l’aide d’une inter- action de surface modifiée(MSDI [22]).
Nous avonsreprésenté
sur lafigure 4,
les deux schémas de niveauxainsi
calculés,
le schéma de niveauxexpérimental
ainsi que celui obtenu par
Bayman.
Nous avonséga-
lementreporté
le schéma de niveauxexpérimental
de
52Mn,
noyauconjugué
de44SC.
Onpeut
constatertout d’abord
qu’il
existe une bonnecorrespondance
entre les niveaux
expérimentaux
etthéoriques jus- qu’au
niveau7+.
Au-delà de1,2
MeVenviron,
les calculsthéoriques
1(MSDI)
et II(interaction
Mc
Grory-Halbert)
faisant intervenir une baseplus large, présentent
un nombreplus important
deniveaux que le schéma
III,
calculé enconfiguration fi/2.
Les niveaux
expérimentaux
à1,20
MeV(3 +)
et1,54
MeV(5+) peuvent
être identifiés aux niveaux3+
et5+ prévus
dans la mêmerégion
dans les cas1 et II. La
correspondance
entre niveauxexpérimen-
taux et
théoriques
au-delà de 2 MeV estdélicate,
du fait de la densité
importante
des niveaux calculés.De
plus,
onpeut
raisonnablement penser que descomposantes
Pl/2 etf5/2 peuvent
alors intervenirde
façon
nonnégligeable.
Notons que laposition
duniveau
analogue 2,80
MeV(0+,
T =2)
du fonda-mental de
44Ca
est fort bienreproduite
dans le cas II.L’accord est encore raisonnable pour la
position
du niveau
analogue 2+,
T = 2(3,98 MeV) [4]
dupremier
état excité de44Ca (1,156 MeV).
Dans lecas
I,
laposition
des niveauxanalogues
est moinsbien
reproduite.
Les facteurs
spectroscopiques
ont été calculés àpartir
des fonctions d’onde obtenues dans les cas 1 et II[21].
Les sections efficaces entre 100 et 55°ont été obtenues selon la méthode
exposée
au para-graphe 3,
etcomparées
aux valeursexpérimentales.
Les résultats sont
reproduits
dans le tableau III.Toutes les sections efficaces ont été normalisées à une
valeur arbitraire
(100)
pour le niveau fondamental.Ce tableau
appelle quelques
remarques :- Dans les deux cas 1 et
II,
lacomparaison
entrerésultats
théoriques
etexpérimentaux
est satisfaisante pour les états despin égal
ousupérieur
à4,
dans lamesure où un écart d’un facteur 2 est considéré
comme raisonnable. Une
exception
toutefois est ànoter : le niveau 6+ à
0,27
MeV devrait êtrepratique-
ment autant excité que le niveau fondamental. Nous
avons pu l’observer à certains
angles
seulementavec une section efficace
faible,
cequi
rend la compa-raison avec la théorie difficile. Le deuxième état
5 +
à1,54
MeV est assez malreprésenté
dans le cas I.- Les sections efficaces des états
1 +
et3 +
sont très malreproduites
surtout dans le cas du niveau1,20
MeVqui,
selon lescalculs,
ne devrait pas être excité.- Le désaccord est
également important
dans lecas des niveaux
analogues (d’un
facteur6-7).
Un telfait a
également
été observé parFleming et
al.[23]
dans
l’analyse
de la réaction46Ca(i, p)48Sc.
Cesauteurs ont vérifié que ce résultat n’était pas dû à des effets de
potentiel optique,
deQ
de réaction et de facteur de forme mais devrait être reliéplutôt
à des effets de structure nucléaire.
FIG. 4. - Niveaux d’excitation de 44Sc et 52Mn et comparaison avec les prédictions théoriques ; (I) est calculé à l’aide d’une interaction delta de surface modifiée, (II) est obtenu à l’aide des éléments de matrice de Mc Grory et Halbert, (III) est calculé
en configuration (f7/2)4 pure.
Les deux derniers
points
montrent que la base choisie est certainement insuffisante. D’autres couches interviennentprobablement.
Ainsi descomposantes
(f5/2)2
ont été mises en évidence dans la fonctiond’onde de
42Ca
à l’aide de réactions depick-up
etstripping [24].
Lescomposantes
dutype (sd) - 2 (fp)4
de
42Ca
ont étéégalement négligées.
Elles seraientrelativement
importantes d’après
les calculs de Gerace et Green[25].
Elles ont été observées à l’aide desréactions de transfert d’un nucléon
[26].
L’introduc- tion de tellescomposantes
améliorerait certainement l’accord avecl’expérience.
b) 52Mn.
- Sur lafigure 4,
nous avonsreprésenté
les niveaux de
parité positive
de52Mn
en incluantégalement
les niveaux de structure(f7/2)12
obtenuspar d’autres réactions. La
correspondance
entreles bas niveaux de
52Mn
et le noyauconjugué 44SC
est
bonne,
il en est de même avec lesspectres
théo-riques.
Le niveau1,68
MeV(3+)
est observé avecune faible section efficace et n’a pas de
correspondant
sur le schéma de niveaux calculé en
configuration f7/2
pure. Il est donc
possible
que la fonction d’onde dece niveau contienne des
composantes
p.5.4 NIVEAUX
1 +.
* - Unecaractéristique
remar-quable
duspectre
de52Mn
est le nombreimportant
de niveaux
1 +.
Sur lafigure 5,
nous avonsreporté
les intensités des différents niveaux
1 +
observés à 10°.Le niveau
2,64
MeV estprédominant.
