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Concours commun Mines-Ponts

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

SESSION 2014

Concours commun Mines-Ponts

PREMIÈRE ÉPREUVE. FILIÈRE MP

A. Préliminaire sur la représentation ze

z

dans C

1)

zez=w⇔ReeRcosθ+iRsinθ=re⇔ReRcosθ×ei(θ+Rsinθ)=r×e

ReRcosθ=r

θ+Rsinθ=α(modulo2π) (carReRcosθ∈R

+etr∈R

+)

ReRcosθ=r

Rsinθ=α−θ(modulo2π) 2) • Puisque α > 0, quand θ tend vers0 par valeurs supérieures, α−θ

sinθ cosθ ∼ α−θ sinθ ∼ α

θ puis lim

θ0 θ>0

α−θ

sinθ cosθ= +∞ puis lim

θ0 θ>0

exp

α−θ sinθ cosθ

= +∞. Comme de plus, lim

θ0 θ>0

α−θ

sinθ = +∞, en multipliant on obtient, lim

θ0 θ>0

ϕ(θ) = +∞.

•Puisqueα > π, quand θtend versπpar valeurs inférieures, α−θ

sinθ cosθ= α−θ

sin(π−θ)cosθ∼ π−α

π−θ et donc

θlimπ θ<π

α−θ

sinθ cosθ= α−θ

sin(π−θ) = −∞. Mais alors,

θlimπ θ<π

ϕ(θ) = lim

θπ θ<π

α−θ sinθ exp

α−θ sinθ cosθ

= − lim

θπ θ<π

α−θ

sinθ cosθexp

α−θ sinθ cosθ

= − lim

X

XeX =0,

d’après un théorème de croissances comparées.

θlim0 θ>0

ϕ(θ) = +∞et lim

θπ θ<π

ϕ(θ) =0.

Puisque la fonctionϕest continue sur]0, π[en tant que quotient de fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule pas sur]0, π[, le théorème des valeurs intermédiaires permet d’affirmer que pour tout réelr∈

#

θlimπ θ<π

ϕ(θ),lim

θ0 θ>0

ϕ(θ)

"

=]0,+∞[,

l’équationϕ(θ) =ra au moins une solution dans]0, π[.

3)Soitw∈C.

•Si w=0, alorsz=0 est un élément deDtel que g(z) =w.

• Posonsw =re oùr > 0et α ∈[2π, 4π[. D’après la question précédente, il existe θ∈]0, π[tel que g(θ) =r. Posons R= α−θ

sinθ. Alors R est un réel strictement positif tel que Rsinθ =α−θ(modulo2π) et de plus, ReRcosθ = ϕ(θ) = r.

D’après la première question,zez=w. Encore une foiszest un élément deDtel que g(z) =w.

On a montré que tout élémentwdeCa au moins un antécédent par gdansD et donc gest surjective.

(2)

B. Représentation Ae

A

d’un bloc de Jordan

4)Nest nilpotente d’indice net doncNn−1n’est pas la matrice nulle. Il existe doncX∈Mn,1(C)tel que Nn−1X6=0.

Montrons que la famille(NkX)06k6n−1est libre. Supposons par l’absurde cette famille liée. Alors, il existe(λk)06k6n−1 famille de complexes non tous nuls telle que

n−1X

k=0

NkX=0.

Soitp=Min{k∈J0, n−1K/ λk=0}. Alorsn−p−1>0puis

n−1X

k=0

NkX=0⇒

n−1X

k=p

NkX=0⇒Nn−p−1

n−1X

k=p

NkX=0⇒Nn−1X=0(car pourk>n, Nk =0).

Ceci est absurde et donc la famille(NkX)06k6n−1 est libre.

5)La famille(NkX)06k6n−1 est libre et de cardinaln. Donc cette famille est une base deMn,1(C).

Soitf l’endomorphisme de Cn canoniquement associé à N. Soit B= (ei)16i6n la base canonique de Cn (de sorte que N=MatB(f)).

SoitB= (ei)16i6n la base de Cn canoniquement associée à la base(Nn−1X, Nn−2X, . . . , NX, X) = (Nn−1−kX)06k6n−1

deMn,1(C).

Pour k ∈ J2, nK, on a N ×Nn−1−kX = Nn−1)−(k−1)X et donc f(ek) = ek−1. D’autre part, f(e1) = 0. Par suite, MatB(f) =Jn(0).

