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Essai de valorisation des écarts de triage de banane dans l'alimentation du porc. Résultats techniques et économiques

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Academic year: 2021

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(1)

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-REGION MARTINIQUE

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FEOGA

******

PROJET DE RECHERCHE APPLIQUEE

EN PRODUCTION

PORCINE

ESSAI DE VALORISATION DES ECARTS DE TRIAGE

DE BANANE DANS L'ALIMENTATION DU PORC

RESULTATS TECHNIQUES ET ECONOMIQUES

par

D. BASTIANELLI, S. KLOTZ, D. RINALDO, M.P. VERGERON

Rapport n° 00.42 - Novembre 2000 Cirad-emvt Centre de Coopération . . _ . ; ~ Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement Département Elevage et Médecine Vétérinaire

(2)

• 1 AUTEURS: Denis BASTIANELL11 Stéphane KLOTZ2 Dominique RINALD03 Marie-Pierre VERCERON4 ORGANISME AUTEUR : Cirad-emvt ,

-ACCES AU DOCUMENT

Service Documentation du Cirad

ACCES A LA REFERENCE DU DOCUMENT

Libre

ETUDE FINANCEE PAR: Région Martinique, Fonds Européen d'Orientation et de Garantie

Agricole (FEOCA Orientation)

AU PROFIT DE: Région Martinique

REFERENCE : Convention n° R/99 - 63

TITRE : Essai de valorisation des écarts de triage de banane dans l'alimentation du porc -résultats techniques et économiques

TYPE D'APPROCHE: expérimentation en conditions réelles d'élevage

DATE ET LIEU DE PUBLICATION: novembre 2000, Montpellier (France)

PAYS OU REGIONS CONCERNES: Départements Français d'Amérique (DFA)

MOTS-CLES : culture industrielle, banane fruit, élevage porcin, alimentation, performances

zootechniques, qualité de viande, rentabilité économique

RESUME:

Un essai d'alimentation du porc charcutier en phase d'engraissement à base de bananes vertes entières ou ensilées et de complément protéique spécifique a été mené chez un éleveur porcin

naisseur-engraisseur et un planteur de banane fruit à la Martinique. Les performances

zootechniques, la qualité de la viande et la valeur économique des animaux nourris à la banane ont été comparées à celles obtenues sur un lot témoin d'animaux conduits de façon classique avec un aliment concentré complet du commerce. Les résultats obtenus montrent qu'il est tout à

fait concevable tant sur le plan des performances d'élevage, d~s caractéristiques de la viande et du point de vue financier, de produire du porc à base des é"carts de triage de la banane fruit destinée à l'exportation. Cependant, ce type d'élevage, pour rester rentable, doit êtrè conduit dans des ateliers de taille modeste situés aux abords des hangars de conditionnement de la banane. Dans certaines conditions, la vente directe et organisée des écarts de triage de la banane pourrait concurrencer la valorisation de ces déchets par la porciculture.

(3)

-:

.

.

1

REMERCI.EMENTS

Le Cirad-emvt tient à remercier les personnes et organismes suivants pour leur participation à la mise en œuvre et à la réalisation de cet essai :

CEMAGREF

COBAMAR

COMIA

COOPMAR

CRITT

Mme ET M.

J.J.

MALIDOR

PROMA

M.F. SABAN

SEMAM

M.

J.L.

SERALINE

Le Cirad-emvt remercie particulièrement l'INRA-CRAAG de Guadeloupe pour sa contribution à

ce travail de recherche, permettant la présentation d'une grande partie des résultats figurant dans ce document.

(4)

SOMMAIRE

/

1. MATERIELS ET METHODES ... 10

1.1. Elevages ... 10 1.2. Animaux ... 11 1.3. Bâtiments ... 12 1.4. Rationnement ... 12 1.5. Approvisionnement en banane ... 14 1.6. Mesures effectuées ... 14

1.6.1. Identification des animaux ... 14

1.6.2. Consommation alimentaire ... 15

1.6.3. Mesures sur les animaux vivants ... 15

1.6.4. Mesures sur les carcasses ... ···;··· 15

1.6.5. Analyses sensorielles ... 15 1.6.6. Données économiques ... 16 1. 7. Analyses statistiques ... 16

2. RESULTATS - DISCUSSION ... 19

2.1. Consommation alimentaire ... 19 2.2. Croissance ... 20

2.2.1. Selon le mode d'alimentation ...

L ...

21

2.2.2. Selon le sexe ... 24

2.3. Qualité de carcasses ... 24

(5)

2.4. Qualité de la viande - Tests de dégustation

...

29

2.4.1. Tests discriminatifs sur des rôtis de porc ... 29

2.4.2. Tests de préférence-sur des côtes de porc et des rôtis de porc ... 30

3. ETUDE ECONOMIQUE ... 30

3.1.

1 nvestissements ...

31

3.2. Charges de fonctionnement

...

32

3.2.1. Amortissements ... 32

3.2.2. Remboursement d'emprunt ... 32

3.2.3. Frais d'entretien des infrastructures et équipement ... 33

3.2.4. Salaires ... 33

3.2.5. Coûts alimentaires ... 34

3.2.5.1. Systèmes banane et classique ... 34

3.2.5.2. Système ensilage···;:··· 35

3.2.6. Coûts de transport ... 36

3.2.7. Autres coûts ... 36

3.3.

Répartition des charges ... 3 7

3.3.1. Eleveur non coopérateur ... 37

3.3.2. Eleveur coopérateur ... 38

3.4. Produits d'exploitation ··.'.._'.

···40

3.5. Résultat d'exploitation ...

1

...

40

3.5.1. Système banane ... ~ ... 40

3.5.1.1. Main d'œuvre employée ... .40

3.5.1.2. Main d'œuvre familiale ... .42

(6)

3.6. Critères technico-économiques ... ~:···44

3.6.1. Résultats techniques ... 44

3.6.2. Coûts de production ... 46

3.6.3. Résultats économiques ... 48

4. RAPPEL DES PRINCIPAUX RESULTATS ET CONCLUSION ...••.•...•••.•...••••.. 50

4.1. Performances zootechniques ... 50

4.2. Caractéristiques bouchères ... 50

4.3. Indicateurs de gestion technico-économique ... 51

5. ANNEXE 1 : Mise en lot des animaux .•.•....•...•....•..••..•••....•...•...•••••.•...•• 53

6. ANNEXE 2: Caractéristiques des aliments utilisés au cours de l'essai.. •...•••.••.•.•.• 55

7. ANNEXE 3 : Besoins alimentaires des porcs en engraissement et apports des

rations expérimenta

.

les ... 58

8. ANNEXE 4: Pesées des animaux ...••... 60

' 9. ANNEXE 5 : GMQ des animaux ...•...•••...•... 65

1 O.ANNEXE 6 : Mesures sur les carcasses .•.••.•.•...•...••...•...•...•.•...•...•... 70

11.ANNEXE

7 : Analyse sensorielle : questionnaires et rapports d'analyse du CRITT ... 73

12.ANNEXE 8 : Relevé des temps de travaux ..•••••..•.•...•.•.•..•.•••••••••.••••..••...••••••.•... 86

13.ANNEXE 9 : Compte de ré~ultat simplifié ....•.•...•.•...•..••..•...•.••••...•... 89

(7)

-,.

\

.

