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Mesure de la section efficace de fission de 233U entre 1,7 et 57 eV

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(1)

HAL Id: jpa-00205460

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205460

Submitted on 1 Jan 1963

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Mesure de la section efficace de fission de 233U entre 1,7 et 57 eV

H. Nifenecker, D. Paya, J. Fagot

To cite this version:

H. Nifenecker, D. Paya, J. Fagot. Mesure de la section efficace de fission de 233U entre 1,7 et 57 eV.

Journal de Physique, 1963, 24 (4), pp.254-258. �10.1051/jphys:01963002404025400�. �jpa-00205460�

(2)

254.

MESURE DE LA SECTION EFFICACE DE FISSION DE 233U ENTRE 1,7 ET 57 eV

Par H.

NIFENECKER,

D.

PAYA,

J.

FAGOT,

Département de Recherche Physique,

Section autonome des Mesures Neutroniques Fondamentales, C. E. N., Saclay

Résumé. 2014 Un scintillateur gazeux rempli avec du xénon et contenant un gramme d’ura- nium 233 a été utilisé pour mesurer la section efficace de fission de l’uranium 233 pour des neutrons

d’énergie comprise entre 1,7 eV et 57 eV.

La résolution de la mesure était, dans le meilleur des cas, de 18 ns/m.

On présente l’appareillage expérimental utilisé ainsi que les courbes de section efficace obtenues.

Abstract. 2014 A xénon gas scintillation counter has been used with one gram of 233U to measure

the fission cross section of U-233 for neutrons from 1.7 eV to 57 eV.

The best resolution achieved has been 18 ns/m.

The experimental apparatus and cross-section curves obtained are presented.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, AVRIL 1963,

La section efficace de fission de l’uranium 233 entre

1,7

eV et 57 eV a été mesurée par la méthode du temps de vol en utilisant l’accélérateur de

Saclay

comme source de neutrons

pulsée.

Nous

décrirons ici le

dispositif expérimental

utilisé ainsi

que les résultats obtenus.

L’analyse

de ces résul-

tats sera ultérieurement

publiée.

I. Dispositif

expérimental.

- La mesure a été

effectuée sur une base de vol de 27,80 m faisant un

angle

de 230 avec la

perpendiculaire

à la face de la cible

d’uranium,

source de neutrons

rapides.

Pour

améliorer la résolution en distance on a donc été amené à utiliser un ralentisseur faisant lui-même

un’angle

de 2ôo avec cette face

(fig.

1). Ceci a

conduit à une perte d’environ un facteur 2 sur le

flux de neutrons ralentis utilisable.

FIG. 1.

Les mesure de fission ont été effectuées grâce à

un scintillateur gazeux. Les mesures du spectre de

neutrons ont été faites à l’aide d’un banc de comp- teurs au trifluorure de bore enrichi en bore 10 du

type 14 NE 31. Les fonctions de

monitorage

ont

été assurées par un autre compteur au bore 10 du

type 18 NE 40.

La

figure

2

indique

la

géométrie

de l’installation.

rIG. 2.

A

l’emplacement

du détecteur on

pouvait

dis-

poser indifféremment le scintillateur gazeux ou le banc de compteurs au trifluorure de bore.

a) DESCRIP’l’loN DES CHAINES D’ENREGISTRE-

MENT. - La

figure

3 représente l’ensemble des deux chaînes

d’enregistrement :

« chaîne détec-

teur » et « chaîne nxoniteur ».

Dans le cas l’on utilisait le banc de compteurs

au trifluorure de

bore,

au lieu du scintillateur, le

discriminateur

rapide

était

remplacé

par un

ampli-

ficateur de 2

11cfs.

Sur la voie « détecteur » on enregistrait :

le nombre total

d’impulsions

délivrées

pendant

la

séquence ;

le nombre total

d’impulsions

comptées

pendant

la séquence dans une porte de bruit de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002404025400

(3)

255

fond (porte 1) ; le taux de comptage moyen dans la

région

d’intérêt du sélecteur de temps de vol ; le

taux de comptage moyen dans la porte de bruit de

fond ; le courant moyen circulant dans les photo-

multiplicateurs

de manière à en contrôler en per-

manence la stabilité.

