La Grande-Bretagne et l'étalon d'or

LA Î M R O T I O N HORLOOÈRE

S U I S S E

OROnriE DE LU CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES C H A M B R E R D E C O M M E R C E , DES B U R E H U * D E C O N T R Ô L E , DES A S S O C I A T I O N S P R T R O N R L . E S ET DE L'INFORMATION HORLOQÈRE SUISSE **********************************,,, ,, PARAISSANT LE IERGREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS f . „ , . „ „ *t N N° ! l ? E?M . \

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Le contingent de nos fonctionnaires

Les milieux industriels et commerciaux ont le plus vif intérêt à suivre le mouvement du personnel dans les nombreuses activités absorbées par l'Etat.

Comme le personnel des bureaux, dans une fabrique d'horlogerie, les fonctionnaires publics constituent les « frais généraux » d'une nation. Frais généraux légitimes et indispensables, certes, mais qu'il faut savoir contenir dans de justes limites. Economiser à l'excès, c'est être mal servi. Elargir démesurément la charge des fonctions publiques, c'est alourdir gravement toute la vie économique du pays et créer une classe de citoyens privilégiés, un petit Etat dans l'Etat. O r , une récente étude des « Rapports économiques» de la Feuille officielle suisse du Commerce va nous permettre, là-dessus, quelques constatations qui nous semblent de Saison.

* * *

E n 1849, l'administration centrale de la jeune Confédération entretenait un personnel de 80 mem- bres. Elle en compte aujourd'hui 7358. L e s douanes occupaient 409 personnes, elles ont aujourd'hui 2793 fonctionnaires et employés. L e s Postes ont passé de 2590 à 15402. O n aperçoit dans ces simples chiffres le passage de l'ancienne Confédération d Etats à l'Etat fédératif, et tout le développement du trafic moderne. L'administration militaire, avec le personnel des arsenaux, explique plus particulière- ment l'augmentation constatée entre 1875 et 1900.

T r è s intense entre 1900 e t 1914, où l'on avait re- noncé à compter, l'accroissement du personnel féde- déral inquiète, dès ce moment-là, les esprits clair- voyants. L e s événements de la guerre ne font que l'accentuer encore, si bien qu'en 1920 le personnel de l'administration générale (postes, télégraphes- téléphones et douanes compris) arrive à compter 34.287 membres, tandis que, de leur côté, les C F F en sont à 39410 agents de tout grade, ce qui fait le total impressionnant de 73697 fonctionnaires et employés fédéraux. O n se rappelle que, précisé- ment à ce moment-là, la mauvaise humeur du public atteignit à son comble.

Il faut convenir que, clans son ensemble, la réorganisation du personnel fédéral a été bien conduite, dans les quatre années dernières. L'admi- nistration centrale ne compte plus en mars 1925, que 30912 agents, et les C F F 35240. Au total, 66.152 contre 73697. Si l'on considère qu'aux C F F la réorganisation administrative a marché de pair avec une réjouissante reprise du trafic, on doit, sans abdiquer son droit de franche critique, saluer l'effort et le résultat. Ceux qui, dédaignant de s'en prendre aux personnes, ont toujours estimé urgente une réduction du nombre des emplois, mais aussi une consolidation des situations personnelles, ceux- là ont le droit de se dire, aujourd'hui, à peu près satisfaits. Une fois le nouveau statut des fonction- naires voté et appliqué, nous ne serons pas loin de compte.

Aux C F F , dont le nouvel horaire marque d'in- téressants progrès, surtout dans les régions électri-

fiées, le personnel est revenu à son total de 1910, alors que le trafic voyageurs et marchandises ne saurait se comparer à ce qu'il était, voici quinze ans. L e rapport que nous citons insiste sur l'effort d'économie auquel se voue la direction générale.

Elle se p réoccupe, nous dit-il, de limiter à l'ex- trême l'engagement de personnel. Nous le savons, et ceux qui voyagent constatent que le service se fait fort bien avec un personnel restreint, actif, mais non point surmené. Même dans les gares, trop de cuisiniers gâteraient la sauce! Q u e la réor- ganisation de 1924 ait déjà porté ses fruits, nous sommes les premiers à nous en réjouir.

