C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
P IERRE M ICHAUD
Faisceaux principaux et plongements
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 12, n
o4 (1971), p. 469-497
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1971__12_4_469_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1971, tous droits réservés.
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FAISCEAUX PRINCIPAUX
ETPLONGEMENTS
par Pierre MICHAUD CAHIERS DE TOPOLOGIE
ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XII,4
Introducti on
L’ essentiel de cet article est
l’exposé
d’une méthode permettant d’étudier lesvoisinages
d’un sous-espace X d’un espacetopologique
Ylorsque
Xet Y sont munis de diverses structures.
Moyennant
le théorème de restric- tion(1.2.2)
et lespropriétés
desr-plongements (2.3.2 ),
il suffira en ef- fet de montrer que certains faisceaux de germesd’homéomorphismes
sontfins par rapport à certains autres
(1.2.1)
pour avoir unvoisinage
de Xdans Y
possédant
une structureplus précise
que cellequi
est donnée(2.3.6).
C’est ce que nous faisons dans trois cas; en 3.1.3 on obtient unvoisinage
feuilleté transversalement pour une sous-variété d’une variété différentiableréelle,
en 3.1.4 on obtient unvoisinage
tubulaire sous desconditions de différentiabilité
plus
faibles quelorsque
l’on utilisel’,appli-
cation
exponentielle;
enfin en 3.2.1 on donne unexemple
d’utilisation dans le castopologique.
Les résultats de cet article ont, pour
l’essentiel,
été annoncés’dans[9].
Chapitre
1FAISCEAUX PRINCIPAUX
Après
avoir faitquelques rappels
sur les faisceauxprincipaux,
ondémontre le théorème de restriction.
1.1.
Général ités
surles
faisceauxprinc i paux. (cf. [4] . Chapitre 1 )
1.1.1. Soit G un groupeopérant
àgauche
sur un ensemble P . Nous disons que Gopère principalement
sur P si, pour toutcouple
depoints
p ,p’
deP ,
il existe unélément g
de G et un seul tel quegp = p’ .
Si P est nonvide,
pour que Gopère principalement
surP ,
il faut et il suffitqu’il
e-xiste
p E P
tel quel’application
g - gp de G dans P soit unisomorphis-
me d’ensembles à
opérateurs;
cettepropriété
est alors vraie pour tout élé- ment p de P .Soit G un groupe
opérant principalement
sur deux ensembles P etP’ non
vides;
unhomomorphisme
d’ensembles àopérateurs
de P dans P’est
toujours
unisomorphisme;
on dira que c’est unC-isomorphisme, et
onétendra
l’expression
au cas où P et P sont vides tous les deux.1.1.2. Soit X un espace
topologique
etsoit 9
un faisceau de groupes ;sur Xopérant
àgauche
sur un faisceaud’ensembles P
surX ;
on ditque P
est un
faisceau g-principal
si toutpoint
de Xpossède
unvoisinage
ou-vert U tel
qu’il
existe unisomorphisme G|U->P|U
de faisceaux d’en-sembles à
opérateurs;
pourqu’il
en soitainsi,
il faut et il suffit que pourtout x E X la fibre
Gx opère principalement
sur la fibrePx
et que cettedernière soit non
vide,
ou encore il faut et il suffit que, pour tout ouvert U deX ,G (U) opère principalement sur P(U)
et que toutpoint
de X pos- sède unvoisinage
U telque P ( U )
soit non vide.Si J
etP’
sont deux faisceauxG-principaux
surX,
onappelle
g-isomorphisme de P
surP’
toutisomorphisme
de faisceaux d’ensembles àopérateurs F: P -> P’ .
Pourqu’un homomorphisme
de faisceaux d’ensem- blesF:P->P’
soit ung-isomorphisme,
il faut et il suffit que, pour toutouvert U de
X , F (U)
soitun G(U)-isomorphisme de P( U )
surP’(U),
ou encore que, pour tout x E X ,
Fx
soit un9x -isomorphisme
deP x
surP’x.
1.1.3. Soient X un espace
topologique et 9
un faisceau de groupes sur X . Uncocycl e
sur X à val eursdans 9
est uncouple ((Ui)i E I’ ( gij ) (i, j)EI2 )’
où
( Ui ) i E I est
un recouvrement ouvert de X etgi j
e st un élément deg(ui n Vj)’
la famille desgij
étant astreinte à vérifier la condition :sont des
cocycles
surX,
àvaleurs
dans G ,
la relation :Il existe un recouvrement ouvert
( Wm ) m EM
de X, deuxapplications 0 : M -> I,
0’:M-K et une famille de sections(bm ) m E M’
oùb m E
G( Wm ) ,
tels que pour tout m E M on aitWm C Uem n u, 0 p m
et quepour tout
couple ( m , p )
EM2
et tout x EW m n W P
on aitest une relation
d’ équivalence.
