A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
H. B OUASSE
Formation des ondes et des rides, entraînement par l’eau en mouvement
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 1 (1937), p. 249-332
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1937_4_1__249_0>
© Université Paul Sabatier, 1937, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
FORMATION DES ONDES ET DES RIDES ENTRAINEMENT PAR L’EAU EN MOUVEMENT
Par M. H. BOUASSE.
En
1870
Kelvinpublia
une formulequi
relie lalongueur
d’onde ), à la vitesse depropagation
W des ondes dues à un ébranlement defréquence N,
sepropageant
sur la surface d’une eau
tranquille.
L’expérience
a vérifié cette formule pour les ondes ditescapillaires
dans les con-ditions de son
établissement,
c’est-à-dire pour des trains de vitesse Wuniforme; elle permet
de mesurer la tensionsuperficielle.
Pour une source d’ébranlements ponc- tuels les ondes sont circulaireséquidistantes ;
pour une source linéaire elles ont desportions rectilignes parallèles équidistantes ;
on suppose l’eau immobile ét sa pro- fondeur 1 uniforme ou trèsgrande.
Ensupprimant
l’une de ces conditions ou lesdeux,
onimpose
aux ondes des formes différentes du cercle ou de la droite.Comme souvent aux ondes
progressives
sont associées des ridesimmobiles,
on estconduit à déterminer comment les rides et les ondes se forment pour un obstacle oscillant normalement à la surface de l’eau ou
parallèlement
à cettesurface;
onpeut remplacer
l’obstacle matériel par unjet
gazeux intermittant ou oscillant. La théorieclassique
desrides,
établie sans tenircompte
de leur mode de formation et de dis-parition,
ni de leurs relations avec les ondesprogressives,
estincapable d’interpré-
ter l’ensemble des
phénomènes,
outrequ’elle
repose sur deshypothèses
apriori
invraisemblables. ’
1. - Formule de Kelvin.
f. - Je
rappelle
la formule de Kelvin :g =
981
cm. : sec.; nous poserons A = tensionsuperficielle
=75 dynes :
cm.; p est la densité duliquide,
pour l’eau.250
Sun une
surf ace
d’eau immobile entre lafréquence
N et lesquantités W ,
À , existe la relation W = N i, :pour
et ldonnés,
A et N sontdéterminés ;
cette relationexprime
le fait que sur unpoint quelconque
duplan
d’eau passe par seconde un nombre de crêtes ou de creuxégal
à lafréquence
N de la source.Si la
tangente hyperbolique porte
sur un nombre >~,30 (1
A >0,37),
elle vaut i1 à moins de
1/50 près:
.Ainsi
quelque soit l,
du côté despetits À,
la courbe(t)
estasymptote
à la courbe(2).
. Cherchons la courbe
asymptote
pour lesgrands
À.Développons
latangente;
neconservons que les deux
premiers
termes :Quand
À croîtindéfiniment,
1f tend vers la limite~’l
= Lecrochet s’annulepour 10 ==B/3A : ~
= cm. Pourt ~ lo, ~’
tend vers sa limite en montant;pour 1 10,
W tend vers sa limite en descendant. Onprévoit que 10
estl’épaisseur
pour
laquelle
~’ cesse d’avoir un minimum. .2. - CALCUL DES COURBES..
En
prenant
pour variable1, ,
la formule(2)
donne etN;
d’où le tableau des vitesses et desfréquences
en eauprofonde.
Avec une table destangentes,
enprenant
pour variable lerapport
1 :À,
ou dresse un tableau des valeurs detgh (~ ~c d : ~) .
Grâce à ces deux tableaux on trace
point
parpoint
les courbes de lafigure
irelatives à une série
d’épaisseurs petites ;
dans leurspar~ies
utiles pour desépaisseurs plus grandes
les courbes se confondentpratiquement
avec celle relative à 1 infini.Vitesses ~" et
longueurs
d’onde ), en eauprofonde
pour A =75 :
3. - MINIMUM DE LA VITESSE W .
En eau
profonde,
c’est-à-dire pour desprofondeurs
1 telles que, pour les ~ réa-lisés, tgh (~~1: À)
= r, la courbe W= f~n) possède
un minimum déterminé par lesrelations : 03BB0
==’27rB/A :
g ,03A820
= 2 Cherchons au-dessous dequelle
pro- fondeur le minimum cesse d’exister. Poson s x =1, ;
; dérivons la formule(1)
par
rapport
àÀ;
pour le minimum(A
=y5)
on trouve :Voici la marche du calcul. On
prend
arbitrairement x ; d’où la valeur deP ;
cequi
donneX, puis l, puisque
x est connu.FIG. I.
