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REVUE INTERNATIONALE de la Croix- Rouge

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REVUE INTERNATIONALE de la Croix- Rouge

M6decin-general-major D* PFLUGMAGHER,

mddecin du I" groupe de I'atmte allemande, Berlin.

Bandages hemostatiques.

Eapport presente a la Commission internationale de standardisation de materiel sanitaire.

II est conmi depuis longtemps que l'usage des ban- dages hemostatiques peut devenir dangereux pour le membre interesse. Car il est possible que la constriction appliquee trop longtemps soit suivie de gangrene et de paralysie des nerfs. C'est surtout le cas quand la constric- tion est appliquee plus fortement qu'il est necessaire.

Le danger est d'autant plus grand que le bandage est plus etroit. L'application de ficelle, de fil telegraphique, etc., qu'on a observee souvent pendant la guerre et a propos d'accidents de mineurs, est particulierement dangereuse.

La question de l'hemostase BUT leg champs de bataille a &t£ dis- cutee en detail par le Congres international de me'decine et de phar- macie militaires a la Haye, 1931. Plusieurs orateurs mentionnaient le fait que les brancardiers ont employ6 trop souvent le garrot dans des cas ou Ton aurait pu arrfeter l'hdmorragie par d'autres moyens.

II y a eu une perte de membres beaucoup trop grande en comparaison du nombre des blessures de vaisseaux. Le colonel Caccia a observe que l'arret de la circulation du sang a &t& la cause de beaucoup de gangrenes gazeuses. De plus nous avons constate des ph6nomenes

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

de choc parfois m§me mortels imm6diatement apres 1'enlevement des bandages hemostatiques. M. Casella a egalement parle de ces phenomenes, dont les causes imm6diates ne sont pas uniformes.

II faut considerer ici l'etat d'epuisement physique et nerveux du blessd et l'inondation soudaine de la circulation par les pioduits de desa- gregation des tissus dechires et ecras6s provenant de la partie du membre garrotte. Des experiences avec des animaux ont montre^

de graves phenomenes de choc meme apres la constriction de membres non Ies6s. Le lieutenant-colonel Praag insista sur le fait que les bran- cardiers devraient appliquer les bandages liemostatiques seulement dans les cas les plus graves; autrement, m&me avec des hemorra- gies arterielles, il suffirait d'employer des pansements compressifs avec ou sans tamponnement. Le colonel Caccia n'frfcait pas d'accord de laisser les bandages hemostatiques entre les mains des brancardiers et recommanda de leur donner des bandages sp6ciaux composed de tampons de grosseurs dilWrentes et de bandages 61astiqu.es pour l'application de pansements compressifs. Le lieutenant-colonel Paitre fit les memes propositions. Il proposa en outre de 'doter les brancardiers de bandages hemostatiques en cas d'6chec avec le panse- ment compressif. On empfecherait en m§me temps par ce moyen que le bless6 lui-meme ou ses camarades emploient des moyens impropres pour la constriction.

Le congres fixa le resultat du paragraphe III de l'prdre du jour dans ce sens et recommanda a la Commission internationale pour la standardisation du materiel sanitaire de mettre au concours la recherche du meilleur bandage hemostatique.

Les bandages hemostatiques ont pour but d'empecher l'arriv^e du sang a la plaie en comprimant les arteres.

Les appareils connus jusqu'ici peuvent 6tre divis6s en deux groupes.

ler groupe

Le premier groupe tend a comprimer le vaisseau lui- m6me a travers les parties molles ou contre l'os.

Le representant principal de ce groupe est le vieux tourniquet bien connu, par exemple celui dit de Petit.

Comme les vaisseaux ne peuvent guere etre trouves par

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hemostatiques.

les brancardiers avec une precision suffisante, on a aban- d o n ^ cet appareil depuis longtemps, d'autant plus qu'il se d6place facilement pendant le transport..

Un autre appareil destin6 a la compression des vaisseaux est le garrot dterit dans le Manuel frangais pour les soldats du Service de sante". II consiste en une peldtte qui est plaee"e sur le trajet de l'artere et qui est Ii6e 6troitement au membre par un ruban. Le manuel mentionhe d'ailleurs qu'il a les m6mes defauts que le tourniquet.

L'id6e fondamentale du tourniquet a 6t6 reprise r^cem- ment par Singer dans son Haemostator, modele A.S.

(fig. 1). Ici, il fixe une pelotte de bois non bounce contre le vaisseau a l'aide d'un ruban qui est pass6 autour' du membre. Le ruban est serre a l'aide d'un appareil a vis, au-dessous duquel se trouve encore une pelotte de bois.

Casella a fait l'eloge de ce dispositif a la Haye parce que ce bandage n'empeche pas competement la circulation et, par suite, 6vite la plupart des dangers d6ja men- tionne's. De plus, l'appareil peut etre employ^ non settle- ment aux membres, mais aussi au cou, a la poitrjne, etc.

L'appareil supposant une connaissance exacte du trajet des arteres, ne sera guere laisse" aux infirmiers ou aux brancardiers.

Le tourniquet d, rondin, d'aprfes VOLKERS (Tal)l. 2), appartient au mfeme groupe.

La pince hemostatique d'aprfes SBHET (Fig. 3) agit d'apr6s le mime principe. De m6me 1'instrument de HAEDKE qui comprime la region des arteres et evite aiusi une constriction complete (Fig. 4o et 46).

Cependant les appareils mentionnes ci-dessus ne sont pas des bangages au sens propre et sont peu propres a etre utilises par des bancar- diers. De plus ils se deplacent facilement et sont beaucoup trop encombrants pour le transport.

2me groupe

Le deuxieme groupe renonce tout a fait a appliquer sur les vaisseaux une compression considerable. Tout le membre est 116 de fagon a ce que toutes les parties molles

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Medecin-general-major Dr Pfiugmacher.

soient comprim^es eoncentriquement, ce qui comprime en meme temps les vaisseaux.

Les bandages du deuxieme groupe connus jusqu'a pre- sent penvent &tre divise"s en trois sous-classes :

a) Liens, etc., qui sont passed plusieurs fois autour du membre comme une bande. Us sont elastiques, (abstraction faite de bandages subsidiaires tels que cordes, courroies).

b) Liens Elastiques et non-elastiques qui sont fix6s en forme de lacets autour du membre et ensuite serr^s.

c) Bandages pneumatiques.

Les bandages de ce groupe seront discutes en ordre inverse :

Appareils pneumatiques de compression.

Sont connus ceux que M. Oasella a d^crit a la Haye :

J. L'appareil d'apres POMPONI : Un tube faible de caoutchouc de 50 a 60 cm. de longueur et d'un diametre de 2 a 3 cm., revetu d'une gaine de tissu, qui est mis autour du membre et rempli d'air au moyen d'une canule m&allique pen&rant lateralement.

2. Appareil d'apres FAKAGASANO. Une chambre a air formee d'un tube de caoutchouc, qui est en communication d'un c6te avec une poire de caoutchouc et de l'autre avec un manometre pour mesurer la pression de l'air dans le tube. La pression doit etre un peu plus elevee que la pression dans les arteres.

Les appareils font done usage du mfime principe que l'appareil pour mesurer la pression arterielle d'apres Eiva-Eocci, a l'aide duquel on peut comprimer, sous une pression de 100 a 120 mm.-Hg, Varteria brachialis d'un sujet sain de fa§on a effacer le pouls.

Evidemment, les appareils pneumatiques sont peu maniables par les brancardiers parce qu'ils sont trop sensibles. Des fuites d'air en d^truisent I'efficacit6.

