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Submitted on 1 Jan 1964
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CONSOMMATION SPONTANÉE D’ÉNERGIE EN ALIMENTATION MIXTE ET SÉPARÉE CHEZ LE
PORC EN CROISSANCE
A. Rérat, Y. Henry, E. Engrand, C. Dauloudet
To cite this version:
A. Rérat, Y. Henry, E. Engrand, C. Dauloudet. CONSOMMATION SPONTANÉE D’ÉNERGIE EN
ALIMENTATION MIXTE ET SÉPARÉE CHEZ LE PORC EN CROISSANCE. Annales de biologie
animale, biochimie, biophysique, 1964, 4 (4), pp.441-444. �hal-00896270�
NOTE
CONSOMMATION SPONTANÉE D’ÉNERGIE
EN ALIMENTATION MIXTE ET SÉPARÉE
CHEZ LE PORC EN CROISSANCE
A. RÉRAT Y. HENRY
E. ENGRAND C. DAULOUDET
Station de Recherches sur
l’Élevage
des PorcsCentre national de Recherches
zootechniques, Jouy-an-Josas (Seine-et-Oise).
Au cours d’une étude réalisée sur le Rat
(HENRY
etRÉ RAT ,
souspresse),
nousavons observé que
lorsque
ce dernierreçoit,
en deux repasséparés,
unequantité
limitée de matières
azotées,
inférieure à cellecorrespondant
à la vitesse de croissancemaximum,
et des élémentsénergétiques
àvolonté,
ilajuste spontanément
sa consom-mation
d’énergie
à un niveau inférieur à celuiqu’il
se fixe enrégime mixte,
pourune même
ingestion azotée ;
cette réduction de la consommationd’énergie
se traduitau niveau des tissus par une diminution sensible de
l’adiposité,
alors que la réten-tion azotée n’est pas modifiée . Une
expérience
a étéentreprise
dans les mêmes con-ditions sur le Porc,
portant
sur l’étude de la consommationspontanée d’énergie,
selon
qu’on
administre àl’animal,
en alimentation mixte ouséparée,
la même quan- tité de matièresazotées, l’énergie
étant allouée à volonté.MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Deux lots de 9 porcs de race
Large White, répartis
parcouples
de mêmeportée,
de mêmesexe et d’un poids moyen initial de 2;. 3
kg, sont soumis l’un à l’alimentation mixte, l’autre à
l’alimentation séparée, jusqu’à 90 l:g
de poids
vif. A cet effet, un animal de chaque couple reçoit
ad libitum un régime
mixte renfermant i 2 p. 100 de matières azotées sous forme de farine de
poisson
deNorvège.
Au deuxième animal on distribuequotidiennement,
dans deuxcompartiments séparés
del’auge,
unrégime protidique
apportant la mêmequantité
de matières azotées que celleingérée
la veille par son partenaire, et unrégime protéiprive
ad libiturn. Les 3régimes
sont du typesemi-synthétique
et renferment, en dehors de la farine depoisson,
les mêmesproportions
d’huile d’arachide
( 5
p.100 ),
de sucre( 3
p.ioo),
de cellulose de bois( 5
p.ioo),de
sels minéraux(
5
p.100 )
et demélange vitaminique
(2 p. 100), lecomplément
de la ration étant constitué par de l’amidon de maïs ; leur valeurénergétique
est donc sensiblement la même et de l’ordre de 1,
2 U. F par
lcg.
Ils sont distribués engranulés
de 5 mm de diamètre ; l’eau de boisson est fournie à volonté à l’aide d’abreuvoirsautomatiques.
RÉSULTATS
ET DISCUSSIONL /
examen
des résultats de croissance et de consommation(tabl. I)
fait ap-paraître
unegrande
similitude entre les deuxlots, principalement
au cours des deuxpériodes q.o-6o kg
et 60- gokg
depoids.
vif. Ainsi les écarts decroissance,
s’ils sonten faveur du lot
mixte,
sont loin d’atteindre le seuil designification;
de la mêmefaçon,
on n’observe aucune différence en cequi
concerne la consommationjournalière
de matière sèche et l’indice de consommation. Par contre,
pendant
lapremière phase
de la croissance
( 25 -q.o kg)
l’administration de repasséparés
semble se traduire parun certain ralentissement de la croissance par
rapport
à l’alimentationmixte,
tan- dis que la consommation de matière sèche est relativement moinsimportante.
