HAL Id: jpa-00205375
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Effet magnétique longitudinal sur les faisceaux
d’électrons lents (concentration et dilatation
périodiques)
Jean Thibaud
To cite this version:
Jean Thibaud.
Effet magnétique longitudinal sur les faisceaux d’électrons lents
(concentra-tion et dilata(concentra-tion périodiques).
J. Phys.
Radium, 1929, 10 (4), pp.161-176.
�10.1051/jphys-rad:01929001004016100�. �jpa-00205375�
EFFET
MAGNÉTIQUE
LONGITUDINAL SUR LES FAISCEAUXD’ÉLECTRONS
LENTS(CONCENTRATION
ET DILATATIONPÉRIODIQUES)
par M. JEAN THIBAUD
Laboratoire de
Physique
desRayons X
de l’Ecole des Hautes Etudes.Sommaire. 2014 Une étude expérimentale est faite de la propagation d’un faisceau étroit d’électrons lents (03B2= 8 10-3 à 03B2 = 65 10-3) qui, sur une partie de son
parcours, traverse axialement un champ magnétique à répartition symétrique par
rapport à la direction du faisceau (champ produit par une bobine). Pour un faisceau de vitesse bien déterminée 03B2c, on observe, lorsque le champ H varie d’une manière
continue, une succession d’états de concentration et de dilatation du faisceau, la section de ce dernier passant périodiquement d’une valeur très petite (0,2 mm) à une valeur considérable (100 mm à 30 cm de la source).
1. Les lois de ce phénomène sont les suivantes : a. Les valeurs Hc (ou Hd) du champ
magnétique pour lesquelles se produisent les états de concentration (ou de dilatation) croissent en progression arithmétique ; b. Lorsque l’énergie cinétique du faisceau
aug-mente, les champs Hc et Hd varient proportionnellement à la quantité de mouvement de
l’électron ; c. Ces champs sont en raison inverse de la longueur L de champ uniforme traversée.
2. L’effet est dû à des enroulements de trajectoires sur des tubes de force de très
petit diamètre, d’où il résulte la formation d’un certain nombre de foyers le long de l’axe de la bobine. C’est le passage du faisceau aux extrémités de la bobine, dans les
zones de rapide décroissance du champ, qui produit les effets successifs de concentration
et de dilatation. La théorie développée s’accorde avec l’expérience.
La bobine se comporte vis à vis des électrons comme une lentille de distance focale
périodiquement
variable vis à vis d’un faisceau lumineux (mécanique ondulatoire).3. Pour des électrons très lents (moins de 200 volts) le faisceau, dans son état
con-centré, prend un aspect filiforme très caractéristique qui se maintient même après passage dans des champs de plusieurs milliers de gauss. On a ainsi réalisé l’équivalent d’un étroit pinceau de lumière parallèle. Hypothèses qui peuvent être suggérées par cet état de « cohésion » des électrons (moment magnétique de l’électron).
4. Enfin, de curieuses propriétés des électrons lents sont signalées, particulièrement lorsque leur énergie est d’une centaine de volts : les faisceaux excitent alors une vive fluorescence de diverses substances et surtout des cristaux. Leurs trajectoires deviennent ainsi parfaitement visibles dans l’appareil. Ces propriétés disparaissent graduellement
lorsque l’énergie cinétique des
corpuscules
atteint ou dépasse 300 volts.Les effets du
champ magnétique
sur lapropagation
des rayonscathodiques
ont été étudiésdepuis
assezlongtemps f1°illard, Gouy,
Fortin,
Righi, etc.)
etprincipalement,
comme le faisait
Gouy
dans ses belles recherches sur les rayonsmagnéto-cathodiques,
enplaçant l’ampoule,
du genre de celle deCrookes,
entre lespièces polaires
d’un électro-aimant. Leplus
généralement,
la vitesse initiale descorpuscules coupait
leslignes
de force duchamp
sous unangle appréciable ;
on obtenait alors l’enroulement destrajectoires
corpusculaires
enspires
plus
ou moins serrées sur les tubes deforce,
effetqui expliquait
laplupart
despropriétés
des rayonsmagnéto-cathodiques.
On semble s’être moins
préoccupé
de lapropagation
d’un faisceauélectronique
para-lèlenlent à l’axe d’un
champ
magnétique
produit,
parexemple,
par une bobinecylin-drique.
Cependant
l’usage
est devenufréquent,
ces dernièresannées,
dans desappareils
utilisant un faisceau délié d’électrons -
particulièrement
dans lesoscillographes
ditscathodiques
- de concentrer sur un écran lefaisceau, qui possède
unediuergence
’propreappréciable,
au moyens d’une courte bobine enfilée sur le tube. Dans un mémoirerécent,
H. Busch
(1)
a traitéanalytiquement
leproblème
et renducompte
de cet effet de concentra-tion.(i) H. Arch. f. t. t8 (d9), p. 583.
il.