N et Jn(0)sont les matrices de f dans Bet B respectivement. Les formules de changement de bases montrent que les matricesNetJn(0)sont semblables.

6)Puisque les matricesJn(0)et−Jn(0)commutent,eJn(0)×e−Jn(0)=eJn(0)−Jn(0)=e0=I=e−Jn(0)×eJn(0). Donc la matriceeJn(0) est inversible et eJn(0)−1

=e−Jn(0).

On sait que les matrices Jn(0) et eJn(0) commutent. Donc, Jn(0)eJn(0)n

= (Jn(0))n eJn(0)n

= 0 car Jn(0)n est semblable àNn =0 et doncJn(0)n=0. Ainsi, la matriceJn(0)eJn(0)est nilpotente d’indice au plusn.

Jn(0)n−1 est semblable à Nn−1 et donc Jn(0)n−1 6= 0. D’autre part, eJn(0)n−1

est inversible en tant que produit de matrices inversibles et, puisque les matricesJn(0)eteJn(0) commutent, Jn(0)eJn(0)n−1

=Jn(0)n−1 eJn(0)n−1

6=0. On a montré que la matriceJn(0)eJn(0) est nilpotente d’indice n.

7)L’applicationψ : M7→PMP−1est un endomorphisme de l’espace vectorielMn(C). PuisqueMn(C)est de dimension finie surC, on en déduit queψest continu surMn(C). Mais alors

PeJn(0)P−1=P lim

p+

Xp

k=0

1 k!Jn(0)k

!

P−1=ψ lim

p+

Xp

k=0

1 k!Jn(0)k

!!

= lim

p+

ψ Xp

k=0

1 k!Jn(0)k

!

(par continuité deψsurMn(C)et donc enJn(0))

= lim

p+P Xp

k=0

1 k!Jn(0)k

!

P−1= lim

p+

Xp

k=0

1

k! PJn(0)P−1k

=ePJn(0)P1.

Jn(0)eJn(0)est nilpotente d’indicenet donc semblable àJn(0)d’après la question 5. Donc, il existeP∈GLn(C)telle que Jn(0)eJn(0)=P−1Jn(0)P. On en déduit que

Jn(0) =PJn(0)eJn(0)P−1=PJn(0)P−1PeJn(0)P−1=PJn(0)P−1ePJn(0)P1. PosonsNe =PJn(0)P−1.Ne est semblable à Jn(0)et donc nilpotente d’indicen. De plus,Nee Ne =Jn(0).

8)Soitλun complexe non nul. D’après la question 3, il existeµ∈D tel queg(µ) =λ. Puisqueλ6=0,µest différent de0 et un argument deµest dans]0, π[. Mais alorsµ6= −1.

Puisque les matricesµIn etJn(0)commutent

(3)

Jn(µ)eJn(µ)= (µIn+Jn(0))eµIn+Jn(0)= (µIn+Jn(0))eµIneJn(0)= (µIn+Jn(0))eµIneJn(0)

= (µIn+Jn(0))eµ

+

X

k=0

1 k!Jn(0)k

!

= (µIn+Jn(0))eµ

n−1X

k=0

1 k!Jn(0)k

!

=µeµ

n−1X

k=0

1

k!Jn(0)k+eµ

n−1X

k=0

1

k!Jn(0)k+1=µeµ

n−1X

k=0

1

k!Jn(0)k+eµ

n−1X

k=1

1

(k−1)!Jn(0)k

=µeµIn+µeµJn(0) +eµJn(0) +

n−1X

k=2

eµ µ

k!+ 1 (k−1)!

Jn(0)k

=λIn+ (µ+1)eµJn(0) +Jn(0)2p(Jn(0)),

oùp=eµ

n−1X

k=2

µ

k! + 1 (k−1)!

Xk−2.

9)(µ+1)eµJn(0) +Jn(0)2p(Jn(0))s’écritJn(0)AoùAet Jn(0)commutent. Donc, (µ+1)eµJn(0) +Jn(0)2p(Jn(0))n

=Jn(0)nAn=0.

