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Le gisement d'urane de St-Joachimsthal

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HAL Id: jpa-00242163

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Submitted on 1 Jan 1906

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Le gisement d’urane de St-Joachimsthal

Paul Gaubert

To cite this version:

Paul Gaubert. Le gisement d’urane de St-Joachimsthal. Radium (Paris), 1906, 3 (1), pp.1-9.

�10.1051/radium:01906003010100�. �jpa-00242163�

(2)

LE RADIUM

La Radioactivité et les Radiations

les Sciences q!l s y rattachent et leurs Applications

Le gisement d’urane de St-Joachimsthal

Par M. Paul GAUBERT,

Docteur ès science.

Assistant de minéralogie au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

LA plus grande partie de 1 uranium provient des

L mines de Joachimsthal, ville de Bohème de 8000 habitants, située sur le versant sud de l’Erzgebirge, au nord et à IJ 6 kilomètres, à vol d’oi-

seau, de Carlsbad. Cette ville minière, après avoir

connu la célébrité au seizième siècle, a attiré de nou-

cicuses sur les gisements de minerais d’uranium et sur

la recherche de ces derniers.

Constitution géologique de la partie occidentale de l’Erzgebirge.

Dans un article précèdent (Le Radium, 1 ) mars 1905)

Fig. l.

-

Yuc générale prise du sud de Sainl-Joacltimsthal.

veau l’attention depuis que lI. et Mme Curie ont errait le radium de ses minerais d’urane.

Ayant d’étudier en détail les filons de Joachimsthal.

il est utile et même indispensable de jeter un coup d’0153il rapide sur la constitution géologi4ue de la partie

occidentale de l’Erzgebirge. Cet aperçu, joint à l’étude particulière des nions, fournira des indications pré-

j ai indique que 1 uraninite et ses produits de deeum- position (autunite, etc. ) se trouvent originellement

soit dmn. les pegmatites. soit dans les liions metalli- feres. L"Erzgebirge (Monts Metalliferes) contient justement ces deux sortes de gisements. Cette chaîne de montagnes dont la longueur est de 130 kilomètres et la largeur de 10 kilomètres. sépare la Bohême de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01906003010100

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2

la Saxe. Ses points les plus élenés (Keilberg 1244 111, Fichtelberg 1204, Spitzberg 1111, Wirbelstein 1094,

Plessberg 102» nc se trouvent pas très éloignés de

la frontière. Du côté de la Saxe, la pcnte est très douce, à tel point que la contrée forme un vaste pla-

teau ; elle est au contraire très rapide du côté de la

Fig. 2.

-

Carte géologique de la partie orientale du massif granitique

de l’Eibenstock-Neudeck, d’après Dalmcr.

ro, grès rouge et carbonifère supérieur; k, calcaire carbonifère; d, dévonien; c, cam- brien ; po, phylliles supérieurs et pu, phy llites inférieurs (cambrien); m, micaschistes:

gn, gneiss, Roches éruptives ; P, filons de porphyre (microgranulite) ; Gt, granulite (granité des auteurs allemands) u lépidolite; G, granite à biotite. Les petites croix indiquent les filons de microgranite. Les lignes formées de droites et de points marquent les rejets post-granitiques, et celles qui ont des petits traits seulement

les rejets prégranitiques Les flèches indiquent le pendage des couches et les petits cercles les roches métamorphisées par la granulite.

Bohême et de nombreuses vallée, dirigées nord-sud, découpent le versant sud de la chaîne.

L’Erzgebirge, qui fait partie de la chaîne hercy- nienne, est essentiellement constitué par des gneiss, sur-

tout dans sa partie orientale. A l’ouest les gneiss s’en-

foncent sous les micaschistes qui leur furment une

bordure indiquée sur la carte ci-jointe. Il est inutile

de décrire les limites géographiques de ces couches,

il suffit de jeter un coup d’oeil sur la figure 2.

Des roches éruptives de diverse nature ont fait

éruptions à ditl’érents agCb géologiques. D’abord les

granulites (granités des atiteui-,- allemands) qui for-

ment le massif de Eibenstock-Neudeck, à l’ouest de

l’Erzgebirge et s’étendent au sud jusqn’à Carlsbad. C’est

de ce massif granuli tique que dépendent les nombreux filons de porphyre (micro granulite) traversant les micaschistes de Joachinlsthal, les filons de Schneeberg,

de Johanngeorgenstadt, etc. Leur éruption a eu lieu

au commencement de l’époque permienne (grès rouge).

C’est alors que se sont produits les grands enbndre-

ments et les grandes ruptures qui ont

bouleversé les couches de la région sud-

est de l’Allen1agne et qui sont l’origine

de la richesse minérale de la Saxe, du nord de la Bohême, et en particulier de

celle de Joachimsthal, etc.

