D.
BÉBIN, M. LHERM,
G.LIÉNARD
INRA Laboratoire d’Economie de
L ELe U age
Theix 63122 St Genès
Champanelle
Quels résultats techniques et économiques en grands troupeaux
de vaches allaitantes ?
Le cas du Charolais
La
démographie agricole
réduit le nombred’exploitations
et lesagriculteurs
sans suc-cesseurs laissent des surfaces
disponibles qui,
en
régions d’élevage,
sont essentiellement desprairies.
Certaines ont été reboisées ou lais- sées enfriche,
maisl’essentiel, jusqu’à pré- sent,
a pu êtrerepris
par lesjeunes,
ou par les éleveurs enplace, qui
ont pu ainsis’agrandir progressivement.
Cephénomène
existe
depuis longtemps.
Le fait nouveau estson
amplification,
caraujourd’hui
les arrêtsse font
plus tôt,
au moment de la retraite oupar
préretraite.
L’agrandissement peut permettre
uneextensification de l’utilisation des
prairies
siles circonstances et notamment les
charges
de structure
l’autorisent,
ou uneaugmenta-
tion des effectifs detroupeaux,
ou encore l’ex- tension descultures,
céréales etautres,
si les solss’y prêtent. Jusqu’alors,
avant laRéforme de la
PAC, l’option
laplus fréquente
a été
l’augmentation
des effectifs de trou- peauxqui
apermis
aux éleveurs de faire face à ladégradation
des termes del’échange (prix
de vente/ensemble des
charges).
Defait,
ensystème
bovinallaitant,
le nombre d’UGB par travailleur est lepremier
facteur du revenu.Ainsi l’effectif des
troupeaux
bovins allai- tants s’accroîtrégulièrement.
Si letroupeau
moyen France Entière ne
dépassait
pas 18 vaches parélevage
enayant
en1992,
dans les zonesherbagères beaucoup d’exploitations spécialisées
ont maintenantplus
de 40 têtes.L’effectif moyen des
exploitations
Viande duRICA
(OTEX 42)
est de 37 vaches en1992,
enFrance Entière
(Univers
de 46 700exploita- tions),
mais il est de 38 pour le Limousin(Univers
de9 000),
de 43 vaches pour l’Auver- gne(Univers
de5 300),
et de 46 vaches pour laBourgogne (Univers
de 6500) (SCEES 1994).
Cet effectif passe à49,5
vaches pour laBourgogne
en 1993(SRSA 1995).
L’augmentation
continue des effectifs ne sefait-elle pas au détriment des
performances techniques
etéconomiques
ducheptel
et del’exploitation ?
En effet les facteurs «d’oppo-
sition
effectif-performances
» sont réels enélevage allaitant,
contrairement àl’élevage
laitier. La
phase
déterminante duvêlage
etdes soins aux
jeunes
veaux n’est pas mécani- sable et suppose de nombreuses interven- tions. La concentration des animauxpeut
accroître le microbisme et lesrisques
de mor-Résumé
-Les éleveurs de vaches allaitantes en système spécialisé sont conduits à agrandir
leur surface et accroître les effectifs de leur troupeau, en permanence, car le nombre d’UGB par travailleur est un des facteurs les plus déterminants du
revenu. Les exploitants du RICA (OTEX 42) avaient, en 1992, 37 vaches allaitantes
en moyenne
française
et 46 pour la seule région de Bourgogne.L’augmentation continue des effectifs de vaches par exploitation ne se fait-elle
pas au détriment des performances techniques et économiques du cheptel ? La
concentration d’animaux comporte des risques, certaines opérations d’élevage,
notamment les vêlages et les soins aux jeunes veaux, ne sont pas mécanisables et demeurent contraignantes pour l’éleveur. En outre, la rentabilité relativement faible des bovins allaitants limite les capacités d’investissements des exploitants.
L’article analyse le fonctionnement d’exploitations ayant de grands troupeaux charolais dans le Centre de la France (plus de 50 vêlages annuels par travailleur).
Une
présentation
desperformances zootechniques
et des résultats économiquesobtenus sur 13 années par 10 grands troupeaux est faite en comparaison avec
ceux d’un échantillon Témoin de 37 exploitations suivies sur la même période et la même zone. Elle met en évidence une absence de dégradation des perfor-
mances dans les grands troupeaux.