D’autre
part,
la nouvellemécanique
ondulatoire,
qui
établit unecorrespondance
entrela
propagation
d’un flot d’électrons et celle d’un faisceau delumière,
montre tout l’intérêtd’obtenir,
pour les recherchesd’optique
électronique (réflexion,
réfraction,
diffraction parles réseaux
lignés
oupar les
édificescristallins,
etc.),
des fai·ceaux d’électronsgéométrique-ment bien comme les
pinceaux
lumineiix,Enfin,
les recherches de Uhlenbeck etGoudsmit,
expliquant
la structure fine en attri-buant à l’électron un momentmagnétique,
ontposé
leproblème
de l’existence d’un étatmagnétique
de 1 électron libre. Lapropagation
d’électrons lents dans unchamp
magné-ticrue Dourra se trouver influencée
--comme effet de second ordre
peut-être
-
par l’existence d’un tel moment.
Ces diverses raisons m’ont conduit à une étude
plus
approfondie,
particu-lièrement dans le cas des électrons
lents,
qui
n’avaient faitl’objet,
jus-qu’ici,
d’aucunerecherche,
de lapro-pagation
d’un faisceauparallèlement
auchamp.
Un curieux’effet s’est alors révélé que nous avons décrit dansde
récentes notes
(~).
Fjg. 1.
1.Appareil
d’étude.-J’ai
utilisé les éléments d’unpetit
oscillographe
établi par 1V1,
Gondet ;
uncylindre
debronze,
long
de 30 cm, de 10 cm de diamètreintérieur,
portant
à une extrémité unrodage
plan
fermé par unelarge glace
d’observation et à l’autreFig. 2.
un cône sur
lequel s’adapte
le tube de verrequi porte
les entrées de courant du « canon »producteur
d’électrons. Cecylindre
est réuni directement par un raccord et un robinet àlarge
voie à la pompe moléculaire de Hol,,""eck(fig.
1 et2).
Lesjoints
sont rendus étanches à lagraisse
au caoutchouc. L’observation se fait par laglace
terminaleet par
un viseur latéral.Les faisceaux
d’électrons,
qu’il
convient d’obtenir étroits et de vitesse biendéfinie,
sontproduits
par un filament incandescent. C’est un fil detungstène,
de0,2
mmenviron,
assezlong
(33 mm),
alimenté sous 3 volts. Lapartie
émettrice forme 3 boucles de0,7
mmde diamètre et se trouve
engagée
dans undiaphragme
circulaire. De lasorte,
seuls sontutilisés les électrons émis par les
boucles,
entre les extrémitésdesquelles
la différence depotentiel
n’excède pas0,5
volt. Desprécautions
spéciales
furentprises,
en enroulant lesboucles,
pour compenser lechamp magnétique
du au courant dechauffage.
Cesdisposi-tions ne modifient en
rien,
d’ailleurs,
les résultats. J’aiemployé
deux modèles de canons(fig. 3).
Dans lepremier,
undiaphragme conique
d,
percé
en son sommet d’un trou deÀ° 1
Fig.3.
1 mm, canalise le faisceau
qui pénètre
ensuite dans une bobine bblongue
et étroite(bobine
n°1).
La bobined’expérience
est ainsi fixéerigidement
au canon lui-même. Dans le secondmodèle,
les électrons issus du filament tràversent une série dediaphragmes
portés
à despotentiels
accélérateurs différents et enfin sortent de la cagemétallique
qui
entoure tout ledispositif (représentée séparée
du reste du canon enD)
par un tube étroitpercé
d’un fin canal(1 ===
150,1
à0,2)
qui
détermine les dimensionsgéométri-ques du faisceau. Les bobines
magnétiques
(nOS 2
et3)
sont,
ici,
indépendantes
du canon etpourront
êtredisposées
en unpoint quelconque
du parcours dufaisceau,
à l’intérieur ducylindre
à vide. Ce dernier estsoigneusement
relié ausol,
laprésence
decharges
sur lesparois
empêchant
lapropagation
des électrons lents. Lechamp
magnétique
terrestre dévie le faisceau d’une manière trèsappréciable.
On le compense soit au moyen de deuxbobines
extérieures,
soit,
plus simplement
à l’aide d’un aimant circulaire convenablementplacé.
Lefaisceau,
àpartir
de sa sortie du canon,jusqu’à
laglace
d’observ ation,
se propagealors en
ligne
droite(sur
30cm).
Les
champs
accélérateurs,
jusqu’à
180volts,
sont fournis par une batterie d’accumu-lateurs àprise
variable. Au-dessus etjusqu’à
i 200volts,
on a eu recours à unedynamo
(positif
ausol,
négatif
aufilament).
2.
Propriétés
des faisceaux d’électrons lents. -L’appareil
étantconvenable-ment scellé et
après
unséjour
deplusieurs
heures sur levide,
onpeut
faire sortir du canondes faisceaux assez intenses
(jusqu’à
10milliampères
pour les tensions lesplus
élevées)
même dans des
champs
nedépassant
pas 16 volts(~
-- 8 X10-3).
Ces faisceauxprésentent
de curieusespropriétés :
a.Lorsque
l’énergie
des électrons est inférieure à 300 volts(~
30 X~10-3)
ceux-ci excitent une très vive fluorescence(bleuâtre
généralement)
de toute substancequ’ils
frappent
à l’intérieur de l’enceinte. Cet effet s’accroîtlorsque
l’énergie
descorpuscules
diminue et sembleparticulièrement
intense vers 60 à 90 volts.En
particulier,
les molécules gazeuses rencontrées sur letrajet
des électrons sillu-minent
vivement,
de sorte que latrajectoire
du faisceau se révèle avec intensité comme unfilet brillant. Les
métaux,
le verre, lesparois
del’appareil
fluorescent avec autant d’inten-sité que les écrans renforcateursusuels (à
lawillémite,
autungstate
decalcium).
