L. M. P. C OSTE
Analise indéterminée. Extension du problème de Fermat, sur les doubles égalités
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 10 (1819-1820), p. 101-122
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I0I
ANALISE INDÉTERMINÉE.
Extension du problème de FERMAT,
surles doubles égalités ;
Par M. L. M. P. COSTE , lieutenant
aucorps royal d’artillerie, ancien élève
de l’écolepolytechnique.
DOUBLES ÉGALITÉS.
LORSQU’AYANT
une fonctionalgébrique
rationnelle d’une oude
plusieurs variables,
on demande de trouver des valeursnumériques
rationnelles d-e ces variables dont la substitution dans la fonction ia fasse devenir soit une
puissance parfaite
d’undegré donné,
soitun nombre
figuré
d’un ordredonné, soit, plus généralement,
unnombre d’une forme
assignée quelconque ,
celas’appelle,
dans le’langage
de l’analiscindéterminée ,
résoudre uneégalité simple.
Mais, lorsqu’ayant plusieurs
fonctionsalgébriques
rationnelles des mémesvariables ,
on se propose de trouver unsystème
de valeurs, rationnelles de ces variablesqui
fasse devenir chacune de ces fonc.tions un nombre d’une forme
détyerminée,
celas’appelle
résoudreune double
égalité,
unetriple égalité,
etc. , suivant le nombre des conditionsauxquels
ils’agit
desatisfaire,
ou , cequi
revientau
même,
suivant le nombre des fonctionsproposées.
Qu’on de mande,
parexemple,
une valeurqui,
mise à laplace
de
l’indéterminée z,
dans les fonctionsTom. X,
n.oIV,
I.er octobreI8I9. I4
I02 D OU BLIES
les fasse
devenir ,
toutesdeux y
des nombrestriangulaires ;
onpro-
posera
unproblème dépendant
des doubkségalités
; et comme,en faisant
z=3,
ces fonctions deviennentrespectivement
on dira que le nombre 3 est un de ceux
qui résolvent
leproblème.
Ces sortes de
questions
ont été un desobjets
des nombreuxtravaux de Fermât sur l’analise
indéterminée ;
mais vu l’extrêmedifficulté de la
matière,
cet Illustregéomètre
s’est borné au casoù il
s’agit
de rendre les fonctionsproposées
desquarrés parfais;
et encore n’a-t-il considère que des fonctions entières d’une variable
unique,
n’excédant pas le second ou tout auplus
lequatrième degré.
Nous ne nousproposons point
ici d’étendre ses méthodes à des fonctionsplus nombreuses,
ou d une formeplus compliquée ;
mais nous voulons faire voir que le cas où l’on
exige
que deux fonctionsalgebriques
entières d’une seule variabledeviennent,
parune determination convenable de cette
variable,
deux nombrespoly-
gones d’une mème
espèce
donnéequelconque,
ou même desnombres
d’une forme un peuplus générale,
et comprenant ceux-là ,
comme casparticulicrs,
se ramène très-facilement au cas où les deux fonctionsproposées
doivent être desquarrés.
I.
Soient,
enpremier lieu,
les deux fonctions du seconddegré
dont les derniers termes sont
déjà
des nombrestriangulaires,
dontles racines
respectives
sont I2 et 3,, puisque
et
pronosons-nous
de fairedevenir
ces foncions elles-mêmes des nombrestriangulaires ,
par une même valeurde z ,
différente deEGA LITÉ
S. I03zéro.
Four y parvenir ,
nousreprésenterons les
racinesrespectives
des deux nombres cherches
par
et , en
exprimant
que les, deux conditions duproblème
sont sa-tisfaites,
nous aurons les deuxéquations
En chassant les
dénominaeurs, déveleppant,
réduisant et divisantpar z, ces- deux-
équations
deviendrontéquations
d’où on tircet, comme il faut que « et /! soient
rationnels ,
on voit que toutse
réduit,
ainsi que nous l’avionsannoncé,
à trouver une valeur de zqui
rende à la fois desquarrés
les deux fonctionsCes fonctions deviennent toutes deux des
quarrés, savoir ; 392
Qt 252 en faisant
z=4;
on trouve alorsou
et les racines des
nombres triangulaires
deviennent ainsiI04 DOUBLÉS
4-ou bien
ce
qai donne,
pour les no-mbrestriangulaires
eux-mêmesc’est,
eneffet ,
àquai
se réduisent les fonctionsproposées
lors-qu’on
y faitz=4.