En outre, ils ne sont pa/S assez durables a cause de l'emploi

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hemostatiques.

du caoutchouc. Sans cela cette solution du probleme serait ideale, car on pretend que ces appareils ne causent aucune douleur et evitent toute lesion des vaisseaux.

La pression peut etre graduee avec precision et ces appareils peuvent, parait-il, rester en place durant 6 a 10 heures.

N'ayant pas eu ces appareils a disposition ici, il n'a pas ete possible de faire des experiences. Cependant, il 6tait assez facile d'improviser un appareil de cette espece en prenant un pneu de bicyclette, ce qui s'est montr6 tres efficace pour la cuisse. II faut entourer le tube de bandes (Fig. ha a 5c). II est naturellement plus simple d'employer le pneu de bicyclette comme un tube d'Esmareh.

Bandages qui agissent en lacets.

Nous mentionnerons comme exemples les suivants : 1) Bandages Asco (Allemagne) : Lien non-Mastique,

1,7 cm. large.

A un bout la bande est poiirvue d'une boucle de forme carree dans laquelle tourne une mince poulie. L'autre bout du lien est conduit a travers la boucle de sorte qu'un lacet est form6 qui peut etre serr6 a travers la poulie. Quand la traction cesse, la bande est arretee par une lame mobile. Au-dessous de la boucle se trouve un bourrelet de feutre (Fig. 6).

2) Bandages hemostatiques de la Croix-Rouge danoise : Ruban de coton elastique et caoutchoute, 3,0 cm. de largeur, muni d'une boucle comme N° 1.

3) Le compresseur Nord : Lien non-elastique, large de 2,5 cm. dont la fermeture est la suivante :

Un bout du ruban porte un coin en m6tal, dont le bout fort est situ£ au bout mfeme du ruban et est fixe mobilement dans une ouver- ture quadrangulaire d'une bride en fer courbte en forme d'anneau.

L'autre bout du ruban est conduit par la mtsme ouverture, et le ruban est serrd radialement. Quand la traction cesse, il est saisi par le plan strie1 du coin et pinc6 (Fig. 7a).

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M6decin-general-major Dr Pflugmacher.

Une modification du compresseur Nord est construite de facon a ce que la traction s'exerce tangentiellement a travers une poulie • (Fig. U).

M. Casella a decrit a la Haye encore une autre modification du compresseur Nord, dont la bande est serree au moyen d'une petite clef qu'on peut tourner a volont6. II parait que sa construction est semblable a celle de l'Hsemostator decrit ci-dessus.

4) Hcemostator, modele A, par Singer: Lien non- elastique, 3,0 cm. de largeur.

Une boucle d'arret se trouve a un bout de ce bandage et a travers la boucle passe l'autre extremity du ruban qui est serr6 moderement.

Le ruban passe en outre dans une ouverture faite dans un petit arbre en aluminium, qui se trouve dans une petite boite de metal repo- sant horizontalement. L'arbre est tourne par un engrenage et ainsi le lacet peut etre serre tres 6troitement (Fig. 8).

Ces appareils ont ete experiment's sur des personnes au bras, avant-bras, a la cuisse et aux jambes, et cela, chaque fois, au tiers superieur et inferieur et au centre du membre. Par analogie avec le proc'd' de premier secours au champ de bataille, le bandage fut applique1

au membre soulev' pendant que l'efficacite 6tait contro- lee au pouls. Quand plus tard le membre est depose horizontalement ou quand des mouvements des muscles actifs ou passifs sont exerces, comme il est inevitable au cours des soins donne"s aux blesses et dans le transport, le pouls souvent reparut de nouveau. O'est surtout le cas si la bande n'est pas serre'e assez fortement et 1'on est fore' de la resserrer et d'augmenter la pression, apres avoir elev' le membre de nouveau jusqu'a ce que l'effet voulu soit atteint. Ceci concerne surtout le haut de la cuisse.

Les r'sultats d'finitifs ont ete representes sur le tableau 1, e'est-a-dire selon le cas, apres une constriction renfore'e plusieurs fois. II s'agit ici de plusieurs expe- riences.

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hemostatiques.

Le succes 6tait assure pour toutes les parties du mem- bre avec VHcemostator. II est vrai que l'arbre a vis se brisa au haut de la cuisse chez un homme aux muscles particulierement forts, mais ceci pourrait etre emp&che facilement en renforcant le mecanisme a vis. Pour toutes les autres parties des membres le resultat est si facile a atteindre qu'il faut instruire les brancardiers de fagon tres precise pour qu'ils n'appliquent pas trop brusque- ment l'appareil et fassent des lesions tissulaires.

De meme la constriction reussit partout avec le ban- dage Asco, a l'exception du haut de la cuisse, oil il a fallu trouver d'abord une technique spe"ciale (appuyer la fermeture a l'arriere du membre). Meme alors il fallait exercer une force extraordinaire et serrer le bandage plusieurs fois en ebranlant brusquement le membre et le corps entier, ce qui serait un gros inconvenient chez un blessed Le pouls n'a pas, pu @tre supprim^ au haut de la cuisse par le bandage Asco, chez un soldat tres robuste, habille\

La constriction ne re"ussit pas ou seulement passagere- ment au haut de la cuisse avec le bandage danois et le constricteur Nord quoiqu'on l'ait applique" avec la plus grande force en secouant le membre. Avec le constric- teur Nord, nous n'avons pas note" de difference essen- tielle entre la constriction a traction radiale et celle a contraction tangentielle. Evidemment la bande a trop de friction dans le dispositif de fermeture.

Le bandage danois a montr6 un inconvenient qui est propre a tous les bandages agissant en lacet. Us sont tres efficaces pour les membres cylindriques (par ex. le bras). Par contre, aux membres coniques, la boucle quadrangulaire se de"place facilement dans une position penche"e, surtout si, comme a la cuisse, une traction tres forte est ne"cessaire. Cela se fait d'autant plus facilement que la bande est plus large et surtout si elle est eiastique.

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Medecin-general-major D* Pflugmacher.

Si Ton prend une bande elastique de 5 cm. de largeur et une autre non-elastique de la meme largeur avec une boucle quadrangulaire et qu'on les applique comme lacet au haut de la cuisse, la boucle ou anneau se d6place obliquement quand on serre le lacet. Ce depla- cement est plus rapide et plus marquS avec la bande elastique, elle glisse dans un coin, se plie longitudinalement et se pince 6troitement dans ce coin, de sorte qu'il est impossible ou difficile de la serrer da vantage. A la fin, la poulie qui est parfois employee saute de son palier ainsi que nous l'avons observe plusieurs fois avec quelques modeles qui ne sont pas mentionnes ici en detail.

Ceci explique le fait que tous les bandages qui agissent en lacet sont pourvus d'uhe bande solide et non-elastique, qui est, de plus, assez etroite. Jusqu'ici, on a suppose generalement que le ruban de constriction devrait etre plus large afin de ne pas 16ser les tissus.

Les appareils n08 1 a 4 ont en outre les inconvenients suivants : La peau est tiree lat^ralement pendant qu'on serre le bandage, elle se plie et se pince facilement entre la bande et le bourrelet ou les parties metalliques.

Les parties metalliques des boucles (en cas de deplace- ment du bourrelet), les parties metalliques plus robustes (la base de la bride de fer et de la boite metallique) de meme que les bords durs des bandes non-elastiques sont la cause d'une pression probablement traumatisante pour la peau.

