Le taux de l'intérêt

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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

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Douzième Année. — N0 96.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Jeudi 2 Décembre 1897.

B u r e a u x : R u e d e l a S e r r e , 5 8 .

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O r g a n e d e l a Société l n t e r c a n t o n a l e d e s I n d u s t r i e s d u J u r a , d e s C h a m b r e s d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e s S y n d i c a t s nrofcsusionnels.

Le taux de l'intérêt

Les conditions économiques ont changé du tout au tout depuis un quart de siècle. Combien se/ rappellent les difli- eullés (ρι'οηΐ eues ,jadis les communes à contracter des e m p r u n t s p o u r verser leur quote-part/aux entreprises de che- mins de fer. Xl fallait payer au prêteur un intérêt rte 7 % et même 8 0/0 non c o m p r i s kk'commission, et ces prêteurs croyaient encore faire une grâce toute spéciale aux malheureuses communes pou/r lesquelles ils devaient entrouvir leu/r coffre-fort.

Combien les choses ont changé depuis loÂ-s! L'argent est devenu une marchan- d i s e bon marché et celte marchandise

fend chaque jour à baisser encore de Valeur. Le taux de l'intérêt suit égale- m e n t une marche descendante.

La semaine dernière, nous avons vu la Chambre française voler en première lecture une proposition de loi qui a passé presque inaperçue et qui, cepen- dant, a une grande importance.

Celle loi a trait à la lixation du taux légal de l'intérêt. L'article le>· est ainsi conçu : « Le taux de l'intérêt légal est lixé à 3 % en matière civile et à i °/0 en matière commerciale. »

L'article 2 et dernier ajoute : « Les dispositions contraires de la loi du 3 septembre 1807 sont abrogées. »

Cette loi de 1807 avait lixé à 5 % l'in- térêt légal en matière civile et à G % l'intérêt commercial.

A p r o p o s de cette réduction du taux de l'intérêt, le Temps expose les ré- llexions suivantes :

«La baisse du taux de l'intérêt n'est pas l'un des p h é n o m è n e s les moins cu- rieux de ce siècle. Depuis, surtout, que les capitaux ont pris l'essor merveilleux que Ton sait, grâce au développement incessant des épargnes, leur rémunéra-

tion n'a cessé de décroître. La réparti- tion des bénéfices s'est modifiée et elle se modifie naturellement de plus en plus, dans le sens d'une rétribution moindre des capitaux, legs du travail passé et d'une part plus large aux salariés, re- présentant le travail du présent. Là où les taux d'intérêts peuvent être libre- ment débattus, là où ils sont le simple résultat de la concurrence, il n'est pas rare de rencontrer, suivant la sécurité et la facilité de réalisation des placements des taux de 2'/2 % de - % e t m ê m e des taux inférieurs.

« Mais, en seconde lecture, on verra sans doute s'il ne convient pas d'appor- ter un certain tempérament à la ri- gueur du nouveau taux. Ce qui est intéressant, c'est la constatation du mouvement indiscutable qui s'est pro- duit dans le taux de l'intérêt. Les col- lectivistes se d o n n e n t beaucoup de mal pour établir les théories sociales desti- nées à justifier l'expropriation des capi- talistes. En vérité, il n'y a qu'à laisser faire et laisser passer, suivant le grand principe des économistes. Le progrès social se charge par l'extinction de la richesse, non pas de détruire le taux de l'intérêt, mais de le r e n d r e si modéré qu'il ne soit un obstacle à aucune en- treprise, tout en restant une récompense et un stimulant pour l'esprit de pré- voyance et d'épargne. »

Comme stimulant, le taux réduit de l'intérêt pourra avoir une conséquence très h e u r e u s e : celle de remettre en honneur l'agriculture et le travail de la terre.

Le commerce britannique et la concurrence étrangère

Depuis quelque temps les économistes an- glais s'inquiètent de l'avenir commercial et industriel de l'Angleterre.

Cette question a ému le gouvernement qui a chargé Sir Robert Giffen, directeur du bu- reau des statistiques au ministère du Com- merce, de faire un rapport sur les causes qui ont amené l'état de choses actuel et de recher- cher le remède qu'il convient d'employer pour y remédier.

La population de l'Angleterre a augmenté de 8 millions, de 1872 à 1897.

L'accroissement de la population joue un grand rôle dans l'histoire économique des peuples.