FIG. 3. ,

Sur la voie « moniteur » on

enregistrait :

le nombre total

d’impulsions

délivrées

pendant

la

séquence ;

le nombre total

d’impulsions

déli-

vrées

pendant

la

séquence

dans la

région

d’intérêt

du sélecteur de temps de vol

(porte 4) ;

le taux de comptage en début

(porte

2) et en fin (porte 3) de

région

d’intérêt ; le taux de comptage

pendant

la

région

d’intérêt. Les

dispositifs

d’anticoïncidence

empêchaient

de compter les

impulsions

dues à la

forte bouffée de rayon y accompagnant l’arrivée

des électrons sur la cible.

Un

dispositif

de sécurité commandé par le taux de comptage de la voie « détecteur »

permettait

d’arrêter la

manipulation

dans l’éventualité d’une diminution ou d’une

augmentation

de ce taux.

Enfin

signalons

que la commande des discrimi- llateurs

rapides

suivant immédiatement le scintil- lateur

pouvait

se faire

depuis

la salle

d’expérience.

b) DÉTECTEUR DE FISSIONS. - Le détecteur uti- lisé était un scintillateur gazeux dont la

description

a été donnée dans de

précédentes publications

[1,

2].

La

figure

4 représente une vue d’ensemble de ce

détecteur.

La

quantité

totale d’uranium 233 observée par les six

photomultiplicateurs

était de 1 gramme.

Le seul paramètre nouveau dont on a mis

l’influence en évidence est la pression du gaz (en

l’occurence du xénon) dans l’enceinte. Celle-ci est en effet un paramètre très

important

à cause

d’une contamination de l’enceinte conduisant à l’observation

d’impulsions

dues à des rayons x

beaucoup plus grandes que la

moyenne,

quand

la

FIG. 4.

pression

est élevée : les scintillations

qui

se pro- duisent

près

de la

photocathode

des

photomulti- plicateurs

sont en eif et très favorisées par rapport

aux autres. Seule une diminution de la

pression

permet

d’homogénéiser

suffisamment le rende- ment au niveau de l’anode du

photomultiplicateur.

Toutefois,

pour les très faibles

pressions

la résolu-

tion en

énergie

devient trop faible.

La

figure

5

représente

les courbes de comptage

intégrales

obtenues avec des

pressions

de

0,450 kg

et de 1,3

kg.

La

figure

6

représente

la variation de l’efficacité du détecteur en fonction de la

pression.

On a pu, de

plus,

remarquer, en comparant l’évo-

lution dans le temps de la taille des

impulsions

~x

les

plus importantes

(celles provenant de scintilla- tions

proches

de la

photocathode

des

photomulti- plicateurs)

et le courant moyen passant dans les

photomultiplicateurs

(dû à l’ensemble des

impul-

sions oc), que seul ce dernier était affecté par une dérive due à l’existence d’une très faible fuite de l’enceinte. Cela

signifie

que des

impuretés

telles que

l’oxygène

n’ont pas d’influence sur le rendement de scintillation proprement dit, mais conduisent

à une forte

absorption

de la radiation émise.

Le travail en dessous de la

pression atmosphé- rique

n’a été rendu

possible

qu’en enduisant

l’enceinte du scintillateur au niveau des

joints

d’indium

(1)

de grandes dimensions, d’un vernis (1) L’utilisation de joints en téflon, d’une mise en 0153uvre

beaucoup plus facile, s’est avérée possible lors d’une expé-

rience plus récente.

(4)

256

Fic.5.

au

glyptal. Moyennant

cette

précaution

et une

thermostatisation des

photomultiplicateurs

on a

obtenu une stabilité

parfaite

du détecteur

pendant

un mois.