Ces effets doiventprovenir
des traces de vapeur de lagraisse
desjoints.
Des cristaux propresfluorescent par eux-mêmes encore
plus
fortement. Une face declivage
fraîche de sel gemme,présentée
aux électronslents,
s’illumine vivement. Bienplus,
toute la masse ducristal fluoresce
(influence probable,
dansl’épaisseur,
de radiations ultraviolettesproduites
à lasurface,
car ces électrons ne traversent eux-mêmes que desépaisseurs inappréciables
dematière)
et en peu detemps
la colorationchange,
tout le cristal brunit. Mêmes effets de fluorescence et dechangement
de teinte avec le mica clivé. A la surface de l’émulsionphotographique, l’argent
se trouverapidement réduit(couche
miroitante aupoint
d’impact).
*Ces
propriétés
sont trèsremarquables,
car, si elles sont semblables à celles que l’on observe avec les tubes à électrons du genre du tube à fenêtre deCoolidge
alimenté sous200 000
volts,
elles se manifestent ici pour des débits et desénergies (quelques
dizaines devolts) électroniques incomparablement plus
faibles.Il est
intéressant,
d’autrepart,
derapprocher
cespropriétés
des électrons d’une centaine de volts de celles desrayons X
très mous de mêmequantum
(longueur
d’onde de30 à 100
A,
série Ides éléments trèslégers),
douéségalement,
comme nous montréau cours de nos recherches
spectrographiques
dans le domaine intermédiaire(3),
dupou-voir d’exciter une vive fluorescence.
b.
Lorsque l’énergie
des électronsdépasse
300volts,
ces effetsdisparaissent
rapide-ment,
l’éclat des faisceaux diminuebeaucoup,
si bien que leur structure cesse d’être visible et que l’on ne les décèleplus,
vers ~1 000volts,
que par leur action sur les écransrenforcateurs.
3. Effet
magnétique longitudinal.
- a. L,- faisceau d’électrons de vitesse définie~
est lancé suivant l’axe de la bobinecylindrique
étroite n° 1(canon
1,
figure 3).
En l’absence dechamp magnétique
danscelle-ci,
lefaisceau,
biendélimité,
possède
une ouver-tureappréciable
et donne sur laglace,
à 30 cm, une section circulaire de 4 mm.L’établis-sement du courant dans la bobine ne modifie
guère
la directiongénérale
du faisceau, seul l’éclat de celui-ciaugmente
sensiblement. Mais si l’on fait varier d’une manièrecontinue,
à l’aide d’unrhéostat,
le courantmagnétisant,
on constate un très beauphénomène :
l’ouvertureangulaire
du faisceau variepériodiquement
et dans degrandes proportions.
Lorsqu’on
augmente
lechamp
H àpartir
dezéro,
le faisceau se concentre d’abord(3) THIBAUD et SOLTAN. J.
Phys.,
t. 8 (1921), p. 484-494; THIBAUD. Physik. Zts., t. 29(1928),
p. 241-26L J opt Soc Alner., t. f7(19.!8),
p. lS5. Ces importantes propriétés des rayons X mous permettent d’utiliser,progressivement("),
sa section passe de 4 mm0)
à0,2
mm. Puis il sedilate,
présen-tant une ouverture
angulaire
considérable(t8
à20°),
ensuite. il se concentre à nouveau, etc.Pour des valeurs déterminées du
champ,
le faisceauprend l’aspect
extrêmement ramassé d’un fil très mince et brillant de section sensiblement constante(0,2 mm)
sur toutesa
longueur
(état
deconceiitratî»on).
Pour des valeurs intermédiaires duchamp,
il seprésente,
au
contraire,
comme un côneplein,
fortementdivergent,
dont la section droite sur un écran est undisque
(plat de
dilatation ) (cf. figure 4).
Cette succession
d’as-pects
semble devoir seré-péter
un nombre illimité defois,
la section du faisceaupassant périodiquement
de0,2
mm à un diamèlrequi
peut
atteindre 100 mm, à30 cm de la source, pour des électrons de 80 volts(la
section du cône au maximum de dilatation décroît en effetlorsque
la vitesse des corpu-sculess’élève) :
pour des-vitesses v inférieures à
3 X 10 -9
c, on a pu ainsi
compter
13 concentrations successives.Le volume
occupé
parFig.
4.le faisceau dans son état de
concentration,
puis
dans l’état de dilatationconsécutif,
peut
varier clans lerapport
de 1 à 100000,
pour une variationcorrespondante
duchamp magnétique
qui,
pour de faiblesvitesses,
n’est que dequelques
gauss.Le
phénomène
estindépendant
du sens duchamp
magnétique.