Finalement sont venue, au milieu de

l’époque tertiaire, les éruptions basalti-

ques ayant surtout une grande impor-

tance au sud de Carlsbad, mais qui forment

des filons dans le district de Joachimsthal

et le sommet du Spitzberg, au nord-ouest

de cette ville. C’est entre ces éruptions.

les unes permiennes et les autres ter-

tiaires, que les filons métallifères, qui

sont une conséquence des premières, se

sont minéralisés.

Dans le massif granulitique de l’Ei- benstock, on trouve parfois de l’autunite, mais sa quantité est complètemcnt négli- geable au point de vue industricl. La

granulite contient un peu de lépidolite qui est un mica lithinifère, existant en grande quantité dans certainess granu- lites du Limousin.

Parmi les filons perçant les roches

enveloppant le massif granitique, ceux

de Joachimsthal, d’Annaberg, de Marien- berg et de Johanngcorgenstadt sont les plus importants au point de vue de l’urane, surtout les premicrs, qui vont

être étudiés en détail.

Beaucoup de travaux ont déjà été pu-

bliés sur Joachimsthal, et sur FErzge- birge, je me contenterai de signaler les

suivants. Celui de MM. Michel-Lévy et

Choulette publié dans les Annales des Mines (6e série,

t. XVIII, 1870); l’ouvrage de M. G. Laube (Geolog2e

des Bohmischen Erzgebirge, Prague, tome 1, 1876;

tome II, 1887) contenant une étude détaillée au point

de vue géologique.

La carte minière de Dabanek, accompagnée de

nombreuses coupes de filons, fournit beaucoup de

documents et une bibliographie complète.

Mais le travail qui a servi le plus, pour cette étude rapide, est celui qui a été publié au commen- cement de l’année dernière dans les mémoires de l’Académie des Sciences de Vienne par MM. Josef

Stèp, administrateur général des mines impériales

de Joachimsthal, et R. Betler le pétrographe et

(4)

minéralogiste bien connu, professeur a F Université de Vienne t .

Gisements de Joachimsthal.

La région de Joachimsthal était encore à la fin du

quinzième siècle couverte de forêts. En 1457, le roi Siegmund la donna a son chancelier Kaspar Schlick,

comte de Passaun. Quelques mineurs allemands de Schlackenverth et de Kissen, villages situés aux envi-

rons de Joachimsthal, y exploitaient l’argent, mais

sans beaucoup de succès.

Au commencement du seizième siècle, et en parti-

rapide. si caractéristiques du versant méridional de cette chaîne de montagnes. A la vallée principale

aboutissent deux autres vallées latérales assez impor-

tantes dirigées N.-E.-S.-O. : celle de Durnberg et

celle de Zeileisel1.

La plupart des filons arrivent au voisinage de la ville, recoupent le contrefort dc l’Erzgebirge, limitant

la vallée à l’ouest, et occupent une superficie de six

kilomètres carrés environ. Le fond de la vallée est à 400 mètres au-dessous du sommet des collines tra- versées par les liions, aussi l’exploitation de ces der-

niers a pu se faire pendant longtemps aii, difficultés.

Fig. 5.

-

Vue de Saint-Joachimsthal, prisc de l’est.

culicr en 1515, le nombre des mineurs ayant beaucoup augmenté, unc ville nouvelle était créée, ville qui

devint rapidement très florissante. Comme dans la contrée, les autres centres miniers avaient été mis

sous le patronage de saints (Josephsdorf, Marienberg, Annaberg), la nouvelle ville fut placée sous celui de

saint Joachim.

En 1518 l’extraction de l’argent devint suffisante pour qu’un hôtel des monnaies lùt construit et l’année

suivante les premières pièces d’argent, désignées sous

le nom de Joachimsthaler, furent frappées. C’est de là que vient le nom de thaler, employé encore aujour-

d’hui en Allemagne, pour désigner la pièce de trois marks, et comme monnaie de compte.

La Nille de Joachinlsthal n’a jamais retrouvé son

ancienne prospérité, par suite de la baisse de la valeur de l’argent et l’exploitation a été un peu délaissée.

Depuis le milieu du siècle dernier on extrait la pech-

blende avec beaucoup de succès.

La Nille de Joachimsthal est située à peu de dis- tance de la frontière saxonne, dans une de cc, vallées du sud de l’Erzgebirge, dirigées nord-sud et à pente

1. Das Vorhommen des tranpecherzes zu St Joachimsthal,

présenté à la séance du 4 novembre e 1904.

