GUIDE POUR LA DISSECTION ET L’IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX MUSCLES DE LA CARCASSE
CHEZ LE MOUTON
M. BÉNÉVENT
C. BRESSOT Laboratoire de Zootechnie,
Centre de Recherches
agronomiques
duMidi, École
nationalesupérieure agronomique,
34 -Montpellier
Instilut
7M!!’<M<national de
Ma/!OMa/ ! /S la Recherche .RM/!!!agronomique
a!OMO!!!!MeDe nombreux groupes de chercheurs s’intéressent actuellement à différents
aspects
de la croissance des animauxdomestiques,
et ces études nécessitent souvent une dissection musculaire soitpartielle,
soitcomplète,
des animaux en cause.Différents traités d’anatomie
peuvent
être utilisés. Mais ils serapportent
leplus
souvent, ainsi que lesplanches qui
lesillustrent,
à lamyologie
desgrands
ani-maux
(chevaux, bovins),
les autresespèces n’y
étant éventuellement mentionnéesqu’à
l’occasion des différencesprésentées
parrapport
àl’espèce type
décrite(A.
CHAU-V!AU, S.
ARI,OING,
F. X.LESBRE,
1903 ; L.MoNTANE,
E.BOURDELLE,
IgI7 § S.SissoN, J.
D.CsROSSMAN,
1953 ; R.T A GA ND ,
R.BARONE, 1952).
- Un travailancien de CORN!VIN et I,ESSR!
( 1 8 92 ) souligne
utilement les caractèresmyologiques
différentiels du Mouton et de la
Chèvre,
sans toutefois décrire la dissection musculaire.Des éléments de
myologie
ovinepeuvent cependant
être trouvés dans un ouvragebeaucoup plus
récent etspécialisé :
TheAnatomy of
thesheep (N.
D.S., M A y, I g6q.).
Ces divers traités
d’anatomie,
souvent fortcomplets
etdétaillés,
mais établis dans une autreoptique
en vue d’étudesvétérinaires,
ne sont pastoujours
d’une utili- sation très commode pour celuiqui
recherche avant tout un moyen de reconnaissance efficace etrapide
desprincipaux
muscles..
Ayant
eu à mesurer, à l’occasion de nos propres travaux, certaines difficultés découlant de cet état defaits,
nous avons cru bien faire deprésenter
une série deplanches
schématisant les différentesétapes
de la dissection musculaire d’une car- casse demouton,
afin de faciliter le travail des chercheursqui
auraient à s’intéresser à lamyologie
ovine.Concernant cette
espèce,
unetechnique complète
de dissection a d’ailleurs été décrite par P.-D. FOURIE( 19 6 2 ),
mais lesplanches photographiques présentées
à cetteoccasion
manquent
souvent de netteté et nous semblent insuffisantes pour assurer une reconnaissancerapide
desprincipaux
muscles et de leursdispositions
relatives.Notre travail se
rapportant
à la seule carcasse, les muscles de la têten’y figurent
pas, non
plus
que lediaphragme.
En outre, nous nous sommes volontairement limitésaux muscles
principaux
aisémentséparables
dans leur entier sans uneprolongation
excessive du
temps
de dissection.En effet,
les travaux relatifs à la croissancecomportent généralement
des mesurespondérales
et ilimporte
de limiter notamment lespertes
pardéshydratation.
C’estpourquoi
certains muscles doivent êtreprélevés
en bloc(intercostaux). D’autres,
sansintérêt
particulier (muscles
de laqueue)
ou inconstants(petit
dentelécrânial) peuvent
êtrenégligés quant
à leur identification et sont seulementpesés
pourcompléter
l’évaluation de la masse musculaire totale. Ainsi se trouvent
également
exclus :muscles
peauciers ;
muscles de la queue ;intercostaux ;
sus-costaux ; intertransver- saires deslombes ; petit
dentelé crânial(inconstant) ;
transverse duthorax ;
inter-épineux.
En vue d’éventuelles déterminations
plus complètes,
on pourra sereporter
auxouvrages d’anatomie cités en références
bibliographiques,
et que nous avons nous-mêmes utilisés.
MATERIEL
ETMÉTHODE
Toutes nos dissections ont été
pratiquées
sur des animaux de différents formats et de l’un oul’autre sexe de la race ovine Mérinos d’Arles. Les schémas que nous
présentons
ont été réalisés àpartir d’agneaux
dont lepoids
vif étaitcompris
entre 20et 30kg.
La
préparation
et le début de la dissection peuvent être conduits selon latechnique indiquée
par P.-D. FOURIE
( 19 6 2 )
ou unetechnique
voisine. L’animal estdépouillé,
éviscéré, et les extrémitéssont
séparées
defaçon
à obtenir la carcasseclassique
de boucherie.Après
enlèvement dudiaphragme,
des reins et de leur
enveloppe
de grasinterne,
nous divisons alors la carcasse, defaçon
aussiprécise
que
possible,
en deux demi-carcassespratiquement symétriques.
