HAL Id: jpa-00231243
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Submitted on 1 Jan 1976
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Réflectivité de HfSe2, NiTe2, TiTe2 de 12 eV à 42 e
R. Mamy, B. Thieblemont, O. Cerclier
To cite this version:
R. Mamy, B. Thieblemont, O. Cerclier. Réflectivité de HfSe2, NiTe2, TiTe2 de 12 eV à 42 e. Journal
de Physique Lettres, Edp sciences, 1976, 37 (4), pp.85-87. �10.1051/jphyslet:0197600370408500�. �jpa-
00231243�
L-85
RÉFLECTIVITÉ DE HfSe2, NiTe2, TiTe2 DE 12 eV A 42 eV (*)
R. MAMY
Laboratoire de
Physique
des Solides(**),
Université PaulSabatier,
Toulouseet
L.U.R.E., Orsay,
FranceB. THIEBLEMONT
Groupe
dePhysique
des MilieuxCondensés,
UniversitéMarseille-Luminy
et
L.U.R.E., Orsay,
Franceet O. CERCLIER
Laboratoire de Chimie des
Matériaux,
Université deProvence, Marseille,
France(~e~u
le5 janvier 1976, accepte
le29 janvier 1976)
Résumé. 2014 La réflectivité des composés lamellaires HfSe2, NiTe2 et TiTe2 a été mesurée entre 12 eV et 42 eV en utilisant le rayonnement
synchrotron
d’Orsay (L.U.R.E.).Les structures observées dues à l’excitation de niveaux
profonds
de Hf, Te et Ti servent de basepour un modèle
qualitatif
de densité d’états de conduction.Abstract. 2014 The
reflectivity
of the layer structurecompounds : HfSe2, NiTe2, TiTe2
has beenmeasured between 12 eV and 42 eV,
using synchrotron
radiation at Orsay (L.U.R.E.). The Hf,Te and Ti core level excitation spectra are discussed in terms of the conduction band densities of states.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE -"LETTRES
Classification
Physics Abstracts
8.824
TOME 37, AVRIL 1976,
Les
composes etudies, HfSe2, TiTe2, NiTe2,
sontdes
dichalcogenures
de metaux detransition,
formesde feuillets faiblement lies entre eux.
Chaque
feuilletest constitue d’une couche de metal
placee
entre deuxcouches de
chalcogene,
la liaison intra-feuillet etant covalente[1].
Deux types deconfiguration
sontpossibles
autour dumetal,
laconfiguration octaedrique
et la
configuration prismatique trigonale.
Selon laconfiguration,
les etats d sontsepares
différemment par lechamp
cristallin : dans le casoctaedrique
lesétats d se
décomposent
en 2 groupes :dxz, dyz
d’unepart, dZ2, dxy d.,2-,,2
d’autre part; dans le casprisma- tique trigonal
la bandedz2
se detache de ce dernier groupe. Les calculs de bandes[2, 3]
ne montrent pasune
separation
aussi nette due auxsymetries,
et lesbandes d sont
hybridees
entre elles. Plusgeneralement,
il y a
hybridation :
des orbitales s-p du metal et duchalcogene,
des orbitales d du metal et s-p du chal-cogene.
Dans le cas deHfSe2,
les calculs conduisent a trois bandes ddistinctes,
la bande inferieure(essen-
tiellement
dz2)
etantseparee
de la bande de valence par une bande interdite de1,1
eV. DansTiTe2 qui
est(*) Ce travail a reçu 1’appui financier de la D.G.R.S.T. (contrat 73-7-1583) et du C.N.R.S. (A.T.P., contrat A 201).
(**) Associe au C.N.R.S.
un
semi-metal,
la bandedZ2
recouvrelegerement
labande de valence
superieure. NiTe2,
dont la structurede bande n’est pas connue, a un caractere nettement
metallique.
