HAL Id: jpa-00238064
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Submitted on 1 Jan 1883
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Description d’un hygromètre à condensation intérieure
A. Crova
To cite this version:
A. Crova. Description d’un hygromètre à condensation intérieure. J. Phys. Theor. Appl., 1883, 2 (1),
pp.166-169. �10.1051/jphystap:018830020016601�. �jpa-00238064�
166
ne suppose
F angle
des axes assezpetit
pour que l’onpuisse
poser cos2 Õ = 1. On retrouve alorsl’hyperbole
de de Senarmont.M. Lommel traite
également
le cas d’une lame normale à l’un des axesoptiques : je
crois inutile de l’aborderici;
la théorie élémentaire(1)
suffit en effet pour mettre en évidence les pro-priétés principales
de lahouppe unique
que l’on observe dansce cas.
DESCRIPTION D’UN HYGROMÈTRE A CONDENSATION
INTÉRIEURE;
PAR M. A. CROVA.
Les
hygromètres
à condensationpermettent
de mesurerrapide-
ment et souvent avec
précision
l’étathygrométrique
de l’air. EnMétéorologie,
il est nécessaire de faire ces déterminations enplein air, près
de l’abriqui supporte
les instruments d’observations courantes, etparticulièrement
lepsychromètre,
afin de contrôler leurs indications et de calculer leur constante.L’hygromètre
de Re-gnault,
surtout avec la modification si commode de M.Alluard,
est
généralement employé
dans ce but.En
répétant
cescomparaisons, j’ai remarqué
que ceshygro-
mètres sont souvent en
défaut,
surtoutquand
le vent est assezfort et l’état
hygrométrique
trèsfaible,
comme cela arrive fré-quemment
dans le midi de la France. La cause de ce désac- cord est facile à trouver : leprincipe
de la condensation à la surface d’uneenveloppe métallique
refroidie intérieurement suppose que la couche d’air en contact avec elle se met im- médiatement enéquilibre thermométrique
avec laparoi
refroi-die ;
onconçoit
que, si l’air est trèsagi Lé
et lepoint
de rosée -très bas au-dessous de la
température extérieure,
l’airglisse
àla surface du métal sans se mettre
complètement
enéquilibre
de
température
aveclui,
et que l’on obtienne des étatshygro- métriques trop
faibles.Pour éviter cet
inconvénient, j’ai adopté
leprincipe
de la con-( 1 ) Journal cle Playsic~ue, Ire série, t. ~71, p. 16; 18’j,.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018830020016601
167 densation à l’intérieur d’une
enveloppe polie,
refroidie extérieu-rement.
La fig.
ireprésente l’appareil
tel que l’a construit M. Go- laz sur mes indications(1 ).
Un tube en laiton
mince,
nickelé etpoli soigneusement
à l’in-térieur,
est fermé à sapartie
antérieure par un verredépoli,
et àl’autre extrémité par une
loupe
àlong foyer qui permet
de voirnettement l’intérieur du
tube ;
un écran noirci élimine l’influenceperturbatrice
de la lumière extérieure.L’oeil
placé
devant laloupe
voit directement le verredépoli
et,par réflexion sur les
parois
intérieures dutube,
sonimage
sous laFig. i.
forme d’une surface annulaire
qui
l’entoure et dont le rayon exté- rieur esttriple
de celui du verredépoli.
Le tube est fixé dans l’axe d’une boîte
prismatique
en laitonremplie
de sulfure de carbone et munie de deuxrobinets;
parFun,
arrive un courant d’air
qui
barbote dansle,
sulfure et le refroidit(’ ) Comptes rendus des séances de l’Acadérrtie des Sciences, t. XCIV, p. I5I!~.
168
~J 11’
évaporation.
L’airchargé
de vapeurs esL évacue par l’autre robinet.Aux deux extrémités du tube sont
adaptées
deux tubulures des- tinées à faire passer dans son axe l’air dont on veut mesurer l’étathygrométrique.