Si,
au lieu de résoudre les deuxéquations
parrapport à =
et
à 03B2,
on les résout parrapport à z,
il viendrad’où
relation
qui
devra constamment exister entre lesindéterminées 03B1, 03B2
quelque
valeurqu’on
leurassigne
d ailleurs.Cette
équation
derelation )
parl’application
des méthodes connues, pourra donc servir à trouver une infinité desystèmes
de valeurs rationncllcs de aet 03B2, desquelles
on pourra conclure les valeurscorrespondantes
de z. Celles d’entre cesvaleurs qui
rendront 03B1zet 03B2z entiers résoudront le
problème;
car elles rendrontégalement entiers
les nombres 03B1z+I2 et03B2z+3,
racines des nombrestriangu-
1aircs
auxquels
se réduiront les deuxpolymomes proposés,
par la substitution de la valeur de z.2.
Soient,
en secondlieu,
les deux fonctionsÉGALITÉS.
I05ayant,
l’une etl’autre ,
pour coefficient de leurpremier
terme, ledouble d’un
quarré ;
et proposons-nous encore de trouver unevaleur de z
qui
les fasse devenir toutes deux des nombres trial1-gulaircs. Ici,
nous pourrons supposer que les racines de ces nombressont
respectivement
de la formece
qui
donnera leséquations
de conditionlesquelles deviendront,
en chassant lesdénominateurs , transposant
et
réduisant,
d’où
tout se réduit donc
ici,
commetout-à-l’heure ,
à trouver une valeurde z
qui
rende à la fois desquarrés
les deux fonctionsOn trouve , par
exemple
,qu’on remplit
ce but enposant z=3;
il .en résulte
ou bien
ce
qui donne,
pour lcs racines des nombrestriangulaires
demanderI06
DOUBLES
I9 , I3 ,
eu bien
201320
2013I4,
et conséquemment, pour ces
nombres ,
eux-mêmesc’est, en
effet,
ceque
deviennentrespectivement
nos deux fonc-tions,
lorsqu’on
y suppose z=3.Si ,
au lieu de résoudre nos deuxéquations
parrapport
à.et 03B2, on les résout par
rapport
à z, il viendrad’où
équation
de relation’qui
fera connaître tant desystèmes
de valeursrationnelles
de 03B1 ,
03B2, etconséquemment
tant de valeurs de zqu’on
voudra.
3. S’il arrivait
à la
fois que, dans l’une et l’autre des deux fonctionsproposées ,
le coefficient dupremier
terme fût le double d’unquarré ,
ét le dernier termé un nombretriangulaire ,
onpourrait
indistinctementemployer
l’une ou l’autre des deux mé- thodes dont nous venons de donner desexemples,
et l’on réduiraittoujours
laquestion
à trouver un nombrequi,
substitué à laplace
de la
variable,
dans deux fonctionsproposées,
les fit devenit desquarres.
4.
Si les doubles des deux fonctionsproposées étaient ,
l’un etl’autre , dccomposables
en deux facteurs ne différant que d’uneÉ G À 1,1 TE
S. I07unité,
il est évident que,quelque
vsieur entièrequ’on
attribuàtà la
variable,
ces,deux
fonctionsdemeurcratent toujours
des nom-bres
triangulaires.
5. Les deux
fonctions, toujours decomposables en
deuxfacteurs,
ne se trouvant pas dans
le cas dpnt
il vient d’ètrequestion ,
onpeut quelquefois,
d’une manière fortsilpple, obtenir
une solutionet même
plusieurs
solutions duproblème. Spient ,
parexemple ,
les deux fonctions
on écrira les
équations
A cause
des doubles signes
des secondsmembres ,
leséquations
de
chaque
colonneéquivalent
àquatre ;
en les résolvant succes-sivement,
on trouveles
dateurs
Set 2 3
communes aux deux colonnes résolvent évidem-ment le
problème.