On doit remarquer que ..l’état de concentration un fois
acquis
dans la traversée de la bobinepersiste
sur un trèslong
parcours sansparaître
influencé par les actions ultérieures :si,
comme nous le verrons,on fait
pénétrer
unpôle conique
d’électro-aimant dans l’enceinteévacuée,
le faisceau montre de très beaux enroulements sur les tubes de force sansperdre
sonaspect
filiforme. Il en est de mêmesi,
i ~ cmaprès
sa sortie de la bobine deconcentration,
le faisceaupénètre
dansune seconde bobine dont le
champ
peut
varier.Enfin si on élève le
potentiel
accélérateur desélectrons,
les valeurs duchamp
magné-tique
nécessaire pour obtenir les états successifs de concentrationaugmentent
rapidement
suivant une loiqui
sera étudiéeplus
loin.A
l’origine,
undiaphragme percé
d’un trou très fin se trouvait à la soi-tie de la bobinen° 1. Pensant
qu’il
pouvait
être une des causes de l’effetpériodique
observé,
je
lesupprimai :
aucune modification ne se manifesta.D’autre
part,
le canalcylindrique
laissé libre à l’intérieur de labobine,
étant assezétroit
(diamètre
6mm),
ilpouvait
en résulter un effet deparois appréciable
sur le faisceau.
qui
le traversait. Je construisis donc une seconde bobinequi
laissait unlarge
espace aufaisceau
produit
indépendamment
par le canon n" 2.)
La bobine 2 est constituée par deux cadres de Helmhoitz. Deux enroulementscircu-laires,
de section presque carrée(épaisseur
radiale=1U,2
mm,épaisseur
axiale =10, î
mm),
(t) C’est là l’effet. de concentration bien connu, utilisé dans les oscillographes, dont il et question dans l’introduction. La faiblesse des champs magnétiques uLilisés et surtout la vitesse trop élevée des électronsdans ces apparRils, sont sans doute les causes qui empêchèrent les précédents auteurs d’observer la
rayon moyen a = 38 mm, sont fixés sur une inème cage
cylindrique
en laiton(5)
à une distance(37 mIn) égale
au rayon. Le diamètre du volume libre à l’intérieur de cette bobineest de 60 mm et la
région
dechamp
uniformes’étendait,
suivantl’axe,
surplus
de 8 cm. Cedispositif
donne,
sur les faisceauxélectroniques,
les mêmes effetspériodiques
que la bobine étroite n° 1. L’actionmagnétique longitudinale
nedépend
pas du diamètre intérieur desbobines,
ni de la distancequi sépare
la bobine de la source du faisceau.c)
Leschamps magnétiques
maximaproduits
dans les bobines 1 et 2 n’excèdent pas200 gauss.
Ils nepermettent
d’observer la succession des états de concentration que pour les très basses tensions. Parexemple (courbe fig. 7),
onpeut
obtenir avec la bobine n°1,
pour les électrons de 50
volts, sept
concentrations successives dufaisceau,
mais au-dessus de 400 volts on n’en observe que deux.J’ai établi une troisième
bobine,
formée d’un nombre élevé de tours de fil etqui laissait,
rependant,
un espace axial assezlarge
au faisceau(volume
libre :longueur
80 mm,diamètre 23
mm).
Lechamp
qu’elle
développait
atteignait
500 gauss.Lorsqu’un
faisceaud’électrons,
lancé par le canon n° 2 la traverse : 1’
1° L’effet
longitudinal
de concentration et dilatationpériodiques
persiste lorsque
la vitesse des électrons aussi bien que lechamp magnétique
augmentent
(6).
Onpeut
noterjusqu’à
13 concentrations sucessives(courbe fige 9)
dans le cas d’électrons lancés sous unetension de 490 volts.
2° L’aspect
duphénomène
se modifielorsque
l’ordre n des concentrations étudiées s’accroit. Tandis que, pour des états de concentration dont l’ordre est inférieur à5,
le faisceau concentréprésentait
undiamètre uniforme
(état filiforme);
au
contraire,
quand
le nombre nde concentrations croît
jusqu’à
10etdavantage,lasection
dufaisceau cesse d’être constante. On voitap-paraitre
unfoyer
très fin(fig. 5)
en un
point
F où lestrajectoires
électroniques
viennent se croiser. Depart
et d’autre deF,
la section varie assezrapidement
et devient 1 ~.appréciable
(2
à jmm).
Laposi-tion du
foyer
sedéplace lorsque
Fou modifie le
champ
et onpeut
former lefoyer
exactement sur laglace
d’observation. Demême,
tandis que pour les états de dilatation d’ordre 1oui
l’ouverture du faisceauFig. 6.
-Fig. 6’.
était considérable
(20° ;
rapport
de concentration =105),
les diamètres de dilatationmaxima décroissent
rapidement
lorsque
l’ordre ii s’élève etpassent
de 100 mm à 2 ou 3 mm seulement : Lephénomène
perd
son caractère initial et sonajnl)leur.
Dans la
région
axiale de labobine,
le faisceau s’enroule enspirale,
formant des arceaux(fig.
5)
dont le nombre s’accroît d’une unité à la formation d’un nouvel état de concen-(5) Les flasques et supports métalliques des enroulements de bobine sont reliés à la masse.(6) Comme nous le verrons, on observe encore ces effets pour des tensions de plusieurs milliers de volts (tube de Braun, figure 11).
tration. La section du faisceau sur la
glace
d’observation décrit en mêmetemps
un cercle(le
faisceau lui-même décrivant uncône),
les états de concentration seproduisant
aupassage de la tache en un même
point
c(fig.
6);
ceux dedilatation,
en unpoint
d,
diamé-tralementopposé
àc 0.
