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Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue

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(1)

Décembre 1984

1

(2)

Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue

COMPOSITION DES COLONIES DE CASTOR

(Castor canadensis) EN ABITIBI-TEMISCAMINGUE

par: Christian Pilon Claude Daigle Décembre 1984

(3)

composent en moyenne de 3,6 ±0,6 individus. Les femelles en ges- tation ont en moyenne 3,4 ± 0,6 marques placentaires et 1,9 ± 0,9 de leurs jeunes atteignent l'âge de 0,5 an. Le recrutement annuel s'élève à 31,4 -±8 %. Certains résultats particuliers ressortent de notre étude. Ainsi, seulement 42 % des femelles âgées de 2,5 ans et plus ont porté des jeunes, 50 % des colonies sont occupées par un seul ou par deux individus, l'âge moyen de la population de Castor est de 2,5 ± 0,5 ans et plus de la moitié de cette popula-

tion n'est pas âgée de deux ans. Ces résultats nous portent â croire que la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue présente des signes d'exploitation sévère.

(4)

TABLE DES MATIERES

Page

RESUME III

TABLE DES MATIERES IV

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES ANNEXES VI

REMERCIEMENTS VII

INTRODUCTION 1

MILIEUX D'ETUDE 2

METHODE 3

RESULTATS ET DISCUSSION 6

- Nombre de Castor par colonie 7

- Composition des colonies 12

- Age des Castors 14

- Rapport des sexes 17

- Productivité 18

a) Nombre de jeunes par portée 18

b) Le recrutement 21

c) Age et nombre de femelles participant à la 24 reproduction

CONCLUSION 28

BIBLIOGRAPHIE ANNEXES

(5)

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau. 1. Nombre de Castors observés dans les colonies

en Abitibi-Témiscamingue

10

Tableau 2. Nombre moyen de Castor par colonie observée par différents chercheurs en Amérique du

11 Nord

Tableau 3. Composition des colonies de Castor piégées en 13 Abitibi-Témiscamingue

Tableau 4. Structure d'âge de la population de Castor étudiée en Abitibi-Témiscamingue

.16

Tableau 5. Rapport des sexes par groupe d'âge en 19 Abitibi-Témiscamingue

Tableau 6. Nombre de marques placentaires chez les femelles en gestation observées en Abitibi-

20 Témiscamingue

Tableau 7. Nombre moyen de marques placentaires ou d'embryons par femelle en gestation observés dans différentes études

22

Tableau 8. Nombre de jeunes Castors observés chez les femelles en gestation de l'Abitibi-

23 Témiscamingue

Tableau 9. Productivité des femelles en gestation en fonction de l'âge en Abitibi-Témiscamingue

25

Tableau 10. Pourcentage de femelles en gestation selon l'âge en Abitibi-Témiscamingue

26

(6)

LISTE DES ANNEXES

_Annexe 1 Fiche descriptive de la colonie piégée.

Annexe 2 Fiche de capture du Castor.

Annexe 3 Lettre envoyée aux trappeurs désirant participer à l'étude sur le Castor.

Annexe 4 Protocole de travail envoyé aux trappeurs partici- pant à l'étude.

Annexe 5 Lettre envoyée au trappeur indiquant quelle(s) colenie(s) piéger.

(7)

REMERCIEMENTS

Les auteurs tiennent à souligner la collaboration du Conseil du Nord-Ouest de l'Association Provinciale des trappeurs indépendants inc. et nous tenons à remercier plus particulière- ment les trappeurs suivants qui ont participé à cette étude:

Gilles Aubin Julien Audet Michel Béchard Gaétan Bélanger Renald Blouin. Réal Bourgoin Paul Carlos André Champagne

Normand Charette Adrien Côté Eugène Daoust Aurèle Delage Roger de Denus Claude Desgagnés Claude Farrell Léo Girard Roger Goulet Rolland Hébert Claude Hince

Emilien Labelle Paul Lacroix

Jean-Claude Lapointe Jules Lesage

Laurent Manseau Aurèle Mercier Raymond Michaud Albert Richard Naud Robert Normand Léonard Ouellet Michel Pageau Paul Roliin Claude St-Amour Marcel Secours Johnny Skeene René Talbot Denis Thibault Gérard Vaillancourt

Nous sommes redevables à monsieur Réjean Thibault qui nous a auto- risé à piéger sur son terrain et qui a effectué la vérification des colonies étudiées.

Nous tenons à remercier messieurs Michel Bergeron et Marc Lefebvre, biologistes occasionnels au SAEF qui ont participé aux travaux sur le terrain, nous remercions aussi monsieur Raymond

(8)

McNicoll pour son assistance lors de la lecture d'âge des Castors.