Enfaisant,
eneffet, z = 8 ,
les deuxfonctions
deviennent
et en faisant
z = 3 5 ,
ellesdeviennent
I08
DOUBLES
ma!s la dernière
valeur ,
commefractionnaire ,
doit êtrerejeta
A cause du facteur 3
qui
affecte la seconde fonction ellepeut
encore être
décomposée
de cette autre manièrece
qui
fournira les nouvelleséquations
mais aucune de ces valeurs ne coïncident avec celles
qui répondent
â la
première fonction ,
il en résulte que cet autre mode de dé-composition
ne donne lieu à aucune solution nouvelle.6. Ce dernier
procédé peut
êtregénéralisé
ainsiqu’il
suit. On:peut
écrireet ensuite
d’où on tire
il
s’agira
donc de trouver, pour 03B1 et 03B2 desvaleurs
tellesqu’il
en
ÉGALITÉS. I09
en résulte
pour z une même
valeur entière telle que3z+I
et3z+3
soient
respectivement
divisibles par et 03B2. Onremplit,
enparticulier,
ces
conditions,
enposant 03B1=-I, 03B2=+I;
il en résulte z=8 etTous les autres
systèmes
de râleurs de « et f3qui peuvent résoudre
le
problème
sont renferinés densl’équation
indéterminéeSi ,
au lieu de résoudre les deuxéquations
parrapport à z,
on les résout par
rapport
à 03B1 et 03B2, il viendraet, comme « et s doivent
être rationnels,
ils’agira
de trouverune valeur de z
qui
rende à la fois desquarrés
les deux fonctionsC’est ce
qui arrive ,
parexemple ,
enposant z=8 ,
cequi
faitdevenir ces deux fonctions
il en résulte
7.
Supposons
enfin que les derniers termes des deux fonctionsne soient pas des nombres
figurés,
que leurspremiers
termes n’aientpas pour coefficiens les doubles de deux
quarrés,
etqu’en
outreTom. X. I5
II0
DOUBLES
ces
fonctions
nesoient
pasdécomposames
enfacteurs rationnels,
et
soient, pour exemple,
ces deuxfonctions
qui
sont dans ce cas.Si ,
parquelque
moyen que cesoit,
onconnaît
déjà
une solution duproblème,
rien ne seraplus facile ,
au moyen de cette
solution ,
que de le ramener aupremier
descas
précédens.
Dans le cas
actuel,
parexemple ,
on résout leproblème
enposant
z= I ,puisqu’alors
les deux fonctions deviennentor, en
posant z=v+I,
etsubstituant,
elles deviennentfonctions qui
serapportent
aupremier
cas. On supposeradonc ,
comme
alors , que
les J racines des deuxnombres triangulaires
cherchés sont
cela donnera les
équations
lesquelles donneront,
toutes réductionsfaites,
ou. en remettant pour v sa valeur z- 1
d’où
ÉGALITÉS.
IIIet, comme 03B1 et 03B2 doivent être
rationnels . on voit
que leproblème
est ramène à trouver une valeur de z
qui fasse
devenir desquarrés
les deux fonctions
8.
Ainsi,
enrésumé, lorsqu’il n’y
a. que deuxfonctions
donnéesseulement ,
que ces fonctions ne renfermentqu’une
seulevariable,
qu’elles
sont rationnelles etentières,
etqu’enfin
elles n’excèdent pas le seconddegré,
nous savons résoudre leproblème,
I.° lors-que les derniers termes de nos deux fonctions sont des nombres
tnangulures ;
2.lorsque
les coefficiens de leurspremiers
termessont les
doubles’"
de deuxquarrés ;
3.0lorsque
chacune de cesfonctions est
décomposable
en deux facteurs rationnels dupremier degré ; 4.° enfin , lorsque
nous connaissonsdéjà
une solution duproblème ;
et l’un voit deplus
que , dans tous les cas , ceproblème
se
ramènetoujours
à trouver une valeur de la variablequi
rendeà la fois
quarrées
deux fonctions rationnelles et entières du seconddegré
de cette variable.o. Il ne nous reste
plus présentement qu’à généraliser
nos mé-thodes et nos
formuler; mais,
au lieu de supposerqu’il s’agit
denombres
triangulaires ,
nous supposeronsqu’il s’agit
de nombres dela lorme
oû p
et q
sont deux nombresdonnés,
formulequi
renferme lesnombres
polygones
etbeaucoup d’autres,
etdont ,
paranalogie ,
t sera dit la racine.
I0.