Enfin,
lechamp magnétique
augmentant
toujours,
le diamètre du cercle de rotation des taches diminue lui-même. Celles-ci dessinent alors sur l’écran unespirale, présentant
le maximum d’éclat au
point
c de concentration(fig. 6).
Si on
augmente,
à l’aide d’unaimant,
l’angle
de la direction moyenne du faisceau avecles
lignes
de force duchamp,
dans labobine,
lesspirales
deviennent des anneaux, emboitésles uns dans les autres. Leur diamètre diminue
lorsque
II croît et ilsdisparaissent
un à un dans la tache focale c(fig. 6’),
Si l’on
réduit,
aucontraire,
l’angle
initial du faisceau et duchamp,
l’effet tend vers la succession habituelle defoyers
de concentration et de taches dedilatation,
réduites ici à 2 ou 3 mm.4. Lois de l’effet
magnétique longitudinal.
- Comment varient les valeurs11,
~ouRd)
deschamps
de concentration(ou
dedilatation)
du faisceau en fonction dupotentiel
Fig.7.
célérateur
appliqué
aux électrons # Nous avons fait ungrand
nombre de mesures deshamps magnétiques critiques (ou,
cequi
revient aumême,
des courantsmagnétisants
I,
.
t Idcorrespondants)
pour diverses tensionscomprises
entre 16 et 1100 volts et ponr nos(7) Dans les champs magnétiques élevés, utilisés dans ce cas, le moindre décentrage du faisceau à l’entrée dans la bobine, produit l’enroulement de 1-’ensemble du faisceau sur les tubes de force coniques, d’où les deux aspects précédents. Les enroulements sont encore plus nets si l’on décentre d’une manière appréciable la direction initiale du faisceau, à l’aide d’un aimant extérieur à l’appareil.
trois bobines. Le tableau I est un
exemple
de relevé de mesures avec la bobine nt) 1. Lespoints
représentatifs
seplacent
bien sur une série de courbescorrespondant
aux ordres successifs de concentration(trait -)
ou de dilatation(trait
20132013-2013).
Elles tournent leurTABLEAU 1.
concavité vers l’axe des abscisses et se rassemblent vers
l’origine
(fig.
7).
Transformons lediagramme
enexprimant
les courantscritiques,
I~,
nonplus
en fonction destensions,
mais en fonction des vitessesélectroniques
v(ou 8
lespoints représentatifs
dessinent un169 de inouvement de l’électron et non pas en fonction de son
énergie cinétique
que leschamps
critiques
douent êtreexprimés :
Il y a
toujours proportionnalité
entre les valeet7,-s duchamh
pourlesquelles
seproduit
soit la concentration soit lcc et la vitesse
’2c
des électrons0-F ig. 8.
Il y a autant de relations linéaires entre
champs
de concentration(ou
dedilatation)
et vitesses que d’états successifs de concentration.On voit que, pour une mème
vitesse,
lechamp
critique
augmente
d’unequantité
cons-tante d’un état au suivant. C’est ce que nous vérifionségalement
sur le résultat suivant(Tableau
II)
obtenu avec la bobine n° 3 pour la vitesse2,75 X
10-
c(190v0Its)..
TABLEAU
II.Le
graphiqu’e (fig. 9)
reproduit
ces valeurs. Donc :Les
coe/cie
des droitescritiques
se suiventComparons
les résultat snumériques
fournis par les trois modèles de bobines. Endési-gnant
par K lerapport
duchamp magnétique
au courantmagnétisant ;
parL,
lalongueur
dechamp
uniformeproduit le long
de l’axe d’unebobine,
lescaractéristiques
de nos bobinesPrenons,
pour une vitesse déterminé~c,
la moyenne del’augmentation AI,
du courantdans les ordres successifs de concentration et formons
(tableau III)
lesrapports
TABLEAU 111.... ,
En ce
qui
concerne la bobine3,
le tableau Il nous donne--t
--2013;20132013201320132013
--1,24.
»
2,75
a 10-2Formons
(tableau IV)
lesproduits
des accroissementsspécifiques
deschamps
de concen-tration par leslongueurs
L dechamp
uniforme :TABLEAU IV.
Les
produits
li =y
X L sont constants8
endépit
descaractéristiques
très di-verses des troisbobines,
ou encore:-Les
coe f ficients
deproportionnalité
deschamps critiques
aux vitessesen
raisoninverse de la
longueur
L dechalnp
unifvl’nte
lefaisceau
dans labobine.
Enfin,
les valeurs successives deschamps
dedilatation,
aussi bien que celles deschamps
deconcentration,
peuvent
êtreexprimées
au moyen d’un seulparamètre
n.Prenons,
par
exemple,
le cas d’électrons deiitesse fi
=0,025,
dans la bobine na 1 : leschamps
cri-tiques
He
etRd
ont les valeurs(cf..fig.
8) ;
portées
dans le tableau V.Les
champs
He
(et
H~~)
augmentent
d’unequantité
à peuprès
constante(39
gauss),
àpartir
d’unepremière
concentrationayant
lieu pourH
= 915,6
gauss15,6-.
2.).
DeB
,5/
leur
côté,
lesrapports
croissent,
en moyenne, de laquantité
16(0.Les
rapports
dedilatation,
sont entre comme les rcombres entierssuccessifs,.
lesrapports
de concentrationR,/,a,
comme les nombres0,5,1,5,2,5,...
etc.L’ensemble de ces
résultats,
relatifs auxchamps critiques
peut
sereprésenter
par lesformules :
Champ
deconcentration :
Fig. 9.