Toutes nosplanches,
sauf celleoù une
présentation symétrique
nous a parue nécessaire pour une meilleurecompréhension ( P l. 2 ),
se rapportent à la demi-carcasse droite.
La face externe de celle-ci se
présente
d’abord entièrement recouverte par de minces musclespeauciers
et leursprolongements aponévrotiques qui
s’étendent eux-mêmes sur les muscles sous-jacents
sous forme de fasciaparfois
très adhérents et extrêmement minces. Tout cet ensemble super- ficiel doit d’abord êtresoigneusement
enlevé. On peut commencer à le détacher en partant del’épine
dorsale, où lesexpansions
fibreuses ont été sectionnées par laséparation
en deux demi-carcasses.On se trouve alors en
présence
despremiers plans
musculairesdécrits, plus
ou moins recouverts, selon l’étatd’engraissement
de l’animal, par une couche de gras externequi
combleégalement
lesdépressions
ou intervalles entre les muscles. Avant d’aborder la dissection musculaire proprement dite, il convient encore d’enlever leplus complètement possible
cette couche degraisse,
et enparti-
culier de bien en nettoyer les
régions
où les muscles sejuxtaposent,
afin d’éviter par la suite des hésitations ou deserreurs
de dissection.De même, au fur et à mesure du
prélèvement
musculaire, il estimportant
d’éliminer leplus complètement possible,
avantd’attaquer
une nouvellerégion,
lesdépôts
de gras intermusculaires ainsi que tous éléments de tissuconjonctif,
vaisseaux,ganglions
ou nerfs defaçon
à bien assurerla netteté des
plans
musculaires àséparer.
Toutes nosplanches
sontprésentées après
une tellepré- paration,
ne laissantpratiquement
enplace
que les muscles et lespièces
osseuses.NOMENCLATURE,
MORPHOLOGIE ET INSERTIONS MUSCULAIRESLe
textequi
suit visant avant tout àpermettre
une identification correcte com-portera essentiellement,
sans autreconsidération,
lanomenclature,
lamorphologie
sommaire et les insertions de
chaque
muscle étudié.Éventuellement, quelques
indi-cations
complémentaires
serontdonnées,
pour une meilleurecompréhension
desschémas ou pour faciliter certaines
étapes
de la dissection.La nomenclature utilisée
comportera
le nomfrançais
leplus
courant ou leplus
récent de
chaque muscle,
suivi de sa dénomination latine officielle de la nomenclature internationale Nomina Anatomicca Veteyinaria(HANOVR!, I g6 3 ).
Cette dernière nomenclature(N.
A.V.)
n’a été que tout récemmentachevée,
et demeure encore envoie de
perfectionnement (R. B AR O N E, 19 6 7 ).
Certains muscles de la
région supérieure
du cou, reliés à latête,
ont été évidem- ment sectionnés lors de laséparation
de celle-ci. Nous enindiquerons cependant
lesinsertions crâniennes. De même nous
indiquerons également
les insertions inférieures des muscles de lajambe
ou del’avant-bras,
dont les tendons ont été sectionnés lors de laséparation
de l’extrémité inférieure des membres.Toutefois,
comme il nes’agit
nullement d’un travail fondamentald’anatomie,
les muscles seront décrits successivement selon leur ordre
approximatif
deprélève- ment, correspondant
à un déroulementplus
aisé de ladissection,
sans considérationparticulière
soit de leurfonction,
soit desrégions anatomiques auxquelles
ils appar- tiennent et pourlesquelles
nous renvoyons aux ouvrages d’Anatomie vétérinaire.Par
ailleurs,
pourplus
de clarté desschémas,
la demi-carcasse droite a étéséparée
en deux moitiés par une coupe
passant
entre lag e
et la joevertèbresdorsales,
laissant donc les 9premières
côtes sur la moitiéantérieure,
les 4 dernières côtes sur la moitiépostérieure. (Signalons
à cesujet qu’il
arrive assezfréquemment
de trouver une côtesurnuméraire,
entière ouincomplète,
etplacée
soit en avant de lapremière
côtenormale,
soit en arrière de la dernière côtenormale.)
Afin d’assurer une meilleure
correspondance
entre le texte et lesschémas,
nousdistinguerons donc,
d’unefaçon
toutearbitraire,
successivement 3régions :
I -
région
antérieure : Cou et Tronc(pl.
l à6);
II -
région postérieure :
Tronc et Membrepostérieur (pl.
7 à15 );
III - membre antérieur
(pl.
16 à20 ).
I. - RÉGION ANTÉRIEURE : Cou ET TRONC
( P l.
i à6)
i.
Trapèze (T y apezius) (pl. i).
