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Définir la collaboration interprofessionnelle :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Dé fi nir la collaboration

interprofessionnelle : étude qualitative des représentations pratiques des formateurs/trices en santé

De fi ning interprofessional collaboration: Qualitative study about the practical representations of the educators in healthcare

LilianeStaffonia IsabelleKnutti-Meniaa CamilleBécherraza DavidPichonnaza MonicaBianchib VeronikaSchoeba

aHauteécoledesantéVaud(HES-SO),Avenuede Beaumont21,1007Lausanne,Suisse

bScuolaUniversitariaProfessionaledellaSvizzera Italiana(SUPSI),viaPobiette11,6928MannoTicino, Suisse

Reçule19juin2018;reçusouslaformeréviséele10 août2018;acceptéle11septembre2018

MOTSCLÉS

Collaboration interprofessionnelle Définition

Facteurscontextuels Facteursindividuels Santé

KEYWORDS

Interprofessional Collaboration Definition Contextualfactors Individualfactors Health

Auteurcorrespondant: L.Staffoni,

HauteécoledesantéVaud, AvenuedeBeaumont21,1007 Lausanne,Suisse.

Adressee-mail: liliana.staffoni@hesav.ch

RÉSUMÉ

Introduction.–Lacollaborationinterprofessionnelleensantéetsonimpactdanslessoinssont biendécritsdanslalittérature.Qu'endisentlesformateursensanté?Cetterecherchequalitative aétudiéleursreprésentationssurlesinteractionsentrelesprofessionnelsdesantéetsurles facilitateursetobstaclespotentielsàlacollaborationinterprofessionnelle.

Méthodes.–Vingt-huitformateurs ensanté, dequatreHautesÉcoles Suissesont été inter- rogés.Lesdonnéesontétérecueilliesdanssixfocus-groupsetdeuxentretiensindividuelssemi- structurés,retranscritesadverbatimetanalyséesavecuneanalysethématique.

Résultats.–Troisthèmesontétéidentifiés:ladéfinitiondelacollaborationinterprofessionnelle, lesfacteurs individuels(valeursetattitudes,ressources,caractéristiques individuelles)etles facteurscontextuels(soutieninstitutionnelpourdévelopperlacollaborationinterprofessionnelle etaménagementdeslieuxdetravail)facilitantsamiseenœuvre.

Conclusion.–Lesformateursrelèventl'importancedecertainsfacteursindividuelsetcontex- tuels.L'affinagedecescaractéristiquesainsiqu'uneréflexionsurles«pratiquesempiriques» (Larousse,2018)sontindispensablespourconceptualiserlacollaborationinterprofessionnelle.

Niveaudepreuve.–3.

©2018LesAuteurs.PubliéparElsevierMassonSAS.CetarticleestpubliéenOpenAccesssouslicence CCBY-NC-ND(http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).

SUMMARY

Introduction.–Interprofessionalcollaborationinhealthcareanditsimpactonprovisionofhealth servicesarewelldescribedintheliterature.However,healtheducators'viewsaboutinterpro- fessionalcollaborationarelessknown.Thisqualitativestudyexploredacademics'perceptions regardinginterprofessionalcollaboration,interactionsbetweenprofessionals,aswellaspoten- tialfacilitatorsandbarriersforinterprofessionalcollaboration.

Methods.–Twenty-eighteducatorsfromfourSwissuniversitiesparticipated.Datawerecollec- tedinsixfocusgroupsandtwoindividual,semi-structured,interviews.Theyweretranscribedad verbatimandanalysedusingthematicanalysis.

https://doi.org/10.1016/j.kine.2018.09.012

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INTRODUCTION

EnSuisse,ces20dernièresannées, deprofondschange- ments,telsquel'augmentationdel'espérance devie dela population(hommes:81,5ansetfemmes:85,3ans)[1]et lesavancéestechnologiques(dossierinformatisédupatient, essordelananorobotiqueouencoreledéveloppementdes thérapies géniques), sont intervenus dans la formation et dans les politiques de santé [2].Ceux-ci ont entraîné une redéfinitiondesrôlesetdesresponsabilitésdesprofession- nelsdelasanté.Parmilesinnovations,l'interprofessionnalité est devenue un enjeu essentiel [3].La collaboration inter- professionnelle(CIP)ensantéestreconnuecommenéces- sairepouraméliorerlessoinsauxpatients[4].Eneffet,selon l'OrganisationMondialede laSanté (OMS)[4],les amélio- rationsattenduesdela CIPregroupenttantla qualitéet la sécuritédu patient quel'augmentation deleur satisfaction lors de la prise en charge. Des bénéfices se retrouvent égalementauniveaudeséquipesdesoins,notammentavec uneaugmentation dela satisfaction etde la motivationau travail[5].