Pour .r~> ïo,
P >
1100. Avec uneapproximation
du millième on a pour leminimum : -
Ainsi pour
l >
il existe sûrement unminimum;
le i,correspondant
invariable est
égal
ài,y4
cm.Cherchons ce que devient
l’équation (4)
pour les valeurs trèspetites
de x. Déve-loppons
sinh x : xen série;
ne conservons que les deuxpremiers
termes :Le minimum cesse donc d’exister pour 1
/0;
à mesure que x diminue, la for-mule
(4)
donne uneépaisseur quasiment
invariable et unelongueur
d’onde corres-pondante qui
est en raison inverse de x.Bornons-nons au calcul
complet
pour les valeurs de x nipetites
nigrandes.
Pour les
épaisseurs supérieures
àlo
=0,479
cm., il existe unminimum;
pour1 >
0,831
1 cm.(eau profonde)
le .Àcorrespondant
est invariable etégal
à1,~4
cm.°
Quand l’épaisseur
diminue et tend verslo,
lalongueur
d’onde du minimum tendvers l’infini.
Voici les valeurs limites de la vitesse en cm. : sec. pour les
épaisseurs qui
nedonnent pas de minimum : .
Pour la limite vitesse limite est
~’o
= = 21,~ cm. : sec. Ainsi la vitesseminima Wo
reste lamême, 23,3,
pour toutes lesépaisseurs l > ~
1 cm. ; ellediminue ensuite
jusqu’à
lalimite [
=0,lI79’
pourlaquelle
elle estégale
à la vitesselimite 2!,y
cm. : sec.2. - Vibrateur :
jet
d’air intermittent.i. - Pour obtenir des ondes
progressives
defréquence
N assezgrande,
onemploie généralement
un fil vertical fixé normalement à l’une des branches d’undiapason.
Unjet
d’air intermittent constitue un vibrateurbeaucoup plus
commodeet
plus souple;
lesphénomènes
sont exactement les mêmesqu’avec
lefil,
cequ’ex-
plique
le mécanisme de l’entretien. Ce n’est doncqu’exceptionnellement que j’utilise
un fil oscillant. ,
Sur l’axe horizontal d’un moteur
asynchrone synchronisé,
recevant le courantalternatif de
fréquence
5o et faisant12,5
tours :seconde,
est calé undisque
decarton
(diamètre
25cm.) percé
de n fenêtresidentiques équidistantes
limitées par des rayons. Depart
et d’autre du.disque
et normalement àlui,
à une distance de l’axeégale
à celle du milieu desfenêtres,
sont deux tubes de laiton(diamètre
10
mm.)
distants d’un cm. et dans leprolongement géométrique
l’un de l’autre. Le tube amont est relié à une boîte(contenance
12litres)
où une soufflerie rotativemue par un moteur
électrique
entretient unesurpression
voisine de 10 cm. d’eau. ’ Le tube aval est relié à un tube de verre, courbé àangle droit,
étiré au bout libre verticalqu’un support
à crémaillèrepermet
deplacer
à la distance voulue de la surfaceliquide.
Lafréquence
dujet
intermittent estN==i2,5./t;
dans mesexpé-
riences n = r, ~ , 4 ; ; on est sîir de la
fréquence
à laprécision (t : 50)
de celle ducourant alternatif. Le carton est
généralement percé
de 4fenêtres;
on ensupprime
...3 ou 2 en collant dessus du
papier.
Pour
photographier
lesphénomènes progressifs,
onpeut
caler ledisque
stro-boscopique
D( fig. 2)
sur l’axe d’un second moteursynchrone
faisant aussi1 2,5
tours :seconde;
ils sontautomatiquement
arrêtés. Mais pour leurétude,
il estpréférable
de leur laisser unepetite vitesse,
cequi permet
de lesdistinguer
desrides immobiles. Du reste un
petit
moteur à collecteur sesynchronise quand
onrègle
l’intensité du courant alternatif de manièrequ’il
fasse par seconde un nombre de tours à peuprès égal
à unsous-multiple
de lafréquence
de ce courant. Avanta-geux pour la
photographie,
cetaccrochage empêche
d’obtenir une vitesse trèspetite
des
phénomènes progressifs
réalisés avec un moteursynchrone.
2. - Le
jet
d’air verticalproduit
un ébranlement derévolution,
irréalisable avec unepointe
vibrante dans les conditions de mesexpériences qui l’exigent
assezlongue.