En maintenant le bruit de fond dû à l’activité oc

du gramme d’uranium 233 à une valeur de un

coup par

seconde,

on a pu mesurer les fissions avec une efficacité d’environ 40

%.

Cette valeur pourra être facilement améliorée et portée à environ 80

%

en

rapprochant

les

dépôts

des

photocathodes

des

photomultiplicateurs.

I I. Mesures effectuées. - La section efficace de fission entre 1,7 et 57 ey est le résultat de mesures

faites sur deux gammes

d’énergie

définies ainsi,

compte tenu d’un retard de 5 [-ts aux chaînes

électroniques.

gamme. - Conditions de fonctionnement de l’accélérateur :

fréquence :

250

c/s ; largeur

d’im-

pulsion :

1 (1.s.

Filtre

neutronique :

Cadmium.

Région

d’intérêt du sélecteur RCL :

soit

Résolution en nanosecondes par mètre :

36,5 ns/m

--- Conditions de fonctionnement de l’accélérateur :

Fréquence : 500

cjs ; largeur d’impulsion : 0,5

fil.

Filtre

neutronique :

Boral.

Région

d’intérêt du sélecteur RCL :

soit

Résolution en nanosecondes par mètre : 18

ns/m.

(~~ MESURES DE FISSION. - La

précision

statis-

tique

a surtout été recherchée dans la gamme

d’énergie

de 6,8 eV à 60 eV. On a ainsi

compté

4 000 fissions dans le

pic

de la résonance à 21,6 eV

pendant

les 7 séquences de

manipulation

corres-

pondant

à un temps d’accumulation de 110 heures,

Dans la gamme

d’énergie

de 1,7 eV à

15,1

eV il

a paru suflisant d’accumuler 1 600 coups dans la résonance à 6,7 eV. Ce résultat a été obtenu au

bout de 15 heures de fonctionnement.

(5)

257

b) MESURES DU BRUIT DE FOND DE FISSION. --

Ce bruit de fond avait, en

fait,

deux

origines :

d’une part un bruit de fond dû à l’activité naturelle de l’uranium 233, ne

dépendant

pas de l’énergie des

neutrons mais pouvant

dépendre

de la séquence considérée ; d’autre part un bruit de fond dû aux

fissions, proprement dites, qui

pouvait,

lui,

dépen-

dre de

l’énergie

mais non de la séquence.

, Nous avons d’abord vérifié à l’aide d’un écran

d’uranium

238 noir dans les résonances, que le bruit de fond de fission

dépendait

peu de

l’énergie

des neutrons.

Il a fallu ensuite déterminer la part relative des

bruits de fond de radioactivité naturelle et de fis- sion dans chaque séquence. Pour cela on a utilisé

systématiquement

les taux de comptage que l’on

relevait, d’une part dans la

région d’intérêt,

d’autre part dans la porte de bruit de fond.

Soit M le taux de comptage dans la

région d’intérêt,

N le taux de comptage total dans la porte de bruit de fônd et A le bruit de fond de

radioactivité. On a

en supposant que le bruit de fond dû aux fissions est

proportionnel

aux taux de comptage dû à

toutes les fissions.

Pour

chaque

gamme

d’énergie

le facteur l~ est

indépendant

de la

séquence.

On a pu le déterminer

avec une

précision

de 10

%

en mesurant les taux

de comptage obtenus successivement en la pré-

sence et en l’absence de neutrons, dans un temps suffisamment court pour que le bruit de fond de radioactivité ne varie pas.

Ayant

pu ainsi isoler la

part de bruit de fond dû à la radioactivité pour

chaque

courbe on en a déduit le bruit de fond de fission en utilisant l’écran d’uranium 238 cité

plus

haut.

Dans la gamme

d’énergie

de

6,8

eV à 59 eV on a

trouvé un bruit de fond de radioactivité s’élevant à

12,5 0;0

du total des coups comptés. Le bruit de

fond fission

rapporté

aux seules fissions s’élevait

lui,

à 17,4

%.