Nous tenons à souligner la collaboration de la Direction de la faune terrestre qui a défrayé le coût de la vérification des colo-

nies de Castor et qui nous a prêté des piêges Conibear 330. Nous remercions aussi les services de l'Aménagement et de l'Exploitation de la Faune de Québec et de Jonquiêre qui nous ont également prêté des piéges pour la réalisation de cette étude. Nous remercions finalement madame Lucie Gauthier qui a dactylographié ce manuscrit.

(9)

gée en Abitibi-Témiscamingue au cours des dernières années et la deuxième en nombre de capture pour l'ensemble du Québec, derrière le Rat musqué (Ondatra zibethicus).

Des inventaires aériens des colonies actives de Castor ont lieu depuis plusieurs années dans diverses régions du Québec mais, ceux-ci nous renseignent seulement sur le nombre de colonies présentes et non sur le nombre de Castor qui y vit. Nos con-

naissances sur cette espèce sont incomplètes et seule l'étude de Traversy et McNicoll (1976) porte sur la dynamique d'une popula- tion de Castor au Québec.

Nous avons entrepris une étude sur la composition des colonies de Castor en Abitibi-Témiscamingue à l'automne 1983.

Celle-ci porte principalement sur le nombre de Castor par colonie, la structure d'âge de la population et la productivité. Ces

renseignements devraient nous permettre d'évaluer la densité de Castor en Abitibi-Témiscamingue et nous aider à mieux gérer cette ressource.

(10)

MILIEUX D'ETUDE

L'Abitibi-Témiscamingue est une région traversée par une abondance exceptionnelle de cours d'eau s'écoulant soit vers le Sud (bassin du Saint-Laurent) ou vers le Nord (bassin de la Baie James). La végétation arborescente se compose principalement d'Epinette noire (Picea mariana) et de Sapin baumier (Ables balsamea) entre le Nord du lac Témiscamingue et la bordure de la Baie James. Toutefois, on y retrouve d'abondants peuplements de Peuplier faux-tremble (Populus tremuloides) et de Bouleau à pa- pier (Betuïa papyrifera) dans des aires mieux éclairées, le long des plans d'eau et dans les secteurs affectés par des coupes forestières ou des incendies de forêt. Plus au sud, nous retrou- vons les mêmes espèces résineuses mais les essences feuillues sont plus diversifiées et plus abondantes. On y rencontre de nouvelles espèces telles les Erables et les Hêtres.

L'abondance de Peuplier faux-tremble grandement favorisée par l'expansion humaine crée de nombreux habitats favorables au Castor. On retrouve en Abitibi-Témiscamingue, des densités éle- vées de colonies de Castor évaluées entre 0,12 et 0,54 colonie par km2

selon les secteurs; la très grande majorité du territoire ayant plus de 0,3 colonie/km2 (Pilon et Daigle, 1985).

(11)

METHODE

Afin de déterminer le nombre de Castor par colonie, nous avons procédé au piégeage total de 70 colonies sur notre terri- toire (Figure I).

Dans un premier temps, deux équipes du SAEF de l'Abitibi- Témiscamingue ont "vidé" 22 colonies entre la mi-août et le début octobre 1983. Une fiche descriptive de la colonie (annexe 1) et une fiche pour chaque individu capturé (annexe 2) étaient complé- tées. Nous procédions par pose massive de pièges Conibear 330 aux endroits jugés les plus appropriés. Lorsque tous les

habitants semblaient capturés, nous faisions une brèche dans le barrage et nous apportions parfois des branches de Peuplier faux- tremble aux endroits oU cette espèce végétale recherchée par le Castor n'était pas présente. Après quelques jours, si la brèche n'état pas réparée et si aucun signe récent d'activité de Castor n'était observé (boue sur la cabane, coupe d'arbre, etc.), la colonie était jugée vidée de ses occupants. Tous les Castors ainsi capturés ont été récoltés.

Dans un deuxième temps, 28 colonies ont été "vidées" par des trappeurs professionnels qui ont consenti à collaborer à cette étude en piégeant une ou plusieurs colonies sur leur terrain de

(12)

plegée

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I if-rote de divrsion

7 -

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0

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05

Figure 1. Localisation des colonies de Castor piégées en Abitibi- Témiscamingue.

30 60 90 km

1:1250 000

7

(13)

piégeage entre le 18 octobre 1983 et le 8 janvier 1984. Nous faisions parvenir au trappeur intéressé, une lettre explicative

(annexe 3), une carte de son terrain ainsi que le protocole de travail qu'il devait suivre (annexe 4). Nous lui indiquions au hasard une ou 2 colonies (annexe 5) qu'il s'engageait à vider.

Le piégeage cessait lorsque le trappeur ne décelait plus aucune activité à la colonie. Nous avons complété une fiche descriptive pour chaque colonie. Certains trappeurs nous ont conservé les Castors capturés; permettant de compléter une fiche de capture alors que d'autres ont simplement noté le nombre de prises faites.