RECAPITULATIF DES TABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des animaux au début de la 1ère répétition ... 11

Tableau 2 : Répartition des animaux à la fin de la 1ère répétition ... 11

Tableau 3 : Répartition des animaux lors de la 2nde répétition ... 12

Tableau 4 : Plan de rationnement des porcs en engraissement en fonction du lot.. ... 13

Tableau 5 : Principales caractéristiques des aliments concentrés utilisés au cours de l'essai (en% du brut) ... 14

Tableau 6 : Récapitulatif de l'essai ... 18

Tableau 7 : Consommation d'aliments et indices de consommation selon le mode d'alimentation de porcs à l'engrais ... 19

Tableau 8: Poids et GMQ des animaux par période selon le mode d'alimentation ... 21

Tableau 9 : Poids et GMQ des animaux par période et selon le sexe ... 24

Tableau 10 : Mesures effectuées sur les carcasses selon le mode d'alimentation ... 25

Tableau 11 : Répartition des carcasses dans la classification COOPMAR ... 26

Tableau 12 : Caractéristiques de la viande et utilisations possibles ... 27

Tableau 13 : Mesures effectuées sur les carcasses selon le sexe ... 28

Tableau 14: Répartition des carcasses dans la classification COOPMAR selon le sexe ... 29

Tableau 15 : investissements - atelier type ... 31

Tableau 16 : amortissements annuels - atelier type ... 32

Tableau 17: frais annuels d'entretien - atelier type ... : ... 33

Tableau 18 : frais mensuels de main d'œuvre - atelier type ... 34

Tableau 19 : coûts alimentaires - atelier type - Systèmes banane et classique ... 35

Tableau 20: coût de la banane ensilée pour une bande de 10 porcs ... 35

Tableau 21 : coûts alimentaires - atelier type - Système banane ensilée ... 36

Tableau 22 : frais de transport annuels -atelier type ... 36

(8)

.

)

Tableau 24 : répartition des charges de fonctionn~-;,,ent - atelier type - éleveur

non coopérateur ... 37

Tableau 25 : répartition des charges de fonctionnement - atelier type - élevage coopérateur ... 38

Tableau 26 : caractéristiques des animaux et carcasses en fin d'engraissement.. ... .40

Tableau 27 : produit annuel d'exploitation - atelier type ... .40

Tableau 28 : résultat annuel d'exploitation - atelier type - Systèmes banane et classique - main d'œuvre employée ... 41

Tableau 29 : résultat annuel d'exploitation - atelier type - Systèmes banane et classique - main d'œuvre familiale ... 42

Tableau 30: résultat annuel d'exploitation - atelier type - Système ensilage ... .44

Tableau 31 : comparaison à la moyenne nationale des résultats techniques atelier type -systèmes banane et classique ... 44

Tableau 32 : comparaison à la moyenne nationale des coûts de production ... .46

Tableau 33 : comparaison à la moyenne nationale des résultats économiques par porc - atelier type en systèmes banane et classique ...•... 49

Tableau 34 : principaux résultats zootechniques obtenus au cours de l'essai ... 50

Tableau 35: principaux caractéristiques bouchères obtenues au cours de l'essai. ... 50

Tableau 36 : principaux indicateurs GTE relevés au cours de l'essai.. ... 51

FIGURES Figure 1 : Croissance de porcs à l'engrais selon le type de ration ... 22

Figure 2 : Classification des carcasses - lot« témoin » ···:..···26

Figure 3 : Classification des carcasses ···-···27 Figure 4 : Classification des carcasses ... 2 7 Figure 5 : Classification des carcasses des animaux mâles ... 29

(9)

• 1 1

·

j

1 1·

l

. l

Figure 8 : charges de fonctionnement - atelier type en fonction du système d'alimentation éleveur coopérateur ... : ... :~ ... 39

Figure 9 : résultat annuel - atelier type en fonction du système d'alimentation main

d'œuvre salariée ... .-... 41

Figure 10 : résultat annuel - atelier type en fonction du système d'alimentation main d'œuvre familiale ... 43 Figure 11 : comparaison à la moyenne nationale des coûts alimentaires du kg de croît - atelier type en fonction du système d'alimentation ... .45

(10)

En Martinique, les écarts de triage de la banane représentent aujourd'hui 5 à 15

%

de la

production industrielle de banane fruit destinée à l'exportation. Ces «déchets» de banane

proviennent du tri au conditionnement (fruits hors critères commerciaux), des chutes et de

l'encombrement du marché (surplus saisonnier).

L'idée est de valoriser une partie de ces sous-produits par le biais de la production porcine, en l'incorporant dans l'alimentation des animaux.

L'objectif d'un tel projet est double :

• valoriser par l'élevage les écarts de triage chez les planteurs de banane,

• renforcer le poids des productions animales martiniquaises et produire une viande

à

typicité locale.

Le Cirad-emvt a mené un essai en Martinique, chez 2 éleveurs de porcs. Cet essai visait, pour

deux modalités d'alimentation des cochons en phase d'engraissement à comparer :

• les performances zootechniques des animaux,

• les caractéristiques de la viande de porc,

• les indicateurs de gestion technico-économique des élevages,

Les deux modalités d'alimentation étaient basées sur deux types de ration

• une première ration à base de banane,

• et une seconde sur une alimentation classique (aliment engraissement complet).

1.

MATERIELS ET METHODES

L'essai s'est déroulé en Martinique. Il a porté sur la phase d'engraissement de porcs charcutiers, de 30 à 100 kg de poids vif (PV), sur une durée de 116 jours.

Le dispositif de l'essai comportait :

• 2 élevages

• 2 traitements par élevage : - ration « BANANE »

- - ration «TEMOIN»

• 2 répétitions par élevage : - août 1999 à mars 2000 ~

- janvier à septembre 2000

1.1. ELEVAGES

(11)

1

'

:--

l

!

.

1.2.

ANIMAUX

Les animaux de l'essai sont tous nés sur l'exploitation de l'éleveur 1. Leur type génétique n'est pas précisément déterminé mais les porcs sont issus de croisements Large White / Landrace Français. Au début de la 1ère répétition, les animaux étaient répartis comme suit :

Tableau 1 : Répartition des animaux au début de la 1ère répétition

Elevage 1 Elevage 2 Total

lot

Banane Témoin Banane Témoin Banane Témoin

Sexe

Mâle 5 6 6 7 11 13

Femelle 6 5 9 8 15 13

Total 11 11 15 15 26 26

Au cours de la 1ère répétition, dans l'élevage 2, un mâle du lot« banane » a été transféré dans le lot « témoin » et une jeune truie (lot «témoin») est morte accidentellement (intoxication par des pesticides). D'autre part, quatre animaux n'ont pas été abattus en fin d'engraissement et sont restés sur l'élevage 2. Il s'agit de :

• lot banane : 2 femelles

• lot témoin : 1 mâle et 1 femelle

A la fin de la 1ère répétition, la répartition était la suivante :

Tableau 2: Répartition des animaux

à

la fin de la lbe répétition

Elevage 1 Elevage 2 Total

lot

Banane Témoin Banane Témoin Banane Témoin

Sexe

Mâle 5 - 6 5 8 10 14

Femelle 6 5 9 " 7 15 12

(12)

'I

·

.

-

,

1

~

1.

Lors de la 2ème répétition, les animaux étaient répa,~is comme suit :

Tableau 3 : Répartition des animaux lors de la 2nde répétition

Elevage 1 Elevage 2 · Total

Lot

Banane Témoin Banane Témoin Banane Témoin

Sexe

Mâle 6 6 4 4 10 10

Femelle 5 5 7 7 12 12

Total 11 11 11 11 22 22

La mise en lot a eu lieu au moment de l'entrée en engraissement (en moyenne à 90 jours). Dans chacun des 2 élevages, les animaux sont nés d'une même bande. La répartition par traitement a été réalisée de façon à obtenir des lots homogènes en taille, en poids et en sexe (Cf. Annexe 1 ).

1.3.

BATIMENTS

Les bâtiments sont de type semi-ouvert et permettent de disposer de 2 loges d'environ 15 m2 (1 loge pour le lot « banane » et 1 loge pour le lot « témoin »).

1.4.

RATIONNEMENT

Le projet initial prévoyait l'utilisation d'une machine à soupe pour la distribution de la banane verte broyée. Il s'est avéré que les prix de ce type de matériel ne pouvaient permettre d'envisager l'emploi de cette technique dans les conditions de l'essai.

Au cours de l'essai, deux formes de présentation de la banane verte ont été employées :

• Banane verte fraîche entière

• Ensilage de banane verte

Le schéma de rationnement était le suivant :

Du sevrage jusqu'à 30 kg de PV, les animaux ont été regroQpés en un lot et nourris

ad

libitum avec un aliment post-sevrage (PS) dont les caractéristiques sont rapportées en ~nnexe 2.

