B. DESMOULIN P. ECOLAN M. BONNEAU
INRA
Saint-Gilles
Station
de Recherches
Porcines 35590l’Hermitage
Estimation
de la composition
tissulaire
des carcasses
de porcs :
récapitulatif
de diverses méthodes utilisables
en expérimentation
La qualité des carcasses est une composante importante du résultat
économique de l’atelier d’engraissement de porcs. Les recherches concernant
la production de viande porcine comprennent donc en général une phase
d’estimation de la composition tissulaire. Cet article propose plusieurs
méthodes d’estimation des teneurs en gras et en muscles des carcasses
de porcs, qui dînèrent par leur précision, leur complexité et leur coût.
En fonction de ses objectifs, l’expérimentateur pourra choisir la méthode la mieux adaptée à ses besoins.
L’appréciation
de lacomposition
tissulaire des car- casses est une descomposantes
essentielles du travail de recherche en zootechnie. Ellepermet
de mesurer l’influence des traitementsexpérimentaux
sur les ren-dements de transformation en tissus
maigres,
recher- chés par le consommateur, et en tissus gras dont on s’efforce de limiter l’extension. L’introduction récented’appareils automatiques
de classification des carcas- ses(Eàt-O-Meat’er)
apermis
derépondre
defaçon
assezplus dispendieuses, qui permettent
d’obtenir une esti- mationplus précise
de lacomposition
tissulaire des car- casses. Cesméthodes,
mises aupoint
par nous-mêmesou d’autres auteurs, ont été décrites dans nos
précé-
dentes
publications (Desmoulin et
al 1976, 1977,1980).
Dans le
présent article,
nousprésenterons
defaçon regroupée
deséquations,
soitdéjà publiées,
soit nou-vellement
établies, correspondant
à 4 scénarios demesures donnant des estimations de
précision
crois-sante des
proportions
de tissus musculaires et de tis-sus
adipeux
dans la carcasse.1 / Conditions expérimentales
1.1 1 Définitions
etunités
Les tissus musculaires
(ou muscles) correspondent
aux muscles
squelettiques anatomiquement
dissécables.Ils ne
comprennent
donc pas le tissu gras intermuscu- laire. Ils renferment par contre leslipides
intramuscu-laires, qui
ne sontséparables
du muscle que par une extractionchimique.
Les tissus gras(ou gras)
compren- nent les tissus gras externes(sous-cutanés)
et les tis-sus gras internes
(intermusculaires
etpérirénal).
Sauf mention
contraire,
lespoids
etpourcentages
de tissus sont considérés en référence aupoids
de demi-carcasse sans tête. Les
épaisseurs
et distances sont tou-tes
exprimées
en millimètres. Lespoids
sontexprimés
en grammes sauf les
poids
de carcasse(P-NET
=poids
net de la la carcasse
entière ;
P-DEMI =poids
de lademi
carcasse) qui
sontexprimés
enkilogrammes.
Résumé
La mesure directe de la
composition
tissulaire des carcasses, par dissectionanatomique complète,
estlongue
et coûteuse. On se contente donc engénéral
d’estimer les teneurs enmuscles et en gras à
partir
de mesures indirectes :épaisseurs
de gras ou demuscles, poids
des
pièces
dedécoupe,
résultats de dissectionspartielles
et/ousimplifiées.
Apartir
desdonnées mesurées sur deux échantillons de carcasses
porcines,
nous avons élaboréquatre
scénarios de mesures, decomplexité
et de coût croissant. Ilspermettent
d’estimer avecune
précision
croissante lespoids et proportions
de muscles et de gras dans la demi carcasse ainsi que lepourcentage
de muscles dans la carcasseentière, correspondant
à la normeeuropéenne
à la base du classement commercial ’des carcassesporcines.
En fonction deses
objectifs
et del’enveloppe
financière dont ildispose, l’expérimentateur peut
choisir l’uneou l’autre des méthodes
proposées.