Une troisième source de renseignement vient de 20 colonies nuisibles qui ont dues être totalement piégées entre la mi-octobre et la fin de décembre 1983. Les carcasses n'étaient pas recueillies mais les trappeurs nous informaient du nombre de Castor présent et nous complétions une fiche descriptive.

Afin de vérifier si les colonies piégées par les trap- peurs avaient effectivement été vidées, nous avons engagé un trap- peur professionnel au mois de mars 1984. Celui-ci devait, à l'aide d'une tronçonneuse, pratiquer une large ouverture dans la glace entre la colonie et l'amas de nourriture afin de déceler la pré- sence ou l'absence de morceaux d'écorce fraîchement rongés, accumu-

(14)

lés sous la glace. Il observait aussi s'il n'y avait pas un quel- conque signe d'activité à ces colonies. Si la colonie était

toujours active, le trappeur la piégeait jusqu'à ce qu'elle soit définitivement vide, en utilisant des branches fraîches de

Peuplier faux-tremble comme appât. Trente et une colonies ont été vérifiées de cette façon.

Sur tous les spécimens de Castor recueillis, nous avons déterminé le sexe par observation directe des organes génitaux.

Nous avons compté le nombre de marques placentaires de chaque femelle selon la méthode décrite par Hodgdon (1949) et Hodgdon et Hunt (1966). Finalement, l'âge des Castors était déterminé par l'examen de l'ouverture basale et l'accumulation des couches de cément sur les prémolaires et les molaires selon la technique de Van Nostrand et Stephenson (1964).

RESULTATS ET DISCUSSION

Sur les 31 colonies de Castor vérifiés au mois de mars 1984 par le trappeur professionnel, trois étaient encore habitées et quatre Castors y ont été piégés. Nos résultats ont donc été modifiés à la lumiére de cette vérification. Sauf avis contraire, les traitements statistiques ont un niveau de probabilité dé 95 %.

(15)

Nombre de Castor par colonie

Les résultats que nous obtenons sur le nombre de Castor par colonie selon les trois sources de renseignement utilisées sont de 3,5 ± 1,0 Castors par colonie (service de l'Aménagement et de l'Exploitation de la faune) 3,9 -±0,9 Castors par colonie

(trappeurs sur terrains de piégeage) et 3,0 ±0,8 Castors par colo- nie (colonies nuisibles).

La valeur obtenue pour les colonies nuisibles est

légèrement inférieure â celles observées dans les deux autres cas mais, nous constatons tout de même que toutes ces valeurs se re- coupent. Nous avons essayé de voir si les colonies nuisibles apportent un biais â nos résultats et nous constatons qu'en les éliminant de notre échantillonnage, la valeur moyenne du nombre de Castor par colonie n'augmente que de 0,1. Nous avons donc décidé de conserver ce type de colonie dans notre échantillonnage puis- qu'il ne semble pas apporter de biais important. Ces valeurs ont été regroupées dans le but de constituer un seul échantil- lon et ainsi d'améliorer l'intervalle de confiance obtenu sur l'ensemble des paramètres étudiés.

Nous retrouvons 251 Castors dans les 70 colonies pié-

(16)

gées pour une moyenne de 3,6± 0,6 Castors par colonie. La

taille des colonies varie de un à 9 individus (Tableau 1). 19 % d'entre elles sont occupées par un seul individu, 31 % se compo- sent de deux individus et la moitié des colonies sont habitées par trois Castors ou plus.

Notre échantillon lorsque séparé en deux parties selon le type de végétation arborescente rencontré, n'est pas suffi- samment important pour obtenir des moyennes significatives. Il semble toutefois y avoir un peu plus de Castor par colonie dans les habitats feuillus que dans ceux dominés par les conifères mais, il faudrait augmenter l'échantillonnage pour confirmer positivement cette impression.

Il n'est pas facile de comparer la taille des colonies de Castor de la région à celles obtenues par d'autres chercheurs car les méthodologies employées diffèrent souvent. Ainsi, certains auteurs ne considèrent que les colonies familiales, excluant ainsi

toutes les colonies habitées par un ou deux individus; qui compo- sent ici 50 % de notre échantillon. D'autres évaluent le nombre de Castor à partir d'extrapolation sur quelques individus capturés,

(17)

certains ont travaillé dans des endroits qui n'étaient pas piégés depuis plusieurs années et il est souvent difficile de savoir si les colonies piégées ont été prises au hasard.

