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BILAN ANNUEL

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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BILAN ANNUEL

des

C orrespondants

O bservateurs du

D épartement

S anté des

F orêts – Pôle Sud Est -

Année 2019

Gers Tarn-et- Garonne

1989/2019 :

Le département de la santé des forêts existe depuis 30 ans ; ce réseau est animé sur l’ensemble du territoire national par un petit groupe de permanents et de correspondants observateurs issus des divers services forestiers privés et publics. L’objectif est la surveillance de la santé des forêts et les conseils auprès des propriétaires

Résumé :

Le bilan de santé de nos forêts n’est pas alarmant pour 2019 contrairement à d’autres régions en France. Des attaques de Bombyx disparate sur les feuillus, un climat très contrasté avec un été chaud et sec et un automne très pluvieux avec des forts coups de vent en fin d’année, occasionnant des dégâts sur Eucalyptus dans le Gers, et de manière diffuses sur peupliers.

Deux organismes invasifs inquiétants sont sous surveillance étroite : La chalarose du frêne non présente sur nos départements et le nématode du pin non observé en France.

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1 - Bilan Météorologique

1.1. – Le bilan par saison :

L’année s’est avérée à nouveau très chaude : 14.1°C et 14.6 °C de température moyenne sur Auch et Montauban.

Hausse des précipitations de 11 et 10 % sur Auch et Montauban soit 761 et 782 mm. Mois de novembre très pluvieux.

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1.2. – Les faits marquants :

Gel au mois de mai occasionnant des pertes foliaires sur feuillus. Fort coup de vent le 13 décembre. Déficit hydrique important en février, mars et Juin.

2 - Etat sanitaire des principales essences forestières

Les principales essences forestières qui ont suscité des observations sont, les pins, les chênes, le châtaignier et le peuplier.

2.1. – Les feuillus :

Châtaigniers :

Présence du cynips du châtaignier sur la totalité des deux départements. Cet insecte pond dans les bourgeons et induit la création de galles et une chute de production des fruits. Cela n’affecte que très peu la production de bois. Le chancre (Cryphonectria parasitica) est toujours présent et occasionne des mortalités sur l’ensemble de la région.

Chênes :

L’oïdium du chêne, champignon qui provoque un dessèchement des feuilles avec un feutrage blanc caractéristique, est peu signalé cette année.

La maladie de l’encre (Phytophtora cinnamomi ou cambivora) est toujours présente et une vigilance reste nécessaire notamment sur les plantations de chênes. Cette maladie affecte également le châtaignier et l’aulne glutineux.

Le bupreste (Coroebus bifasciatus), insecte dont les galeries larvaires bloquent la circulation de la sève, ce qui provoque le flétrissement des branches puis des cassures. Il reste très présent dans nos forêts mais ne cause pas de grands dommages.

Deux dispositifs de surveillance sur peuplements dépérissants, ont été installés à St Germier et Montaut-les- Créneaux afin de surveiller l’évolution de ces peuplements à long terme.

(5)

Frêne :

La Chalarose du frêne (Chalara fraxinea - Hymenoscyphus pseudoalbidus), cham- pignon qui provoque le dépérissement des frênes est en phase d’expansion vers le sud de la France. En 2019, elle est identifiée dans le Lot et l’Aveyron. Cette maladie touche les arbres adultes et les jeunes sujets ; les symptômes sont variés : flétrissement des pousses, nécroses des rameaux, chancres et descentes de cimes pouvant entraîner une mortalité de l’arbre.

Aucun constat de présence de ce pathogène durant nos observations de terrain 2019 dans les départements du Gers et de Tarn- et-Garonne.

2.2. – Les résineux :

Pins laricios :

La population de chenilles processionnaires du pin est plutôt en légère augmentation mais sans caractère de gravité.

La maladie des bandes rouges a connu un pic en 2015.Cette maladie reste présente et occasionne localement de forts rougissements puis des pertes d’aiguilles qui peuvent paraître inquiétants. Si cela diminue la croissance des arbres, cela n’entraîne pas de mortalités directes. Au printemps suivant, les pins reconstituent un feuillage normal.