Tout
cocycle
sur X à valeursdans g
étantéquivalent
à un cocy- cle indexé par X, les classesd’équivalence
descocycles
sur X à valeursdans 9
forment un ensemble que l’onappelle premier
ensemble de coho-mologie
dé X à valeursdans 9
et que l’onnote H1 ( X; 9); cet
ensemblen’ est pas un groupe mais il
possède
un élémentdistingué qui
est la clas-se du
cocycle
formé par la seule section neutrede 9
sur X .Soit -T
un faisceauG-principal;
à toute famille de sections(pi)i E I de ?
dont les domaines de définition forment un recouvrement ouvert( Ui ) i E I de X,
on peut associer lecocycle ( ( Ui ) i E I’ ( gij ) ) , où gij
estla section de transition passant de
pî 1 Ui n U. à pi lui n ui ( i.e.
l’é-lément
de G( Ui n Uj)
défini par la relationl’élément
de H1(X;G)
défini par cecocycle
nedépend
que de la classe de§-isomorphismes [P] de 9.
En outrel’application qui,
à une classede
§-isomorphismes
de faisceauxprincipaux,
associe l’élémentde H1 (X;G)
obtenu comme
ci-dessus,
est unebijection
et même unisomorphisme
d’en-sembles à élément
distingué,
l’élémentdistingué de Hi (X ;G )
étant laclasse
[g] ( [4] proposition
4.1 page148 )..
1.1.4.
SoientGo
un sous-faisceau de groupes d’un faisceau de groupes9
sur un espacetopologique
X etPo
un sous-faisceaud’un
faisceauG - principal ? ;
on dit quePo
est uneGo-restriction de P ( ou que P
est uneg-prolongation
deiÔ’o )
siPo
est un faisceauPo -principal
pour la loi in- duite.(La
définition donnée en[9]
1.1 estinexacte )..
Si on identifie ensembles de classes
d’isomorphisme
etpremiers
ensembles de
cohomologie
et siPo
est uneGo-restriction de P,
alors laclasse
1?1
estl’image
de la classe[Po]
parl’ application
qui,
à l’élémentde Hl ( X; Go. )
défini par uncocycle
sur X à valeurs danso ,
associe l’élémentde H1( X; G)
défini par ce mêmecocycle;
ce der-nier élément ne
dépend
en effet que del’ image’du cocycle dans H1 (X; Go
).Il en résulte que tout faisceau
§o-principal
admet uneG-prolongation; de
plus,
un faisceauG-principal P
admet uneGo-restriction
si et seulementsi sa classe
[9j
est dansl’image
dei*; plus précisément,
l’ensembledes classes de
Go-isomorphisme
des9--restrictions de
estégal
à l’i-mage
réciproque
de[T]
par i * .Notons enfirr que, pour
qu’un
faisceauG-principal P possède
uneGo-restriction,
il faut et il suffitqu’il
existe une famille de sectionsdue 9
dont les domaines de définition constituent un recouvrement ouvert de X
et dont les sections de transition soient à valeurs dans
Go .
1.2. Un
théorème
de restriction.1.2.1. DEFINITIONS. Soit
Go
un sous-faisceau de groupes d’un faisceau degroupes 9
sur un espacetopologique
X On diraque G
estfin
relati-vement à
Go si,
pour toutpoint
x E X, il existe unvoisinage ouvert n
dex tel que, pour tout ouvert U inclus
dan H ,
pour toutcouple (A, B )
de sous-ensembles de U fermés dans U etdisjoints,
et pour toute sections
de 9
au-dessus deU,
il existe une section sde 9
au-dessus de Uégale
à -s surA ,
prenant ses valeurs dansGo
sur B et telle que pourtout y E
U,
la relations ( y )
EGo i mplique s ( y ) = s ( y ) .
Les ouvertsH.
possédant
lapropriété
ci-dessus serontappelés
domaines definesse
pourG
relativement àGo .
1.1.2.
THEOREME . SoitGo
unsous- faisceau
de groupes d’unfaisceau
degroupes 9
sur un espacetopologique
X . On suppose que :a )
X est paracompact et tout ouvert de X est un espacenormal;
b) le faisceau 9
estfin
relativement àGo .
Alors tout
faisceau g-principal possède
uneGo-restriction.