Soient,
enpremier lieu,
les deux formulesII2
DOUBLES
qu’il faille faire venir des nombres
de cetteforme, par
une dé-termination
convenable
-de z.Posons
,pour
leursracines ,
nous aurons
les équations de condition
lesquelles donneront ,
enchassant
lesdénominateurs, réduisant
et
divisant
par z ,d’où
on tireEGALITÉS. II3
et, comme 03B1 et 03B2 doivent être
rationnels , la question
sera réduiteà trouver une valeur de z
qui
rende à la fois quarrees les deux fonctionsSi,
au lieu de résoudre les deuxéquations
parrapport à -s
et,4 , on les résout par
rapport à
z , il viendrad’où
équation
indéterminéequi
renferme tous lessystèmes
devaleurs
de « et 03B2
qui peuvent
résoudre leproblème.
II.
Soient ,
en secondlieu,
les deux fonctionsqu’il
faille rendre de la formepar uwe
détermination convenable
de z.En posant 1
pourles
racinesrespectiv
es ,II4 DOUBLES
nous aurons les
équations
de conditionou, en chassant les dénominateurs et
réduisant,
d’où
on tirepuis
doncque 03B1, 03B2
doivent êtrerationnels,
il s’ensuit que laquestion
se trouve réduite à trouver une valeurde ? qui
rende àla fois des
quarrés
les deux fonctionsSi,
au lieu de résoudre les deuxéquations
parrapport à 03B1 et 03B2,
on les résout par
rapport à z ,
il viendrad’où
ÉGALITÉS. II5
équation
indéterminéequi
renferme tous lessystèmes
de valeurs de a et f3qui peuvent
résoudre leproblème.
12.
Soient,
en troisièmelieu,
les deux fonctionsqu’il faille rendre
de la formepar une détermination convenable de
t.,
enremarquant d’une part
que ces deux fonctions sont la même chose que
et que d’une autre
pt3+qt
est leproduit
des deuxfacteurs, pi+q
et t, tels que le
prernier
moins p fois lesecond
estégal
à q,nous pourrons poser les deux conditions
lesquelles reviennent
àII6 DOUBLES
Ci
donnent.
et , comme a et 03B2 doivent être
rationnels ,
il s’ensuit que tout seréduit
à trouver une valeurde z qui
rende desquarrés
les deuxfonctions
Si ,
au lieu derésoudre les deux équations par rapport
à 03B1et 03B2 ,
on
les
résout par rapportà z ,
on auraet par suite
équation
indéterminéequi
renfermetous
lessystèmes
devaleurs
de 03B1 et 03B2
qui peuvent
résoudre leproblème.
I3.
Soient enfin les deux fonctions -Bz2
ÉGALITÉS. II7
qu’il faille
rendrede
laforme
par une
détermination
convenablede z ;
et supposons quel’on,
connaisse uniquement
une valeur z=cremplissant
cettecondition,
de
telle
sortequ’on
aiten
posant z=p+c , substituant
etayant égard
à cesrelations
il viendra
opérant
donc comme nous l’avons fait dans le n.11 10, laquestion
se trouvera réduite à trouver une valeur de v
qui
rendequarrées
les deux fonctions
Tom. X. 16
II8 DOUBLES
remettant
alors pour v sa valeur z-c,
etpour
leurs valeurs
respectives
la
question
se trouvera ultérieurementréduite à
trouver unevaleur
de { qui
rendequarrées
les deux fonctionsI4. Ainsi ,
ensupposant toujours
les fonctions rationnelles et entières à une seulevariable ,
et n’excédant pas le seconddegré ,
nous savons trouver les valeurs de la
variable qui
rendent lesdeux
fonctions de la formeI.°
lorsqu’elles
ont , l’une etl’autre ,
leur dernier terme de cetteforme ;
2.°lorsque
le coefficient dupremier
terme de l’une etde l’autre est
également
le double d’unquarré multiplié
par p ; 3.°lorsque
les deux fonctions sontdécomposables
en deux facteursrationnels du
premier degré; 4.0 enfin , lorsque
l’on connaîtdéjà
une valeur de la variable
qui
résout leproblème.
15. Dans tous ces divers cas, le
problème
se trouvetoujours
ramené à trouver une valeur de la variable
qui
rendequarrés
deux nouvelles fonctions de cette
variable lesquelles
sont, commeles premières ,
des fonctions rationnelles et entières du second de-ÉGALITÉS.