Il aégalement
été observé en réaction
(d, a) [7], [9]
avec une distri-bution
angulaire
L = 0 +2,
sa fonction d’onde781
FIG. 5. - Intensité des transitions 1+ observées dans 52Mn à 10°. (1) : niveaux observés dans d’autres expériences.
contenant certainement des
composantes
dutype (2 p)2
pourpouvoir
rendrecompte
d’une excitation aussiimportante.
Larépartition
relative des intensitésest
quelque
peu différente de celle observée par Hansen et al. à16,5
MeV où le niveau2,64
MeVrepré-
sente environ les
3
de l’intensité totale des niveaux1 +.
Nous avons observé d’autres niveaux
1 +
par rap-port
aux résultats de Hansen et al. Ainsi le niveau3,88 MeV,
pourlequel
un momentangulaire
orbi-tal L = 4 avait été
proposé
par ces auteurs, est cor-rectement
représenté
par une somme L = 0 + 2.Le niveau
3,98
MeV observé aussi en réaction(d, a)
et celui à
4,95
MeV ontégalement
unspin
1+. Fleming
et al.
[28] ]
ontmontré,
dans le cas de la réaction48Ca(i, p)5°Sc
que l’intensité totale des niveaux1 +
étaitsupérieure
à la valeurthéorique
obtenue enLE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 34, N° 10, OCTOBRE 1973
considérant la couche 1 f-2 p. Le niveau de référence choisi était l’état fondamental
5+
de structuref7/2
P3 J2
· Une telle méthode nepeut
êtreappliquée
dansle cas de
5 2Mn,
car le niveau despin 5 +
est assezfaiblement excité et sa fonction d’onde
peut
contenir descomposantes
dutype (fp). Cependant
ellepeut
être
appliquée,
dans le cas de44Sc,
enprenant
pour niveau de référence l’état7+ (0,98 MeV),
de structureprincipale (f7/2 )4 .
Lerapport R = ¿ u(l +)/u(7+)
évalué en utilisant les niveaux
expérimentaux 1 +
connus,
prend
la valeur13,4,
la valeurthéorique
étant
4,5.
Lerapport S
=R,,.p/Rthéorique
est doncde 3. C’est
également
la valeur obtenue parFleming
et al.
pour 5OSc.
Dans le casde 52Mn,
une telle compa- raison directe n’est paspossible.
Aussi nous avonsévalué le
rapport R1 = ¿ u(l +)exp!¿ uDw(l +)
pour52 Mn
et44Sc.
Il est à peuprès
le même dans lesdeux cas
(1
et1,2 respectivement pour 52Mn
et44Sc).
De
plus,
dans le cas de52Mn,
tous les niveaux1 +
n’ont pas été observés dans cette
expérience.
Bienque les résultats
précédents
soient soumis aux diffé- rentes sources d’incertitude del’analyse,
onpeut
donc raisonnablement penser que pour52 Mn
et44Sc également,
l’intensité totale des niveaux1 +
excède celle due à la couche 1 f-2 p seule.6. Conclusion. - Les réactions
(-r, p)
sur42Ca et 5°Cr
ont été étudiées à 35 MeV. Unecaractéristique
commune de ces deux
expériences
est la faible exci- tation des bas niveaux des noyauxrésiduels,
ceux-ciétant de structure
(f7/2)D prédominante.
Les dis-tributions
angulaires
ont étéanalysées
à l’aide dela théorie du double transfert de
Glendenning.
Une étude
plus
détaillée a pu être faite dans le cas de42Ca(i, p)44SC,
où les fonctions d’ondes dequelques
niveaux ont pu être
évaluées,
à l’aide de deux séries d’éléments de matrice à deux corps, et sur une basef?/2’P3/2’
Les résultats montrent la nécessité d’intro- duire une baseplus large,
incluant descomposantes
particule-trou
pour la fonction d’onde de42Ca.
La
comparaison
des bas niveaux de44Sc
et52Mn
à l’aide des seuls résultats de ce travail n’est pas pos- sible du fait des très faibles sections efficaces dans le
cas de
52Mn.
Tenantcompte
des résultats obtenus parailleurs,
ces deux noyaux ont, dans larégion
d’excitation inférieure à
1,5 MeV,
descaractéristiques
communes. Pour
Ex
>1,5
MeV il est difficile de seprononcer. Le
spectre
de52Mn
révèle laprésence
denombreux niveaux
1 +,
dont l’intensité totale semblesupérieure
à celle que l’onpeut prévoir
en considérant la couche(f-p)
seule. C’estégalement
le cas pour44SC.
Nous
signalerons
enfin queparallèlement
aux pro- tons, lesspectres
des deutons émis ontégalement
étéenregistrés.
Les distributionsangulaires
des réactions42Ca(-r, d)43Sc
et5°Cr(i, d)51 Mn
ont donc été mesu-rées pour des niveaux
jusqu’à
6 MeV d’excitation environ. Leuranalyse
a été conduite dans le cadre de la DWBA en incluant les corrections deportée
finie et de non-localité et les facteurs
spectroscopiques
ont pu être déduits. Les résultats que nous obtenons à 35 MeV confirment pour l’essentiel ceux obtenus à
plus
basseénergie
par Bommer et al. à 18 MeV[34]
pour
13 Sc
et parRapport
et al. à 12 MeV[35]
etCujec et
al. à9,5
MeV[36].
Remerciements. - Les auteurs tiennent à remercier : Dr G.
Bruge,
A.Chaumeaux,
M. Gusakow etJ. R. Pizzi pour l’aide fournie durant ces
expériences
à
Saclay,
Mme Garin et son Service pour la fabrica- tion des détecteurs ainsi que Dr B.Vignon qui
aeffectué les calculs de modèle des couches.
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