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Au nom de la paix, et pour sauvegarder la paix, on se prépare à un nouveau gigantesque ^casse-pipes

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Academic year: 2021

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I

articles très avantageux

de notre catalogue

d'automne

L'avez-vous bien re¬

gardé, noire nouveau catalogue...

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Et l'on y trouve bien des choses pour pa¬

rer aux froids de la saison

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2 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

TOUR DE PISTE Nous sommes là, des millions de pauvres

■types qui attendons ce que le jour qui visnt veut bien nous apporter. Et les jours, l'un après l'autre n'apportent rien de bon. Au nom de la paix, et pour sauvegarder la paix, on se prépare à un nouveau gigantesque ^casse-pipes.

On sort d'en prendre. Mais ça ne suffit pas.

Partout et de partout nous vient la même ritournelle : c'est pour défendre la paix que les Russeï maintiennent et préparent una armée formidable. C'est pour le même but que les Américains se vouent à de vastes travaux en Alaska et perfectionnent l'arme atomique qui est déjà imitéj sinon dépassée par les mômes Musses. Autour de ces deux défenseurs du l'idéal le plus cher à tous les hommes, la paix, la paix enfin, se groupent les seigneurs de moindre calibre. La France elle, voit avec appréhension sa position géographique : terre da choc depuis toujours entre le Nord et le Sud elle se voit menacée de devenir à bref délai la terre de choc entre deux continents. Le monde se courbe sous la déception et sue d'an¬

goisse. Entre la génial petit père Staline et l'entêté Monsieur Molotov d'un côté et les combinaisons des hommes de la grande pro¬

duction nord-américaine de l'autre, il lui resta peu de place à l'espoir. Les uns et les autres veulent détenir le sceptre da la conduite des affaires du monde. Ils appellent des choses totalement différentes par la même nom, d'où impossibilité complète de se comprendre. Pour¬

tant, ils sont d'accord, et bien d'accord sur deux points : Tous les deux -3'accusent réci proquernent des mêmes méfaits et tous les deux se disent champion.3 et défenseurs de la paix. Les Allemands eux, la ventre vide, rient quand même sous cape. On les comprend. Les démocraties ne leur donnent-elles pas la plus saisissante justification des élucubrations de leur Hitlar, quand il proclamait que les « plou¬

tocraties démocratiques » étaient incapables de mettre de l'ordre dans les .petites affaires de tout le monde.

En attardant, les jours passent et n'arran¬

gent rien du tout. El nous sommes là, des mil lions qui regardons faire, des millions qui ne voulons pas la guerre, qui avons seulement envie de vivre paisible chaz soi, qui n'avons pas le moins du monde la plus petite pro¬

pension à nuire à son prochain. Et c'est pour¬

tant nous qui partirons demain, au nom de la liberté, au nom de la paix, au nom des beaux principes, au nom de la démocratie. Nous par¬

tirons sur les routes de nos pays que nous

•uvagerons, nous partirons dans les airs d'où nous laisserons tomber sur nos frères humains la tragédie de nouveaux et irréparables mal¬

heurs. C'est nous qui actionnerons les nouveiL- les armes inconnues, qui détruisent plus vite,

■qui tuent mieux, qui anéantissent plus ration¬

nellement. Les cent mille morts volatilisés et

radioactivisés de Hiroshima : de la petite bière en comparaison da ce que nous ferons, nous les paisibles qui désirons la paix, it oui n'avons pas tou3, le courage d'assommer un lapin. 11 suffit que les cloches sonnent et que les fanfares claironnent, il suffit que Ijs dra¬

peaux claquent et en route pour la gloire, cett-:

gloire qui ne finit plus et qui a déjà tant coûté à .l'espèce humaine. Aujourd'hui, Vichinski et Marshall s'apostrophent vertement. Tous les deux au nom de la démocratie, tous les deux pour la défendre. Aux honnêtes gens de juger ce qu'est la démocratie et ce qu'on appelle de ce nom. A ceux qui ont du bon sens et qui ont conservé leur libre arbitre, de savoir qui a le droit de se poser en champion de la véritable démocratie. Aujourd'hui, ce sont des diplomates qui échangent laurs aménités.

Demain, ce seront des armées qui seront en marche et répandront leurs bienfaits très connus pour le grand bénéfice des pauvres humains de partout. Ces armées ci seront nous qui les formerons, nous qui ne voulons pas la guerre, qui aspirons de toutes nos forces à une vie normale, nous qui n'avons pas l'idée de détaster un autre homme parce qu'il n'a pas la même nationalité, la même race ou la même religion ou la même conception. Nous sommes à peu près los mêmes hommes avec les mêmes pensées partout, dans le monde. Et ca sont pourtant ceux-là qui commettront les uns contre les autres, demain un damain proche, peut-être, les actes collectifs qu'aucun tribunal ne condamne jamais, ajlors que commis isolé¬

ment dans la vie courante, ils conduisent ceux qui les parpètrent à l'échafaud ou à la déten¬

tion à vie.

Et dérision arrière, nous nous entre-dé'rui- rons pour la défense de la même cause : la paix, et pour le service du mèrna idéal : la démocratie. Russes et alliés des Russes, Amé¬

ricains et alliés des Américains, nous nous ferons les gentillesses prévues, après lesquelles il ne restara pas aux humains survivants as¬

sez de larmes pour pleurer notre bêtise col¬

lective. Le petit père Staline at Monsieur Molo tov, et les autres, leur nom n'apparaîtra nas avec plus d'éclat qu'on ne voit aujourd'hui briller ceux de Hitler ou de ses copains Rib- bantrop et consorts. Mais le monde lui, sera là encore, il se désespérera de l'imbécillité com¬

mune qui l'aura conduit où il sera, comme nous nous désespérons aujourd'hui du mal qui nous fut fait hier par de semblables erriura.

Et ce 3era toujours la même chanson jusqu'au jour où les millions d'hommes paisibles que nous sommas partout à la face de la terre, sauront extérioriser leur volonté de paix, et sauront trouver l'énergie qu'il faut dams les moments propices pour que soient appliqués où il faut les coups de pied quelqua part qui se perdent.

(Jtilmutg, - LLLuétcé

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M. Henri Sormani Les derniers devoirs viennent d'être rendus à M. Henri Sormani, ancien chef de buroau à la poste.

M. Sormani était un des bon3 visa¬

ges de notre ville où il accomplit une très belle carrière de 45 années au service des P.T.T. dont fi ois années de début à Coire et 42 ans à Fribourg même. Il s'en est allé au bel âge de 84 ans, entouré de la considération et de l'affection de tous. M. Sormani fut un fonction¬

naire bienveillant, toujours agréable avec le public. Son heureux carac¬

tère le rendait sympathique à tous, et il jouissait de l'estime de ses collègues de travail. U était un membre fervent de la Landwehr, dont il était président honoraire.

Tout jeune, il avait demandé son admission à cette société, qu'il ne quitta. plus. Il tint sa partie de petit bugle jusqu'à l'âge \le 70 ans. La Landwehr lui a rendu un émou¬

vant témoignage de reconnaissance, par sa présence in corpore, aux obsèques.

M. Jean Rohner C'est aussi une belle figure qui n'est plus, celle de M. Jean Rohner.

Lui aussi s'en est allé après une lon¬

gue carrière de travail conscien¬

cieux. Bien connu partout, et dans les milieux commerçants de notre ville particulièrement, M. Jean Rohner était apprécié par son entiregent, son sérieux. Il avait l'esprit délié et c'était un énergi¬

que. Il avait acquis sa situation par un travail opiniâtre. C'était un homme d'affaires estimé, et 3a grande expérience fut souvent pré¬

cieuse 'à ses clients comme à ses cihefs. M. Rohner fut, durant 44 ans, le voyageur dévoué de la Maison de fer Schmid-Bauir, devenue actuel¬

lement Bregger et Zwimpfer.