Ens'intéressant deplusprèsà ladéfinitiondela CIP,nous constatonsque,bienquecelle-cisediscutaitdéjàaucoursdes années1990[6]etque,depuis,denombreuxauteurssesont soumisàl'exerciced'encernerlescontours[6,7],laquestion resteencored'actualité.Commelerévèleunerécenterevue systématique, Reeves et al. [8] proposent de clarifier la conceptualisationdelaCIP.Lesdéfinitionsrencontréesdans lalittératuresebasentengrandepartiesurladéfinitionpro- poséeparl'OMS[4]etparD'Amour[5].

Eneffet,selonladéfinitionofficielles'étantimposée internationalement,lespratiquescollaboratives«se produisentlorsqueplusieursprofessionnelsdela santéissusdedifférentesoriginesprofessionnelles collaborententreeux,aveclespatients,lesfamilles,

lesaccompagnantsetlacommunautépouroffrirla meilleurequalitédesoins»[5p.8].

Cettedéfinitionsoulèvedeuxprincipalesréactions:premiè- rement,lecaractèretautologiquedecettephraseestunindice importantdeladifficultédedéfinircettenotionet,deuxième- ment,cesdéfinitions contiennentunedimension plutôtabs- traitelorsqu'ils'agitdefairelelienaveclapratique.

Suite à ce constatd'une définitionmultiple dela CIP, nous avonscherchéàcomprendrecommentlesformateursdansle domainedelasanté,enSuisse,s'approprientcettenotionen lesinterrogeantà proposdeleursreprésentationsdelacol- laboration interprofessionnelle. Nous considérons, en effet,

que les formateurs en santédes Hautes écoles en Suisse offrentl'avantagedeconstituerunepopulationancrée,d'une part,dansunepratiqueprofessionnelleet,d'autrepart,dans uneréflexionsurlespratiquesprofessionnelles.Lechoixde cettepopulationadoncétémotivéparcedoubleregard.

MATÉRIELETMÉTHODES Design

Uneapprochequalitativegénériquea étéutilisée pourcette étude[9].Celle-cial'avantagedepouvoirexplorerunphéno- mène,unprocessusoulesperspectivesdesparticipants[10]

et est basée sur un paradigme constructiviste [11]. Cette étude,financéeparleFondsNationalSuissedelarecherche scientifique(FNS,subsideno2015-00208)a étémenéepar uneéquipeinterdisciplinaire(sociologie,psychologie,physio- thérapie etsciencesinfirmières)ets'estdérouléeauniveau national,danslestroisrégionslinguistiquesdeSuisse(Suisse romande,alémaniqueetitalienne).Larecherchesedérouleen troisphasesdistinctes,expliquéesdansleTableauI.Danscet article,nousprésentonslesrésultatssurlesreprésentations desformateursensanté,delaphase1.

Participants

Pour lapremière phase,lesformateursont été recrutéspar contactdirect(e-mail)aveclesdifférentesHautesÉcolesde Santé(HES)etlespraticiensformateurs d'institutionssocio- sanitaires. Les critères d'inclusion sont d'appartenir à une équipeinterdisciplinaire,desouhaiterparticiperàlarecherche etd'avoirsignéleformulairedeconsentementlibreetéclairé, validéparlaCommissiond'éthiqueduCantondeVauddela recherchesurl'êtrehumain(CER-VD2015-00208).