De 30 à 35 kg de PV, les animaux ont été conduits en 2 lots (banane et témoin) et

nourr

is

ad

libitum avec un aliment engraissement complet classique (annexe 2). L'alimentation des animaux testés, à base de banane aurait du commencer dès 30 kg de PV. Ceci n'a pas été envisageable lors de la 1ère répétition, en raison d'un problème de disponibilité de l'aliment

(13)

1

. l

De 35 kg de PV

à

l'abattage (100 kg) les ani~_aux ont reçu la ration suivante : lot« témoin» : aliment complet classique ad libitum

lot « banane » : bananes vertes entières ou ensilage de banane verte ad libitum et de 1 à 1,3 kg de complément protéique spécifique (caractéristiques en annexe 2).

Le plan de rationnement prévisionnel était le suivant :

Tableau 4 : Plan de rationnement des porcs en engraissement en fonction du lot

LOT BANANE LOT TEMOIN

Poids vif animal Banane Complément banane Aliment complet classique (kg) Kg/ jour / animal Kg/ jour/ animal

Kg/ jour/ animal 30-34 2,4 1,0 1,5 34-39 3,2 1,0 1,6 39-44 3,7 1,0 1,8 44-49 4,3 1,0 1,9 49-55 4,9 1,0 2,0 55-61 5,4 1,3 2,1 61 -66 5,7 1,3 2,2 66-71 5,9 1,3 2,3 71 - 77 6,0 1,3 2,4 77-82 6,0 1,3 2,5 82 -87 6, 1 1,3 ' 2,6 87-92 6, 1 1,3 2,6 92 -97 6, 1 1,3 2,6 97 -102 6, 1 1,3 2,6

Les quantités de banane apparaissant dans ce tableau étaient fournies à titre indicatif. Les animaux devaient en fait recevoir la banane à volonté.

Les besoins des animaux et les apports de ces deux rations sont rapportés en Annexe 3.

Les aliments concentrés ont été fabriqués par un provendier local, la société PROMA5• Des échantillons de ces aliments ont été_analysés à quatre reprises.

5

(14)

- J

Les résultats sont rapportés dans le tableau n°5 et en Annexe 2. ,.

Tableau 5 : Principales caractéristiques des aliments concentrés utilisés au cours de l'essai

(en

%

du brut)

Aliment complet classique Complémentaire banane

Humidité 11,61 10,41

Protéines brutes 16,40 25,12

Matières grasses brutes 3,96 4,44

Cellulose brute 2,92 2,80

Cendres brutes 5,47 10,67

Lysine 0,88 1,47

ED estimée (kcal / kg) 3273 2718

L'aliment complémentaire se caractérise principalement par sa teneur élevée en protéines : 25% (et 1,47% de lysine).

Cet aliment est moins énergétique (2718 kcal/kg) qu'un aliment complet (3273 kcal/kg) étant donné qu'il est associé à un apport de banane (700 kcal/kg).

D'autre part, la forte proportion de matières minérales (environ le double de celle de l'aliment complet) s'explique par une incorporation de premix plus importante da~s le cas de l'aliment complémentaire banane.

1.5.

APPROVISIONNEMENT EN BANANE

Lors de la 1ère répétition, l'éleveur 1 se fournissait en banane chez des planteurs aux alentours de son exploitation. L'approvisionnement a souvent été rendu difficile, soit par de trop faibles disponibilités en écarts de triage sur les plantations, soit par des pannes de véhicule. C'est pourquoi, il a été réalisé un ensilage de banane verte pour ne plus rencontrer ces problèmes au cours de la 2ème répétition.

L'éleveur 2 récupérait les quantités de banane nécessaires directement sur son exploitation, son hangar à banane étant situé à une cinquantaine de mètres du bfiliment d'élevage.

1.6.

MESURES EFFECTUEES

(15)

:

-

1

-

j

,

.

1

.1

: 1

1.6.2. Consommation alimentairé

Les quantités distribuées d'aliment (banane, complément protéique et aliment engraissement

classique) ont été pesées chaque jour pendant la période d'essai.

1.6.3. Mesures sur les animaux vivants

Les animaux ont été pesés tous les 15 jours, de la mise en lot (environ 30 kg) jusqu'à l'abattage (Cf. Annexes 4 et 5).

Pour des raisons de difficulté de commercialisation, les animaux de l'éleveur 2, lors de la seconde répétition, ont été abattus plus tardivement que les autres lots (à 214 jours au lieu de 204 jours).

1.6.4. Mesures sur les carcasses

Lors de l'abattage des animaux, les mesures suivantes ont été effectuées :

poids net chaud : pesée abattoir,

poids net froid: valeur réglementaire égale à 97% du poids net chaud,

longueur

de carcasse

:

mesurée à l'aide d'un mètre entre l'extrémité crâniale de la symphyse pubienne et la 1ère vertèbre cervicale,

Epaisseur

de

lard : mesurée à l'aide d'un double décimètre, en 3 points : rein, dos (dernière

côte) et cou,

Taux

de

Viande Maigre (TVM) : mesures effectuées par un technicien de l'abattoir à l'aide de la réglette OFIVAL,

pH : les mesures de pH ont été réalisées avec un pH-mètre équipé d'une sonde spécialement conçue pour pénétrer la viande. Le pH a été mesuré dans 3 muscles : biceps femoris

(jambon), longissimus dorsi (longe) et semispinalis (cou) 24 heures après l'abattage,

classification : elle a été réalisée par un agent de la COOPMAR6 qui répartit les carcasses en quatre classes décroissantes de-qualité : IS , 1, Il et Ill.

L'ensemble de ces mesures a été réalisé sur la demi-carcasse sans tête. Les saisies ont également été enregistrées (Cf. Annexe 6).

1.6.5. Analyses sensorielles

Des côtes (prélevées côté lombaire) et des rôtis (prélevés entre la 7ème et la dernière vertèbre dorsale) ont été découpés puis transférés et conservés dans un congélateur à -18°( pour la réalisation des tests d'analyse sensorielle.

6 COOPMAR : Coopérative des éleveurs de Porcs de la Martinique

(16)

• 1

Afin de déterminer s'il existe une différence significative de goût entre les viandes d'animaux nourris avec la ration expérimentale et ceux nourris avec l'aliment complet classique, deux tests de dégustation ont été effectués :

• un test discriminatif: essai triangulaire de différence, • un test de préférence par comparaison par paires.

L'organisation et la réalisation de ces tests ont été effectuées par le CRITT7 - Martinique. Cet organisme répond aux normes AFNOR.

Les questionnaires présentés au jury ainsi que les rapports d'analyse figurent en Annexe 7.

1.6.6. Données économiques

Afin de procéder à une étude de la rentabilité économique de ce type d'alimentation, différents indicateurs ont été relevés au cours de l'essai (Cf. Annexe 8):

• temps et coût d'approvisionnement en banane,

• temps de pesée et de distribution des aliments, • temps passé au nettoyage des auges.

1.7.

ANALYSES STATISTIQUES

Les résultats sont présentés au travers d'une analyse de covariance avec la procédure CLM (SAS,

1994 - 6 -) en tenant compte des effets :

élevage,

mode d'alimentation,

sexe,

répétition .

Si l'effet du mode d'alimentation était significatif, les moyennes étaient ensuite comparées deux à deux par le test de Student.

Pour les données de croissance, il a été utilisé la covariable « p.,.oids initial de la période», c'

est-à-dire: '

• le poids à l'entrée en engraissement (30 kg), pour le Cain Moyen Quotidien (CMQ) en croissance,

• le poids

à

l'entrée en finition (60 kg) pour le CMQ en finition.

(17)

les moyennes rapportées par la suite dans les ta61eaux 8, 9, 10 et 13 sont les moyennes ajustées, les valeurs brutes se trouvant en annexes 4, 5 et 6.

le tableau 6 présente un récapitulatif de l'essai en fonction de l'élevage, de la répétition et du lot avec:

• les effectifs,

• le mode d'alimentation, • l'âge et le poids des animaux

(18)

.,

.

