Ecole Normale Sup´erieure Paris Ann´ee 2013-2014 Alg`ebre 1
Feuille d’exercices 10
Exercice 1 Soient U et V des espaces vectoriels (sur un corps k). On note U∗ = Homk(U, k) le dual de U. Expliciter une application lin´eaire naturelle injective Φ : U∗⊗kV →Homk(U, V). Quelles sont les images des tenseurs purs (c’est-`a-dire les λ⊗v avec λ ∈ U∗ et v ∈ V) ? Quelle est l’image de l’application Φ ? Quand est-elle un isomorphisme ?
Exercice 2 Soit k un corps et soit E un espace vectoriel de dimension finie sur k. Soit n ≥ 1 un entier. Montrer que le dual (Vn
E)∗ de Vn
E est canoniquement isomorphe `a Vn
E∗.
Exercice 3 Soitn≥1 un entier et soitkun corps et soitE un espace vectoriel de dimen- sion finie sur k. Montrer que le dual (Vi
E)∗ de Vi
E est non-canoniquement isomorphe
` a Vn−i
E.
Exercice 4 Soient k un corps et E, F des k-espaces vectoriels. Soit n ≥ 1 un entier.
Montrer que l’on a une bijection entre les applications lin´eaires Vn
E →F et les applica- tions n-lin´eaires altern´eesEn→F.
Exercice 5 Soient k un corps et E unk-espace vectoriel. Soientu1, . . . , ur des ´el´ements deE.
1. Montrer que l’on au1∧· · ·∧ur6= 0 dansVr
E si et seulement si la famille (u1, . . . , ur) est libre dansE.
2. Montrer que l’on a u1∧ · · · ∧ur6= 0 dans Vr
E si et seulement s’il existe une forme altern´eef surE telle que f(u1, . . . , ur)6= 0.
Exercice 6 Soient k un corps et E, F des k-espaces vectoriels. Soit n ≥ 1 un entier et soit u:E →F une aplication lin´eaire.
1. D´efinir une application lin´eaire “naturelle”Vn
u:Vn
E →Vn
F.
2. Supposons que le rang de u est fini ´egal `a un entier r. Montrer que si n ≤r, alors le rang de Vn
u estCrn, et si n > r alors l’application Vn
u est nulle.
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Exercice 7 Soient k un corps et E unk-espace vectoriel.
1. Supposons E de dimension finie. On note V
E =L
n
Vn
E et on ´ecrit tout ´el´ement z ∈ V
E sous la forme z = P
n≥0zn. Montrer que z ∈ V
E est inversible si et seulement si z0 6= 0.
2. Montrer que tout ´el´ementz ∈V
E appartient `a unV
F pour un certain sous-espace F ⊂E de dimension finie. Conclure.
Exercice 8 SoitV un espace vectoriel hermitien complexe de dimension finie n, de base (e1, . . . , en). On ne suppose pas que cette base est orthonormale. On d´esigne par h·,·i la forme sesquilin´eaire hermitienne de V. Pour 1 ≤ i ≤ n, soit si une transformation unitaire telle que si(ei) = ciei avec ci 6= 1 et telle que si est l’idetit´e sur e⊥i . On appelle W le sous-groupe de GL(V) engendr´e par les si.
1. Soit x∈V . Exprimersi(x) comme combinaison lin´eaire de xet de ei. 2. Soitk un entier sup´erieur ou ´egal `a 1. Montrer que tout ´el´ement deVk
(V) invariant par W est nul. (On pourra proc´eder par r´ecurrence sur n en consid´erant le sous- espaceV0 de base (e1, . . . , en−1), et en d´ecomposantV comme somme directe de V0 et de son suppl´ementaire orthogonal.)
3. On suppose que W est fini. Montrer que pour tout ´el´ement A deEnd(V) on a : X
w∈W
det(A−w) = card(W)·det(A), et X
w∈W
det(Id−Aw) = card(W).
4. En d´eduire que pour tout Ade End(V), il existew∈W tel queAwn’a aucun point fixe non nul.
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