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EVALUATION RAPIDE DE PROTECTION SITE DE DJOURROGAFI /FOULI /LAC. Site PDI de DJOURROGAFI

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Academic year: 2022

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EVALUATION RAPIDE DE PROTECTION SITE DE DJOURROGAFI /FOULI /LAC

Date de l’ERPE Du 13 au 16/10/20

Localités concernées

Province de Lac, Département de FOULI, site de DJOURROGAFI Coordonnées géographiques :

Latitude :13°48’12’’ N et longitude 14°08’22’’

Populations affectées

Population du village de Barkaram, Djouloua, Gayerom et Klarom

Nombre de ménages : 540, nombre de Personnes : 2698 (Nombre de Femmes : 1125, Hommes : 633, Filles : 497 Garçons : 443), pendant l’évaluation dans le site il a été observé la non présence des enfants malgré leur nombre élevé estimé à 940 soit 35% de la population totale. Ces données parviennent des informateurs clés à travers les questionnaires administrés en entretien individuel.

Eléments déclencheurs

Le 07 juin 2020 aux environs de 09H un groupe d’individus armés non identifiés a attaqué le village Barkaram dans la préfecture de Liwa, province du Lac. Provoquant un déplacement de 2698 personnes qui ont trouvé refuge à DJOURROGAFI.

Méthodologies utilisées

03 méthodes ont été utilisées :

 L’Observation direct : en utilisant une grille d’observation à cet effet.

 Entretiens avec des informateurs clés : les informateurs clés choisis parmi les personnes notables, adultes pouvant représenter un groupe social et fournir des informations concernant les problèmes de leur communauté, au nombre de 15 (06 femmes, 03 filles, 02 garçons et 04 hommes) ;

Site PDI de DJOURROGAFI

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 Un focus group avec les leaders communautaires (Boulama) : pour approfondir les informations qualitatives a été organisé avec la participation de 12 personnes (12 hommes) ; 15 + 12= 27 personnes ont été entendues.

Résumé des problèmes évoqués et recommandations en lien.

L’ERPE a été réalisée suite à l’alerte sur la situation de déplacement de la population du village de Barkaram lors de la réunion de coordination humanitaire du 17 Septembre 2020.

Incidents de protection survenus au cours de cette attaque - 22 civils assassinés, tous des hommes ;

- 02 cas d’enlèvement, toutes des femmes ; - 150 maisons incendiées ;

- 3000 têtes de bétails pillées.

Par contre les villages Djouloua, Gayerom et Klarom ont quitté leurs localités par mesure préventive parce qu’ils sont les voisins au village de Barkaram.

Les Abris des PDIs installées dans le site de DJOURROGAFI ne sont que de fortune ce qui expose les femmes et enfants aux intempéries notamment aux vents violents et au froid qui caractérisent cette période de l’année. (Tentes montées avec des bouts de branchages et couvertes par de morceaux disparates de nattes, voiles, pagnes quelques rares fois bâches).

Dans leur village d’origine leurs principales sources de revenus étaient : la pêche, l’agriculture et l’élevage.

Ces PDI sont dans ce site depuis trois mois et disent n’avoir reçu aucune assistance de la part ni du gouvernement ni des organisations humanitaires.

Les IDPs sont d’ethnie Boudouma en majorité, les ethnies minoritaires sont Kanembou et Arabe.

L’analyse des données issues des interviews des informateurs clés se présente comme suit : - 100% des personnes interviewées expriment le besoin en assistance alimentaire et Wash

(eau) ;

- 67% des informateurs clés interrogés expriment le besoin kit NFI ;

- 17% des personnes entendues ont dit qu’il y a un besoin de soutien psychologique ; - 63% des informateurs clés interrogés ont signalé la présence d’Enfants Séparés (ES) dans

la communauté PDI ;

- 17% des informateurs clés interrogés disent que des enfants chefs de ménage vivent au sein de la communauté ;

- 33% des personnes entendues ont évoqués des cas de mariage d’enfants dans la communauté ;

- 71% des informateurs clés interrogés ont déclaré que les enfants PDI n’ont pas acte de naissance ;

- 50% des informateurs clés interrogés mentionnent la non-scolarisation des enfants de leur communauté ;

- 83% des personnes entendues ont avoué que certains enfants de leur communauté sont déscolarisés ;

- 50% des informateurs clés interrogés ont dit que la population vit dans le stress élevé et inquiétude ;

- 83% des informateurs clés interrogés ont dit que les PBS ont une incapacité de se déplacer en cas de besoin ;

- 67% des informateurs clés interrogés ont ressorti dans leurs réponses que les femmes et filles sont moyennement satisfaites en cas de recours.