Large
muscleplat,
de formeapproximativement triangulaire,
s’étendant à lafois
sur le dos et l’encolure. Dans sapartie
moyenne, unerégion aponévrotique
l’attache à la tubérosité de
l’épine scapulaire.
Lapartie supérieure
est attachée parune mince
aponévrose
aulong
duligament
cervical et à lapartie supérieure
des apo-physes épineuses
despremières
vertèbresthoraciques.
Laportion
cervicale recouvrenotamment la
plus grande partie
du rhomboïde.2
.
Brachio-céphalique (Brachiocefihalicus) (pl. 1 - 2 ).
Muscle très
allongé
s’étendant sur le côté del’encolure,
de l’extrémité inférieure du bras ausommet
de latête,
en recouvrant dans sapartie
moyenne l’omo-tranver- sairequ’il
croise en y adhérant fortement(pl. I ).
Il recouvre
également,
en cetterégion,
lapartie
inférieure très mince de l’omo-hyoïdien (pl. 2 ).
Il faut doncveiller,
lors duprélèvement
dubrachio-céphalique
(qu’on peut
détacher d’abord à son extrémitéinférieure)
à bien leséparer
de ces deuxderniers muscles.
La
région supérieure
se divise au niveau du tierssupérieur
en deux branches faiblement distinctes :- la branche inférieure assez étroite se
prolonge
par un tendonqui
va s’attachersur
l’apophyse
basilaire del’occipital,
en commun avec celui dusterno-céphalique
et du muscle
long
de latête,
- la branche
supérieure
fortementélargie
se continue par un mince fasciaqui rejoint
d’unepart
celui dutrapèze
et d’autrepart
s’étale sur la nuque en se terminantau niveau de la corde du
ligament
cervical et de laligne
courbe del’occipital.
La
région
inférieure s’insinueprofondément
entre lebiceps
et le brachial pour s’insérer en bas de la crête humérale.3
. Omo-transversaire
(Omotransversarius) (pl.i-2- 3 ).
Long
ruban musculaire enpartie
recouvert par lebrachio-céphalique auquel
il
adhère,
sur la face latérale de l’encolure.I,’extrémité supérieure
est liée ausplénius
par un court tendon
grâce auquel
ces muscles se fixent sur l’aile de l’atlas.L’extrémité
inférieure se termine enpointe
pour aller s’attacher sur l’humérus dans la mêmerégion
que lebrachio-céphalique.
4
.
8terno-thyroïdien (Ste y nothyroïdeus) (pl. 2 - 3 ).
Ce muscle et son
homologue
du côtéopposé
forment deuxlongues
etgrêles
bandelettes recouvrant
partiellement
la trachée et accolées dans leurs tiers inférieur pour s’attacher selon une même insertion à l’extrémité antérieure du sternum, dansl’angle
du V formé par lessterno-céphaliques.
Un très court tendon situé en leurmilieu les rend
irrégulièrement digastriques,
et chacune de ces bandelettes va seterminer dans la
région supérieure
sur unplan
latéral ducartilage thyroïde.
5.
Sterno-hyôidien (Sternohyoïdeus) (pl. 2 ).
Ce muscle et son
homologue
du côtéopposé
forment en avant de la trachée deux très minces bandelettes se détachant des musclessterno-thyroïdiens
au niveau dutendon
qui
les renddigastriques.
Ces bandelettes croisentobliquement
ces musclespour aller
s’attacher,
dans larégion supérieure,
sur lapartie
médiane du corps del’hyoïde,
dansl’angle
formé par les deuxomo-hyoïdiens.
6.
Sterno-céphalique (Sternocéphalicus) (pl. 1 - 2 ).
Fort ruban musculaire situé le
long
de la face antérieure del’encolure, prenant origine
à sapartie
inférieure sur leprolongement
trachélien du sternum, et formant à cet endroit lapointe
d’un V avec sonhomologue
du côtéopposé.
A lapartie supé- rieure,
les fibres musculaires se terminent au niveau de la base de l’aile de l’atlas etse continuent par une série de
prolongements
tendineux dont leprincipal
va s’insérersur
l’apophyse
basilaire del’occipital,
en commun avec celui du musclelong
de latête,
ainsiqu’avec
unprolongement
tendineux dubrachio-céphalique.
7. Omo-hyoidien
(Omohyoïdeus (pl. 2 ).
Minces bandelettes charnues remontant dans la
région antéro-supérieure
del’encolure,
les deuxomo-hyoïdiens
se réunissent à leurs extrémitéssupérieures, figu-
rant la
pointe
d’un V renversé fixée sur lapartie
médiane du corps del’hyoïde.
Chacun de ces muscles croise
obliquement
lesterno-céphalique
pouraller,
sansatteindre
l’épaule,
seperdre
sous lebrachio-céphalique
en une très mince cloison musculaire recouvrantpartiellement
le musclelong
de la tête et les faisceauxsupé-
rieurs du scalène.