Par suite des inconvenients mentionnes plus haut, ces appareils provoquent des douleurs locales et generates considerables dans les membres leses.

Ces appareils ont la tendance de se deplacer en suivant la traction et il est tres difficile d'eviter que des parties dures ne viennent comprimer des territoires dangereux (nerfs, os, etc.).

Si l'on applique ces appareils sur les vetements, les inconvenients precites ne sont pas aussi manifestes.

Les desavantages decrits, surtout le fait que l'effet est incertain, rendent peu praticables les appareils comme

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hemostatiques.

les n08 1 et 2, et m&ne le constricteur Nor'd. On ne les donnera guere au brancardier. M. Praag ne recommande pas non plus ce dernier pour le haut de la cuisse. II serait en tout cas necessaire dedoterlesbrancardiers de bandages sp^ciaux pour la cuisse. De mdme l'« Hsemostator » qui, probablement, est tres efficace avec un arbre a vis ren- force, presente certains inconv&iients (pression et effet douloureux sur les membres non-vetus, rubans trop etroits).

Bandages qui sont appliques en forme de bandes.

Ces bandages agissent en aplatissant les arteres entre les muscles deplaces (voir les figures annexees 9a a 96 tirees dil traite d'habilitation de Neuber, edition de 1878). On a fait des coupes au meme niveau sur deux membres congeles d'un meme cadavre. Un des membres etait lie avec un tube d'apres Esmarch1. On a dessine la surface de section inf^rieure d'un membre et la sur- face de section superieure de l'autre. Les deux tableaux ont £t6 places l'un sous l'autre de facon que l'on ait l'impression que l'un a et6 fait avant, et l'autre apres la constriction. Les images seraient probablement identiques avec les bandages en forme de lacets.

Mentionnons encore les repr^sentants suivants de la sous-classe a) :

1) Le tube de caoutchouc elastique d'apres Hsmarch qui avait ete employ^ anterieurement par Silvestri sans que Esmarch en ait eu connaissance.

2) Les liens de caoutchouc plein, tels que ceux en usage officiellement dans l'arm^e franchise, d'apres le Manuel de 1926. D'apres une communication officielle ces liens sont remplace's par des tubes de caoutchouc.

1 Et non chambre a air comme porte par erreur l'annotation des figures 9 a, 9 6, 9 c.

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

3) La bande elastiqtte eaotftehout^e d'apres Esmarch, largeur 5 cm., qui fut employee par l'armee alle- mande pendant la guerre (Fig. 10).

4) La bande Ideal, large de 8,5 cm. et longue de 1,50 m., faite de coton sans caoutchouc, telle que celle en usage dans l'armee suisse.

Comme equivalent, pour eviter le caoutchouc, nous trouvons :

5) le bandage a ressort a boudin en laiton qui a ete deja recommande par Esmarch. (Fig. 11).

6) Le bandage a ressort en acier de Henle qui fut employ^ pendant la guerre alors qu'on maijquait de caoutchouc, par l'armee allemande. C'est une serpentine en fil d'acier courbee a convexite dirigee vers le membre et bourr^e avec une bande de flanelle (Fig. 12).

7) Un bandage en ressorts a boudin d'un auteur inconnu ; ce bandage fut employ^ dans les lazarets de Berlin pendant la guerre 1914-1918. (Fig. 13.) II est connu que le tube d'Esmarch est capable d'arrSter toute h&norragie et m§me la plus forte par constriction en amont de la plaie. II a le grand avantage de pouvoir

§tre appMque aussi a l'epaule et a la hanche. Par contre il a l'inconveuient de ne pouvoir e"tre applique trop vigou- reusement du fait de son action tres efficace. D'autant plus qu'il est difficile de graduer la force de traction.

Pour cette raison et parce qu'il devient plus mince en etant tendu, il produit facilement une pression nui- sible surtout aux nerfs du bras.

D'autres bandages de caoutchouc plein, de largeur suf- fisante, perdent egalement beaucoup de largeur en etant tendus, et leur pression est difficile a graduer. Cependant comme bandages hemostatiques ils sont egalement surs.

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hemostatiques.

La bande elastique caoutchoutee a"1apres Esmarch a une largeur de 5 cm. et conserve cette largeur meme apres avoir et6" serr^e rigoureusement. M. Praag a pretendu qu'elle n'^tait pas assez elastique mais ce n'est pas tout a fait juste. Le bandage reprend sa longueur primitive mgme apres avoir 4t6 completement distendu. Cepen- dant, contrairement au tube en caoutchouc et a la bande en caoutchouc plein, sa faculty d'allongement est limitee.

Le brancardier ne peut done pas exercer une aussi forte pression qu'avec le tube s'il applique la bande avec pleine extension. C'est pourquoi ees bandages ont £t£ intro- duits dans l'armee allemande. Une gradation du res- serrement n'est pas prevue. Dans le Manuel d'instruction de chirurgie de guerre de Borchart & Schmieden, M. Strieda se montre assez sceptique quant a l'efficaeite de la bande placed sur la cuisse quoiqu'il ne la nie pas.

D'un autre cote" nous insisterons sur le fait qu'a notre connaissance cette bande n'a jamais fait defaut pendant la guerre. Dans les experiences nombreuses faites par le rapporteur, la bande a toujours supprime le pouls au haut de la cuisse et a toutes les autres sections des mem- bres, me"me apres avoir place le membre horizontalement.

Le bandage doit §tre appliqu^ conform^ment aux ins- tructions d'ailleurs tres simples. L'exp6rience r6ussit 6ga- lement avec les sujets tres muscles la ou l'« Hsemostator » se brisait. Le m§me sucees fut obtenu avec le bandage applique par dessus les vetements. Ses inconvenients sont considerablement moindres que ceux des bandages qui agissent en lacets.

La bande «IdSal» a les memes avantages et elle est me"me d'une largeur de 8,5 cm. Sa force Elastique est beaucoup plus petite et sa faculte d'extension est egale- ment limitee. D'autre part elle est tres longue et il faut un plus grand nombre de tours pour obtenir un r^sultat.

II est vrai qu'au haut de la cuisse il faut employer un second bandage. Elle perd une grande partie de son elas-

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Medecin-gen6ral-major Dr Pflugmacher.

ticit6 apres une seule application en extension complete.

Cependant une constriction definitive peut e"tre obtenue avec deux bandages de"ja utilises. Un brancardier peut surement arreter la plus forte h^morragie au membre le plus gros a l'aide de deux bandages «Id^al» neufs.

Le bandage est d'un prix mode"r6 (0.43 fr. s.) et les ban- dages usage's peuvent e"tre employes pour des pansements ordinaires.

Le bandage Esmarch a ressort a boudin n'a pas pu malheureusement e*tre procure par achat, et il n'a 6t6 possible non plus de l'imiter en fil d'acier non-rouillant.

Le bandage a ressort d'acier d'apres Henle est aussi efficace que le bandage Esmarch, mais il est Inconfortable dans son application et dans le transport. En outre, il est plus e"troit et dur. Nous n'avons pas connaissance de troubles de compression provoque's par son applica- tion. On le place au-dessus d'un bandage bourre" qui y est fixe".