Tous ceux qui ont connu M. Jean Rohner, ne l'oublieront pas. Il avait fondé il y a 53 ans, la section fri¬

bourgeoise des Voyageurs de Com¬

merce. C'est une belle carrière de devoir et d'honnêteté que la vie

de M. Rohner. (Photo B. Rott, Fribourg.)

M. Jules Fougeiret C'est avec beaucoup de regrets que tou3 oeux qui ont eu l'avan¬

tage de connaître M. Fougeiret, ont appris son 'décès survenu tout récemment. C'était le patron de l'Hôtel de Rome, auquel ses quali¬

tés reconnues d'excellent cuisinier, sa cordialité et son savoir-faire, avaient donné l'excellente réputa¬

tion qu'on sait. M. Jules Fougeiret s'est attiré de nombreuses et sin¬

cères ïamitiés. Il le devait à sa nature ouverte, à sa loyauté, et à bonté foncière. C'était en effet un généreux, qui savait donner et se donner. Il avait un franc regard qui dénotait sa belle nature.

M. Fougeiret était venu s'établir à Fribourg à la fin de la guerre 1914-18. Français, et Français du Midi, il se fit .rapidement apprécier à Fribourg, où il laisse d'unanimes regret3.

M. Alphonse Ayer Le 11 octobre dernier, a eu lieu à Romont l'ensevelissement de M.

Alphonse Ayer, une figure bien connue du pays glànois.

M. Ayer était conservateur du registre foncier à Romont, fonctions qu'il remplit avec une rare cons¬

cience, de 1905 à 1943. C'est une belle, carrière de 38 années de travail exemplaire. Sa grande expérience et sa connaissance approfondie des hommes et des choses, faisaient do.

lui un conseiller écouté auquel on faisait souvent appel. Il s'est beau¬

coup occupé de la vie publique de son district, au parti conservateur, dont il fut le secrétaire-caissier durant 40 ans. Chrétien aux convic¬

tions solides et sisncère-3, il était un modeste qui n'aimait pas se mettre en vedette. Il rendait service avec doigté, et accordait sa vie avec J03 principes dont il en avait fait les guides. Il était le père d'une belle famille, qui gardera sa mémoire en vénération, comme tous ceux qui l'ont connu garderont de lui un souvenir reconnaissant. M. Ayer était le père du isyndic de Romont, M. le notaire Ayer.

ROMONT

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FRIBOURGILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

ponanie epreuvr i attire chaquean- ibre accru de con- intéresse davan- ilic, s'est disputée . Le Club Athléti- ourp avait comme ne parfaitement a manifestation, très au point. Sur cours de Morat à es spectateurs se pour assister au s concurrents. Le donné à Morat, 3 du Château, par nps, à 10 h. 30.

rrents prennent la ure est irramédia- , rapide. Le Zuri- eier apparaît 'bien- C'estlui qui gagna

~ et qui détient le l'épreuve. Il se résistiblement, et tyle parfaitement gmente régulière- .vance. Il arrive à grand vainqueur de cette épreuve

déjà l'an dernier. iV son propre record. T épreuve ont. admire

sa .souplesse, son au.té de sa foulée, i hlète qui a travail'l irme et qui n'a rte a la force «t la fin remarquable. 11 est ve. Nous espérons

f

Wachô, in ,

u «i victoirc fi(l «, ,

üc sa foulé-;

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4 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

Les Fribourgeois à l'Exposition suisse de bétail, à Zurich

^ • • —X .. .

La chèvre «Lotte» premier prix, présentée par M. Pius Piller, de Planfayon.

Les célèbres « barbus » de Gruyère ont été fort remarqués à Zurich. On les voit ici avec les plus belles pièces de petit bétail exposées.

(Photo en bas)

Groupe des arma il H s qui ont présenté le bétail tacheté noir à l'exposition suis*«: de Zurich. On reconnaît (troisième à partir de la droite) M. Joseph Brodaird, de la Roche, compositeur patoisant et directeur du chœur d'anmailliis qui se produisit inlassablement, et avec un immense succès à Zurich.

Le bélier «Oxford» .premier prix, présenté par M. Paul Kienor., de Planfayon.

I)u 25 septembre au 19 octobre derniers, ont eu lieu à Zurich les expositions suisses de chevaux, bétail bovin et petit bétail.

Frifrourg était représenté par de magnifiques sujets. Dans la catégorie petit bétail, les bêtes sou¬

mises à l'examen des experts ont obtenu les premiers prix. Notre race tachetée noire s'est très bien comportée, et les 20 sujets qui représentaient l'élevage fribourgeois ont très bien soutenu la compa¬

raison avec les autres présentations d'autres cantons, dans la •catégorie du béttail lourd.

Samedi après-midi 11 octobre, près de 6.000 personnes occupaient l'enceinte réservée aux festi¬

vités de l'exposition de Zurich, pooir admirer la présentation successive de3 quatre races de notre élevage national. Les Fribourgeois se sont distingués. Conduits par le député M. Brodard, de beaux armaillds gruériens montent 3ur l'arène, accompagnant notre bétai.l superbe. Chants, par lea solistes Jean Esseiva, Bernard Chollet, Irénée Chollet, de Vauflruz, puis chœur d'ensemible qui donne magnifiquement Je Vieux Chalet. Le public fait une ovation spontanée et vibrante à nos représentants, qui ont su faire honneur à notre canton, en démontrant la beauté de notre race tachetée noire et qui ont su :1e.faire en accompagnant leur démonstration de productions du meil¬

leur goût de notre folklore fribourgeois.

La magnifique vivche « Citron » prix d'honneur, présentée par M. Joseph Papaux des Ecassey.

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FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBO URG

Petite vendeuse de grand magasin

Mlle Lolotte est une jeune Fri'bourgeoise bien connue. Elle est employée dans un grand magasin de la ville. C'est île matin, le jour filtre à la fenêtre. Le réveil, d'une sonnerie volontaire et prolongée, sort Mlle Lolotte de son bon sommeil. C'est fini le repos, une journée commence pour elle.

Assise à demi sur le coin de sa chaise, Mlle Lolotte déjeûne rapidement : les minutes «ont comptées, l'heure est bientôt' là.

Dan« le nombre des professions fémini¬

nes, il en est une. qui exige de ses adeptes de multiples qualités dont on ne so rend pas compte généralement. C'est celle de vendeuse. L'importance de sa fonction est considérable et la façon dont elle s'ac¬

quitte de sa tâche déterminante pour la (bonne marche de la Maison dont elle est.

l'employée. Prenez l'exemple d'un grand commerce de confection et tissus. La direction consent des sacrifices impor¬

tants pour faire connaître A une vaste clientèle les articles, les qualités et les prix de ce qu'elle offre à la vente. Cet effort est paralysé, et son résultat annihilé si par exemple, la vendçuse qui reçoit le client venu au magasin pour s'enquérir des articles offerts par la publicité, est morose peu aimable, si elle le renseigne mail, si elle est peu polie. Ce client s'en ira, et dans ce magasin où il fut accueilli si mal, il ne reviendra plus. Si cette ven¬

deuse procède de môme avec une cin¬

quantaine de clients dans la journée, vous pouvez vous imaginer le tort considé¬

rable qu'elle aura causé à l'entreprise qui l'occupe.

Le client aime à être bien reçu, il aime à. être' conseillé judicieusement par une vendeuse compétente. Il ne connaît peut- être pas les tissus, mais il saura à l'usage de l'article qu'il a acheté sur le conseil de

•la vendeuse, si celle-ci l'a trompé quand elle lui affirmait qu'il était de première

qualité.

C'est pourquoi, une bonne vendeuse est une personne aimable, douée de psycholo¬

gie, aimant son métier, et pourvue de connaissances approfondies sur les quali¬

tés des marchandises qu'elle vend.-Elle ne doit pas tromper son client sur la qualité.