Maladie bandes rouges (vues décembre et août année suivante)

Sapin de Nordmann et douglas:

Essences plantées principalement sur le Gers, il y a environ 60 ans. Des dépérissements sont constatés depuis 2010. Les arbres dépérissants sont accompagnés de parasites tels que le Curvidenté (insecte sous-cortical), de champignons (fomes-annosum et armillaire) et même de problèmes physiologiques tels que des fentes de l’écorce. Suivant le degré d’attaque, les peuplements sont transformés (reboisés avec une autre essence), ou font l’objet de coupes sanitaires (extraction). Au fur et à mesure des coupes sanitaires, la surface de ces peuplements et particulièrement des sapins de Nordmann, diminue tous les ans.

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2.3. – Les peupliers :

Peu de problèmes cette année en dehors de quelques situations isolées.

Quelques rouilles sur Beaupré (fin août-septembre) observées dans le Gers.

Des dégâts de vent (Gaujan, Verdun-sur-Garonne) ont été constatés (volis et arbres penchés).

De fortes attaques de Grande sésie (Aegeria apiformis) ont été à l’origine de mortalités sur des plantations de 2 à 4 ans (Polargo, Koster, I 45/51 et Raspalje).

N’hésitez pas à nous contacter si vous constatez des problèmes sanitaires et notamment des mortalités de peupliers.

3 - Les Suivis Spécifiques :

3.1. – Les plantations :

18 plantations suivies cette année. Avec une première observation au printemps et une seconde en automne.

9 plantations observées dans le 82 :

- 4 plantations de peuplier (Moncalvo, Koster, Polargo et Soligo) - 1 plantation de frêne

- 3 plantations de robinier - 1 plantation de chêne sessile

9 Plantations observées dans le 32 :

- 5 plantations de peuplier (Koster, Rona et I 45/51) - 1 plantation de chêne pédonculé

- 2 plantations de pin maritime - 1 plantation de chêne sessile

Peu de problèmes de reprise à noter. La plupart des problèmes observés concerne des consommations partielles de feuilles (chenilles et coléoptères), sans dégâts significatifs.

Dans les plantations non protégées contre les cervidés, 90% des plants sont frottés et abroutis (principalement dans le Gers).

Remarque : on note une efficacité importante de répulsifs biologiques avec applications en avril et début novembre.

A noter également sur une plantation de robinier, 30 % de mortalités consécutivement à des attaques de lièvres et lapins.

Hors suivi spécifique :

Plusieurs constats de mortalité sur des plantations de 2 à 8 ans sont vraisemblablement provoqués par des campagnols agrestes (microtus agrestis), qui mangent les racines. De ce fait la cause n’est pas toujours identifiée…

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3.2. – Les défoliateurs :

Dans le cadre des suivis spécifiques (placettes permanentes), peu d’attaques repérées. Par contre, le Bombyx disparate (lymantria dispars) a occasionné des défoliations totales sur Bouconne-Pujaudran (31-32), Riguepeu (32), Miramont-la-Tour (32), Castet-Arrouy (32) et Larrazet (82).

Ces peuplements ont retrouvé leurs feuillages en été. De nouvelles attaques sont probables sur les mêmes sites mais également sur d’autres forêts.

Une surveillance accrue de la présence de pontes de Bombyx disparate est prévue ce début d’année.

(Voir article à la fin de ce bilan).

Remarque positive : nous avons remarqué que, consécutivement à ces attaques, les semis de chênes se sont mieux développés grâce à l’apport de lumière au sol suite à la consommation des feuilles par les chenilles.

Il n’est pas nécessaire de chercher à éliminer ces chenilles, une régulation naturelle interviendra progressivement.

Ces chenilles ne revêtent pas de caractère urticant et ne présentent donc pas de risque pour les populations.

Les derniers gros pics de pullulation datent des années 1991 et 1977.

N’hésitez pas à nous faire part de vos observations en cas de détection de nombreuses pontes.

3.3. – La Processionnaire du Pin :

3.3.1. Les placettes :

2 placettes observées annuellement en Tarn-et-Garonne (Auvillar et Cazes-Mondenard) et 2 dans le Gers (Panjas et Peyrusse-Grande). Légère hausse (environ 5 à 15% d’arbres porteurs de nids). Consommations d’aiguilles très peu dommageables pour la croissance des arbres.