Donc,(µ+1)eµJn(0)+Jn(0)2p(Jn(0))est nilpotente d’indice inférieur ou égal àn. Ensuite, puisque les matrices(µ+1)eµIn etJn(0)p(Jn(0))commutent, la formule du binôme de Newtonpermet d’écrire

(µ+1)eµJn(0) +Jn(0)2p(Jn(0))n−1

= (Jn(0))n−1((µ+1)eµIn+Jn(0)p(Jn(0)))n−1

= (Jn(0))n−1

n−1X

k=0

n−1 k

((µ+1)eµ)n−1−k(Jn(0)p(Jn(0)))k

= (Jn(0))n−1

n−1X

k=0

n−1 k

((µ+1)eµ)n−1−k(Jn(0))k(p(Jn(0)))k

=

n−1X

k=0

n−1 k

((µ+1)eµ)n−1−k(Jn(0))n−1+k(p(Jn(0)))k

= ((µ+1)eµ)n−1(Jn(0))n−16=0(carµ6= −1).

Donc,(µ+1)eµJn(0) +Jn(0)2p(Jn(0))est nilpotente d’indicen. Cette matrice est semblable àJn(0)d’après la question 5 et donc, il existe une matrice inversiblePtelle queJn(µ)eJn(µ)=λIn+P−1Jn(0)P=P−1(λIn+Jn(0))P=P−1Jn(λ).

Mais alors, comme à la question 7,

Jn(λ) =PJn(µ)eJn(µ)P−1=PJn(µ)P−1ePJn(µ)P1. La matriceM=PJn(µ)P−1 est une matrice carrée telle queJn(λ) =MeM.

C. Forme de Jordan d’une matrice nilpotente

10)On reprend les notations de la question 5. Il existe un vecteur colonneXtel queNp−1X6=0. Comme à la question 4, la famille Np−1−kX

06k6p−1 est libre. La famille (e1, . . . , ep)canoniquement associée dansCn peut être complétée en une base deCn. La matrice de l’endomorphisme fdansB a la forme désirée.

11)Un calcul par blocs fournit TX×T−X=

Ip X 0 In−p

Ip −X 0 In−p

=

Ip 0 0 In−p

=In. DoncTX est inversible et(TX)−1=T−X.

A=TX×A×T−X

=

Ip X 0 In−p

Jp(0) B

0 C

Ip −X 0 In−p

=

Jp(0) B+XC

0 C

Ip −X 0 In−p

=

Jp(0) B+XC−Jp(0)X

0 C

.

(4)

12)SoitX∈Mp,n−p(C). NotonsX1, . . . , Xples lignes deX. La matriceJp(0)Xest la matrice de format(p, n−p)dont les lignes sontX2, . . . , Xp,0.

Par suite, en notantB1, . . . ,Bp(respectivementC1, . . . ,Cp,Y1, . . . ,Yp) les lignes deB(respectivement les colonnes de C, les lignes de Y), l’égalitéY =B+XC−Jp(0)Xs’écrit













Y1=B1+X1C1−X2 Y2=B2+X2C2−X3

...

Yp−1=Bp−1+Xp−1Cp−1−Xp

Yp=Bp+XpCp

On choisit alorsX de sorte que, pour 2 6k 6p, on prend Xk = Yk−1−Bk−1−Xk−1Ck−1. Alors, les p−1 premières lignes de la matriceB+XC−Jp(0)Xsont nulles.

13)A est semblable àAqui est semblable àN. DoncAest semblable àNet en particulier,Aest nilpotente d’indicep.

Soitf l’endomorphisme canoniquement associé à la matriceA. Montrons par récurrence que si x∈Vect(ep+1, . . . , en), alors∀i∈J0, p−1K,fi(x)∈Vect(ep+1−i, . . . , en).

•C’est vrai pouri=0.

• Soiti ∈ J0, p−2K. Supposons que pour tout x de Vect(ep+1, . . . , en), fi(x) ∈ Vect(ep+1−i, . . . , en). Alors pour x ∈ Vect(ep+1, . . . , en),fi+1(x)∈∈Vect((f(ep+1−i), . . . , f(en)). Puisque seule la dernière ligne deY est éventuellement non nulle,

Vect((f(ep+1−i), . . . , f(en)) =Vect((f(ep+1−i), . . . , f(ep), f(ep+1), . . . , f(en))

⊂Vect((f(ep+1−i), . . . , f(ep), ep, ep+1, . . . , en)

=Vect ep+1−(i+1), . . . , ep−1, ep, ep+1, . . . , en . Le résultat est démontré par récurrence.

Notons alorsyp+1, . . . ,yn les coefficients de la dernière ligne de la matriceY. Pour chaquej∈Jp+1, nK, on peut poser f(ej) =yjep+xjoùxj∈Vect(ep+1, . . . , en).

