DICTIONNAIRE
GÉOGRAPHIQUE, STATISTIQUE ETHISTORIQUEDUCANTON
DE FRIBOURG.
Première partie.
A
—
F.Lastatistique estl'état civil desnatiops.
Del'imprimerie de François-Louis Piller, à Fribourg, grande-rue N .ag.
DICTIONNAIRE
GÉOGRAPHIQUE, STATISTIQUE
ET
HISTORIQUE
DUCANTON
DEFRIBOURG;
PAR
BOURGEOISDEFrIBOURG ET DETAVEL ; MEMBRE DESSOCIETES SUISSES
d'utilité publique et des sciencesnaturelles; membre honoraire ET CORSESPONDANTDELASOCIETE DEPARIS POURL'AMELIORATION
DEL'INSTRUCTION ELEMENTAIRE, etc.
Mundus stat innuméro, pondère etmensutâ.
Première partie A -F.
A FRIBOURG,
chez Louis Eggendorffer , éditeur, libraire-relieur >
rue deLausanne , N°.179.
1832.
PRÉFACE.
Je
n'avais annoncé dans letemsqu'unopuscule
de 12àl5 feuilles, maislorsque j'ai
vuque
mescompatriotes
y prenaient beaucoup d'intérêt ,je
luiai donné un
développement
deplus
du double , de sorte que les souscripteurs neregretteront
pas uneaugmention deprix.
L'imprimerie
ayant été surchargée de travaux extraordinaires, l'impression du dictionnaire a été retardée , mais elle ne le seraplus
pour la seconde partie.Il est demondevoir d'adresser des remerciemens auxpersonnesqui ont bien voulume fournir des matériaux pour montravail,
particulièrement
Mr. lecommissaire-général Daguet,pour lapartiehistorique,et Mr. le docteur
Lagger
, pour la partie botanique.Je
joindrai
unappendice
à la seconde partie pour indiquer les principauxchangemens
qui ont eulieupendant la
composition etl'impression
du dictionnaire.A la page
i€ol'onest prié de
lire;Màsert^
commune et
village
dansla paroisse
deTrey«
vaux, aulieu de Praroman.
Fribourg, le 37 décembre iB3ii
F. KUENLIN
DICTIONNAIRE
GÉOGRAPHIQUE , STATISTIQUE ET HISTORIQUE DU CANTON
DE FRIBOURG.
Abergement voy. Villarslod.
Aeckeler maison champêtre dans la paroissede Taters.
Aegerten (Eggerten), groupe de
4
maisons dansla paroisse de liechlhalten.Aegerten une maison champêtre, par. deTafers.
Aergernbach voy. Gérine.
Afflon -ès-Chenaux commune d'Enney, près d<
Lrruyères, était, en j3BB, encore un village ouhameau,
quimaintenant n'estcomposé que dequelque:
eranjres, dont une a un petit logement.
AgesLdux;, un mouimet unescierie, prèsduPâquier, paroisse de Gruyères.
Agy vigies, Jgié ouEnglisbcrg, en i3is,petit hameau à un quart de lieue deFribourg, commune de Grange-Paccot, par. de Givisiez, contenant 3 domaines et autant de maisonsde campagne, etde fermes avecdivers petits bàtimens (i).Le château de la famille d'Englisberg était situéau bord du précipice au-dessusdela rivegauche de la Sarine, vis-àvis del'ermitagede laMagdelaine. Perrod de Billens,
qui lepossédait, le vendit le 17 décembre i3i7 à
(1) Une partie du territoire de ce hameau estsituée daiis la banlieue delavillede Fribourg hors delaportede MoraL
l'hôpital de Fribourg, avecunepartie desterres qui en dépendaient, pour ioolivres;Jacques etMarmei de Billens vendirent lereste pour
573
livres 6sous,eni3ao.Quelquesannéesauparavant (i3is)lesFribourgeois,
voyant de mauvais œille voisinage dece casteletdesesseigneurs,leur firentlaguerre. Louis, comte de Savoie,se proposa comme médiateur, et condamna lespremiers à rendre lechâteau d'Englisberg, qu'ilsavaientpris, etde payerauxpropriétaires un
dédommagement
de200livres, dont il donna la moitié, pour faciliter la conclusion de la paix. Il est déjà fait mention, dans le xniesiècle, d'Agié. En effet, en 12S0 Albert de Risasperch, bourgeois de Fribourg, fit une fondation àl'abbaye deHauciêt(i),qu'il assignasur unepiècedeterre àAgié;eten
1257
l'avoyer Conrade de Wœdischwyl,le Conseil etles bourgeois de Fribourg, firent aussi une fondation à cecouvent,qu'ilsassurèrent delamêmemanière (2).
Le21 mars i44^, des volontaires de Fribourg défirent à Agyun corps de Savoyards etde Moralois , en tuèrent 11,firent 12prisonniers, brûlèrent Courgevaud,
Corlevon (Curlivon ), Savagny et Villarsles-Moines, et ramenèrent 120 piècesde gros bétail
(3).
Dans une petite forêt au-dessous
d'Agy,
l'on voit encore quelques faibles vestiges du château d'Englisberg.(Voy. Chamblioux).
(1)Ancien couvent deCîteaux près d'Oron , demi ilnereste que peudemasures.
(2) „ ©plot&UtrmfcfKSSSodKttblfltt"/ «28,p.324et348.
(3) Chronique deFribourg, d'iiprès la relation deGruicrius, Jusliuger, p.3ogcls.> etc.
Agrimoine voy.Agristwyl.
Agristwyl (Jîgrimoine), villageetsindicature, paroisse
deFerenbalm, préfecture deMorat, avec une
population de
20.4
âmes, qui habitent ii bâtimens assurés pour 37,700fr., etqui cultivent96
posesdeprés, 202de
champs,
et55de forêts.lnderKriegsmatttrois maisons et un four. Quelques personnes écrivent AgrisivyletAgrischwyl.