Ce maintien des performances n’est pas acquis d’avance, il exige de nombreuses conditions : une grande technicité des éleveurs qui doivent savoir tirer parti des particularités de conduite des vaches allaitantes, des bâtiments adaptés, notam- ment des stabulations libres et des dispositifs d’aide à la surveillance des vêlages,
une croissance en continu des troupeaux, réalisée essentiellement par croît interne avec
l’élevage
d’un nombrelargement
suffisant de génisses. L’adaptationdes techniques est à faire en permanence. Mais l’effort principal est la capitalisa-
tion : celle-ci exige un sacrifice financier de la part des familles : en bilan cumulé
sur 5 années, on constate que, dans les grands troupeaux, 37 % du revenu a été immobilisé pour la croissance des capitaux propres (dont 5 % pour le foncier),
63 % seulement ont pu être prélevés pour la famille.
talité et de morbidité des veaux. La
plus
faible rentabilité du
système
deproduction
nepermet
pas la mise en oeuvre de moyens derégulation
très onéreux(intrants réduits)
nid’équipement
très coûteux. La modération des investissements reste uneobligation
per- manente.Quel
est finalement le bilanéconomique
des
exploitations ayant
les effectifs de trou- peaux de vaches allaitantesparmi
lesplus importants
actuellement ? Cette connais-sance est utile pour les décisions
d’aménage-
ment du territoire.
Cet article
présente
les résultats d’un observatoired’exploitations
charolaises degrande
dimension suivies àlong
terme dansla zone
herbagère
Centrale(Bourgogne, Auvergne, Limousin),
par lacomparaison
desrésultats obtenus dans les
plus grands
trou-peaux par
rapport
aux autres.L’exemple
duCharolais est d’autant
plus opportun
que les difficultés de mise bas sontconsidérées,
apriori,
comme un freinmajeur
àl’augmenta-
tion du nombre de
vêlages.
Mais,
du fait desimportantes
variationsinterannuelles
qui
affectent les résultatstechniques
etéconomiques
destroupeaux,
ilest
préférable
de ne pas faire lacomparaison
sur une seule année mais de l’asseoir sur une
évolution
pluriannuelle
basée sur des échan-tillons constants.
Le texte
comporte
ainsi troisparties :
laprésentation
du grouped’exploitations analy- sées,
lacomparaison
de l’évolution des résul- tats desplus grands troupeaux
parrapport
au reste de l’échantillon et une
analyse
dequelques caractéristiques qui
ont pu contri- buer aux résultats desgrands troupeaux.
1 / Présentation du groupe
d’exploitations
Il
comporte
93exploitations
en 1993. Elles sontréparties
sur la Nièvre(n
=37) (majori-
tairement le Nivernais
Central),
l’Est de la Saône et Loire(n
=10) (Charolais
et Brion-nais),
le Nord-Ouest de la Creuse(n
=32)
et la Combraille Bourbonnaise de l’Allier et duPuy
de Dôme(n
=14).
Ils’agit d’exploitations
« en avance structurelle et
technique
», nonstatistiquement représentatives
maisqui
sont indicatives des situations vers
lesquelles
évoluera une
partie
des éleveurs actuelle-ment en
place.
La surface moyenne est de 129 hectares SAU dont 78 % enSFP,
letroupeau comporte
130 UGB dont 71vaches,
pour 2 tra- vailleurs. Ainsi letroupeau
estsupérieur
d’environ 40 % à celui des
exploitations
del’OTEX 42 du RICA
Bourgogne
en1993,
l’écart
provenant
à la fois d’uneplus grande
surface
fourragère (+
25%)
et d’uncharge-
ment
supérieur (1,30
UGB par ha SFP contre1,18).
Enrevanche,
cesexploitations
sontproches
de celles suivies par l’Institut del’Elevage (IE)
en 1993(128
hectares SAU dont 82 % deSFP,
avec untroupeau
d’effectifun peu
moindre,
119 UGB et 69 vaches du fait d’unchangement
un peu moinsélevé, 1,18
UGB par haSFP ;
Devun1994).
Pour identifier les
plus grands troupeaux
del’échantillon,
nous avons utilisé le nombre devêlages
partravailleur, qui peut
sans doute mieuxindiquer
que le nombre d’UGB partravailleur,
usuellementutilisé, l’impor-
tance du travail
d’élevage
que les éleveurs doivent assumer lors de lapériode critique
des
vêlages
et du soin aux veaux, à défaut de la mise en oeuvre de méthodes d’évaluationplus approfondies (Dedieu
et al1992,
Dedieu1993).
La moyenne de l’échantillon est de 36vêlages
par travailleur(65 UGB),
mais 20 %des
exploitations (n
=18)
ont 50vêlages
ouplus,
limite que nous avonsadoptée
pour dis-tinguer,
dans cetteétude,
les «plus grands troupeaux
» des autres.Les
principales caractéristiques
des deuxgroupes sont
reportées
au tableau 1. Les«
grands troupeaux
» ont 99 vaches et 178 UGB de moyenne, avec 55vêlages
par travailleur(UTH).
Lamajorité
est enNièvre,
maiscinq
se trouvent en Creuse -
Puy
de Dôme. Les éleveursdisposent
deplus grandes
surfacesque les
autres,
mais ils ontopté
pour une intensificationfourragère
relativement forte(1,40)
et le maintien d’unespécialisation
four-ragère (80
% de laSAU).
