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Submitted on 24 Aug 2020
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L’habitat de La Tène finale d’Acy-Romance (Ardennes)
Bernard Lambot
To cite this version:
Bernard Lambot. L’habitat de La Tène finale d’Acy-Romance (Ardennes). Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 1992, 10, pp.19-20. �hal-02867359�
L'HABITAT DE LA TENE FINALE D'ACY-ROMANCE f.11-.RDENNES)
par Bernard LAMBOT.
La poursuite de la fouille de l'habitat d'Acy-Romance "La Warde"(Ardennesl a été particulièrement positive (A.F.E.A.F.
1989. 90) et nous comm.ençons à appréhender sérieusement
l 'occupation spatiale et la chronologie généra le.
La fonction exacte de la grande enceinte en "gu,3.rtier d'orange" n'es t pas encore bien définie, l'aire n'ayant pu être fouillée en raison de la présence d 'une luzerne. mais e l le préside à l'organisation générale de l 'habitat.
A l'ouest de cette enceinte, une rangée de constructions.
parfaitement parallèles au fossé . correspond vraisemblablement à des ateliers, granges. réserves de céréales etc ... Une zone libre plu s Q l 'ouest n'est pas encore inte~prétée.
A l'est de cette enceinte. des maisons d'habitations. des greniers, des bâtiments annexes . alignés en rangées parallèles.
séparées de 6 à 8m. constituent le noyau principa l et primitif de l'habitat . Cette organisatiQn assez stric t e représente la seconde phase de construction Cla première n'est représentée que par 2 ou 3 b!timents très espacés ) et peu t être datée de 180-160 av.J.-C.
L'appariti on de bo urgs prése~tant un plan orga nisé. préfig u-
·ration de l'urbanisation de La Tène D2. remonte au début du 2ë:me s i è c le . ce qu i est conf i rmé ici .
Les silos sont creusés à pr oximité des maiso ns e~ bordure des voies.
A cet habitat proprement dit aboutissent pl usieur s chemins.
L'un d'eux conduit à la vallée et à des sources
(approvisionnement en eau. fl ottage des bois, pêche. cy négétique - développement dans le rapport pluria nnu el de 1990; publication en préparation) . A le. pér iphér ie de l'hab it at. to ut. au müins à
l 'est et au nord en l'éta t de la recherche, une rangée de constructions-grenie rs. granges etc ... - marque, en l 'absence d~
fossé ou de ta lus, la limite de la zone habi tée. Entre l 'hab itat proprement dit et cette limite. s 'étend une grande zone vide de toute construction. On peut i~aginer la présence èe parcelles cultivées en potagers, d'enclos à bestiaux, de basses-cours. ou d'aires d'activités diverses; battage, stockage de fumier. de bois etc .. .
Les fouilles 1991 (Warde 3 et 4) ont permis de constater que cette zone est plus propice à dissocier les phases e~ raison du faible nombre de superpositions. Sur la par t ie habi t ot,4 phases principales de reconstructions sont déterminables. Le mobilier archéologique recue i lii et le nombre de phases ident if iées permettent de conclure à l'abandon partiel de ce bou rg vers 120- 100 av.J.-C. La découverte d'une amphore cette anné e indique encore une occupation à c~eval sur les 2ème-1er siècles avant J. - C. La petite fosse à céramique augustéenne est 1 a s-::ructure 1 a plus récente. El le laisse entendre que l'habitat es t encore fréquenté. Un des apports majeurs de cette année est la date d 'apparition de certains pot ins (LT 8124. LT 7405i en Gaul e Belgique qui peut et re fixée vers 130- 120 avant J. -C.
En résumé nous voyons au début du 2ème si ècle av -:1nt J. -c. l ~
déveiopement d 'un gros bourg (20 ha) constitué d 'un ensemble de
® fermes. Pendant un siècle cet habitat ne changera pas beaucoup, les b&timents étant reconstruits aux mêmes emplacemen ts. si ce n'est dans les techniques de construction où une évol ution est sensible (tranchée de parois. tro us de poteaux quadrangulaires s'agrandissant, longues portées nécessitant des solins ou des sablières basses). Les modules des bâtiments auront tre ndance à
augmenter, le stoc kag e aérien prenant le pas sur 1 es si los enterrés.
Au début du dernier quart du 2ème siècle avant J.-C . les monnaies font leur apparition. C'est à cette époque que l 'habitat commence à se réduire semble-t-il. ~a présence d' amphores vi na i- res (il y en a aussi dans la nécropole de La Noue Mauroy) témoi gne encore d'une certaine vitalité.
Nous ne savons plus ensu ite ce qui se passe précisément s i ce n'est que des habitants sont encore là sous Auguste et qu'une fréquentation spo~adique aura encore lieu dans le courant du Ier siècle (monnaies romaines dans la fosse 388) et du 3ème siècle
(dépression comblée de céramique, monnaies).
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