Parmi les bandages he"mostatiques connus et mention- nes jusqu'ici, les bandes en caoutchouc d'apres Esmarch et la bande «Ide"al» paraissent, d'apres l'6preuve clini- que, tres maniables pour les brancardiers. La derniere pr^sente l'avantage de ne pas contenir de caoutchouc et d'etre d'une dur^e presque illimit^e. Ces deux bandages peuvent 6tre employes pour renforcer les pansements compressif s. Le seul inconvenient que pre"sentent ces ban- dages, surtout le bandage «Id6al», est de ne'cessiter un grand nombre de tours autour du membre blesse\ Cepen- dant il n'est pas ne"cessaire de secouer aussi rudement le membre qu'en appliquant le tube et l'6branlement est plus faible qu'avec les bandages h^mostatiques nos 1 a 3 en forme de lacets, du moins en ce qui concerne le haut de la cuisse. Enfin, autre de"savantage, il est dans les conditions actuelles encore difficile de graduer la tension en dedans du bord de l'allongement.

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hemostatiques.

Experimentation.

Nos experiences avaient deux buts : 1) experimenter des bandages deja connus, 2) chercher des process nouveaux. Nos re^ultats confirment et expliquent en partie des faits connus dans la pratique. Nous ne donne- rons en outre certains resultats qu'a titre d'orientation.

Pour determiner l'allongement et mesurer la force de traction, nous nous sommes seryis de poids et d'une balance a ressort controls a plusieurs reprises pendant les essais. En outre, nous avons employ^ un mannequin, copie d'un membre humain, que nous appellerons dans la suite « fant6me ». L'appareil se compose de deux demi- cylindres de bois, opposes l'un a l'autre; un m^canisme indique la pression lorsque, au moyen d'une bande, on serre l'une contre l'autre les deux pieces de bois (fig. 14).

L'un des demi-cylindres est fixe solidement par un bras de metal a une plaque servant de base. L'autre, mobile, est fix6 a un bras de metal articuW a sa base par une charniere. Entre les deux demi-tubes, reposant sur un socle sans y etre fix6, on a plac6 un dynamometre de Jetter et Scherer (appareil servant habituellement a mesurer la force musculaire de la main). Le demi-tube fixe porte un dispositif permettant de fixer I'extremit6 d'un bandage. L'appareil n'imite pas les conditions de pression dans un membre garrotte ; il ne peut que compa- rer entre eux diffe'rents bandages places dans des condi- tions determiners.

a) Bandages soumis a des tractions dans diffSrentes conditions. Nous avons soumis a differentes charges la bande de l'h&nostator et du constricteur Nord, la bande d'Esmarch et la bande Id^ale. Nous avons en outre fait un essai ayec la bande elastique de Lohmann de 3,0 cm.

de largeur. Comme la bande Id^ale, cette derniere est en tissus de coton elastique sans caoutchouc. En pratique

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

on fait plusieurs tours de bande pour une he"mostase;

on fit done nos essais de traction sur la bande Ide"ale quadruple et la bande d'Esmarch double; pour les essais avec les bandes de coton, on prit chaque fois un nouveau bout de bande. Imitant l'effet de la pluie, on humecta, d'un cote" seulement, les diffe'rentes bandes pen- dant dix minutes, en employant pour chacune la meme quantity d'eau; apres 20 minutes, on commenga a les se"cher avec un ventilateur eiectrique. La longueur des bandes etait contr61e"e tous les quarts d'heure.

Comme la tabelle II le montre, tous les bandages sou- mis pendant une demi-heure a une charge s'allongent d'une fagon definitive. Si les bandes ont ete humecte'es, cet allongement est plus grand que si elles sont seches.

L'allongement est minime pour les bandages dits inexten- sibles, par ex. l'hemostator. II est e'galement petit avec la bande d'Esmarch. (D'autres bandages de caout- chouc (tubes, liens) subissent aussi un petit allongement persistant apres une forte charge de courte dure"e.) Pratiquement, la perte d'elasticite" des bandages en caoutchouc n'entre pas en consideration; par contre la bande Ideale mouille'e perd presque toute son elasticity apres avoir ete soumise a une longue traction. L'allonge- ment et la perte d'eiasticite de la bande Ideale seche sont plus petits : l'experience suivante, ou l'on a employe une charge deux fois plus lourde, le prouve. La bande de Lohmann est plus extensible et plus eiastique que la bande Ideale mais perd considerablement son elasticite a la traction.

Certains tissus se contractent une fois mouilies. On utilise cette propriete dans les operations en anemie locale sur les extremites; avant de poser le garrot, au lieu d'employer comme d'ordinaire une bande caoutchoutee, on entoure le membre, sur toute sa lon- gueur, d'une bande de calicot que l'on mouille et qui se resserre. La tabelle II ne nous montre pas de pareil

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hemostatiques.

raccourcissement; par contre, nous avons trouve un raccourcissement par l'humidite a la bande Id^ale dans des essais faits par la suite et repels trois fois.

Autour du « fantome » decrit plus haut, on entoura successivement en tirant fortement plusieurs des ban- dages d6crits plus haut, jusqu'a ce que le dynamometre marquat 44 kg. pour chacun. On laissa ainsi ces ban- dages soumis pendant plusieurs heures a la force d'exten- sion des ressorts du manometre. Apres deux heures, on humecta ces bandages avec un vaporisateur, comme dans les experiences pr^cedentes. La tabelle III montre ceci : apres que la bande Ideale a ete mouillee, le dynamometre indique une pression de 46 et meme 48 kg., demontrant done un raccourcissement de cette bande, D'autres bandages, au contraire, comme dans l'exp&ience exposed a la tabelle II, se relachent un peu, soit avant, soit pen- dant l'humectation. Plus tard, du reste, elles se raccour- cissent un peu. On ne proceda pas au s^chage.

Cette difference de re^ultat entre les deux experiences faites avec la bande Ideale montre que celle-ci (tabelle III) est arrived sous une tension de 44 kg. a sa limite extreme et a perdu les quality's d'une bande elastique; par contre avec une traction plus petite (8 kg., tabelle II), l'elasticite restante neutralise encore l'influence de l'humi- dit6. II est par consequent possible qu'une bande Id£ale appliquee fortement sur un membre se resserre plus qu'on ne le de'sirerait sous l'influence de l'humidite. Peut-etre pourrait-on remedier a cet inconvenient en imbibant ces bandes d'acetate d'alumine ou d'un liquide similaire.

Pour tous les autres bandages, il faut, lors de leur appli- cation, tenir compte de leur allongement a la tension et a l'humidite. Cette propriety peut jouer un rdle pour des bandages (le bandage Asco, par ex.) qui, sur des membres epais, peuvent a peine arreter le pouls.

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

b) Capadte ^expansion de differentes bandes elastiques.

La figure 15 montre clairement comment s'allongent differentes bandes de 30 cm. de long soumises a des tractions allant en augmentant; la limite d'expansion correspond a 18 kg. On a employe comme bande de caoutchouc plein une bande de 6,5 cm. de large prise dans une plaque de caoutchouc vulcanise a chaud de 0,1 cm. Le bandage a ressorts a boudin employe ici est celui de la figure 13. Les courbes montrent que les tubes de caoutchouc (voir dans la figure 15, «tuyau I et II») s'allongent 3 a 4 fois plus que la bande d'Esmarch ou la bande Ideale.

La figure 16 montre en % de la longueur originate l'allongement de differentes bandes soumises a des trac- tions toujours plus fortes.

Les courbes en pointille de ce tableau montrent (en % de la longueur originale) quelle longueur les bandages reprennent (diminution de l' elasticite) apres avoir ete distendus par des charges de plus en plus fortes.

