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en Quand le fauve captif, Triste comme un fautif, Rêve au désert natal En usant aux barreaux De sa cage fatale Ses griffes de métal, Connaît-il son bourreau?Est-elle plus légère, S:l cage de mi:;èrc?
Quand, sur tes heures lourdes Traîne un vent d'abandon, Que ta lanterne sourde Te limite et t'envot''tte, Que tu tournes en rond Sur le sol froid d'ennui Des routes de déroute, Que fais-tu, mon ami?
Tu pousses ton grand cri, Ton cri de nouveau-né, Cri de dé~envoûté ; A la vie, tu souris.
Et toute l'illusion D'une enfance lointaine Avec ses papillons, Ses fleurs de vie sereine, T'accompagne et t'entraîne.
La cage est toujours là Avec ses barreaux lourds Et bien des frères las, Dans l'ombre pour toujours, Et que tu dois aider.
Si les lutins des landes Ou les fées d'autrefois Apaisent nos désirs, Nous que la vie enchante, Refusons de mourir, Soyons « gardiens de joie ,,,
LE CoQ G.
Instituteur
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Ecole d'Augmontel (Tarn)
ENFANT D'AILLEURS
Cinq, cinq cents fois autour de la cour Tu ne doi.s pas parler, ne pas rire ·
Je ne do1s pas parler, ne rien dire.
Cinq cents lignes bout à bout
C'est long, une longue corde de mots Qui s'enroulent tous pareils . Au tour du temps perdu V1des, dans le cartable bredouille.
Bredouille, quel drôle de mot ! Cinq cents lignes de maux de tête
En longue corde par la fenêtre Vers le pin qui bouge sous l'~iseau
La lune et la mer, si loin, A deux pas, si près, à tire d'ailes ...
Mireille Les Pionniers - Vence (a-m)