La démonstration repose sur deux lemmes :
1.2.3. LEMME. Soit X un espace
topologique
et soit( vi ) i E I
unefamille
localement
finie
d’ouverts de X .Soit ’R
l’ensemble desfamilles
d’ouverts( Vi)
i e J de X tell esque J
soit un sous-ensembl e de I, que, pour touti E J, Ui
soit inclus dansV i
et que les ensembles soientégaux. Sur R
la relationdéfinie par
est une
rel ation
d’ordre pourlaquelle R
estinductif.
D E M O N ST R A T IO N . La relation est évidemment réflexive et
antisymé- trique ;
pour établirque R
est une relationd’ordre,
seule la tr.ansitivité pose unproblème. Supposons
que :alors :
Pour
i E J
on a doncU" i C U’ C Ui;
prenons l’intersection de(1)
avecet utilison s
( 2 ) avec j = i .
Il vientor
d’après ( 2 )
d’où l’on conclut ce
qui
montreque
est une re-lation d’ ordre. Montrons
que R
est inductif pour cette relation et pour cela soit A un ensemble totalement ordonné d’ élémentsde R.
Pour tout a’ E A écrivonsa =( Uia) i E J a
et posonsJ = U J a;
par ailleurs pouri E J
po-sons Nous allons montrer que la famille
(Ui) i E J
est dansR
etmajore A .
Pour cela nous allons choisir pour tout x eU
V un voi-sinage
ouvertVx qui
ne rencontrequ’un
nombre fini deV.. Désignons
parVj ,,...,
... ,V.
ceuxparmi
ces derniers tels que ie j
et choisissonsB(x)
EA
Il
tel que J p , on a pour tout
mais
Vx
ne rencontre aucun desV i pour jE J aB J x ,
donc a fortioriaucun des
U.a
pour lesmêmes j .
D’où les relations :Soit comme la famille
(Uia) aE A
est décroissan-te, on aboutit au résultat que, pour tout
a > B (x)
et touti E J B (x)’ on a
Si
x E Ui ,
ona i E J B (x)
et le résultat ci-dessus montre,UB i (x)
étant ou-vert, que
Ui
est ouvert. Par ailleurs on a: vérifions l’in- clusionopposée:
Soitx E Vi
pouri E J ;
on apar
conséquent
il existe tel que, d’ où
Nous avons finalement montré que la famille
(Ui)i E J
estdans % .
Resteà montrer que
(Ui)i E J majore
un a,quelconque
de A . Soit donc, pour un; il nous faut montrer que x E
Ui ,
les autres conditions étant évidentes. Soit K l’ensemble
des jEJBJa
tels que
Vj
rencontreVx .
On aSoit
B = Sup ( a, B(x));
on a, en vertu des relationsB>. a,
eti E J a ,
de
plus
puisque, si, pour J E J B B Ja, UjB
rencontre et que,par
ailleurs, puisqu’alors j E J, B
(x), on a , donc aussi, Finalement
ce
qui
achève la démonstration du lemme 1.2.3.1.2.4. LEMME . Sous les
hypothèses
du théorème 1.2.2 ,soit 91
unfais-
ceau
G-principal,
soit(Ui)i E K
unefamille
localem,entfinie
d’ouverts de X telle quechaque Ui
soit inclus dans un domaine definesse pour G
re-lativement à
9. et,
pour tout i E K , soi tpi E P ( Ui ) ,
l es sections de tran- sition de lafamille (pi)
étant à valeurs dansg..
Alors si V est un ou-vert de X tel
que P ( V )
soit non vide, il existe unefamille ( W i ) i E K
d’ouverts de X et une
section p de P
au-dessus de V telles que pourtout i E K on ai t l es incl usions
Ui BV C Wi C Ui
et que l essections
detransition de la
famille
constituéede p
et despi | Wi soient à
valeursdans
§o -
D E M O N S T R A T IO N . Sur l’ en semble
( non vide) ê
descouples (q, (Wi) i E j),
où j
est unepartie
deK ,
où, pour touti E J , Wi
est un ouvert de X telque
U iB V C Wi C Ui
etoù q
est une sectionde P
sur V telle que pourtout
i E J
la section de transition passant depi | Wi à q
soit à valeursdans
Go- ,
considérons la relation d’ordre:définie par
, pour tout i les
sections q
etg’
sontégales
Pour cette relation l’ensemble de ces
couples
est inductif. Eneffet,
soitA un ensemble totalement ordonné de tels
couples
et pour cx E A écrivonsPosons
J (
défini-tion
indépendante
dua );
nous allonsdéf inir q
defaçon
que lecouple
(q, (Wi) i E J) majore
A .P our
ch aque
x E V soitV x
unvoi sinage
ouvert inclus dan s V et ne rencontrantqu’ un
nombre fini deU.
pouri E J ,
à savoirUi1’
,...,Ui ’
et soit
a ( x )
EA telque {i1
...,iP } C J a (x) . Posons qx
= qa( x) 1 V x.