On retrouve cesmêmes choix dans les
exploitations
del’échantillon de l’IE
ayant
laplus grande dimension,
alors que dans la zone, avec cesmêmes
surfaces, beaucoup d’agriculteurs
ontplutôt opté
pour unplus grand développe-
ment des cultures.
Ainsi,
dans le RICA Bour-gogne, les
grandes exploitations
de l’OTEX81,
les « Herbivores etAgriculture
»,dispo-
sent de 125 ha dont la moitié est consacrée
aux
cultures,
avec untroupeau
de 80 UGB seulement.Malgré
leurplus
forte intensifica-tion,
lesexploitations ayant
lesplus grands troupeaux engraissent
moinsfréquemment
leurs mâles
(34 %)
que les autres(52 %),
et lesystème
dominant est devenu laproduction
de broutards
hivernés, présente
chez 7 d’entre eux(sur 18),
contre 9parmi
les 75autres
(tableau 2) :
le raccourcissement ducycle
deproduction
a contribué aussi auplus grand
nombre de vaches de cesexploitations
sans en être le seul facteur.
Sur les 93
exploitations
de la campagne1993,
47 sont suiviesdepuis 1981,
en Nièvreet
Creuse,
dont 10 fontpartie
desgrands troupeaux ayant
50vêlages
par UTH ouplus
en 1993. Il est ainsi
possible
de comparer l’évolutionrespective
de ces 10 aux 37 autressur cette
période
de 13 campagnes. Néan-moins,
àpartir
de1989,
onpeut rajouter
4autres
grands troupeaux
dont nous connais-sons l’évolution
jusque
1993 : l’intérêt est depermettre
une validation sur unplus grand
nombre
(14), plus proche
du total des 18connus pour 1993 et
repris
en 3’partie.
Lacomparaison
des structures des 3 échan- tillons degrands troupeaux
en 1993(tableau 1)
et de leurs résultats faitapparaître
unegrande
convergencequi
renforce les conclu-sions de l’évolution
qui
va êtreprésentée.
Cette
période
1981-1993 a l’intérêt de com-porter
desconjonctures
trèscontrastées,
tantau
plan climatique qu’économique.
Certainescampagnes ont été
marquées
par la séche-resse
(1985-1986, 1989-90-91)
et d’autres ont pu être favorables(1987-88, 1992-93).
Lesprix
des bovins se sont fortementdégradés
de1983 à 1987
puis, après
une certaine remon-tée,
à nouveau en1990-91 ;
l’amélioration revient en1992 ;
et 1993 est lapremière
année de Réforme de la PAC.
2 / Les grands troupeaux ont-
ils de meilleurs résultats
surlongue période ?
Les dix
grands troupeaux
suivis entre 1981et 1993 sont
désignés
par « 10 GT ». Le groupequi comprend
les 4grands troupeaux supplémentaires
àpartir
de 1989 estdésigné
par « 14 GT » ; ces 4
exploitations
sont trèslégèrement
moinsgrandes
etplus
intensivesencore que les 10
autres,
mais leur évolution est la même. Les 37 autresexploitations
sui-vies entre 1981 et 1993 sont
désignées
comme« Témoins » : 20 sont en
Nièvre,
17 en Creuse.Les
principaux
résultats sontprésentés
en courbes d’évolution.2.i / Un agrandissement important dans les deux
populations
De 1981 à
1993,
les « Témoins » ont aug- menté leur surface de 49 à 67 ha par tra-vailleur,
presque exclusivement paragrandis- sement ;
la main d’oeuvre est restée enmoyenne constante à 2
UTH,
avec une dimi-nution
(départ
desparents)
chezcertains,
et l’arrivée de lajeune génération
chez d’autres(figure 1).
L’évolution des 10 GT est diffé- rente : l’arrivée desjeunes l’emporte
audépart (provoquant
un besoin decroissance),
et la surface par travailleur diminuelégèrement
de70 à 65 ha par UTH entre 1981 et
1988 ; puis
la main d’oeuvre est stabilisée et les
agrandis-
sements
permettent
une forteaugmentation
de la surface par
travailleur, jusqu’à
85 ha par UTH en1993,
soit + 18 ha en 5 campagnes.L’agrandissement
est du même ordre pour l’ensemble des 14 GT entre 1989 et1993,
avec 2 ha de moins par travailleur.*
L’agrandissement
a été utilisé différem-ment. Chez les « Témoins », la
part
des cul-tures
s’accroît,
de 20 à 28 % de la SAU(1981 - 1993),
évolutionprovenant
desexploitations
nivernaises. En revanche les GT ont main- tenu les cultures entre 19 et 20 % de la
SAU,
car la
priorité
est donnée àl’augmentation
ducheptel.