Une revue des résultats obtenus par certains auteurs Nord-Américains nous permet de constater que ceux-ci obtiennent des valeurs qui varient de 2,2 à 7,6 Castors par colonie (Tableau 2). Si nous examinons les études faites au Canada, Gunson (1970) rapporte 3,2 Castors par colonie en Saskatchewan, Payne (1982) trouve 3,5 Castors par colonie à Terre-Neuve, Bergerud et Miller (1977) obtiennent des résultats variant de 2,2 à 5,1 Castors par

colonie dans la même province, Traversy et McNicoll (1976)

obtiennent 3,3 Castors par colonie à la Baie dames, Québec. Fina- lement, si nous faisons la moyenne des résultats obtenus par les auteurs Nord-Américains que nous avons consultés et qui n'ont pas étudié uniquement les colonies familiales, nous obtenons quatre Castors par colonie. Nous constatons que toutes ces valeurs se rapprochent grandement du 3,6 Castors par colonie que nous avons obtenus en Abitihi-Témiscamingue. Il est possible qu'un certain gradient existe selon la latitude dans le nombre de Castor par colonie, les travaux faits aux Etats-Unis (excluant l'Alaska) rapportant des moyennes légèrement supérieures à celles obtenues au Canada. Toutefois, la grande variabilité des méthodes utili- sées ne permet pas de confirmer cette possibilité.

(18)

Tableau 1. Nombre de Castors observés dans les colonies étudiées en Abitibi-Témiscaminoue

Nombre de Castor Nombre de Pourcentage

dans la colonie colonie

1 124

1›-

19

2 22 31

3 5 7

4 6 9

5 9 13

6 e

7

11

7

A- 5

6

8 2 3

9 ` .1 1

TOTAL 70 100

6 crette C,

Cch4mv.C444.

t(sioqlq-t)

(19)

Tableau 2. Nombre moyen de Castor par colonie observée par différents chercheurs

en Amérique du Nord Nombre moyen de Castor par colonie Nombre de colonies étudiées

Endroit Référence 2,2 à 5,1 Terre-Neuve Bergerud et Miller, 3,2 81 Saskatchewan Gunson, 1970 3,3 45 , Québec Traversy et McNicoll, 3,5 52 Terre-Neuve Payne, 1982 3,5 18 Alaska Hakala, 1952 3,6 70 Québec Cette étude, 4,3 19 Alaska Boyce, 1974 4,8 39 Colorado Rutherford, 1964 5,1 57 Michigan Bradt, 1947 (5,9)1 20 Ohio Svendsen, 6,2 12 Colorado Hay, 1958 (7,6)2 Ontario Novak, 1977 1 Moyenne pour colonies familiales uniouement 2 Basé sur un modèle mathématique n'incluant que des familles

(20)

Composition des colonies

Bien qu'une colonie théorique se compose d'un couple d'adultes, de leurs jeunes de l'année et des jeunes de l'année précédente, nous avons observé une multitude de combinaisons d'âge de Castor constituant les colonies piégées (Tableau 3).

Notre échantillonnage est composé de 50 % de colonies à un et deux Castors. Les colonies occupées par des solitaires se composent dans la moitié des cas, d'individus adultes et pour l'autre moitié, d'individus de 1,5 et 2,5 ans alors que pour les colonies habitées par deux Castors, il s'agit surtout d'occupants de 1,5 et 2,5 ans. Il ressort donc que la majorité des colonies à un ou deux habitants se compose de jeunes individus qui viennent s'établir sur un territoire.

Bien que nos résultats indiquent que certains jeunes quittent la colonie familiale dés 1,5 ans comme l'ont observé Gun- son (1970) et Payne (1975), nous remarquons que sur les 33 colonies où nous avons l'âge des habitants, huit d'entre elles (24 %) sont

habitées à la fois par des Castors adultes et d'autres de 2,5 ans (Tableau 3). Dans six de ces cas, il s'agit de colonies où il n'y

a qu'un seul Castor âgé de 3,5 ans ou plus, les individus de 2,5 ans pouvant ainsi prendre part à la reproduction alors que dans

(21)

Tableau 3. Composition des colonies de Castor piégées en Abitibi-Témiscamingue

Composition Nombre de colonies

Adulte, 2,5, 1,5, 0,5 3

Adulte, 2,5, 1,5 2

Adulte, 2,5, 0,5 1

Adulte, 1,5, 0,5

Adulte, 2,5 2

Adulte, 1,5

Adulte, 0,5

5

Adulte 3

2,5, 0,5 1

2,5, 1,5 2

2,5 6

1,5 2

(22)

les deux autres cas, il s'agit de colonies avec deux adultes âgés

de

3,5 ans ou plus mais, n'ayant pas eu de jeune au cours de la dernière année. Il semble donc que les Castors de 2,5 ans soient acceptés dans la colonie

familiale

lorsque ces deux situations se rencontrent. D'autres auteurs ont noté qu'un certain pourcentage de Castors de deux

ans demeurent plus longtemps à la colonie fami-

liale

sous certaines

conditions (Novakowski, 1965; Boyce, 1974;

Payne, 1975; Traversy et McNicoll, 1976; Svendsen, 1980).