Ce serait une mauvaise politique. Donc, elle doit être honnête. Elle, doit être patiente aussi. Ce n'est pas toujours facile pour elle d'accomplir sa mission, quand elle a affaire par exemple à une cliente qui lui demande à aoheter de l'étoffe, et qui répond quand la vendeuse lui demande à quel usage elle la destine si c'est pour un manteau, une robe, une blouse ou un tablier: «Eh, bien, je ne sais pas». Alors, elle s'ingéniera d'abord avec adresse à aiguiller cette cliente vers un usage déterminé de son achat, et quand elle sera au clair là-dessus, le genre du tissu, la qualité et le coloris seront assez vite déterminés. 'Le cas qui vient d'être cité n'est pas rare. Une vendeuse médiocre, devant un tel cas est bloquée, elle ne sait pas par quel bout s'en sortir, et attend simplement que sa cliente se fasse elle-même une religion sur la nature et l'emploi de ce qu'elle est venue acheter. Elle ne lui tend pas la perche. Alors la cliente, embarrassée elle-même, s'en sort la plupart du temps en disant à la vendeuse après avoir examiné deux ou trois pièces de tissus :

«Je veux réfléchir et je repasserai». Elle revien¬

dra... peut-être.

(Les responsables de la bonne marche des grands commerces savent bien que les trois fac¬

teurs essentiels du succès sont : premièrement : mettre en vente des marchandises des qualités les meilleurs pour les meilleurs prix possibles.

Secondement, les faire 'connaître le plus large¬

ment possible à une clientèle la plus étendue possible, et troisièmement, les faire vendre par des collaboratrices les plus intelligentes possible- Vendeuse de magasins : un métier, un vrai qui ne peut être pratiqué bien que par des jeunes filles douées de beaucoup de qualités : carac¬

tère naturellement aimable, intelligence vive, et patience à toute épreuve. Une bonne santé est aussi nécessaire. Le métier est pénible.

esÈ $■

KS

Mlje Lolotte scrute le ciel... Fera-t-il beau aujourd'hui? C'est son interrogation journalière, quand elle quitte le matin la mai¬

son paternelle pour se rendre au magasin, où la vie fiévreuse d'une activité qu'elle aime la prendra bientôt. Mais que le temps soit favorable ou non n'a pa3 beaucoup d'influence sur l'hu¬

meur de Mlle Lolotte qui est. naturellement enjouée et toujours souriante.

La cliente s'est décidé*;, Mlle Lolotte coupe le tissu choisi.

(Suite page suivante)

Photo à droite) Mlle Lolotte au magasin Toujours gentille, toujours soucieuse de guider bien le choix de ses clientes, elle discute avec celle-ci des qualités du lainage qu'elle lui propose.

(Photo à gauche) La vendeuse dicte aussi : mais oui. C'est A Mlle Lolotte même qu'il kicombo d'assurer la correspon¬

dance pour ce qui concerne directement son rayon : réclamations aux fournis¬

seurs, commandes et sur¬

tout, indications qui doi¬

vent souvent accompagner les envois aux «1101113 qui commandent par téléphone 011 par poste. Tout cela est naturellement visé en suite par son chef de rayon ou son directeur, mais c'est elle qui s'adresse elle- même à. ses correspon¬

dants, car c'est elle qui connaît mieux que "person- ne, certaines caractéristi¬

ques des marchandises qu'elle vend, et c'est elle qui connaît srs clients.

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6 FRIBOURG-ILLU STRÉ ET RE CUE DE FRIBOURG

Petite vendeuse de grand magasin

(suite) La fonction de Mlle Lolottc ne se borne pas

au contact avec la clientèle. Ce n'est qu'un-- face de son activité, celle que tout le monde peut voir. 11 y en a bien d'autres. Vovez-là, h gauche. Elle est ici avec son chef de. rayon.

Tous deux contrôlent, comparativement à la facture du fournisseur, la qualité et la quantité d'un arrivage. La commande de cette mar¬

chandise fut faile bien auparavant, déjà en collaboration avec le chef de rayon. Celui-ci dispose d'un budget de la direction, qu'il utilise le plus judicieusement pour l'achat de mar¬

chandises qui conviennent le mieux à la clien¬

tèle et qui ont bonne chance d'écoulement. Il a besoin de la collaboration de la vendeuse, car c'est olle qui l'oriente le mieux sur le goût des clientes, et les besoins du moment.

Sur notre photo à droite, Mlle Lolottc «ré¬

fère ». C'est un terme de métier. Cela veut dir«

qu'on fixe le prix de la marchandise qui vient d'être reconnue exacte et de bonne qualité, cela, naturellement d'après le prix d'achat et selon des principes commerciaux qui diffèrent selon les entreprises et où entre en ligne de compte la considération du volume d'affaires de la Maison, par exemple.

(Photo à droite) Mlle iLolotle a terminé sa matinée de travail. Elle va «typer» sa carte. A l'arrivée et à la sortie du travail. Mlle Lolotte.

première vendeusi, comme toutes ses camarades du magasin, intro¬

duit sa carte de presence dans l'horloge automatique. Le salaire est fait sur la base du résultat du contrôle de la carte, au bout du mois. I^es congés, absences sont ainsi invariablement enregistrés, de même que... les arrivées tardives.

(Deux photos à gauche) La ven¬

deuse a aussi de3 contacts avec son directeur. Par exemple dans k- cas d'une réclamation d'un client. 11 s'agit de déterminer le point de vue raisonnable. Si le client récla¬

me à tort, il s'agit de lui faire admettre, sans le vexer, île non- fondé de ses prétentions. Au con¬

traire, 3i la réclamation est justi¬

fiée, il faut lui donner satisfaction dans toute la mesure et s'excuser de l'erreur, commise. Le directeur prend ,1a décision. La vendeuse s'en fera ensuite l'interprète auprès du client ; là aussi, il faut du tact.

C'est plus facile de s'excuser pour une erreur que de faire admattre à quelqu'un qu'il n'a pas raison.

Une vendeuse adroite et psycholo¬

gue s'en tire très 'bien. Mais ces cas sont l'exception. Ce sont plus sou¬

vent des questions purement oro- fessionnelles qui motivent la pré¬

sence de Mlle Lolotte auprès de son directeur.

Mlle Lo-lotte, le cœur gai et l'âme sereine, parce qu'elle a accompli consciencieusement le travail de sa matinée, quitte le magasin. Elle est contente toujours, parce que le Bon Dieu lui a donné cette nature opti¬

miste qui est le bienfait des boni caractères. EMe est contente au "-si, parce que, -elle sait qu'elle a donné satisfaction à tous .les client..s nui ont eu besoin d'elle. Elle se dirige à travers, la .rue de Romont déjà animée de la fouile des travailleurs de midi, vers la maison familiale où .l'attend chaque jour, avec le môme plaisir, une maman qui af¬

fectionne 3a fille. Qui n'aimerait pas Mlle Lolotte ? C'est une telle¬

ment chic fille.

• HIKM>

(Photo à gauche) Mlle 'Lolotte est ici au milieu de ses camarades qui travaillent dans le môme magasin. Elle s'entend bien avec elles, comme elle sait établir tout de suite 'le contact favorable avec ses clientes. Vendeuse de grand magasin : autrefois, c'était un métier de misère, mal payé, et encore plus pénible parce qu'il obligeait un horaire plus long. Aujourd'hui, c'est 'bien différent, on a classé ce imétier à l'échelle de sa vraie valeur. Une ven¬

deuse gagne sensiblement le même salaire qu'une employée de bureau, à capacités égales. C'est pourquoi beaucoup de jeunes filles se vouent volontiers A cette carrière qui est intéressante et. qui laisse une large place à l'initiative per¬

sonnelle. Voyez Mlle Lolotte au milieu de ses camarades.

Comme toujours, ell.e a son petit sourire tellement avenant.