En outre, il existe aussi des filons dans les denl val- lées latérales qui viennent d’f’trC mentionnées.

L’exploitation est faite par l’Ëtat autrichien et par

une société privée la Sachsich-Edelleustolleno Les filons

appartenant à l’État forment trois groupes : ceux de l’Ouest et de l’Est et celui de la vallée de Dürnberg.

Par le puits Werncr, creusé sur le Zimlnerhühc

(919m, 7 au-dessus du niveau de la mer) on arriBe aux

lilons de l’Ouest. Les puits Eininkcit et Kaiser Joseph conduisent à ceux de l’Est. Dans la vallée Zei- leisen se trouve l’ouverture de la galerie conduisant

aux filons appartenant â la Compagnie Sachsich-

Edelleustolleii.

Les niincs de Sch(enerz et de Reichgeschieb, placées

dans les ramifications supérieures delà vallée de Zei-

leisen, près de Gottesgahl’, sont abandonnées. Celles d’Abertham et de llauritils ne sont plus exploitées.

Du reste elles n’offrent pas d’intérêt au point de B HL’ qui

nous occupe, aucune d’elles n avant fourni de l’urane.

Roches constituant le sol. Micaschistes.

Les lons coupent les micaschistes qui s’appuient

à l’ouest contre le massif granitique de Neudeck.

Eibenstock. Ces schites présentent de nombreux

(5)

4

plissements et ont un pendage vers le nord (fig. 4). Ils

offrent plusieurs variétés si l’on considère la quantité

relative des minéraux qui les constituent, la grosseur de ces derniers et la matière charbonneuse qu’ils

renferment. D’après MM. J. Stèp et R. Becke au point

de vue des gisements métallifères, l’attention doit être seulement attirée sur deux sortes :

10 Les micaschistes clairs, riches en muscovite, pauvres en feldspath ou mèine totalement dépourvus

de ce dernier minéral et contenant assez fréquem-

ment du grenat;

2° Les micaschistes riches en mica noir (biotite) et

en feldspath, habituellement sans grenat, souvent un peu charbonneux. Ils ont été désignés par Laube sous le nom de schistes due Joachimsthal. Ce sont de beau- coup les plus intéressants puisqu’ils contiennent les filons les plus riches.

Les schistes de Joachimsthal sont essentiellement constitués par du mica noir (biotite), du mica blanc (muscovite), du quartz et du feldspath (oligoclasc- albite). La tourmaline noire, l’apatite, le sphènc, le

fer oligiste et le rutile forment les éléments acces- soires. La plupart de ces minéraux, surtout le quartz,

montrent par leur cassure, leur écrasement, leurs propriétés optiques, que les schistes ont subi des actions mécaniques puissantes.

Au contact des filons, ces micaschistes sont modifiés,

la biotite disparaît complètement alors que la quantité

de mica blanc augmente dans de notables proportions.

Fig. 4.

-

Coupe il peu prés N. S. allant du Spitzberg, près Gottesgabe. vers Carlsbad. (d’après G. Laube).

M. micaschistes ; Pr. porphyre : B, ba...alle; il L, basalte à leucite et à hauyne ; C, calcaire cristallin; A, schistes amphiholiques; Q, tlua- ternairc; T, tourbe.

Celui-ci appartient à une variété connue sous le nom de sérieite et est associé u la chlorite qui provient vrai-

semblablement de la transformation du mica noir.

Cette variété extrême de schistes, riche en séricite et en

chlorite, est celle des schistes doux, traversés par

les filons les plus minéralisés.

Sandberger a signalé dans les schistes de Joachin1- sthal, souvent imprégnés de pechblende à peu de dis- tance des lilons, la présence de la scapolite, et ce fait a

été reproduit dans tous les traités relatifs aux gites métallifères, je l’ai moi-même mentionné dans mon

article sur les minéraux uranifères (Le Radium,

13 mars 1905). Or, diaprés )1)1. J. Stèp et R. Becke,

ce que Sandberger a décrit comme scapolite est de l’oligoclase-albite et l’amphibole, signalée par cet

auteur, est de la tourmaline.

Rociies éruptives.

Porphyres.

-

Les schistes de Joachimsthal sont traversés par de nombreux filons de porphyre qui sont

des ramilications du massif granitique de Ncudeck.

lls forment un réseau très irrégulier, cependant la

direction N.-O.-S.-E., parallèle a la limite du granite,

au sud de Joachimsthal, domine. Ces filons coupent,

sous un angle aigu, les couches des micaschistes.

Minelte.

-

On a découvert dernièrement dans les

profondeurs du puits Werner un filon de minette, qui est aussi, comme les filons de porphyre, une dépendance

du massif granitique de Neudeck. Cette roche possède

une structure granitoïde et est constituée par de l’or- thosc et du mica noir. Elle n’avait pas encore été

signalée dans le district de Joachimsthal.