Sien effet, si par
exemple a (y) > a. (x), qa (x)
et,qa (y)
coïncident surVB[jE[Ja(y)Ja(x) Uj] et Vx n Vy ne
rencontre aucun desUj si j E Ja(y) B Ja:(x).
On peut donc
definir q par q Vx = qx .
Soit maintenant a E A et soit x EPosons
B=sup (a (x), a); comme qf3
etqa(x)
sontégales
sur et, commeVx
ne rencontre pasUi pour j
EjBB Ja(x),
il s’en suit que q( x )
=qa(x) ( x ) = qB(x);
par ailleurs x est é-
JBB Ja(x)’
ils’ensuit
queq(x)=qa(x)(x) = qB(x);
par ailleurs x est é-lément de et finalement
Donc il existe un
couple
maximal(q, (Wi) i E J)
dansé;
montronsque pour ce
couple J
=K ,
cequi
démontrera le lemme. Raisonnons parl’ absurde :’
soitn E KB J .
Dansl’espace
normalUn U
V considérons les deux fermésdisjoints UnB
V etV B Un ;
ilspossèdent
desvoisinages
fermés
disjoints, NI
etN2 respectivement.
Soitg E G(Un F1 V )
définipar
q|Un n V = g(pn |Un n V) .
Commen n
V est inclus dans un domai-ne de finesse
pour 9
relativement aGo,
il existeg E G (Un n V) qui
prend
ses valeurs dansGo
surN. n
V ,qui
estégale à g
surN2 n Un
et telle que, si
g(x) E Go ,
alorsg(x) =g(x).
Posonsalors q 1 Ñ 2 et q’
coincident surN2 n Un
et définissent donc une sec-o
tion p de ?
sur V .Enfin,
si l’on poseWn = N1,
lecouple (p,(Wi)i E J U, {n})
est
dans G;
enparticulier
sii E J
la section de transition passant depi I Wi à p
est dansGo , puisque
la section de transition passant depi 1 Wi
à q
est elle-même dans§o?
que sig(x)E Go
alorsg(x)=g(x)
etque le
cocycle
défini par les p . J est à valeurs dansGo :
on amajoré
lecouple maximal ,
cequi
est contradictoire.1.2.5. DEMONSTRATION DU THEOREME 1.2.2 .
Soit 9
un faisceau§-
principal
et soit(Vj) iE I
un recouvrement localement fini de X par desouverts de finesse
pour 9
relativement àGo
tels que, pour tout i E 1,P (Vi)
ne soit pas vide. Considérons l’ensembleR1
descouples (( Ui)i El’
(Pi)iEI)’
où(Ui) i E J appartient
àl’ensemble R
du lemme 1..2.3 , relatifau recouvrement
(Vi)i E I
ci-dessus et où, pour touti E J , PiE P(Ui)’
lafamille
(pi) iE J
ayant ses sections de transition dansGo .
La relationdéfi nie sur R1
par(où
est la relation du lemme1.2.3)
et pour toutest une relation d’ordre pour
laquelle Ri
estinductif;
cela découle immé- diatement du lemme 1.2.3.Soit donc
((Wi) iEK’ (pi)iE K)
un élément maximalde R1
et sup-posons
K #1.
Soitl E 1 B K; alors, appliquant
le lemme 1.2.4avec V = V1,
on trouve un élément
( ( (Wi)iEK, VI), ( (Pi1Wi)iEK’Pl)) qui
est dan sR1
etqui majore
strictement l’élément maximal. Donc K = I et le théorèmeen découle,
puisqu’on
a obtenu une famille de sectionsde 9
dont les do- maines de définition forment un recouvrement ouvert de X etqui
définitun
cocycle
à valeurs dansGo .
1.2.6.
R E M A R Q u E . La fin de la démonstration du lemme 1.2.4 montre quece théorème reste valide
si,
dans la définition 1.2.I , on ne considère pasdes
parties A, B
fermées dans U mais ouvertes; elle montre aussi quedans cette même définition la relation
peut être af f aiblie en
sans nuire non
plus
à la validité du théorème.Chapitre
IIr - PLONGEMENTS
Le but de ce
chapitre
est de démontrer l’énoncé 2.3.6qui
est l’ou-til essentiel du
chapitre
3. En 2.1 et 2.2 onprésente
les notions interve-venant dans cet énoncé, en 2.3.2 on démontre une
proposition inspirée
de[7] p. 296
dont 2.3.6 sera un corollaire.2.1.