Tableau 6: Récapitulatif de l'essai

:e

·2.Ar!i,;~:;;';l'';r,::,~,~~;,·,·A•'W',..f~,(~fti;%*~'.\'i>'{J};Mt

2ème répétition Témoin Témoin Banane Témoin M" E t Age (jours) 87 89 95 88 Poids vif moyen 30,0 30,2 31, 1 31, 1 29,8 29, 1 29,2 29,3 (kg)

Ration Aliment complet Aliment complet Aliment complet Aliment complet Aliment complet Aliment complet Aliment complet Aliment complet classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum classique ad libitum

Nombre d'animaux 11 11 1 11 11 14 16 11 11

Début d'alimentation banane \

Age (jours) 101 101 108 100 Poids vif moyen 32,5 34,9 33,5 35,6 37,4 38,9 37,6 37, 1 (kg)

...

CXl

-

Bananes vertes - ensilage de

-

bananes vertes - bananes vertes

'

Ration ad libitum Aliment complet banane verte Aliment complet ad libitum Aliment complet ad libitum Aliment complet

- Complément classique ad libitum - complément classique ad libitum

-

complément classique ad libitum

-

complément classique ad libitum

banane banane banane banane Nombre d'animaux 11 11 11 11 14 16 11 11 Fin d'engraissement

.

...

' Age (jours) 201 201 208 214 Poids vif moyen 86,6 109.1 89,9 103 96,2 104,6 102,4 105,6 (kg) Nombre d'animaux 11 11 11 11 14 15 11 11 Nombre

(19)

.

)

!

·

2.

RESULTATS - DISCUSSION

Pour l'ensemble des analyses, les animaux seront différenciés en trois lots en fonction de la ration administrée. Dans la suite de ce document et par convention, ces trois lots seront nommés :

• «banane», pour les animaux ayant reçu la ration à base de banane verte entière,

• «témoin», pour les animaux ayant reçu une ration classique (aliment complet) ,

• « ensilage », pour les animaux ayant reçu la ration à base d'ensilage de banane verte.

Le nombre d'observations n'est pas le même pour chacun de ces 3 lots (respectivement 36, 48 et 11 animaux), c'est pourquoi les données concernant le lot« ensilage» sont à interpréter avec une certaine réserve.

2.1.

CONSOMMATION ALIMENTAIRE

Les quantités d'aliment ingérées (banane et concentrés) ainsi que les indices de consommation, suivant le mode d'alimentation, sont rapportés dans le tableau 7.

Tableau 7: Consommation d'aliments et indices de consommation selon le mode d'alimentation de porcs

à

l'engrais

BANANE TEMOIN ENSIIAGE

Animal Lot Animal Lot Animal Lot

Nombre d'animaux 36 48

Durée d'engraissement totale (jours) 118 116 112

Durée de contrôle (ration expérimentale) (jours) 105 104 100

11

Consommation totale de banane (kg) 579 20 857 460 5 056

Consommation totale de banane (kg de MS) 111 4007 118

Consommation totale de concentrés (kg) 128 4 590 245 11.749 112

Consommation totale de concentrés (kg de MS) 114 4 112 216 10.385 100

MB** totale ingérée (lœ.) 707 25 447 245 11 749 571

MS*** totale ingérée (lœ.) 226 8119 216 10 385 218

MB totale ingérée par animal et par jour (kg) 6,8 2,4 5,7

MS totale ingérée par animal et par jour (kg) 2,2 2, 1 2,2

GMQ engraissement (g / j)* - 560a 655b 54Y

Indice de consommation en MB 12,04 3,59 10,88

Indice de consommation en MS 3,8 3,2 4,2

Consommation de banane en kg de MS par jour 1,06 -1, 18

Consommation de banane en kg de MB par jour 5,5 4,6

Consommation de complément en kg de MB / j 1,2 2,4 1,1

* Les moyennes d'une même ligne affectées de lettres différentes sont significativement différents au seuil de 0,001 **MS: Matière Sèche *** MB : Matière Brute 1 299 1 227 1 099 6283 2 399

Les quantités de MB ingérées sont plus élevées pour les lots ayant reçu de la banane (entière ou ensilée) par rapport au lot témoin. Cependant, en raisonnant sur la MS, les quantités ingérées sont

identiques : 2, 1 à 2,2 kg de MS par animal et par jour.

(20)

·

,

.· 1

• j

l

\

.

Ainsi, l'incorporation de banane dans la ration.~de porcs à l'engrais ne semble pas entraîner de baisse de la consommation de MS par rapport au régime « témoin » comme le rapportaient SEVE et a/. (1976) -10-.

Les animaux consomment davantage de banane entière à l'état frais que d'ensilage : environ 900 g de plus par jour. En revanche, la consommation d'ensilage, ra.menée à la matière sèche, est plus élevée de 11

%

par rapport à celle de la banane entière. Ce résultat est cohérent avec les observations de SEVE et

al

.

(1976) - 10 - qui relevaient des consommations journalières de MS supérieures (

+

6%) dans le cas d'animaux recevant de l'ensilage de banane verte plus appétante -par rapport à ceux recevant de la banane fraîche.

Pour une même quantité de MS ingérée, les «témoins» présentent une croissance plus rapide,

quelle que soit la forme de présentation de la banane. En effet, l'lndice de Consommation (IC) du lot « témoin » est supérieur de 0,6 et 1 point respectivement par rapport aux lots « banane » et

« ensilage ».

A l'inverse, on observe une croissance identique pour les deux lots ayant reçu de la banane. Le mode de présentation de la banane n'influe pas sur la croissance, alors que la consommation d'ensilage (en MS) a été supérieure.

2.2.

CROISSANCE

La période d'engraissement a été séparée en deux phases :

• une phase de croissance, de 30 kg à 60 kg de poids vif,

• une phase de finition, de 60 kg à l'abattage.

Les poids des animaux ainsi que leurs GMQ pour chacune de ces périodes sont rapportés dans les tableaux 8 (selon le mode d'alimentation) et 9 (selon le sexe) .

(21)

1

·

2.2.1. Selon le mode d'alimentation ,~

Tableau 8: Poids et GMQ des animaux par période selon le mode d'alimentation

BANANE TEMOIN ENSllAGE

ETR

Signif.

Nb d'individus 36 48 11

Durée moyenne d'engraissement (j) 117 116 112

Poids en début de contrôle (kg) 30,0 30,0 30,5 5, 1

NS

Poids intermédiaire (kg) 60,4a 61,4a 51,9b 6, 1 ***

Poids en fin de contrôle (kg) 95,7a 105,5b 89,5a 10,5 *** GMQ croissance (g / j) 604,5ab 638, 1a 520,6b 111 *

GMQ finition (g/ j) 536Y 663,0b 581,1ab 109 ***

GMQ engraissement (g / j) 559,9a 655,0b 543,2a 86 ***

Les moyennes d'une même ligne affectées de lettres différentes sont significativement différents au seuil de : * 0,05 / ** : 0,01 / *** : 0,001

ETR: écart-type résiduel

Il apparaît très nettement que les animaux nourris avec une alimentation classique présentent une croissance plus rapide (

+

16% de GMQ) que ceux nourris avec de la banane (entière ou ensilée),

pour une même durée d'engraissement. '

En ce qui concerne la banane entière, l'écart s'effectue pendant la période de finition puisqu'on ne note pas de différence significative avec les «témoins» en fin de croissance : 60,4 kg pour le lot

« banane » contre 61,4 kg pour le lot « témoin ».

En revanche, pour le lot nourri avec de l'ensilage de banane, l'écart se fait ressentir dès le début de l'engraissement puisque à la fin de la phase «croissance», les écarts de poids - 51,9 kg pour le lot

« ensilage » contre 61,4 kg pour les « témoin » et 60,4 kg pour les « banane entière » - sont déjà significatifs.