Leséquations
des 2 scénarios lesplus simples
sontbien
adaptées
aux carcasses dont les teneurs en muscles sont aux alentours de 50 °!, maisdevront être réévaluées pour
s’adapter
auxtypes génétiques produisant
des carcassesau-delà de 52-53 % de muscles. Les 2 scénarios les
plus complexes
ont par contre un domaine de validitéplus large.
satisfaisante aux besoins de la classification commer-
ciale des
produits. Cependant
laprécision
obtenue(variance
résiduelle de 39 % pour l’estimation de lateneur en muscles selon Desmoulin et al
1984),
estsouvent insuffisante
pour
le travail de recherche. Il existe un éventail d’autres méthodesplus longues
et/ou1.
2 / Matériel animal
Deux fichiers de données ont été utilisés. Le fichier 1
(Desmoulin et al, 1980) comprend
152 carcassesd’animaux de 3
types
sexuels(mâles entiers,
mâles cas-trés et
femelles)
et 5types génétiques (Large White,
LandraceFrançais,
LandraceBelge,
Piétrain etLarge
White X Landrace
Français).
Lespoids
nets de carcassevarient entre 71,3 et 90,9
kg (moyenne
79,6kg ;
écart-type
3,7lcg).
Le fichier 2(Desmoulin et al, 1984)
com-prend
200 carcasses d’animaux des 3types
sexuelsprécédents
et de 2types génétiques (20
Piétrain et 180Large White).
Lespoids
nets de carcasse sontcompris
entre 66,4 et
94,0 kg (moyenne
79,7kg ; écart-type 3,4 kg).
1.
3 / Mesures effectuées
surles
carcasses Pour chacun des 152 animaux utilisés dans le fichier 1, la demi carcassegauche
estpesée (P-DEMI = poids
de la demi carcasse sans
tête,
mesuré le lendemain del’abattage) puis découpée (figure 1). Chaque
fractionest
pesée puis
faitl’objet
d’une dissectionanatomique complète (tableau 1).
Pour les besoins de cette
analyse,
nous avonsregroupé
sous le nom de&dquo;maigres
nondégraissés&dquo;,
l’ensemble constitué des muscles et des gras intermus-
culaires,
résultat d’une dissectionsimplifiée (tableau 2) .
Les 200 carcasses du fichier 2 ont été
pesées (P-NE’f
= poids
de la carcasseentière, comprenant
latête,
mesuré lejour
del’abattage) puis
ont faitl’objet
demesures linéaires
d’épaisseur
de gras et de muscles effectuées soit avec unappareil
Fat-0-Meat’er(Desmou-
lin et
al 1984 ; figure 2),
soit manuellement avec uneréglette,
unmyomètre
et unintrascope (méthode
deBoer ou MDB, selon la
description
de Naveau et al1979 ;
figure 3).
Le lendemain del’abattage
les car-casses sont
découpées.
Lejambon
et le rein font ensuitel’objet
d’une dissectionsimplifiée
commeindiqué plus
haut.
1.
4 / Calcul des équations de régressions
Les données des 2fichiers ont
permis
de calculer deséquations
servant à estimer les variablessuivantes,
indicatives de lacomposition
tissulaire des carcasses : PDS - MUS= poids
de muscles dans la demi carcasse, mesuré par dissectioncomplète
de l’en-semble de la demi carcasse
% - MUS
= pourcentage
de muscles dans la demi car- casse(% -
MUS =PDS - MUS/P-DEMI)
% - CEE
= pourcentage
de muscles dans la carcasseentière avec tête,
correspondant
à la défi-nition de la
grille européenne
de classifi- cation commerciale des carcasses de porcs PDS - GRA =poids
de gras dans la demi carcasse, mesuré par dissectioncomplète
de l’en-semble de la demi carcasse
% - GRA =
pourcentage
de gras dans la demi carcasse(% -
GRA = PDS - GRA /P-DEMI)
Les
équations
d’estimation despoids
ou despourcent-
ges de tissus ont été obtenues parrégression
progres- sivemultiple.