C'est qu'elle se plaît où elle travaiMe. Elle aime son métier et le pratique avec goût. Le -grand magasin qui l'occupe est une ancienne maison fondée il y a une cinquantaine d'années. On y a conservé certains principes très jolis d'autrefois. Une certaine ambiance gentille et familière y subsiste. Elle aime cette atmosphère de travail confiant Elle sait qu'elle n'est pas qu'un numéro anonyme dans une organisation rigide. Ses chefs, elle les côtoie, elle peut les aborder facilement.. Ce. ne sont pas des Messieurs enfermés dans quelque lointain bureau inaccessible. Elle peut leur faire part de ce qui la préoccupe, ou échanger avec eux des points de vue professionnels. Cela crée la confiance entre eux et une collaboration plus complète. L'entreprise béné¬

ficie directement de cette compréhension mutuelle, qui crée le climat favorable au plaisir au travail. Ses clients aussi, elle les connaît. Et parce que, cille aime son magasin, son métier, ses camarades, elle en est inconsciemment heureuse et elle est tout naturellement portée à être aimable avec eux. Petite M.lle Lolotte, vendeuse de grand magasin, vous, comme vos camarades des. autres magasins de Fribourg, comme celles de partout ailleurs, vou avez un beau métier- Mais le saviez-vouï toutes ?

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FRIBOU RG-1LLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG Foire

aux provisions Elle a eu un jo.li succès.

Notre grande manifestation du travail cantonal a reçu une belle affluence de visi¬

teurs. Elle a rempli son but • créer un courant d'affaires entre producteurs et consom¬

mateurs de notre canton, '"aire connaître toujours mieux .le travail fribourgeois. Sur le plan extérieur, elle a contri¬

bué grandement à faire con¬

naître ces mêmes avantages à na3 amis des autres can¬

tons, qui sont venus nom¬

breux à notre manifestation d'automne.

Voici deux instantanés pris à la Foire : à gauche, deux barbus, qui n'ont rien à. fair>!

avec le célèbre groupe de Gruyère qu'on peut admirer sur une autre page, quoique l'un d'eux 5oit M. Joan Obcr- son, préfet de Bul.le (à droite).

Son compagnon est le célè¬

bre écrivain et journaliste Henry Tanner, de Genève.

Sur notre photo à. droite, 011 reconnaît M. Fernand Ruf- fieux, le chantre de Gruyère.

Au milieu, M. Robadey, direc¬

teur des Etablissements de.

Marsens.

Hockey-Club

Le Hockey-Club de Fribourg vient de célébrer le dixième anniversaire de sa fondation, l'mci l'équipe de cette saison. Le Hockey-Club est une société qui mérite l'appui de notre

»pulation. Comme tous les jeunes Clubs, il doit faire face à des difficultés. Mais il est animé

!ebeaucoup de persévérance, et nous lui souhaitons le meilleur avenir sportif, pour le meil-

«ir renom de notre ville. Photo Schmid.

Avec le Club des lutteurs

®ur la première fois le Club des Lutteurs, sous l'initiative de son dynamique président,

■leiiri Dévaud, a organisé un concours dj iutte pour jeunes garçons de 14 A 18 ans. Cette

^Pétition a rassemblé un nombre intéressant de concurrents dans toutes les catégories lacT'i Voici un instantané pendant une passe de ces néophytes de notre sport national. I)e

™ le jeune André Bourguet, de Treyvaux. Son adversaire est Louis Meyer, de Fribourg.

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Les Conseillers nationaux

fribourgeois

élus le 26 octobre 1947

M. Ensèbe Philipona Fribourg Conservateur

M. Paul Torche Fribourg Conservateur Conseiller d'Etat

M. Pierre Glasson Fribourg

Médical Conseiller d'Etat

M. Albert Pasqnier de Sales (Gruyère)

Conservateur

(Pholo B. R<ut, Fribourg)

M. Armand Droz Estavayer

Radical

(Photo B. Rait, Fribourg)

M. Joseph Ackermann Fribourg Conservateur Conseiller d'Etat

M. René Mauroux Fribourg Socialiste

Concours du Photo-Club de Fribourg

Prix Marathon

Le prix Marathon s'est couru le dimanche 12 octobre. Citte épreuve a réuini u:ne forte participation de coureurs juniors. C'est Paul Steinmann de la Pédale Fribourgeoise qui a remporté la victoire au sprint, devant Charly Pasche, de Berne. Organisé par le Vélo-Club de Fribourg aidé de plusieurs bonnes volontés, parmi lesquelles M. Jetzer, directeur de Triplex, dont l'appui fut précieux pour île Club orga¬

nisateur, le prix Marathon a obtenu un beau suocès.

Au centra, le vainqueu-r, Pau.l Steinmann, et son président de club, M. Walter Scliöni. Tout à gauche, M. Jertzer, directeur de la fabrique Triplex.

Fribourg-illustré est répandu dans tous les milieux de la population.

Nouveaux bâtiments universitaires Fribourg

Exposition

GASTON THÉVOZ

du 25 octobre au 16 novembre 1947 de 10 à 12 et de 14 à 17 heures Plus de 50 sujets sur L- thème imposé « l'eau » ont été présentés par les membres du

Photo-Club. Il y eut de remarquables réussites. Voici la première photo classée, « Fon¬

taine », de M. Hubert Miserez, de Fribourg.

(9)

Un jubilé ecclésiastique

Une paroisse en fête

^vcc une -allégresse non dissimulé0, les 'rojssiens d'Ecuvillens ont célébré, le diman¬

che 12 octobre, le jubilé sacerdotal de iiur cher Curé, M. l'abbé Joseph Schneuwly

Depuis un quart de siècle, ce digne prêtre exerce le sacerdoce pour le plus grand profit moral d-i ses ouailles. Depuis 1932, il a charge dûmes à Ecuvillen3.

Ses actuels paroissiens l'ont fêté magnifi¬

quement. A cette occasion, le -député et prési¬

dent de paroisse, M. Eugène Chavaillaz, a pro¬

noncé les remerciements officiels. Sous la direc¬

tion experte de M. Benjamin Zamofing, institu¬

teur, la Société ltfcale de chant, le Chœur-mixte

et la Fanfare, tout comme les enfants des éco¬

les, y ont été pour leur tour de musique. Les Samaritaines (présidente : Mlle Nathalie Cha¬

vaillaz), les Femmes paysannes de Posieux (présidente: Mme Angéloz), 'la Société de jeu ne,sse (président : M. Bernard Galley) et, il va de soi, le Tiers-Ordre local se sont joints aux -précédents pour célébrer le jubilé sacerdotal de laur excellent conducteur spirituel. Et tout finit par des chansons, des cadeaux et des souhaits.

L'instantané qui illustre -cet articulet a été pris, à Ecuviillens môme, le dimanche du jubilé.

Tribune libre

IDE QUilQUi-S ACÏUAUÏE:

De nouvelles Chambres Jédérales sont élue3.

Souhaitons, dans l'intérêt général bien com

;ris du pays, que les membres ne pratiquent pas — selon une expression qui était -chère au polémiste Léon Daudet — « une politique, mani¬

festement vénale et volontairement aveugla ».

Le peuple en a assez d'un aujourd'hui a oca blant. Il veut s'éviter « d?s lendemains obscurs et des surlendemains ténébreu\ ».

Les questions financières et fiscales le préoc¬

cupent : trop -d'impôts le mécontentent et lt ruinent. Surtout, trop de -fonctionna/ires le tracassent maladroitement, illégalement, quand ils agissent par menaces et propos insidieux.

Le malheur est que certains dirigeants politi¬

ques, qui devraient servir le peuple et non pas s'en servir ne se soucient guère d-j mettre un terme aux exactions, tyrannie3, et oppressions de leurs subordonnés.

Avec un grain de bon sens et un atome de bonne volonté, il serait si facile pourtant de punir ou de congédier les sbir&3 fautifs, quels qu'ils soient et d'où qu'ils vienent. E!t leurs autres collègues deviendraient, enfin, plus comprôhensif3.