Ces résultats sont bien illustrés par la figure 1. Les courbes « banane» et « témoin » se superposent

jusqu'à 60 kg de poids vif, point à-partir duquel la courbe « banane» se « décroche» sur le reste de la période d'engraissement.

1

(22)

Poids (kg) 110 100 -90 80 70 60 -N 1 50 N 40 30 20 -10 ,

..

, •·"" ·1· - - -Banane Témoin --)(-Ensilage

(23)

·_ .. 1

)

.

Sur ce sujet, les auteurs de la bibliographie c6nsultée parviennent aux mêmes conclusions : les performances de croissance sont réduites dès lors que l'on introduit de la banane dans l'alimentation des porcs, par rapport à des animaux nourris avec une alimentation classique. SEVE

et al

.

(1976) - 10 - expliquent que ceci est principalement dû à la diminution de la MS ingérée journalière de la ration et à la baisse de l'efficacité alimentaire.

Dans le cas présent, il n'est pas relevé de différences de MS ingérée. Cependant, il est à noter que la ration expérimentale :

• ne couvre pas toujours les besoins en énergie,

• fournit des apports inférieurs à la ration témoin. La ration témoin apporte en moyenne 10%

d'énergie digestible en plus par jour par rapport aux rations à base de banane (respectivement

7855 et 7111 kcal d'ED/ jour).

La meilleure digestibilité de la ration témoin n'est pas liée aux fibres car il n'y a pas de différences de teneurs en cellulose brute, NDF8 et ADF9 entre les deux aliments concentrés. Ainsi, pour améliorer les rations à base de banane, il faudrait augmenter l'ED non pas en augmentant le taux de MG (qui est déjà élevé : 5%), mais en diminuant la teneur en cendres brutes - double de celle de l'aliment témoin - dans la mesure où cela reste possible.

Le GMQ le plus élevé est celui des animaux « témoin » : environ 100 g de plus par rapport aux «banane» et «ensilage» sur la durée totale d'engraissement avec une différence très hautement significative.

Le GMQ du lot« banane» est plus élevé pendant la phase de croissance [604 g / j) par rapport à celui de la phase de finition (536 g / j). Cette évolution est différente de ce qui est généralement observé dans la littérature : le GMQ en finition est normalement plus élevé que celui en croissance. Bien que la croissance soit toujours plus lente pour des rations à base de banane, ces résultats sont encourageants et nettement supérieurs à ceux observés dans la littérature (SEVE

et al.,

1972 - 8 -et

1976 - 10 -, ANGELES

et

al., 1997 - 1 -) : la perte de GMQ, dans notre essai, est de l'ordre de 15 à

17% entre les lots recevant de la banane et les « témoin » ; SEVE

et al.

(1972 - 8 - et 1976 - 10 -)

rapportaient quant à eux des écarts de 25 à 28%.

Il semble donc que l'amélioration génétique des animaux donne lieu à une moindre variation des GMQ en fonction de l'alimentation. Des animaux à bon potentiel de croissance musculaire peuvent être alimentés avec de laôanane et présenter une croissance correcte, à condition que la

ration soit bien équilibrée. "

8 NDF : Neutral Detergent Fiber

(24)

·

--

\

2.2.2. Selon le sexe

,,

Tableau 9 : Poids et GMQ des animaux par période et selon le sexe

MALE

FEMELLE

ETR

Signif.

Nb d'individus 44 51

Poids en début de contrôle (kg) 30,8 29,6 5,1 NS

Poids intermédiaire (kg) 59,9a 56,0b 6, 1 **

Poids en fin de contrôle (kg) 100,4• 93,3b 10,5 **

GMQ croissance (g / jour) 627a 543b 111 **

GMQ finition (g / jour) 610 577 109 NS

GMQ engraissement (g / jour) 617a 555b 86 **

Les moyennes d'une même ligne affectées de lettres différentes sont significativement différents au seuil de :

* : 0,05 / ** : 0,01 / *** : 0,001

ETR : écart- type résiduel

En alimentation rationnée, la castration des mâles entraîne généralement une amélioration de la croissance par rapport aux femelles (ITP, 1993 - 4 -).

le tableau 9 montre qu'au cours de l'essai, les mâles ont présenté une croissance supérieure à celle des femelles. En fin d'engraissement cette différence atteignait 7 kg en favem des mâles.

Au niveau des GMQ, la différence sur la période complète d'engraissement est de 62 g / j. Elle est surtout due à la différence observée pendant la phase de croissance (

+

79 g / j pour les mâles).

2.3.

QUALITE DE CARCASSES

les valeurs des mesures effectuées à l'abattoir (poids, rendement, épaisseurs de lard, TVM, pH et longueur de carcasse) sont rapportées dans les tableaux 10, selon le mode d'alimentation et 13, selon le sexe.

(25)

:- 1

)

.

2.3.1. Selon le mode d'alimentation

·

·

Tableau 10 : Mesures effectuées sur les carcasses selon le mode d'alimentation

BANANE TEMOIN ENSllAGE

ETR

Signif.

Nb d'individus 33 44 11

Poids net chaud (kg) 77,9a 78,9a 72,8b 2,3 ***

Rendement chaud (%) 78,0" 78,9a 72,3b 2,3 ***

Poids net froid (kg) 7s,s• 76,6a 70,6b 2,2 ***

Epaisseur de lard (mm)

- Rein 10,9 12, 1 11,4 5,0

NS

- Dos 11,9a 14,5b 9, 1a 4,8 **

- Cou 26,2 27,0 22,7 6,3

NS

Epaisseur de lard moyenne (mm) 16,3ab 17,9a 14,4b 4,0

NS

TVM(%) 58,3a 55,3b 54,rb 4,8 *

Longueur de carcasse (cm) 100,9a 99,1b 98,5ab 2,9 *

PH

-

Longe 5,86a 5,94a 6,35b 0,28 ***

-

Jambon 5,8Y 5,84a 6, 11b 0,24 *

-

Cou 6,00" 6, 14ab 6,40b 0,31 *

Les moyennes d'une même ligne affectées de lettres différentes sont significativemént différents au seuil de : * : 0,05 ; ** : 0,01 ; *** : 0,001

ETR : écart-type résiduel

Les poids nets chauds et froids ainsi que le rendement des carcasses varient de la même façon étant donné que:

• les valeurs ont été ajustées pour un poids moyen d'abattage de 100 kg,

• le poids net froid est égal à 97% du poids net chaud.

Seul, le rendement des animaux nourris avec de l'ensilage de banane est significativement inférieur

à ceux des autres lots : 72,3% pour l'ensilage contre 78,9% pour les « témoin » et 78,0% pour la banane entière.

Cette différence pourrait s'expliquer par un développement plus important de l'ensemble du tractus digestif dans le cas d'une ration à base d'ensilage (SEVE et al. , 1973 - 9 - et 1976 - 10 -, LE DIVIDICH et al., 1976 - 6 - et ESNAOLA y LADESMA, 1998 - 3 -). Cependant, cette explication impliquerait que l'on retrouve le même écart pour le lot « banane entière» - étant donné que les animaux ont reçu la même quantité de banane - ce qui n'est pas observé.

D'autre part, le poids d'abattage intervient dans le rendement de carcasse, mais à un niveau très inférieur à celui que nous observons : de l'ordre de 0,6 point/ 10 kg de PV.

Il est donc difficile d'interpréter ce résultat qui devrait être confirmé ou infirmé par d'autres sériés

(26)

· 1

:

-

-

1

-

j

,.

/ ,

En ce qui concerne l'épaisseur de lard moyenne, on ne note pas de différence significative entre les trois lots, En revanche, l'épaisseur de lard dorsal est significativement plus importante pour le lot

«témoin» (14,5 mm) que pour_les lots« banane» (11,9 mm) et« ensilage» (9,1 mm).

Le TVM des carcasses d'animaux ayant reçu la ration «banane » est significativement plus élevé que celui des animaux ayant reçu la ration « témoin » (

+

3 points).

La répartition des carcasses selon la classification COOPMAR (Cf. § 1.6.4) et le mode

d'alimentation est rapportée dans le tableau 11 et dans les figures 2, 3 et 4.