Recueildesdonnées

Lesdonnéesontétérecueilliesparlesmembresdel'équipede recherche entre septembre 2016et juillet 2017.Les forma- teursHESontparticipéàdesentretiensindividuelsoucollec- tifs(focus-group)menésparl'équipederecherche.Leguide d'entretiensemi-structuré(Annexe1)aétéélaborésurlabase desprincipauxaxesthématiquesconcernantlacollaboration interprofessionnelle développésdansla littératureettraduits danstroislanguesnationales.Lesfocus-groupsontl'avantage depouvoirdécortiquerdesphénomènespeuconceptualisés mais récurrents [12]. Des discussions collectives amènent à clarifier la compréhension d'un sujet [13]. Le guide Results.–Threethemes(basedoncategories)emergedfromthedata:definitionofinterprofessionalcollaboration,individual facilitators(valuesandattitudes,resourcesandpersonalfactors)andcontextualfacilitators(institutionalsupporttodevelopIPC andworkplaceorganisation).

Conclusion.–Educatorshighlightedtheimportanceofindividualandcontextualfactorsforsuccessfulinterprofessionalcolla- boration.Refining thecharacteristicsof interprofessionalcollaboration aswellasreflectingabout "empiricalpractices''isan importantstepintheprocessofconceptualisation.

Levelofevidence.–3.

©2018TheAuthors.PublishedbyElsevierMassonSAS.ThisisanopenaccessarticleundertheCCBY-NC-NDlicense(http://creative- commons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).

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d'entretiena été testé lors d'unfocus-group pilote et validé ensuiteparl'équipederecherche.

Méthoded'analyse

Lesentretiensetfocus-groupsont été retranscrits« adver- batim».Uneanalysethématiquetransversaledesretranscrip- tions,danslalangueoriginale,aensuiteétéeffectuée[14].Le logicielAtlas.ti©a été utiliséafindecoder toutesles retran- scriptions.Lescodesont étéclassésencatégoriesetsous- catégories(codageaxial)[15]quiontétédiscutéesauseinde l'équipederecherche.

RÉSULTATS Participants

Sept entretiens avec28 formateurs ontété conduits, repré- sentanthuitprofessionsdelasanté(TableauII).

Définitiondela collaborationselonles participants

Unedéfinitiontiréedenosdonnéesrésume bienlamanière dontlesformateursdéfinissentlaCIP:

« [Une] mise en commun à la fois d'expertises et de connaissancesenvuedeplanifierdesactionsciblées,mais également[...]quipermetd'avoirdesajustementsetdes adaptationsdesinterventions.»(Ergothérapeute–SR4).

Certains formateurs mettent en avant le fait que la CIP s'appuieégalementsurunsavoir-être:

«[C'est]lamanièredontnousallonsnousadresseràl'autre, la manière dont nous allons écouter l'autre, la manière d'accepter ceque l'autre nousdit,la manière dontnous nousconnaissonssoi-même,nousconnaissonsnoslimi- tes,lamanièredont...nousacceptonsdenepassavoir» (Physiothérapeute–SR1).

Un troisième élément dedéfinition de la CIP consiste à la considérercommeunoutildecréativitéetderemiseenques- tiondespratiqueshabituelles:

«C'estêtreendehorsdesguidelines,endehorsduprescrit, endehorsdesprocédures,quandnousnesommespasen traindefaireautrechosequed'optimiserletravail.Maisle produitdoitêtrequelquechosedenouveau»(Technicien enradiologiemédicale[TRM]–SR4).

Facteursindividuelsessentielspourune collaborationinterprofessionnelle

Les formateurs mettent en avant l'influence des propriétés individuellessurlapratiquecollaborativeinterprofessionnelle.

Ceux-ci relèvent trois dimensions : d'abord, les valeurs et attitudes,quiincluentlaconnaissancedesoietl'intérêtpour l'autre, ainsi que les émotions. Ils en rajoutent deux qu'ils définissentcommeessentielles pourlaCIP :la flexibilitéet

laréflexivité.Finalement,lesformateursinterviewésrelèvent unparadoxeliéàl'ancienneté,quipeutêtreàlafoisunfacteur facilitantetempêchantlaCIP.