Les resultats que nous
presentons
ont ete obtenusen utilisant comme source le rayonnement
synchroton
de I’anneau de collisions
d’Orsay (ACO).
Les mesuresde reflectivite ont été effectuées sous incidence
quasi- normale,
a latemperature ambiante,
entre 12 eV et42
eV,
avec un monochromateur a incidence nor-male
[4].
Lds donneesexperimentales
sont traiteespar un calculateur
qui
donne le trace de la réflec- tivite.L’acquisition
des donnees a ete realisee par D.Dagneaux.
Les mesures de reflectivite au-dela de 12 eV doivent mettre en evidence les transitions a
partir
de niveauxprofonds (etats
s duchalcogene
et etatssous-jacents,
notamment etats p du
metal).
Les structures corres-pondantes
dans les spectres doivent donner I’allure des densitespartielles
des etats de conduction. Pour obtenirplus
deprecision
sur les densites d’etats a unelectron,
il faudrait tenir compte des valeurs des ele- ments dematrice,
de1’hybridation
desbandes,
desperturbations
introduites par la creation d’un trou dans un etat de coeur... Lepresent
travail est unepremiere analyse qualitative,
essentiellement axée sur1’etude de la forme des etats d de conduction.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:0197600370408500
L-86 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES Nous avons etudie trois
composes
aconfiguration
octaedrique :
1.
HfSe2 (Fig. 1).
-1.1 DE 30 A 40 eV. - Les trois maximums a32,2 eV, 34,1 eV, 35,8
eV ont pourorigine
les transitions des electrons5P3/2
de Hf versles etats d de conduction
[5].
Le debut des transitionsse situe vers 31 eV. Nous supposons que 1’allure de la réflectivité a
partir
de cetteenergie
donne laposition
des maximums de la densite d’etat d de
conduction,
ce que nous avons schematise sur la
figure
4.Ces resultats sont en bon accord avec les calculs de
Murray et
al.[2]
tant en cequi
concerne le nombre depics
que lalargeur
totale(6 eV)
deceux-ci,
et leurposi-
tion relative.
’
Rappelons
que ces transitions ont été mises enevidence par
pertes d’energie
d’electrons[6]
a33,1
eVet
36,6
eV.1. 2 DE 12 A 30 eV. - Nous observons un
large
maximum d’ou
emergent
deuxpics
a16,6
eV et 18 eV.La
large
bande est due aux transitions des electrons 4s deSe,
situes a environ 12 eV au-dessous du sommet de la bande de valence[3]
vers les etats p de conduction.Les deux
pics proviennent
de 1’excitation des elec- trons 4f de Hf vers lapremiere
bande deconduction dz2.
L’écart de
1,4
eV entre les deuxpics provient
de laseparation
par interactionspin-orbite
du niveauinitial. Notons que des mesures de
photoémission
effectuées sur
HfS2 [7]
on tire uneseparation
de1,9
eVentre les etats
4f7/2
et4f~.
Si on fait abstraction des deuxpics,
lelarge
maximum de reflectivite est uneimage
de la densité d’etats p deconduction,
ce quenous
representons
sur lafigure 4,
ou les intensités relatives des différentspics
p ou d sont naturellement arbitraires. Le maximum de la densité d’etatsp est
a5,5
eV au-dessus du niveau deFermi;
notre schemamontre la
superposition
enenergie
des etats d et p deconduction, signe probable
d’une fortehybridation.
2.
NiTe2 (Fig. 2).
- 2.1 DE 12 A 30 eV. - Lestransitions,
apartir
des etats 5s de Te[5], produisent
un
large
maximum entre 12 et 30 eVqui,
comme dansle cas
precedent,
reflete la densite d’etats p de conduc- tion. Nous avonsrepresente
cette densitepartielle
sur la
figure
4.FIG. 2. - Réflectivité de NiTe2.