Il ne faut pas oublier que nous avons en Abitibi, une population de Castor exploitée; ce qui réduit beaucoup les possi- bilités d'observer des colonies jugées "typiques". De fait, plu- sieurs auteurs constatent que les colonies théoriques composées d'adultes, de jeunes de l'année et de jeunes d'un an sont minori- taires dans leurs échantillons (Hakala, 1952; Traversy et McNicoll, 1976; Bergerud et Miller, 1977) et ce, même dans des endroits non

piégés (Bradt, 1947). Payne (1975) note que l'on retrouve plus de colonies â un ou deux individus dans les régions piégées (54 %) que dans les régions non piégées (29 %), ce qui semble conforme â nos résultats.

Age des Castors

Nous avons déterminé l'âge de 121 Castors et notons une

(23)

variation allant de 0,5 à 11,5 ans (Tableau 4) pour un âge moyen de 2,5 ±0,5 an. L'âge moyen des mâles (2,7 ans) est légèrement plus élevé que celui des femelles (2,3 ans) mais notre échantillon- nage est insuffisant pour observer une différence significative, Traversy et McNicoll (1976) observent aussi un âge moyen des mâles légèrement supérieur à celui des femelles chez une population de Castor de la Baie James.

Plusieurs auteurs rapportent des Castors plus âgés que notre âge maximum observé de 11,5 ans (Henry, 1967; Larson, 1967;

Gunson, 1970; Boyce, 1974; Traversy et McNicoll, 1976; Novak, 1977) et plusieurs rapportent un âge moyen supérieur à celui observé en Abitibi-Témiscamingue tel 3,3 ans au Maryland (Larson, 1967), 3,1 ans en Ohio (Henry et Bookout, 1969), 4,9 ans à la Baie James, Québec (Traversy et McNicoll, 1976). Cette absence de Castors très âgés et principalement ce faible âge moyen observé nous porte à croire que la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue supporte une forte pression de piégeage.

Le tableau 4 nous permet de constater une baisse très prononcée du nombre d'individus entre les groupes d'âge 2,5 et 3,5 ans. Ceci s'explique probablement par le fait que la majori- té des individus quitte la colonie familiale à 2,5 ou 3,5 ans pour coloniser de nouveaux endroits. Ils deviennent probablement plus

(24)

Tableau 4. Structure d'âge de la population de Castor étudiée en Abitibi-Témiscamingue

Age Nombre de

Castor

Pourcentage de l'échantillon

0,5 38 31

1,5 28 23

2,5 24 20

3,5 11 9

4,5 8 7

5,5 1 1

6,5 3 2

7,5 2 2

8,5 1 1

9,5 2 2

10,5 --

11,5 3 2

(25)

vulnérables à la prédation lors de leurs déplacements, ils peuvent avoir à subir l'agression de Castors établis et certains d'entre eux peuvent ne pas trouver d'endroit convenable où s'établir.

Boyce (1974) et Payne (1984) soulignent aussi une mortalité plus élevée à deux et trois ans. Il est aussi possible comme le men- tionnent Traversy et McNicoll (1976) que lors de la dispersion, les jeunes qui ne peuvent se construire un complexe de cabane et de digues s'établissent dans un terrier et n'ont pu être décelés par notre étude puisque nous n'avons pas piégé ce type d'habita- tion.

Nous constatons que la population de Castor se compose de 31 % de jeunes de l'année et de 23 % d'individus âgés de 1,5 ans. C'est donc dire que plus de la moitié de la population n'est pas d'âge adulte. Bovet (1974) croit qu'en règle générale, un nombre d'adulte légèrement supérieur â 50 % de la population est

caractéristique d'une population saine; bien qu'il observe lui- même 47 % d'adultes. N'ayant pas de résultat antérieur en Abitibi-Témiscamingue, nous ignorons s'il y a rajeunissement de la population au fil des ans, ce qui pourrait indiquer un risque de surexploitation tel que mentionné par Drolet (1965).

Rapport des sexes

Nous obtenons un nombre moins élevé de mâles que de

(26)

femelles dans la population soit 42,5 ± 9 % de mâles mais, cette différence n'est pas significative (p>0,05). Nous ne constatons aucune variation dans le rapport des sexes selon les classes d'âge

(Tableau 5). Plusieurs auteurs obtiennent un rapport des sexes de 1:1 (Benson, 1936; Haniiuond, 1943; Bradt, 1947; Bond, 1956;

Rutherford, 1964; Hodgdon et Hunt, 1966; Svendsen, 1980; Payne, 1984). Pour leur part, Henry (1967) et Boyce (1974) observent un rapport favorisant les femelles alors que Osborn (1953), Leege et Williams (1967), Gunson (1970) trouvent plus de mâles que de femelles chez les nouveau-nés.