Alberwyljadis Albertswyl;troisfermes, paroisse de Dûdingen.
AlbeuveAlbaigue^ Albaigne^ Albaqua> AlbœAquœ, (selon Leu),paroissede lapréfecture etdudécanat deGruyères,neformant,avec lehameau desSciernes, qu'une commune, et contenant
544
poses de prés,176
dechamps, 125de bois, 4g3 pâquiers depâturages,483
habitans (238 hommes,245
femmes),etaB5 bâtimens, assurés pour i03,800fr.
Albeuve beau et grand ivillage paroissial sur la rive gauche de la Sarine, au pied des montagnesde la chaine du Mole'son etprès du torrent qui lui adonné sonnom, oùl'on trouve uneéglise (l'Assomption de N.-D.),dont legouvernement a la colature; une
chapelle (St.-Esprit et St.-Antoine~de-Padoue), un
presbytère,
84
maisonsgénéralementbienbâties,deux cabarets, un moulin,une forge,une tannerie, une teinturerie, une foule,un détail de sel, un magasin de fromage,34
granges et cinq chalets; à la Gotallaz, 3maisons ;au Caroz-d'avoz ou au Champ-ès-Favres, 2;auCaroz-d'amont, 2;auChamp-Fa vre, 2,
etlevillagedes Sciernes(voy.cet art.).Albeuveest, en outre, le chef-lieu d'un arrondissement pupillaire.
Depuisl'année
1804
il y a trois foires à Albeuve:le2lundi de janvier; le dernier lundi d'avril, etle dernier lundid'octobre. Huges(1),évêque, 1019, donna cevillage à l'églisede Lausanne. Le comte
Rodolphe111 deGruyères eut un différent avec le chapitre deLausanne , pour certain nombre d'hommes qui étaient nésdesesfemmes mariéesàAlbeuve, desquels il avaitretiré au-delà de
4»
fr. en argent.Fatigué de plaider, il consentit derendre i3livres au chapitre. Quant auxhommes et auxfemmesd'Albeuve , ils restèrent au chapitre , et onconvintque
(1)II étaitfils de Rodolphe> roideBourgogne.
si quelques femmes sujettes du comté semariaien dorénavant avec lessujetsdel'église, soitàAlbeuve, soit ailleurs , elles et leur postérité lui appartiendraient,
et vice versa. On étendit cetaccord sur les
1 chevaliers ducomte,quipromit deleleurfaire ratifier, comme l'avaient déjà fait Ulrich, Renaud et Gauthier de Pringy, et Anselme de Villars. Celase passa dans le vestibule de l'église deLausanne au mois de mars
1237.
Jean de Cossonay, évêque de Lausanne, devait 622L.11s.8d. à Aymon de Blonay. En1242
, il lui engagea pour sûreté du capital et des intérêts, entr'autres, ses tailles d'Albeuve de la châtellenie de Bulle,qu'il pourrait faire valoir tous lesans 35L.ss.
etc. L'évêque pourra racheter sestaillesenpayant lecapitaldans l'église de Lausanne (1), etnon ailleurs, chaque annéedepuis Noël jusqu'à Pâques, et non à un autre temsdel'année.Cettehypothèquefitpartie de la dotdeMermette, filled'Aymon,quiépousaHenri Cornilliat, bourgeois deVevey,quienprêta reconnaissance à l'évêque (2) Guillaume II de Champvent. Rodolphe IV, comte deGruyères, eutdes difficultésavecl'évêqueAymon de Cossonay relativement aux limites d'Albeuve, mais, en I^7o, elles furent terminées par une senfpnrp
arbitrale.
En
i 557
il estquestion
d'une auberge àAlbeuve.Le 10août i556 il fut décidé que ceuxd'Albeuve devaient rester à leurs anciennes reconnaissances,
et, en rs6i , lecommissaire reçut l'ordre, d'inscrire dansune grosse particulière tout cequi concernait lechâteau de Gruyères, et dans une autre tout ce qui avait rapport au château de Bulle; parce que depuis la conquête du Pays-de- Vaud , en
i
536,Albeuve étaitdu bailliage deBulle. En isy3 ceux
(1) II paraît qu'à cetteépoque là onavait oublié St.Mathias
chap.ai ,v.12eti3.
(3) Voj.Etrennesfribourgeoises11807, p. 123.
daPringy et
d'Epagny
firent unrèglementpour contenirletorrent de l'Albeuve, danslequelil étaitstatué que celuiqui,sur l'ordre reçu, ne ferait passaco'rvée, encourrerait une amende de 10gros. Déjà en
1/^97
une difficulté s'était élevée entre les communes de Montbovon etd'Albeuve au sujet de la jouissance d'un pâturage, qui, renouvelée en 1570, isßi fut enfin terminée en i583 par les baillis de Bulle et Gruyères. Il est encorequestion decetteaffaire en
1592, où une amende de 100L. était prononcée contre ceuxqui contreviendraient à cequi avait été concluetconvenu. L'an isgs Je village d'Albeuve ayant vendu une partie de ses communaux , cette ventefutconfirmée , à condition que la moitié du capital serait versé dans la bourse de la ville(de Fribourg, c'est-à-dire, dans le trésor de l'État), et que chaque pose payerait un cens d'un gros, la dîme, et que le tout serait laudable. Lesnabitans desvillagesd'Albeuveetde Montbovon s'étant plaints que leur curé, D. Gauthier Savary, n'avait, malgré
sa promesse, point de vicaire, il fut condamné à s'en procurer un , 1608. Ceux d'Albeuve ayant, commedecoutume, célébré la fêtedel'Assomption par une processionautour du village, dans laquelle paradaient deuxgardes, le tribunal de justice,l'huissier
etc., legouvernementleur accorde 6 L. ,
1669.