0=fp(ej) =yjfp−1(ep) +fp−1(xj) =yje1+fp−1(xj),

avecfp−1(xj)∈Vect(e2, . . . , en). Puisque la famille(e1, . . . , en)est libre, on en déduit que yj =0. On a montré que la matriceYest nulle et donc qu’une matriceN, nilpotente d’indicepest semblable à une matrice de la forme

Jp(0) 0

0 Z

oùZ∈Mn−p(C).

14)Montrons par récurrence que pour toutn∈N, pour toutN∈Mn(C)nilpotente d’indicep∈N,Nest semblable à

une matrice de la forme





Jp1(0) 0 . . . 0 0 Jp2(0) . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 Jpr(0)





 .

•C’est immédiat sin=1car dans ce casN=0=J1(0).

• Soit n > 1. Supposons le résultat acquis pour tout format inférieur ou égal à n. Soit N ∈ Mn+1(C) nilpotente

d’indice p ∈ N. Si p= 1, N = 0 est semblable à





J1(0) 0 . . . 0 0 J1(0) . .. ... ... . .. ... 0 0 . . . 0 J1(0)





. Si p = n+1, la question 5 montre que N est semblable à Jn+1(0). Supposons maintenant que 1 < p < n+1. Les questions précédentes montrent que N est semblable à une matrice de la forme

Jp(0) 0

0 Z

où Z ∈ Mn+1−p(C) avec 1 6 n+1−p 6 n. Un calcul par blocs montre que Z est nilpotente et l’hypothèse de récurrence montre que Z est semblable à une matrice de la forme





Jp2(0) 0 . . . 0 0 Jp3(0) . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 Jpr(0)





. Mais alorsNest semblable à la matrice





Jp(0) 0 . . . 0 0 Jp2(0) . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 Jpr(0)





.

Le résultat est démontré par récurrence.

(5)

D. Représentation Ae

A

dans M

n

( C )

15)Le polynôme caractéristiqueχf= (−1)n Ys

i=1

(X−λi)αi est annulateur def d’après le théorème de Cayley-Hamilton.

Puisque les polynômes (X−λi)αi, 1 6i 6 s, sont deux à deux premiers entre eux, le théorème de décomposition des noyaux permet d’affirmer queE= ⊕

16i6s

Fi.

Pour16i6s, notonsfila restriction de f àFi etβi la dimension deFi. Puisquefet (f−λiId)αi commutent, flaisse stableFi ou encorefi« est » un endomorphisme de Fi.

Par définition deFi, (fi−λiIdFi)αi = 0. Soit Ni la matrice defi−λiIdFi dans une base Bi de Fi. Ni est nilpotente d’indice inférieur ou égal àαiet donc la matrice defidansBis’écritλiIβi+Ni. SoitBla base obtenue par concaténation

des basesB1, . . . ,Bs. La matrice de fdans la baseBs’écrit





λ1Iβ1+N1 0 . . . 0 0 λ2Iβ2+N2 . .. ...

... . .. . .. 0

0 . . . 0 λsIβs+Ns





. Il reste à vérifier que lesβi sont lesαi.

fi admet au moins une valeur propre car Fi est un C-espace de dimension finie non nulle. D’autre part, le polynôme (X−λi)αi est annulateur defi. Ceci montre queλi est l’unique valeur propre defi puis que le polynôme caractéristique defi est(λi−X)βi. On sait alors queχf=

Ys

i=1

χfi = (−1)n Ys

i=1

(X−λi)βi. Par unicité de la décomposition d’un polynôme en produit de facteurs irréductibles, pour chaquei∈J1, sK,βii ce qui achève la démonstration.

16)La matriceAest donc semblable à une matrice diagonale par blocs où les blocs diagonaux sont de la formeλI+Noù N est une matrice nilpotente. Ces blocs sont eux-mêmes semblables à une matrice du typeJi(λ) d’après la question 14.

DoncAest semblable à une matrice diagonale par blocs où les blocs sont des blocs deJordan. SoitT la matrice diagonale par blocs dont les blocs diagonaux sont ces blocs deJordanet soitPune matrice inversible telle queA=PTP−1. Pour chacun des blocs de Jordan, il existeMi telle queMieMi =Ji(λ)d’après la question 9. SoitMla matrice diagonale par blocs dont les blocs diagonaux sont lesMi puisM=PMP−1. AlorsMeM=A.

On a montré que l’applicationM7→MeM est surjective.

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