On ne répétera jamais assez que, dans le domaine de l'économie de guerre, il s'est com¬

mis d'intolérables excès de pouvoir et d'inad¬

missibles exagérations judiciaires. Cela ne s'oubliera pas, — jamais ! Et si notre bureau¬

cratie ne s'en aperçoit pas encore, c'est assuré¬

ment qu'elle ne veut pas avoir de contact intel¬

ligent avec -le ,pay:3 réel

D'autres méfaits de l'administration sont à redouter. Après la hausse parfaitement injus¬

tifiée des taxes de radiodiffusion (les program¬

mes n'en n'ont pas été améliorés !) après une première élévation de certains tarifs ferroviai¬

res, on nous menace d'une nouvelle hausse des tarifs C.F.F. et des impositions postales !

Est-ce la manière adroite d'aipaiser le cour¬

roux latent de.3 contribuables ? Veut-on exaspé¬

rer toujours davantage des citoyens qui ploient déjà sous le faix des impôts ?

Les responsable.3 de ces tours de vis devraient être mis brutalement, il la porte de leurs offi¬

cines, ompèchés de nuire au peuple, condam¬

nés à l'inaction et au silence administratif;.

Il convient aussi de freiner toutes construc¬

tions officielles inutiles ou non urgentes. 11 y a là des millions précieux à sauver dîs pattes trop ramasseuses de magistrats ou de hauts fonc¬

tionnaires qui n'ont pas le moindre esprit d'-économie ■et qui aiment à patauger dans le marécage des endettements publics !

Les nouveaux élus du peuple se doivent de ne pas lâcher la bride aux dépensiers de l'ad¬

ministration. Et pour cola, il faut courage et.

ferm-até. Savoir et oser dire non aux baillis die l'Exécutif est un acte patriotique dans de certaines -circonstances.

S'opposer résolument à des dépenses, qui tiendraient de la sottise ou de la coquinerie, est un acte de justice. Se refuser à admettre des hausses de tarifs, pour que lj Moloch administratif n'ait pas toujours satisfaction, peut être d'excellente politique. Les élus du 26 octobre ont de redoutables respansabi!ité3.

Souhaitons qu'ils soient à la hauteur de leur devoir civique... et que les mandataires des partis dits bourgeois ne laissent pa3 aux seuls communisants Ja possibilité de se montrer gen?

de bon sen3 et doués de perspicacité pratique.

Dans « La Mascotte », sémillante opérette, le Prince dit cyniquement : « A quoi me servirait d'avoir le pouvoir si je ne faisais pas de l'arbitraire ? »

Nous ne voulons plus des despotes de ce genre. La leçon des élections fribourgeoises du 15 décembre 1946 ne doit pas être oubliée.

Nemo.

les 4 t>e

9-

M. PAUL HOGG

le plu« célèbre des peintres fribourgeois contemporain«, qui exposera quelques-unes de ses œuvres à la Cité uni¬

versitaire dès le 22 novembre.

Décidément, la saison est aux questions de peinture. Il convient, d'ailleurs rie s'en réjouir...

et de penser aux achats artistiques pour les fêtes de fin d'année.

Au moment de mettre sou3 presse, nous ap¬

prenons avec le plus vif plaisir que le plus célèbre des artistes peintres fribourgeois con¬

temporains, M. Paul Hogg, va exposer quel¬

ques-unes de ses œuvres, dès le 22 novembre, dans les salles «ad hoc» de .l'Université.

D'ores et déjà, nous recommandons à l'atten¬

tion des «amateurs éclairés» et du public en général oette manifestation d'art, qui ser.i un succès de plus à l'actif du plus fin et du plus français de nos peintres.

* *

Nous pouvons préciser aussi, dès maintenant, qu'un autre excellent peintre natif de Fribourg, M. Henry Sterroz, — « égaré » chez les Ber¬

nois — exposera, à l'Hôtel de Fribourg, du Ü au 27 mars 1948, ses plus récents travaux. Nous en reparlerons en -temps opportun.

Dans le monde administratif et postal de Fribourg, on a été enchanté d'apprendre la récente promotion, à un échelon plus élevé de la hiérarchie, de M. Edmond Schwab, un fonc¬

tionnaire sympathique et compétent entre 'ous.

Nos sincères félicitations.

Il y a quelque temps, M. Bernard Glasson, frère du Conseiller d'Etat, a été désigné comme vice-consul honoraire de la République d<' Saint-Domingue auprès de la Confédération.

M. Bernard Glasson, ancien étudiant du Col¬

lège St-Michel de Fribourg, est installé à Xvon.

où il est directeur de « Phanpharma». Compli¬

ments et souhaits.

• *

Les Fribourgeois peuvent être fiers, très fiers même : l'un des leurs, M. l'Abbé Léon Barbey, vient d'être appelé à l'une des chaires de péda¬

gogue de l'Université de Lyon.

Ce très distingué et notable pédagogue aurait dû, depuis longtemps, être nommé professeur de pédagogie à l'Aima mater friburgensis. Mais envers et contre toute justice, l'ex-directeur de l'Instruotion publique l'a tenu à l'écart de notre Université pour une raison qui ne faisait mystère pour personne !

Belle et splendide revanche pour M. l'Abbé Barbey, homme de cœur, intelligence suDé- rieure, pédagogue justement réputé et succes¬

seur tout à fait dans la lignée des Père Girard, des abbés Horner et Jaccoud, de Mgr Eugèn- Dévaud, — de ces pédagogues qui ont singuliè¬

rement honoré le pays fribourgeois.

• *

Un prêtre de grand mérite qui se double d'un orateur extrêmement éloquent et que les audi¬

teurs de Radio-Sottens ont eu souvent l'occa¬

sion d'entendre, M. l'abbé François Porchel, Rd curé de Matran, a été chargé des cours de religion et de morale à l'Ecole normale fri- bourgeoise -des maîtresses ménagères.

Voilà des étudiantes qui se peuvent flatter d'avoir un professeur de grande classe.

Le 8 octobre 1947, pour succéder à "M. Jean Oberson nommé préfet. de la Gruyère, le Col¬

lège électoral a désigné M. Denis Genoud, jus¬

qu'alors substitut du Procureur général, comme Président du Tribunal de la Gruyère.

Juriste de valeur, commentateur habile de notre Code de procédure pénale, M. Genoud est âgé de 38 -ans. Ancien élève, lui aussi, du Collège St-Miichol de Fribourg, — qui est la pépinière de nos grands hommes et fui est, maintenant, .magistralement dirigée par M. le Chanoine Pittet, — le nouveau Président est, au surplus, capitaine et juge d'instruction des troupes d'aviation et de DCA de la Suisse romande. A tâche difficile, il faut un homme sage et expérimenté : M. Denis Genoud est cet homme.

A lire ou i relire Certains auteurs de chez nous font preuve

de louable activité littéraire Sans vouloir les nommer tous, et pour cause ! relevons que M.

Albert Schmidt, poète qui s'est, acclimaté à Bulle, a publié un nouveau volume de vers, en vente à la Librairie de l'Université à Fribourg, et sur le charmant contenu duquel nous revien drons trè3 prochainement.

Dans les Annales de la Société d'histoire du canton, M le Dr Henri Naef et M. Bernard de Vevey ont publié de fort intéressants articles à la mémoire du comte Pierre de Zurich.

Dans l'Almanach catholique récemment paru, on nous signale diverses pages, entre autres un récit historique de M. Paul Bondallaz, pré¬

fet de la Glâne. Dans « Curieux » du 23 octobre, notre collaborateur Bernard Borcard, conseil¬

ler général staviacois, a publié des lignes poéti¬

ques à la gloire de la Tour de la Molière.

Dans La Liberté du 4 octobre, M. le Dr Henri Bise exalte, à sa délicieuse manière habituelle, le Messager et -le Tilleul de 'Morat, tandis que M. l'Abbé Ernest Dutoit, professeur au Collège St-Michel — et l'un de nos meilleurs critiques littéraires — expose lucid-efnent la situation du romancier Albert Camus. Dans le numéro du 6 octobre du même quotidien, l'organisation mondiale -pour l'agriculture et l'alimentation fait l'objet d'un brillant et instructif article de M. Georges Ducotterd, chef de service du Département fribourgeois de l'agriculture et délégué du Saint-Siège à la Conférence des Nations-Unies.