Productivité

a. Nombre de jeunes par portée

Nous avons utilisé deux méthodes pour déterminer le nombre de jeunes par portée soient le nombre de marques pla- centaires et le nombre de jeunes Castors piégés â l'automne.

Nous n'avons pu utiliser que 14 femelles pour déterminer le nombre de marques placentaires â l'automne 1983. Afin d'amé- liorer notre échantillonnage, nous avons ajouté 16 femelles capturées en 1984 pour un nombre moyen de 3,4 ± 0,6 marques placentaires par femelle en gestation (Tableau 6). Cette valeur s'inscrit dans la moyenne des résultats obtenus par

(27)

Tableau 5. Rapport des sexes par groupe d'âge en Abitibi-Témiscamingue

Age Nombre de

mâles

Nombre de femelles

Sexe-ratio (nbd/1009)

0,5 15 23 65

1,5 13 14 93

2,5 10 14 71

>3,5 13 18 72

TOTAL

51 69 74

(28)

Nombre de marques placentaires observées par femelle

en gestation

Nombre de femelles en gestation Résultats Résultats Total

1983 1984

1 2 2 4

2 4 1 5

3 3 5 8

4 3 2 5

5 1 5 6

6 0 I

7 1 0 1

TOTAL 14 16 30

Tableau 6, Nombre de marques placentaires chez les femelles en gestation observées en Abitibi-Témiscamingue

Nombre moyen de marques placentaires par femelle en gestation

— 3,4 ±0,6

(29)

d'autres chercheurs qui ont étudié ce sujet (Tableau 7).

Le nombre de marques placentaires ne semble pas pou- voir être utilisé pour déterminer avec précision la taille des portées car il existe un pourcentage de résorption embryon- naire qui peut parfois être important. Ainsi, Osborn (1953) remarque 27 % de résorption, Provost (1958) en note 15 %, Rutherford (1964) observe 9 à 25 %, Henry et Bookout (1969) mentionnent 12 %, Gunson (1970) trouve de 2 à 14 %, Brooks et

al. (1980) obtiennent 28 %.

Nous n'avons pas déterminé le pourcentage de résorp- tion embryonnaire chez le Castor en Abitibi mais nous obtenons un nombre moyen de 1,9 ± 0,9 Castors de 0,5 an par femelle en gestation (Tableau 8) alors que Traversy et McNicoll (1976) trouvent en moyenne 1,2 jeunes de cet âge.

b. Le recrutement

Par recrutement, nous entendons le pourcentage de jeu- nes de l'année compris dans la population totale de Castor. A l'automne, la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue se compose de 31,4 f 8 % de jeunes de l'année; ce qui se com- pare bien avec les valeurs obtenues par d'autres chercheurs.

(30)

Tableau 7. Nombre moyen de marques placentaires ou d'embryons par femelle en gestation observés dans différentes études

Marques placentaires

Auteur Lieu ou embryons par

femelle en gestation

Benson, 1936 Michigan 3,9

Bergerud et Miller, 1977 Terre-Neuve 2,7

Bond, 1956 Vermont 4,1

Boyce, 1974 Alaska 3,1

Bradt, 1938 Michigan 3,7

Brenner, 1964 Pennsylvanie 5,5

Gunson, 1970 Saskatchewan 4,1

Rakala, 1952 Alaska 2,8

Hammond, 1943 Dakota Nord 4,2

Henry, 1967 Ohio 3,8

Henry et Bookout, 1969 Ohio 3,8

Hodgdon, 1949 Maine 4,0

Hodgdon et Hunt, 1966 Maine 3,6

Leege et Williams, 1967 Idaho 3,1

Novak, 1977 Ontario 4,8

Novakowski, 1965 Alberta 3,1

Osborn, 1953 Wyoming 3,4

Payne, 1975 Terre-Neuve 3,0

Provost, 1958 Washington 3,2

Rutherford, 1964 Colorado 3,0

Traversy et McNicoll, 1976 Québec 2,1 (Baie James)

Wigley et al., 1983 Mississipi 2,8

Cette étude, 1984 Québec (Abitibi- 3,4 Témiscamingue)

(31)

Tableau 8. Nombre de jeunes Castors observés chez les femelles en gestation' de l'Abitibi-Témiscamingue

Nombre de jeunes (0,5 an) Nombre de femelles observés par femelle en gestation en gestation

0 3

1 3

2 3

3 4

4 0

5 0

6 1

TOTAL 14

1 Seules les femelles avec marques placentaires sont utilisées

(32)

Ainsi, le recrutement s'élève à 24 % au Colorado (Rutherford, 1964), entre 20 et 24 % en Idaho (Leege et Williams, 1967), entre 21 et 34 % à Terre-Neuve (Bergerud et Miller, 1977;

Payne, 1984), 31 % à la Baie James, Québec (Traversy et McNicoli, 1976), 34 % dans le Maine (Hodgdon et Hunt, 1966), 34 % en Alberta (Novakowski, 1965), 35 % en Ohio (Svendsen, 1980) et 42 % en Ontario (Henry, 1967).

c. Age et nombre de femelles participant à la reproduction

Dans les colonies que nous avons étudiées, l'âge le plus jeune où une femelle a eu une portée est de 1,5 ans (Ta- bleau 9). Bien que la majorité des auteurs s'entendent pour dire que la reproduction commence à deux ans ou plus chez le Castor, certains dont Gunson (1970) et Payne (1975) ont déjà observé des femelles de 1,5 ans qui ont eu une portée.