8. Pectoral descendant
(Pecto y alis desceyadens) (pl. 1 - 2 ).
Muscle
superficiel
de formerectangulaire,
assezépais
etfoncé,
antérieurement situé et attaché d’unepart
sur larégion
antérieure du sternum, d’autrepart
sur la crête humérale et sur lagaine aponévrotique
dubiceps,
en commun avec laportion
antérieure du
pectoral
transverse.9
.
Pectoral
transverse(Pectoralis transversus) (pl. 1 - 2 - 3 ).
Large
musclequadrilatère,
assezpâle
etmince, comportant
deuxportions
dis-tinctes :
- une
portion antérieure,
un peuplus épaisse ,
croise en X lepectoral
descen-dant
qui
la recouvrepartiellement
etqui présente
les mêmesinsertions,
- une
portion postérieure, plus large
mais mince etpâle,
s’attache d’unepart
sur la
région
moyenne du sternum, d’autrepart
descend sur la face interne de l’avant- bras où ellerejoint
le fasciasuperficiel.
10
. Pectoral ascendant
(Pectoralis ascendens) (pl. 1 - 2 .- 3 ).
Vaste muscle recouvrant la
région
latérale antérieure de la cagethoracique
ets’insinuant sous le bras
jusqu’au
niveau del’épaule.
- Attaches inférieures : le
long
de laligne sternale,
au niveau des trois der- nièressternèbres,
etplus postérieurement
sur latunique
abdominale.- Attaches
supérieures :
au niveau del’apophyse coracoïde,
surl’aponévrose d’enveloppe
de lapartie supérieure
du tendon dubiceps ;
sur l’humérus au niveau dutrochin et de la coulisse
bicipitale ;
enfin surl’aponévrose d’enveloppe
du coraco-brachial.
ii. Pectoral
scapulaire (Pectoralis cleidoscapularis) (pl . 2 - 3 ).
Très fine bandelette musculaire
noyée
dans l’amasgraisseux pré-scapulaire,
atta-chée d’une
part
à l’extrémité antéro-latérale du sternum à la hauteur de l’insertion dusterno-céphalique
ettangentiellement
àcelui-ci,
se terminant d’autrepart
à la face interne dubrachio-céphalique
au niveau du tiers inférieur.12
. Grand dorsal
(Latissimus dorsi) (pl.
i et aussipl. 7 ).
Large
muscle dont les fibres sont étalées en éventail versl’arrière,
sur la facelatérale et
supérieure
de la cagethoracique,
et s’insinuant vers l’avant en un fuseau effilé sous les muscles du bras. Il se continue vers l’arrière par un trèslarge
fasciaaponévrotique
étalé sur lesrégions postérieures,
etqui
contribue notamment à laformation du fascia dorso-lombaire.
Le
fuseau antérieur se continue par un tendonaplati qui
vient contourner à sabase le tendon du muscle Grand-rond pour venir s’insérer en commun avec celui-ci
au niveau du tiers
supérieur
de la face interne de l’humérus.Après
enlèvement de ce muscle et à ce stade de ladissection, l’épaule]n’est plus
rattachée au tronc que par le Rhomboïde et le Grand
dentelé,
insérés notamment dans larégion supérieure
duscapulum.
13
. Rhomboïde
(Rhomboideus) (pl. 3 ).
Situé sous la
portion
cervicale duTrapèze,
c’est un muscleplat
de forme qua-drangulaire, prolongé
vers l’avant enpointe
effilée fixée sur la corde duligament
cervical. Au niveau du
garrot
il s’attache au sommet desapophyses épineuses
despremières
vertèbresthoraciques
et dans sarégion
inférieure il s’insère sous lecartilage
de
prolongement
duscapulum
et à l’extrémitéantéro-supérieure
de cet os.14
. Grands dentelés
(Se y ratus
ventralis cervicis et serratus ventralisthoracis) (pl. 1 - 3 ).
Chez le mouton, dentelé du cou et dentelé du thorax ne sont pas distincts
(comme
chez le
boeuf)
et seprésentent,
bien que conservant leurs deux noms, comme un seul énorme muscleauquel
onpeut
donnerl’appellation
commune de Grand dentelé(selon BOURG!I,AT,
cité par R. TAGAND et R.B ARON E).
C’est un
puissant
muscledisposé
en éventail contre laparoi thoracique,
recouvertpartiellement
parl’épaule qu’il
déborde en avant et en arrière et dont l’extrémité inférieureprésente
une série de dentelures. Dans larégion thoracique,
ces denteluress’attachent sur la face externe des 9
premières côtes,
et dans larégion
cervicale surles
apophyses
transverses des 5 dernières vertèbres cervicales. Dans larégion supé- rieure,
les fibresconvergent
vers l’extrémitésupérieure
duscapulum
souslequel
elless’insèrent,
depart
et d’autre du musclesous-scapulaire,
par unelarge aponévrose
fixée sur les surfaces d’insertion des
grands dentelés,
ainsi que sur le bordpostéro-
inférieur du
cartilage
deprolongement
duscapulum.