Champ
de dilatation :où n
prend
les valeurs entières successives.La constante K a été trouvée
(tableau IV) égale
à 10 650.5. Théorie de l’effet
magnétique
longitudinal.
- Ces diverseslois,
résultant del’observation, peuvent
êtreégalement
déduites de considérationspurement classiques :
a. Soit un électron de vitesse traversant la
région
dechamp magnétique
Huniforme
à l’intérieur d’une très
longue
bobine et supposons que, initialement sur l’axe de la bobine(qui
est aussi l’axe duchamp),
sa vitesse coupe l’axe sous unargle a
trèspetit.
L’électrons’enroule sur un tube de force du
champ
en décrivant une hélice depetit
diamètre 2r :Le
temps
de révolution r estindépendant
du rayon î, :C’est à-dire que tous les électrons
qui
partent
d’unpoint
de l’axe seretrouvent,
après
le même
temps,
sur cet axe. Ils subissent ainsi unetranslation, égale
au pas 1 de l’hélice :Tous les électrons dont les vitesses initiales forment un cône
d’angle
a,ayant
poursommet un
point
del’axe,
se rassembleat à nouveau en un autrepoint
de l’axe. Dans lapratique,
lespinceaux
d’électrons forment un côneplein,
dontl’angle
a est assezpetit
(dan
w
nos
expériences
a = bÉ = 6 m 10 -3)
pour que l’onpuisse
admettrequ’ils
subissent touades translations
égales l (9).
Lefaisceau,
centré sur l’axe duchamp, prend l’aspect
d’une succession de fuseaux(corde
vibrante)
formés de véritablesfoyers
(régions
nodales),
espacés
de1,
etséparés
par des zones(régions ventrales),
à densitéélectronique plus
faible,
où le faisceaus’élargit
jusqu’au
diamètre maximum ~r(1°).
b. Considérons au contraire le cas d’un faisceau d’électrons
traversant,
sur unefaible
part/e
seulement de son parcours, unchamp magnétique
nonhomogène.
H. fiûsch(loc.
cit.)
a démontré que, si cechamp
nonhomogène possède
unesymétrie cylindrique
parrapport
à l’axe du faisceau(cas
duchamp produit
par une courte bobinecylindrique
centrée),
les choses sepassent
d’une manièreanalogue :
tous les électrons animés de la vitesse v subissent suivantl’axe,
une translation dont lalongueur
estindépendante
du rayon r d’enroulement. Les courbes méridiennes tournent leur concavité verts l’axeet,
si lechamp
Hestsuffisant,
viennent couper celui-ci. Il y a, dans ce caségalement,
formationd’un
foyer
réel sur l’axe. Il sepeut,
aucontraire,
qu’à
la sortie destrajectoires
hors duchamp,
la courbe méridiennes’éloigne
de l’axe(faible concavité) ;
c’est alors leprolonge-ment de
celle-ci,
enarrière,
qui
coupe l’axe : onpeut dire,
dans ce cas,qu’il
existe surl’axe,
unfoyer
virtuel,
jouant
le rôle de source(lorsque
l’intensité duchamp
est insuf-fisante pour ralnener le faisceau versl’axe).
Il y a là le principe d’une méthode de mesure du rapport e,m qui a été mise en muvre par H. Busch.
(1°) Les courbes méridiennes (projections des trajectoires hélicoïdales sur un plan axial) sont sinu-soïdales.
c. Dans les
expériences qui
fontl’objet
de cemémoire,
le faisceautraverse,
àl’inté-rieur des
bobines,
unerégion
dechamp
uniforme,
sur lalongueur
L. Il montrera doncsur l’a,xe une série de fuseaux de
longueur
1(relation 5 ). A
la sortie de labobine,
aucontraire,
lechamp
diminue trèsrapidement :
pour la bobine n°3,
parexemple,
il n’estplus,
sur l’axe à 1 centimètre del’extrémité,
que lesquatre
dixièmes de sa valeur maximum. A2,5
cm, il est réduit à un dixième. C’est cetterégion
terminale desbobines,
où le
gradient
est leplus grand, qui joue
le rôle essentiel dans lesphénomènes
deconcen-tration et de dilatation. Considérons l’état du dernier fuseau
formé,
à la limite duchamp
uniforme(fig. 10) :
si lechamp
H,
de la bobine est telqu’un foyer
est sur lepoint
de seformer,
le faisceau se trouve êtreconvergent ;
la non-uniformité duchamp
reporte
plus
loin la formation dufoyer
etcelui-ci,
rencontrant deschamps
deplus
enplus
faibles,
sedéplace,
enquelque
sorte,
lelong
de latrajectoire,
en donnant aufaisceau,
sonaspect
concentré.
Si,
aucontraire,
c’est unerégion
ventrale du faisceauqui
seprésente
à la sortie de labobine,
le faisceau est alorsdivergent.
Lapénétration
dans desrégions
dechamp
décrois-sant nepeut
qu’accroître
ladivergence,
les rayons d’enroulement raugmentant
progressi-vement[relation (:3)].