Son extrémité décrit un arc decercle;
d’où des courantsliquides axifuges
dans certaines
directions, axipètes
dansd’autres;
ce que montrent lespoussières déposées
sur la surface.Grâce aux
jets intermittents,
onpeut
superposer au mêmepoint
des ébranle-ments de
fréquences différentes;
onpeut
aussimultiplier
les lieux d’ébranlement.Même pour un tube effilé dont le diamètre terminal est de l’ordre de 2 mm., s’il existe un bouchon
liquide
à sonextrémité,
lapression
alternative de l’air est inca-pable
de lerefouler ;
on lesupprime
avec dupapier
filtre. Il ne se reforme pas aucours de
l’expérience, malgré
les inévitablesprojections d’eau;
pour un tube deplus petit
diamètre il se reforme detemps
entemps,
cequi
rendl’expérience
moinsrégulière.
En éclairant par transmission un vase de verre contenant l’eau et enregardant
à peuprès
horizontalement un peu au-dessous ou au-dessus duplan
d’eau,
on constate quechaque jet
envoie dans l’eau un groupe de trèspetites
bullesd’air
qui
remontent vite à lasurface,
etqu’il projette
extérieurement de trèspetites gouttes
d’eau.3. - Observation et
photographie
des ondesprogressives.
t. - Elles se
propagent
avec des vitesses deplusieurs
dizaines de cm. : sec..pour les
fréquences utilisées;
on doit les observer.et lesphotographier
à travers unstroboscope qui
diminue ou annule leurfréquence
et leurvitesse,
sanschanger
leurlongueur
d’onde. Les difficultésd’éclairage
tiennent à ce que les ondes ont toutes lesdirections,
alors quel’éclairage
artificiel n’est commode que pourdes fragments.
d’ondes
quasi rectilignes
etparallèles.
2. . - PHOTOGRAPHIE DES ONDES .
Muni de sa lentille à
portrait,
le kodak Kregarde
lephénomène,
à un mètreenviron, sous une incidence
quasi
normale,grâce
au grosprisme
P à réflexion totaleréglable
au moyen de la vis v. Entre le kodak et leprisme
passe ledisque stroboscopique
D. En boisplaqué
noirci(épaisseur
4 mm., diamètre 5ocm.),
il estpercé
dequatre
fentes radialeséquidistantes; occupant
chacune environ r4°(T : 6,5,
du
quadrant).
FrG. 2.
Seule la lumière diffusée par un ciel blanc
permet
dephotographier
unphéno--
mène étendu où les rides et les ondes ont toutes les directions. Pour un tel éclat-
rage, aussi pour ne pas inonder le laboratoire, on
opère
dans unjardin :
les appa- reils sontprotégés
par un toitqui
laisse découverte laportion
utile du ciel.Pour étudier les
phénomènes
sans lesphotographier,
onsupprime
le kodak.. Pour arrêter les
ondes,
le kodak enplace,
onregarde
par réflexion sur un miroir voisin duprisme
et convenablement incliné. La vitesse dudisque
estréglée
par unrhéostat. ,
Le
grossissement
du kodak est1/7
environ ; on étudie les clichés sur ungrandis-
sement
qui
ramène leplan
de front à sa vraiegrandeur.
Onregarde
l’eau à peuprès
normalement pour réduire les corrections
d’obliquité (les
cosinus de 15et
de 20°sont
respectivement o,g66
et0,940).
On utilise les films lesplus
sensibles(format
65 X II0
mm.) ;
letemps
de pose effectif est6,5
foisplus petit
que letemps
d’ou-verture de
l’objectif (2 secondes).
4. - Eau en mouvement. Rides immobiles.
I - CANAL D’EXPÉRIENCE. .
Pour obtenir une couche d’eau dont la
vitesse t
soit à peuprès uniforme, je
mesers d’un canal de bois. Je ne
dispose
que d’un débit moyen de 1 .600 cm3 : sec.;pour avoir une vitesse assez
grande
sanstrop
réduirel’épaisseur
de la couched’eau,
.le canal doit être étroit
(174 mm.).