L’extension des surfaces ne s’est pas accom-
pagnée
d’extensification. Lechargement
des« Témoins
» augmente
de1,22
UGB par ha SFP en 1981 à1,25
en1985, puis
il se stabi-lise
jusqu’en 1989,
sous l’effet des sécheresses et de la « crise bovine »(Lherm
et al1991) ;
ilréaugmente
àpartir
de 1990(rétablissement
desprix puis
améliorationclimatique)
pour atteindre1,29
en1992 ;
il rediminue à1,23
en
1993,
enconséquence
de la Réforme de la PAC(recherche
desurfaces,
notamment envue de la Prime à
l’Herbe).
Dans lesGT,
l’évo-lution est
analogue
mais l’intensification estplus
forte : lechargement augmente
de1,19
à1,35
UGB/ha SFP entre 1981 et1985, puis après
la même stabilisationjusqu’en 1990,
l’intensificationreprend
et atteint1,41
UGB/ha SFP en 1992
(1,43
pour les14),
et laréduction de 1993 est atténuée à
1,39 (1,40
pour les
14).
2.
2 / Une très forte
augmentation des troupeaux
L’agrandissement
avec intensification accé- lère la croissance des effectifs. Celle-ci estatténuée,
chez les « Témoins », parl’augmen-
tation des cultures : le
troupeau
progresse de 47 UGB par UTH en 1981 à 58 en 1993(+
23 %en 12
ans).
Dans les 10GT,
la croissance estplus forte, particulièrement
en fin depériode :
les effectifs sontdéjà
de 64 UGB par UTH en 1981 et ils se maintiennent autour de 70 UGB entre 1983 et1988 ;
la croissancereprend
fortement entre 1989 et1993,
de 74à 91 UGB par UTH soit + 23 % en 4 ans ;
pour l’ensemble des 14
GT,
l’évolution est iden-tique
avec les mêmes effectifs(92
UGB/UTHen
1993).
Le
paramètre
leplus significatif
de lacharge
de travail est le nombre devêlages
par
travailleur,
dont l’évolution estamplifiée
par
l’augmentation
des ventes des mâlesen
maigre
et le raccourcissement de leurcycle
de
production, qui
caractérisent lesSys-
tèmes Charolais
depuis
15 ans. Chez les« Témoins », la structure du
troupeau
évolue de1,90
UGB par vache en 1981 à1,73
en1993. Chez les
GT,
l’évolution est lamême,
lavente en
maigre
est encoreplus développée (tableau 2) ;
mais il y adavantage
degénisses
et la structure du
troupeau
estglobalement
la
même,
avec1,75
UGB par vache en 1993.Ainsi le nombre de
vêlages augmente
de 25 à 34 par UTH chez les « Témoins» (+
36%) (figure 2).
Les 10 GT ont un tiers devêlages
de
plus
en1981,
maisl’augmentation
estlente
jusqu’en 1988,
de 33 à38 ;
elle s’accé-lère à
partir
de 1989jusqu’à
56vêlages
partravailleur en 1993
(55
pour les 14GT),
soitun tiers de
plus
en 4 ans : le nombre devêlage
est alorssupérieur
de 62 % à celui des« Témoins ». Avec
quelles conséquences ?
2.
3 / Des performances du troupeau de mères
maintenues
a / L’avancement des
vêlages
L’avancement des
vêlages
est unphéno-
mène
général
en charolaisdepuis vingt
ans.Il est à la base de l’intensification de la conduite du
troupeau
et il apermis
le rac-courcissement du
cycle
deproduction.
Il s’ac-compagne d’un meilleur
regroupement
sur lapériode
hivernale avec des lots de veauxplus homogènes qui
facilitent la conduite ulté- rieure. Il a étépermis
par lesprogrès
de l’ali-mentation et des bâtiments et par une
meilleure
gestion
dutroupeau (élimination
desvêlages
tardifs au-delà demai).
Cette forte évolution s’observe de la mêmefaçon
dans leTémoin
(du
18 mars 1981 au 24 février1993)
et dans les GT
(figure 3).
Ce mouvementgéné-
ral recouvre des
stratégies diversifiées,
l’avan-cement
ayant
étébeaucoup plus marqué
chezcertains
qui peuvent
avoirplus
du tiers desvêlages
avant le 1’&dquo;janvier,
alors que chez d’autres les mise bas ne débutentqu’après
le1!!
janvier,
notamment dans certainsGT,
les éleveurs voulant se réserver unepériode
derepos en décembre
(c£
tableau4).
b / Mortalité des veaux et
productivité numérique
Sur la
période,
la mortalité des veaux n’est pas réellementplus
élevée dans les GT : l’écart est de moins de unpoint (figure 4).
Dans les deux cas, la diminution de la morta- lité est
régulière,
de 10 - 11 % en1980-82,
à7 - 8 % en 1986 -
1990,
cequi témoigne
desprogrès
réalisés par les éleveurs. La mortalité tend à remonterdepuis 1991,
vers 9%,
avecl’apparition
des nouvellespathologies (mala-
die des muqueuses
(BVD)
etautres).
Les variations interannuelles sont un peuplus
fortes dans les GT.