Valeursetattitudes

La collaboration interprofessionnelle nécessite la mise en pratiquesdevaleurs, selonles formateurs interrogés,telles que le respect, la bienveillance, l'humilité ou encore la sagesse. Plusieurs formateurs mettent en outre en avant l'importancedeseconnaîtresoi-mêmeetd'«accepterdedire

"je sais pas'', ou reconnaître les limites de sa discipline » (infirmière– SR5).Parallèlement,laconnaissancedel'autre serévèleêtreessentielle,commeleremarqueuneinfirmière (SR2)

«Jepensequec'estqueça,c'estparcequ'onseconnaît, c'estparcequ'ontravaillebeaucoupensemble[...].Ilsavait ce que faisait ce collègue, et ça a construit le respect, autrement je sais que c'est pas quelqu'un qui est prêt àlâcherle morceauavecquelqu'unqu'ilneconnaîtpas, doncjepensequeçac'estlefacteurprincipal.».

L'intérêtpourl'autre sembledonc constituerunélément-clé descaractéristiquesindividuellesfavorisantlaCIP.Lesforma- teursmettentenavantsurtoutladimensionrelationnelledecet intérêt. Certains entendent l'intérêt pour l'autre comme un impératif.

«Sij'aipas...cetespritd'ouverturecettecuriositéàl'autre cetteenvied'enapprendredel'autre,çafonctionnepas.».

(Physiothérapeute–SR1)

Lesentretiensindiquentégalementquelacollaborationserait favoriséeparuneattitudedepriseencomptedesémotions, commelementionneunphysiothérapeute(SR1):

«Quandonformelesfutursprofessionnelsalorsondit"ok vous allez avoir des émotions, etc. qu'est-ce que vous faitesdevosémotions,ilfautvousblinder...''doncquelque partilfautmettrecesémotionsàdistanceetçajenesuis passûrequeçaconcourttoujoursàlacollaboration,àla communication».

Lesformateurss'accordentainsiàdirequ'une« bonneges- tion » desémotionsest favorableà la collaboration, quise déclinesurdiversaspects:lareconnaissanceetl'identification desespropresémotionsainsiquecellesdesautres(profes- sionnelsetpatients),etlapossibilitéd'exprimersesémotions, auseind'uneéquipenotamment.Enoutre,commel'évoque uninterviewé,laconnaissancedesoi«c'estd'abordconnaître lamanièredonttugèrestesémotions,çameparaîtunaspect fondamental»(TRM–SR4).

Ressources

Ladémarched'alleràlarencontredel'autre,deluimontrerde l'intérêt impliquede« vouloir se laisser déstabiliser » (infir- mière–SR3)pourpouvoirréfléchirensemblesurlabasedes différentesperspectives.

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Dèslors,deuxressourcesessentiellessontsouvent mentionnéesparlesformateurs:laflexibilitéetla

réflexivité.Celles-cipermettentdeprendredela distanceparrapportàsoietàseshabitudesdetravail.

Laflexibilitépeutsetraduirededifférentesmanièresselonle contexte. Par exemple, dans une situation d'urgence, elle consisteàs'intégrerrapidementdansdesprocessusprééta- blisetàprendresaplacedansunsystèmeoùl'efficacitéest primordiale.Leprofessionneldevras'adapteràunensemble defacteurs,telsque lesautresprofessionnels,la spécificité dessituations,l'organisationdelapriseenchargeetinstitu- tionnelle, en particuliers. Dans d'autres contextes, elle se traduitdavantagepar lafacultéà s'adapterà descollègues d'autresprofessions.

Laréflexivitésetraduitquantàelleparl'importancepourles professionnelsd'adopterunedoubleposture:d'unepart,celle de praticien et, d'autre part, celle d'acteur réflexif, selon le discoursdesformateurs.Ils'agitainsi:

«[de]prendreunpeud'altitudeetdesedire:ok,comment jevaispratiquer»(Infirmière–SR5).

«d'êtrecapabled'allervalidersonidée,sacompréhension, decequel'autredit,pours'assurerest-cequec'estbiença qu'ona dit,[...]cette capacité[...]d'allerexplorer juste- mentnotreproprecompréhensionetpuisdelamettresurla table».(Ergothérapeute–SR4)

Cependant,l'analyseréflexivedespratiquesn'estpasfacileet demanderaituninvestissementengroupe.