En
1^5
1lecuré de Grandvillars réclamait un censde celui d'Albeuve. En
1769
ceux de ce dernierendroit et des Sciernes n'étaient pas d'accord au sujet de la place du tirage et d'une conduite d'eau.
L'année 1791legouvernement fit, aumoyen d'une sommede
298
écus-petits 17bz. 2cr., l'acquisition du fiefde la cure d'Albeuve pour lechâteau deBulle.Il existedanslamontagneappelée la GrosseFrasse, derrière Albeuve, un entonnoir d'environ
4°
piedsde circonférence, et d'une profondeur énorme. Si an jète danscegouffredes caillouxetprincipalement
desmorceauxdebois,gui heurtentcontrelessaillants de rochers dont cetabymeparaît hérissé, onentend pendant très-longtemsdes bruits variés, et répétés en échosprolongés. Tantôt c'estlesond'une cloche, tantôt celuidu verre qui sebrise en milleéclats, ou dans d'autres momensde sourds gémissemens, sortent de cepuits creusé par la nature , etqui rappellent cequ'on a dit deplusterrible des esprits infernaux.
L'explosion d'une grenade surtout ou d'un coup de fusils'y font entendre pendant environ dix minutes; d'abord avecta plusgrande force,ensuite la détonation perd insensiblement desonintensité ; renvoyée d'une roche à l'autre, d'échosenéchos,elle finitpar venir expirer contre l'oreille attentive
placée
à l'orifice extérieur du gouffre. On raconte qu'un veau, s'étant précipité danscette ouverture, futperdu sans ressource , maisqu'onretrouva saclochettedans le ruisseau de l'Hongrin près du moulin deMontbovon, quien estàdeuxlieuesde distance. Autrefois
Ce trou n'était autre chose qu'un soupirail de l'enfer, duquel sortaient les démonspour faire des nichesauxpaysans etauxannaillis; alentouravaient lieules danses favorites des sorcières etdes satellites du prince desténèbres,qui
y
présidait enpersonne ;maisdepuispassé un quart de sièclecesbals nocturnes ont cessé,surtout depuis que l'instruction est
favoriséeetque le bon sens a envahi le domaine de l'ignorance etdespréjugés.
La pente rapide de YEcojalat , montagne qui s'élève au sud
-
ouestd'Albeuve, estcoupéevers lemilieupar un plateau, qu'on appelle le Plian-dei-s-r Ecorchiaou (lePlan-des-Ecorcheurs). Voicicomment
la tradition populaire explique l'origine de ce nom. Lorsque lestroupeaux devaches, au fort de l'été, montaient aux pâquiers situés verslesommet decettemontagne, les vachers auraient étéobligés de les surveiller continuellement, afin de prévenir
!es accidens ; mais un esprit familier, génie tutélaire del'Ecojalat, remplaçait obligeamment lesarmaillis.
Soir et matin il chassait les vachesau châlet au momentde les traire , puis il les reconduisait au pâturage leplus élevé. La seule récompense du gardien fidèle était de lacrème fraîche dans un vase de bois qu'on plaçait chaquefois sur le toit de la chaumière alpestre dès que soleil était couché. Le maître des troupeaux avait soin derecommander à sesvaletsde ne pas oublier de régaler le servant ; mais l'un d'eux,qui probablement nesavait pasqu'il
ne faut jamaissejouer de personne, etencoremoins desesprits, eut la méchanceté de remplir le vase d'imondices au lieude crème. Versminuit, lorsque lesvachers sereposaient sans soucis, une voix terrible leur crie: a drôles écorchez !
....
drôles écorchez!....
» On se reveille ensursaut, on est surpied, on monte
...
on trouve, hélas!....
onzedesplus belles vaches étendues sansvie sur le plateau , qui reçût dèslors lenomde cette funestre aventure.
Malgré cela, quelquesannéesavant 1798, oncherchait encore à obtenir les bonnes grâcesdu servant par l'offrande usitée.
On cite commeun exempletrès-rare que par un certain esprit public personne nepossèdeun pouce de terrein dans la paroisse d'Albeuve que les gens de l'endroit, et celade mémoire d'homme. Ce système
des habitans de cette contrée netient point à l'égoïsme, mais bien plutôt à leur prévoyance. Ils sontessentiellement pasteurs pendant quatre mois de
l'année.
La moitié de la population habile alors les montagnes : Si ces pâturages appartenaient à des externes, ils n'auraient pasl'espérance d'être traités d'une manière aussi accommodante qu'ilss'arrangent entr'eux , lesloyers seraient bienpluscbeis(1).(1) V.Course dans laGruyères ,p.79;-- Alinnrosen, iBa6,
p.11.
Albligen vpy.
Ueberslorf.
Allemand (le décanat ) est composédes paroisses de Diïdingen, Ueberstorf, Plasselb, Heitenried, Rechthalten
, Tafers , Giffers , Bœsingen, Plaffeyen et Wiinnewyl, et il comprend de plus lecuré catholique
de la ville deBerne et sesdeux vicaires.
Allenlüften nom de trois maisons , paroisse de Diïdingen.
Alire v.Allières.
Alliès(aux), petit hameau contenant
4
maisonset unfour, communede Neyruz, paroisse de Matran.