La
productivité numérique
en veaux esttrès fluctuante car elle reste sous l’influence des conditions
climatiques (notamment
lors de la mise àl’herbe,
etpendant l’été) qui
peu- ventdégrader
le taux degestation
et larégu-
larité des
vêlages. Ainsi,
les 2 sécheresses de 1985 et 1986 affectentgravement
laproduc-
tion de l’année 1987
(figure 5).
En tendancechez les « Témoins » il y a une
légère
amélio-ration,
de 85 - 86 % dans les années 1980 -1984,
à 88 % en 1992 - 93. Laproductivité
desGT est
plus fluctuante,
elle estlégèrement
inférieure sur l’ensemble de la
période,
maisl’écart est de moins de un
point (tant
pour les 14 que pour les10).
Les conclusions sont les mêmes pour laproductivité globale
en veaux.2.
4 / Une dynamique de
renouvellement du
troupeau de mères
unpeu différente
La
politique
de réforme et de renouvelle- ment nepeut
êtrejugée
que surplusieurs
années. Dans les deux groupes, l’effort de croissance minore le taux de réforme
plurian-
nuel
qui
est du même ordre degrandeur ;
entre
20,5
et 21 %(entre
1978 et1993,
lamoyenne sur 2 000 années -
exploitations
estde
21,8 %).
Le taux de renouvellementvrai, qui
ne retient que lesprimipares
conservéesen vue d’un second
vêlage,
n’estguère plus
élevé en GT
(23,1
% contre22,6 %).
Enrevanche,
le taux de renouvellementglobal,
qui
tientcompte
desprimipares qui
serontréformées
après
leurpremier vêlage,
estplus
élevé en
GT,
du moins sur lapériode récente,
où l’écart est deplus
de unpoint.
Eneffet,
enGT,
certains éleveurs font vêlerplus
desdeux-tiers de leur
génération
degénisses,
avec une réforme
spécifique après
levêlage,
ou
plus
souventaprès
allaitement et sevrage du veau, en fin d’hiver ou en été. Cette pra-tique
accroît le nombre de misebas,
la pro-portion
deprimipares (23,6
% en GT contre22,4
enTémoin)
et lesrisques
de mortalité des veaux. Mais elle estbénéfique
sur deuxplans :
l’améliorationgénétique,
le choix desfemelles de souche
pouvant
être fait sur laqualité
de leurpremier produit,
et laproduc-
tion de viande de
femelles,
lesprimipares
ainsi conduites avec une finition à l’herbe
pouvant
fournir des carcassesplus
lourdes etmoins grasses que les
génisses.
On nepeut analyser
ici l’intérêtéconomique
de cette pra-tique,
sauf poursouligner qu’elle
a donné auxéleveurs une certaine « avance » dans la constitution des références en PMTVA
(Prime
au maintien du
troupeau
de Vaches Allai- tantes) en 1992.2.
5 / La productivité pondérale globale par UGB plutôt supérieure
enGT
Chez les
Témoins,
laproductivité
de viandeest de l’ordre de 275
kg
vif parUGB,
en 1981 -1986 ;
elleaugmente
àpartir
de 1987jusqu’à
290
kg
en1992,
avec un nouveau bond à 295kg
en1993,
par l’alourdissement despoids
de vente et le raccourcissement ducycle.
La
productivité
des GT est semblablejusqu’en
1988 -
89, puis
elle ladépasse
àpartir
de1989 : + 5
kg
en moyenne sur les 4 dernières années (+ 10kg lorsqu’on
considère les 14GT).
Les
poids
de vente sontplus
élevés en GT.Mais,
élémentprincipal,
ce sont lesplus grands
des GTqui pratiquent l’engraisse-
ment : de ce fait 40 % des ventes sont des tau- rillons
d’auge
ou d’herbe (445kg
decarcasse),
et les deux tiers des ventes en
maigre
sont desbroutards d’hiver alourdis
(421 kg vif7,
le tiersrestant étant essentiellement des
maigres
de16 - 17 mois. Chez les « Témoins », les ventes sont
plus dispersées,
avec unquart
en brou- tardsd’automne,
unquart
en broutard d’hiver aussi lourds que ceux desGT,
un tiers entaurillons
d’auge
oud’herbe,
moins lourds(418 kg
decarcasse),
le restant étant desboeufs
âgés
(6%)
et des 16-17 moismaigres.