Une industrie florissante La Fabrique de Villars S.A.

cv\z\><*

Parce qu'elle est très rationnellement équi¬

pée et organisée, parce qu'elle possède un directoire supérieurement habile (qui se com¬

pose, entre autres, de MM. Olivier Kaiser, administrateur-délégué, Paul Protzen, Paul May et Roger. Morel, directeur.3), parce qu'elle a un Conseil d'administration particulièrement avisé, la Fabrique de chocolat et de produits alimentaires de Villars S. A. est l'une des plus florissantes entreprises de notre canton.

Elle occupe un personnel nombreux, convena¬

blement rétribué et elle approvisionne le mar¬

ché suisse et international en produits de toute première qualité. Le cas n'est pas si fréquent, chez nous, qu'il ne faille pas s'en réjouir et féliciter les principaux artisans de cet heureux état de chose.

Le 4'octobre dernier, les actionnaires de cette importante entreprise ont tenu séance. A l'una¬

nimité, ils ont approuvé les rapports .du Conseil

d'administration et dis contrôleurs de l'éta¬

blissement. Pareillement, ils ont ratifié le bilan ainsi que le compte de profits et pertes qui ajccuse un 'bénéfice net de 622.500 francs.

Ils ont décidé, sur proposition des administra¬

teurs, de répartir un dividende, de 10 franco nets par action. Après quoi, chefs et actionnai¬

res ont été savourer le traditionnel repas a l'hôtel des Alpes, à Bulle, où les maîtres de céans, M. et Mme Carlo Gaillard, ont été des hôtes parfaits.

A considérer le brillant développement actuel de la Fabrique de Villars, on ne peut s'em- 'pôoher-d'avoir une pensée émue pour son vail¬

lant fondateur: feu le Dr h. c. Wilhelm Kaiser et pour sa courageuse épouse, Mme Kaiser, qui, à l'époque de3 vaches maigres, contre vents et marées, ont assuré l'existence et l'essor d'une industrie dont Fribourg bénéfi¬

cie si grandement aujourd'hui. P. V.

On sait que les -Fribourgeois sont nombreux à Genève et qu'ils y ont une élite qui fait le plus grand honneur à notre canton.

Le Cercle fribourgeois de la Cité de Calvin est brillamment présidé par M. Albert Cardi- naux. Il tient ses réunions au Café de la Poste, 3', rue du Stand... mais nos compatriotes fré¬

quentent aussi les divers établissements publics 'enus par de^s nôtres. Sauf erreur, ce Cercle a été fondé en 1920 et .il a pour président d'hon¬

neur M. le Dr Gustave Fragnière, actuellement chirurgien à Fribourg.

A l'occasion de l'ouverture officielle de la wime Foire aux provisions, à Fribourg même, le jeudi 2 octobre dernier, l'excellente choral.;

fribourgeoise de Genève, L'Alouette, nous a fait le plaisir et la surprise de productions

vooales d'un choix et d'un goût à tout le moins remarquables et remarqués. Chanteuses et chanteurs, en costumes historiques, ont occupé le podium.3ous la direction, à la fois talentueuse, souple et précise, de M. Joseph Dietrich. Leurs auditeurs unanimes ont été ravis des interpré¬

tations musicales de cette charmante chorale.

On sait aussi qu'un groupe de Fribourgeois, domiciliés dans les environs de Genève, a jondé Cercle au Grand-Lancy. Pré3idé actuel- 'ement par M. Henri Thomet (encore un des

nôtres !); ce Cercle fribourgeois a eu la délioa/te attention de s'appeler « Le Vieux Chalet«), pour rendre un vivant hommage à notre l'iustre Chanoine Joseph Bovet. Ces Fribourgeois de Genève ne sont pa3 oublieux de la terre natale : ce ne sont point des « déra-crinés », de quoi il convient de les féliciter chaleureusement.. A noter également que M. l'Abbé Mottet, d'Orson- nens, assiste régulièrement aux réunions lu Cercle fribourgeois du Grand-Lancy.

A Genève même, l'Union musicale français«:

(musique officielle de la Colonie française) est dirigée, depuis une douzaine d'année3, par notre compatriote René Quartenoud, fils de M.

Justin Quartenoud, conseiller communal à Treyvaux. Le capitaine René Quartenoud, car il a ce grade à l'Union musicale, a reçu der¬

nièrement les .palmes académiques du gouver¬

nement français. Encore un citoyen qui fait honneur à son canton d'origine !

En manière de conclusion à ces trop brèves informations, notons que notre rédaction a pris contact avec les dirigeants de Cercles fribour geois, à Genève, et qu'elle s'efforcera, le plus souvent possible et 'dans toute la mesure ou elle sera renseignée, de ne pas oublier dans nos colonne.3 la part qui revient de droit à ces chers compatriotes des bords de l'Arve et du Léman.

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Ill FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG Un artiste peintre. En marge de l'exposition de

M. GASTON THÉVOZ On peut tout espérer d'un peintre non stagnant, d'un artiste qui progresse, et qui se double d'un observateur lucide et d'un coloriste vigoureux. Gaston Thévoz est de ceux-là. On le constate tout sim¬

plement ; on l'en félicite très cordialement.

L'exiposition qu'il propose à notre attention, jusqu'au 16 novembre, au rez-de-chaussée de la Cité universitaire -de Fribourg, démontre que Thévoz en est arrivé à une étape intéressante — sinon déci¬

sive <le sa carrière.

Allez-y voir et vous vous convaincrez que cet artiste est magnifiquement doué. Il a grand talent, habile patte, imagination variée, sens aigu de la décoration, palette étendue, œuvres d'une beauté saine, exaltante, et rassurante.

Originaire 'de Deflley (Brove), Gaston Thévoz est né à Fribourg le 5 septembre 1902. Bachelier ès let¬

tres du Collège St-Michel, puis étudiant en droit de notre Université, il se sentit attiré invincible¬

ment par la peinture. Et c'est pourquoi, en 1924-25, il s'alila initier aux fastes et splendeurs de cette discipline artistique au Technicum, sous la direction de maîtres considérés, de feu Oswald Pilloud, des professeurs Cattani, Berchier et Henri Robert. Il eût pu devenir, lui aussi, maître de dessin, professeur de peinture, fonctionnaire d'Etat. Il préféra la liberté, voire la bohème.

Quatre ans durant, H fut à Paris, aux Beaux Arts, chez le célèbre Pierre Laurens, et à l'Académie Fernand Léger, chez le non moins célèbre professeur Ozenfant. Après coup, et pendant deux ans, il voyagea en Espagne et trouva le loisir de fréquenter les cours de la Royal Académie de Séville.

En 1933, le voici qui pérégrine en Roumanie. Partout où il s'est arrêté, il a peint et étudié, puis encore étudié et peint : ce qui explique la qualité de sa technique et le nombre de ses œuvres.

Pour mettre un terme à sa vie de voyage et d'aventures, d'expériences étrangères aussi, Gaston Thévoz ren¬

tre au pays natal et, dès lors, s'y dis¬

tingue parmi le groupe de nos meil¬

leurs peintres fribourgeois.

Elf 1932, au Café des Grand'Placbs de Fribourg, il ouvre sa première exposition particulière. Ce fut un succès mieux qu'honorable. En 1934, il est agréé membre de l'a Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses, qui n^admet (dit-on) que des

« compétences ». La recrue Thévoz,

<>n tout cas, en était une et non la moindre. De 1938 à 1941, Thévoz est appelé A présider la section fribour- geoise de la Société sus-nom/mée : honneur mérité et qui 'lui permit de donner des preuves éclatantes, non seulement de sa valeur profession¬

nelle mais de sa probité et de son savoir-vivre à l'égard de ses collè¬

gues.