Allières Alière,Allyre,stlirc, hameau de la paroisse deMontbovon, préfecture de Gruyères, sur la frontière du canton de ¥aud au pieddu Jaman , contenant une chapelle(Ste.-Magdelaine), deuxauberges,
10maisons; au Praz -Moret, i;
es
Planches, 3;Vers-la-chappelle, i;au Gros-Praz, i; aux Serniettes-dessus, i; àla Serniat-de-la-Joux, 4; à la Serniat, 3 ; à la Combaz-d'amont, 5; à laCombazd'avos, 9; es Belles-gardes , i , etune forgeau Traversy près de l'Hongrin, unmoulin etune scierie, où une partie de ce ruisseau se perd dans un entonnoir pour surgir deux lieuesplusbas près du villagede Neirivue (v. cetarticle ) et dans toute la
paroisse,
64
chalets et granges. (V.Montbovon).Dans la nuit du 2au 3 janvier
1767
il se forma,après une forte neige, un arein (1). Aprèsavoir renversé plusieurs gros sapins et entraîné une douzaine de grang«s inhabitées où pour la saison de l'alpage ilya deschambres, cet ouragan trouvasur sonpassage l'un des cabarets d'Allières , dont ilenleva
l'étage supérieur ,qui fut comme scié. Leshabitans, qui étaient au
pfain-pied,
furent ainsi sauvé d'une manière presque miraculeuse.LeMont-d'Allières(Mont-Alire) appartient, selon
(1)On appellearein. enpatois du paysun ventqui forme des
tourbillons de neige sèche elpulvérulente, tombée sur de l'ancienne.
l'opinionde Mr. le professeur Brunner, à une autre classede montagnes que celles de la chaîne de la
J3erra
etc., ses parois calcaires s'étendant jusque sur son arête , et sa forme ressemblant à celles des montagnes dont la chaux est la principale base, quoique la végétation y soit forte (i); de manière que sous lerapport géognostique cettepartie reculéedu canton mérite l'attention desnaturalistes.
(1) V. Monographie der Molasse , p.3.
Allmend (auf der), 3 maisons dans la paroisse de Tafers.
Allmend une maison éparse, paroisse de Plasselb.
Allmendhœlzli groupe de troismaisons dans la paroisse
de Wùnnewyl.
Allmendsried, petit hameau composéde 5 maisons,
paroisse de Rechthalten.
Almanach v. Calendrier.
Alpettes v. Châiel-St.-Denis.
Alta Ripa v.Hauteriçe.
Altavilla Hauteville, Altenfûllen, village et syndicature , paroisse de Morat , d'origine romaine comme son nom, qui s'est conservé jusqu'à nous, le prouve suffisamment. Il a
i^6
âmes, 22maisons,en tout 27bâtimens, quisontassuréspour 3i,500fr.,
i4o
posesde prés, i3B de champs, et4*
de forêts.Altenfüllen v. Hauieville
Altenfüllen
v. Altavilla,Altenryf v.Hauterive.
Alterswylbach v.Gotteron.
Althaus
une maisonéparse, dePlaffeyen.Alterswyl villagedans la paroisse de Tafers, contenant
une église(St.-Nicolas), g habitations et un détail de sel. Le chapelain estnommé par le village et ceux des environs, qui fréquentent cette église.
D'après une tradition populaire, il doit avoir existé jadis un temple payen à Alterswyl. Puisune tour
fortifiée, servant de beffroiau château de Maggen-
Lurg (v.Maggenberg, Ober-);enfin une égliseou plutôt chapelle. En démolisant une muraille d'enceinte, au moinsenpartie, ondoit avoir trouvédes ossemenshumains etdes médailles. Après laréformation,
la chapelle fut presque abandonnée, tout le monde allant à Tavel. Parfois le curé venait y célébrer. Un ecclésiastique,quiavait étudié àRome, etqui s'appelait Jean Wseber, obtint, en 1726,une fondation de 60écus-bons pour dire fêtes etdimanches la messe. Par dons et collectes, les habitans lui bâtirent un presbytère, et il desservit ce petit bénéfice jusqu'à sa mort arrivée en
174^
» a>nsi Pen~ dant un espacede 17ans. Son successeur était Fs.- X. Emmench, dela Forêt-Noire , qui, tandis qu'il taillait des pierres, étudiait les rudimens, s'instruisait le soir chez un ecclésiastique, et termina ses études chez les Jésuites. Divers particuliers , parmi lesquelsLouisetPierre Yenni, Zum-Stein , Guillaume Piller, von der Flofmatt, et Jean Piller, de Wengliswyl, augmentèrent la fondation etagrandirentl'église. Une convention faiteentre cesbienfaiteurs etla paroisse de Tafers, fut ratifiée par legouvernement
le28 février ijSz.Deuxannées auparavant,
le a.e dimanche d'octobre, l'évêque Joseph Hubert de Boccard avait consacré l'église.
Amédée (le décanat deSt.-) estsitué dans le district d'Echallens , canton de Vaud, et il est formé desparoisses
deßretigny, EchallensetVillars-le-terroir, BottensetPully-Pittet, Assens, etla paroisse catholique
de Lausanne (1).
(1) V-Leyadc, Dictionnaire ducantondeVaud,p.n3etc.
Ameismuhle
voy.Oberm'uhlelhal.Ammerswyl(Amneriswyl,AmterswyU yadis An/Kelms-^
(tyl), hameau,paroisse de Bœsingen,composéde7 maisons.
Anne(Ste.-)i une grande etune petite chapelle, avec
4
maisonset2grangesdans la banlieue de la ville de Romont.Angstorfhameau de la paroissede Dudingen,àune lieue de Fribourg, sur la route deBerne, et composé
d'une maison decampagne etdegfermes.
Antoine (St.-), Sankl-Antoni,hameau de la paroisse de Tafers, à2lieuesàl'est de Fribourg, sur la route de Schwarzenbourg, oùilya une chapelle(St.-Antoine), un presbytère, une maison de campagne et 6habitations. D'après unesentencedu i5janv.1675, l'offrande devait, comme par lepassé etleconvenu de 1660,rester à la fabrique decettechapelle.
Arconciel , Arconcié, Arcœ-Cœli, Ergenzac/i, Er~
gcnbach,Ertzenbach, selon Justinger; paroisse de l'arrondissement de Fribourg, du décanat de Saint- Maire, et dont lacollature appartient au gouvernement.
