• Aucun résultat trouvé

L'épaisseur des varves dans le haut lac de Genève (note préliminaire)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L'épaisseur des varves dans le haut lac de Genève (note préliminaire)"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Proceedings Chapter

Reference

L'épaisseur des varves dans le haut lac de Genève (note préliminaire)

PARÉJAS, Edouard

PARÉJAS, Edouard. L'épaisseur des varves dans le haut lac de Genève (note préliminaire). In:

Union générale des rhodaniens. Troisième congrès du Rhône . Genève : Naville, 1929. p.

207-211

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:137285

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

(2)

DANS LE HAUT LAC DE GENEVE

(NOTE PRÉLIMINAIRE)

Ed. PAREJAS,

Privat-docent à l'Université de Genève.

En 1925 et 1926, sous la direction de M. le Professeur L.-W.Collet, nous avons effectué 195 sondages sur toute l'étendue du lac à bord de l'« Edouard Claparède J>. 46 de ces sondages intéressent le Haut Lac et se répartissent entre l'embouchure du Rhône et la courbe 300 m. de la carte levée par Hornlimann, Lochmann et Delebecque, courbe qui marque la séparation entre le cône sous-lacustre du Rhône et la plaine centrale. La profondeur à laquelle les échantillons ont été récoltés est donnée ci-après.

Station N° 63 287 m. N° 83 200 m. N° 92 244 m.

64 290 m. 84 172 m. 111 242 m.

65 292 m. 85 155 m. 112 280 m.

66 291 m. 86 120 m. 113 270 m.

67 302 m. 87 90 m. 114 220 m.

79 280 m. 88 49 m. 115 128 m.

80 255 m. 89 23 m. 116 162 m.

81 232 m. 90 205 m. 117 230 m.

82 215 m. 91 228 m. 119 198 m.

Station N° 120 90 m. No 129 283 m. N° 135 50 m.

122 225 m. 130 268 m. 136 30 m.

123 162 m. 131 242 m. 137 88 m.

124 90 m. 132 208 m. 138 69 m.

126 77 m. 133 164 m. 139 35 m.

128 295 m. 134 125 m. 140 120 m.

141 215 m.

(3)

208

Les carottes de sondage de ces diverses stations montrent toutes les rarres ou dépôts annuels.

LES VARIATIONS DE L'ÉPAISSEUR DES VARVES.

Ces variations peuvent être examinées à deux points de vue.

a) On peut envisager l'épaisseur moyenne des varves d'un dépôt donné et déterminer ainsi la vitesse de la sédimentation en ce point, puis comparer les valeurs obtenues pour toutes les stations. La valeur du dépôt annuel moyen dépend de la distance qui sépare la station étudiée de l'embouchure des aflluents (nous considérerons le Rhône) ou de leur cours sous.-lacustre. Plus cette distance est faible,plus le dépôt sera épais et grossier et réciproquement.

b) On peut étudier aussi les rariations de l'épaisseur des rarres dans un même dépôt. Ces variations dépendent de plusieurs facteurs:

1. Le rolume des matériaux solides apportés par le Rhône qui varie d'une année à l'autre car il est fonction de la masse d'eau déversée dans le lac. Cette dernière dépend à son tour de la moyenne de température annuelle et, pour une moindre part, des précipitations.

2. Le changement du régime de la sédimentation (une sédimentation fine succédant à une sédimentation grossière par exemple), provoqué par la divagation du Rhône sous-lacustre sur son cône immergé.

3. Les phénomènes de tassement et de diagenèse qui entraînent parfois un amincissement des varves dans les parties profondes du dépôt.

C'est l'étude du facteur distance qui va nous occuper aujourd'hui. Nous signalerons en outre quelques faits concernant les facteurs b2 et b3 tandis que l'élément bi, très important, fera l'objet d'une publication ultérieure.

La carte jointe à ce texte pourrait se passer de commentaires mais nous attirerons toutefois l'attention sur quelques faits.

L'ÉPAISSEUR MOYENNE DES VARVES DU HAUT LAC.

La trace du cours sous-lacustre du Rhône se marque jusqu'au large de Meillerie par des dépôts annuels relativement épais (9 mm.). De part et d'autre de cette zone et de l'embouchure du Rhône l'épaisseur des varves diminue progressivement vers les côtes. Ceci montre bien que le Rhône joue un rôle essentiel dans la sédimentation du Haut Lac. La Veveyse toutefois crée une perturbation notable entre la Tour-de-Peilz et Saint-Saphorin où les courbes de 5, 4 et 3 mm. sont refoulées vers l'W.