Recommandations :

- Fournir une assistance alimentaire inconditionnelle pour une période minimum de trois à quatre mois ;

- Fournir une assistance urgemment en eau (confection de forages) car le site n’a aucun point d’eau. De ce fait les IDP parcourent une distance de 10km en aller /retour avec une durée de 3h30 à pieds pour aller se ravitailler en eau journalièrement dans le village de Kiskra ;

- Apporter une assistance en Abris ;

- Sensibiliser les ménages sur les bonnes pratiques en matière d’alimentation et nutrition ;

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- Apporte une assistance en WASH (construction des latrines et distribution de kits

d’hygiènes) ;

- Apporter une assistance en kit NFI (bâche, natte, AME…) ;

- Mettre en place les services de protection de l’Enfant afin d’améliorer les conditions de vie des enfants, leur bien-être, prévenir la survenue des Violences, d’exploitations, de négligences, de discrimination et d’abus ;

- Sensibiliser, orienter et apporter un soutien aux parents pour avoir accès plus facile au service de documentation civile pour les enfants ;

- Renforcer la résilience des ménages en soutenant les activités génératrices des revenus AGR ;

- Sensibiliser les populations PDI et hôtes afin qu’elles scolariser leurs enfants et apporter un appui en kit scolaire pour le favoriser ;

- Sensibiliser les parents et enfants sur les mesures préventives de COVID 19.

Analyse thématique de la situation de protection Appréciation du niveau de

sévérité de la situation.

1 : très faible 2 : faible 3 : moyennement élevé

4 : élevé 5 : très élevé

Thème de Protection

Résultat Commentaires Recommandations (à lister par ordre prioritaire)

Sécurité et protection générale

2

La sécurité dans la zone, le site Djourrougafi est relativement bonne, en raison de la présence de forces armées en proximité dans le village kiskra.

Plaider pour intensification de patrouilles autour du site.

Mouvement de

population 4

Les PDI sont venues par vague en juin 2020 et se sont installés dans le site de Djourrougafi.

L’absence de l’assistance a fait que pour subvenir à leurs besoins alimentaires les PDI partent dans les villages environnants (Kiskra et Kadoulou) avec leurs enfants et femmes pour exercer des travaux journaliers (récolte dans les champs et lavage des assiettes et transport d’eau au marché).

Certains ont essayé de repartir dans leurs localités d’origine afin d’y surveiller leurs champs abandonnés pendant la fuite. Ils se sont rendu compte que l’eau les avait inondés.

Le village d’origine est resté vide et les militaires qui assurent la sécurité des lieux ont demandé à la population riveraine de ne pas rester au bord du lac.

Augmenter le nombre de patrouilles dans la localité en vue de sécuriser le mouvement de ceux qui quittent le site à la recherche de travaux pour subvenir aux besoins de leur ménage surtout les femmes et l’enfant qui sont exposées à des risques d’enlèvement et exploitation ;

Apporter assistance en : - Eau

- Vivre - NFI et AME

Renforcer leur résilience en AGR.

Cohésion sociale

2

Le site PDI de Djourrougafi n’a pas une communauté hôte à sa proximité néanmoins les PDI disent qu’ils ont une relation moyennement bonne avec les populations de villages avoisinant tels que Kiskra et Kadoulou en ce qui concerne l’accès au marché et aux points d’eaux mais

- Organiser des séances de sensibilisation sur la thématique de la cohésion

sociale/cohabitation pacifique afin de maintenir la bonne entente ;

- Renforcer les mécanismes et pratiques communautaires de gestion pacifique des conflits communautaires.

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quelques cas de conflits liés au partage des

points l’eau ont été signalés.