«Ilfautfairedel'analysedepratiquesensemble,ilfautse remettreenquestionensemble»(Infirmière–SR5).

«Réfléchirsuruntruccomplètementthéoriqueàplusieurs, çaoblige[r]aitàcomprendrecommentl'autrefonctionne» (Médecin–SR5).

Anciennetéetexpérience

Finalement,onpeutreleverunparadoxequelesentretiensont permisdemettreaujour:celuiquiconcerneledegréd'ancien- netédesprofessionnels.L'ancienneté,et l'expérienceaccu- mulée qui lui est associée, solidifie l'expertise, et donc la confianceduprofessionnelensesproprescompétences.Elle estalors,encesens,unfacteurfavorisant.Eneffet,l'ouverture àl'échange–etdoncàlacollaboration–susciteuneformede miseendanger,deparlapossibilitéd'uneremiseenquestion despratiqueshabituelles.Maisenmêmetemps,l'expérience longue « installe » les professionnels dans un rôle et une routinequi, dèslors,sontplusdifficilesàmodifierpourtenir comptedesapportsetcompétencesdesautres,cequipeut alors constituer un frein à la collaboration. Une formatrice interviewéeévoqueencesensla difficulté,pourlesprofes- sionnelsplusexpérimentés, à sortirde leurshabitudes afin d'alleràlarencontred'autresmanièresdefaire.

«Plusonadeshabitudesqu'ona...euh...explorées... quifonctionnentetaveclesquelles onestbien,peut-être moinsonauraenviedes'ouvriretdesemettreendanger, parce que de s'ouvrir à l'autre c'est aussi se mettre en

dangerparrapportàsescertitudesetsonmodedefonc- tionnement».(Sage-femme–SR4).

Facteurscontextuelsfacilitant lacollaboration Lesformateurscitent,parallèlementauxfacteursindividuels, lesfacteurscontextuelsfacilitantlamiseenœuvredelaCIP.

Ceux-cirelèvent,d'unepart,delasituationcliniquedupatient et,d'autresparts,desdispositifsinstitutionnels.

Situation cliniquedu patient

Demanièregénérale,lessituationscomplexessontrégulière- ment citées commecellesoùla CIPestlaplus àmêmede fonctionner.Selonlesformateursinterrogés,lacomplexitépeut se manifester à différents niveaux: pathologies complexes, risques hauts,polymorbidité,chronicité, urgences,situations imprévisibles, dépendances,situations éthiqueset moments detransition.Ainsi,lacomplexitéd'unesituationimpliquel'inter- ventiondeplusieursprofessionnels,expertsdansleursdomai- nesrespectifs,quidoiventàunmomentdonnéserencontrer afindedéfinirunepriseenchargedupatient.

«Elle[lacollaborationinterprofessionnelle]vapermettrede résoudredesproblèmesdecomplexitévariable,spontanée, soudain,doncsouventlesrèglesnesontpaspré-établies justement.Lesrèglessontàconstruire»(Médecin–SR5).

Volonté institutionnelle

Un positionnement institutionnel favorable à la CIP est vu commelafacilitant,etapparaîtcommeunpréalableessentiel.

Ladirectiondel'institutiondevraitclairementédicterdeslignes directricesetprônerlaCPIcommevaleurcentrale.

« Je pense que le positionnement institutionnel estpré- pondérant.Sivous avezunestructureoùiln'yapasde volonté de collaboration professionnelle, de discipline, appelez-lescommevousvoulez,celuiquiaenviedefaire ça,iln'yarriverajamais.»(Physiothérapeute–SR1).

Unformateurprécisenéanmoinsquelesvaleursetleslignes institutionnellesdevraientégalementêtrediscutéesetdéfinies paruneéquipeinterprofessionnelle:

« Les lignesdirectricesd'un hôpital,est-ce qu'elles sont élaborées ensemble et sur quelle base ? ou ungroupe professionnel, quidispose d'une certaineautorité, va-t-il, pardéfinition,dire,pourcetraitementoucetaccompagne- mentdecespatientsouclients[...]va-t-ildéfinirquelles sontleslignesdirectricesquicomptent?...alorspourmoi çacommencelà»(Sage-femme–SA2).

