géographie économie société géographie économie société
Sommaire
1/2014
5 Développement de l’administration électronique par les communes françaises : éléments pour une typologie raisonnée
Amel Attour et Christian Longhi
33 Les proximités des microcrédits sociaux, une analyse en région Pays-de-la-Loire
Pascal Glémain et Emmanuel Bioteau
avec la collaboration d’Elizabeth Poutier et de Valérie Billaudeau 47 Un instrument d’action publique pour la gouvernance Pyrénéenne :
l’expérience du SIG Pyrénées Pauline Lenormand
65 Comment analyser la gouvernance territoriale ? Mise à l’épreuve d’une grille de lecture
Hélène Rey-Valette, Eduardo Chia, Syndhia Mathé, Laura Michel, Brigitte Nougarèdes, Christophe-Toussaint Soulard, Pierre Maurel, Françoise Jarrige, Éric Barbe, Pierre-Yves Guiheneuf
91 Déplacements de consommation et transferts de richesses en Île-de-France
Jean-François Ruault et Laurent Proulhac 123 Regards sur les questions d’actualité
Interview de Robert Salais
Par Lise Bourdeau-Lepage et Leïla Kebir 133 Comptes Rendus
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur ges.revuesonline.com
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Hommage
In memoriam Judith Lazar
Judith Lazar nous a quittés le 24 mai 2013. Elle représentait bien davantage pour la revue que son titre de « membre du comité scientifique ». Auteure de quelques articles dans Géographie économie société, elle avait également longtemps épaulé Georges Benko lorsque ce dernier dirigeait la revue. Judith Lazar occupait une position singu- lière dans le champ de la recherche en France. N’étant titulaire d’aucun poste, elle avait cependant réussi à construire une œuvre intellectuelle importante. D’abord spécialisée dans les sciences de la communication, avec des ouvrages pionniers dans ce champ en France (L’opinion publique, Éd. Dalloz Sirey en 1994 ; La science de la communication, Que sais-je ?, PUF en 1996 ; Sociologie de la consommation de masse, Éd. Armand Colin en 1997), elle s’était orientée sur les questions d’éducation dans les années 2000 (La vio- lence des jeunes en 2002 ; Punir pour quoi faire ? en 2004 chez Flammarion). Elle souli- gnait toujours que son métier consistait à transmettre, de la façon la plus claire possible, les idées et théories qu’elle exposait.
La parution de l’ouvrage Les secrets de famille de l’université (Les Empêcheurs de tourner en rond, 2001) marqua un tournant indéniable. Cet ouvrage très critique du loca- lisme et des petits arrangements internes des universités françaises lui valut une mise au ban, notamment de la part du CNU de sociologie, qui ne lui renouvela pas en 2002 sa qua- lification aux fonctions de professeur des universités qui lui avait pourtant été accordée en 1998. Le Conseil d’État annulera cette décision dans un jugement rendu le 10 mars 2004 et la qualification lui sera de nouveau accordée la même année.
Judith Lazar lutta de nombreuses années contre une « longue maladie ». Elle ne se départit pourtant jamais de son énergie contagieuse et de sa capacité d’indignation – elle était notamment très sensible à la cause animale. Lorsqu’elle considérait qu’une injustice était commise, elle mettait toute son énergie à tenter de la corriger. Certains d’entre nous se souviennent aussi de quelques discussions animées car Judith Lazar ne maniait pas la langue de bois ! Elle nous laisse le souvenir d’une énergie et d’un courage bien peu communs. Après le décès de Georges Benko, sa disparition clôt définitivement le premier chapitre de l’histoire de la revue.
Les membres du comité qui l’ont connue : Paul Cary, Sylvie Fol, Isabelle Géneau de Lamarlière, Bernard Pecqueur, André Torre
Géographie, Économie, Société 16 (2014)
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