A ce stade de la dissectionl’épaule
est alorscomplètement séparée
du tronc etpeut
être enlevée avec lesrégions
inférieures du membre antérieur pour une dissection ultérieure.
15
.
S p lenius (S!lenius) (pl. 1 - 3 ).
Muscle
mince,
étalé sur la face latérale etsupérieure
de l’encolure. Sarégion antéro-supérieure
se rattache auligament
cervical et vers l’avant à la crête mastoï-dienne par une
portion aponévrotique qui rejoint
celle dupetit complexus.
Sarégion
antéro-inférieure
rejoint
l’attache de l’omo-transversaire au niveau de l’aile de l’atlas. Larégion postérieure aponévrotique
se termine au sommet desapophyses épineuses
despremières
vertèbres dorsales.&dquo;
1
6. Cervical ascendant
(Iliocostalis cervicis) (pl. 4 ).
Petit muscle fusiforme situé entre le scalène et le transversaire du cou, dans le
prolongement
dulong
costal. Il est attaché à son extrémité inférieure vers le sommet de lapremière côte,
etinséré
d’autrepart
sur lesapophyses
transverses des5 e , 6 e
et7
e
vertèbres cervicales.y
. Scalène
(Scalenus) (pl. 3-4).
’
Muscle de la base de
l’encolure,
divisésupérieurement
en 5 faisceauxparallèles
attachés
respectivement
auxapophyses
transverses des 5 dernières vertèbres cervi- cales. Les 4 faisceaux inférieurs serejoignent
à leur base pour s’attacher en communtout au
long
de lapartie
moyenne antérieure de lapremière
côte.Le
faisceausupé-
rieur, plus court,
estlégèrement séparé
du groupeprécédent
par une fente d’oùémergent
les nerfs duplexus brachial.
Il reliel’extrémité proximale
dela première
côte à
l’apophyse
transverse de la7 e
vertèbre cervicale.1 8. Droit
du thorax(Rectus thoracis) (pl. 4 ).
Petit
muscle
fusiformequi croise obliquement
lespremiers cartilages
sterno-costaux. Son extrémité
supérieure s’attache
à la base de la face externe de lapremière
côte.
L’extrémité
inférieure est attachée par un tendon fibreux sur lescartilages
deprolongement
des2 e ,
3e etq e
côtes.I
g. Long de la tête
(Longus ca!itis) (pl. 3 - 4 ).
Muscle très
allongé
de la base del’encolure, accompagnant partiellement
lelong
du cou, et
qui s’étend de l’apophyse
transverseproéminente
de la 6evertèbrecervicale jusqu’au
corps dusphénoïde
et àl’apophyse
basilaire del’occipital
où se fait soninsertion
supérieure,
trèsproche
de celle de sonhomologue
ducôté opposé. Sur
sontrajet,
il lance desdigitations qui
vont s’attacher sur lesapophyses
transverses des3 e , 4
e
etg e
vertèbres cervicales.Chez le
Mouton,
comme chez lesBovins,
ce muscle est doublé par un fort faisceau musculeux(trachélo-atloïdien,
deC HAUV E AU ).
20
. Trachélo-atloïdien
(Muscle
nonmentionné
dansles
N. A.V.) (pl. 3 - 4 ).
Il
possède
avec leprécédent
une attache inférieure commune surl’apophyse
transverse de la 6e vertèbre
cervicale,
et il s’attache d’autrepart
sur lesapophyses
transverses des
3 e , 4 e
et5 e
vertèbrescervicales,
pour se terminer dans sapartie supé-
rieure par une insertion à la base de l’aile de l’atlas.
21
. Petit
complexas (Mm. longissimus C afiilis 6 1 longissimus atlantis) (pl. q.).
Muscle étroit et
allongé,
étendu sous lesplénius
sur la facelatérale
de l’encoluresemblant continuer dans sa
région
antérieure les faisceaux du transversairedu
cou, et recouvrantpartiellement
legrand complexus.
A sa
partie supérieure
il se divise en deux faisceaux distincts dont lesprolonge-
ments tendineux vont
s’attacher,
pour le faisceausupérieur
surl’apophyse
mastoïdedu
temporal,
pour le faisceau inférieur à la base de l’aile de l’atlas.Les
languettes
de larégion inférieure
s’attachent sur lesapophyses
articulaires des 6 dernières vertèbres cervicales et, en commun avec celles dugrand complexus,
sur les
apophyses
transverses des 2premières vertèbres
dorsales.22
. Grand
complexus (Semispinalis caPitis) (pl. 4 ).