Tailledel'institution

Latailledel'institutionjoueunrôleimportantdanslaCIP.En effet, dans les petites institutions, les collaborateurs se connaissentmieux,lesrencontressontplusévidentesouplus facilesàmettreenplace.

«L'objectifcommuninstitutionnelilestplusclair.»(Physio- thérapeute–SR1).

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Contrairementauxplusgrandesinstitutions,oùmalgréla volontédedévelopperl'interprofessionnalité,lamiseenplace depratiquescollaborativesinterprofessionnellesdevientplus difficile.

«C'esttellementcompartimentépar spécialités,etc.que probablementqu'onpeutpasfonctionnerautrement[...].» (Physiothérapeute–SR1).

Enoutre,danscetyped'institution,leturn-overetlamobilité professionnellesontimportants,réduisantainsilespossibilités deconnaîtrelesautresprofessionnels.

« Au début,etle début c'estlong,je parled'une année, surtoutlorsqu'ilyaunerotationimportantedansleséqui- pes»(médecin–SR5).

Aménagementdulieu detravail

L'aménagementspatialdulieudetravail estunfacteurfaci- litant,notammentlorsqu'ilfavoriselarencontrededifférentes professions.

« Sionmetleslocauxdelaphysiothérapietout aufond dansuncoin,iln'yaurapasd'échangejecrois,leslocaux, situlesplacesloinlesunsdesautresselonlesprofessions, çarendleschosesdifficiles...plusc'estprès,mieuxc'estet plusc'estfacile».(Physiothérapeute–SR1)

Deplus,lesmomentsinformelscommelesrencontresdansles couloirs, le partagedes repas oudesactivitésextra-profes- sionnellesencouragentlacollaborationinterprofessionnelle.

«Maisjepenseonabesoindepartagerdesespaces,des discussionsinformellesautourd'uncafé,c'estçaappren- dreàseconnaîtreaussi.»(Médecin–SR3).

DISCUSSION

Dansla perspectived'appréhender commentlesformateurs ensantés'approprientlanotiondeCIP,nousobservonsqu'ap- paraissent dans leurs discours des éléments de définition égalementprésents danslalittérature.Ilsmettent aucentre parexemple,lesnotionsdemiseencommundesexpertiseset connaissancesdesdifférentsprofessionnelsdanslaperspec- tived'unlangagecommun.Cependant,lacomplexitéàdéfinir demanièrepréciseceenquoiconsistelaCIP,dontlesnom- breusesdéfinitionsproposéesdanslalittératuresontunreflet, s'observeégalementdanslediscoursdesformateurs.

Cettecomplexitésetraduitparunedéfinitiondela CIPquin'estpasgénérale,maisquireposesurdes

moyensd'action.

Les formateurs mettent en avant des notions telles que l'écoute, le partage, la connaissance de soi et la mise en commun,ouencorelanotiondecréativité.Deplus, lesfor- mateursseréfèrentrégulièrementà desexemplesissusde leur propre pratique afin d'illustrer leur définition de la CIP.

Cependant,la traduction delaCIP dansla pratiqueprofes- sionnelleresteencoreunenjeupourlesformateurs.

Contrairementaux définitions généralesde la CIP, quisont hétérogènes, les formateurs s'accordent dans l'importance donnée aux caractéristiques individuelles et contextuelles quiinfluencent la CIP. Cesfacilitateurs sontdécrits dans la littérature.Parexemple,concernantlescaractéristiquesindi- viduelles, Kosremelli et al. [16] soutiennent que la volonté àcollaborerconstituelefacteurleplusimportant.VanDongen etal.[17]mentionnent,quantàeux,lamotivationàcollaborer.

Nosrésultatspermettent d'affinercetteanalysedesfacteurs individuelsenlesdéclinantentroiscatégories:lesvaleurset attitudes, les ressources et une caractéristique individuelle (l'ancienneté).Concernantlesfacteurscontextuels,nosrésul- tatscorroborent lalittérature[4,18].Lepartaged'unespace commun auxdifférents professionnels et le développement d'unenvironnementfavorablesontcentrauxafindemettreen placelaCIP.Dèslors,ilnoussemblenécessairederéfléchir àl'organisationdesinstitutionsentermesdehiérarchiehori- zontaleetdevolontéetsoutieninstitutionnels.Ceséléments permettraientainsi dereconnaîtreet valoriserl'équipe inter- professionnelleentantqu'entitépropre[16].