Il est formé de troisplanches longues
de23ocm.;
l’une sert
de fond,
les autres deparois
latérales. Elles sontpeintes
enblanc, excepté
la
portion
au-dessus delaquelle
onregarde
les rides immobiles ou les ondespro- ..gressives, qui
estpeinte
en noir. A un mètre du bout aval le canal repose sur unétrier, tige
transversalehorizontale,
dans les extrémités delaquelle
sont fixés lesbouts inférieurs de deux
tiges
filetées verticales. Ellespassent
dans desplanches
fixes à leurs bouts
supérieurs;
des écrous à oreillespermettent
de modifier lapente
de la
tige
inférieure et du canal.Pour obtenir des couches
liquides régulières,
minces et degrandes vitesses,
don-nons au canal une inclinaison notable
( fig. 3) ;
;coupons-le
par unbarrage
de hau-teur inférieure à celle du canal.
Sur le
barrage
repose le bout d’uneplaque rectangulaire
de verrelarge
de 17 cm., ’-
longue
de76,
dont la face inférieure est vernie en noir. Son inclinaison estréglée
par la vis V traversant le fond ducanal;
son bordsupérieur
est nivelé enagissant
sur’le
support
du canal. L’eauenvoyée près
de son bout amont, vient former dans le ’canal,
contre lebarrage,
un réservoir R où elle esttranquille;
elle passe sur lapla-
’que G où elle s’étale
régulièrement.
Pour
supprimer
les ridesobliques quasi rectilignes
dues auxaspérités
desparois
.
du canal, contre elles sur la
plaque
reposent deux tubes de verre(diamètre
1 cm.,’
longueur
im.)
dont les boutssupérieurs dépassent
lebarrage
à l’amont pour abou- tir dans l’eautranquille.
La variation
rapide
de vitesse a lieu dans une bande Bqui
débute sur le seuilSS. La surface
de l’eau, quasi
horizontale dans le réservoirR,
devient unplan
trèsincliné
qui
se raccorde à la surface d’une couche minced’épaisseur beaucoup plus
lentement
décroissante,
par suite de vitesse ~~beaucoup plus
lentement croissantequand
on sedéplace
vers l’aval. L’intersection de la surface d’eau avec laparoi
a laforme
représentée.
Près du seuil ledispositif
réalise une variation trèsgrande dans un
parcours de l’ordre du cm.FIG. 3.
/
2.- RIDES IMMOBILES.Je
rappelle
cequ’on
admet ausujet
des ridesimmobiles, produites
par nn obstacle.vertical
disposé
dans un courantprofond
de vitesse’f
uniforme. C’est un cas trèsparticulier;
dans un autre mémoirej’étudie
le casgénéral
d’une distributionquel-
conque de la vitesse du courant
(Annales
dePhysique
pourIg37).
A l’amont de l’obstacle
(un cylindre
vertical depetit diamètre),
sur la droite de.symétrie,
on admet que les rides sontéquidistantes;
leur distance À de crête à crêtecorrespond
à une vitesse depropagation
Wégale
à la vitesse’f
du courant. De làsuit
qu’en
eauprofonde
les rides n’existent pas pour~!,
~~jI’o
-23,3.
A mesure que
~~ augmente,
À diminue. Parexemple
pour=
lF =4o,2,
on aurait À = 3 mm.On admet que les rides ont des
asymptotes parallèles;
lapremière
ride amont seréduit
quasiment
à cesasymptotes. Soit 6 (divergence) l’angle
desasymptotes
avecla droite de
symétrie
aval; en eauprofonde
la relation111’0
=L sin 03B2
=23,3,
est vérifiée parl’expérience;
ellepeut
servir à déterminer la vitesse’f.
A mesure queJ~
,
croît, ;3
diminue; parexemple pour 3
=3o°, ’~ == 46,6.
3. - Pour des vitesses
Ii
assezgrandes
on nepeut
créer des ondesprogressives.
par l’oscillation d’llll fil vertical ou à l’aide d’un
jet
intermittent sans obtenir simul-tanément des rides
immobiles;
leurproduction plus
ou moins discontinue crée sur ces rides desphénomènes progressifs
de nature àjeter quelque jour
sur leur théorieet à rendre
plus
que douteuse la théorieclassique.
D’autrepart
à l’aval de l’obstacle immobile on voitgénéralement
une ride(ressaut) qui,
lâchéepériodiquement
par levibrateur,
crée des ondesprogressives hyperboliques,
concavité tournée vers l’aval.Nous ne pouvons donc étudier les ondes
progressives
« normales )) sansparler
de cesphénomènes qui,
du reste, amorcent une théorie des ondes immobilesplus
conformeaux faits que la théorie
classique.
Même pour un obstacle immobile nous décrirons desphénomènes
que cette théorie nepeut interpréter (vitesse
uniforme sur la nor-male au canal, mais
brusquement
croissante de l’amont àl’aval).