Elle contientao4posesdeprés, 65odechamps, 162 deforêts et
24
de pâturages;295
âmes;87
bâtimens,assurés pour 55,250francs, et ellene forme qu'une seule commune. Le villagede ce nom, qui
est situé à 2lieuesà l'est de Fribourg, estcomposé d'une église(St.-Jacques), un presbytère, n habitations et 6 petits bâtimens. Au-dessous du village et au bord de la Sarine on trouve les ruines d'un ancien château. Berchtold , seigneur de Neuchâtel , donna, par acte de l'an 1246, l'églisede St. -Pierre à Arconcielaumonastère d'Hauterive. Udalrich, seigneur d'Aarberg etd'Arconciel , permit, en 1253,au
chevalier Guillaume de Rupe de faire occuper ce dernier château en temsdepaix par un domestique, un coqet un chat; mais en temsde guerre il devait y demeurer personnellement pendant un mois(1).
En i032 Henri IV, empereur, donna au comle Conon lechâteau d'Arconciel dans l'Uechtland. Jean de la Baume Montré vel, maréchal de France, était seigneur d'Arconciel et d'lllens en
1410.
Son filsGuillaume, gouverneur de la Bresse, s'élant déclaré en faveur de Charles-le-Harûi ,ducdeBourgogne, (0&oïotî)uvntt SBoc&enbfatt/ iBaB,lVo.19, p.278.
lesBernoisetles Fribourgeois, commandés par Jean Wanner etJean de Kunnenried, d'un côté, etJean VoegelinetJean Ammann,de l'autre, assiégèrent cesdeuxchâteaux enjanvier
i^s
,etles prirent d'assaut, Pierre Gottrau ayant montéle premiei surun rempart. Arconcielresta pendant quelquetenu sousla domination des deux villes; maisquelquetems après cellede Berne renonça à sesdroits. Guillaume dela Baume avait fait faire plusieurs démarches pouirecouvrer sespossessionsenSuisse; mais elles furenl infruclueuses (i).Justinger raconte la mêmechose;
maisil rapporte cette conquête à l'an
1X24
(p. 73),etValérius Anselmà l'an 1^27 (p.7^).
Ci)Etrennes fribourgeoises, 1807, p.104.
Arbogne (l') ouErbogne. C'est le nom d'un ruisseau quiadeux sources, l'une à
Corserey,
etl'autre àChatonnaye.Iltraverse une étroite valléeentre les deux Montagny, et va décharger ses eaux dans la Broyé, au-dessous de Corcelles. Quelques petits ruisseaux augmentent successivement son volume, tels que ceux de la Perrallaz, des Tschaoudeires, du Creux etde Belmont.
Arbogne ,voy.Erboqne
Arlenshameau etancienne seigneurie qui, avecBlessens, dans ia paroisse de Promasens, préfecture de Rue,
y 3
deboiscontient iy3 poses de,et 9pâquiers depâturagesprés, a56,etde champs,seul8maisons et une grange; et aux Cergnes, 3; auxCrottes,une;etàlaGutia, une. En isi6,George Malliardo, donzel, de Rue, était co-seigneur d'Ariens, à quelle époque François Champion, seigneur de Vaulruz, lui vendit la moitiéde ladîme de Pont, paroisse de St.-Martin, pour 500 écusau soleil à
43
sols l'écu.En 1784,une partie de cefief appartenait au secrétaire Clavel,de Cully, etla femme de l'avoyer Tiilier, de Berne, la fitsubhaster.
Areyna (àl') une maison éparse , paroissed'Àrconciel.
Armailli Quoiquece mot,quisignifie vacher,pâtre, et particulièrement celui qui,
dans
la montagne, a soin des vaches, ne soit pas français, et qu'il doit dériver du latin armentum, nous nous enservirons quelquefois, parce qu'il est aussi expressifque celuide
chalet, qui a été admis dans le Dictionnaire de Boisteet autres.Arrignon ruisseau de Sévaz et Fiasses, appelé aussi Brêt ouBey,qui se jette clans la Glane.
Arruffens villageetcommune dela paroissede Billens, préfecture de Rttmont, contenant
146
posesdeprés, 209 de champs,
4°
de bois; 5o habitans,11maisons, une fabrique de poterie, un four banal et 5 granges. ArrufFens est une ancienne seigneurie qui, en i584, appartenait àClaude deMestral, dont on fit ladélimitation de celle deBillens en 1669,et
pour
laquelleCharles deMestral, seigneurde Vuillerens(canton de Vaud), prêta hommage au gouvernement
de Fribourg en
1754.
Arses (les)très-petit hameau dela paroisse de Charmey, préfecture de Gruyères, dont une chapelle
(Notre-Dame) ettrois maisonsseulementportent ce nom. Au-dessus dece hameau l'on voit une grande massederoc qu'on appellela Pierre de la Beaume, parce que ces blocs soutenaient un ancien manoir dont on voyait encore des vestiges vers la fin du xvmesiècle,etqui appartenait aux sires de laBeaume, originaires de la Savoie. On neconnaît nil'époque de leurarrivéedans laGruyères, ni celle de leur départ; l'on saitseulementqu'ilsvendirentleursbiens àla riche famille desRemy, quide làs'appelaient les Remydela Beaume ,etdont les possessionss'étendaient
depuis les Aises jusqu'au Pré-de-I'Essert (i).