La perte d'elasticite des bandages de caoutchouc au debut de leur emploi est pour ainsi dire nulle, s'ils ne sont pas soumis a des charges extremes ; on ne peut avoir a faire la qu'a un phenomene de fatigue (hysteresis) qui disparait presque completement apres un certain repos.

c) Qtielle largeur doivent avoir les bandes et avec quelle force faut-il les appliquer pour supprimer le pouls f Nous avons fait ces experiences sur un meme sujet au bras et a la cuisse avec des bandes elastiques et non elastiques. On fit d'abord un trait avec un crayon der- mographique le long du bras en dehors du trajet des vaisseaux et une ligne circulaire autour du bras. Un assistant tenait avec une pince de Pean le bout d.e la bande a la hauteur du trait longitudinal. On fit ensuite un demi-tour, maintenant le milieu de la bande sur le

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hemostatiques.

trait circulaire; la bande, fix6e a une balance a res- sort, est tenue perpendiculairement au bras avec une tension donne"e (fig. 17 a) ; puis, en maintenant cette meme pression, on termine le tour de bande (fig. 17 b).

On continua les ess"ais jusqu'a ce que la tension fut suffisante pour supprimer le pouls. Dans une deuxieme aerie d'experiences, nous avons enrouie deux fois la bande autour du membre en maintenant une force de traction constante: pour obtenir cette derniere condition, on fixe la bande apres le premier tour avec une pince pen- dant que l'on prepare le deuxieme. On ne fit sur le bras en position horizontale que des essais pr&para- toires; les experiences definitives furent ex6cut£es sur le membre tenu verticalement. La balance a ressort servant a nos essais etait exacte mais posse"dait une echelle trop petite ; de plus, de telles experiences peuvent donner lieu a des erreurs a cause de la tension des mus- cles ; mais ces essais rentes souvent ont montre une telle concordance dans leurs r^sultats que l'on peut considerer ceux-ci comme certains.

Les re"sultats r^unis dans la tabelle IV demontrent ce qui suit:

1) Plus la bande est large, plus on doit renforcer la traction sur celle-ci. II n'est pas surprenant que des liens etroits s'enfoncent plus facilement que les larges dans les parties molles et y exercent une plus forte pression.

Un fait est remarquable; la force de traction ne"cessaire pour faire disparaitre le pouls augmente moins rapi- dement quand la largeur des bandes passent de 0.3 a 3 cm. que lorsqu'elles s'elargissent de 3 a 5 cm. Ce re"sul- tat est en contradiction avec un fait relate dans le manuel de diagnostic interne de Krause : «A l'usage, les manchettes de 5 a 6 cm. de large inventees par Eiva- Bocci donnent une pression arterielle de 40% trop

; par contre, avec les manchettes de Eecklinghausen,

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M6decin-general-major Dr Pflugmacher.

larges de 12 a 15 cm., l'erreur diminue et n'est plus que de 10%. Oe fait a 6te" control^ sur l'homme par Muller et Blauel a l'occasion d'une amputation». D'apres cette experience, la pression circulaire pour supprimer le pouls serait plus grande avec un bandage 6troit contenant de Fair qu'avee un bandage large. Nous avons contr616 la chose sur deux soldats en re"pe"tant l'experience plu- sieurs fois en nous servant d'une part de la manehette de Becklinghausen (chambre a air de 12 cm. de large), d'autre part de manchettes improvises (chambres a air de 3,5 cm.). Les re"sultats furent les suivants :

Tour du bras Recklinghausen Manehette impr.

I 31 cm. 135 mm. Hg. 135 mm. Hg.

II 26 cm. 120 mm. Hg. 128 mm. Hg.

2) Les bandes e'lastiques et non e'lastiques de meme largeur ne'eessitent une mime force de traction. Les re'sul- tats obtenus avec des bandes elastiques de moins de 3 cm. ne sont pas tout a fait conformes a ce principe (la cause est inconnue); par contre sont conformes ceux obtenus avec des bandes elastiques plus larges se re'tre'eissant par la traction. En outre des bandes larges applique^es sur la cuisse s'enroulent dans le sens de la longueur et par la meme prennent le caractere de bandes plus e"troites.

II faut d'ailleurs insister sur le resultat 6mis sous le chiffre 2), car on a la fausse impression qu'il faut plus de force pour appliquer une bande non elastique qu'une bande elastique de la meme largeur.

3) Les bandes e'lastiques et non e'lastiques de meme largeur, soumises a la mime force de traction, exercent le meme effet sur les membres. Elles exercent done la mdme pression sur les arteres et les autres tissus, tandis qu'on pretend de plusieurs cot6s que les bandes e'lastiques me"nagent davantage les tissus.

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hemostatiques.

4) 8i Von applique deux tours de bandes elastiques autour d'un membre, il faut une force de moitiS plus petite que pour obtenir le meme r4suUat (suppression du pouls) avec un seul tour. Avec des bandes non elastiques de mSme largeur il faut une force plus grands; pour n''avoir besoin que de la moitie' de la force, il faut faire 3 a 4 tours. L'ex- plication de ce fait est la suivante: le le r tour de la bande elastique se contracte automatiquement sous l'effet du deuxieme et laisse agir librement le deuxieme tour de bande. Avec des bandages non elastiques au contraire, le premier tour de bande oppose une resis- tance plus ou moins grande au deuxieme. Un exemple typique extreme avec une bande non elastique a surface reche : un second tour de bande de toile me^allique ne renforce aucunement l'effet du premier. Le fait que le second tour de bandes elastiques double a peu pres l'effet du premier et que les tours suivants l'augmentent encore (en progression decroissante, il est vrai) confere a ces bandes un avantage certain sur les bandes non elastiques. L'application des bandes elastiques est done plus facile et l'emploi de celles-ci manage le mem- bre blessed Par contre il y a un danger: trop serrer les bandages.

Autres avantages des bandes elastiques :

Si l'on fait une hemostase en employant plusieurs tours de bandes, operation executee en plusieurs temps, la tension des differents tours de bande s'egalise.

Les bandes elastiques s'adaptent plus facilement aux parties de membres coniques, elles ne glissent pas si facilement et leur pression est plus uniforme.

Les bandages elastiques se relachent sous l'effet des mouvements musculaires, mais peuvent se recontracter, tandis que les bandes non elastiques, sous l'effet de ces mouvements, peuvent se distendre d'une fa§on definitive.

Les deux avantages precites sont valables pour tous les bandages hemostatiques en tissus elastiques.

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

Le danger d'une h&norragie secondaire est done plus grand avec les bandes non elastiques.

TJne question reste encore ouverte : y a-t-il une largeur optima pour les bandes heinostatiques ? Ordinairement on demande des bandes aussi larges que possible. Un orateur au Congres a propose 6 cm. Esmarch a donne a sa bande une largeur de 8 cm. (bande d'Esmarch de l'arm^e allemande: 5 cm. seulement).

Les bandes tres etroites (ficelles par exemple), nous le savons, p&ietrent tres profond&nent dans la peau et blessent les teguments. En outre, par rapport a leur largeur, elles demandent une force de traction tres forte.

Les bandes de 3 cm. donnent, au point de vue du rapport traction-largeur, des resultats favorables, mais elles s'enfoncent encore assez profondement dans la peau et blessent les tissus si leurs bords sont durs. Sur les parties de membres coniques, un des bords de la bande non elastique penetre plus profondement que l'autre. Les bandages d'une largeur de plus de 3 cm, ne presentent pas cet inconvenient; ils n'agissent plus que par une partie de leur largeur, mais ils glissent et se deplacent facilement.