. DIVERS MODES D’ENTRETIEN DES ONDES
5. -
Remarques
surl’emploi
dustroboscope.
I. - Raisonnons sur des ondes circulaires
concentriques;
àquelque
distance duvibrateur,
la distance À de crête à crête et la vitesse radiale sont uniformes. Lafréquence N,
inverse de lapériode T,
est le nombre de crêtesqui
par seconde pas- sent en unpoint quelconque
duplan :
N a = ~’, ~ _ ~’ T .Nous observons à travers un
disque percé
de fenêtreséquidistantes
et tournant avec une vitesseuniforme; 1:
==(
+(X) T,
est lapériode
des visions. Lephénomène
est arrêté avec son
aspect
instantané(l’aspect simple
que montrerait une étincelle de très courtedurée) quand r
est unmultiple
exact de T : r =pT.
. D’une vision à lasuivante,
les ondesindiscernables
parhypothèse
sedéplacent
depa;
l’oeil croit voirtoujours
la même au même endroit. Même résultatquand
par suite ~, ne sont pas uniformes pourvu que lafréquence
le soit.2. - MESURE DE LA
FRÉQUENCE
DU VIBRATEUR.Un
compte
toursappuie
en permanence contre l’axe du moteurqui
entraine le.stroboscope. Soit q
le nombre desfenêtres, t
la durée de J 00 tours; lafréquence
des visions est 100 q : t; la
fréquence
duphénomène
arrêté avec sonaspect simple
,est i oo pq t. Produisons deux arrêts consécutifs avec cet
aspect ;
; c’est-à-dire pourD et p + I ; ; mesurons les
temps correspondants t,
ett2;
on a :p : t~
===(p -}-1) : ~ .
.D’où
la valeur exacte de pqui
est entier.On
peut
encore vérifier que pour unefréquence
devision
lephénomène
estarrêté avec son
aspect instantané,
et que pour unefréquence
double il estdoublé :
la
première fréquence
est alors celle duphénomène,
r == T. Mais outrequ’il
fautvérifier que les deux
fréquences
de vision sont dans lerapport
1 : 2(le phénomène
peut
t être doublépour -r > T),
la condition r = T : 2 estparfois
irréalisable enraison de la vitesse à donner au
stroboscope.
Avec un
jet
intermittent et un moteursynchrone,
lafréquence
est .déterminée par lenombre q
des fenêtres.3. -
Quand r
n’est pas unmultiple
exact deT,
posons r =(p
+a)M’,
o (X C ~ . Pendant letemps r
les ondes sedéplacent de : ~ ~’ T (p ~ oc) T ~~ ‘ ( p + a) ~ ,
Étant indiscernables,
leurdéplacement apparent
est oc),; d’où leur vitesse appa-rente 1I;-’ : -
Comme la
longueur
d’onde n’est pas modifiée par la vision à travers le strobos- cope et que la relation A = = lt~’ :N’,
subsiste entre lesquantités apparentes,
on a pour la
fréquence apparente :
Pour a
petit
devant l’unité :Représentons chaque
onde par unpoint,
le centre des ondes(circulaires)
est àgauche;
le mouvementaxifuge
despoints
est vers la,droite. A unmultiple près
dela
longueur d’onde,
lespoints
pourchaque
vision sont sur unedroite
horizontale.Quelle
que soit il, ils sontéquidistants
sur des droites D d’autantplus
inclinées quece est
plus
voisin de 1.Les points représentent
les lieux où l’on voit des ondes ; ppouvant
êtrequelconque,
lespoints
d’une même droite inclinéepeuvent
appar- tenir à des ondes différentes. Pour lapremière vision,
soita, d, g, i, ...,
lespositions
despoints.
Pour p = o, les visions suivantes montreront ronde a succes-sivement en
b,
c, ...; pour p = i, elles montreront l’onde a successivement enl, k,
m; pour p = 2, la seconde vision montrera a en h. Comme parhypothèse
les ondes sont
indiscernables,
nous pouvons raisonner sur p = o, c’est-à-dire neconserver que la fraction « .
L’expérience
montre que pour obtenir des mouvements continus l’oeil associe lespoints qui
se trouvent sur les droites A(munies
deflèches) qui
s’écartent le moins de laverticale,
alors mêmequ’elles
relient despoints qui
necorrespondent
pas à des visions immédiatement consécutives. Étudions la marche duphénomène quand
a varie de o à 1. ’
4. - Pour 03B1 = 0 ou 03B1
= ’. lePhénomène
est arrêté avec sonaspect instantané
simple.