Laprécision
des estimations est donnéepar le coefficient de détermination
R Z égal
au carré ducoefficient de corrélation. Ce coefficient R2,
compris
entre 0 et 1,
indique
lapart
de variabilitéexpliquée
parl’estimateur ;
laprécision
del’équation
d’estimation estd’autant meilleure que ce coefficient est
proche
de 1.Aux erreurs aléatoires
prises
encompte
par la variabi- lité résiduelle(1 - R 2 ), s’ajoute
une erreursystémati-
que liée au fait que les
pentes
des droites derégres-
sion des valeurs estimées sur les valeurs mesurées sont inférieures à l’unité : elle conduit à sur-estimer les valeurs faibles et à sous-estimer les valeurs fortes.
1.
5 / Représentativité des échantillons
La distribution des teneurs en muscles et en gras des
carcasses dans les deux fichiers est donnée à la
figure
4.2 / Résultats
2. 1 / Démarche des calculs
Sur la base des résultats des
analyses
derégression progressive multiple
et aussi de considérations d’ordrepratique (degré
decomplexité
et incidence financière desmesures),
nous avons retenuquatre
scénarios demesures de
complexité,
de coût et deprécision
croissants :
Scénario 1 : Mesures
d’épaisseurs
de gras etd’épais-
seurs musculaires à l’aide du Fàt-0- Meat’er. Mesure du
poids
net de carcasse.Scénario 2 : Mêmes mesures que pour le scénario 1
complétées
parquelques
mesuresmanuelles
d’épaisseurs
de gras etd’épaisseurs
musculaires.Scénario 3 :
Découpe parisienne
normalisée. Mesure dupoids
de demi carcasse.Scénario 4 : Mêmes mesures
qu’au
scénario 3, com-plétées
par une dissectionpartielle (jam-
bon et
rein)
etsimplifiée.
Les
équations correspondant
au scénario 4 ont étéétablies à
partir
des données du fichier 1. Leséqua-
tions
correspondant
aux scénarios 1, 2 et 3 ont été établies àpartir
des données du fichier 2, pourlequel
nous ne
disposions
pas des mesures despoids
de tis-sus. Ceux-ci ont été estimés à
partir
deséquations
éta- blies pour le scénario 4.Dans les scénarios 3 et 4 les
pourcentages
de mus- cles dans la demi carcasse résultent de la division dupoids
de muscles par lepoids
de demi carcasse. Ils sontdonc obtenus avec la même
précision
que lespoids
demuscles. Dans les scénarios 1 et 2, on constate au con-
traire que l’estimation directe des
pourcentages
de mus- cles est moinsprécise
que celle despoids
de muscles.z.z / Estimation du muscle
c
/ Estimation du pourcentage de muscles dans la
carcasse
entière
avectête (%-CEE)
Le
pourcentage
de muscles dans la carcasse entièreavec tête,
correspondant
à la définition de lagrille
declassification
européenne
des carcasses, est obtenu àpartir
dupourcentage
de muscles dans la demi carcasse sanstête,
à l’aide del’équation
suivante :%-CEE = 0.932 %-MUS + 1.49
Les
précisions
des estimations de %-CEE sont iden-tiques
à celles des estimations de %-MUS.Du scénario 1 au scénario 4, on assiste à une amé- lioration de la
précision (exprimée
par le coefficientR 2 )
mais aussi à une extension du domaine de validité des
équations,
liée à la diminution de l’erreursystématique (tableau 3).