Un
des plus
forts muscles del’encolure,
en forme delong triangle incurvé, plaqué
dans sa moitiésupérieure
contre laportion
lamellaire duligament
cervical.Son extrémité
supérieure prolongée
par un fort etlarge
tendonaponévrotique
se fixe par ce dernier sur la
protubérance occipitale
ainsi que sur le côté duligament
cervical.
Les
languettes
de sarégion ventrale
sefixent
par de courts tendons surles apophyses articulaires
des 6 dernièresvertèbres cervicales, puis
surles apophyses
transverses des 6
(ou 7 ) premières
vertèbresdorsales.
L’extrémité postéro-inférieure
du muscle(correspondant
à ces dernières lan-guettes
fixées sur lespremières
vertèbresdorsales) s’engage
entre lelong
dorsal et lelong épineux
du dosqu’il
est nécessaire d’écarter l’un de l’autre à ce niveau pourpouvoir
atteindre cette extrémité dugrand complexus.
23
. Transversaire du cou
(Longissimus cervicis) (pl. 4 - 5 ).
Muscle
constitué
par une série defaisceaux successifs
couchés à la base descomplexus, semblant
continuer lelong dorsal dans
larégion
del’encolure,
et se termi-nant en
arrière
en unepointe effilée qui atteint
le niveau de la têtede
la7 e
côte. Danssa
région dorsale,
il se fixe sur lesapophyses
transverses des 6premières
vertèbresdorsales.
Dans saportion cervicale,
les faisceaux seterminent
par unerégion aponé- vrotique
se fixantrespectivement
sur lesapophyses
transverses des3 e
à7 e
vertèbres cervicales.De même que pour le muscle
précédent,
pour atteindre les faisceaux de l’extré- mitépostéro-inférieure,
il faut écarter l’une de l’autre les extrémités antérieures des muscleslong
dorsal etlong épineux
du dos.24
.
Épineux
du cou(Spinalis cervicis) (pl. 5 ).
Ce n’est que la
continuation
au niveau del’encolure,
et au-delà de la7 e vertèbre cervicale,
dulong épineux
du dos(n O 37 )
dont il n’estpratiquement
passéparable
et
qui
se termine au niveau de la3 e vertèbre cervicale,
entre legrand complexus
et lalame
duligament
cervical.25
.
MultiBde
du cou(Multifidus ce y vicis) ( P l. 5 ).
Ce muscle est formé de 5
faisceaux successifs dirigés obliquement
de bas en hautet
d’arrière
en avant, etqui continuent
dans larégion
del’encolure
ceux dumultifide dorso-lombaire.
Ils sont attachés à la base sur les tuberculesarticulaires des
5 der- nières vertèbrescervicales,
et à leur extrémitésupérieure
sur lesapophyses épineuses
des 2e à 6e vertèbres cervicales.
2
6. Intertransversaire du cou
(1 ntertransversarii cervicis) (pl. 5 ).
Correspondant
aux 6dernières vertèbres cervicales,
ce sont depetits faisceaux musculaires logés dans
lagouttière
latéralecomprise
entre lesapophyses
transverses et lesapophyses articulaires,
et dont les unsjoignent
entreelles
lesapophyses
trans-verses
successives, les
autresreliant obliquement
uneapophyse
transverse àl’apo- physe
articulaire de la vertèbre suivante.27
.
Long
du cou(Longus colli) (pl. 5 -6).
Muscle très
allongé
etpuissant, s’étendant
tout aulong
de la faceventrale des
vertèbres cervicales et des 6premières
vertèbresthoraciques.
Sur laligne médiane,
ilest étroitement accolé à son
homologue
du côtéopposé,
aupoint
queles anatomistes vétérinaires
ont souvent décrit l’ensemble comme un seulmuscle impair.
Pourchaque long
du cou, deuxportions peuvent
êtredistinguées :
uneportion thoracique
et une
portion cervicale.
- La
portion thoracique
s’insère surles
corps vertébraux des 6premières
ver-tèbres thoraciques,
et s’attache vers l’avant par un fort tendon sur lacuspide posté-
rieure
del’apophyse
transverseproéminente
de la 6e vertèbre cervicale.- La
portion
cervicale lance une série de faisceauxobliques
et étroitementimbriqués qui
s’attachent successivement : en dehors auxapophyses
transverses des 6 dernières vertèbrescervicales ;
en dedans sur la crête inférieure et la face latérale du corps des 6premières
vertèbres cervicales. Le faisceau antérieur se termine à l’avant par un court tendon fixé sur le tubercule inférieur de l’atlas.(La planche
6 montre lelong
du cou dans sonensemble,
telqu’il peut
être vu ducôté de la face interne de la
carcasse.)
2
8. Grand
oblique
de la tête(Obliquus capitis caudalis) (pl. 5 ).