Lafigure
contrequ’il
est encore arrêté pour.=o,5
avec uneéquidis-
tance moitié
moindre :
dans ces trois cas, lesdroites A
sont verticales. PourJ= o 5 les droites
A sontdoublées.
Les visions successives montrent lespoints ~)
~). -(~ ,(A.);
bien que pour une vision sur deux rien n’existe sur lesdroites
~
ce sont des droitesd’association
si les visions sont assezrapprochées
pour quel’oeil ne
s’aperçoive pas’
du vide.FIG. £ .
Pour a
petit
lesdroites 0394
sontinclinées
dans le sens du mouvement réel..
(axifuge);
pour a voisin de i elles sontinclinées
dans le sens dumouvement
axipète.
Lesinclinaisons
en sensinverses
sont lesmêmes
pour z et i - z .Pour a =
o,5
+ ; , lesdroites 0394
sontinclinées
de même en sensinverses;
les ridesdoublées
ont un mouvementaxipète
pouro,5
- 1 ,axifuge
pouro,5
+ E . Ausens
près
lesinclinaisons
desdroites 0394
sont les mêmes pour ce = s,o,5
- E,o,5 + e , I - E .
En
définitive
les ridessimples arrêtées
pour « = o , prennent un mouvementaxifuge qui s’accélère quand
acroît; elles
sonttrépidan
les auvoisinage
de z =o, 25 ;
ellesdoublent
et prennent un mouvementaxipète
dont lavitesse diminue;
elless’arrêtent pour a =
o,50,
prennent un mouvementaxifuge qui s’accélère,
devien-nent
trépidantes
auvoisinage
de a =o,75 ; redevenues simples,
elles ont un n>ou - vementaxipète
dont la vitessedécroît;
elless’arrêtent
pour « = 1 .Pour s ou 1 - s
sous-multiple exact q
del’unité,
il existe encore despoints
surdes verticales d’écartement i : q
(figure
5 construite .pour q = l~, q =3).
Mais cesverticales ne sont
plus
des droites d’association A parcequ’elles
sont vides depoints
pour 3 et 2 visions
(généralement q 2014 i).
Parexemple
pour e = =4),
lesvisions successives montrent les
points
«,p,
y, E + e, ...; l’oeil n’associe pas lespoints
a et e parce que dans l’intervalle de leursapparitions
se montrent lespoints P,
y, ô : on ne voit pas des ondes immobilesquadruplées.
Les droites d’association A seraientplutôt
les droites inclinéesabc,
..., , ... ; toutefois le saut d’une vision à la suivante est assezgrand
pour rendre lephénomène trépidant.
. FIG. 5.
Insistons sur la nature du
phénomène
pour a =0,5, q
= 2, cas pourlequel
avec la
fréquence
5o il est facile d’obtenir des ondes doublées immobiles. L’oeil voit successivement lespoints d,
0, c, y ; les droites d’associationLl,
etd!
ne con-tiennent un
point qu’une
vision surdeux; malgré quoi
pour unefréquence
assezgrande
l’0153il les voit en permanence.Mais utilisons
(§ II)
unjet
defréquence
25(période o,04);
faisons croître lapériode
r desvisions
de0,08
ào,o4.
Pour rcompris
entre0,08
eto,06,
les ondesont un mouvement
axipète;
pour rcompris
entre0,06
eto,04,
leur mouvement estaxifuge.
Pour ~ =0,06 (fréquence 16,7)
le doublement estremplacé
par un saut d’une demipériode spatiale
àchaque vision;
un voit successivement lespoints B(AJ, c(0,), Y(~$)
de lafigure
4qui correspond
à p + o,5, lephénomène
esttrépidant,
mais leurs ondes conservent leur écartement normal.5. -
Supposons ï ; T;
pour ne pascompliquer
inutilementje
pose T = i , etje
fais varier r de 1 ào,50 ( fig. 6).
Pour ~ peu inférieur à 1 les ondes sontsimples ;
leur mouvement est
axipète.
Pour r ==0,50,
elles sont doubles etimmobiles;
les droites verticales A sont vides une vision sur deux. Pour r un peu inférieur ào,50,
les ondes doublées ont un
déplacement axifuge.
FIG. 6.
. Ce que
je ,dis
au 4"s’applique
ici. Lapremière
vision montre parexemple
lepoint
a; les suivantes montrent lespoints
c,d;
maisl’apparition
de c surA
est assez voisine de celle de a pour que l’oeil associe ces deux
points.