Il est intéressant de comparer les estimations corres-
pondant
aux scénarios 1 et 2 à celles obtenues avecd’autres méthodes
d’usage
courantqui
utilisent les mêmes mesures linéairesd’épaisseurs
de gras et de muscles :équation
MDB selon Naveau et al(1979)
ouéquation
FOM utilisée pour le classement commercial des carcasses(Tableau
4 etfigure 5).
a
/ Estimations du poids de muscles de la demi
carcasse :(PDS-MUS)
Les 3
premières équations (FOM,
MDB et scénario1)
sont deprécision équivalente. L’adjonction
de4 mesures manuelles
(scénario 2) apporte
une amé- liorationsignificative (73
% de variabilitéexpliquée
con-tre 60-65
%).
La méthode MDB conduit à une suresti-mation
systématique
de la teneur enmuscles,
surtoutpour les carcasses les
plus
grasses(fig. 5). L’équation
FOM est bien
adaptée
aux carcassescomprises
dansla gamme 50-55 % de muscles. Les
équations
corres-pondant
aux scénarios 1 et 2 sontplus adaptées
à unegamme de teneurs en muscles
plus faibles,
autour de50 % ; elles tendent à sous-estimer la teneur en mus-
cles des carcasses les
plus
musclées.Dans les scénarios 3 et 4 les
pourcentages
de gras dans la demi carcasse résultent de la division dupoids
de gras par le
poids
de demi carcasse. Ils sont doncobtenus avec la même
précision
que lespoids
de gras.Dans le scénario 1, l’estimation directe du
pourcentage
de gras n’est quelégèrement
moinsprécise
que celle dupoids
de gras.Du scénario 1 au scénario 4, on assiste à une amé- lioration de la
précision (exprimée
par le coefficientR!)
mais aussi à une extension du domaine de validité des
équations,
liée à la diminution de l’erreursystématique
(tableau 5).
Conclusion
Les 4 scénarios
précédemment
décrits constituent unensemble cohérent
permettant
derépondre
à différentsbesoins en matière d’estimation de la
composition
tis- sulaire des carcasses de porcs. En fonction dudegré
de
précision demandé,
et en fonction aussi de l’enve-loppe
financièredisponible, l’expérimentateur
pourra choisir l’un ou l’autre des scénariosproposés. Rappe-
lons que ceséquations
ont été obtenues avec des car-casses de
poids
netscompris
entre 70 et 90kg.
Ellesne doivent donc pas être
appliquées
à des carcassesdont les
poids
sortent de ces limites.Les
équations
des scénarios 1 et 2,proposées
pour l’estimation dupourcentage
de muscles dans la carcasseentière
(%-CEE,
classification commerciale des carcas-ses) apportent
uneprécision équivalente
ousupérieure
à celle des autres méthodes courantes
(MDB
etFOM) . Cependant
il ne faut pas oublierqu’elles
ont été éta-blies sur des carcasses de teneurs en muscles actuelle-
ment considérées comme relativement faibles. Pour cette
raison,
elles ne sont pasadaptées
aux carcassesles
plus musclées,
au-delà de 52-53 % de muscles. Le calcul de nouvelleséquations
sur des échantillons decarcasses
plus maigres représente
un travail considé- rablequ’il
faudraentreprendre
pouradapter
ces métho-des d’estimation de la
composition corporelle
auxtypes génétiques
actuels et futurs. Leséquations
des scéna-rios 3 et 4 ont par contre un domaine de validité beau- coup
plus large.
Remerciements
Les auteurs remercient Paul Pommeret.
Philippe
Peiniau, Patrick Grandsart, René Chalier et le personnel de l’atelier d’étude descarcasses de la Station de Recherches Porcines de St-Gilles pour leur participation active à la collecte des nombreuses données uti- lisées dans ce travail.
Références bibliographiques
DESMOULIN B., GRANDSART P., TASSENCOURR L., 1976 - Les critères d’appréciation de la composition anatomique de la car-
casse du porc et des pièces de découpe : principes généraux et
difficultés de classification. journées Rech. Porcine en France, 8, 89-98.
DESMOULIN B., GAANDSART F , VILA J: P., 1977 - Les critères
d’appréciation
de la composition anatomique de la carcasse duporc et des pièces de
découpe :
1 - Etablissement d’index d’adi-posité. journées Rech. Porcine en France, 9, 115-120.