En vingt-cinq a n s , la population de la France a augmenté de "2 millions, celle du Royaume-Uni de 8 millions, celle de l'Alle- magne de 11 millions et celle des Etats-Unis de 31 millions.

Malheureusement pour l'Angleterre, quoi- que la population ait augmenté dans des pro- portions satisfaisantes, le pays n'en a pas bénéficié.

Depuis longtemps déjà la soif coloniale s'est emparée des anglais et c'est devenu une habitude enracinée dans l'esprit des grandes familles d'Angleterre d'envoyer les cadets chercher fortune dans les colonies britan- niques.

Il on résulte que si la population augmente, l'Angleterre ne s'en ressent pas; ce sont les colonies qui en bénéficient.

Bientôt l'Allemagne et les Etats-Unis, — les deux concurrents redoutables de l'Angle- terre, — posséderont une population non agricole plus considérable que celle du Royaume-Uni.

Il en résultera ceci : la prédominance de l'industrie et du commerce anglais cessera d'exister.

Les maîtres de forge d'Amérique comman- dent actuellement les marchés du monde.

La phalange Edisonnienne diffuse les mer- veilles de l'électricité partout: ses brevets en- combrent le vieux et le nouveau monde.

En Asie, presque toutes les grandes entre- prises métallurgiques sont entre les mains des américains, des belges et des allemands.

C'est à peine si, en faisant de grands sacri- fices d'argent. l'Angleterre conserve encore quelques clients dans ses propres colonies.

La Russie, dont les progrès économiques étonnent le monde, possède aujourd'hui des forges modèles, des manufactures variées qui fournissent au commerce et à l'industrie du pays la plupart des produits autrefois impor- tés par l'Angleterre, des filatures dignes de rivaliser avec celles du Lancashire, des mines

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528 LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE

dont le nombre et la valeur augmentent tous les jours, des rivières de pétrole inépuisables, etc., etc. ' ) .

D'après les statistiques, le commerce d'ex- portation de l'Angleterre parait avoir aug- menté légèrement pendant les seize dernières années, mais c'est une illusion produite par ce fait que l'Angleterre ayant perdu une par- tie de ses marchés internationaux s'est rat- trapée en étendant son commerce dans ses colonies.

Sous l'égide de la paix, avec une popula- tion de travailleurs sans cesse croissante, les puissances qui actuellement font concurrence à l'Angleterre l'auront bientôt dépassée et jouiront à leur tour d'une prospérité bien mé-

ritée.

Chacun son tour.

La Suisse à l'exposition de 1900

Le Conseil fédéral adresse aux Chambres un message et un projet d'arrêté relatifs à la participation de la Suisse à l'exposition de P a r i s en 1900. Le projet d'arrêté ouvre au Conseil fédéral pour cet o^jet un crédit total de 1.650.000 francs.

Ce crédit est notablement plus élevé que celui de 1889, mais cette augmentation est amplementjustifiéeparlescirconslances. Dans son message, le Conseil fédéral fait observer que la plupart des exposants suisses ne retire- ront pas individuellement de leur participa- tion à l'exposition de P a r i s des avantages équivalents aux frais qu'ils auront à suppor- ter. S'ils exposent néanmoins, ce sera dans l'intérêt collectif de l'industrie nationale. Tous les autres Etats européens se préparant à prendre part à ce grand concours internatio- n a l , la Suisse ne pourrait pas se tenir à l'é- cart sans que ses industries d'exportation en souffrent. Mais J ' a u t o r i t é fédérale, doit ap- . puyer de toutes ses forces les efforts faits par les particuliers pour représenter dans cette circonstance la Suisse d'une façon qui lui fasse honneur.

Les rubriques les plus importantes du pro- jet de budjet sont les suivantes : Travaux préparatoires, 126.000 francs : administra- tion. 90.0000 fr. : j u r y , 60.000 fr. : installa- tions, 90.00t) fr. : service de sûreté, 60,000 fr. ; beaux arts, 30.000 fr. : bétail et industrie laitière, 100.000 fr. : constructions, -210.000 fr. : frais de transport. 210.000 fr. : rapport, 30.000 fr. : imprévu, b4.000 fr. : etc., etc.

L'espace total réservé aux exposants suis- ses sera d'environ 13,000 mètres carrés.

Comme on sait, il n'y aura pas à l'exposition de P a r i s , de sections nationales. Les produits étrangers, comme les produits français, se- ront répartis par groupes et ne seront réunis par nationalités que dans l'intérieur du même groupe. Cettte disposition a forcément com- pliqué les travaux préparatoires et compli- quera également les travaux d'installation.

