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EVALUATION RAPIDE DE PROTECTION SITE DE KAYA KOULFOU(KOUDOUKOLE2) /MAMDI/LAC

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1 EVALUATION RAPIDE DE PROTECTION SITE DE KAYA KOULFOU(KOUDOUKOLE2) /MAMDI/LAC

Date de l’ERPE Du 17/01/2021

Localités concernées

Province du Lac, Département de Mamdi site de Koudoukolé2 (Kaya Koulfoua) Coordonnées géographiques:

Latitude :13°22’5 ‘’N et longitude 14°44’50’’ E

Populations affectées

La population des villages de Soua ; Maria ; Kangouram et Ngadarom :

Estimée à : Hommes=159 ; Femmes=190 ; Garçons=158 ; Filles=169 dont un total de 676 personnes soit 135 ménages parmi lesquels les enfants représentent 48%. Tous Boudouma, ils se sont installés dans le nouveau site de Koudoukolé suite à l’attaque du 23 décembre 2020.

Eléments déclencheurs

Le 10 janvier à 4heures du matin, des groupes armés non étatiques nommés Boko Haram ont attaqué à la fois 04 villages (Soua, Maria, Kangouram et Ngadarom), mettant la vie de la population de ces différents villages en péril, pillant leurs biens, et incendiant des maisons. On a noté également des cas d’enlèvements de personnes appartenant à la population de ces villages au cours de leur déplacement vers le site de Koudoukolé nouveau. Les PDI ont trouvé un premier refuge dans la localité de Tetoua et étaient entrain de se déployer progressivement vers l’ancien site de Koudoukolé en pirogue. Vu le nombre, le Chef de canton de Bol a préféré leur attribué un nouveau site à côté de Koudoukolé situé à 1 km de l’ancien site. La population estimée actuellement est le cumul de ceux qui sont en route car stationnée dans le village de Tetoua et celle présente dans le site. En d’autres termes les DPI viennent par vague à bord de petites pirogues . Les abris de fortune sont en construction mais la grande partie des nouveaux PDI est exposée à l’air libre. Les DPI ont totalisé à9jours de séjour dans leur nouveau site d’accueil pour la plupart.

Méthodologies utilisées

03 méthodes ont été utilisées :

L’Observation direct : en utilisant une grille d’observation à cet effet.

Les entretiens individuels avec des informateurs clés : les informateurs clés sont choisis parmi les personnes notables, mûres pouvant représenter un groupe social et fournir des informations concernant les problèmes de leur communauté.

Ils sont au nombre de 09 (02femmes, 01 filles, 02 garçons et 04 hommes) ;

Les Focus group avec les leaders communautaires : pour approfondir les informations qualitatives. A cet effet, 02 focus groups ont été organisés avec la

Koudoukolé2

(2)

2 participation de 12 personnes chacun (12 hommes et 12 femmes) . En tout 33 (09 + 24) personnes ont été entendues.

Résumé des problèmes

évoqués et

recommandations en lien.

L’ERP a été réalisée suite à l’alerte sur les déplacements de la population du village Maria faite par les autorités et triangulée par les humanitaires et a reçu confirmation de l’OIM en date du 11/01/2021 à la réunion d’Inter Cluster.

Incidents de protection Soua :

➢ 13 cas d’enlèvements dont 07 femmes ;

➢ 20 cas d’assassinats dont 17 hommes, 01 femme, et 02 enfants ;

➢ 200 cases incendiées ;

➢ 3000 têtes de bétails volées.

Kangouram

➢ 07 cas d’enlèvement dont 5 femmes et 2 garçons ;

➢ 01 homme assassiné ;

➢ 150 cases incendiées ;

➢ 1500 têtes de bétails volées.

Ngadarom

➢ 06 hommes assassinés

➢ 03 filles enlevées

➢ 40 cases incendiées

➢ 200 têtes de bétails volés

Maria

➢ 16 cas d’enlèvement dont 6 filles et 10 femmes

➢ 30 cas d’assassinat dont 20 hommes et 10 femmes

➢ 200 cases incendiées

➢ 2700 têtes de bétails volées

Comme souligné ci-haut, les PDIs ont été accueillis tout d’abord dans l’ancien site de Koudoukolé, vu le nombre, le Chef de canton de Bol, leur a attribué un espace situé à 01 km de l’ancien pour qu’ils s’y installent. N’ayant pas les moyens pour se construire de bons abris, ceux-ci sont obligés de faire des abris d’urgence, aucune communauté n’est dans le lieu pour pouvoir les héberger.

Dans leur localité d’origine, la majorité des PDI étaient des agriculteurs et pêcheurs quelques-uns parmi eux font le commerce et l’élevage.

Depuis leur arrivée disent – ils aucun acteur humanitaire ni gouvernemental a apporté une assistance mais la communauté Boudouma des environnants ont mis en place un système de collecte pour leur apporter une assistance alimentaire.