Les bandes elastiques, s'adaptant mieux aux membres coniques, peuvent sans inconve"nients etre considerable- ment plus larges. Les bandes de caoutchouc plein d'une largeur de plus de 7 cm. appliqu^es sur la cuisse ont une tendance a voir leurs bords Iateraux s'enrouler. Avec les bandes caoutchoutees (Esmarch) cet inconvenient n'ap- parait que si leur largeur de"passe 10 a 12 cm. Du reste, l'effet voulu est difficile a atteindre si on les enroule comme les autres bandes en les tenant par leur extremity ; on reussit mieux en les appliquant bout par bout en les tenant avec la main. Les bandes d'Esmarch d'une largeur plus grande de 5-6 cm. sont moins faciles a appliquer et font facilement des plis. Les bandages tres larges

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hemostatiques.

n^cessitent plus de force et glissent de la main avant que l'on ait reeouvert le premier tour.

La bande Id^ale de 8,5 cm. fait facilement des plis longitudinaux.

Du reste les bandages d^passant une certaine largeur, prendraient trop de place et nous forceraient parfois a faire un garrot au-dessus d'une articulation, alors que l'emplacement de la blessure permettrait, avec une bande moins large, de le faire au-dessous.

d) Essais pour ri&uire la ligature drculaire. Les ban- dages de constriction ont le ddsavantage de supprimer toute circulation en arretant aussi la circulation collat6- rale.

1) Pour cette raison, Jungst a introduit la ligature incompUte.

Cette derniere n'est pas v&itablement une ligature dans le sens que nous lui avons donn6 dans cet expose;

c'est plut6t un pansement compressif ou le vaisseau saignant est comprime' dans la blessure au moyen d'un tampon ; le tampon est press6 contre le vaisseau par une bande elastique enroul^e 16gerement autour du membre.

Plus tard, Jungst a introduit dans son pansement une large planchette placee entre la bande et le bras, du c6t6 oppose a la blessure : on evite ainsi une ligature circulaire complete.

Eeprenant cette id6e, nous avons plac6 une bande d'Esmarch sur le bras en intercalant entre la bande et le membre deux planchettes re'unies par une charniere pouvant s'ouvrir jusqu'a 240 degr6s. On plaga ces deux planchettes ext^rieurement sur le bras formant entre elles un angle de 120 degr^s. On ne r£ussit a supprimer le pouls qu'en tirant tres fort sur le bandage dont on dut clouer une des extremity au bord d'une des plan- chettes. Notons que le but une fois atteint, on a pu tourner le bandage avec les parties molles de 90 degr6s

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

autour de l'os sans que le pouls reparaisse et que le bandage se d^place dans le sens de la longueur. On pour- suivit les essais sur le meme sujet a differents niveaux des membres, en placant l'h&nostator sur des planches dont la largeur correspondait avec la grosseur du membre.

Dans chaque cas, on r&issit a supprimer le pouls; sur la cuisse, on supprima le pouls meme plus faeilement que sans planchette, et ceci sans pineer la peau. II semble done que le proc£d6 de Jungst peut nous donner un bandage h&nostatique utile en employant une planchette metallique rembourr^e dont la largeur serait reliable;

on y ajouterait aussi un mecanisme a vis comme celui de l'h&nostator. On pourrait aussi remplacer la bande elastique par un dispositif muni de forts ressorts fixe's des deux cot^s de la planche.

2) Nous avons fait des essais poursuivant l'idee qu'avec les pelotes, seuls les vaisseaux subissent une pression, le reste du membre n'^tant pas comprime. Les pelotes employees autrefois ne s'appliquaient que diffieilement sur les vaisseaux et se deplaeaient faeilement. En nous basant sur l'appareil de Volkers (fig. 2), nous avons fait un essai au bras et a la cuisse (v. fig. 17 a et 17 b) ; nous avons employ^ une pelote de bois de 8 cm. de long, 3,8 cm. de large et 1,4 cm. d'^paisseur, pen^trant assez profon- d&nent dans les parties molles, transversalement aux vaisseaux, maintenue par une bande de 5 cm. de large;

nous avons fait ces m§mes essais avec une pelote de m&me forme que la pr^cedente, mais en feutre dur, puis enfin en nous servant simultane'ment de deux pelotes de bois et de feutre superposes. R6sultat: le pouls fut supprim^, mais la force de traction n^cessaire ne fut pas moindre que celle qu'il faut pour un meme r^sultat avec une simple bande de 5 cm., alors que nous nous attendions, avec la pelote de 3,8 cm. de large, a une diminution de la force de traction necessaire.

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hemostatiques.

e) Essais sur la gradation des charges de traction des bandages constricteurs. La charge de traction et l'allon- gement des bandes elastiques sont en rapport constant l'un avec l'autre. Si l'on connait les conditions d'allon- gement d'une bande elastique, on peut calculer a peu pres la longueur que doit avoir cette bande pour que, allongee par une charge donnee, elle arrive a la dimension de la circonference du membre. Le soldat sur lequel nous flmes les experiences notees dans la table IV, avait un tour de bras de 33 cm.; pour supprimer son pouls, il nous fallut deux tours de bande d'Esmarch de 5 cm. de large et une traction de deux kg.; le pouls fut supprime de la meme maniere sur le bras en position horizontale;

meme resultat aussi en enroulant la bande dans le sens contraire a celui des premiers essais (v. fig. 17 a et 17 b), done dans le sens ou on l'applique dans la reality.

D'apres la figure 16 et une tabelle encore plus exacte, le modele de bande d'Esmarch utilise dans les epreuves presente un allongement de 13,3% pour une charge de 2 kg.

Si l'on designe par X la longueur encore inconnue de la bande qui doit subir un allongement egal a la circon- ference du bras, nous trouvons ce qui suit:

X + allongement (donne en %) = 33 cm.

X + i^£- = 33 cm. ou

100 ' 100 100

^ 33 X 100 cm. _. , X v = 29,1 cm.

_ cireonference du membre X 100 done A - 100 + allongement (%)

Comme nous l'avons dit, cette formule n'a qu'une valeur approximative, parce que la circonference d'un membre diminue sous l'effet de la constriction. En

_ _ 97

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

tenant compte de ce fait, nous avons, pour notre expe- rience, r6duit d'un cm. la longueur du bandage avant son allongement, le ramenant ainsi a 28 cm. Nous avons gradu6 une bande d'Esmarch; nous l'avons appliqu6e sur le bras, tenu verticalement, de notre soldat en faisant en sorte qu'au premier tour le trait correspondant a 28 cm., au deuxieme, le trait de 56 cm. recouvrtt le com- mencement de la bande. La bande d'Esmarch ainsi appli- que"e supprima le pouls, qui ne reparut pas, le bras remis en position horizontale; en prenant pour chaque tour 29 cm. de bande, le pouls ne disparut pas. Pour e"tudier la possibility d'un rapport entre la circonference du mem- bre et la longueur du bandage qui en deux tours sup- prime le pouls, on fit ces essais sur cinq soldats de cons- titutions totalement diff^rentes. On r£pe"ta ces essais a six niveaux diffe"rents de la jambe et du bras en se ser- vant toujours de la bande d'Esmarch graduee en centi- metres. On 6tablit ainsi la longueur maximum que peut avoir une bande pour supprimer le pouls. On fit ces essais sur le bras, l'avant-bras, la cuisse et la jambe au y4, a la y2 et aux % e n prenant comme points de repaire les points suivants :

Bras : Tendon du grand-pectoral — condyle interne de I'hum6rus.

Avant-bras : Tete du radius — apophyse styloide du radius.

Cuisse: Bord inf&ieur de la symphyse — bord su- p6rieur du condyle femoral interne.

Jambe : Sommet de la rotule — pointe de la mal£ole externe.