Le caso,5o
ne- diffère donc en rien du cas
p + os5.
..On trouverait encore des
points
sur les verticales pour certaines de rcomprises
entre 1 t
o,50.
Parexemple pour ~ = 0,75
il existequatre
droitesverticales;
maissont vides trois visions sur
quatre,
ce ne sont pas des droitesd’association.
Pour ’t = T :
3,
lephénomène
esttriplé,
et ainsi desuite; quand r
T dimi-nue, on ne retrouve pas le
phénomène simple.
Cequi
différencie ce cas du cas.
ï
=(p + 0,5)1’,
pourlequel après
doublement lephénomène
redevientsimple quand
~ diminue.
6. - ON SUPERPOSE UN FONDAMENTAL ET
L’HARMONIQUE
n .Leurs
périodes
ontTB
etT,t
=T, : n;
d’où :En vertu du 3° on a pour les vitesses
apparentes :
Les vitesses
apparentes
sont dans lerapport
des vitesses vraies à la condition quen a
positif
ounégatif
soit inférieur ào;5 .
Pour fixer les idées soitT,
=o,o8(N= 1 2 , 5),.
T~=o,o4(N~= ~~). Soitp=o, ~,=0,3;
par suiteT =o,3T1=o,6TQ=(1-o,4)T~.
Les ondes fondamentales auront un mouvement
axifuge’, les
ondes d’octave un mou-vement
axipète;
il est clair que laproportionnalité
aux vitesses vraies n’aplus
lieu.L’expérience
est facile avec latechnique du §
r Iqui permet
de superposer le fonda- mental et l’octave avec les mêmesamplitudes.
Comme il est difficile dedistinguer
les ondes
qui
sedéplacent
en sensinverses,
on aidera l’oeil ensupprimant
et réta--blissant le fondamental (un levier
permet d’aplatir
le caoutchouc d’amenée del’air).
Même résultat avec des
déplacements
en sens inverses enprenant
p = ( , a = -o,3;
’
ï =
(I - o,3) T~ = (2 - o.6)T, = (
~~o,4) T,.
,Supposons
donc a trèspetit devant
l’unité :comme
esttoujours plus grand
que les ondes
d’harmoniques
vontplus
vite que les ondes fondamentales et pas- sent dessus. Toutefois on nepeut
constater ces passages que si~~~
et’Vn
diffèrentassez.
Quelques
nombres fixeront les idées :Pour les
fréquences
25 et 5o lerapport
des vitesses est1,2. Il
est voisin de 1 pourles
fréquences 12,5
et 25.Une manière
plus
commode de déceler l’octave repose sur les f~° et 5°. Soit 25 lafréquence
fondamentale(TB ==o,o4);
soit 50 lafréquence
de l’octave(T~
=0,02).
Faisons varier r de o,o4 à o,02. Du 5° résulte que pour r =
0,03
les ondes fonda-..mentales se
déplaceront trop
vite pour être visibles. Du 4° résulte que les ondes.d’octave seront immobiles et doublées. Si l’octave existe dans
l’ébranlement,
en diminuant r trèslentement
on trouvera une valeur r >T2
pourlaquelle
les ondesimmobiles auront une
équidistance i,’~
moitié decelle B qu’on
obtiendrait pour l’octave seul avec r = o,o4 == et r = 0,02 -T2, qui
arrêtent l’octave avec sonaspect
instantané.~. - LONGUEURS D’ONDE ET VITESSE ABSOLUE.
Une
comparaison
fixera la nature duproblème.
D’un orifice laissons tomber des.gouttes
en chute libre avec lafréquence
N : bien que la vitesse dèsgouttes
ne soitpas
uniforme,
nous pouvonsrégler
lestroboscope
pour l’arrêt simultané de la fileentière,
parcequ’il
passe enchaque
srconde le même nombre N degouttes
en tousles
points
de la verticale. Soit 1 la distance de deuxgouttes consécutives, ~
leurvitesse;
entre 1 et 03A6 existe la relation Nl = 03A6. Il est clairque +
estindépendant
de
N ; chaque goutte
n’est pas liée aux autres; pour unegoutte unique
la vitesse ~~resterait la même au même
point ;
mais lestroboscope
nepermettrait plus
de voirla
goutte,
par suite de calculer sa vitesse àpartir
de 1. Si lestroboscope
n’est pasréglé
pourl’arrêt,
toutes les vitesses sont diminuées dans le mêmerapport.
FIG. 7.
La
figure y représente
deux formestypes
d’ondesproduites
par un ébranlement Iefréquence
N dans un courant de vitesse’f.