Il enrésulte que le taux de matières azotées dans la ration sèche est
plus
élevé au débutde la croissance dans le cas de l’alimentation
séparée (z 5 , 5
contre i4,3 p. 100en ré-gime mixte) ;
deplus,
il diminuerégulièrement
au cours <les 3périodes.
’
En ce
qui
concerne lacomposition corporelle,
on n’observe aucune influencesignificative
du mode d’administration des éléments azotés eténergétiques.
Ainsiles
pourcentages
de(jambon
+longe)
et de(bardière
-’,,panne)
parrapport
aupoids
net de la carcasse sontrespectivement,
en alimentation mixte4 8,6
et21 ,8,
eten alimentation
séparée
49,0 et zz,2 ; les valeurscorrespondantes
del’épaisseur
dulard dorsal
(Rein + Dos )
sontrespectivement
32,4 32,2 mm.2
Ce
qui
ressort leplus
nettement de laprésente étude,
c’est que le Porc a ten-dance,
au début de sacroissance,
à consommerspontanément
moinsd’énergie
parrapport
àl’azote,
au moment où son besoin azoté est leplus intense ;
ce fait est en accord avec les observations de EVVARD( 1915 )
et de LASSITER et al.(1955), qui opéraient
sur des animaux en libreconsommation,
azotée eténergétique.
Parailleurs,
au cours d’une étudeprécédente (RÉ RAT
etHENRY, 19 6 4 ),
il a été ob- servé que le taux deprotéines
depoisson qui
provoque la vitesse de croissance maximum chez le Porc est de 16 p. 100jusqu’à
45kg
depoids
vif et de 12 p. 100 au-delà pour desrégimes
de même valeurénergétique
que ceux utilisés dansl’expé-
rience
présente.
Etant donné que lerégime
mixte à 12p. 100deprotéines
ne couvrepas
complètement
le besoin du porcpendant
lapremière phase
dela croissance,
on
peut
penser que ce dernier en consomme leplus possible pour satisfaire
son besoinazoté ;
pour cela il lui a falluingérer
un excèsd’énergie
parrapport
à l’azote. Par contre,lorsqu’il dispose
de la mêmequantité d’azote,
mais avecapport séparé d’énergie,
il est en mesure decorriger
undéséquilibre
éventuel entre les fractions azotée eténergétique
en réduisant sa consommationd’énergie
parrapport
à soningestion d’azote,
et sans pour cela que sa vitesse de croissance soit réduite d’une manièresignificative.
Si l’on
rapproche
ces résultats de ceux observés dans les mêmes conditions chez le Rat(HENRY
etRÉ RAT ,
sottspresse),
onpeut
penser que l’excèsd’énergie qui est
consommé par le Porc dans le cas du
régime
mixte sedéposerait
sous forme delipides
dans
l’organisme,
cequi permettrait d’expliquer
la différence dans legain
depoids.
Apartir
de 40kg
depoids vif,
aucontraire, le
besoin azoté estthéoriquement couvert ; l’apport
azoté n’étantplus
le facteur limitant de lacroissance, il
estlogique
de penser que les animaux se
comportent
de la mêmefaçon
en alimentation mixte etséparée,
dupoint
de vue de leur consommationspontanée d’énergie.
C’estainsi
qu’à
90kg
depoids
vif lesperformances
sont sensiblement les mêmes et lacomposition corporelle
n’estpratiquement
pas modifiée.Reçu pour
publication en
novembre19 6 4 .
SUMMARY
VOLUNTARY INTAKE OF ENERGY 13Y GROWING PIGS FED ON COMPLETE MIXED FEED OR SEPARATE INGREDIENTS
When
pigs
are fed, between 25 and gokg liveweight,
toappetite
on acomplete
feedcontaining
12p. 100 fishprotein,
or aregiven
the same amount of fishprotein
with energy allowedto
appetite
in separate feeds, there is little difference inperformance
asregards growth
rate, intake of energy, orbody composition.
However,during
the firstphase
ofgrowth,
from 25to 40kg liveweight,
when the ration ofprotein
is not sufficient to allow maximumgrowth,
thereseems to be an attempt to correct the imbalance between the
protein
and energyportions
of thefeed
by reducing
intake of energy in relation to that ofprotein,
and this is the reason for thesignificant
reduction ingrowth
rate.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
EvvARn J. M., 1915. Is the appetite of swine a reliable indication of physiological needs? 7oM’ft Acad.
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SSITERJ.W., TERRIL S. W., BECKERD. E., NORTON H. W., 1955. Protein levels for pigs as studied by growth and self-selection. J. Anim. Sci. 14, 482-491.
RÉ
RATA., HENRY Y.,