Plongements admissibles.
2.1.1. DEFINITION. On
appellera plong.ement
touteinj ection p
d’un es-pace
topologique
M dans un autre N telle que p soit unhoméomorphisme
de M sur
p (M) .
Si en outre la condition suivante est réalisée:Pour tout faisceau
d’ensembles 5
sur N, toute section sde ?
au-dessus de
l’image
par p d’un ouvert A de M seprolonge
à un vois-sinage
dep (A)
dans N ,on dira que le
plongement p
est admissible,.(Cette
définition diffère de cellequi
est donnée en[9] 2.1.,
cette der- nière ne .suffit pas en effet pour montrer que P, -voir 2.2 - est un fais-JJ
ceau ) .
2.1.2. PROPOSITION. Soit
p: M - N un plongement.
Si l’une au moins desconditions suivantes est
véri fiée :
(1)
Tout ouvert de N est paracompact,(2)
Tout ouvert de M est paracompact et il existe une rétractionIT:W->p(M),
où W est unvoisinage
dep(M)
dans N,alors p est un
plongement
admissible.DEMONSTRATION : L’assertion relative à la condition
(1)
découlede [6]
II.3.3.1..
Supposons
la condition(2)
vérifiée et donnons-nous un faisceaud’ensembles y
sur N, un ouvert A de M et une section sde ?
au-des-sus de
U = p ( A ) .
On peut recouvrir U par une famille(Wi) i E I
d’ouvertsde N inclus dans W et trouver des sections
si;E F(Wi)
telles quesi = s
dans
Ui = u n Wj.
On peut supposer en outre que le recouvrement de Upar les
Ui
est localement fini. Soit(U’i) i E I
une famille d’ouverts deU ,
recouvrant
U ,
telle que pour tout i l’adhérenceU’i
deVi
dans U soitincluse dans
Ui .
Pour x E U posonsAlors,
siV(x) n V(y)#0,
il existe iE1 tel que x etyi
soientdans Ui ;
il suf-fit en effet de considérer un i tel que
xEU,i puisqu’ alors, v(y)n’Ui
n’étant pas
vide,
y est dansU’i. Maintenant,
pour toutepartie
finie K de 1 on peut trouver unvoisinage
ouvertwK
denk Uk
dans N où lessk
kE
telles
que k
E K soient définis et coincident.Posons,
pour xE U ,
soit enfin
o-x
la sectionde ?
surWx égale
à la valeur communedes s k
pour
k E K (x) .
AlorsG"x
et0- y
cdincidentsur, Wx n W y’
1,puisque,
si cetensemble est non
vide, K ( x ) n K(y)#0
et il suffit de considérer la sec-2.2.
Le
fai sceauP,.
JJ2.2.1.
Soit B un espacetopologique.
Unpseudogroupe d’automorphismes
locaux de B est un ensemble F
d’homéomorphismes
ayant pour source et pour but des ouverts deB ,
tel que les axiomes suivants soient vérifiés:a)
Si(f: U -> V) E F
et( g : W -> X ) E F ,
alorsl’homéomorphisme x"’g(f(x))
def-1(W)
dansg(WnV) -que
l’on noteg f -
estdans r*.
b)
SifEr,
alorsf-1
E Fc) L’application identique
de B est dansr’ .
d)
Si U est un ouvert deB , égal
à la réunion d’une famille d’ou-verts
(Ui) i E I ,
sif : U - V
est unhoméomorphisme
de U sur un ou-vert de B tel que pour tout i
l’homéomorphisme
deUi
surf ( Ui )
induit par
f
soit dansr,
alorsf
est dansF.
e)
Si(f: U - V )
E h et si U’ est un ouvert inclus dansU , l’homéo- morphisme
de U’ surf ( U’ )
induit parf
est dansP.
Dans toute la suite de ce
paragraphe 2.2,
B est un espacetopologique
fixé et h un
pseudogroupe d’automorphismes
locaux de B .Une
( B , I)
-structure sur un espacetopologique
E est la donnéed’un atlas
’U
surE ,
à valeurs dans B etcompatible
avecr,
i.e. d’un en-semble
d’homéomorphismes
d’ouverts deE ,
recouvrantE ,
sur des ouvertsde B
(appelés cartes)
tels que, sif, g E’U,
alorsg f-1 E F .
Deux tels at-las
Il
et1)’
définissent la même( B ,
F)-structure
si’U U Il’
est un atlascompatible
avec F(cf. [7] ch.I, §1
etch.III, §3, exemple
1. Nous avonsajouté
l’axiomec)
pour ne pas avoirà introduire
le faisceauBF).