3.3.2. Les quadrats :

Surveillance par zone : Quadrats de 16km par 16 km : Légère augmentation des nombres de nids mais sans grandes conséquences.

3.4. – Les suivis des peupliers :

3.5.1. Les pathogènes foliaires :

Deux champignons sont principalement surveillés : la rouille (Melamspora sp.) et la brunissure des feuilles (Marssonina brunea).

Une recherche particulière de la part de la FREDON Occitanie et du DSF en Armagnac sur la présence de la rouille melampsora medusae sur Degrosso, Koster, Albelo et Dano s’est avérée négative.

Pontes de Bombyx disparate sur chêne

Renouvellement du feuillage en juillet

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Peu de défoliations liées à la présence de Marsonina cette année. Quelques rouilles tardives observées notamment sur Beaupré mais pas dommageables.

3.5.2. Le puceron lanigère :

Pas de signalements cette année.

3.5. – La maladie des bandes rouges :

3 placettes d’observations dans le Gers : Lupiac, Loubédat et Auch / 1 dans le Tarn et Garonne à Cazes- Mondenard. Maladie peu développée (20 à 30 % du houppier) cette année mais qui a tendance à réapparaitre par secteur dans le Gers. Voir paragraphe 2.2.

4 - Les Organismes Invasifs :

4.1. – La surveillance nématode du pin :

4.1.1. Les prélèvements :

Plusieurs prélèvements réalisés par la FREDON Occitanie sur des forêts et sites à risques (scierie…). Rien à signaler.

4.1.2. Les piégeages Monochamus :

Cet insecte, vecteur du Nématode (Bursaphelenchus xylophilus) fait l’objet de piégeages et d’analyses en laboratoire afin de déceler ou non la présence du nématode.

8 pièges ont été mis en place :

- 4 dans le Gers : Capture de 18 Monochamus.

- 4 dans le Tarn-et-Garonne : Capture de 12 Monochamus.

Aucun coléoptère porteur de nématodes

- Les fonds de pièges (autres insectes piégés) sont envoyés en laboratoire pour identification

Pas de présence de nématode détectée jusqu’à présent dans nos deux départements.

4.2. – La chalarose :

Non détectée (voir paragraphe 2.1) Monochamus

Piège à Monochamus

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4.3. – La pyrale du buis :

Présente sur l’ensemble du territoire. L’importance de cette attaque s’avère plus grave en ornement qu’en forêt. Très fort impact paysager. Attention aux traitements phytosanitaires inadaptés, pour toute information sur le sujet consulter le site de la FREDON : www.fredonoccitanie.com*

Article la Dépêche du 03 Mars 2019

Papillon de pyrale Chenille de pyrale

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INDICATEURS DE LA SANTE DES FORETS DANS LE 32 et 82

2019

TENDANCE INTENSITE

Processionnaire du pin

+

1

Tordeuses-géométrides sur

feuillus

=

0

Bombyx disparate

+

2

Maladie des bandes rouges

des Pins

=

1

Puceron lanigère peuplier

=

0

Rouilles du peuplier

=

0

Oïdium du chêne

-

0

Sphaeropsis sapinea sur

pins

-

0

Processionnaire du Chêne

=

0

Pyrale du buis

=

2

Cynips châtaignier

=

2

Stress hydrique estival

=

1

Dégâts de gel tardif

printanier

+

1

Dégâts de cervidés

+

1

Dégâts du vent

=

1

INTENSITE (DES DEGATS)

0 absence, trace, léger, endémique,...

1 modéré,

2 fort, épidémique,....

TENDANCE (année n par rapport à année n-1)

+

en augmentation

=

stable

-

en diminution

Noms et coordonnées des CO du département :

HUBELE Johann- CRPF Tarn et Garonne

Chambre d’Agriculture 130 avenue Marcel Unal 82017 MONTAUBAN cedex 05 63 63 55 76- 06 76 98 52 13 johann.hubele@cnpf.fr

COSTES Jean Charles- ONF Gers ouest

32310 ROQUES Tel : 05-62-28-94-57 06 25 47 47 67

jean-charles.costes@onf.fr

NONON Florent- CRPF Gers Est

Maison de l’agriculture BP 70161

32003 Auch cedex

05 62 61 79 16- 06 76 98 51 69 florent.nonon@cnpf.fr

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