Nos résultats indiquent que 29 % des femelles de 2,5 ans ont eu une portée alors que ce pourcentage s'élève à 53 % chez les femelles âgées de 3,5 ans ou plus (Tableau 10). Si nous regroupons nos résultats, nous constatons que seulement 42 % des femelles âgées de 2,5 ans et plus ont porté des jeunes. Cette proportion de femelles adultes ayant une por- tée est très faible considérant que Benson (1936) et Henry (1967) obtiennent 62 %, Payne (1975) rapporte 70 %, Ruther-

(33)

Tableau 9. Productivité des femelles en gestation en fonction de l'âge en Abitibi-Témiscamingue

Age Nombre de marques

placentaires

A S

Nombre de jeunes X

1,5 1,00 0 1,0 0 1

2,5 2,25 1,26 0,75 0,96 4

3,5-5,5 3,17 1,17 2,17 1,17 6

6,5-8,5 5,00 2,83 3,50 3,54 2

9,5-11,5 4,00 0 3,00 0 1

(34)

Tableau 10. Pourcentage de femelles en gestation selon l'âge en Abitibi-Témiscarningue

Age Nombre total de femelles

Nombre total femelles en

gestation

de Pourcentage

0,5 21 0 0

1,5 14 1 7

2,5 14 4 29

?, 3,5 17 9 53

(35)

-Ford (1964) observe 75 à 84 %, Brenner (1964) rapporte 80 % et Gunson (1970) mentionne 85 à 95 %. Le faible pourcentage de femelles ayant eu des jeunes en Abitibi-Témiscamingue ne s'explique pas par l'absence de reproduction chez des couples adultes mais surtout par le fait que des colonies n'ont qu'un seul individu en âge de se reproduire.

Au cours de notre étude, nous avons toujours trouvé une seule femelle par colonie qui se reproduit et il s'agit de la femelle la plus âgée dans 92 % des cas. Nous avons observé une tendance à l'effet que le nombre de marques pla- centaires et de jeunes par portée augmentent avec l'âge de la femelle jusqu'à 9,5 ans (Tableau 9). Notre faible échantillon- nage nous empêche d'être catégorique sur ce phénomène mais plu- sieurs auteurs ont déjà noté que la taille des portées est plus petite chez les jeunes Castors (Osborn, 1953; Brenner, 1964;

Henry, 1967; Gunson, 1970; Van Nostrand, 1972; Payne, 1975;

Traversy et McNicoll, 1976). Pour leur part, Boyce (1970), Wigley et a/.(1983) obtiennent une corrélation plus forte entre la taille de la portée et le poids des femelles qu'avec leur âge.

Si nous assumons que la taille des portées est plus grande chez les femelles d'âge moyen, nous pouvons croire que

(36)

nous obtiendrions des portées plus importantes en Abitibi si nous parvenions à élever l'âge moyen de la population de Cas- tor qui est présentement bas à 2,5 ans.

CONCLUSION

Le but de notre étude est atteint puisque nous avons obtenu tous les résultats visés et nous sommes maintenant en mesu- re d'évaluer la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue.

Nos résultats sont en partie sans surprise puisque le nombre moyen de 3,6 Castors par colonie, les 3,4 marques placentaires par femelle en gestation et le recrutement de 31 % sont conformes aux données obtenues par d'autres chercheurs Nord-Américains.

Toutefois, l'âge moyen relativement bas de la population de Cas- tor, l'abondance des colonies habitées par un ou deux individus, la faible proportion de femelles adultes ayant une portée et le fort pourcentage de jeunes ayant moins de 2,5 ans dans la popula- tion sont plus particuliers à notre étude.

Ces derniers points nous font croire que la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue présente des signes d'exploi- tation sévêre et qu'elle pourrait dans un avenir rapproché,

manquer d'individus reproducteurs pour maintenir le recrutement actuel.

(37)

Nous croyons qu'il sera important de réévaluer l'âge moyen de la population de Castor de l'Abitibi-Témiscamingue dans quelques années afin de voir s'il ne diminue pas avec le temps;

ce qui serait un signe révélateur de surexploitation.