Depuis son premier salon, Thévoz a récidivé à Fribourg, à Bulle, à l'Athénée de Genève, dans une galerie lausannoise et, plus récemment, chez Véan'dre, à Payerne. Ses expositions ont toujours été favorablement ac¬

cueillies par la critique et elles ont valu au peintre une distinguée et nombreuse clientèle. Ce sont là deux bons signes, et qui ne trompent point.

Sous l'angle de sa production artis¬

tique, il importe de souligner que Thévoz n'est pas seulement peintre de chevalet, ou caricaturiste occa sionnel, ou lithographe, ou dessina¬

teur. C'est un ciseleur de vitraux et un compositeur de fresques. Dans le secteur de l'art sacré, il possède à son actif des réussites quasi exem¬

plaires. Même, il s'y est acquis nom et renom.

Depuis 1942, Gaston Thévoz s'est occupé plus particulièrement de céra¬

mique appliquée à l'architecture. Il a inventé un procédé, aussi artistique que délicat, de mosaïque de cérami¬

que. Ce procédé personnel lui permet de réaliser des œuvres dont on dit justement le plus grand bien.

Cette brève biographie d'un artiste fribourgeois d'indiscutable valeur pourrait être adornée de considéra¬

tions critiques élogieuses-et complé¬

tée par des citations puisées un peu partout dans la presse suisse et même étrangère, Thévoz étant déjà peintre notoire. Mais allonger un article, l'alourdir peut-être, de jugements esthétiques (des-goûts et des cou¬

leurs...), susciter des controverses ou allumer des contradictions me sem¬

ble hors de propos en la circonsit&i.ca.

Quant à connaître un peintre, au tant vaut d'abord le juger sur sa pei.iture et sur les œuvres qu'il expose.-

Une visite à la Cité universitaire de Miséricorde en apprendra da vantage et .mieux sur l'artiste que des extraits de presse ou des compliments que certains seraient tentés de juger trop personnels ou trop amicaux.

Mais si j'ose insister pour que le public fasse l'effort — et se procure le très grand plaisir—d'aller station¬

ner quelque peu à l'exposition Thévoz, il me plaît aussi — et j'en informe les acheteurs, qui seront nombreux, je le souhaite de tout cœur et de bon cœur, — il me plaît d'espérer que l'œuvre de ce très sym¬

pathique artiste deviendra tout à fait glorieuse et qu'elle connaîtra, dans l'avenir, ce qu'on a convenu d'ap¬

peler « le soleil de la renommée et le feu des folles enchères ».

P. V.

A la plage d'Estavayer-le-Lac

Aacoim (liuilr)

St-Chrif tophe, fragment de fresque Portrait do Mme Guillaume de Wfck

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FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG 11 L'œuvre d'un poêle fribourgeois

M. IPâiM rSIlitfKIN PUBLIE.

I«e coin du fabuliste

flUEC fflEnU FRETin. on PEUT FAIRE FORIUflE.

Penchés sur le bord d'un ruisseau, Deux jeune-s pêoheurs scrutaient l'eau.

— Je ne veux (jue poisson noble et de grande taille, Dit l'un. Grâce à son prix, si peu que je travaille Et'si peu que j'en prenne, il rapportera gros, De quoi pouvoir gagner écus nombreux et beaux.

— Moi, dit l'autre pêcheur, j'ai des goûts plus modestes.

Je me contenterai volontiers de tes restes Le plus petit butin,

Goujon, menu fretin, Me permettra de vivre...

Et chacun de poursuivre Le poisson de son ohoix.

Puis passèrent des mois, Des saisons, des ans même..

Un jour advint où, blême, Mourant de soif, de faim, L'homime.du poisson fin Mendia dans la rue.

Un passant, à sa vue,

— C'était le modeste pêcheur — Lui dit d'un ton fort peu prêcheur :

Moralité

«Il faut savoir pêcher de manière opportune:

Avec menu fretin, j'ai ramassé fortune ! »

P. V.

Nos monuments artistiques

Jßa c&LLégiciLe d}Sétatmy,et-Le-Jßac

Placée sous le patronage spirituel du glorieux saint Laurent, la collégiale d'Estavayer compte plusieurs sièoles d'existence. A l'harmonie de son architecture s'allie le savant équilibre d'un fier clocher.

Dé là-haut, l'étendue visuelle est très vaste.

Au pied du bleu Jura, lorsque les eaux sont, calmes et transparentes, les villages des rives neuchâteloises se miroitent coquettement clans

|une surface claire et limpide. Vers le sud, riche et féconde, la plaine broyarde étale do chatoyants vergers, de généreux vignobles, d'abondantes cultures.

Tantôt douces et argentines, tantôt graves et anxieuses, les remarquables cloches de la col¬

légiale participent à la vie quotidienne des paroissiens. Joyeusement, elles chantent l'allé¬

gresse des naissances, mais, combien triste¬

ment aussi, elles psalmodient le glas funèbre des disparus.

Du côté nord, l'accès de .l'imposant bâtiment est embelli de superbes balustrades.

Un silence profond, une pénombre incitant au mysticisme régnent à l'intérieur de ce tem¬

ple d'un beau style gothique. De magnifiques autels groupent d'admirables panneaux. Un tableau, représentant Ste Catherine, mérite une mention toute spéciale ; son auiteur est inconnu. D'aulrï3 chefs-diœuvre attirent l'at¬

tention. Citons, au hasard du souvenir, les

confessionnaux, les orgues, un Christ très ancien.

Les merveilleuses stalles, datant du XVIme siècle, ont été sculptées par le Genevois Jean Mettelin. Prophètes bibliques, saints glorieux, apôtres de l'Evangile sont là, aphones et inquiets, qui désirent les recueillements sin¬

cères, les repentirs profonds, les âmes pures.

L'église d'Estavayer recèle encore d'autres trésors et joyaux artistiques que l'on admire moyennant une permission spéciale. Nommons les précieux antiphonaires provenant de la collégiale de Berne, divers vases sacrés et d'au¬

tres objets de culte.

Les jours de grandes fêtes, paré de somp¬

tueux ornements, le clergé pontifie, selon les rites liturgiques, un office qu'il vaut la peine de voir, ne serait-ce que pour observer, ce qu'on peut, en quelque sorte, appeler le folklore du catholicisme.

Sans être enclin à une méditation apparente ou ià une dévotion machinale et souvent outrancière, nous nous inclinons avec ferveur devant l'esthétique die ce monument religieux.

Aussi, sied-il, en terminant, de féliciter sans réserve M. le Doyen Brodard dont la féconde activité 13'emploie & réunir des dons généreux, des legs reconnaissants, des intentions pies qui, en une 'commune offrande, collaboreront à la restauration extérieure de l'église.

Bernard Borcard.

Les Editions «Reflets» à Genève, viennent de publier — fait rare en ce siècle d'acier — les prémices poétiques d'un auteur fribour¬

geois : M. Paul Thierrin, professeur à l'Ecole Benedict de Bienne.

C'est sous le titre évocateur de « Fem¬

mes, Rêveries, Ennuis... » sur doux papier et dans une belle présentation typogra¬

phique que le premier volume de vers de M. Thierrin nous est présenté.

Mais qui est cette étoile nouvellement apparue au firmament littéraire de notre canton ? L'auteur nous est présenté fort aimablement par un préfacier choisi, M. le Dr Jean Humbert, professeur au Collège St-Michel de Fribourg, et par un homme de lettres bien connu chez nous, M. Gabriel Oberson, journaliste. Les deux p airain s intellectuels de M. Paul Thierrin nous sont déjà garants de la valeur artistique de leur

« poulain », si l'on ose dire sans irrévérence puisqu'il s'agit d'un enfourcheur 'de Pégase.

M. Thierrin est originaire de Sua-pierre (Broyé), où ses parents sont domiciliés. Né le 4 novembre 1923, leur poète de fils a été mis au bénéfice de la formation classique et littéraire au Collège de St-Maurice (Valais). Depuis deux ans, ou plus, M. Paul Thierrin, ancien élève aussi de l'Ecole Benedict de Fribourg, est devenu profes¬

seur de français et de branches commer¬

ciales à l'Ecole Benedict de Bienne. Heu¬

reux les établissements secondaires qui ont le courage de fleurir de l'un ou l'autre poète la masse prosaïque de leur corps professoral !