Nousconsidéronsqu'affinerl'étudedes caractéristiquesindi- viduellesetcontextuellespermettrademieuxcomprendreles enjeuxdelaCIPetdesamiseenplacedanslapratique.Les représentations des formateurs interrogés sont construites à partir de la descriptionde l'action. L'analyse de celles-ci, entant que« reconstitutiondu réel» [19] corresponddonc àunepremièreétape.Cetaffinagepermetensuitedes'éloigner progressivementdel'actionpourparveniràlaconceptualisa- tion,enconsidérantlanotiondeconceptcommeune«repré- sentationgénéraleetabstraited'unobjet»[20].Ultérieurement, toutcommeReevesetal.[8]le questionnent,ilneserapas possibledefairel'économied'uneconceptualisationplusgéné- raleetabstraitedelaCIP.Actuellement,nousconsidéronsque laréflexionautour delaCIPse situeàla frontièreentreles représentationsancréesdansl'actionetlaconceptualisation.

Danslesdeuxphasessuivantesdelarecherche(TableauI), lesreprésentationsdesformateurs sur la CIP serontréutili- sées.Danslasecondephase,celles-ciserontmisesenper- spective avec les observations de la pratique que les chercheurs feront dans les différentes institutions. Dans la troisième phase, les représentations des formateurs sur la CIPservirontauxéchangesentreleschercheursetlespro- fessionnelsdans desworkshops. Cettedernière étape per- mettranonseulementderéfléchiraveclesprofessionnelssur lamanièred'intégrerlesdéfinitionsthéoriquesdelaCIPàleur pratiquemaissurtoutd'apporterleursavoirdansla concep- tualisationdelaCIP(TableauII).

Limitesdel'étude:Deslimitessontà considérer.Première- ment,seulsdesformateursontétéinterrogés.Tousnecombi- nentpasleuractivitéavecuneactivitéinscritedanslapratique deleurprofession.Dèslors,laréalitéàlaquelleilsseréfèrent necorrespondpastoujoursdirectementàcelleayantcourssur lesterrains.Aucoursdelasecondephasedenotrerecherche, nousavonségalementmenédesentretiens(individuelsetde groupe)surlesmêmesthématiques.L'analysedecesrésul- tatsnous permettrademettre enparallèle lesdiscours des formateurs avec celui des professionnels de terrain, afin d'obtenirunevisionplusdétailléeetcomplètedeladéfinition dela CIP et desfacteurs facilitants. De plus, l'étudea été réalisée en Suisse et les résultats ne sont peut-être pas transposablesdansdescontextesdifférents.Deuxièmement, la méthode utilisée (entretiens de groupe) peut avoir une influence sur le discoursdes participants,notamment avec

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unbiaisdedésirabilitésocialeentrelesformateurs,d'unepart, etfaceauxchercheurs,d'autrepart[21].Unsoinparticuliera été entreprispour mettre enconfianceles personnes inter- viewéesafinderéduirecebiais.

CONCLUSION

La difficulté à donner une définition générale de ce en quoi consiste la CIP, qui apparaît dans la littérature, se retrouve également dans le discoursdes formateurs. Les discours de cesderniers reprennentdeséléments dedéfinition delaCIP proposésdanslalittératureetdanslesguidelinesinternationales.

Cependant,ilsl'enrichissentetl'affinentensebasantsurleurs expériences.Nosrésultatspermettentdepréciserladéfinitionde laCIP,grâce àl'affinagedesdifférentsfacteurs,individuelset contextuels,favorisantsamiseenplace.Cetteanalyseconstitue doncuneétapeimportanteverslamodélisationdelaCIP.

FINANCEMENTS

Leprojetservantdebaseàlaréflexionprésentéedanscetarticle a été financés par le Fonds national suissede la recherche scientifique(subsides13DPD6_134835et100017_159327/1).

