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Détermination du domaine d'existence des plasmoïdes dans les décharges électriques de haute fréquence à excitation capacitive sans électrodes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206021

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206021

Submitted on 1 Jan 1965

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Détermination du domaine d’existence des plasmoïdes dans les décharges électriques de haute fréquence à

excitation capacitive sans électrodes

J. Bacri, P. Benoit-Cattin, D. Blanc, R. Dagnac, J. Ferre

To cite this version:

J. Bacri, P. Benoit-Cattin, D. Blanc, R. Dagnac, J. Ferre. Détermination du domaine d’existence

des plasmoïdes dans les décharges électriques de haute fréquence à excitation capacitive sans élec-

trodes. Journal de Physique, 1965, 26 (8-9), pp.522-523. �10.1051/jphys:01965002608-9052200�. �jpa-

00206021�

(2)

522.

DÉTERMINATION DU DOMAINE D’EXISTENCE DES PLASMOÏDES

DANS LES DÉCHARGES ÉLECTRIQUES DE HAUTE FRÉQUENCE

A EXCITATION CAPACITIVE SANS ÉLECTRODES

Par J. BACRI, P. BENOIT-CATTIN, D. BLANC, R. DAGNAC et J. FERRE,

Centre de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences de Toulouse.

Résumé. 2014 On

a

déterminé le domaine de pressions pour lesquelles il existe des plasmoïdes stables, la décharge étant entretenue par

un

champ de 50 MHz appliqué entre deux électrodes

planes et parallèles, extérieures. Le domaine est limité par

une

courbe fermée. Les

mesures

ont

porté

sur

l’hélium, le néon, l’argon et le xénon ; le domaine est indépendant de la nature du gaz rare.

Abstract. - We have determined the range of pressures where stable plasmoids exist, the discharge being maintened by

a

50 Mc/s field applied between two plane and parallel external electrodes.

This range is limited by

a

closed

curve.

Measurements have been made in helium, neon, argon, and xenon. This closed range does not depend upon the nature of the

rare

gas.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

TOME

26,

AOUT-SEPTEMBRE

1965,

A l’int6rieur d’une decharge excit6e par un

champ electrique de haute frequence, et lorsque

la pression du gaz est de quelques microns de mercure, peuvent apparaitre des configurations

de formes geometriques bien définies, plus lumi-

neuses que le reste de la decharge [1], [2]. On les appelle des plasmoides. Ils se manifestent lorsque

l’intensit6 du champ electrique de haute frequence

varie entre certaines limites. Le contraste lumineux

entre de tels plasmoides et le reste de la decharge

est accentué par la lisi6re sombre qui les entoure,

dont 1’epaisseur depend fortement de la pression

et de la géométrie du champ electrique.

L’observation visuelle est un moyen pour d6ter- miner les conditions d’existence des plasmoides, cependant, pour certaines pressions, les diffé-

rences de luminosité sont tres faibles ; il en resulte

des causes d’erreurs excessivement nombreuses.

11 est donc preferable de s6lectionner une methode

electrique, capable de fournir des resultats repro- ductibles. Avec une telle m6thode, nous avons pu determiner le domaine d’existence des plasmoides,

et suivre sa variation en fonction de la géométrie

du tube a decharge [3].

Mdthode employee et r6sultats experlmentaux.

-

Le gaz est contenu dans des tubes cylindriques

en verre pyrex, de 40 mm de diametre int6rieur,

et de longueurs comprises entre 15 et 300 mm.

La decharge est allum6e et entretenue par un

champ alternatif d’une frequence de 50 MHz, applique entre deux electrodes planes et parall6les, dispos6es a 1’exterieur du tube [2]. Ces electrodes sont des disques de 60 mm de diametre afin que le

champ capacitif realise soit uniforme.

Notre m6thode consiste a determiner les tensions

d’apparition et de disparition des plasmoides, car ces

tensions sont li6es a I’absorption de puissance dans

le plasma. En eff et, des l’allumage de la decharge,

le gaz devient conducteur ; la tension H. F. aux

bornes des electrodes chute brutalement et se fixe a une valeur correspondant a la tension d’entre- tien du plasma ; le champ H. F. poss6de alors la

valeur minimale n6cessaire pour produire Fioni-

sation compensant les pertes d’ions et d’electrons,

par diffusion et recombinaison sur les parois. Cette

tension d’entretien est caractéristique de 1’adap-

tation de l’oscillateur H. F. a la decharge ; elle depend essentiellement de la distribution des densités des charges dans le milieu ionise. Des que la distribution des charges se modifie, la tension

d’entretien se fixe a une nouvelle valeur.