Il faut espérer que les Chambres voteront sans lésiner le crédit qui leur est demandé par le Conseil fédéral. Une large intervention

financière de la Confédération se justifie tout à fait dans ceLle circonstance, où il ne sagit pas pour les exposants suisses de réali- ser des bénéfices, mais bien plutôt de mainte- nir sur le marché international la réputation de nos industries nationales.

. • ! • ! »

') A l'appui de ce que nous avançons les statistiques officielles russes établissent qu'au- trefois tout le charbon de terre venait d'An- gleterre. L'année dernière, sur un chiffre total de 264,960 tonnes, les mines russes en ont fourni 183,490 tcnnes et l'Angleterre 81,470 tonnes seulement.

Au Palais fédéral

Divers changements ont eu lieu récemment dans le Palais fédéral. La chancellerie, n'ayant pas assez de place au rez-de-chaussée, a été transféréeaupremierétage,que le département du commerce a du évacuer; la rédaction et l'administration de la Feuille officielle du commerce ont été installées provisoirement dans les locaux occupés autrefois par la phar- macie fédérale, vis-à-vis du nouveau Palais fédéral. On restaure actuellement, dans l'an- cien, la salle d'audience : la chambre située à côté de celle du président de là Confédérationj occupée jusqu'ici fpar le chef du département du commerce, va être transformée en salon de réception. Il serait intéressant de faire le total des sommes'qu'ont coûtées à elles seules les nombreuses !transformations et recons- tructions pratiquées dans l'ancien Palais fé- déral. On y voit presque toute l'année des ouvriers.

Le chancelier et le chef de l'infanterie sont actuellement en congé pour cause de santé.

La question ouvrière en France

Le Code du travail. — M. Groussier et une vingtaine de ses collègues socialistes se sont donnés pour tâche de rassembler et de reviser toutes les lois concernant la défense des intérêts des travailleurs ou réglant leurs rapports avec les patrons, afin d'en former un corps complet sous le nom de c< Code du travail ».

Après avoir saisi la Chambre de proposi- tions tendant à la création de ce «Code du travail» et visant le contrat de travail, M.

Groussier et ses collègues viennent de déposer une troisième proposition relative aux salaires et ils formulent, avec quelques-autres reven- dications, le principe de la fixation d'un mi- nimum de salaires.

Les retraites des travailleurs. — On a distribué à la Chambre une proposition de la loi présentée par MM. J a u r è s , Millerand, Pelletan, Rouanet, Viviani, ayant pour objet l'organisation générale immédiate des re- traites et des soins de maladie pour les tra- vailleurs.

La proposition, de loi contenant vingt arti- cles a été renvoyée à la Commission d'assu- rance et de prévoyances sociales, dont M.

Léon Bourgeois est le président.

Nouvelles diverses

L ' i n t e l l i g e n c e d u p e u p l e allemand at- testée par les interrogatoires récemment subis par les recrues allemandes. On leur demanda s'ils connaissaient Bismarck. Sur 66,22 ou les 1/3 n'avaient jamais entendu prononcer ce nom et toutes les questions de l'officier qui leur en parlait no réveillèrent en eux aucun souvenir.

Plusieurs croyaient qu'il était m o r t : l'un déclara qu'il habitait P a r i s ; un autre qu'il était empereur de" Ia France : un autre qu'il était pasteur: un autre qu'il était général de cuirrassiers: un autre qu'il descendait des Hohenzollern : un autre qu'il avait servi dans l'armée et obtenu la médaille de capacité, etc.

Que penser, demande Die Nation, des résul- tats de l'école où pourtant tout le monde ap- prend à lire, à écrire et à compter? La con- clusion, c'est qu'il faut éclairer le peuple.

Un clou d'or massif pour 1900. — Il

parait que plusieurs milliardaires américains auraient commandé au statuaire Higby une statue colossale en or massif du président Mac-Kinley.

Cette statue, destinée à figurera l'Exposition universelle de Paris en 1900, mesurera sept pieds, c'est-à-dire 2 m. 31 de hauteur.

La valeur seule du métal employé atteindra cinq millions de dollars ou vingt-cinq millions de francs.

Voilà, n'est-il pas vrai, un clou pour liù'ôi Mais c'est un clou un peu cher, si l'on songe que les deux palais .des Champs-Elysées ne coûteront pas à. eux deux un prix égal à la statue américaine.