2.2.2. Soient Y et Y’ deux espaces
topologiques
munis de(B, F-struc-
tures s et s’
respectivement.
Un( s, s’)-homéomorphisme
local est unhoméomorphisme
local F d’un ouvert W de Y à valeurs dans Y’ tel que pour tout y E W il existe unecarte cp
de s définie sur unvoisinage
U dey dans W et une carte
0’
de s’ définie surF( U)
telles que0’ F 0 -1
soit dans
F.
Si,
à tout ouvert W deY,
on associe l’ensemble des(s, s’)-homéomor- phi smes
locaux de W dans Y’ ;on définit unpréfaisceau
d’ensembles surY, 1
car l’axiome
e)
de 2.2.1 nous assure que la restriction à un ouvert d’un(s, s’) -homéomorphisme
local est encore un(
s,s’) -homéomorphisme local,
et ce
préfaisceau
est un faisceau en vertu de l’axiomed).
,Soit maintenant X un espace
topologique et j (resp. j’ )
unplon-
gement
(2.1.1)
de X dans Y(resp. Y’ ) .
On définit unsous-faisceau
du faisceauprécédent
enimposant
aux( s, s’) -homéomorphismes
locaux F la conditionF ( j ( x)) = j’(x) chaque
fois que F est définisur j (x).
On dé-signera
parIT,
ce sous-faisceau.JJ
Enfin,
ondésignera
parP ..,
lepréfaisceau
sur Xqui
associe àjj
l’ouvert U l’ensemble des
germes - selon
le filtre desvoisinages de j(U)
dans Y- des éléments des
ITjj,(W)
JJqui
sont deshoméomorphismes, W
parcourant l’ensemble des
voisinages
ouvertsde j(U)
dans Y.Si pour un ouvert U de X on
représente f E Pjj ,(U)
parF E ITjj,(W),
on définit une section de
Il ii
,sur j(U)
en associant àx E j (U)
le germe de F en x et cette section nedépend
que def ;
deplus, l’application
Pjj, (U)->HO(j(U), ITjj,)
ainsi obtenue estinj ective.
2.2.3. PROPOSITION.
Soient j: X -> Y et j": X -> Y’
deuxplongements
d’un espace
topologique
dans deux autres. On suppose Y et Y’ munisrespectivement
des( B,F) - structures
s et s’.Si les
plongements j
etj’
sont admissibles(2.1.1 ),
alors, pour tout ou-vert U de X et toute section
f E Ho(j( U ), ITjj,),
il existe unvoisinage
ouvert W
de j ( U)
dans Y et un élément F EITjj,( W) qui
est un homéo-morphisme
de W surF ( W)
et tel que pour x E U le germeFi (x)
de Fen j(x)
soitégal
àf(x).
D E MON ST RA T ION .
Puisque j
estadmissible,
ilexiste
unvoisinage
ou-vert
W de j (U)
dans Y etFE IIjj,(W)
tel queFj(x) = f(x)
pour x E U .Or F
étaleif
dans Y et est une section de cet espaceétalé;
commej’ est admissible,
cette section seprolonge
à unvoisinage
de
j’ ( U )
dans Y’ en unhoméomorphisme
dontl’homéomorphisme
réci-proque
répond
à laquestion.
COROLLAIRE, Si les
plongements j
etj’
sont admissibles, alorsPjj,
est un
faisceau
et il existe unisomorphisme
naturel Pjj,->j-1 (IT..,).
En
effet, pour U
ouvert deX,
laproposition
2.2.3 nous assure quel’ap- plication
deP..,(U)
dansH0( j(U), ITjj,)
estsurjective
et on a vuqu’
elle était
inj ective;
d’autre part, on sait que lesensembles H0(j(U), IT..,)
et
j-l (TIjj,)(U)
sont enbijection canonique.
REMARQuE . Dans tous les cas le
préfaisceau
Pjj, estcanoniquement isomorphe
aupréfaisceau Pj,j.
2.2.4. Soient j : X ->Y, j’:X-> Y’, j":X -> Y"
troisplongements
admissi-bles d’un même espace dans trois espaces munis de
( B , F) -structures
s, s’ et s" . On définit un
homomorphisme
de faisceauxen associant à le germe
composé
comme on le voit
d’après
le numéroprécédent.