Protection de l’enfance

4

L’absence des enfants dans le site pendant la mission s’explique par le fait que ceux-ci ont accompagnés leurs parents dans les contrées voisines de Kiskawa et de Kadoulou en quête de travail afin de subvenir aux besoins des ménages. Cette stratégie d’adaptation adoptée par cette communauté de PDI expose les enfants à de forts risques de protection.

Entre autres risques, ces enfants risquent la non- scolarisation, les violences et abus de tous genres, l’exploitation …

Par ailleurs, des entretiens avec les informateurs clés il ressort la présence dans leur communauté de

53 enfants séparés (24 filles et 29 garçons) soit 6% de total des enfants. En outre 17% des informateurs clés ont déclaré la présence de 48 enfants chefs de ménages (16 filles et 32 garçons).

- Apporter en urgence une assistance alimentaire aux ménages PDI afin d’éviter que les enfants ne soient exposés à de multiples risques de protection.

- Mettre en place en urgence des services et activités de protection de l’enfant tels que les EAE pour l’appui psychosocial, la gestion de cas pour la prise en charge et le suivi des cas individuels ;

- Le processus IDTR pour la réunification des cas ENA/ES.

- Mettre en place des mécanismes

communautaires de protection de l’enfant et afin de renforcer l’environnement de protection des enfants

- Renforcer la prévention et les réponses aux cas de protection de l’enfant ;

- Sensibiliser les parents et enfants sur les risques liés à la mobilité des enfants.

Violences basées sur le genre

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Les informations recueillies lors des entrevues de focus group montrent que certaines femmes sont survivantes de violences physiques dont les auteurs sont leurs maris et des cas de mariage d’enfant ont également été signalés. Ce que confirment 33% des personnes entendues en interview.

En outre 17% des informateurs clés interrogés disent qu’il existe les enfants chefs de ménage au sein de la communauté.

- Sensibiliser les hommes, femmes, garçons et filles sur VBG ;

- Apporter un paquet complet de réponses VBG dans la communauté ;

- Aider les femmes à s’autonomiser au plan économique.

Ressenti psychologique 4

Malgré l’aperçu sur la sécurité donnée par les PDI décrivant le site comme relativement calme au plan sécuritaire, les populations déplacées disent vivre toujours dans un état de stress plus ou moins sévère d’une personne à une autre au regard de la nature des incidents de sécurité auxquelles elles ont été confrontées dans leur localité d’origine. Les membres de la famille et les leaders communautaires représentent le premier soutien de ces personnes. Toutefois certains cas plus sévères ont besoin d’une prise en charge spécialisée. D’où la nécessité de rendre accessibles à celui-ci des services spécialisés en prise en charge psychologique.

- Apporter un soutien psychosocial au PDI ; - Renforcer leur résilience ;

- Mettre en place de volontaires /relais PSS afin d’apporter une assistance aux cas légers et référer les cas jugés plus sévères.

Personnes à besoins

spécifiques 4

Pendant les entretiens individuels et le focus group, il est ressorti dans le deux cas la présence au sein de la communauté de Personnes vivantes avec un handicap, d’enfants chef de ménages et de femmes chefs de ménages.

- Assister les PDI en général et en particulier les PBS en moyen de subsistance ;

- Apporter une assistance de protection individuelle aux situations d’extrême vulnérabilité.

- Faciliter l’accès des PBS à l’assistance humanitaire.

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Accès aux services de

base

3

Les PDI de Djourrougafi n’ont accès à aucune assistance de la part ni du gouvernement ni des organisations humanitaires.

S’agissant des services de santé les PDI vont au centre de santé de kiskra où l’accès aux services est limité en raison des difficultés qu’ils ont d’honorer les ordonnances médicales par manque de ressources financières.

On soulignera dans cette partie que de nombreuses personnes déplacées cas des enfants n’ont pas l’acte de naissance.

- Doter de PDI en points d’eau potable (construction des points d’eau) ;

- Déployer en urgence les services de base dans cette communauté tels qu’une clinique mobile de santé ;

- Plaider auprès des autorités pour qu’elles rendent accessibles la documentation pour les enfants PDI ;

- Apporter une assistance pour la scolarisation des enfants.

- Sensibiliser les parents sur la nécessité de scolariser les enfants en âge d’aller à l’école.

Références

Documents relatifs

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