DESMOULIN B., CHALIER R., POMMERET P , 1980 - La dissec- tion
complète
ou partielle des carcasses de porcs :signification
des références CEE. journées Rech. Porcine en France, 12, 117125.
DESMOULIN B., ECOLAN P., PEINIAU P., MELANI C., 1984 - &dquo;
La classification des carcasses de porcs selon la teneur en vian- des maigres :
possibilités
et limites del’appareil
Fat-0-Meat’er danois. journées Rech. Porcine en France, 16, 37-48.NAVEAU J., ROLLAND G., POMMERET P, 1979 - Composition anatomique de la carcasse du porc : les mesures linéaires selon la méthode de Boer (MDB). Rapport ITP, 79-07.
B. SAUVEUR.
Complex dietary factors
as causesof bone and articular leg diseases
inpoultry.
Areview.
The most
frequent syndromes
involved inleg
weaknessproblems
ofpoultry
arechondrodystrophy,
twistedlegs problems, rickets,
tibial
dyschondroplasia (T.D.)
and femoral head necrosis(osteoporosis).
T.D. can result from several imbalances between nutrients. When calcium and available
phosphorus (aP) dietary
levels arehigh enough
to avoid
rickets,
aphosphorus
excessrelatively
to calcium(Ca :
aP ratio <2) clearly
increases T.D. incidence. Such aproblem
canappear when wheat is used instead of corn, due to the
high availability
of wheatphosphorus
forpoultry.
T.D. incidence is also very sensitive to chloride excess(and
moregenerally
to anionexcess) relatively
to sodium andpotassium.
The
severity
ofchondrodystrophy resulting
from zincdeficiency
isaggravated by polyinsaturated fatty
acids and reducedby
sup-plementations
of saturatedfatty acids, pyridoxine, histidine,
vitamin E or inhibitors ofprostaglandin synthesis. Fatty
acids act ina similar way towards biotin deficiencies.
Twisted
legs
can be inducedby high
tanninsorghum
while rye contains arachitogenic
factor.High
levels ofrapeseed meal, lupin
and field beans in starter diets can also induce
leg
deformities.Sojabean
can increase T.D. incidence in someparticular
cases.Runting syndrome
is a newsyndrome
oftenincluding
the appareance of brittle bones at two weeks and of femoral head necrosis at six weeks of age. Thissyndrome
seems to be related to amalabsorption problem
due to an infectionsagent (reovirus ?)
andmainly affecting liposoluble
vitamins and minerals. Several aflatoxicosis induce some similar clinicalsignes, particulary
bonefragilisation.
Leg problems
are increasedby high dietary
energy orprotein
levels. Aslight
feedrestriction, especially
around three weeks of age, reduces T.D. incidence and deserves furtherinvestigation.
To usedaily fasting periods
or fractionnatedlighting
programs is an otherpossible
way of actionagainst
T.D.At
least,
feedstuffsincreasing
water intake(barley, soja)
and poorquality
fat orprotein
sources areresponsible
wet and greasy cap-ped
litters which further the occurence of dermal lesions.SAUVEUR B., 1988. Lésions osseuses et articulaires des
pattes
des volailles : rôles de l’alimentation. INRA Prod.Anim.,
1(1),
35-45.L. LACASSAGNE.
Leguminous seeds
onsubstitutes of soybean meal
inpoultry diets.
The use of
leguminous
seeds(peas,
faba beans andlupin seeds)
in broilerfeeding
isquite possible
with a correction of their low sulfur amino acid content. Whenthey
are introduced in the diets at levels between 20 and 35 %,they already
constitue agood protein
sourcesubstituting
tosoybean
meal. The metabolisable energy content andnitrogen digestibility
of peas and faba beansare increased
by
thermal and mecanical treatments.For
laying
henfeeding,
peas can belargely
used and canprovide
30 % of the totalnitrogen
content of the diet. Peas are also favourableto the egg flavor. The
possible
use of faba beans is limited to 7 % of the dietby
the vicin and convicin content of the seed which reduces eggweight.
