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Submitted on 24 Aug 2020
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Première campagne de fouilles sur les défenses orientales de l’oppidum d’Alésia (septembre 1991)
Anne Colin
To cite this version:
Anne Colin. Première campagne de fouilles sur les défenses orientales de l’oppidum d’Alésia (septembre 1991). Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 1992, 10, pp.44. �hal- 02867364�
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PREMIERE CAMPAGNE DE FOUILLES SUR LES DEFENSES ORIENTALESDE L • OPPIDUM D 'A LESIA (Septembre 1991)
Cette campagne s'inscrit dans une opération plus vaste portant sur les travaux liés au siège d'Alésia, à laquelle particip ent des équipes françaises, allemandes et hollandaise sous la direct ion de Michel Reddé. L'objectif pour cette année était double:
D'une part, vér1fi er la nature d'un mur en pierres sèches interrompu par des logettes, récemment découvert le long du flanc sud lors d'un essartage, et dans lequel Michel Mangin proposait de voir un rempart à poutrage de type Preist (Colloque A.F.E.A.F. , Revue du Nord 1984, P.241-254).
D'autre part, localiser le murus gall icus mis au jour par Emile Espérandieu en 1910 et vérifier l'existence d'une porte suggé- rée par la disposition des éléments découverts alors (Mémoires de la C.A.C.0., 1910, p.255-280; 1912, p.44-68).
Le démontage du mur à logettes a montré qu · il ne s'agissait pas d'un rempart· à poutrage, mais probablement d'une terrasse construite pour rattraper une rupture de pente "en escalier" assez brutale (particularité géologique tout à fait habituelle sur le plateau). Cet amén~gement peut toutefois être antique, comme l'attestent les nom.oreux tessons d · amphores Dressel 1 (dont une lèvre estampillée SESTIUS) qui constituent la presque totalité du mobilier recueilli dans et sous ce "mur". La présence de logettes n'a pas reçu pour l 'in stant d'explication; elles n'ont pas en tout ca~ servi à l'implantation de poteaux reliés à la structure.
La localisation du murus gall icus a été rendue très difficile par les contradictions relevées dans les plans d'Espérandieu ainsi que .par la quasi-destruction des vestiges. Cinq tranchées longues de 30 à 50 mètres ont été ouvertes; elles ont permis de mettre au jour les restres du rempart, mais aussi de montrer l 'absence ou la disparition de toute structure d'habitat et de la supposée porte du rempart. Celui-ci, découvert dans les derniers jours de la fouille, est presque matérialisé par une li gne de parement orientée grossièrement sud-nord, dont il ne reste qu'une assise de pierres reposant directement sur le sol naturel, et par une terre grise argileuse et fine, très riche en charbons de bois, qui n'a pas pu être fouillée . Une seconde ligne de pierres orientées est-ouest pourrait correspondre à ce que E.Esp érandieu avait interprété comme le retour rentrant du murus.
La campagne 1992 devrait, par une fouille préciser la disposition et l'organisation des particulier par rapport à d'autres structures Espérandieu (dont une ''voie gauloise").
plus étendue, vestiges, en repérées par
A.Colin