La pression 6tant maintenue constante, les

mesures consistent a construire les courbes don- nant la tension d’entretien en fonction de la ten- sion de polarisation de la lampe de l’oscillateur H. F. Ces courbes présentent un point anguleux

pour toute modification de la distribution des

charges, et en particulier lorsque des plasmoides apparaissent ou disparaissent. Lorsque le contraste

lumineux est suffisant, nous avons vérifié, que

ces points anguleux correspondent rigoureusement

a l’apparition ou a la disparition des plasmoides.

Cette m6thode fournit des resultats reproductibles

a 2 % pres.

Dans les gaz rares, les plasmoides existent pour des pressions de 10-3 a 10-2 torr, et leur domaine de stabilite est limit6 par un contour ferme. La

figure 1 presente les resultats obtenus pour des

remplissages d’helium dans des tubes de 30 et

50 mm de longueur. Pour des tubes de plus grandes longueurs, les caracteristiques sont analogues, mais

la puissance de l’oscillateur employ6 ne permet

pas d’atteindre la limite sup6rieure des tensions.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002608-9052200

(3)

523

Des mesures identiques ont ete faites sur des rem- plissages de neon, d’argon et de xenon : aux erreurs expérimentales pres, les courbes obtenues sont identiques. Autrement dit, le domaine d’existence.

des plasmoides ne dépend pas de la nature du gaz.

FIG. 1.

-

Domaine d’existence des plasmoides

dans des remplissages d’h6lium.

Interpr6tation.

-

L’existence d’un domaine limit6 de stabilite pour les plasmoides s’explique

bien si l’on admet qu’ils constituent une accumu-

lation de charges negatives, en 6quilibre a l’int6-

rieur d’un puits de potentiel positif [4]. On a montre, en effet [5], [6], qu’il existe au centre de

la decharge une region a potentiels fortement posi- tifs, moyennant certaines conditions d’excitation.

Nous avons verifie que les plasmoides sont bien

des accumulations de charges negatives [4], par les experiences suivantes :

a) Lorsque deux plasmoides coexistent dans la

decharge, leurs lisi6res prennent la forme des 6qui- potentielles d’un dipole contenant deux charges

de meme signe.

b) La place occup6e dans le tube par les plas-

moides et leur volume sont bien determines et ne

dependent que de 1’excitation.

c) Les plasmoides sont sensibles a 1’action d’un

champ magn6tique. Sous 1’action d’un champ uni-

forme perpendiculaire au champ electrique, ils prennent une nouvelle position d’6quilibre, leur

orientation tend a prouver qu’ils portent des charges negatives.

d) Un conducteur m6tallique introduit dans

la decharge et port6 4 un potentiel n6gatif repousse le plasmoide ; si ]’on inverse la polarity il est

attire : il contient donc des charges negatives.

Le puits de potentiel positif qui contient le plas-

moide ne peut etre du qu’aux charges d’espace,

d6finies par les densités ioniques et électroniques,

c’est-a-dire par la pression et par les caracteris-

tiques d’excitation.

Les plasmoides sont stables lorsque la profondeur

du puits de potentiel est sup6rieure a 1’energie

des particules qui y sont contenues. Si la pression

est tres faible, les libres parcours moyens de ces

particules sont importants et le maintien de telles

particules dans une region limit6e du plasma n6ces-

site des tensions H. F. tres considérables. Parall6le- ment, la creation d’un puits de potentiel positif

n6cessitera des densit6s. ioniques et 6lectroniques

tres fortes, incompatibles avec la pression regnant

dans le tube. Des considerations analogues per- mettent d’expliquer la limitation de stabilite du cote des fortes pressions : ce sont alors les phe-

nomenes de diffusion qui interviennent.

Pour une pression trop grande la tension

n6cessaire pour obtenir la valeur du champ positif est tres grande ; cependant, 1’6nergie des particules negatives du plasmoide augmente dans

les memes proportions : elles pourront s’echapper

du puits et la stabilité est impossible.

Au total, la stabilite du plasmoide necessite un champ alternatif assez intense pour creer un puits

de potentiel positif assez profond pour que les

charges negatives y soient maintenues, malgr6

leur energie

On justifie ainsi, qualitativement, les domaines

de pressions et de tensions compatibles avec la

stabilite des plasmoides. Nous esp6rons que des

mesures de densités de charges et de r6partitions

de potentiel permettront d’eff ectuer une justifi-

cation quantitative de ce m6canisme.

BIBLIOGRAPHIE [1] WOOD (R.), Phil. Mag., 1929, 8, 206 ; Phys. Rev., 1930,

35, 673.

[2] CHENOT (M.), Thèse Doctorat ès Sciences, Paris,

n° 2173, 1947.

[3] BACRI (J.), Doctorat de spécialité, Toulouse, 335,

1965.

[4] TAILLET (J.), Thèse Doctorat ès Sciences, Paris, 5132,

1964.

[5] LEVITSKII (S. M.), Zh. Tekn. Fiz., 1957, 27, 1001.

[6] KIRCHNER (F.), Z. Naturforsch., 1948, 3a, 620.

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