Il seproduit
alors l’état de dilatation du faisceau.La
périodicité
duphénomène,
le retour à un même état dufaisceau,
sontliés, lorsque
le
champ H
croît,
à la formation d’un nouveau fuseau 1 sur l’axe dans larégion
uniforme L. Lesphénomènes reprendront
le mêmeaspect
pourchaque
valeur du pasd’enroulement,
qui
est unsous-multiple
de lalongueur
L, c’est-à-dire,
d’après (5) :
Les valeurs des
champs Il,
de concentration etBd
de dilatation(qui
diffèrent d’une. demie
longueur
defuseau)
s’exprimeront
par : -.Ces relations
supposent
que lepremier
état de concentration s’observequand
le.
premier
fuseau estégal
à L. Enréalité,
lapremière
concentration a lieulorsque
le fuseaua pour extrémités d’une
part
la source d’électronselle-même,
d’autrepart
la sortie de labobine,
c’est-à-direli
j
L.L’expérience
montrequ’il
faut ainsiremplacer
n’ parn - i/2
clans les
expressions
(6)
qui
deviennent,
sous leur forme définitive :avec
Ces formules sont
identiques
aux formules(1)
et(2)
déduites del’expérience.
La valeurnumérique
que l’on calcule pour la constante(avec
cos a -1) I~ _ ~ 0, 6 ~ 0
est en bon accord avec la donnéeexpérimentale.
Cette théorie rend
également
exactementcompte
de tous lesaspects
observés dans le cas des ordressupérieurs
de concentration(~ 3, c) :
production
desfoyers
réels,
déplaça-bles en fonction de
H; formation
d’arceaux successifs à l’intérieur de labobine,
suivant son axe ; enfin la lente rotation circulaire de la tache formée sur l’écran d’observation estdûe à un effet de
précession (dans
le sens de la rotation dechaque
électron) produit
dans larégion
de non uniformité duchamp,
à l’extrémité de la bobine.On
peut calculer,
d’autrepart,
le diamètremaximum, d -
4 r, des faisceauxélectro-niques
formés, dans le cas idéal où la source du faisceau est réduite à unpoint. D’après
les relations
11)
et(7),
les rayons d’enroulement destrajectoires,
pour les valeursH~
dedilatation,
sont donnés par :et le diamètre maximum des
fuseaux
(cas
de la bobine n°~,
L = 66 = 7 X10--3)
par : .
Les diamètres roi sont
indépendants
des vitessesélectroniques
(constance
durapport
v/Hd)
et décroissent assez
rapidement ;
leslongueurs
1 diminuant dans le mêmerapport,
lesfuseaux restent
géométriquement
semblablesquand n
augmente.
Enfin,
les divers états de concentration et de dilatation du faisceaupeuvent
être consi-dérés comme résultant de la formationsuccessive,
lelong
de l’axe duchamp (ou
de labobine)
defoyers
soit réels(après
labobine)
soit virtuels(avant
labobine),
auquels
correspondent
soit la convergence, soit ladivergence
du faisceau. Il est curieux de noterl’analogie
de cesphénomènes
avec ceuxqui
accompagnent
lapropagation
d’un faisceau lumineux au travers d’une lentille. La bobinemagnétique
secomporte,
vis à vis du fais-ceauélectronique,
comme une lentille dont la convergence varierait d’une manièrepério-dique (par
variation de l’indice de réfraction ou des courbures des facesterminales)
en fonction d’une certainegrandeur jouant
le rôle duchamp magnétique
de nosexpériences.
On
pourrait
sans douteimaginer
telsystème optique qui reproduirait
sur les ondeslumi-neuses tous les
aspects
observés sur le faisceau d’électrons. L’effetmagnétique
longitu-dinal est un
exemple
de cettecorrespondance
existant entre latrajectoire
d’uncorpuscule
et celle d’un rayon lumineux
qui
constitue lepoint
dedépart
de la nouvellemécanique
ondulatoire.oscillographes cathodiques (Cf.. Introduction)
ne sontqu’un
casparticulier
(le
cas n ==i)
du
phénomène plus
général,
non seulement de concentration maiségalement
de dilatationque nous venons d’étudier. Les
ampoules
du genre du tube deBraun,
ordinairementemployées
dans cesoscillographes,
conviennent mal à l’observation de notrephénomène :
alimentées par bobines d’induction à tension
élevée,
la vitesse des électrons y esttrop
grande, comparativement
auchamp développé
par labobine,
pour que l’onpuisse
obtenirplus
d’un seul état de concentration. Même avec le tube deBraun,
représenté
sur lafigure
1 i,
pourvu d’une bobine deplusieurs
milliers de tours defil,
on neparvient à
observer que le début de la
première
dilatation du faisceaucathodique.
6. Les faisceaux d’électrons
parallèles
(Ondes planes
de L. deBroglie).