Court et
large
muscle inséré tout aulong
du bord de l’aile del’atlas,
et d’autrepart
sur le côté del’apophyse épineuse
de l’axis.29
. Grand droit dorsal de la tête
(Rectus capitis
doysalismajo y ) (pl. 5 ).
Muscle
plat
étalé au niveau de la nuque, sousl’aponévrose supérieure
dugrand complexus
aveclaquelle
il s’insère sur laprotubérance occipitale.
Son extrémité inférieure s’attache lelong
del’apophyse épineuse
de l’axis.Il est doublé en dessous par un
petit
musclecomplémentaire qui
est lepetit
droit dorsal de la tête.
30
. Petit droit dorsal de la tête
(Rectus caPitis
dorsalisminor) (non représenté
sur laplanche
5, ilapparaît après
enlèvement dugrand
droit dorsal de latête).
C’est un
petit
muscleaplati qui
s’étale à lapartie postérieure
de lacapsule occipito-atloïdienne.
Il est inséré sur laprotubérance occipitale près
duligament cervical,
et d’autrepart
sur la facepostérieure
du corps de l’atlas.31
. Petit
oblique
de la tête(Obliquus caPitis cranialis) (pl. 5 ).
Muscle
d’aspect prismatique
inséré tout aulong
du bord de l’aile de l’atlas. Il est attaché d’autrepart
dans larégion latéro-supérieure
de la face nuchale de l’occi-pital,
et surl’apophyse
mastoïde dutemporal.
32
. Droit ventral de la tête
(Rectus capitis ventralis) (non représenté).
Petit muscle
rectangulaire allongé
recouvert par le tierssupérieur
du musclelong
de la tête. Ilpossède
les mêmes insertionssupérieures
que cedernier,
et se fixe àsa
partie
inférieure sur le bordpostérieur
de la face ventrale de l’atlas.33! Droit latéral de la tête
(Rectus capitis lateralis) (non représenté).
Il
correspond
à unepetite
bandelette musculaire située entre les deux musclesprécédents.
Iljoint
l’arc ventral de l’atlas à la face interne del’apophyse styloïde
del’occipital.
A ce stade de la dissection il reste encore, sur la
région
antérieure décrite de lademi-carcasse,
lesportions
antérieures des muscles dorso-lombaires ainsi que celles des muscles abdominaux.Ces différents muscles seront décrits avec ceux de la
région postérieure.
Lesmuscles
intercostaux,
sus-costaux et transverse du thorax ne seront pas décrits.II. - RÉGION
POSTÉRIEURE :
TRONC ET MEMBREPOSTÉRIEUR (P
l
.
7 à15)
34
. Petit dentelé caudal
(Se y ratus
dorsaliscaudalis) (pl. 7 ).
Petit muscle de la
région postéro-supérieure
duthorax, qui présente
une sériede 5 dentelures
correspondant
aux 4 derniers espaces intercostaux et au muscle rétracteur de la dernière côte. Chacune des ces dentelures est attachée lelong
dubord
postérieur proximal
de la côtecorrespondante.
Lapartie supérieure
communese
prolonge
par un fasciaaponévrotique qui
va se confondre avec le fascia dorso- lombaire.35
. Long costal
(Iliocostalis thoracis) (pl.
8 et aussi 3 et4 ).
Muscle rubanné de la
région supra-costale, s’allongeant
de la base de l’encolurejusqu’aux
vertèbres lombaires. Il est constitué par une série de faisceauximbriqués
dont les
tendons, obliques
vers l’avant et de haut enbas,
etparallèles
entre eux,sont fixés à la
partie supérieure
des côtes successives et chevauchent les deux ou trois côtes suivantes. Le faisceau leplus
antérieur s’attache surl’apophyse
transverse de la dernière vertèbre cervicale. Le dernierfaisceau,
terminé enpointe, après
avoirchevauché la
partie supérieure
des trois dernièrescôtes,
va s’attacher par une expan- sion fibreuse sur lesapophyses
transverses despremières
vertèbres lombaires.3
6. Long
dorsal(Longissimus thoracis) (pl.
7 et aussipl. 3 . 4 ).
- Le
plus
volumineux des muscles du corps, et formant la masse musculaire laplus importante
de larégion dorso-lombaire,
il s’étend aulong
de lagouttière
verté-bro-costale
depuis
le sacrumjusqu’à
la base de l’encolure.- Diminuant
d’épaisseur
de l’arrière versl’avant,
il est revêtu d’uneaponévrose d’enveloppe
nacréequi
diminued’importance
de l’arrière àl’avant,
pour s’effacercomplètement
à l’extrémité antérieure. Il est d’autrepart
recouvert par les expan- sions fibreuses du fascia dorso-lombaire. Enfin son extrémitépostéro-supérieure
estrecouverte par une
petite expansion
du muscle fessier moyen.- Postérieurement et dans sa
région supérieure,
il se termine enpointe
dansl’angle sacro-iliaque
par un fort tendon attaché auxapophyses épineuses
sacrées. Lereste de la
région postérieure
s’attache sur le bord antérieur de l’ilium ainsiqu’à
laface interne de celui-ci. Cette
région
mêlequelques
fibres avec celles despremiers
faisceaux des muscles
sacro-coccygiens.