Contributiondesauteurs

LilianeStaffoniestprofesseureassociéeàlaHauteécoledesanté VaudàLausanne(Suisse),elleestlarequéranteprincipaleduprojet nancé par le Fonds national suissede la recherche scientique consacré à l'interprofessionnalité dans les soins. Elle a participé àla récoltede donnée,àl'analysedesdonnéesetàlarédaction del'article.

Isabelle Knutti-Menia est titulaire d'un Master en physiothérapie, profession qu'elleexerce commeindépendante.Elle estenoutre assistantederechercheàlaHauteécoledesantéVaud,àLausanne (Suisse), elle participe à la conduitedu projet consacré à la collaborationinterprofessionnelle. Elleaparticipéàlarécoltedes données,àl'analysedesdonnéesetàlarédactiondel'article.

CamilleBécherrazesttitulaired'unMasterensciencessociales.Elle estassistanted'enseignementetderechercheàlaHauteécoledesanté Vaud, àLausanne (Suisse) elleparticipeàla conduitedu projet consacré àlacollaboration interprofessionnelle. Elleaparticipé àla récoltedesdonnées,àl'analysedesdonnéesetàlarédactiondel'article.

DavidPichonnazestdocteurensociologie(UniversitédeFribourg, SuisseetÉcoledeshautesétudesensciencessociales,Paris).Ilest chercheuràlaHauteécoledesantéVaudàLausanne(Suisse)etchef duprojetnancéparleFondsnationalsuissedelarecherchescienti- queconsacréàl'interprofessionnalitédanslessoins.Ilaparticipéàla récolte dedonnées, àl'analyse desdonnées et àla relecture de l'article.

TableauI.Lesphasesdelarecherche.

Phasederecherche Participants Objectifs

Phase1

Entretiensindividuelsetdegroupe (focus-groups)

FormateursdesHautesÉcolesdansle domainedelasantéenSuisse

Connaîtrelesreprésentationsdesformateursen santé

Dresserunpanoramadespratiquescollaboratives enSuisse

Phase2

Observationsdessituationscliniques etvidéo

Professionnelsdelasantédans différentesinstitutionsdesantéen Suisse

Investiguerlamanièredontlesprofessionnels collaborentenpratique

Phase3 Atelierspratiques

Touslesparticipantsdelaphase1et2 Transfertdeconnaissances,restitueretdiscuter lesrésultatsdelarechercheaveclesparticipants

TableauII.Participants.

Régionlinguistique/Entretiens Nombredeparticipants àchaqueentretien(n)

Professionsreprésentées

Suisseromande(SR)

SR1 1 1physiothérapeute

SR2 1 1inrmier

SR3 2 1sage-femmeet1médecin

SR4 5 1médecin,1ergothérapeute,1sage-femme,1inrmier,

1technicienenradiologiemédicale

SR5 2 1médecin,1inrmière

Suisseallemande(SA)

SA1 5 2physiothérapeutes,1sage-femme,1diététicienne,1inrmier

SA2 6 2physiothérapeutes,1sage-femme,1inrmier,2psychologues

Suisseitalienne(SI)

SI1 6 2inrmiers,2physiothérapeutes,2ergothérapeutes

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MonicaBianchiesttitulaired'undoctoratenméthodologiederecher- cheensciencesinrmièresdel'UniversitédeGênes.Elleaparticipé àlarécolteetàl'analysedesdonnées.

VeronikaSchoebestdocteureensociologie(UniversitédeNottin- gham,Royaume-Uni).ElleestprofesseureassistanteauDepartment ofRehabilitationSciencesdela HongKongPolytechnicUniversity (Chine) et professeur ordinaire à la Haute école de santé Vaud, àLausanne(Suisse).Elleparticipeàlaréalisationduprojetconsacré àlacollaborationinterprofessionnelle,dirigeetsuperviseleprojet.Elle aparticipéàlarécolte desdonnées,àl'analysedesdonnéeseta supervisélarédactiondel'article.

Déclarationdeliensd'intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd'intérêts.

ANNEXE1. MATÉRIELCOMPLÉMENTAIRE Lematérielcomplémentaireaccompagnantlaversionenligne decetarticleestdisponiblesurhttp://www.sciencedirect.com ethttps://doi.org/10.1016/j.kine.2018.09.012.

RÉFÉRENCES

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