Tableau 11 : Répartition des carcasses dans la classification COOPMAR

selon le mode d'alimentation

Banane Témoin Ensilage

IS 15 12 8

1 13 9 0

Il 3 9 1

Ill 2 14 2

Total 33 44 11

Les tests de CHl2 et de Fisher ont montré que la classification des carcasses était influencée par le

mode d'alimentation.

En effet, selon le mode de présentation de la banane, entre 46 et 73% des carcasses ont été classées en qualité supérieure (15) contre seulement 27% pour le lot« témoin ». De même, la part des carcasses classées dans la qualité la moins bonne (111) est plus faible pour les animaux ayant reçu de la banane (6% en« banane» et 18% en «ensilage») que celle des animaux « témoin» (33%).

DIS

OIi DIii

(27)

ï

:-

-

l

1

I

·

, 6% 18% 46% DIS 9o/o DIS 0 11 0% 0 11 DIii 0 111

Figure 3 : Classification des carcasses

lot « banane

»

Figure 4 : Classification des carcasses

lot « ensilage »

Ainsi, la tendance à l'obtention de carcasses moins grasses et mieux conformées est observée

lorsque les animaux reçoivent une ration à base de bananes.

L'évolution du pH post mortem et plus particulièrement le pH ultime (mesuré 24H après l'abattage) peuvent être considérés comme de bons prédicateurs de la qualité technologique de la viande.

Seuls les pH du lot «ensilage» présentent une différence significative avec ceux des deux autres lots. Si les pH des carcasses des lots « banane entière» et «témoin» sont représentatifs d'une viande «normale» (5,6 < pH < 6, 1 ), ceux du lot «ensilage » sont plus proches de ceux d'une viande à tendance

DFD

(dry, firm, dark : sèche, sombre, ferme) avec' un pH > 6,2. Les

caractéristiques de ce type de viande sont rapportées dans le tableau 12.

Tableau 12 : Caractéristiques de la viande et utilisations possibles

D'après le mémento de l'éleveur de porc (1993)

Critères Viande pâle (PSE)* Viande normale Viande (DFD)*

ou pH 24 bas

PH 24 (demi-membraneux) < 5,5

Rétention d'eau Mauvaise

Couleur - Pâle

Pénétration du sel Très bonne

Fabrication du jambon

Label Non

1er choix Oui

Sel sec Oui

Viande fraîche ( conservation,

Médiocre présentation)

*

PSE = pale, soft, exsudative = viande pâle, molle, exsudative DFD = dark, firm, dry= viande sombre, ferme, sèche

5,6-6,1 > 6,2

Bonne Bonne

Rose rouge Foncée

"'.Bonne Mauvaise

-Oui Oui Oui Oui Oui Non Bonne Médiocre

(28)

1

:_ .. 1

1

.

2.3.2. Selon le sexe

,

Tableau 13 :

_

Mesures effectuées sur les carcasses selon le sexe

MALE

FEMELLE

ETR

Signif.

Nb d'individus 42 46

Poids net chaud (kg) 76,4 76,7 2,3

NS

Rendement chaud (%) 76,2 76,6 2,3

NS

Poids net froid (kg) 74,1 74,4 2,2

NS

Epaisseur de lard (mm)

-

Rein 13,7. 9,3b 5,0 ***

-

Dos 14,0• 9,7b 4,8 ***

-

Cou 26,7. 23,8b 6,3 *

Epaisseur de lard moyenne (mm) 18, la 14,3b 4,0 ***

TVM (%) 54,6. 57,6b 4,8 ** Longueur de carcasse (cm) 98,6. 100,4b 2,9 ** PH - Longe 6,06 6,04 0,28

NS

-

Jambon 5,94 5,91 0,24 NS

-

Cou 6,19 6,17 0,31 NS

Les moyennes d'une même ligne affectées de lettres différentes sont significativemént différents au seuil de :

* : 0,05 / ** : 0,01 / *** : 0,001

ETR : écart-type résiduel

En ce qui concerne les poids nets chauds et froids ainsi que le rendement chaud, on ne note aucune différence significative entre les mâles et les femelles.

L'épaisseur de lard, mesurée au niveau des reins, du dos ou du cou, est toujours supérieure pour les mâles, avec en moyenne 4 mm de plus (18, 1 mm) par rapport aux femelles (14,3mm).

Ces différences sont confirmées par les TVM : 56,4% pour les mâles contre 57,6% pour les femelles

(différence hautement significative).

La teneur en muscle est généralement plus élevée chez la fem~lle. Le mâle castré présente un taux de muscle inférieur et corrélativement, la teneur en tissu adipetx est plus élevée (ITP, 1993 - 4 - et SHIELDS et al., 1983 -11 -).

(29)

. 1

,.

La répartition des carcasses dans la classification COOPMAR (Cf. § 1.6.4) selon le sexe est

rapportée dans le tableau 14 et dans les figures 5 et 6.

Tableau 14 : Répartition des carcasses dans la classification COOPMAR selon le sexe

Mâle Femelle IS 8 27 1 9 13 Il 9 4 Ill 16 2 Total 42 46

Le test de CHl2 a montré que la classification des carcasses était influencée par le sexe : différence

très hautement significative.

En effet, 59% des carcasses femelles sont classées dans la qualité supérieure contre seulement 19% pour les mâles.

Ces résultats sont illustrés par les figures 5 et 6.

19% OIS 0 11 Dili 20% OIS 0 11 0111

Figure 5 : Classification des carcasses des animaux mâles

Figure 6 : Classification des carcasses des animaux femelle

2.4.

QUALITE DE LA VIANDE - TESTS DE DECUSTATl~N

Les tests ont été effectués sur un jury naïf constitué de consommateurs de porc.

L'ensemble du déroulement et les résultats des tests sensoriels effectués sont présentés en

Annexe 7.

2.4.1. Tests discriminatifs sur des rôtis de porc

Il ressort de ce test que les produits (rôtis de porc «banane» et «témoin », sont perçus comme

différents de façon significative. Etant donné l'existence de différences perçues, il

y

avait lieu

(30)

2.4.2. Tests de préférence sur des côtes de porc et des rôtis de porc

/

Bien que, les pièces issues de porcs nourris à la banane aient été perçues comme différentes de celles des porcs nourris avec la_ration «témoin», aucune préférence n'a pu être mise en évidence. Il serait intéressant de compléter ces résultats obtenus sur un jury naïf par le jugement professionnel de spécialistes de la viande et de la restauration.

3.

ETUDE ECONOMIQUE

L'essai a permis de déterminer un certain nombre d'indicateurs économiques à partir des mesures effectuées dans les élevages expérimentaux. Ces mesures ont porté notamment sur les temps de travaux, coût des transports et consommables et consommation d'aliments.

Le modèle retenu pour les calculs est basé sur le dimensionnement de l'élevage n° 2 pendant l'essai, avec les caractéristiques suivantes :

• Exploitation bananière d'une vingtaine d'hectares,

• Disponibilité de 300 kg d'écarts de triage de banane par jour tout au long de l'année (récolte

quotidienne de 3 tonnes de banane - 2,7 tonnes exportables et 10

%

d'écarts de triage), • Atelier d'engraissement porc installé à proximité du hangar de conditionnement banane, • Capacité d'accueil de 50 porcs,

• 3 bandes de porcs engraissés pendant 115 jours, de 30 à 95 kg de poids, vif,

• une semaine de vide sanitaire entre chaque bande, • production annuelle de 150 porcs,

• alimentation quotidienne des porcs avec une ration composée de 6 kg de bananes vertes et 1,2 kg de complément protéique en moyenne sur toute la durée d'engraissement.

Par convention et dans la suite de l'étude, cette élevage sera dénommé« atelier type».

Au sein de l'atelier type, les résultats économiques d'exploitation sont décrits avec 3 formules différentes d'alimentation :

i) alimentation des porcs de type classique avec un aliment concentré complet,

ii) alimentation à base de banane verte et complément protéique spécifique,

iii) alimentation à base d'ensilage de banane verte et complémE}nt protéique spécifique.