Les r^sultats obtenus sont donnas dans la tabelle V.

Dans la colonne 2, nous avons la longueur maximum permettant l'h&nostase; pour plus de surety, comme longueur-base, nous l'avons diminu^e d'un cm. et avons port6 ce chiffre dans la colonne 3 ; dans la colonne 5r

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hemostatiques.

nous trouvons la difference entre cette derniere longueur et la circonference du bras (col. 1). En general nous pouvons constater que sur les membres greles d'un sol- dat de faible constitution, cette difference est pen pro- nonc^e. Malgre cela, on pourrait par exemple employer pour le soldat le plus faible (V) une longueur de bande calcuiee d'apres la difference trouvee pour le soldat le mieux constitue" (I). Dans ce cas, le soldat de faible constitution n'est pas ligature avec la plus petite lon- gueur de bande pr6vue pour lui. Ces petites longueurs (ou la plus forte traction doit agir lors de l'application) sont donnees dans la colonne 4. II serait plus facile d'unifier les longueurs de bandes necessaires a la cons- triction, si l'on considerait ces longueurs en % de la circonference du membre; nous trouvons ces chiffres dans la colonne 6. II y a moins d'6cart entre ces % qu'entre les differences elles-memes, si l'on compare, sur divers soldats, les resultats obtenus au meme niveau d'un me'me membre. De plus, si l'on prend pour base le minimum des % trouves chez tous les soldats a tous les niveaux du bras (76 % =. %), on voit qu'on n'applique pas encore la plus grande force au membre le plus mince. (Soldat V avant-bras, en bas).

Sur toute la cuisse comme a la partie superieure de la jambe, la bande doit etre appliqu6e avec la plus grande force; les longueurs trouvees sont presque deja les plus petites que nous permettent les bandes d'Esmarch employees. Pour le reste de la jambe, les valeurs trou- vees sont inegales. Cependant une partie des blesses auraient une constriction suffisante en calculant la longueur de la bande sur le chiffre de la plus grande dif- ference ou, ce qui revient au meme, sur celui du plus petit %.

Ces resultats demandent encore a 6tre contr6ies;

ils seraient peut-etre plus probants si l'on avait pour nos essais employe un plus grand nombre de bandes eias-

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

tiques, ce qui anrait diminue les variations des r6sul- tats dus aux phenomenes de fatigue du caoutchouc.

On aurait aussi pu trouver une gradation pour les enrou- lements triples ou quadruples.

II resterait a eprouver encore si la diminution d'un cm. de la longueur de bande donne des resultats favo- rables dans les longues operations.

II ne semble pas que la pression sanguine (en rapport avec Page) joue un role considerable. On n'a pu faire, il est vrai, ce contrdle que sur un officier de 55 ans ayant une pression de 130 mm. hg.

Dans les cas d'urgence, on doit faire en general l'h&no- stase sans deshabiller le blesse : nous n'avons, jusqu'a maintenant, pu faire que quelques essais sur l'influence que peut avoir le fait que le blesse est habilie. La tabelle VI nous donne les resultats obtenus par des essais faits sur trois soldats : essais faits aux memes niveaux des membres tantfit nus, tantot vetus ; les dif- ferences entre les circonferences des membres vetus et la longueur de bande necessaire (ou mieux le % entre ces deux valeurs) sont presque semblables a celles de la table V. En poursuivant nos essais ehez un plus grand nombre de soldats on trouverait des differences moyennes.

On etudierait d'une part si ces differences seraient suffisantes pour les personnes de faible constitution ; d'autre part on pourrait voir si pour des blesses de forte carrure, il est juste d'appliquer des bandes de 1, 2 ou 3 cm. plus courtes.

Nous avons aussi etudie la question des bandages trop serres: question sur laquelle de divers cotes, en outre au congres de la Haye, on avait attire notre attention.

Une pression trop forte d'un bandage sur un membre presente deux dangers : 1) une compression trop intense sur la peau, le tissu conjonctif, les muscles et les troncs nerveux; 2) 16sions des vaisseaux, tout specialement

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hemostatiques.

paralysie des nerfs de ces vaisseaux. Surement une methode r^glant et graduant la traction dans les hemo- stases diminuerait les dangers de cette derniere qui, en campagne, est appliquee souvent tres longtemps.

On pourra objeeter qu'une ligature faite avec le mini- mum de tension necessaire pr^sente le danger de se desserrer et de permettre des h&norragies ulterieures.

Nous avons deja un dispositif qui stabilise la tension du bandage : c'est la fermeture de la bande d'Esmarch originale (fig. 10bis). La technique trouvera certainement une fermeture de ce genre peut-etre encore plus facile a manier.

10 bis. — Fermeture de la bande d'apres v. Esmarch.

La question de la gradation des forces de traction sensible r^solue par la m^thode exposed plus haut qui comprend : graduation en cm. de la bande, mensuration de la bande avant la ligature prenant comme longueur un certain nombre de cm. de moins que la circonference du membre a garotter. Cette methode a vMtablement fait ses preuves avec la bande d'Esmarch. Mais la bande d'Esmarch contient du caoutchouc et peut, a cause de

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

cela, se modifier a l'usage et au magasinage. Oette methode est tres probablement applicable aussi a des bandages munis de ressorts d'acier. Ces derniers ne se modifient que peu a l'usage et supportent un long magasinage si l'on a soin de les prote"ger de l'oxydation.

On pourrait les rembourrer avec un tissu dans le genre de celui qu'on emploie pour la bande de Lohmann.

Les r^sultats obtenus avec la bande de Henle et celle du lazaret de Berlin prouvent qu'on peut fabriquer des bandages metalliques extre'mement efficaces (fig. 12 et 13). La bande de Henle agit a tous les niveaux des mem- bres comme la bande d'Esmarch. La bande du lazaret de Berlin n'a pas reussi a supprimer le pouls au haut de la cuisse d'un sujet d'une tres forte constitution, ses ressorts e"tant trop faibles, mais partout ailleurs l'h&no- stase a 6t& complete. En outre elle fait des raies sur la peau avec ses ressorts : il faudrait done la rembourrer mieux et renforcer ses ressorts.

En se basant sur le rapport existant entre la circon- f&ence du membre et la longueur de bande ne'eessaire pour obtenir l'he'mostase, il est peut-etre possible de trou- ver un bandage muni de ressorts m^talliques permettant d'obtenir la constriction avec un seul tour de bande.

II n'aurait pas besoin d'etre elastique sur toute sa lon- gueur ; il ne devrait pas agir comme un lacet, mais comme le premier tour d'une bande elastique, pour ne pas pincer la peau.

Comme il fallait s'y attendre, notre methode de constriction n'a aucune influence sur les douleurs du blessd. Dans la literature, au congres et tout spe"cialement dans le rapport du professeur Magnus, on a beaucoup insists sur ces douleurs isch&niques.

J'ai fait l'expe"rience sur moi-m6me ; on me fit sur un bras une hemostase avec la plus forte traction et sur l'autre avec la traction minima calcule"e d'apres notre me'thode :

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hemostatiques.

les douleurs furent de la meme intensity dans les deux bras. Au debut, je sentis une douleur locale caused par la forte pression sur le bras fortement lie tandis que sur l'autre je ne sentais rien; au bout de 5 minutes, les douleurs isch&niques commencerent au bras fortement lie, un peu plus tard elles se firent sentir a l'autre ; apres 10 minutes les douleurs etaient de la meme intensity des deux cotes et si fortes que les douleurs locales causees par la pression n'etaient plus perceptibles sur le bras forte- ment ligature.