Si
p"’:X->
Y’" est unquatrième plongement admissible,
où Y"’ est est muni d’une( B,
F)-structure,
la commutativité dudiagramme
et la remarque que, pour tout x E X,
P ..
est un groupeopérant principa-
lement sur
Poo,
nous assurent d’ abord que le faisceauP..
muni de la 77loi
Ojjj
est un faisceau de groupesqu’on
noteraGj,
et ensuite que, siaucune des fibres de
P ii
, n’estvide,
la loiOjjj,
fait de ce faisceau unfaisceau
Gj-principal
et la loiO..,.,
jj, j, un faisceauC.,-principal.
J2.2.5.
Soit maintenantr’o
unsous-pseudogroupe d’automorphismes
locauxde r
(i.e.
un sous-ensemblede F qui
est unpseudogroupe
d’automor-phismes locaux).
Si des espacestopologiques
Y et Y’ sont munis des( B, Fo )’-structures s
et s’ définies par lesatlas ’U
et’1.1’ ,
alors ces mê-mes atlas définissent des
(B,F)-structures s
ets’ qui
nedépendent
que des structures s et s’
données;
parconséquent, si j:X->Y
etj’ :
X- Y’ sont deux
plongements admissibles,
on obtiendra deux faisceauxPjj,
distincts suivant que l’on considère les(B, F) - structures
ou les(B,Fo)-structures.
Nous les noterons Pjj,1[F], Pjj, [Fo]
et le secondest un sous-f aisceau du
premier; plus précisément,
si les fibres du fais-ceau Pjj,
[Fo]
sont nonvides,
ce faisceau est une G.[Fo] - restriction
j du faisceau G. J
[F]-principal
P .., JJ[F] .
2.3.
F-plongentents.
Dans le
paragraphe 2.3, X désigne
un espacetopologique, p : X -> B
un
plongement
admissible de X dans un espacetopologique
Bet F
unpseudogroupe d’ automorphi smes
locaux de B tel que, pour tout( F: W - W’) ET’
et tout yE p(X) n
W,F(y)=y. L’espace
B sera muni de sa(B, re-
structure
canonique
cr, à savoir cellequi
est définie par l’atlas consti- tué de la seule carte1 B ;
un(o-, o-) -homéomorphisme
n’ est autre alorsqu’un
élément de F en vertu de l’ axiomed)
de 2.2.1.2.3.1.
D E F IN IT IO N S : Onappelle r -plongement
de X touttriplet ( j,
Y,s ) , où j
est unplongement
de X dans un espacetopologique
Y munid’une
( B , T’ ) -structure s
telle que pour toutec arte qb : U - B
de cettestructure on ait la
relation 0(j(x)) = p(x) chaque
foisque j(x) EU.
On dira
qu’un
telI-’-plongement ( j ,
Y,s )
est admissible si leplongement j
est admissible.(Etant
données lespropriétés de F,
cette définitiondes
F-plongements
estéquivalente
à celle de[7] ch.IV , § 2 ) .
Si
( j,
Y,s )
est unh-plongement,
aucune des fibres dupréfais-
ceau P. jp n’est
vide;
si en outre cer-plongement
estadmissible, P.
jPest donc un faisceau
GP-principal.
Soient
(j,Y,s)
et( j’, Y’ , s’ )
deuxF-plongements
admissibles de X. Si le faisceauPj j, possède
une sectionglobale,
alors les fais-ceaux
P .p
1 etP .,
j P P sontGp-isomorphes.
La relation« P ..,
jjpossède
unesection
globale»
étant uneéquivalence
sur lesr’-plongements
admissi-bles
(la r -équivalence),
on en déduit uneapplication qui
associe à uneclasse de
F-équivalence
deF-plongement
admissible de X un élément deH1(X,G P).
Deplus,
si X et B sont localement compacts et à basedénombrable
d’ouverts et si on ne considère que desplongements
à va-leurs dans les espaces
séparés (on
montre alorsqu’ils
sont nécessaire-ment
admissibles),
cetteapplication
estbijective
en vertu du théorème1, page 296 de
[7]
et de son corollaire. Dans laproposition
suivanteon démontre cette
m’ême bijectivité
sous deshypothèses
différentes.2.3.2. PROPOSITION Sous les conditions du début de ce
paragraphe:
(i) L’application qui
associe à la classe deF-équivalence
d’un 1-.plongement
admissible( j,
Y, s) de X l’élément deH1 (X;Gp) défini par.le faisceau Pip
estinjective.
(ii )
S’il existe une rétraction 7T de B sur p( X )
telle que, pour touthoméomorphisme
F:W-W’ de r et touty E W, IT(F(y)) = IT(y) ( ce
que nous
exprimerons
en disant que 7T estcompatible
avecr)
et si enoutre tout ouvert de X est paracompact, alors
l’application
considérée au( i )
est aussisurjective.