Basalte et phoiiolite.

-

Il existe dans la région

de nombreux filons de basalte et de phonolite, dépen-

dant du centre éruptif d’Oberwiesenthal. A Joacliim- sthal même, on observe un filon ayant 400 mètres de

profondeur, 60 mètres de large, à parois verticales,

rempli par une roche appelée Putzenwacke, véri-

table tuf basaltique dont les parties ont des dimen-

sions variant entrc celles du poing et celles de la tête.

Ces fragments, riches en argile, en mica et en am- phibole hornblende, sont décomposés à la périphérie

où ils montrent une massc brune terreuse servant de ciment.

Dans ce tuf se trouvent des blocs détachés de micaschiste et de porphyre, provenant des parois de

la crevasse, et du lignite indiquant bien que le reln-

plissage s’est fait de haut en bas.

Cette Putzenwackc est coupée par des lilons de basalte, ce qui prouve qu’elle appartient aux éruptions

tertiaires les plus anciennes.

Les filons de basalte ne dépassent pas un mètre

et quelquefois même quelques centimètres d’épais-

seur. Le basalte, qui est néphélinique, montre par- fois la structure fluidale.

Les Filons métallifères.

Les filons de Joachimsthal sc partagent en deux

groupes bien distincts, dont la position parait dépendre

de la structure des micaschistes, dans lesquels ils sont

encastrés.

1° Les filons dirigés à peu près de l’est à l’ouest

(filons Morgen) dont la direction coïncide avec celle des micaschistes ;

2° Les filons dirigés nord-sud (filons Mitternacht).

par conséquent perpendiculaires aux précédents.

Les premiers ont un pendage verts le nord et se

rétrécissent en profondeur. Ceux qui dépcndent du puits Werner sont les suivants, en allant du sud au

nord : Geiergang, Alldreasgang, Kuhgang, Siegengottes-

gang, Dorotheagang, Eliasgang. Ils ne contiennent

(6)

jamais d’urane, aussi ils ne sont pas Intéressants au

point de vue qui nous occupe (fig. 6).

Les filons Mitternacht ont presqm toujours un pendage vers l’est. Le réseau formé par les deux groupes de filons est intimclnent lié a la structure

des schistes. Il n’est pas rare que le parcours des filons soit influencé par celui des veines de porphyre.

lls sont certainement plus récents que ces dernières

puisqu’ils les coupent, mais sont plus anciens que les filons de basalte et de phonolite, étant traversés par ceux-ci (fïb. 6).

Fréquemmcnt les filons métallifères suivent pendant

un long trajet ceux de porphyre, ce qui est facile à comprendre. Souvent les premiers ont rejeté les

seconds.

D’après Babanek, la wachc basaltique est parfois inlprégnée par les minerais d’argent et d’urane, mais

cette imprégnation est due à un remaniement secon- daire du minerai, déposé antérieurement aux éruptions

des roches tertiaires, comme l’indiquent de nolnbreux

exemples de veines métallifères traversées par les filons de basalte. Le remaniement a été produit ’sous

l’influence des éruptions de cette dernière roche.

Les filons de Joachilnsthal contiennent un grand

nombre de minéraux d’arsenic, de bismuth, de cobalt, d’urane etd’arbent avec une gangue composée seulement

de quartz, de calcite et de dolomic rouge, si on laisse de côtéles matériaux de remplissa-e des filons, fornlés

par les débris, plus ou’ moins altérés, provenant de la

roche encaissante.

Les filons des environs de Joachimsthal, comme Mauritiusgang, contiennent aussi de l’étain.

Tous les métaux ne se sont pas déposés en même temps et je rappellerai qu’on a distingué dans l’Erzge- birge quatre venues successives.

10 La formation stannifère;

2° La formation plombo-siliceuse ;

5° La formation cobalto-argentifère ;

4° La formation ferro-manbanésifèrc.

La formation stannifère a suivi de près l’éruption

de la granulite et même une partie de l’étain est une secrétion magmatique de cette roche, qui ren-

ferme toujours ce métal. La venue plombo-siliceuse est

arrivée après et, en général, les filons se trouvent à une

certaine distance des massifs granulitiques.