Resume.

Pour la fabrication et 1'experimentation de bandages hemostatiques il faut done, se basant sur les experiences exposees plus haut, tenir compte des points suivants : 1) Un bandage hemostatique doit pouvoir etre place"

a n'importe quel niveau du bras et de la jambe ; applique au membre en position verticale, il doit maintenir son effet le membre une fois couched malgre les mouvements musculaires (remarquons que le pouls est le plus facile- ment perceptible quand le membre est en demi-flexion).

2) La largeur du bandage doit depasser si possible 3 cm.

3) Les bandages que l'on applique en plusieurs tours sont plus facilement maniables s'ils ont une largeur de 5 a 6 cm.

4) Les bandages hemostatiques doivent etre elastiques : ils ne doivent pas etre allonges a l'extreme par une forte traction.

5) Les bandages en tissus elastiques sans caoutchouc actuellement connus perdent une partie de leur elas- ticite lors de leur premiere application.

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Medecin-general-major Dr Pflugmacher.

6) II existe deja des bandages elastiques munis de ressorts metalliques remplagant le caoutchouc qui sont utilisables et que l'on pourrait perfectionner.

7) L'humidite peut avoir une influence sur les bandages en tissus, provoquant soit un allongement, soit un rac- courcissement; consequences : hemorragie ulterieure ou bandage trop serre.

8) Les experiences faites avec la balance a ressort ont demontre ce qui suit :

a) La force de traction necessaire augmente avec la largeur du bandage.

b) II faut la meme force de traction pour supprimer le pouls avec les bandages elastiques qu'avec les bandages non elastiques de la meme largeur.

e) Si l'on applique deux tours de bandes elastiques, il faut pour chaque tour la moitie moins de force que si l'on fait l'hemostase avec un seul tour de bande; avec des bandes non elastiques, pour deux tours de bande la force! necessaire ne diminue pas de moitie; pour obtenir cette diminution de force de moitie, 3 ou 4 tours sont necessaires.

9) Les bandes munies de pelote de 8 cm. de long et 3,8 cm. de large, s'enfongant dans les parties molles trans- versalement a la direction des vaisseaux, ne necessitent pas une force de traction moindre que les bandes sans pelotes.

10) Les essais faits avec la ligature incomplete d'apres Jungst mais appliquee au-dessus de la plaie, laissent entrevoir les possibilites de developpement de cette m^thode en la combinant avec un dispositif a vis.

11) Les bandages en forme de noeuds-coulants, se serrant avec la main, n'ont pas une action efficace cer-

(31)

hemostatiques.

taine sur les membres epais ; sur les membres coniques, ils ne permettent pas l'emploi de bandes larges et elas- tiques, ils se plissent et pincent la peau. Ces deux derniers inconv&iients sont ceux de tous les bandages en forme de lacets.

12) II faut munir les bandages hemostatiques d'un dispositif permettant a une ligature d'agir d'une fagon durable avec une force de traction et une pression minima.

La methode que nous vous avons expo see semble nous montrer un chemin conduisant vers ce but.

— 35 —

(32)

Table I.

Examen de l'efficacite de differents bandages agissant en lacets.

Membre

Bras en haut

Bras en bas

Avant-bras en haut . . .

Avant-bras en bas . . . .

Cuisse en haut . .

Cuisse en bas

Jambe en haut

Jambe en bas

Bandage

1) Constr. Asco 2) Croix-Kouge

danoise 3) Constr. Nord 4) Hsemost. A

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 I 2 3 4

1

2 3 4 1 2 3 4

Membre

+ i

dan+ n

+ i + i

+n+n

+ i + i+ i + i+n

+ i

+n+n

+ i -4-IVi *• * 2

+III3

+ I V +IV +11

1 7

+ 1 +11+ 1 4-1 + 1+11 + 1

hori-Membre zontal

+

4-

4_

+

4, 4- 4- 4- 4- 4_

4- 4- 4-

4- 4- 4.

4.

4-1

4 4-l 4- -|_

4-I 4.

+

inq nentsApres c: mouvei pass.

+

4- -)-

+

4 . 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4-

4- 4- 4 4- 4- 4 4- 4-

+

i

Apres cir cousses

+

4- 4.

+ ,

+ 4.

4- 4.

4- 4_

4-4.

4- 4- 4- 4-

I

4- 4-

4 4- I 4- 4 4- 4-

+

parPression bande'

I

I I I

I I 1

I I 1

I I III

—.

I III

1 I 1 I I 1I 1 1

parPression melal»

III I I I

I l l III

I l l II

I I II

I l l

II II

II 11

II 11

Douleur

I 11I

I I I 11

I 1 I II

I 1 I I I I I I

I l l III i II

1I I I 1I I I

Remarqi

a g

i

g

8

g.

2a

i qu'auruptur

a 3

a B

i r

3%

-)- = Pouls est supprime.

—- = Pouls n'est pas supprime.

I legere I I moyenne. I l l forte IV tres forte

(33)

Alterations des bandages par la traction. (Charges) Bandage Haemostator a Bande d'Esmarch

2 tours

Bande IdSale 4 tours

Bande Lobmann

Longueur Charge en kg.

Longueur au debut de l'experience cm. . . . Mouillage par vapo- risateur (200 ccm.) Longueur apres

% d'heure * cm. . . Longueur apres

% heure1 cm Ventilateur electrique Longueur apres

% d'heure x cm. . . Longueur apres

1 heure x cm Longueur apres

iy% heures1 cm. . . Longueur apres sup- pression de la charge cm

33 20

36,5

36,0

36,3

36,5 36,8 36,8

35,5 Charge en kg

Longueur avec charge cm

Longueur apres sup- pression de la charge Charge en kg

Longueur avec charge cm

Longueur apres sup- pression de la charge om

Dechire a kg.

Dechire a une longueur de om

33 40

36,4

37,2 37,5

37,6 37,7 37,9

36,8 33 40

36,5

so

c3

36,8

35,3 50 36,8 35,3 60 37,0

35,5 70 37,2

33 3

33,5

35,6 35,7

35,7 35,7 35,7

34,3 33

7

49,4

53,0 53,3

53,4 53,5 53,7

36,5 33

7

47,0

CD cS

s o

s

54,5

34,7 10 61,0 34,7 20

64,0

35,0 33

4

50,5

56,6 56,0

57,0 59,0 60,0

57,6 33

8 58,7

62,5 63,0

65,0 66,0 66,0

63,5 33

8 52

o

a

IB d

=8

53,6

45,0 16 55,9 46,2 30 58,0

50,0 85 59

33 8

63

<D

s o S

a

65,5

53,5 16 69,5 54,0 30 74,6

60,0 45 76

1 Apres le commencement du mouillage, qui dura 10 minutes.

2 Bande du constricteur Nord presque analogue.

(34)

Mfedecin-g6neral-major Dr Pflugmacher.

Table. 111.

Alteration des bandages par traction (fantome), trois essais.

I Id<5ale

Nombre de tou•s : 4 fois Haemostator

Uois Esmarch

4 fois Nord-Constr.

1 fois

Dynamometre tout de suite apres l'application Dynamometre apres

2 heures ..

Dynamometre tout de suite apres mouillage par 200 ccm. d'eau . . (Vapbrisateur).

Dynamometre apres

% heure

Dynamometre apres 1 heure

44

44

46-48

46-48 46-48

kg-

44 41

38-39

34-38 36-38

kg.

44

44

42-44

42

42

kg.

44

42

39

38-39 36-38

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