Faba beans have aslightly
favourable effect on egg albumenquality
but tend to increase the bloodspots
incidence.The limit for
lupin
introduction inlayer
diets is around 10 % ; at ahigher level,
atryptophan deficiency
can appear.Among
thethree considered
seeds, lupin
is the most concernedby
thisproblem
due to itshigh
totalprotein
content.LACASSAGNE L., 1988. Alimentation des volailles : substituts au tourteau de
soja.
1. Lesprotéagineux.
INRA Prod. Anim., 1(1),
47-57.B.
DESMOULIN,
P.ECOLAN,
M. BONNEAU.Estimation of fat and muscle
content inpig
carcasses :summary of various methods that
canbe used
inswine research.
Complete
anatomical dissection of carcasses for direct measurement of tissularcomposition
is tedious andcostly.
Mostoften,
fatand muscles contents are estimated from indirect measurements : backfat or muscle
thickness, weights
of cuts, results ofpartial
and/or
simplified
dissections. Data from twopopulations
were used to deriveequations
for the estimation of fat and muscle content.Four
different, increasingly
tedious andcostly
sets of measurements are described thatprovide increasingly
accurate estimations for fat and muscleweight
orpercentage
in half carcass as well as for musclepercentage
in whole carcass(%-CEE),
used for commer-cial
grading
ofpig
carcasses in the E.E.C.Depending
on the purpose of theirexperiment,
scientists may choose either of the fourproposed
sets of measurements. Theequations corresponding
to the two mostsimple
sets of measurements areadequate
for swinecarcasses with muscle content around 50 %. However,
they
should be recalculated in order to fit to carcasses with musclepercentage higher
then 52-53 %. Theequations corresponding
to the two other sets of measurements areadequate
for swine carcasses withhigher
muscle content.DESMOULIN B., ECOLAN P., BONNEAU M., 1988. Estimation de la
composition
tissulaire des carcasses de porcs :récapitulatif
de diverses méthodes utilisables en
expérimentation.
INRA Prod.Anim.,
1(1),
59-64.Y. HENRY.
Significance and limitations of the concept of dietary amino acid balance for the growing pig.
After
being initially expressed by
thedietary
crudeprotein
content, theprotein requirement
of thegrowing pig
has beengiven
acomposite significance by considering
the amino acid needsseparately
of eachother,
to endfinally
with theconcept
of a balanced(or "ideal") protein
with constant ratios between therequirements
for essential amino acids. Theimprovement
of thedietary
aminoacid
balance,
with aresulting
decrease inprotein
content, can now be obtainedby
an additionalsupply
of industrial amino acids : firstlysine alone,
as the firstlimiting
amino acid in mostpig diets,
thenlysine
in combination with thesecondary limiting
aminoacids
(threonine, tryptophan, methionine).
Besides theirlimiting character,
excesses of some amino acids may occur, as is the casefor imbalance between branched amino
acids,
excess ofarginine
or imbalance betweenlarge
neutral amino acids which mayexplain
the
depressive
effect of excessprotein
onvoluntary
feed intake. In a secondstage,
the limitations of theconcept
of "ideal"protein
were
analyzed :
nonconstancy
of the amino acidcomposition
ofdeposited protein,
differences in the metabolisme of individual aminoacids, changes
in theavailability
ofdietary
amino acids. On the otherhand,
in addition toprotein sparing,
theimprovement
of thedietary
amino acid balance allows a better utilization ofdietary
energy and exerts astimulatory
effect onvoluntary
feedintake,
thus
enabling
a reduction offeeding
cost and anoptimal
use ofgenotypes
selected for ahigh
rate of lean tissuegrowth.
HENRY Y., 1988.