Mais il faut tenir
compte
de la consomma- tion de concentrésqui
accompagne l’intensifi- cationzootechnique,
et il estpréférable
deconsidérer la
productivité pondérale
auto-nome
(dont
est déduit lepoids
de viandenécessaire pour payer les concentrés utilisés et les
fourrages achetés). Jusqu’en 1988,
laproductivité
autonome estplus
faible dans les GTqui
utilisentplus
de concentré(figure
6) :l’évolution fait aussi
apparaître
une très gran- de sensibilité de laproductivité
autonome auxconditions
climatiques,
dans les 2types
detroupeaux,
avec un « effondrement » en 1985 et 1986 sous l’effet dessécheresses, puis
unrétablissement en 1987-1988. A
partir
de1989,
l’évolution est en faveur des GTqui
s’avèrent moins sensibles aux nouvelles sécheresses de 1989-1991. La
production
auto-nome est maximale en
1993,
avec 250kg
vifpar UGB en « Témoins », 256
kg
pour les 10 GT(et
258kg
pour les 14GT), conséquence
del’avancement continu des
vêlages,
d’abon-dants stocks
fourragers
récoltés en bonnecondition en été et automne 1992 et de la pousse soutenue de l’herbe en été 1993. Sur les 4 dernières
années, l’avantage
est de 5kg
autonome par UGB pour les 10
GT,
et deprès
de 10
kg
pour 14GT,
résultat d’une alimenta- tion hivernale mieuxcontrôlée,
d’unpâturage
mené en lots
plus homogènes.
Par
travailleur,
la différence deproduction
autonome
s’amplifie
avec les années(figure
7). En
1993,
elle atteint 9 tonnes(60 %).
2.
6 / Des marges bovines par UGB comparables
surlongue période
La
productivité économique
dutroupeau dépend
de laproduction autonome,
descharges
dutroupeau
et deproduction
fourra-gère,
desprix
de vente et des aides bovines. Lafigure
8 résume l’évolution de la marge bovine par UGB entre 1981 et1993,
en francsconstants. Les fluctuations sont considérables.
La marge diminue de
près
de 2 000 F par UGB entre 1981 - 82 et1986,
où se cumulent sécheresse et faibleprix,
elle remonte en 1987- 88 sous les effets
inverses,
avec un nouveaurenversement et un
point
très bas en 1991(2
700 F pour leTémoin), qui
est suivi d’unenouvelle remontée en 1992 et surtout
1993,
année
exceptionnelle
comme on l’adéjà
noté.L’évolution est tout à fait semblable dans les deux
types
detroupeaux,
les GT obtenant unemarge
légèrement supérieure
lors desquatre
dernières campagnes, d’environ 130 F par UGB pour les10,
et 180 F pour les14,
soit unavantage
de 4 à 6% , comparable
à celui de laproduction
autonome.Ainsi,
sur une dizained’années, l’augmen-
tation des effectifs de
troupeau
par tra- vailleur n’a pas entraîné de réduction desperformances zootechniques
etéconomiques
par unité de
cheptel, jusqu’alors,
et dans leslimites observées
(maximum
65vêlages
partravailleur).
2.
7 / Des résultats économiques globaux toujours
enfaveur
des grands troupeaux
L’intensification
généralisée
entraîne unalourdissement des
charges
de structure.Depuis 1985,
elles sontplus
lourdes d’environ 200 F par hectare dans lesGT,
du fait dumatériel mais aussi des
charges
socialesfamiliales
(MSA)
et d’un foncier un peuplus
coûteux. Par
travailleur,
la différence estconsidérable et elle
s’amplifie
comme l’écartdes surfaces
(figure 9) :
sur lesquatre
der-nières campagnes, elle
dépasse
50 000 F par travailleur(un
tiers deplus).
Néanmoins,
le revenu reste constammentplus
élevé dans les GT.L’avantage
est varia-ble selon les années
(figure 10).
Sur les qua-tre dernières campagnes, il atteint 36 000 F par UTH
(+
37%)
pour les10,
et 43 000 F(+
45
%)
pour les 14. Ils’amplifie
les « bonnesannées ». Il se réduit fortement lors des cam-
pagnes à faible revenu, pour ne pas
dépasser
7 à 20 % en 1984 - 1986 : le
plus grand
nombre d’UGB
amplifie
la baisse de marge par UGB et lescharges
destructure,
incom-pressibles,
absorbent lamajeure partie
de cequi
reste de margeglobale.
En1990,
l’effet deresserrement est certes moins
fort,
car lesmarges par UGB des GT restent
supérieures
à celles des « Témoins ». En
revanche,
en1993,
l’effetd’amplification
de hausse des bonnes années accroîtl’avantage
relatif des GT. Il faut donc retenir laplus
forte sensibi- lité des GT aux événements externes(conjoncture
etclimat) qui
lesobligent
aumaintien des
performances
parUGB,
ou aufreinage
del’augmentation
descharges
destructure par travailleur.
2.
8 / Le point crucial, le
financement de la
croissance du troupeau et
de l’exploitation
Un des obstacles
majeurs
àl’augmentation
des effectifs des
troupeaux
de bovins allai- tants estl’importance
de lacapitalisation
àréaliser,
à la fois encheptel,
enéquipements
et en stocks.