(4)

'1Î4 116 ,;.,, ,...,,,

i."'"'

' \ (2,'<) .. -------- ... , ,.,' ,. 0 / '('4 S) é

"" - - ---11,i./ (4! ...--- ... , -. .... ____ : 1 g2

(J._1,J 1Î28 ',, (3.S) (4j

61t :' ' ' , , 1zg ----130

1 ' =--- ---

\ ...

____ _

1 1 1

( 5,3) (4.4) "'"'

... -.---... " . • _s ~

,--/ 19

-,lô "'"'

' 1 , ,

\ , ' ... 122'----rsJ?

.

(f;., t;):' ...

(3/ ',, (5.ô) (t>.S) ~

1 l ---~

/---

, r

91 124-

~"> (S)

(:5;2) --- '",12ç

1 \

\

I /

1j2 ,/'... -... \

,,/

',

\

CJ.2) \

67 (3.a),

' OO 1

',, ô6-5S l

(5)f

1 79

1 1 1 1 1

$,,, "i'7 (~8) __ ,_.-_,....-- \ \ \ \

(!J!..L_____ go (7.9) \ \

-

....

' ' , , ....

___ _

, J 1

(4-.3) j 1

• /

---63

---- -- -- ---

/~ --- _!___ \ \

1' 80 --- ---133 --.... , 1 \

1 ... _____________ _ _ (!!) ? 81

.. _

- - - -- -------

-

----am"' ... - ---.. 1

.8.i

{~ /,

' :r-

_..,. \

\

1

\ \

\ 1 \ \ l3f,,5rr-rfl

. ..

(8')~ - ---- (10 )? /' (!J,J) \ \ \(5,1,'y. (4 . .Y)? / 13, S)

6mm - - -- --... 82 -(7.- t -, ', \ 84 ~---.-- BS-0 ~ t~~J \. ' , ' \ (35" '-.. ____ _... ' O 138

( .~ --... .... ,.9 \ IJ6 .... , .... ô' 136

7.2) 8 3 ' ' "!> '? ' - - - - - -. ..flo.1')' -, . ' , f9. ~ ~

141 (/â.5)

89 ....

,'>< '\,

,,...-- - - • (13) ? o~

: (i "tif ... ,,,, 'Bs . .

' ' '14 0 ' , ,_ ll.9)

.

(l&j; ...

----139

""

\

( 6)? (6, 7) ~

.--- -- - - e .

- / 11

---ia ___

Emm

"'

31<m

Points noirs. Emplacements des sondcages. Chiffres. Numéros des sondages. Ed . P a réjas

Chiffres entre parenthèses. Epaisseur moyenne en millimètres des dépôts annuels. S'ils sont accompagnés d'un

Point · â'interrogation, c'est que la mesure a porté sm un petit nombre de varves ou que la stratification était peu distincte.

(5)

210

et où des varves moyennes de 8 et 8,4 mm. sont dues à cette rivière. En venant du large, au droit de Vevey, on voit la sédimentation rhodanienne s'atténuer régulièrement (N° 84-10 mm., N° 133-7 ,9 mm., N° 90-5,8 mm., N° 132-5,2 mm.). La station 132 doit être intermédiaire entre la zone où la sédimentation est régie surtout par le Rhône et celle où la Veveyse a l'influence prépondérante. A partir de là, les varves augmentent d'épaisseur (N° 91-5,5 mm., N° 122-8 mm., N° 123-8,4 mm.) dans la direction de l'embouchure de la Veveyse.

Le maximum d'épaisseur moyenne observé dans les couches stratifiées est de 17,9 mm. (N° 140). Les varves les plus minces se trouvent dans la régiûn tranquille entre Saint-Saphûrin et Cully·. (l'-~0 114-2,9 mm., l'-~0 115-

DIVAGATION DU COURS SOUS-LACUSTRE DU RHÔNE.

La carte Hi:irnlimann-Lochmann-Delebecque fait déjà entrevoir par l'irrégularité des courbes du Haut Lac, le caractère troublé de la sédimen- tation sur le cône immergé du Rhône. Nos courbes semblent indiquer qu'au large de Meillerie le courant principal se divise en deux. Une branche pointe vers l'angle N.-W. de la carte (station 128), l'autre, la plus impor- tante probablement, reste parallèle à la côte française, et doit passer entre les stations 111, 112 et 63. Mais ces courants sont instables et l'étude des carottes de sondage des stations 65, 66 et 79 va nous le prouver.