Dans la gamme

d’énergie

de

1,7

eV

à

15,1

eV les chiffres ci-dessus valaient

respective-

ment :

3,5 %

et 13

%.

L’erreur relative commise dans la détermination de ces bruits de fond était de l’ordre de 10

%.

C) MESURES DU SPECTRE DE NEUTRONS. - La non-déformation du spectre au cours de

l’expé-

rience a été vérifiée en comparant les taux de comp-

tage du moniteur de part et d’autre de la

région

d’intérêt.

Dans l’étude du bruit de fond du spectre de neu-

trons il a été nécessaire

d’extrapoler

les résultats

obtenus à l’aide d’une feuille épaisse d’uranium 238

employée

comme

précédemment

à une valeur nulle de l’épaisseur de cette feuille, plus épaisse que celle utilisée lors des mesures de fission.

Dans la gamme de 1,7 eV à 15,1 eV on a trouvé

un bruit de fond s’élevant à 9

%

du taux de comp- tage. Dans la gamme de 6,8 e B"" à 59 eB- ce bruit de fond s’élevait à 26

~/o.

Le fait que le bruit de fond soit notablement plus

élevé à haute énergie

qu’à

basse

énergie s’explique

par la multiplication par deux de la fréquence de

répétition

dans le premier cas, ce

qui

entrainait en

effet de recouvrement des bouffées

plus important.

Les différences entre les valeurs relatives des bruits de fond dans le cas des mesures de fission et dans celui des mesures de spectre peuvent être

attribuées à l’existence d’une structure résonnante dans le

premier

cas.

En résumé, les incertitudes sur la détermination du bruit de fond conduisent essentiellement à une erreur sur la détermination de la section efficace de « fission

potentielle »

de l’ordre de 10

%.

III. Résultats obtenus. - Les courbes de sec-

tion efficace de fission brutes obtenues sont

repré-

FIG. 7 a.

FIG. 7 b.

sentées

figure

7

l’on:a

tracé 6r en fonction

de .~. Pour la normalisation on a utilisé la valeur de 1 150 eV

1/2

trouvée par Reich et Moore

[3]

dans la résonance à 1,79

Le tableau 1

ci-après indique l’énergie

des réso-

nances qu’une

première inspection

a pu mettre en évidence, comparée à celles données par

Harvey [4].

18

(6)

258

On verra

qu’il

existe un

décalage systématique

entre les valeurs des

énergies

que nous avons attri- buées et celles

indiquées

par

Harvey.

Ce

décalage correspond

à un

décalage

en temps de vol constant.

Ceci

indique

que dans l’une des deux mesures une erreur aurait été faite dans la mesure du retard

électronique

ou dans celle de l’instant initial pour

chaque

bouffée.

TABLEAU 1

Les résonances marquées par deux

astérisques

sont peu visibles et presque

toujours perdues

dans

le flanc des résonances

marquées

par une astéris- que.

La

figure

8 représente le nombre de résonances observées

jusqu’à l’énergie

E, en fonction de E.

BIBLIOGRAPHIE [1] NIFENECICER (H.), MICHAUDON (A.) et FAGOT (J.), Mise

au point d’un scintillateur gazeux de grandes dimen-

sions destiné à l’étude de la section efficace de fission de l’uranium 233 par la méthode du temps de vol.

Proc. Conf. Nuclear Electronics, Belgrade, mai 1961, 1, 115.

[2] NIFENECKER (H.), MICHAUDON (A.) et FAGOT (J.), Use

of a gaseous scintillator for the study of the fission

cross section of 233U by the time-of-flight method.

Neutron Time of

Flight

Methods, p. 413. Proc.

Saclay 24-27 July 1961.

[3] MOORE (M. J.) et REICH (C. W.), Multilevel analysis of slow neutron cross sections of 233U. Phys. Rev., 118, n° 3, 718.

[4] PATTENDEN (N. J.) et HARVEY (J. A.), The resonance

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