L’urane appartient à la série cobalto-argentifère (fig. 3)

aussi cette venue va seule être étudiée. Le minéral uranifère. Des filons est de la pechblende ou pechu-

rane, formée par un uranate d’uranyle, dont les carac-

tères ont déjà été étudiés1. Je rappellerai cependant qu’elle a une couleur noir de poix, et une grande den-

sité, la plus élevée de tous les minerais, il l’exception

des métaux natifs. Elle est en effet de 9 ; mais, par suite de la présence de matières étrangères, elle peut

tolnber à 6. Elle est soluble dans les acides,et impres-

1. Le Raclium, mars 1900.

sionne énergiquement une plaque photographique. La pechblende de Joachimsthal. comme celle de tous les filons observes jusqu’ici (Johanngeorgenstadt, Anna- berg, Schneeberg, Przibram. etc.) n’est pas en cristaux.

elle forme des masses coiierétioniiées plus ou moins

mamelonnées, quelquefois réniforn1es. montrant clu’elle

s’est formée par dépôts successifs à la manière de la calcédoine ou de l’agate.

La pechblende se trouve à Joachimsthal avec d’au-

tres minerais d’urane provenant de son altération ; ce

Fig. 5.

-

Montrant la répartition des gisements dans l’ouest de

l’Erzgebirge, d’après Dalmcr.

zn, formation stannifère; pb, formation plombeusc siliceuse ; co, for- mation cobalto-argentifère et uranifère: f, formation fel ro-manga-

nésifère. Les régions les plus minéralisés sont les plus poin-

tillées.

sont principalement, la johannite, la zippéite (sulfates hydratés d’uranium), l’uranothallite (chromate hydraté

d’uranium et de calcium), la chalcolite ’(phosphate hydraté d’uraniu1 et de cuivre), la zeunérite (arséniate

d’uraniuln et de cuivre), etc., etc.; ils n’ont aucune

importance au point de vue de l’extraction de l’ura- nium.

Le pechblende présente â Joachimsthal une parage- nésc constante dans tous les filons exploités actuelle-

ment et qu’on peut observer sur les échantillons pro- ventant d’anciennes veines aujourd’hui abandonnées,

existant dans les collections, en particulier dans

celles de Joaclimsthal et de Vienne. Ce (lui est remar- quable, c’est qu’elle se retrouve dans les filons de

Przibram, qui ne fait pas partie du massif de l’Erzge- hirge.

On a toujours l’association suivant eu partant du minéral le plus ancien (fig. 7).

1° Quartz ;

2° Pechblende : 3° Duluillie ruu3 eàtre.

Le quartz forme des croûtes plus ou moins épaisses. montrant parloir il l’extérieur de nombreux

petits cristaux, ayant seulement les faces de la pjra.

(7)

6

mille. C’est sur ce quartz yue la pachblende s’est dépo-

sée. Elle est souvent mamelonnée à sa surface libre et ce caractère est presque toujours présenté par les échantillons exposés dans les colleclions. Parfois le

quartz paraît manquer par places. La pechurane

forme aussi des masses lenticulaires et des nids.

Quelquefois, il s’est produit des masses mamelonnées,

réniforlues autour d’un noyau de quartz complétc-

ment masqué.

La dolomiu recouvre le minerai d’urane. Sa cou-

Age relatif de la pechblende et des autres

minéraux.

On a vuplus haut que l’urane appartenait al la venue

dite cobalto-ar’gentifère, comprenant les minerais de cobalt, de nickel, d’arsenic et d’argent. Il était inté- ressant de déterminer l’âge du dépôt de la pechurane

par rapport à celui des autres minerais.

En général la pechblende et les deux minéraux qui

Fig. 6.

-

Plan des filons de Joachimsthal. I,es flèches indiquent le pendage.

leur rouge est due a l’oxydation de la petite quan- tité de fer qui lentre dans sa composition. La cou-

leur originale du minéral intact est le jaune de pois.

La dolomie est constituée par des petits cristaux plus ou moins gros suivant que le filon est plus ou

moins riche en pechurane. Le grain est plus grossier

dans le voisinage de ce dernier minéral que dans le reste de la veine. Dans certains endroits des filons et en

particulier dans celui de Hildebrand, des granules de pechblende sont complètement isolés au milieu de la

dolomie. Il existe quelquefois des alternances des deux minéraux; on a observé jusqu’à 5 séries de

couches superposées.

La pechurane est très irrégulièrement distribuée

dans les filons de Joachimsthal. Ces derniers sont sur- tout remplis par de la dolomie et du calcaire; mais, dans le voisinage de la pechblende, il n’y a que le

premier minéral.

1 accompagnent, quartz et dolomie, sont seuls ; cepen- dant dans les filons Schweizer et Geister on peut voir,

par endroits, que le dépôt de l’urane est plus récent

que celui du cobalt. Quelquefois la pechurane est

associée à de la pyrite et i de la chalcopyrite dont une partie est plus ancienne et l’autre plus récente qu’elle.