2.2 DE 30 eV A 42 eV. - Nous observons un
pic
a 40 eV et un
epaulement
vers41,3
eVqui
corres-pondent
l’un et I’autre a l’excitation des electrons 4d de Te vers des etats p de conduction. L’interactionspin-orbite
estresponsable
du dedoublement parclivage
du niveau d de Te. L’ecart mesure(1,3 eV)
est en bon accord avec celui que trouvent
Sonntag
et al.
[8]
parabsorption
dans le Tellure(1,35 eV).
L’absence de transitions a
partir
d’etats p de cceur,ne
permet
pas de situer les etats d de conduction.3.
TiTe2 (Fig. 3).
- 3.1 DE 12 A 30 eV. - Les transitions ayant pourorigine
les etats de 5s de Te donnent unlarge
maximum entre 12 et 30 eV. Celapermet de schematiser la densite d’etats p de conduc- tion sur la
figure 4,
le maximum etant a4,5
eV au-dessus du niveau de Fermi.FIG. 3. - Refiectivite de TiTe2.
~’
’
3.2 DE 30 A 42 eV. - Cette
region
duspectre
est laplus
delicate ainterpreter
a cause du recouvrement de deux series de transitions[5] :
- electrons
3p
de Ti vers les etats d deconduction,
- electrons 4d de Te vers les etats p de conduction.
L’existence de ces demises transitions dan~
NiTe2
facilite
l’interpretation
des maximums observes a35,3 eV, 39,5
eV et41,4
eV. Onpeut
en effet supposer raisonnablementqu’il
existe une etroite similitude entre les etats deTe
dans les deuxcomposes.
Lesstructures observees
representent
lasuperposition
desdeux series de transitions. Si nous retranchons la contribution de la deuxieme
s6rie-(tir6e
du spectre deNiTe2),
nous obtenons deux maximums a35,3
eVet 39 eV
qui
refletent la densite d’etats d de conduction.REFLECTIVITE DE HfSe2, NiTe2, TiTe2 L-87
FIG. 4. - Densites d’etats proposees. Les niveaux atomiques indiques proviennent des tables de Bearden et Burr [3]. Il faut noter
que seule la partie situee au-dessus du niveau de Fermi represente
des densites d’etats partielles experimentales. Pour les etats occupes,
seule la position a été indiquee.
Le debut des transitions se trouve a 34
eV,
et nous schematisons la densite d’etats d sous la forme de deuxpics
a1,3
eV, et 5 eV au-dessus du niveau de Fermi. Les bandes d auraient ainsi unelargeur
totalede 6 eV alors que le calcul de
Murray et
al.[2]
nepré-
voit que 3 eV. Cette situation semble
analogue
a cellede
TiS2
oul’expérience
donne uneseparation
desbandes d
plus grande
que le calcul[9, 10].
Iciaussi,
nous avons une
hybridation
des etats d et p de conduction.Les resultats obtenus par des mesures
d’absorption
dans Ti
[11]
montrent que les transitions apartir
desetats
3p
s’etalent de34,6
eV a 60eV, ce qui
a eteexplique
par 1’effet dedecomposition
en etats multi-plets
pour les metaux de transition[12].
Cepheno-
mene ne peut pas etre mis en evidence sur notre spectre limite a 42 eV.
Des informations
complementaires
pourront etre tirees despectres d’absorption
vers lesgrandes energies
et des mesures de
photoemission.
Remerciements. - Les auteurs tiennent a remercier tous ceux
qui
leur ontapporte
leur aide : lesequipes
du LINAC - en
particulier
le Dr P.Marin
-, d’ACOet les
equipes
de LURE pour leurassistance,
les techniciens et chercheurs du Laboratoired’Optique
des Solides de Paris VI et des Laboratoires de
Physique
des Solides de
Marseille-Luminy
et deToulouse, qui
ont mis aupoint
notresysteme
de mesures.Bibliographie [1] WILSON, J. A. et YOFFE, A. D., Adv. Phys. 18 (1969) 193.
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