Agé de 24 ans à peine, M. Thierrin vient de publier un livre d'une indéniable qualité poétique. Comme il est jeune, travailleur et optimiste, il nous annonce, au surplus, la prochaine publication d'un nouveau recueil de poèmes et d'un traité de corres¬

pondance 'commerciale. Voilà qui est dou¬

blement sympathique et qui nous incline à penser que M. Thierrin ne vivra pas que dans les nuées, de quoi il sied de le com¬

plimenter.

Dans la préface, toute poétique elle- inême, M. Humbert nous apporte ce vibrant témoignage : « Paul Thierrin, écrit-il, ap¬

partient à cette race élue et bénie des dieux à qui les Muses témoignent leur bienveil¬

lance et prodiguent leurs sourires'. Avec des mots de tous les jours, sans recherche, sans phrases acrobatiques inversées, il s'essaye à traduire le mystère de son âme, son univers intérieur, « la nuit verte aux neiges où « la lèvre éclate en rires sous les branches », au premier chef l'Amour. »

Et le préfacier d'ajouter encore : « L'au¬

teur de Femmes, Rêveries, Ennuis... est un tendre, un sensible, un éimotif, un enthou¬

siaste, « qu'animent La flaimme de la jeu¬

nesse, la révélation d'une réalité transfi¬

gurée ». Il y a dans son œuvre première une immédiateté de sensation quasi raamu- zienne, ...une vertu de désaltérance et de fraîcheur, un ruissellement d'images, qui la rendent attachante et lui assurent un durable attrait. »

M. PAUL THIERRIN

poète fribourgeois, professeur à l'Kcole Benedict de Bienne

Quant à l'introducteur de l'ouvrage, M.

Gabriel Oberson, il nous conseille : «Prenez la peine de lire les vers frais et jeunes de Paul Thierrin, ce chantre inconnu de l'âme primitive, inspirée de la terre et de la nature. Faites avec lui une promenade dans les bosquets énamourés, bercés par le zéphir 'léger, et vous serez étonné de vous être recréé une simplicité de cœur qui est toujours ce qu'il y a de plus précieux au monde. »

J'ai cité le préfacier et l'introducteur, gens particulièrement connaisseurs de l'auteur et de son œuvre. Après eux et avec eux, il m'est agréable de relever « la fraîcheur, le ruissellement et la désaltérance » des poèmes de M. Paul Thierrin. Ils coulent de source, limpides et sapides, sans contor¬

sion ni complication ; ils sont simples, directs, et pourtant d'une sensibilité fré¬

missante à quoi l'on reconnaît le vrai poète.

Un exemple, un seuil, puisé dans le poème intitulé « Offrande » :

« Votre incandescente blondeur Et votre secrète attirance

Ont calmé ma pauvre souffrance, Réveillé ma défunte ardeur... »

Mots charmants de poète, rimes riches et rythmes ailé : tout y est joliment expri¬

mé et bien mis en sa place. Bravo, cher poète broyard. Récidivez souvent mais avec cette veine poétique, en vous gardant (vous êtes si jeune encore !) de vous ébrouer et de virevolter sur la voie de la facilité.

Vous connaissez le distique célèbre : « Plus le filtre sacré de la règle est étroit — Et plus de la liqueur la pureté s'accroît»

Cher M. Thierrin soyez le très bienvenu dans la littérature fribourgeoise. Apportez-y flamme, lumière et soleil : elle en a tant besoin pour se revigorer, en un temps où nos auteurs et nos poètes sont considérés à l'égal des plus inutiles — ou des plus dangereux — des citoyens s'ils ne se préoc¬

cupent pas de proclamer la grandeur du régime et le rayonnement de ses œuvres !

P. V.

Sachons que. cTrîlf dur«; pairie de notables émigrants...

Petite par l'étendue de son territoire can¬

tonal, Fribourg est la • patrie natale de notables émigrants. Dans le passé, elle eut officiers et sc/ldats qui se distinguèrent au service de l'étranger. Pour maintenir vivante cette tradition séculaire, elle four¬

nit encore aujourd'hui un contingent ap¬

précié de gardes pontificaux.

Est-il besoin d'ajouter qu'elle fournit à la papauté de nombreux et éminents digni¬

taires ecclésiastiques, archevêques, évoques et missionnaires qui s'en vont oatôchiser les peuplades des terres 'lointaines ? Sans parler des Abbés et Prieurs qui gouvernent ordres et monastères catholiques d'impor¬

tance.

Dans notre monde diplomatique, Fri¬

bourg a sa place toute marquée à Rome, avec le Ministre René de Week, au demeu¬

rant poète, critique et romancier, et à Madrid, avec son collègue, le Ministre Eugène Broyé, qui écrivit un ouvrage sur la censure militaire de notre pays durant la guerre 1914-1918. Elle eut aussi M. Dini- chert, ex-ministre plénipotentiaire en Alle¬

magne et dans les pays nordiques ; elle est encore la mère-patrie des consuls Frossard et Decroux, ainsi que de M. Georges Ducot- terd, observateur du St-Siège à la Confé¬

rence de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation.

Plusieurs de ses fils lui font honneur dans les hautes charges fédérales, notam¬

ment M. le Dr Oscar Leimgruber, Chance¬

lier de la Confédération, M. Léon Jungo, Directeur des constructions fédérales, M.

le colonel Collaud, chef du service vétéri¬

naire de l'armée, M. le juge fédéral Louis Python, descendant direct de feu Georges

Python, qui fut notre meilleur politique fribourgeois du siècle écoulé.

Dans le secteur littéraire et artistique, plusieurs des nôtres ont essaimé à Beme.

en particulier deux écrivains de grand talent, M. Henri Bise, auteur de cette émouvante «Vocation de Fribourg », et Mlle Eléonore Niquille, poétesse et roman¬

cière, dont certains écrits sont traduits et publiés en Amérique. A Paris, le peintre Paul Hogg, natif lui aussi du pays de Fri¬

bourg, est connu mieux qu'honorablement par ses pairs. Notons aussi que l'un des plus illustres mathématiciens suisses de l'heure, M. Michel Plancherel, professeur au Polytechnic um fédéral de Zurich, est un enfant de la Broyé fribourgeoise. Les deux compositeurs, MM. Pantillon père et fils, qui se distinguent en pays neuchâ-te- lois, sont également originaires de notre

Vully.

Si nous parlons sports et cinéma, n'ou¬

blions pas la vedette gruérienne qui se révèle comme une étoile dans les studios d'Espagne, le miajor Pierre Musy, et le lt-colonel Von der Weid, tous deux cava¬

liers de classe internationale et tous deux émigrés dans la capitale fédérale.

Sait-on même, car c'est justice à leur rendre, que le chansonnier Jean Michel, de la Souricière lausannoise, et Paul Pasquier, professeur de diction et acteur très appré¬

cié de Radio-Sottens, sont d'authentiques Fribourgeois ?

J'en oublie, et d'illustres peut-être, mais à vouloir tout dire, comme remarquait le fabuliste, c'est que... c'est que je n'en fini¬

rais pas !

P. V.

(12)

FRIBOURG'ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

Si tu savais chérie, la nuit dernière j'ai .fait un rêve merveilleux, tout en tochnicoloi-.

Dans I« monde das fakirs

— P'a ! mon p'tit avion à réaction est-il

passé par ici ? \' HË.

\£.

-- Vous ne l'avez pas achevé 1

— Non, je n'aurais pas su comment le ramener.

c/JW matqueé Bail y, Hug, Fretz, Minerva,

Walder ei autres

Je n'ai pas fermé I'o.mI... une puce m'a piqué toute la nuit.

se servent volontiers chez

Téléphone S 38 26

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