D’autres faits prouvent que le dépôt de l’urane ne s’est pas produit simultanément.

Des échantillons montrent que l’argent est posté-

rieur à l’urane. Ainsi dans le filon Hillehrand, à

224 mètres au-dessous du niveau de l’orifice du puits Eingkeit, on a trouvé des échantillons indiduant qu’après le dépùt de l’urane, le filon a été crevassé et,

sur les parois des fentes produites, il s’est déposé des

cristaux d’argent rouge, de dolomie, etc. En outre, des

morceaux de pechblende sont traversés par des filon-

nets d’argent rouge. Ces I2lf’l2leS échantillons montrent

que 1; dolomie est plus ’ancienne que les minerais

d’argent.

(8)

Description particulière des filons uranifères.

La figure schématique 6. exécutée d’après celle de

MM. Michel Lévy et Choulette, représente la disposition générale des filons.

Filons de l’Est.

-

Les principaux filons sont les

suivants :

1- Mariagang.

-

Situé dans le voisinage de dépôts calcaires, contient de la pechblende et de l’ar- gent rouge.

° Beckengang.

-

La pechblende s’y rencontre

tout ici fait accidentellement.

5° Hildebrandgang.

-

Dans les niveaux supé-

rieurs l’urane s’y trouve avec l’argent. Jusqu’à

347 mètres au-dessous de l’orifice du puits Einigkeit

l’urane a été exploité ; mais plus bas (fig. 7) c’est-à-

dire sous le 3e étage, le filon pénètre dans le calcaire et ne fournit plus de pechblende mais des minerais de

bismuth, de nickel, du cuivre gris et du cuivre pana- ché. D’une manière générale, l’uranium disparait dans

le voisinage du calcaire.

40 Hauerzechergang.

-

La puissance du filon va

en augmentant avec la profondeur. Entre 419 mètres et 497 au-dessous du puits Einigkeit, il fournit une

grande quantité de pechblende et d’argent rouge.

5° Evangelistengang.

-

Le principal gisei-nent

d’urane se trouve à 200 mètres environ an-dessous de l’orilice du puits.

60 Le filon Ilose de Jericho a fourni les matni- fiques échantillons de pechblende, associés à la dolomie rouge décrite plus haut, se trouvant à la collection de Vienne depuis le commencement du dix-neuvième siècle.

Ce filon n’est qu’une partie de celui des Évangélistes.

Les filons Hillebrand et des Ëvangélistes sont ceux

des mines Est qui fournissent le plus de pechblende.

Filons de l’Ouest.

-

10 Schweizergang. Ce filon, exploité très anciennement, a fourni de beaux échantil- lons d’urane en 1766, à 615 mètres au-dessus du niveau de la 111er. Dans la partie exploitée de 1775 à 1780, à 660 mètres, la pechurane était associée aux

minerais de cobalt.

Dans ces derniers temps, on a fait des travaux plus profonds (540 mètres à 580 au-dessus du ni eau de la

mer) et on a constaté que sur un grand trajet, le filon

est très riche en pechblende, accompagnée d’une quan- tité insignifiante de smaltine, de chalcopyrite et de pyrite.

2° Le Bergkittlergang a été autrefois exploité dans

les parties supérieures. Au niBeau 340 mètres il con-

tient seulement de l’urane et de la dolomie.

Dans le filon Hiéronymus, à 66X mètres la pechu-

rane l’...t associée au bismuth natif, u la smaltite, à la

pyrite et à la sidérose. Au-dessous de ce niveau le filon est abandonné.

3° Le Geistergang est un des filons les plus inl- portants du district minier de Joachimsthal. Il a été

exploite dès le début et très activement comme le montrent les déblais qui existent sur les hauteurs à l’ouest de 1 a ille. L’argent a été extrait des niveaux

supérieurs et actuellement on exploite l’urane dans les

profondeurs jusqu’à 302 mètres au-dessiis du niveau de la mer. La quantité de pechblende augmente avec

la profondeur. Jusqu’à 562 mètres au-dessous de l’ouverture du puits Werner le minéral ne se ren- contre qu’en très faible quantité associé a l’argent,

au cobalt, au plomb et au bismuth ; à partir de

502 mètres, il existe beaucoup de pechblende et des

traces des autres métaux. Au-dessous de 576 métrés,

Fig. 7.

-

Coupe au 1/40 du filon Hillebrand u 500 mètres nu-

dessous de l’ouverture du puits. montrant la distribution de ruranc, d’après von Fricsc et Gobl.