- Une assistance alimentaire a été sollicitée par 89% des informateurs clé interrogés ;

- Des besoins en NFI ont été exprimés par 100% des personnes écoutées ; - 67% des personnes entendues ont émis un besoin d’assistance en Wash (eau) ; - 100% des personnes entendues ont estimé que les DPI sont stressés et inquiets ; - Parmi les informateurs clés interrogés, 89% ont signalé la présence des enfants

séparés dans la communauté PDI ;

(3)

3 - Parmi les informateurs clés interrogés 56% disent qu’il y a la présence des enfants

chefs de ménages parmi la population déplacée ;

- 67% des informateurs clé ont dit que les enfants de la communauté ne sont pas scolarisés ;

- 44% parmi les personnes écoutées ont signalé qu’il y a parmi les enfants non scolarisés ceux qui sont déscolarisés à cause du déplacement ;

- 56% des personnes entendues ont dénoncé les pratiques de mariage d’enfant au sein de la communauté.

- 100% des informateurs clés interrogés ont déclaré que les enfants PDI n’ont pas d’acte de naissance ;

- 11% des informateurs clés interrogés ont déclaré que plus de la moitié des adultes PDI possèderait un acte de naissance ;

- 78% des informateurs clés interrogés ont signalé les cas d’enlèvement parmi les filles et femmes et 67% autres ont signalé des cas d’enlèvement d’enfants ; - 89% des personnes interrogés ont dit que les PBS ont un problème d’incapacité

de se déplacer en cas de besoin ;

- 44% des informateurs clés interrogés ont ressorti dans leurs réponses que les femmes et filles sont moyennement satisfaites en cas de recours.

Recommandations :

- Une assistance urgente en abris et couchages (couverture natte...) pour sauver des vies des enfants qui souffrent des effets des intempérie telles que le vent et le froid ;

- Organiser une distribution générale de vivres en urgence à tous les ménages PDI exigence d’aucun critère ;

- Puisque les PDIs sont installés au bord du fleuve et font usage de cette eau comme eau de boisson, il est urgent de réaliser des forages ou d’installer les bladers afin de permettre l’accès à l’eau potable ;

- Mettre en place un service communautaire pour sensibiliser et orienter les ménages vers de bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement et nutritionnelles ;

- Apporter une assistance qui renforce la résilience économique des ménages ; - Mettre en place un service d’appui psychosocial pour la population en général et

en particulier pour les enfants avec la construction d’un EAE car c’est un nouveau site ;

- Certains enfants sont déscolarisés d’autres n’ont jamais été scolarisés et doivent être assistés en urgence en matière d’éducation.

- Construire des latrines car la population défèque au bord du fleuve et utilisent son eau comme eau de boisson ;

- Sensibiliser, orienter les parents vers des services d’enregistrement de naissance et de délivrance d’actes de naissance pour les enfants, tout en leur facilitant l’accès ;

- Assister tous les ménages avec les articles ménagers essentiels (AME) ;

- Déployer l’équipe en charge de la protection de l’enfant pour identifier et documenter les cas des enfants ES signalés lors des entretiens et par après mettre en œuvre l’approche IDTR afin d’apporter les réponses appropriées ;

- Sensibiliser les parents et enfants sur les mesures préventives de COVID 19.

(4)

4 Analyse thématique de la situation de protection

Appréciation du niveau de sévérité de la situation.

1 : très faible 2 : faible 3 :

moyennement élevé

4 : élevé 5 : très élevé

Thème de

Protection

Résultat

Commentaires Recommandations (à lister

par ordre prioritaire)

Sécurité et protection générale

3

Le nouveau site est créé au bord du fleuve, il y a des risques de noyade et d’enlèvement pour les enfants qui se promènent au bord. En effet, les BH ont pour habitude de côtoyer les fleuves pour attaquer donc il est risqué de s’installer dans tel endroit.

- Plaider auprès des autorités pour que la patrouille militaire couvre cette zone.

- Sensibiliser les parents pour qu’ils surveillent davantage leurs enfants ou interdire de jouer au bord seuls sans la présence d’un adulte.

- Prévenir les enlèvements de filles et de femmes en les soutenant pour que la communauté mette en place des stratégies d’autoprotection.

- Organiser des focus group avec la communauté pour les aider à établir une cartographie des risques et une stratégie de gestion des risques identifiés.

Mouvement de

population 4

Les mouvements de populations des villages attaqués ci-dessus mentionnés vers le site de Koudoukolé se font par vagues successives. Des dires des PDI entendus lors de cette évaluation, de nombreuses autres personnes ont fait escale dans leur déplacement à Tetoua avec l’intention de converger vers Koudoukolé qui semble – t – il serait leur destination finale.

De ce fait il faut s’attendre à voir le flux d’arrivée des PDIs qui continuent pendant encore un certain temps.

- Apporter une assistance en vivre pour les PDIs installés nouvellement dans ce site sans présence des hôtes.

- Demander aux autorités de Bol de veiller sur leur sécurité par rapport à l’emplacement du site.

- Fournir des accès en eau potable.

- Distribuer les suppléments alimentaires pour prévenir la malnutrition chez les enfants (Plumpysup ; BP5 ; Super céréale…)Identifier et appuyer les ménages dans leurs différentes activités pour les rendre

(5)

5 économiquement résilients.