En dehors des
phases
d’installation ou dereprise
departs sociétaires, l’augmentation
du
cheptel
et des stocks sefait,
leplus
sou-vent,
par un croîtinterne,
financée par l’im- mobilisation d’unepartie
du revenu. Enrevanche,
les investissements enéquipe-
ments se font « par saut », avec
achat,
dont lefinancement est assuré à la fois par des
emprunts
nouveaux et par un autofinance- mentqui peut
êtreprélevé
sur le revenu del’année ou ceux des années antérieures par
l’intermédiaire de
l’épargne.
Ces investisse- ments visent àremplacer
deséquipements
existants dont la consommation est sanction- née par l’amortissement et à accroître la
capacité
de travail par deséquipements
nou-veaux
plus performants.
En mêmetemps
l’ex-ploitant
doit assurer les remboursements desemprunts
antérieurs.Ces
phénomènes
nepeuvent
pas être ana-lysés
correctement en bilansannuels,
d’au-tant
qu’il
y a desreports
de trésorerie d’un exercice surl’autre,
et il est nécessaire de considérer les bilans cumulés surplusieurs
années. Nous avons réalisé une
approche glo-
bale avec des bilans cumulés sur une
période
de 5 campagnes
(1989-1993) qui
recouvrentdes
conjonctures
différentes. Les bilans concernent les 14 GT suivis sur lapériode,
ilssont
comparés
à ceux des 37 « Témoins ».Exprimés
en francs1993,
en moyenne annuelle sur lapériode,
ils sont ramenés àl’unité de travail
familiale, puisqu’on
met enregard
le revenu del’entreprise familiale,
lesprélèvements privés
ycompris
les variationsde
l’épargne (positives
etnégatives)
et lacroissance des
capitaux
propres del’exploita-
tion
(tableau 3).
’!‘
Quelques
tendancesgénérales peuvent
être retenues :- l’essentiel de la
capitalisation
estrepré-
senté par les bovins : 76
%,
chez les Témoinset 70 % en
GT,
et il est réalisé par autofinan- cement avecprélèvement
direct sur le revenu,- le
supplément
de revenudégagé
par lesgrands troupeaux,
sur les 5 campagnes, parrapport
aux Témoins(+
45%)
apermis
à ceséleveurs
d’augmenter
lesprélèvements pri- vés,
mais de 18 % seulement. Et les deux tiers dusupplément
ont pu ou dû être consa-crés à la croissance des
capitaux
propres(capitalisation
«nette ») : ainsi,
celle-ci a été2.5 fois
plus
élevée que chez les Témoins (55 000 F contre 21 500 F par travailleur familial et paran).
Les encoursd’emprunt augmentent légèrement
dans lesGT,
cequi permet
unsupplément
decapitalisation
« brute », essentiellement en
équipements
nouveaux
(matériels
etbâtiments),
alors quece n’est pas le cas chez les Témoins.
- ce résultat favorable des GT n’a été pos- sible que parce
qu’il
y a eu maintien de l’effi- cacitééconomique
ducheptel malgré l’aug-
mentation des
effectifs,
etqu’il s’agit
d’éleveurs
ayant,
enmajorité,
une excellentemaîtrise
technique,
etayant
dans l’ensemble très biengéré
leurentreprise.
-
l’interprétation
est ambivalente.L’agran-
dissement avec
augmentation
des effectifs apermis
d’améliorer les résultatséconomiques.
Mais cela n’a été
possible
que parce que les éleveurs ontaccepté d’y
investir 32 % de leur revenu, et d’en «prélever
» moins des deuxtiers. Ceci en année moyenne - ce
qui
veutdire une tension
plus
forte et unarbitrage plus
difficile lors des années de mauvaisrevenu.
Obligation générale
pour toute entre-prise
familialequi
veut assurer sonavenir,
mais
qui
estparticulièrement
lourde dans lecas des
élevages
de bovins allaitants.3 / Conditions de
fonctionnement des grands troupeaux
On
peut
se demander dansquelles
condi-tions les éleveurs de GT ont pu, dans l’en-
semble,
concilier effectifsimportants
et main-tien des
performances.
Lediagnostic
met enjeu
à la fois la nature du foncier dontdispose l’exploitant,
leséquipements qu’il
a puacqué- rir,
lesystème
deproduction
et les méthodesde conduite du
troupeau
et des culturesqu’il
a
choisis,
lesqualités
ducheptel qu’il
a sélec-tionnées.
L’analyse
doit mettre en relationl’ensemble de ces constituants pour
chaque exploitation,
cequ’on
nepeut rapporter
danscet article. Certaines tendances
générales peuvent
êtredégagées.
Celles-ci sont baséessur la situation
1993,
pour les 18exploita-
tions
ayant plus
de 50vêlages
partravailleur, parmi
les 93 observées cette année là.3.i / Un parcellaire plus
favorable
La
qualité
duparcellaire
est un élément clé del’organisation
dusystème d’élevage
et dutravail. L’évaluation
quantitative
est difficileà
faire,
carbeaucoup
d’éléments intervien- nent. Nous l’avonsapprécié
par le nombre de blocs(d’un
seultenant),
leurdistance,
la pro-portion
des territoires non labourables et nonfauchables.