II9gré seulement;
et cequi
estdigne
deremarque, c’est
que ces DQuvellesfonctions
sont constamment lesproduits
despremières
par
8p, auxquels
on aajouté q2. Ainsi ,
parexemple,
dans le casdes nombres
triangul-aires ,
où l’on a p=q=I, ces nouvelles fonc- tionssurpassent
d’une unité lesproduits
despremières
par8,
commeon le voit par les
exemples numériques
que nous avons d’aborddonnés.
16. C’est
là,
ausurplus ,
unfait qui pouvait
êtreprévu ,
et dontil est très-aisé de se rendre raison.
Soit,
eneffet,
Z une fonctionquelconque de z ;
si elle est de la forme dont ils’agit,
on pourra poser1 étant une nouvelle fonction
de z ;
or , delà,
on tired’où l’on voit
qu’alors 8pZ+q2
est nécessairement unquarré.
17. Et
réciproquement ,
si8pZ+q2
est unquarré ; si , par exemple ,
on aon entrera
posant
alorsv=2pt+q,
cequi
estpermis
et donne t =v-q 2p
, ilviendra,
en substituant etréduisant,
c’est-à-dire , qu’alors
Z se trouvera de la forme demandée.I20
DOUBLES
18.
Ces considérations ,
fortsimples d’ailleurs ,
nouspermettent
d’étendre notre théorie à un nombre
quelconque
-de fonctionsquel-
conques, renfermant un nombre
quelconque
devariables. Soient ,
par
exemple,
et
supposons qu’on
demande unsystème
de valeursde x , y , z ,
....qui ,
substituées dans les fonctions de lapremière colonne,
lesfassent devenir des nombres de la forme de ceux
qui
leur corres-pondent dans
laseconde ;
on voit que tout se réduira à trouverun
système
de valeurs de x, y, z,... dont la substitution fassédevenir
desquarrés
toutes lesfonctions
problème
quemalheureusement
on sait ne résoudre que dans des ca-s très-limités. Onvoit,
ausurplus ,
que , si lespremières
fonctionssont rationnelles et
entières ,
les dernières le serontégalement , et
du niême
degré qu’elles.
19.
Soient , par exemple ,
les trois fonctionsÉGALITÉS.
I2Iet
supposons qu’on demande
unsystème
de valeurs de xet y qui
rende lapremière
un nombretnangula!re ,
la seconde unnombre quarré,
et la troisième un nombrepentagone ;
comme cestrois
sortes de
nombres
sontrespectivement
des troisformes
tout se réduira à trouver un
système
de valeurde x
et yqui
rende
quarrées
les trois fonctionset, comme on y
parvient
enposant
x=2,y=3, qui
les fontrespectivement devenir I92, 242, 352,
ils’ensuit
que cesvaleurs
I22
APPROXIMATION
de x
et v résolvent
laquestion proposée.
Leursubstitution
dans nos trois fonctionsdonne,
eneffet, 45=9,I0 2, 36=62, 5I=,
nombres de la forme demandée.
20. Ceci
peut
donnerdes
ouvertures pour traiter d’autresquestions
du même genre, mais
d’un
ordreplus
élève(*).
ANALISE ALGÉBRIQUE.
Dissertation
sur un cassingulier que présente l’approxi-
mation des racines des équations numériques;
Par M. G E R G O N N E.
LORSQUE , par
un moyenquelconque,
on estparvenu a
la valeurapprochée
de l’une des racines réelles d’uneéquation numérique,
il est
d’usage
de diviser sonpremier
membre par le facteur binomequi répond
à cette racine. Ennégligeant
le reste ,qui
est d’autant(*) En nous adressant le présent mémoire, M. Coste nous
prie
de releverune inexactitude
qu’il
a commise à la page 262 du VIII.e volume de ce recueil ,laquelle
consiste à avoir attribué à Pascal la déconverfe de lapropriété
del’hexagone
circonscrit h une sectionIconique, qui
est réellement due à M.Brianchon. Pascal n’a découvert que la
propriété
del’hexagone
inscrit. A lavérité, il est
aujourd’hui
très-aisé de passer de chacun de ces deux théorèmes a l’autre ;mais,
au temps de Pascal , ou la théorie des pôles n’était pas con- nue , ce n’étaitpoint
une chose aussi facilequ’elle
peut leparaître présentement.
J. D. G.