Station 65. - Les 12 cm. supérieurs de la carotte sont marneux au-dessous, le dépôt est essentiellement sableux. Les 18 varves les plus récentes ont une épaisseur totale de 41 mm.; moyenne 2,3 mm.

8 varves repérées dans la partie inférieure sableuse mesurent 50 mm.;

moyenne 6,25 mm.

Station 66. - De haut en bas on observe: 1) 95 mm. de marnes déposées en 36 ans; moyenne 2,6 mm.; 2) 95 mm. de sables représentant 14 ans de dépôt; moyenne 6,8 mm.

Station 79. - Au sommet de la carotte, 12 cm. de marne peu sableuse représentant un dépôt de 25 à 30 ans. 22 varves sont bien visibles sur 95 mm.; moyenne 4,3 mm. Au-dessous, le sable est prédominant sur les 8 derniers centimètres de la carotte. 8 varves repérées dans cette région sur une épaisseur de 55 mm. donnent 7 mm. de dépôt annuel moyen.

Il ressort de ces observations qu'il y a 30 ou 40 ans un courant suffisant pour amener 7 mm. de sable passait sur l'emplacement des stations 65, 66 et 79. Depuis lors, ce flux s'est déplacé et une sédimentation marneuse plus lente s'est établie (2,3, 2,6 et 4,3 mm. respectivement).

(6)

Tassement des fJases lacustres. - Les dépôts lents et extrêmement réguliers de la région de Cully montrent un amincissement progressif des varves de profondeur. A première vue, il semble s'agir d'un tassement.

Mais sans rien dire encore sur les causes du phénomène, examinons les faits.

Station 116. - Sur une longueur de 332 mm. nous avons compté 137 varves; moyenne 2,42 mm. Mais sur les 25 varves supérieures mesurent 78 mm. (moyenne 3,12) tandis que 29 varves prises à la base de la carotte ont 46 mm. d'épaisseur totale avec 1,58 mm. de moyenne.

Les varves supérieures sont environ deux fois plus épaisses que les inférieures. Ce qui frappe c'est que l'amincissement se poursuit très régulièrement du haut en bas.

En terminant nous nous faisons un devoir de remercier vivement M. le Professeur Collet de nous avoir très libéralement autorisé à étudier les matériaux récoltés sur 1'« Edouard Claparède ».

Laboratoire ·de Géologie de l' UnifJersité de Genère.

r

Références

Documents relatifs

j XQH pWXGH GHV YDUYHV HW SRXUUDLW VHUYLU GH SRLQW GH GpSDUW SRXU XQ HVVDL GH V\QFKURQLVDWLRQ GHV SKDVHV GH UHWUDLW GX JODFLHU GX 5K{QH ZXUPLHQ DYHF OHV GHUQLqUHV IOXFWXDWLRQV

Nous avons l'intention de reprendre des essais d'une façon plus approfondie et de les étendre aux autres cours d'eau du canton de Genève.. de /?rospecïion de Z'ZJ/iteersiîe

En effet, nous avons étudié la solubilité de la silice, de la glucine et de l'alumine dans BeFg fondu, et nous avons constaté d'autre part que la volatilisation de ce BeFg,

OD SODLQH GH 7KUDFH VDEDLVVH HQWUH OHV SOLV GH 7HNLUGDJ HW GH dDWDOFD 'X FHQWUH GH OD 0DUPDUD HOOH VH SRXUVXLW SDU OD GpSUHVVLRQ GH .DUDFDEH\ R VRQW OHV ODFV GH 0DQ\DV HW G$SR

Nous avons pu constater qu'en certains points le plancher était soutenu d'une manière beaucoup plus puissante qu'en d'autres endroits: en effet, alors que dans une

HQ UpVXOWH TXXQ GHV WUDLWV TXL OH FDUDFWpULVDLW DX FRXUV GH OD SpULRGH SUpZLLUPLHQQH pWDLW OD SHUVLVWDQFH GXQ JODFLHU ULVVLHQ PRXUDQW FDQWRQQp GDQV OD YDOOpH GH O$LUH HW GHYHQDQW SDU

/RFDOLWpV R ODOOXYLRQ DQFLHQQH HVW DUJLOHXVH GH FRXOHXU MDXQH HW j SDVVDJH JUDGXHO j OD PRUDLQH /LQGH[ GDUJLOH YDULH GH j %DVVH YDOOpH GH O$OORQGRQ LQGH[ QRQ FDOFXOp %RFKpUD %RLV

Je me garde, évidemment, d'avoir une opinion définitive à propos de cette structure à peu près isoclinale, mais il se pourrait bien qu'on ait là une déformation du complexe