M, Micaschistes ; D, dolounc rouge; C, calcaire blanc ; Q. quartz;

L, schistes arrilelm: B. ntiucrai d’arsenic argentifère ; CK, chalco- pyritc; P. Pvrite; li, argent rouge; U, pechurane ; N, fragments

de la roche encaissante.

il n’y a plus que l’urane. Du reste la couche verticale du filon, établie par M. J. Stèp, montre bien. l’accrois- sement de l’urane en profondeur et la diminution de la quantité des autres métaux (figure 8).

Dans ce filon, on a bien trouvé dcs échantillons

montrant que l’urane était plus récent que le cobalt,

le nickel et le bismuth, niais aucun d’eux n’a permis

d’établir l’âge relatif des dépots d’argent et d’urane.

Le remplissage de ce filon diffère des autres, par la

présence du mica noir, qui s’y est conservé intact, alors qu’il est décomposé dans les autres. Mais toujours les

matériaux de remplissage proviennent des iiiica- schistes de Joachimsthal (Itii se sont plus ou moins

altérés.

41 Le Rote Gang était connu autrefois seulement an

nord de la Pitzenwacke. Il a fourni au commence-

ment du dix-neuvième siècle, à 44 mètres au-dessous du Danielistollen, des minerais d’argent associés à la

pechurane, accompagnée d’une grande quantité de ses produits de décomposition. Son prolongement au sud

de la wacke a été trouvé dans ces derniers temps.

(9)

8

5° Le Fiedlergang a fourni autrefois de rurane.

Actuellement, il n’est exploité qu’a l’étage Barbara.

Des recherches doivent être faites pour connaître sa

composition en profondeur.

6° Le Fludergang a fourni, au milieu du dix-neu-

la choque ou quand on la chauffe. La fluorine est

plus ancienne que la dolomie, mais il n’a pas été

possible d’établir son âge relatif par rapport à la pech-

blende.

D’une manière générale, les échantillons extraits de

Fig. 8.

-

Coupe verticale du filon Geister montrant la répartition des minerais, d’après M. J. Stèp. L’uranc augmente en profondeur alors que les autres métaux diminuent

La lettre s, placée u droite du symbole des métaux, indique que ces derniers se trouvent il l’état de traces. Les hachures interrompues désignent l’emplacement de travaux anciens. A gauche, on voit le gros filon de putzenwacke.

vième siècle à la galerie Barbara et au-dessus, beaucoup

d’urane qui a servi aux recherches de Patera. Dans les niveaux supérieurs, on a rencontré beaucoup de

minéraux provenant de la décomposition de la pechu-

rane. Il y a à signaler la présence de la fluorine.

7° Le filon Neuehoffsnungs est identique aux précé-

dents si on considère la nature des minerais.

Filons de l’exploitation Siichsisch-Edellenstol- len. La galerie principale est percée dans le Zeileisen-

grund à l’est de Joachimsthal et à 680m au-dessus du niveau de la mer. Les filons exploités, fournissant de l’ltralle en grande quantité, sont le Zeidlergang et le Franciscigang (voir fig. 6). L’exploitation a été faite jusqu’à 150m et même jusqu’à 200m au-dessus du niveau de l’Edellestollen. Les échantillons conservés dans la collection de la mine montrent des couches de pechurane atteignant 15 et même 20 centimètres

d’épaisseur. Li fluorine, en général de couleur vio-

lacée, accompagne dans ces filons les minerais d’urane. Elle dégage une odeur particulière quand on

ces filons ont beaucoup de ressemblance avec ceux de celui des Evangélistes.

La mine voisine Hilfegotteszeche contient des mine- rais d’urane, de bismuth, de nickel et de cobalt.

Conclusions.

Il existe des règles générales relativement à la mi- néralisation des filons qui viennent d’être sommaire- ment examinées.

10 Ils sont plus riches dans les parties verticales que dans les parties couchées, très pauvres en minerais.

2° Les filons métallifères sont rétrécis dans leur parcours à travers les filons de porphyre, mais immé-

diatement avant et après leur sortie, c’est-à-dire dans les micaschistes, ils sont plus riches que dans le reste du parcours.

Ces faits, établis par les observations de ceux qui

ont exploité les mines de Joachimsthal, peuvent être

attribués à des pliénomènes mécaniques. En effet, on

comprend facilement que les crevasses verticales res-

(10)

tent beaucoup plus longtemps ouvertes que celles qui

sont plus ou moins horizontales. Celles-ci sont rapide-

ment comblées par les débris de roches détachées du toit de la crevasse. Quant au rétrécissement des filon, métallifères dans le porphyre il est expliqué par la résistance plus grande qu’offre cette roche massive et

compacte à la production de larges fentes, que celle des schistes.