Cohésion sociale

3

Malgré qu’ils soient isolés dans un site où il n’y a aucune présence d’une communauté hôtes, les PDIs ont reçu une modeste assistance en vivres de la part de leurs frères installés depuis longtemps dans les sites environnants et les communautés proches.

L’absence de la communauté hôte est une préoccupation car ils manquent d’orientation et de soutien dans leur vie quotidienne.

- Encourager et renforcer cet élan et ces initiatives de solidarité

intercommunautaire.

Protection de

l’enfance 4

- Les enfants sont déscolarisés depuis 3 ans - Parmi les villages victimes d’attaques, certains

n’ont jamais connu l’école.

- Les enfants sont souvent au bord du fleuve pour jouer parce que le site est à côté du fleuve et qu’ils leur manquent un endroit sécurisé et protecteur au sein de la communauté.

- Aucun acteur n’intervient en éducation dans ce site pour le moment étant donné que c’est un nouveau site.

- Il n’y a pas un cadre pour la protection de l’enfant sur ce nouveau site.

- Mettre en place un service d’éducation en situation d’urgence pour assurer la continuité de l’éducation des enfants ;

- Sensibiliser les parents sur le bien-être et la protection des enfants et surtout de la nécessité de les surveiller ;

- Installer un EAE mobile pour offrir aux enfants un cadre, un espace sécurité et protecteur afin d’éviter que le fleuve devienne un lieu de distraction.

Violences basées sur le genre

3

- Les femmes et les filles sont victimes d’enlèvement (78% de réponses des IC).

- Les filles et les femmes sont victimes de cas d’agressions sexuelles cela a été rapporté par 22% des IC interrogés dans leurs réponses.

- 22% autres ont signalé dans les réponses les cas de viol parmi la communauté féminine.

- 33% des réponses des IC ont évoqué les cas d’agression physiques.

- 11% parmi les IC entendu ont ressorti pendant les entretiens que les filles et femmes sont victimes de violence psychologique /émotionnelle

On peut en conclure au vue de ces données que cette communauté connait des problèmes de VBG pour lesquels une réponse doit être apportée afin de soutenir les initiatives communautaires. En effet, seulement 44% des personnes interviewés lors de l’évaluation estiment que les femmes et filles sont moyennement satisfaites en cas de recours.

- Mettre en place une action de prévention contre les VBG via la sensibilisation des autorités, des leaders communautaires, des femmes, des hommes, des filles et des garçons contre les risques VGB et leurs conséquences afin de réduire le risque de viol,

d’enlèvement et

d’agression sexuelle au sein de la communauté.

- Mettre en place un service de prise en charge en cas de VBG et urgence

Ressentis

psychologique 4

La population est traumatisée par les attaques perpétrées par les BH et par les nombreuses pertes en vies humaines et biens. De nombreuses familles et surtout mères sont dans le choc à cause de

- Apporter en urgence une assistance psychosociale et une assistance en santé mentale.

(6)

6 l’enlèvement de leurs membres et surtout de leurs

enfants. Etant dans le nouveau site, il n’y a aucun service qui puisse les aider à surmonter ces chocs, ni une communauté hôte pour les accompagner à faire le deuil de ces pertes.

Personnes à besoins spécifiques

3

Les personnes à besoins spécifiques ne peuvent rien pour le moment étant donné que les personnes valides ;elles mêmes rencontrent des difficultés . Elles sont exposées aux intempéries et attendent des personnes valides qu’elles leur offrent abris et nourriture.

En effet, 89% des personnes interrogés lors de cette évaluation attestent que les PBS ont un problème d’incapacité de se déplacer en cas de besoin. Ce qui suppose qu’elles ne peuvent pas d’elles-mêmes satisfaire leurs besoins.

Identifier en urgence les PBS pour leur apporter une réponse adéquate à leur situation (Abris, nourriture et NFI)

Accès aux services de base

4

Les PDIs viennent d’être installés dans un site où il n’y a aucune intervention.

Les services de bases sont absents. Le site le plus proche est Koudoukolé qui n’a d’ailleurs pas de service de base. Pour se soigner il faut se rendre à Bol situé à 15km, les moyens de transport font souvent défaut pour les cas d’urgence. En somme - Cette communauté manque d’accès aux

services de base.

- Pas d’école.

- Pas d’eau potable.

- Pas de centre de santé à proximité (15Km à parcourir).

- Déployer en urgence une équipe mobile pour les soins de santé car pendant les mouvements les PDIs sont exposés aux risques sécuritaires.

- Assurer un service Wash pour permettre l’accès à l’eau potable

- Mettre en place un service communautaire pour accompagner la population dans sa nouvelle vie dans le site.

- Mettre en place une action d’éducation en situation d’urgence (EiE) pour que les enfants puissent continuer à avoir accès à une éducation.

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7 Quelques photos :

En attente de

construction, d’une tente Tente avec les

vieux tissus

Tente avec matériaux locaux

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