Par convention, ces trois variantes seront nommées dans la suite de l'étude : i) Système classique,

ii) Système banane,

iii) Système ensilage.

(31)

D'autre part, le coût des écarts de triage de banane distribués aux porcs a été considéré comme nul puisque dans la plupart des cas, ces déchets sont le plus souvent donnés ou jetés. Par contre, leur valorisation économique est calculée au travers de l'élevage des porcs.

Il est présenté successivement chaque élément d'un compte de résultat simplifié (Cf. annexe 9) et ceci dans une hypothèse où les investissements sont réalisés à 50

%

sur subvention et à 50

%

en défiscalisation (emprunt à -5

%

d'intérêt) :

• Investissements,

• Charges d'exploitation,

• Produits,

• Résultat.

D'autres critères technico-économiques spécifiques à l'élevage du porc sont calculés et analysés. Il s'agit notamment de :

• L'indice de consommation,

• La marge sur coût alimentaire, • Le coût alimentaire par kg de croît,

• Le coût de production du kg de carcasse.

A titre de comparaison, les mêmes indicateurs calculés pour la métropole sont aussi mentionnés.

3.1.

INVESTISSEMENTS

Ils correspondent à :

• La construction d'un atelier d'engraissement de 35 m2 sur caillebotis intégral avec système de dépollution de lisier (type biodigesteur en polyéthylène et bassin de collecte) et aire de stockage pour la banane verte,

• L'achat d'équipements : mangeoires, abreuvoirs, outillage, matériel de nettoyage, etc. Le coût total des investissements est estimé à 82 100,00 FF.

Tableau 15 : investissements - ateJier type

Désignation Unité Quantité Prix unitaire Coût total

1 nfrastructures

Porcherie m2 35 1 300 45 500

Système traitement lisier 1 20 000 20 000

Stockage / transport banane 1 2 000 2 000

Total infrastructures 67 500 Equipements petit outillage 1 3 000 3 000 Abreuvoirs 8 200 1 600 Mangeoires 4 2 500 10 000 Total équipements 14 600 Total investissements 82 100

(32)

3.2.

CHARGES DE FONCTIONNEMENT. Elles se décomposent en :

• Amortissements,

• Remboursements d'emprunt,

• Frais d'entretien des infrastructures et équipement,

• Salaires,

• Achat d'animaux, consommables et frais de transport.

3.2.1. Amortissements

Pour le type de financement considéré, seule la part liée à la subvention doit être amortie (50

%

du montant des investissements).

Les amortissements sont calculés de façon linéaire avec une période de : • 15 ans pour les infrastructures,

• 5 ans pour le matériel d'alimentation,

• 2 ans pour le petit équipement.

Le montant annuel des amortissements est de 4 160,00 FF.

Tableau 16 : amortissements annuels - atelier type

1

/

Infrastructures Durée d'amortissement Montant FF

Porcherie 15 ans 1 517

Système traitement lisier 15 ans 667

Stockage / transport banane 15 ans 67

Total infrastructures 2 250

2/ Equipements

Petit outillage 2 ans 750

Abreuvoirs 5 ans 160

Mangeoires - 5 ans 1 000

Total équipements ~ 1 910

Total amortissements 4160

3.2.2. Remboursement d'emprunt

Le remboursement de l'emprunt est effectué sur 5 ans, sur la base de 50

%

du montant total des

(33)

• 1

. l

3.2.3. Frais d'entretien des.infrastrudures et équipement

Les frais annuels d'entretien des infrastructures et équipement sont estimés

à

4 150,00 FF:

Tableau 17 : frais annuels d'entretien - atelier type

1 nfrastructu res Montant annuel FF

Porcherie 2 000

Système traitement lisier 750

Stockage / transport banane 200

Total infrastructures 2 950 Equipements Petit outillage 500 Abreuvoirs 200 Mangeoires 500 Total équipements 1 200

Total entretien infrastructures et équipements 4150

3.2.4. Salaires

Les charges salariales sont calculées sur la base du SMIG horaire patronal à 56,00 FF. Elles comprennent les coûts de main d'œuvre pour :

• l'alimentation des animaux et le nettoyage de la porcherie. Temps estimé à partir de l'essai (Cf. annexe n° 8)

à

15 heures mensuelles (environ 30 minutes/jour),

• l'approvisionnement en banane verte. Temps estimé à partir de l'essai (Cf. annexe n° 8) à 5 heures mensuelles (environ 25 minutes trois fois par semaine),

• l'approvisionnement en aliments concentrés chez le fabricant à 20 km de l'exploitation, • le temps de transport des animaux à l'abattoir à 20 km de l'exploitation.

Une distinction a été faite entre les trois cas où les animaux sont conduits en système classique, système banane et système ensilage.

En ce qui concerne l'approvisionnement en concentrés, les bases de calcul sont les suivantes :

• Véhicule de charge utile d'une tonne,

• Temps de déplacement aller-retour exploitation/ fabricant: 2 heures

• Consommation en concentrés :

• système banane / ensilage : 1,2 kg/ j / porc • système classique : 2,4 kg/ j / porc

• Soit un total de 21 aller-retours (42 heures) dans les systèmes banane/ ensilage et 40 aller-retours (80 heures) dans le système classique.

Pour les temps d'acheminement des animaux à l'abattoir, il a été considéré l'utilisation d'un véhicule

(34)

·

I

1

• 1

Dans les deux systèmes, ceci requiert 15 allér-retours par an, soit environ 30 heures de main d'œuvre.

La répartition des temps de _main d'œuvre mensuelle ainsi que leur coût sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 18 : frais mensuels de main d'œuvre - atelier type

Systèmes "banane" Système "classique"

Alimentation et nettoyage (heure) 15 15

Approvisionnement banane (heure) 5

Approvisionnement aliment (heure) 3,5 6,6 Livraison porcs abattoir (heure) 2,5 2,5

TOTAL HORAIRE MENSUEL 26 24,1

COUT HORAIRE 56,00 56

COUT MENSUEL 1 456 1 350

Les frais annuels de main d'œuvre s'élèvent à :

17 472,00 FF pour les systèmes banane,

16 200,00 FF pour le système classique

3.2.5. Coûts alimentaires

3.2.5.1. Systèmes banane et classique

Le fait que le prix de l'aliment complémentaire du système banane puisse diminuer en fonction des quantités achetées chez le fabricant est intégré ici.

Dans le cadre de l'expérimentation, l'aliment complémentaire des systèmes banane a été payé 3, 16 FF / kg. L'aliment complet du système classique coûte 2, 19 FF / kg pour des éleveurs non coopérateurs et 1,92 FF / kg pour des éleveurs coopérateurs.

Le fabricant a indiqué que pQur tout éleveur coopérateur, le prix au kg de l'aliment complémentaire du système banane serait de 2,54 FF (HD poll.f des achats mensuels supérieurs ou égaux à 1,5 tonne / mois (équivalent de 42 porcs en engraiss~ment). Le prix serait un peu plus élevé pour des éleveurs non coopérateurs et/ou pour des achats inférieurs

à

1 tonne/ mois.

Pour la suite de l'étude économique il est présenté une simulation de variation de prix pour l'aliment complémentaire banane, tenant compte des données du paragraphe précédent :

• Prix n° 1 : 3, 16 FF / kg (prix du complément expérimental)

(35)

·

l

Pour l'aliment classique, les deux ,cas de fig~re correspondant aux prix "coopérative" et "hors coopérative" seront étudiés.

Dans le système banane, les animaux consomment 1,2 kg de complément/ jour sur une durée de 115 jours. Dans le système dassique, les animaux consomment 2,4 kg de complément / jour sur une durée de 115 jours.

