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Submitted on 1 Jan 1872
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A. Potier
To cite this version:
A. Potier. Emploi direct des ondes dans les calculs d’optique. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1),
pp.377-382. �10.1051/jphystap:018720010037700�. �jpa-00236802�
377
EMPLOI DIRECT DES ONDES DANS LES CALCULS D’OPTIQUE ;
PAR M. A. POTIER.
Bien que la théorie des ondulations soit
passée
dansl’enseigne-
ment
classique,
on trouve souvent dans les auteurs desquestions
traitées par la considération des rayons,
lorsque
la considération des ondes amènerait aux mêmes résultats. Onperd
ainsi l’occasiond’habituer
l’esprit
à l’ordre d’idéesqui
est la base del’optique moderne,
et lesexemples
ci-dessous montreront que cet inconvé- nient n’est pascompensé
par uneplus grande simplification
descalculs.
. ~~j2jaeczzcx coloiés.
La théorie de
Fresnel,
relative à l a réfraction et à laréflexion,
peut se résumer ainsi : Si une onde
unique (réfractée)
se propage dans unmilieu,
il doit exister dans le milieu voisin deuxondes,
concordantes entre elles et avec l’onde réfractée sur la surface de
séparation
desmilieux,
lesamplitudes
des vibrations de ces deux ondes étantproportionnelles
àsin ( i --~- r), sin(/"2013z),
si elles sontpolarisées
dans leplan d’incidence,
et à tang(z
+r),
tang(r i),
si elles sont
polarisées
dans leplan perpendiculaire ;
lessignes
-f-se rapportant à l’onde
qui
marche dans le même sens que l’onde réfractée.Soit, maintenant,
une lamed’épaisseur
hcomprise
entre deuxmilieux
( o )
et( 2 ) ;
à l’onde réfractéeunique
Dcorrespond
une inci-dente C et une réfléchie C’dans le milieu de la lame.
De
même,
à l’ondeunique
C de ce milieucorrespondent
deuxondes A et B dans le milieu
(o),
et à l’onde C’ deux ondes A’ et B’.En
désignant
par les mêmes lettres lesamplitudes
des vibrationsArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010037700
ondes,
supposantpolarisées
on pourra écrire
Ío, il
et z2 étant les incidences dans les milieux(o~, (1), (2),
etenfin
d’où
A l’onde réfractée
unique
D dumilieu (2) correspondent
doncdeux
couples
d’ondes dans le milieu(o) ;
mais les deux ondesqui
composent
chaque couple ( AA~ ~, (BI3’)
se composent en uneseule, qui
sera l’onde véritablement incidente et l’onde véritablement réfléchie .Pour composer les deux ondes A et
A~,
il faut connaître l’intensitéet la différence de
phase
de ces deuxondes,
c’est-à-dire le temps que mettrait l’onde A’ pour arriver à laposition A,
ou l’onde C’pour arriver au
point
d’intersection de A et deC,
c’est-à-dire2 h c~os i, ? ~,,1 étant
lalongueur
d’onde dans le milieu(i). Désignons
l, 1 ~Acos~t
1 i)’ ’ ~ ~ 1 h d par w
1 angle 2 ,t ~ ’ h Cos ~~ l‘ ~ .
par 1l’intensité,
~ par ô laphase
de/~
379 l’onde résultante de A et A~
(en
prenant pour o laphase
deA’),
onaura
De même en
désignant
par Rl’intensité,
par J’laphase
de l’onderésultante de B et de
~~,
c’est-à-dire de l’onderéfléchie,
Les
phases
ayant mêmeorigine, puisque A~~
T3’ sontconcordantes,
on en déduira
et
De
plus,
l’onde réfractée D étant leprolongement
deA,
saphase,
relativement à
A~,
esta;
elle est donc en avance sur l’onde inci- dente(I, d’)
de m - à.Il est clair que, pour passer du cas où l’onde incidente est
pola-
risée dans le
plan
d’incidence au cas où elle estpolarisée
dans leplan perpendiculaire,
il su~ra dechanger
les sinus en tangentes dans les valeurs deA, A’,13,
B’. On obtiendra ainsi d’autres valeurs/B 2
(~: ) :, ~1 et à/ dont la comparaison
avec les valeurs ci-dessus dé-
B lt i
terminera les conditions
d’ellipticité
de la lumière réfléchie outransmise,
connaissant lapolarisation
de l’onde incidente.La discussion de ces
formules,
au moins dans le cas oùi~ ~ i9~
est bien connue dans le cas de la réflexion ordinaire . En
adoptant l’interprétation
de Fresnel pour lesimaginaires ( interprétation
dontla
rigueur
peut être démontrée dureste),
au cas où la réiiexion esttotale ,
ces formules donnent les résultatssuivants , susceptibles
devérifications
expérimentales
au moinsapprochées :
- r
puis très-rapidement quand
h augmente ;2° Si la lumière incidente est
polarisée rectilignement,
les lu-mières réfléchies et transmises sont
elliptiques.
La diflérence dephase,
croissant avecl’épaisseur 7z,
et sc confondant avec celle donnée par les formules de Fresnel dès que l’intensité de la lumière trans- mise devientnégligeable,
est lamème,
à 7rprès,
pour la lumière transmise et pour la lumièreréfléchie;
3° Les rapports des
amplitudes
des vibrations réfléchies et inci-dentes,
pour une même valeur deh,
sont différents suivant que la luinière estpolarisée
dans leplan
d’incidence ou dans leplan
per-pendiculaire
engénéral;
mais ces rapports sontégaux
pour trois incidences : -. celle où commence la réflexiontotale,
celle pour la-i
quelle
Slll 1 - -, > et l’incidence rasante.n
,
II. - Retards
engendrés
par llne la17le cristalline uniaxe.Soient h
l’épaisseur
d’une lamecristalline,
01 la trace d’une ondcincidente
perpendiculaire
auplan
dutableau,
O’I’ la trace d’uneFig. 3.
onde
émergente parallèle
à01,
ondequi correspondra
à deuxépo-
ques différentes suivant
qu’on
considérera le rayon ordinaire ou le381
rayon
extraordinaire,
la différence de ces deuxépoques
étant leretard
produit
par lalanle;
soient r et ri lesangles
des ondesréfractées avec les faces de la
lame, V, Vi
leursvitesses,
ce retardsera
Si ri
correspond
à l’ondeextraordinaire, l’angle M
de la normale à cette onde avec l’axe du cristal sera(j) étant
l’angle
de la sectionprincipale
et duplan d’ incidence, §
l’an-gle
de l’axe et de la normale à la lame.De
plus,
siVo o, Vo e
sont les deux vitessesprincipales, Vo
étant,la vitesse dans
l’air,
on auraD’ailleurs les
principes généraux
de la réfraction donnentLes
équations ( i ~, ~ ( 2 )
et( 3 )
donnerontcos r ct
vcO;,r¡,
V, les deux seulesquantités
dont l’évaluation soit nécessaire.Dans le cas
général
on poserad’où
Substituant cette valeur
daus (2 )
et observantque 1
il j : = 7.2 +t5%
équation qui
donnej3, puisque
x est connu.Dans le cas de la lame
parallèle
àl’axe, sin ~
:= i, cos ul .~ o, ilreste
D’ailleurs
d’où,
pour le retardexprimé
en temps,ce
qui
estl’expression
connue.Dans le cas où l’orientation est
quelconque,
le retard estexpression
oû s~ ~ o’cos’ ~
-~- e" siii"~.
On en
déduit,
pourl’équation
des courbesisochromatiques
cor-respondant
à de faibles valeursde i,
ou
courbes du second