(1)Voicice qu'où connaîtdecelte famille:GaloisdeJa Beaume, seigneurdeMontrével, vivait en135a; à la mêmeépoque Guillaume, seigneur de l'Abergement (grand village dans Je district d'Orbe, au pied dumont Suchct, l'une des plus hautes groupes du Jura ):Etienne,seigneur dePromettes,
Danslebon vieuxtemsl'onnepouvaitdevenir riche que par la découverte d'un trésor, ou en faisant un pacte avec le diable. Accuséede sorcellerie,l'on intenta des procèsàcettefamille, qui nesubsiste plusà Charmey, au moins pas decette branche,etl'onparvint
à la ruiner en partie. Le gouvernement avait,
commede coutume,pris fait et cause,maissansrésultat ,commeon en jugerapar l'extrait suivant d'une déclaration du 5novembre i652,signée Protasius d'Alt :«Nousl'AvoyeretConseil de la villeetcanton
deFribourg, à tousceuxquiles présentes lettres verront ,salut! Comme ainsi soitque les honorables nos féauxetchers sujets François et George Remy frères,ressortissans denotre bailliage de Corbières , soientétéréduits prisonniers auditCorbières, àcause de l'accusation qu'Antoine Belfrare, dernièrement suppliciésur cas desorcellerie, avait faitecontreeux
deles avoirvuenlasectediabolique;ensuite dequoi nous fûmus obligés de suivreà uneréquisition formelle sur leurdéportement,auxfins de pouvoir procéder contreeuxselonl'importance des dépositions,etc.
Pour cescauseset autres, avons libérés etacquittés lesdits François etGeorge Remy(i)de leur détention, etc.Voulonsensuitequecette détention etaccusation
ne leur puissent aucunement être reprochables ni préjudiciables à leur prétendu honneur de bonne fâme.En foi de quoi, etc.» Unecertaine Anteine i377; iîwSidoiizel , i38o;Jean, seigneur de Valufrin , épousaJeanne, fille d'Autoine de laïour, seigneurd'Attalens,
d'lllens et d'Aicoiiciel, i403; Pierre, seigneur d'illens etd'Arconciel, mourut avanl i455; eufin Guillaume, seigneurd'Attalens ,ArconcieletIllens ,fut châtelain du duc de Savoje ctßomoul, i4"i à i^b, mais commeils'était
liguéavecCharles-le-Hardi contre lesSuisses,les Bernoiset
les Fribouigcois prirent, le 3 janvier 1475, le cnâleau d'lllcus d'assaut. BeaulmesouBaulmes(BalnwtaeXßàhnensis, soi), estuu ancien, grand etbeau village dans le district d'Orbe , situéaupied dumontdel'Aiguille.
(i) C'est euxqui, en i645, fondèrent la chapelle de Notre- Dame.
(Antoinette)les avait aussi accusés desorcellerie;
mais il fut prouvé qu'elle n'avait agi que par esprit de vengeance.Malgrécettedoublepreuved'innocence ,onleurfit payer lesfraisdeleur détention,
etlebailli eutordre deleur faire une sérieuseexhortation.
Antoine Remy de laBeaume, le dernier decette branche, s'était faitrecevoirbourgeoisdeGruyères, le y octobre i633, pour la somme de
aso
livreset lebanquet.Arses (le ruisseau des), anciennement
èHOmbevue^
dont il faut chercher la source àla Grublié , està Charmey l'un des affluens de la Jaun, à côté du moulin d'en-bas :onypêche de latruite.
Attalens paroisse de la préfecture de Châtel-St.-
Denis et du décanat de St
-
Henri, composée descommunes-d'Attalens, Bossonnens,Corcelles,Granges, Remaufens, Tatroz et Vuarat, contenant
ic/55
poses deprés, 1610 dechamps,
5a4
de bois, 66' de pâquiers de pâturages , 1269
habitans , et 308 bâtimens,assuréspour
a
05,300fr.Cetteparoisseétendueforme unarrondissement pupillaire.
Attalens ancienneseigneurie, etdepuisle i6.esiècle
un bailliage jusqu'en
1798.
La commune confient129 posesdeprés, 170 dechamps, 18de bois, et la grande commune possèdeà Attalens, 97 \j^
poses de divers communs; au Yùaz, hameau de Corcelles, 117 ij%; à Vuarat, 190; àTatroz, 157,-et
en Sorémont,
294 i/4
poses de pâturage , et174 i/4
de bois,en tout io3oposes.Dans le village ontrouveuneéglise
(l'Assomption deNotre-Dame) dont le clergé de Romont a la colatuie, l'ancien château , qui contenaitdes fortificationsassezétendues,une cure, 19 maisons, y compris un détail deseletuneauberge, ainsi qu'un sous-bureau de péage pour l'introduction des boisson; en Perrey , 6 maisons;enla Rotta, une; aux Asiliers,une,età la Jacqua,a,ainsi quedivers petits bâtimens, dont
il y en a62dans toute la paroisse. Marmet etRichard deCastello, Aymo, leur frère, etleurssœurs Isabelle et Jacobc, vendent à Rolet d'Oron, seigneur d'Atlalens, tous leurs droits et cens à Chardonne
et Jongny, i322.
Gérard d'Oron , doyen deValérie dansl'église de Sion, fonda la chapellede St.-Grégoire à Attalens, i335. Pierre de la Beaume, seigneur d' Attalens, nomme un vicaire àla mêmechapelle, quiétait aussi sous levocable de Ste.-Catherine , à condition qu'il yrésidepersonnellement.,
i436. Eni343
Rodolphed'Oron étaitseigneur d'Attalens. En 1
34&
lemêmeRodolpheacheta quelquescens.François d'Oron abandonna tous ses droits sur leschâteaux d'Attalens et Oion à sononcle François,
1372.
L'an i3BoAmédée,comte de Sîvoye, élait seigneur d'Attalens.
Rodolphede Langino , chevalier, confessedansune chartre que la maison etlesterres venduesà la cure d'Attalens sont franches, i3Bi. Jean Robini, chapelain
de la chapellede Ste.-Catherine, reconnaît devoir 10 L. qu'il avait oublié de retirer pendant un certain nombre d'années,
i4ai.
Jacques MeltrauxdeMont, seigneur d'Arruffens, et samère Légière, vendent aux Augustins de Fribourg une vigne de 7 septiers à Corseaux, qui devait un cens à l'église d'Attalens,
1487.