Les coûts alimentaires annuels sont résumés dans le tableau suivant en fonction des variations de prix :

Tableau 19: coûts alimentaires - atelier type - Systèmes banane et classique

Aliment complémentaire banane Complet

classique

Coût/ kg (FF) 3,16 2,87 2,75 2,63 2,54 2,19 1,92

Quantité/ animal / jour (kg) 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 2,4 2,4

Quantité totale annuelle (kg) 20 700 20 700 20 700 20 700 20 700 41 400 41 400

Coût total al1

concentré (FF) 65 412 59 465 56 880 54 510 52 578 90 583 79 571

3.2.5.2. Système ensilage

Au cours de l'expérimentation, il a été réalisé un ensilage de bananes vertes, destiné à alimenter

une bande de 10 porcs chez l'éleveur n°1, pour pallier les problèmes hebdomadaires

d'approvisionnement en écarts de triage. Le coût de revient de l'ensilage par porc est le suivant:

Tableau 20: coût de la banane ensilée pour une bande de 10 porcs Durée amortissement

Ponce 6 ans

Palette 1 an

:i

Tube métal 6 ans

""

;

""

Bâche 1 an ~ > Main d'œuvre C:

-

Petit matériel -Sous-total

Tracteur + chauffeur -c:

Ensileuse

0

ts

Main d'œuvre

C:

0 Approvisionnement banane

u..

Sous-total Total général

*coût de transport Soit un total de 621,00 FF d'ensilage par porc présent.

Quantité Prix unitaire 1 m3 150 25 10 40 33 40 m 27 1 Homme/ j 640 " l 1 j 2

oo_o

8 h 60 3 Hommes/ j 640 9 300 kg 500* Total 150 250 1 320 1 215 640 100 1 309 2 000 480 1 920 500 4 900 6 209

(36)

ï

. \

1

.

Dans ce cas, le système ensilage (co;nplémenCet consommation identiques au système banane )

revient annuellement pour une porcherie d'engraissement de 50 porcs

à :

Tableau 21 : coûts alimentaires - atelier type - S.ystème banane ensilée

Aliment complémentaire banane

Coût/ kg (FF) 3,16 2,87 2,75 2,63 2,54

Quantité/ animal/ jour (kg) 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2

Quantité totale annuelle (kg) 20 700 20 700 20 700 20 700 20 700

Coût total aliment concentré (FF) 65 412 59 465 56 880 54 510 52 578

Coût total ensilage (FF) 93 150 93 150 93 150 93 150 93 150

Coût total (FF) 158 162 152 615 150 030 147 660 145 728

3.2.6. Coûts de transport

Ils correspondent à l'approvisionnement de l'élevage en aliment et aux livraisons de porcs à

l'abattoir. A partir de ce qui a été décrit dans le paragraphe "salaires", il a été pris comme base un coût kilométrique de 3,00 FF / km et des voyages aller-retour de 40 km. Le calcul est le suivant:

Tableau 22: frais de transport annuels - atelier type

Systèmes banane et ensilage Système "classique"

Approvisionnement aliment (voyages) 21 40

Approvisionnement aliment (km) 840 1 600

Livraisons abattoirs (voyages) 15 15

Livraisons abattoirs (km) 600 600

TOTALkm 1 440 2 200

Coût kilométrique (FF / km) 3,00 3,00

COUT ANNUEL 4 320 6600

Les coûts annuels de transport s'élèvent

à

4 320,00 FF pour les systèmes banane et ensilage et

à

6 600,00 FF pour le système classique.

3.2.7. Autres coûts

Les autres charges récurrentes apparaissent dans le tableau suivant et s'élèvent à 100 000,00 FF /

an:

(37)

·.·· 1

3.3.

REPARTITION DES CHARGES

3.3.1. Eleveur non c-0opérateur

Pour un éleveur non coopérateur, la répartition des charges de fonctionnement en fonction du système d'élevage est la suivante :

• avec un prix de vente du complément protéique banane à 3, 16 FF / kg, • avec un prix de vente du concentré complet classique

à

2, 19 FF / kg,

Tableau 24 : répartition des charges de fonctionnement atelier type -éleveur non coopérateur

Banane FF Ensilage FF Classique FF Banane% Ensilage% Classique%

Amortissements 4 160 4 160 4 160 2.0% 1.4% 1.8% Emprunt bancaire 7 800 7 800 7 800 3.8% 2.6% 3.4% Main d'œuvre 17 472 17 472 16 240 8.6% 5.9% 7.1% Aliments 65 412 158 162 90 583 32.2% 53.4% 39.4% Transports 4 284 4 284 6 768 2.1% 1.4% 2.9% Divers et 8 150 8 150 8150 4.0% 2.8% 3.5% consommables Porcelets 96 000 96 000 96 000 47.2% 32.4% 41.8% TOTAL 203 278 296 028 229 701 100% 100% 100.0%

• Les postes budgétaires les plus importants sont les achats d'aliments et de porcelets. • Les aliments passent de 32,2 à 39,4

%

du système banane au système classique, • La main d'œuvre passe de 8,6 à 7, 1

%

du système banane au système classique, • Le transport passe de 2, 1 à 2,9 % du système banane au système classique,

• Les achats de porcelets passent de 47,2 à 41,8

%

du système banane au système classique, Il apparaît nettement que les charges de fonctionnement sont plus élevées dans le système classique (

+

30

%

)

par rapport au ~stème banane.

"

Les charges d'alimentation dans le système ensilage sont les plus élevées par rapport aux deux autres types de systèmes. Ceci entraîne une élévation des charges globales de

+

50

%

par rapport au système banane et de

+

29

%

par rapport au système classique.

(38)

350000,00 300000,00 250000,00 c.:-1.1. 200000,00 ~ <Il QI 0.0

..

t'CI 150000,00 ..c u 100 000,00 50000,00 0,00 banane

,,

' ensilage classique système d'alimentation

a

Amortissements Transports

a

Emprunt bancaire

a

Divers et consommables Main d'œuvre Aliments Porcelets

Figure 7 : charges de fonctionnement - atelier type en fonction du système d'alimentation

éleveur non coopérateur

3.3.2. Eleveur coopérateur

Pour un éleveur coopérateur, la répartition des charges de fonctionnement en fonction du système d'élevage est la suivante :

• avec un prix de vente du complément protéique banane à 2,54 FF / kg, • avec un prix de vente du concentré complet classique à 1,92 FF / kg,

Tableau 25 : répartition des ch~rges de fonctionnement - atelier type - élevage coopérateur

Banane FF Ensilage FF Classique FF lfanane

%

Ensilage% Classique%

Amortissements 4 160 4 160 4 160 2.2% 1.5%

-

1.9% Emprunt bancaire 7 800 7 800 7 800 4.1% 2.8% 3.6% Main d'œuvre 17 472 17 472 16 240 9.2% 6.2% 7.4% Aliments 52 578 145 728 79 571 27.6% 51.4% 36.4% Transports 4 284 4 284 6 768 2.2% 1.5% 3.1% Divers et 8 150 8 150 8150 4.3% 2.9% 3.7% consommables

(39)

I

.

I

,,

Les postes budgétaires les plus importants

sont les achats

d

'

aliments

et

de porcelets.

Les aliments passent de

27,6 à 36,4

%

du système banane au système classique,

La main d'œuvre passe de

9,2 à 7,4

%

du système banane au

système

classique,

Le transport passe de

2,2 à

3, 1

%

du système banane

au

système classique,

Les achats de porcelets passent de

50,4 à 43,9

%

du système banane au système classique,

Il

apparaît nettement que les charges de fonctionnement

sont

plus élevées dans le système

classique

(

+

15

%)

par rapport au système banane.

Les charges d'alimentation dans le système ensilage sont

les

plus élevées par rapport aux deux

autres types de systèmes. Ceci entraîne une élévation des charges globales de

+

49

%

par rapport

au système banane et de

+

29,7

%

par rapport au système classique.

300000.00 250000.00 200000.00 ..:-!:::. "' ~ 150 000.00 1)1) ,._ <!S ~ <.J 100000.00 50 000.00 0.00

banane ensilage classique

système d'alimentation a Amortissements BTransports a Emprunt bancaire a Divers et consommables Main d'œuvre Aliments Porcelets

Figure

8

: charges de

fonctionnement - atelier

type

en

fonction

du système

d'alimentation

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