Dans les micaschistes doux de Joachimsthal., les

filons sont plus minéralisés que dans les micaschistes riches en quartz, durs, compacts, ne donnant que que des cassures de peu d’étendue.

Je rappellerai, en outre, que tandis que les filons nord-sud vont en s’enrichissant en profondeur, les

filons est-ouest deviennent rapidement stériles dans les niveaux inférieurs et, par conséquent, ne contiennent

jamais d’uranium puisque celui-ci ne se trouve qu’en profondeur.

L’absence d’uranium dans les mines d’Abertham au

nord-ouest de Joachimsthal, dans celles du nord-est

(Sch5nerz et Reichgeschied, près de Gottesgab) tient probablement à ce qu’elles sont placées à une altitude

située au-dessus du niveau de formation de la pechu-

rane.

Il existe un autre fait ren1arquable, observé dans quelques filons de Joachimsthal, la pechurane est peu abondante au contact ou au voisinage des couches de calcaire cristallin, alors que les minerais d’argent s’y

concentrent.

Quant à l’àge des dépôts de la formation cobalto-

argentifère, Müller a admis qu’ils étaient tertiaires,

mai· Dalmer pense qu’ils sont beaucoup plus anciens

et il se base surtout sur le fait que, beaucoup de mi-

néraux des mines de la partie occidentale de l’Erzge- birge ont subi des métamorphoses qui ont demandé

pour se produire une longue période de temps. Aussi

Dalmer croit qu’entre la venue de minerais anciens

(dépôts stannifères et plombo-siliceux) et les formations

postérieures il n’y a pas une grande différence d’âge.

La pechurane paraît être le minéral primitif de

l’uranium. M. d’Andrimont a émis, avec beaucoup de réserve, l’hypothèse peu probable que ce corps se trouvait primitivement à l’état de carbonate qui, en agissant sur le mica magnésien des micaschistes en-

caissants, a donné naissance à la dolomie accompagnant

toujours l’uranc. MM. J. Stèp et Becke se basant sur

le f’ait que la pechblende est toujours associée au quartz et à la dolomie et qile les camposés d’uranium

sont très solubles dans les eaux chargées d’acide carbo-

nique, ce sont ces dernières qui ont amené des pro- fondeurs les trois minéraux à la surface.

Tous les gisements d’uranc de l’ouest de l’Erzge- birge (Joachimsthal, Johanngeorgenstadt, Schneeberg, Annaberg, etc.) sont en relation avec des filons de

porphyre dépendant du massif de l’Eibenstock-Neudeck,

aussi pour expliquer la venue de l’uranium, dont le

poids atomique est très élevé, MM. J. Stèp et Becke

admettent qu’à l’époque de ces intrusions, il y a eu com-

munication entre les parties de la lithosphère donnant

naissance à ces dernières et les couches très profondes

de 1 intérieur de la terre contenant ce métal devenu très précieux

Les méthodes d’étude expérimentale

de la transformation des rayons X

et des rayons secondaires qui en résultent

Par G. SAGNAC,

Professeur chargé de cours à la Faculté des Sciences de Paris.

J’AI montré’ que chaque élément de matière placé

sur le trajet des rayons X émet en tous sens des

rayons ionisants qui déchargent les corps élec- trisés, impressionnent les couches sensibles photogra-

1. G. SAGNAc. Comptes j’endus. 1897, t. CXXV. pp. 168, 250, 942; 1898, t. CXXYI. pp. 36, iG7. 521. 887. t. CXXVII. p. ib;

1899. t. CXXVIU. pp. 500.346: 1900. t. CXXX, pp. 320, 1013.

Éclairage électrique, t. XIII. 1897, p. 531: t. XIV. 1808.

p. 456: lor., cit. p. 509 ; loc. cit. ; p. 547 : t. XVII. 1899. p. 41 et t. XIX. 1899, p. 201.

Journ. de Phys.. t. YIII. 1899. pp. 63. 333. 644 : t. B.1901.

p. 669 et t. I, 1902. p. 15.

De l’optique des rayons X et des j’ayons secondaires qui en

dérivent (Paris. Gautliier-Villars. 1900, in-8°, 166 pages .

phiqucs, illuminent les écrans au platinoevaiiure de baryum.

J’ai appelé ces radiations rayons secondaires des rayons X. Les rayons secondaires, en rencontrant la

matière, excitent à leur tour des rayons tertiaires,

et ainsi de suite.

Si la matière que rencontrent les rayons B renferme certains éléments en particulier du platine ou du plomb, du nickel ou du fer. du zinc, du cuivre... et, d’une manière générale. des éléments chimiques de

1. A. D’ANDRIMONT. Ann. de la Soc. géol. de Belgique. Liége.

t. P. B-91, 1904,

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