Un certain nombre de
GT,
notamment enNièvre, disposaient déjà
audépart
d’un par- cellairefavorable,
atoutqui
a facilité leurdéveloppement.
Leplus
souventl’agrandisse-
ment a
permis
une restructuration foncièreamélioratrice,
mais il a pu aussi créer unecertaine
dispersion
des blocs.Ainsi,
en1993, parmi
les 18GT,
6disposent
d’unparcellaire
« très favorable
(4
ont uneexploitation
d’unseul
tenant,
2 l’ont en deuxgrands
blocsproches) ;
8 ont unparcellaire
favorable(5
ont un bloc central et deux à
quatre plus petits plus
ou moinsdispersés,
et 3disposent
de trois ou
quatre
blocs assezproches) ;
enfin3 ont un
parcellaire
« défavorable» (dispersé).
Alors que
parmi
les 75autres,
19 % ont unparcellaire
« très favorable » et 21 % ont unparcellaire
défavorable ou très défavorable(nombreuses petites parcelles
non remem-brées - cas
plus fréquent
enCreuse).
Mais dufait de leur localisation en
plaine, piedmont
et basse
montagne,
aucune des 93exploita-
tions n’est limitée par la
proportion
de terri-toire
fauchable, qui dépasse toujours
lesbesoins
(toutes
ontplus
de 75 % de la SFPfauchable).
3.
2 / Des bâtiments plus
fonctionnels
Chez les
GT,
les bâtiments utilisés pour letroupeau
de mères sontplus fréquemment
modernisés et rassemblés sur un seul
siège d’exploitation, parfois
deux(lorsqu’il
y a 2 UTH ouplus,
cas des GAEC ouprésence
desalariés) -
cequi
n’exclut pas l’utilisation de« vieux bâtiments
» périphériques,
souventaménagés
pour les élèves. Les autres conti- nuent à utiliserplus fréquemment,
mêmepour leurs
vaches,
des bâtimentsdispersés acquis
à l’occasion desreprises
de surface.L’élément le
plus quantifiable
est letype
delogement
des vaches. EnGT,
la stabulation libre est laplus générale,
soit enexclusif,
soiten association avec des étables
entravées ;
mais certains n’ont que des étables
entravées,
heureusement bienaménagées (couloir
d’ali-mentation,
chaîne de curage, cases àveaux).
GT Autres
(n
=18) (n
=75)
Stabulation libre seule 39 % 31 % Etable entravée seule 22 % 39 % Stabulation libre+ étable entravée
(mixtes)
39 % 30 %Lorsque
les 2catégories
de stabulations sontprésentes,
elles sont utilisées encomplé- mentarité,
les stalles entravées étant réser- vées àl’engraissement
des vaches deréforme,
aux
vêlages
et àl’adoption
des veaux. Lesvêlages
sont deplus
enplus
surveillés à l’aide de caméras(ou
de détecteurs devêlages : sangles posées
sur les vaches dont laprépa-
ration déclenche un
signal radio).
Cesdispo-
sitifs évitent
beaucoup
defatigue
en facilitantla surveillance de nuit. Ils sont
présents
chez44 % des
GT,
contre 23 % chez les autres. La stabulation libre facilite aussi lareproduction
avant la mise à
l’herbe,
avec l’introduction des taureaux dans les cases,pratique qui
per- met d’avancer lesvêlages
sur l’automne.3.
3 / Présence de certains
équipements très efficients
Les presses à balle ronde ont été détermi- nantes pour
l’augmentation
des surfaces et destroupeaux, qui oblige
à constituer des stockstoujours plus imposants
de foin et depaille -
encomplément
del’ensilage.
Fait engroupe, celui-ci avait
déjà permis
de faireface,
mais il ne concerne
jamais plus
de la moitiédes réserves à récolter dans ces
systèmes
peu intensifs. Sur ceplan,
iln’y
a pas de différence entre les GT et les autres : laplupart
sontéquipés
de presses à balles rondes - seuls 3 GT(17 %)
et 10 autres(13 %)
en sontdépourvus.
Dans 2
GT,
le maintien des «petites
balles » àmoyenne densité est lié à la stabulation entra- vée
(avec
desdispositifs
de ramassage et d’en-grangement perfectionnés,
une distribution bienaménagée) -
et à unsystème
« toutfoin ».... Bien
qu’ayant
des stabulationslibres,
le 3&dquo; GT avait conservé les
petites
ballesjusqu’en
1993 parcequ’il
avait de la maind’oeuvre ;
en1994,
iladopte
les ballescubiques
à haute densité pour réduire la
pénibilité.
Les effectifs de
troupeaux importants
per- mettentl’acquisition
et l’amortissement de matériels de distribution et depaillage plus
efficients. Ainsi 50 % des GT ont des dési-
leuses-pailleuses,
contre 13 % chez les autres.De