- Nousavons vu que,
particulièrement
pour les électrons très lents(150
volts etmoins)
et pour lespremiers
états de concentration(n
6 à8) l’aspect
du faisceau concentré était trèscaractéristique :
il seprésente
comme unpinceau
mincede section constante
(0,2
mmenviron),
très brillant. Cetétat « filiforme »,
qui
se maintient sur toute lalongueur
du parcours libre dupinceau
en dehors de la bobine(30 cin) parait remarquablement persistant,
comme lemon-trent les deux
expériences
suivantes :rz)
Le faisceausort,
filiforme,
de la bobine étroitene 1. A 15 cm de
là,
ilpénètre
dans lechamp produit
par les cadres de Helmhol tz(bobine
2). L’aspect
filiforme n’est pas modifié par laprésence
de ce nouveaucham p
magnétique
112 :
il s’enroule en hélice sur un diamètre deplus
enplus petit quand 82
augmente
et l’onpeut
obser-ver
jusqu’à
20 arcs d’hélice très nets.b. A l’extrémité de l’enceinte en
bronze,
on faitpéné-trer par un
joint
étanche unpôle
conique
d’électroaimant(fig.
lî)
dont lechamp
peut
atteindre 3000 gauss vers lapointe
du cône. On lance le faisceauélectronique,
rendn filiforme par son passage dans labobine
1,
dans la direction de cepôle.
Le faisceau décrit sur les surfaces des tubes de forcesde
magnifiques
enroulements(géodésiques
de cessurfaces),
sans rien de sonasl)ecl
la traversent sont
parallèles,
sinon les enroulements devraientperdre progressivement
leur netteté(aspect
flou)
ens’approchant
dupôle.
Nous pouvons conclure
qu’un
faisceauélectronique
filiforme estl’équivalent
d’unpin-ceau de lumière
parallèle
et que nous avons ainsi réalisé une ondeplane
de L. deBroglie.
Ces
pinceaux
d’électronsparallèles peuvent
être utiies dans certainesexpériences.
suggérées
par lamécanique
ondulatoire.Dans la théorie donnée au
paragraphe précédent,
l’état « filiforme »correspond
aufoyer électronique
réelrejeté
àl’infini,
casqui
seproduit lorsque
larégion
ventrale d’un fuseau vient à seformer,
à la sortie de labobine,
aupoint
où lechamp
s’annule.Toutefois il semble que, dans cette manière de voir, le diamètre du faisceau
parallèle
devrait
(au
moins pour lespremiers
ordres n ‘1,2...)
êtresupérieur
à celuiqu’on
observeen réalité
(" ). ~
"
Ne faut-il pas, pour rendre
compte
de la structure si cohérente du faisceau « filiforme »faire
appel
à de nouvelleshypothèses,
admettre l’existence de forces de cohésion entreélectrons du
faisceau,
forcesqui
n’interviendraient quesecondairement,
comme pourparfaire
l’état de concentrationOn a
déjà signalé
que les ionspositifs,
formés lelong
de latrajectoire électronique,,
devaient,
par suite de leurplus
faible mobilité, s’accumuler autour du faisceau et inter-venir dans la concentration de celui-ci. Cette action des ionspositifs dépendrait
étroitement de lapression.
Or,
d’unepart,
lapression
est extrêmement basse dans notreappareil puisque
des électrons dequelques
dizaines de voltss’y
propagent
librement surde
longs trajets
et, d’autrepart,
l’état filiforme se montre insensible aux variations depression,
comme nous l’avons souvent vérifié en fermant le robinet de communication entrel’appareil
et la pompe et laissant lapression
s’élever. Donc l’effet des ionspositifs,
s’il intervient dans des tubes à hautepression,
est iciinappréciable.
L’origine
des forces de cohésion entre électronspourrait
être recherchée dans un étatmagnétique
del’électron,
Si l’on doit attribuer à l’électron un momentmagnétique
de l’ordre de tO-20 U. E. M.(spinning electron),
le passage du faisceau dans la bobinemagné-tique
a pour effet d’orienter les axEsmagnétiques
électroniques
soitparallèlement
soitanti-parallèlement
à la directement duchamp
(expériences
de Stern etGerlach).
Des forces attractivespeuvent
naître entre électrons dont les momentsmagnétiques
sont ainsiopposes.
Malheureusement,
l’ordre degrandeur
de ces moments est si faible que ces forcesmagnétiques
ne contrebalanceraient les forcesrépulsives
de Coulombqu’à
des distances e~ntre électrons très inférieures aux distances moyennes
(10-4 mm) qui séparent
lescorpus-cules dans les faisceaux réalisés
pratiquement. Cependant,
le rôle de la bobine deconcentra-tion,
qui
crée desfoyers
réels lelong
de latrajectoire
dufaisceau,
estpeut-être
deproduire
’
des
régions
extrêmementconcentrées,
à très forte densitéélectronique,
où les distances moyennespourraient
s’abaisser en dessous de ~.Ces considérations sont à
rapprocher
de celles(11) qui
ont amené M. de Donder à envi sager, dans un conducteur, le flotélectronique
comme Van der Waals(dont
la«
liquéfaction »,
dans certainesconditions,,
produirait
l’étatsupra-conducteur). Rappelons
également
que Hull(étude
dumagnétron)
et I.Langmuir
considèrent que ce gazélec-tronique
peut
prendre
une structure cristalline : làégalement
des forces de cohésioninterviendraient.
Bien que
purement
spéculatif,
cedéveloppement
montre l’intérêtqu’il
y a -cessant
d’envisager uniquement
latrajectoire
d’un électronisolé,
mais lapropogation
d’un groupie d’électrons - à étudier d’une manièreapprofondie
la structure des faisceauxélectroniques
ents et concentrés..
Le diamètre il, des sections ventrales - relation
(9) - est un minimum : le passage dans la zone
, de champ décroissant augmente cette section.
(l2) Bull. sc. Acad. Belg. (1926), p. nG ’li.