DEMONSTRATION.
( i)
Soient(j,Y,s)
et(j’,Y’,s’)
deuxr-plonge-
ments admissibles de X tels que les
images dans H1 (X,G)
de P .p jP
et
Pj,P
soientidentiques.
Il est doncpossible
de trouver un recouvre- ment ouvert(Ui) i E I
de X, des familles de sections(fi)i EI’ (f’i)iEI’
(hi)iE1 de P. , P., et Gi respectivement
telles que, pour touti El,
fi, f’i
ethi
soient définies surUi
et que lescocycles
sur X à valeur dansGD
définis par les relationsvérifient les relations
g’ik (x) = hi -1 (x) gik (x) hk (x)
pour les mêmes x.Soit li
la section de P ... surUi
définie parli (x) = fi-1 (x)hi(x)fi(x);
alors
li
etlk
coincident surui nUk ,
doncPjj’ possède
une sectionglobale.
un
cocycl e
sur X à va-leur dans
Gp
et posons.j
. On peut supposer que le re-
couvrement est localement fini. Par définition du faisceau
Gp (2.2.4
et2.2.2),
on peut associer àchaque g..
unvoisinage
ouvert dep(Uij)
dans B et un
homéomorphisme CijEF
défini sur cevoisinage,
dont legerme en
y=p(x) Ep (Uij)
soitgij(x).
On peut supposer queGii=1B
et
Gj.=Gij-1.
2.3.3.
LEMME . Soit X un espacetopologique
où tout ouvert est normalet
(U i)i El
un recouvrement ouvert localementfini
de X . On pose, pour. Alors on peut associer à tout x E X un
voisinage
ouvertV (x) de façon
que :Pour tout
couple
departies
finies et non vides K, L de 1 choisissons desvoisinages
ouvertsdisjoints Ut,K
etUK*,L
pour les fermésdisjoints
ULBUK et UKBUL respectivement
dansl’espace normal Uk U UL ’
Par
ailleurs,
pourchaque
x E X, soitV1 (x)
unvoisinage
ouvert de x nerencontrant
qu’un
nombre fini deU,,
et soit1
Enfin,
si K’(x)
n’ est pasvide,
posonscet ensemble est un
voisinage
de x,puisque
pour lescouples
K, K’ con-sidérés on a x E
UKBUK,C UK*,K,;
siK’(x)
estvide,
on poseMaintenant supposons que
V ( x)
etV ( y )
se rencontrent; alorsV(x)
rencontreUK(y), donc K(y)BK(x)C KI(x);
parconséquent
sion avait à la fois
K(y)BK(x)#0
etK(x)BK(y)#0,
on auraitet
symétriquement
ce
qui
estimpossible,
car on a là l’inclusion deV ( x )
dans deux ensem-bles
disjoints.
DoncK(x)C K(y)
ouK(y)C K(x).
Continuons
la démonstration de 2.3.2( ii) .
A )
Choix desvoisinages Wx .
Soit xEX;
nous allons montrerqu’on
peutassocier à tout
i E K (x)
unvoisinage
ouvertWx
dep ( x )
dans B de ma-nière que les conditions suivantes soient réalisées:
( 1 ) pour
tousi,jEK(x),
G . est défini surWt
etGjj (Wi x)=Wj x
(2)
pour tousi, j , k E K ( x )
lediagramme
suivant commute(3)
pour tout i EK(x), IT(Wi x )C p (V(x)),
où 7T est la rétraction donnée dan s l’ énoncé 2.3.2 et oùV(x)
e st fourni par le lemme 2.3.3.Remarquons
d’ abord que, si on trouve desWi
tels que(1)
et( 2 )
soientréalisés,
il suffit deremplacer Wx
parWx n IT -1 (P(V (x)))
pour que(3)
soit vérifié et que(1)
et( 2 )
restentvérifiés;
eneff et,
on aura(
enposant A=IT-1 (P(V(X)))) Gij (Wjx n ) C Wx n
A en vertu des rela-tions IT( Gij(y)) = IT(y) exprimant
lacompatibilité
de 7T etr,
et definalement, puisque
Maintenant,
si on poseK(x)={i,...,
I i n},
les relationsG..=G-1
JI, ij etGii = 1B
nous assurent que, si on trouve desW’
tels que(1)
soit véri-fié pour les
couples (ic,id)
avec1cd,n
et que(2)
le soit pourles
triplets (ic,id, ie )
avec1cden ,
alors ces mêmes relationsseront vérifiées pour tous les
couples
ettriplets respectivement
d’élé-ments de