George deSerrala', seigneurd'Attalens,vend à la cathédrale de Lausanne sadime d'Attalens, appeléede Granges, i503; plus tard,
i543
,legouvernementl'acheta de Jean de Caslella.Henri Triiex, châtelain d'Attalens, au nomd'Audicani Bochembert, son seigneur et maître, accense à Pierre et Jacques Leuvaz les biens vacantsde Joffrédi Leuvaz, taillable à miséricorde , mort sans successionlégitime, isoo George deSerrata, seigneur de Bossonnens, doit au curé d'Attalens un censannuel de 5os., i505. En isioceuxde Maracon furent condamnés à contribuer à l'entretien de l'église d'Attalens , et la même année Jean, comte
deGruyères,rendit unesentence entre lesseigneurs d'Attalens et deChâtel au sujet de la juridiction à Sévaz. En is3i, Charles deChallant , seigneur de ViUarsel,avaitacheté celled'Attalens, àquelleoccasion
les hommes de Corsier etCorseaux luiprêtèrent hommage. En 1536,lasuzeraineté decetteseigneurie
appartenait auxFribourgeois ,qui en firent un bailliage. La mêmeannée les Bernois voulurent empêcher Charles deChallant de prêter hommage à l'Etat de Fribourg, et ils ordonnèrent au clergé de Romont d'établir un prédicateur à Cudrefin et de lui donner une prébende suffisante;mais en
153 g
cette cure fut échangéecontrecelled'Attalens, qui doit annuellement 60 repas à 8 prêtres , ainsi que quelques autres aux pauvres ecclésiastiques voyageurs , en partie ensuite d'une fondationde Cathetnerine d'Albeuve, femme deJean, seigneur d'Attalens,
i358.Claude deChallant reconnaît avoir reçu de l'Etat deFribourg, pour le prix de la réemption de la seigneurie d'Attalens , 9,300fl.dûsauchapitre de Lausanne,et3ooofl.du Rhin qu'il devaitauxBernois, i556.En i557,Fribourg après avoirpayé600écusau trésorier Ougspurger, deBerne , fait bâtir lechâteau etle four d'Attalens. L'année ensuite FrEboarg cède la seigneurie d'Attalens aux héritiers de Charles de Challant, àcondition qu'ilssereconnaissent débiteurs de lasommede
4>600
écusauSoleilpour leprixd'acquitet les fraisde bâtisseduchâteau, contre un intérêt annuel dea3oécus;quelestitres payé#llBerné restent entre ses mains,et qu'en cas de vente, ils aient la préférence. Enis6i, leclergé deRomont est condamné àmaintenir le chœur de l'église d'Attalens, selon l'usage. Le sire de Villarsel déclare queceuxde Vuisternensressortent duchâteaud'Attalens, que les Fribourgeois avaient conservé, is6i. François de Challant annonce qu'il acité àsa barre le châtelain de Corsier et consorts,pouravoir arraché une croix surle grand chemin de Granges à Vevey, etqu'ils
ont reconnu leur tort, isBa. L'église et la cha(>elle
d'Attalens ayant été reconstruites, les gens de a seigneurie furent astreints à faire des charrois , i586 L'an 1592,le sire de Villarselvoulûtvendre la seigneurie pour 14,000 écus, mais on lui en offrit
10,000,enmonnaie deSavoye.L'an 1597,la seigneurie d'Attalens fut saisie de gages pour lasommede 8000 écusauSoleil,eten1615 lesressortissans sont dégagés du serment prêté ausire de Villarsel. En florins leprix de l'acquisition portait 2i,i50.Unautre titre de la mêmeannée indique 30,000fl avecun acte de subhastation contre Jean Prosper du Challant, baron de Phœnix. En
1761
, on fitréparer leschapelles de St.-Grégoire et St.-Nicolas,etle gouvernement
contribua pour celle del'église.
On raconte dans cettecontrée,qu'au commencement
du xvmesiècle,quatre frères nommésMonnard, déjà âgés,du villagedeVuarat, conduisirent sur un char une fuste (un tonneau) de vin de
400
potsdeBerné,depuisles environsdeVeveyjusque sousletilleul d'Attalens, etcommec'était la dédicace le bailli, quiy était invité comme decoutume,se rendit surla place, il paya généreusement le vin augrand plaisir de la joyeuse jeunesse, puis l'on mit letonneau enperce.
Un vieillard septuagénaire voyantdans les environs du lieuappeléen Verdan, qu'un conducteur avait renversé sonchar sur lequelse trouvait un tonneau de vinde
4°° P°'
sdeBerne , lerechargea tout seul,endisant aux spectateurs de s'éloigner etde le laisser faire. Nous citonscettetradition comme un trait de forcepeuordinaire de nosjours.
Les armoiries d'Attalens sontun lionrouge dans unchampblanc, coupépar une bandeverte. Cebailliage était ordinairement lepartage de l'édile(Baumeister)
quand ilavait quitté cetteplace.
Aubin (St.)St.-Aubin-en-rully, (Sankt Albin)paroisse
de la préfecture de Montagny et du décanal d'Avenches, composéedescommunesdeSt.-Aubin,
Viilars-les-Friques, Delleyet Porfc-Alban,et contenant
634
posesde prés, i,3gBde champs, 35de bois et35a depâturages;798
habitans et214
bâtimens,assurés pour i84,350francs (t).
(i)Leterritoire dePort-Alban est,engénéral, réuuiaveccelui deCarignan.
Aubin (St.) village paroissial à unelieue d'Avenches, sur laroutequiconduitaulac de Neuchâtelet au port de Port-Alban, contenant
434
posesdeprés, 700 de champs, 17debois,316 depâturages,473 habitans,
une église(St.-Aubin, évêque)(2), 1presbytère, 1 ancien château, une maison d'école, une boucherie,
2forges, 1moulin, uneauberge, 90 maisons, 1 détail desel,et27bâtimensdivers.La situationde ce village,quiest entouréde vergersd'un excellentrapport,
estfort agréable. La seigneurie de St.-Aubin appartenait, en i323, àPierre deGrandson, àquelle
époque il accensa lespâquiers communsà ses sujets.