Tout aulong
de lagouttière vertébro-costale,
le
long
dorsal est attaché sur lesapophyses
m.amillaires des vertèbres lombaires etthoraciques,
sur lesapophyses
transverses des vertèbres lombaires et sur la face externe de l’extrêmitésupérieure
des côtes. Il se termine antérieurement(Pl- 4 )
par 4languettes
minces recouvrantpartiellement
le transversaire du cou, etqui
s’at-tachent
respectivement
sur lesapophyses
transverses des5e!e! 6 eme , 7eme
vertèbrescervicales et de la lerevertèbre
thoracique.
- Au niveau de la
région lombaire,
les fibres tendineuses du musclelong épi-
neux,
plus
ou moins mêlées à celles du multifidedorso-lombaire,
viennentégalement
s’attacher à celles du
long
dorsal.37
.
Long épineux (Sfiinalis thoracis) (pl. 7 -8
et aussipl. 3 - 4 -5).
. Muscle de la
région dorso-lombaire,
formé par une série de faisceauxparallèles,
dont la masse charnue antérieure ne
dépasse
pas vers l’arrière larégion thoracique.
Cette masse
charnue, plaquée
contre leligament cervical,
couvre larégion supérieure
de la
partie thoracique
dulong
dorsal(pl. 4 ). Elle
seprolonge postérieurement
par une série de faisceauxtendineux parallèles qui
vont s’attacher sur lesapophyses épineuses
et sur les
apophyses
mamillairesdes premières vertèbres
lombaires et des dernièresthoraciques. Ces
faisceauxserrés
entre eux,forment
unelarge
bandeaponévrotique
dont certaines fibres vont se mêler à celles du
ligament cervical, d’autres
aux fibres tendineuses dumultifide dorso - lombaire,
et d’autres à celles dulong dorsal. (Sur
laplanche 8,
où lemuscle long
dorsal a été enlevé cetterégion postérieure
dulong épi-
neux a été relevée et
épinglée,
afin de mieux découvrir lemultifide dorso-lombaire.)
Antérieurement
(pl. 5 )
lemuscle
ne sedistingue
pas del’épineux
du cou(n o 24 ) qui
lui fait suite.3
8.
MultiBde dorso-lombaire(Multifidus) (pl.
8 et aussipl. 5 ).
Muscle le
plus profond
de larégion dorso-lombo-sacrée, attaché postérieurement
sur
la lèvre latérale
du sacrum. Il estformé d’une série
de faisceauxobliques
d’arrièreen avant et
de
bas enhaut,
et attachésd’une part
surles tubercules
mamillaires des vertèbres lombaires et lesapophyses
transverses des vertèbresthoraciques,
d’autrepart
sur lesapophyses épineuses
des vertèbres immédiatementprécédentes.
Il secontinue antérieurement par le multifide du cou
(pl. 5 ).
On trouve
également
dans larégion
lombaire et dorsalepostérieure
une série decourts faisceaux
qui
dessinent avec lesprécédents
la deuxième branche d’un V ouvert à l’avant. Ces faisceaux unissent les tubercules mamillaires des vertèbres lombaires à la base del’apophyse
transverse de la vertèbreprécédente,
et dans larégion
thora-cique l’apophyse
articulaire antérieure à la base del’apophyse
transversede
la ver- tèbreprécédente.
Nous ne les avons pas trouvés décrits dans les ouvrages
classiques
d’anatomieconsultés. Ils nous semblent devoir
correspondre
auxfaisceaux dorsaux identique-
ment
disposés
desintertransversaires du
cou.Muscles abdominaux
Les
musclesabdominaux, qui correspondent
auxparois
del’abdomen,
sontdisposés
encouches
successives et sontdoublés extérieurement
par une vaste expan- sionfibro-élastique : la tunique abdominale, qui
contribue au soutien des viscères.I,es
musclesabdominaux de chaque moitié du corps rejoignent
leurs fibres ou expan-sions fibreuses
sur laligne
ventrale médiane pour former une corde fibreuse diteligne
blanche étendue du sternum au
pubis
où elle s’étale pour contribuer à la formation du tendonprépubien
inséré sous lepubis,
un peu en arrière de son bordantérieur.
Du
plan superficiel
externe auplan
interneprofond
onpeut distinguer
successive-ment les muscles suivants : .
Oblique
externe de l’abdomen ougrand oblique,
.Oblique
interne de l’abdomen oupetit oblique,
Droit