L ' i n s u r r e c t i o n d e C u b a , dit, dans la Nortk American I{M>éeui. iMi Hannis Taj-, lor, l'excellent ancien ministre des Etats-Unis â Madrid, est au fond une révolution écono- mique. Le mécontentement et la misère réelle qui l'ont causée, viennent de l'exploitation de Cuba par les protectionnistes espagnols.

Tout les Espagnols intelligents le reconnais- sent. Malheureusement l'Espagne ne com- prend pas que les colonies puissent être autre chose qu'un objet d'exploitation. Ce sont pré- cisément la liberté du commerce et l'autono- mie économique qu'ils ne peuvent se résoudre à accorder. Ils n'en voient pas plus l'impor- tance que les Bourbons français n'aperce- vaient "le véritable sens d'une Chartes. Ils résistent comme une vieille famille qui gar- derait sa sotte fierté avec d'autant plus de ténacité qu'elle serait devenue plus faible et plus décrépite.

L'opinion de M. Taylor parait entièrement confirmée par les dernières nouvelles d'Es- pagne.

Ce sont les protectionnistes de la Catalogne qui demandent le maintien de la politique néfaste qui perd les colonies et à son retour le général se pose non en partisan de don Carlo ou en républicain mais en défenseur des intérêts de l'industrie espagnole, c'est-à- dire en protectionniste intransigeant qui veut se réserver le droit d'exploiter les autres et de sacrifier l'intérêt générai aux intérêts privés.

Le nombre des t r u s t s monopolisant

l e s a f f a i r e s d e s E t a t s - U n i s va s a u g m e n - ter d'un trust pour les pianos, au capital de 50 millions de dollars, d'un autre, au capital de 25 millions qui monopolisera l'industrie; et le commerce de l'émail et enfin d'un troisiéime au capital de 8 millions et demi, qui contrô- lera la plus grande partie de l'industrie finie

travaillant le bois. j Dans tous les grands pays, les monopoles

diminuent par suite de la sagacité et de l'ha^- biletéque déploionteeux qui les créent et l'orrç ne veut pas employer le meilleur moyen pourj les empêcher, qui serait d'ouvrir les pays à la"(

concurrence étrangère, au profil de tous les - intérêts légitimes.

E x p o s i t i o n à B â l e . — Une assemblée convoquée par le comité de la Société des arts et métiers et à laquelle assistaient quatre membres du Conseil d'Etat et des représen- tants de la grande industrie, s'est prononcée, après avoir entendu un rapport de M. Boos- Jegher, en faveur de l'idée de l'organisation d'une exposition industrielle à Bàle. Les avis ont, par contre, été partagés sur la question de savoir si l'exposition aurait lieu en 1901, en même temps que les fêles du centenaire, ou en 1902. Une assemblée ultérieure prendra une décision définitive à ce sujet.

Variété-

La situation de la Turquie Cette situation ou plutôt celle des popula- tions de l'empire turque nous est exposée après une série de voyages qui ont duré douze ans, par un archéologue anglais, M. W . Ram- say. D'après lui, l'empire subit, même en

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LA FÉDÉRATION HÛRLOGÈRE SUISSE ₅₂₉

Asie Mineure, une désagrégation complète. Il admire, comme tous ceux qui connaissent bien ces populations, l'honnêteté des paysans turcs, mais il constate qu'ils sont les plus stu- pides et les moins progressistes des hommes.

Partout où l'on trouve quelque progrés et quelque capacité, on est en présence de chré- tiens ou tout au moins des anciennes popula- tions qui furent jadis conquises et devinrent Mahométanes. Même à l'égard des paysans turcs, le gouvernement n'est qu'une machine à oppression à extorsion. La conséquence est qu'ils redoutent et détestent les fonctionnaires, en même temps qu'ils sont loyaux envers le sultan. L'Asie Mineure occidentale tombe de plus en plus sous l'influence grecque. Les turcs diminuent même en nombre à raison de la conscription militaire, du mauvais gou- vernement et de diverses causes morales.