Un thermomètreadapté
à la boîte et dont le ré-servoir
plonge
dans lesulfure,
au contact dutube,
donne la tem-pérature
dupoint
de rosée.Pour se servir de
l’hygromètre,
onremplit
le réservoir auxtrois
quarts
de sulfure decarbone,
et l’onadapte
le thermomètre.A.u robinet muni d’un tube
recourbé,
onaj uste
un tube decaoutchouc,
muni d’uneembouchure, qui
sert à insuffler l’airqui, après
s’être saturé de vapeurs de sulfure decarbone,
est évacué parl’autre
robinet, auquel
estadapté
un autrecaoutchouc;
celui-cipasse à travers un orifice
pratiqué
dans la croisée devantlaquelle
esL
placé l’appareil.
L’air dont on veut mesurer l’état
hygrométrique
estaspiré
dudehors par un tube de cuivre flexible ou de
plomb
depetit
dia-mètre
qui
traverse un autre orificepratiqué
dans lacroisée,
et vachercherl’air au
point
où l’on veut mesurer son étathygrométrique;
ce tube
s’adapte
au moyen d’un caoutchouc à l’une despetites
tubulures fixées au tube dans l’intérieur
duquel
on observe ledépôt
de
rosée;
1 autre tubulurereçoit
un caoutchouc àparois
un peuépaisses,
aboutissantau tubed’aspiration
d’unepoire
de caoutchouc à soupape, que l’on tient à la maingauche pendant
que l’on re-garde
dans l’axe du tube. Pendant lejour,
la lumière de la croiséeest suffisan te pour éclairer le verre
dépoli ;
lanui t,
on l’illuminera très suffisamment au moyen d’unebougie.
Pour faire une
détermination,
on inclinelégèrement l’appareil
sur sa
charnière,
afin d observerplus
commodément dans une di- rection un peuplongeante;
on ouvre d’abord le robinet d’évacua-tion, puis
celuid’insufflation,
afin d’éviter que la tension de vapeur du sulfure de carbone ne le refoule à l’étatliquide
dans le tubed’insufflation, puis
on soufflerapidement
par ce derniertube,
pen-dant que la main
gauche comprime
laparoi
de caoutchouc etl’abandonne ensuite à son élasticité
jusqu’à
cequ’elle
soitgonflée,
et ainsi i de
suite,
de manière à en tre tenir un courant t le n t d’air dans l’axe du tube.Dès que le
point
de rosée estatteint,
on voit lapartie
brillante169 annulaire du
champ
se recouvrir de taches somhresd’apparence fuligineuse;
on arrête alorsl’insufflation,
tout en maintenant de la maingauche
le courant d’air dans l’axe dutube;
latempérature
remonte, et, afin de ralentir le réchauffement et en même
temps
d’empêcher
le sulfure de seséparer
en couchesd’inégales tempé-
ratures, on souffle de
temps
entemps
pouragiter
leliquide.
Les taches
fuligineuses pâlissent alors, puis
s’évanoui ssen t net-tement; au moment où elles vont
disparaître,
on lit latempérature
du
point
derosée, puis
um soufflet lentement pour les faire repa- raitre. Avec un peud’habitude,
on obtiendra lepoint
de roséeavec une erreur moindre
que 110
dedegré.
On ferme alors les deux robinets etl’appareil
estpris
pour une nouvelle détermination.La
température
de l’air est donnée par un thermomètre extérieurou par un thermomètre fronde.
On
peut
ainsi mesurer très exactement, dans unlaboratoire,
l’état
hygrométrique
de l’airextérieur, quelles
que soient les cir-constances
atmosphériques exLérieures ( i ).
Les
points
de rosée donnés par cette méthode sonttoujours
su-périeurs
à ceux que donnent leshygromètres
à condensation exté- rieure.Par les
temps calmes,
chauds ethumides,
les différences sont souventnégligeables,
mais elles s’accentuent d’autantplus
que l’air extérieur estplus agité
etplus
sec.NOUVEAU RELAIS
ÉLECTROCAPILLAIRE;
PAR M. E. DEBRUN.
Lorsque
l’on a àcommander,
à l’aide del’électricïté,
des méca-nismes un peu
forts,
on estoblige d’employer
des courants in-tenses
qui
ne tardent pas à détruire les contacts deplatine
et mêmequelquefois
à les souder entre eux.- ~-- ----~ ---- --- - --- --- --- - - --- --
C) Si le poli du tube de laiton nickelé est altéré en quelques points par des poussières entraînées dans l’axe du tube, il suffit de dévisser les deux viroles extrêmes et de passer dans l’intérieur une tige de bois blanc recouverte de peau de daim saupoudrée de rouge d’Angleterre.