La
figure
1 suppose uneprogression
vers l’amont et versl’aval ;
la vitesse absolue~~ est la résultante de la vitesse de
propagation
lf sur l’eau mobile et de la vitesse’f
du courant. Al’amont 1Ft
et’f
sont designes
contraires avec la condition~°, ~ ~ ;
à l’aval les vitesses et
’f
sont de mêmesigne.
D’où~~ > ~, ,
bien que~~ ~ ~’, .
La
figure
II suppose l’entraînement des trainsindépendants (de
lafréquence N)
dus à
chaque impact;
celasignifie qu’ils grandissent
parrapport
à l’eau mobilecomme ils feraient sur l’eau immobile. Ils sont constitués par un nombre fini d’on- des
(la figure
n’enreprésente qu’une).
La vitesse qr depropagation
parrapport
à l’eau mobile est déterminée par la constitution dutrain ;
engénéral
ellen’est, pàs
lamême dans toutes les directions ni pour toutes les ondes du train. Sur la droite de
symétrie
les vitesses absolues desparties
amont et aval du train sontrespectivement~
~, == ~ 2014 ~~
~~.~
+~In~. Appelons l,
eth
les distances desparties
amont etaval des ondes de même numéro de deux trains
consécutifs ;
on a les relationsNl,
===~,., Nit
=4B.
. Notonsque l, et h
ne sont pas deslongueurs
d’ondepuisque
les trains sont
indépendants (voir le § 26).
. Ainsi
grâce à
laproduction
d’unphénomène périodique
defréquence N,
le stro-boscope réglé
pour l’arrêtpermet
de déterminer la vitesse absolue 4$ àpartir
dudéplacement
1 duphénomène
dans letemps
T == 1 :N, qu’il s’agisse
dugrandisse-
ment d’un train d’ondes autour d’une source
immobile,
ou de l’entraînement par le.courant de trains
indépendants.
6. - Entretien des ondes
progressives
par unjet
intermittentqui
ne passe quependant
unepetite
f raction de lapériode
T. .1. - Les fenêtres sont de dimensions telles que le
jet
passependant
la fraction’ 1 = ET de la
période (e petit
devantl’unité).
Parexemple
T =o,ô4(N
=25)r
s = I :
15,
ou encore T =o,o8(~
=12,5), s
=1 : 30.Quel
que soit s, lephénomène
consiste en des ondescirculaires,
arrêtées pour lapériode
de vision r =T ;
il est donc formé d’un fondamental depériode T,
accom-pagné
d’un nombrequelconque d’harmoniques. Chaque pulsation donne,
àl’aplomb
du
tube,
unecupule qui grandit
et dont le bord se détache en un train d’ondes.A
quelque
distance dujet
les ondesfondamentales
ontl’équidistance
À et lavitesse 111’; par définition N03BB = 03A8.
L’expérience montre que
A et Wsont, liés par la
formule de
Kelvin;
connaissant N nous pouvons calculer A; le Àexpérimental
coïncide avec le À calculé.
2. - D’où le
problème :
comment des ébranlementsqui
ne durent(pour préci-- ~ ser) qu’un
trentième de lapériode,
entretiennent-ils unsystème
d’ondes S déter- miné par cettepériode?
Une sorte d’élasticité de la surfaceliquide,
fonction de lapesanteur
et de la tensionsuperficielle
etagissant près du point d’impact, peut expliquer
laproduction
d’ondes d’une certainefréquence,
non pas celle d’ondes d’unefréquence quelconque.
On entretient undiapason
avec des chocspériodiques
extrêmement
brefs,
mais safréquence
est déterminée par son élasticité. D’autrepart
lephénomène
élémentaire dû àchaque pulsation
aérienne estindépendant
de lafréquence
N : comment unphénomène indépendant
de lafréquence
entretient-il unphénomène
déterminé par elle?Réglons
lestroboscope
à une vitesse peu inférieure à celle de l’arrêt.Chaque pulsation
crée un train d’ondes très serrées dont la vitesse radiale initialed’agran-
dissement est
supérieure
à celle dusystème régulier
Sdéjà
formé. Les ondes du train semblent venir buter contre lesystème
S ets’y
superposer enpartie;
le résul-tat est
,l’adjonction
à cesystème
d’une nouvelle onde intérieure. Par suitependant
une
grande partie
de lapériode,
entre lepoint d’impact
et la dernière onde80
dusystème
S la surface est vided’ondes;
au moment d’unimpact
le diamètre del’onde