Dans l'Asie Mineure orientale, le sultan actuel, qui a réellement une certaine capacité grâce au sang arménien ou kurde qu'il a dans les veines, s'est efforcé d'arrêter le mouvement par les massacres fomentés par les fonction- naires et par des envoyés spéciaux du palais de Gonstantinople. M. λΥ. Ramsay évalue le nombre des Arméniens massacrés à 200,000 et le nombre de ceux qui sont morts de mi- sère et de famine ou qui ont perdu leur na- tionalité, à 800,000. Malgré les massacres d'Arménie et de Gréte et en dépit de tous les efforts que pourront faire des grandes puis- sances, il considère la dissolution de la Tur- quie comme inévitable. Il n'aime guère les Arméniens qu'il regarde comme une race ser- vile : seuls, dit-il, les habitants de Zeitoun ont gardé un peu d'esprit et d'indépendance. C'est en effet la môme race que celles-des. K u r d e s : ceux-ci ne sont autre eliose que des Arméniens devenus Mahométans, de même que l'Armé- nien n'est qu'un Kurde qui a passé par des

siècles de christiatiisme. L'écrivain nous dit qu'il arrivait imbu de préjugés contre les missionnaires américains, mais qu'il a du re- connaître que ceux-ci ont exercé l'influence civilisatrice la plus heureuse dans le pays.

Après avoir été tolérés par trois sultans sur la base de traités et de concessions spéciales, ils ont été, entravés et presque arrêtés dans leur œ u v r e par le j sultan actuel avec l'assis- tance des six puissances européennes. M. W . Ramsay se montre peu satisfait de la politique de Lord Salisbury ; il blâme l'Angleterre d'a- voir abandonné le-système des consuls mili- taires.

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Je soussigné, reconnais avoir fabriqué des émaux en contrefaçon du genre de celui pour lequel le 23 février 18.Si) il a été délivré à M. J. W y s s fils, f a b r i c a n t d e c a d r a n s , à La Chaux de Fonds, un brevet portant le n° 502.

Je reconnais également que le b r e v e t d'invention qui m ' a é t é d é l i v r é le \ê d é c e m b r e 1 8 9 2 s o u s n" 5 9 2 8 , pour une invention intitulée «Nouveau genre de cadran» e s t nul et d'au- c u n e v a l e u r .

Je m'engage sur l'honneur à ne plus fabriquer le genre d'émaux breveté, Wl

c

V

e

de J. W y s s fils, ayant seule le droit d'exploiter le brevet délivré à feu son mari.

Enfin je prends l'engagement formel de ne plus faire de publi- cations d e n a t u r e à f a i r e c r o i r e e n c o r e à l'existence du brevet qui m'avait été délivré à mes risques et périls, ou au droit que j'au- rais de fabriquer des cadrans paillonnés sous fondant, émaux trans- parents de toutes nuances sur plaques gravées.

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Déclaration

Jc soussigné, déclare par la présente, avoir contrefait le brevet délivré à M. J . W y S S f i l s , fabricant de cadrans à La Chaux-de-Fonds sous n° 502, le 23 avril 1889, pour une invention dont la revendication est énoncée comme suit dans l'ex- posé produit à l'appui du dit brevet:

REVENDICATION

« Je revendique par la présente demande

« de brevet, à titre de nouveau produit industriel

« les plaques en cuivre de formes et de dimen-

« sions quelconques, guillochées ou décorées de

« n'importe qu'elle m a n i è r e , recouvertes d'un

« émail transparent de n'importe quelle couleur,

« l a i s s a n t v o i r l e b r i l l a n t e t l e s d é -

« c o t a t i o n s d e l a p l a q u e d e c u i v r e . » Je m'engage sur l'honneur à ne plus fabriquer le genre d'émaux breveté, soit pour cadrans, fonds, bijouterie, etc., etc., reconnaissant ainsi que M a d a m e J . W y s s fils en est seule proprié-

taire. 4573 (Signé) J . A r n o u l d , •

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Je soussigné J a c o b R i e d e r , f a b r i c a n t d e ca- d r a n s , à L a G h a u x - d e - F o n d s , reconnais par la présente avoir mis en circulation des cadrans fabriqués en contrefaçon du brevet n° 502 délivré à M. J. W y s s (ils, le 23 février et

publié le 1« avril 1889. 4574 Je m'engage sur l'honneur à ne pas fabriquer en Suisse

le genre d'émaux breveté, soit p o u r cadrans, fonds, bijou- terie, etc., etc. reconnaissant que Mme W y s s , successeur de J. W y s s fils, est au bénéfice d'un brevet protégeant la plaque de cuivre de forme et dimension quelconque, guillocliée ou décorée de n'importe quelle manière, recouverte d'un émail transparent laissant voir le brillant et les décorations de la dite plaque de cuivre.

La Chaux-de-Fonds, 17 novembre 1897.

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