En i333, ilest encore questionde St-Aubin,
dont
l'auteur desEtrennes Fribourgeoises dit :«que les
comtesd'Oltingen yavaient despossessions; quele comte Buccon ayantcommisun crime sur lecimetière etdans l'églisede Rue, crut devoir appaiser la colère divineen faisant un présent à l'églisedeLausanne/que
le 28octobre 1072ou
1073
il luidonnaenprésencede l'évêque Borcard, etd'Aimon, avouéde l'évêché,àAvenches, unevignesituée auprès de St.- Aubin,sur lechemin qui conduisait à Avenches,et
3u'on
e 10nommaitL.d'or, quiconquePertuit, enoserait la luicondamnantà unedisputer;amendeque lechancelier Ottelin dressa l'actede cedon, etque le roi donna l'investiture de la vigne à l'avoué Aimon» (3). Humbert, comte de Romont, bâtard de
(2)Lechapitre de St.-Nicolasnomme lecuré, la confrérie du rosaire un chapelain,ellafamille Quillet l'autre.
(3) Comme l'auteur decette notice necite aucune source,nous observerons seulement que d'après le catalogue connu , l<u>
-
kard ,(ilsducomted'Oitingen,a été évêque deLausanne ,de
1037à1090. V,Levade, page403.
Savoye,ayant légué à Antonio Anglici
les
fiefs de St.-Aubin etdeDompierre, Louis de Savoye,filsdu papeFélix,lesretira enpartie,i443.
L'année ensuite, St.-Aubinfut inféodéàmessireAntonio, quien14^7, céda cette seigneurieàPierre Anglici, fils naturel de sonfrère ,pour isofl. de Savoie,à ia gros leflorin.En i486, Antoine Anglicirendhommageauducde Savoyepourcetteseigneurie.L'année
1490
,lemêmefitun arrangement avecles habitans desaseigneurie pour le blé de fouretd'autres droitures féodales.Une charte de l'an i530,,parle de la soumission de St.- Aubin à la dame Françoise de Montiernoz, tutrice de Jean de Doncieux, seigneur.En 1562, il lui fut enjoint deréintégrer cetteseigneurie, etdereprendre à lui le moulin vendu, d'abord à lacommune, etensuite
à unparticulier. George de Diesbach, seigneur de Grandcour, subhaste, 1066,St.-Aubin pour la sommede7,000écusd'or, que Charles de Doncieux avait cautionnée Tan isj3, en faveur d'Emmanuel- Philibert, duc de Savoye. Déjà en1571,George de Diesbach avait vendu,au nomde samère,Françoise de Rivé, le moulin de St.-Aubin à Charles de Doncieux.
Le 7 septembre 1582, la commune fut condamnée
desoignerle luminaire dans la nefdel'église,
etd'entretenir les cordesdes cloches; le vicaire, en échange,devaitdire une messe touslessamedis àDelley, etfournirunecautionpourlesornemensde lachapelle.
Pierre de Grandson ayantfondéun censde deux muids de froment en faveur de la chapellede Ressudens (Vaud),àprendre sur la messelleried'Agnens,
ceuxde S.-Aubin furent prévenus qu'ils devaientl'acquitter,
1
584
,et qu'en nele faisant pas,on nepourrait pas empêcher une subhastation, i585. L'année ensuite , un arrangement fut concluavec l'Elat de Berne au sujetde cetteredevance ,et en mêmeteinsPierre Schneuwlin,prévôt de St.-JNicolas,réclama le quart de la dîme en
îaveur
de la cure, cequi lui fut accordé. Charles de Montiernoz en Bresse, à qui laseigneurie de St.-Aubin avait été inféodée,ladonna par contrat demariage à sonfilsAimé,mais celui-ci ayant été tuéàla bataille deContras, ilnelaissaqu'une
fille,
nommée Urbaine, et des dettes; Charles de Montiernoz devait à l'État de Fribourg pour cetteinféodalion, lasomme de 300écus au Soleil, i5BB.
L'anné ensuite, les ressortissant furent obligésd'acquitter
au procureur duSeigneur, la reprise sur le pied de ioo et
4°
sols, mais sansfocage. En réservantles droits du seigneur, l'Etat de Fribourg, en
qualitédesuzerain,confirma lesstatutsdeSt.-Aubin,
1592.
Ensuite de lasubhastation decetteseigneurie pour 7000écus,elle futvendue, en 1606,àJacques Wallier, deSoleure*
gouverneur de Neuchâtel etValangin,quireconnût devoirauxcréanciers dusire deMontiernoz 13,982écusau Soleil, quifurent acquittés
en
1607
et 161o. Ledroit de colature dela cure deSt.-Aubin estreconnu au chapitre deSt.-Nicolas,i6n. D'après unesentencede l'année 1575, confirmée en 1667, le bailli d'Estavayé. doit laisser ceuxde St.-Aubin à leur ressort usité, etn'y point faire de revue. En 1691, l'Etat de Fribourg ayant acheté la seigneurie de St.-Aubin des héritiers de Pierre Wallier, de Soleure,pour leprix de 30,500 écus,en fit unbaillage(1).Des arrangemens eurent lieuen
1759
et 1760,au sujetde ladîmedeSt.-Aubin,aveclacureet le château decelieu,celuid'Estavayé etlecuréde Carignan. Lachapellede la Ste - Croix a été fondée,en 1758, par un membre dela famille Wallier.
Onappelle généralement dans lesactesanciens St.- Aubin-en-Vullyceluiqui fait lesujetdecetarticle , pour le distinguer deSt.-Aubin dans la baronie de Gorgier, canton de Neuchâtel. Le beau sexedecette contrée passe généralement pour parler lepatois le
(i)Lesarmoiries deSt.-Aubin sont uncréquier sur un champ d'argent.