L'Abitibi-Témiscamingue étant en grande partie composée de terrains de piégeage, nous avons par l'intermédiaire des quo- tas annuels de Castor, un outil qui peut nous permettre d'assurer une exploitation rationnelle de cette ressource. Il faut toute- fois s'assurer que les normes d'attribution des quotas sont adaptées à la dynamique de la population de Castor si nous vou- lons qu'elles remplissent adéquatement leur râle.

(38)

BENSON, S.B., 1936. Notes on the sex ratio and breeding of the beaver in Michigan. Occasional papers, mus. zool., Univ.

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BERGERUD, A.T. et D.R. MILLER, 1977. Population dynamics of Newfoundland beaver. Can. J. Zool. 55:1480-1492.

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(39)

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(40)

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(41)

Annexe 1

COLONIE

No. colonie Date pose

levée Nb. captures

Equipe : Mercator :

Type plan d'eau :

Végétation : Arbustive

Arborescente Do.

S-Do.

Amas Remarques

COLONIE No. colonie

Date pose levée Nb. captures

Equipe : Mercator :

Type plan d'eau :

Végétation : Arbustive

Arborescente Do.

S-Do.

Amas

Remarques

(42)

CASTOR

Date Equipe :

No. Age J

A Récolté :

Poids : Sexe

ce

Taille

Remarques

CASTOR

Date Equipe :

No. Age : J

A Récolté

Poids Sexe

o f

Taille :

Remarques

(43)

- /1/4/manda, Le 7 octobre 1983.

Mowsieuk,

Vou nous. avez mani6e3té votke intention de pectici- put

a £' étude .La Caeek que te MinieUe du LoiUk, de ta.

Cha33e et de ta Pêche entxepnend en cottabakation avec te4 tkappeuA4.. Noves vous &t.i6om donc pmvenik une cm te de vogue rien u. et vou demandows d'y indiquek pan un X Lm cotonie3 de

Ca4tok où vous irez piégek au début de ta 4ai4on.

Retournez-nows cette caste Le pta's

tet

pouibte et

nous voua indiqueLon3 guette colonie doit ide "vidée". La

euitite 4wLvcwte.

VOU3

indiquera comment devkait 3e dékoutet Le tkavaiL à ecine.

Me'w de vogue cottabokation à cette étude qui vase à mieux corna t

u

e

Caton en. Abitibi-Témicamingue.

Chki4tian Piton, Siotogiee,

Sekvice de L'Aménagement et de t'Exptoitation de La &tune.

CP/te P-3-

180, boul. Rideau Norancia. Québec J9X 1N9

(44)

Etude sur le Castor

1. Indiquez sur la carte par un X les colonies de Castor où vous irez piéger en début de saison.

2. Retournez cette carte au Ministère.

3. Nous vous indiquerons alors quelle cabane vider (1 ou 2 à votre choix).

4. Vous piégez cette cabane jusqu'à ce qu'elle soit vide.

5. Vous conservez les Castors au froid de façon à ce qu'ils ne se perdent pas. Vous pouvez les écorcher tout de suite si vous le désirez.

6. Lorsque toute la colonie est vide, vous nous appelez à Noranda («Tél.: 819-764-6795).

7. Nous passons chez-vous à une journée convenue, afin de prendre les

dents et les organes génitaux.

8. Vous conservez la carcasse et la fourrure.

9. Nous vous ferons parvenir lorsque disponible, l'âge et le

sexe

des Castors que vous avez capturés.

Nous aimerions que les cabanes soient vidées le plus têt possible en saison parce que nous aurons plus de personnel pour aller chercher

les organes chez les trappeurs participants.

Nous essaierons autant que possible d'aller visiter

plus d'un trappeur

à la fois lorsque nous irons

dans une ville.

Merci de votre collaboration:

(45)

Noranda, le

Monsieur,

Nous vous retournons la carte localisant la ou les colonie(s) de Castors que vous comptez piéger en début de saison. Nous avons encerclé en rouge la colonie que nous vous demandons de "vider" pour l'étude sur le Castor en Abitibi- Témiscamingue. Le cercle vert indique notre 2e choix si vous voulez en vider 2.

Nous vous demandons de noter si cette colonie se trouve sur un lac ou sur un ruisseau et de noter si l'étang est entouré de conifères, de trembles ou bien d'une autre sorte d'arbre ou d'arbuste. Veuillez conserver les Castors de cette colonie au froid et nous prévenir lorsque la colonie sera vide. Si vous videz 2 colonies, prenez garde de ne pas mélanger les Castors. Vous pouvez par exemple attacher une corde autour de la patte de chaque Castor d'une colonie.

Merci de votre collaboration!

Christian Pilon, Biologiste,

Service de l'Aménagement et de l'Exploitation de la faune.

CP/ig p. j.

150. Dût) P,cea.

.,/ar

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