Quant aux Postes, on ne saurait juger sainement de l'effectif du personnel sans mesurer en même temps l'accroissement du trafic. E n 1875, la poste seule comptait 5355 fonctionnaires et employés:

elle en a 15402 en mars 1925. O r , le trafic, dans ces cinquante ans, a simplement quintuplé. D e s branches nouvelles, telles le chèque postal, se sont ajoutées à l'ancinenne exploitation. O n doit citer aussi les autobus et les autocars postaux, qui oc- cupent un certain personnel. Si, depuis 1921, la poste a restreint ses services (un peu trop sur cer- tains points, comme dans la distribution du di- manche) elle a réduit aussi son personnel, qui est aujourd'hui de 1600 unités moins nombreux qu'en 1920. Si la restriction des services a contribué à cette réduction correspondante du personnel, il est juste de noter qu'un mode d'exploitation plus com- mercial a sa part dans les simplifications et les économies obtenues. L a situation s est assainie, puisque l'administration des postes présente pour

1924 un excédent de recettes de 10 millions. Voici la régie des postes redevenue une source de béné- fices pour la Confédération.

Nous nous en réjouirons, puisqu'une administration publique en déficit souffre toujours d'un état mal- sain, ou, dans d autres cas, justifie mal son exis- tence. Mais les milieux de l'industrie et du commer- ce ont le droit de demander que le monopole des postes, des télégraphes et des téléphones ne de- vienne pas une de ces régies bénéficiaires qui pré- lèvent un lourd tribut sur le trafic général. L e s milieux de la production et du commerce ont le droit de réclamer, plus instamment que jamais, l'a- baissement des taxes. A cet égard, ils noteront dans le rapport de la Feuille officielle suisse du Commerce certaines indications positives, dont ils auront à faire état dans leurs revendications. L a régie des postes, y est-il dit, vouera toute son attention à la réduction des taxes. « Celles-ci,

« ajoute-t-on, ont déjà été abaissées au cours de

« 1924, et l'on peut estimer à fr. 3.300.000 environ

« la perte qu il en résultera chaque année. Il con-

« vient, dès lors, de ne procéder qu'avec prudence

« à de nouvelles réductions. On envisage, tout d'à-

« bord, une diminution générale des taxes de la

« poste aux lettres, suivant la tendance qui règne

« également dans d'autres pays de l'Union postale

« universelle. Il y a lieu d espérer, conclut-on,

« que l'on pourra rétablir par ce moyen une certaine

« unité entre les taxes des différents pays. » Attendons, et veillons...

L a situation de nos grands services publics s est donc assainie depuis 1920. Moins chargés de per- sonnel, mieux administrés, ils se rapprochent du type parfait de la régie d'Etat, qui couvre ses charges sans prélever d'excessives taxes sur la pro- duction et la circulation. A 1 opinion publique, enne- mie de tout monopole nouveau, aux milieux de l'industrie et du commerce, de veiller à ce que s'accentue cette courbe salutaire, qui ne se serait jamais dessinée, dès 1920, sans l'énergique pression

que l'on sait. P . Ds

Le contingent français

Dans sa séance du 18 courant, le Comité central de la Chambre suisse de l'horlogerie, sur le préavis de ses sections, désigna la délégation des fabricants suisses qui prendra part aux négociations avec la France au sujet du contingent. Elle sera composée de M M . E d . Tissot, Gustave Brandt, Adrien Schwob, Alfred Nardin et Emile Perrenoud.

D'autre part, nous apprenons que la délégation française comprendra M M . Rott, de la Fabrique de Ressorts de Bellevue, Alsace, Warnéry, du Syndicat des fabricants d'horlogerie du Pays de Montbéliard,. Ulmann, président du Syndicat des fabricants d'horlogerie de Besançon, Trincano, se- crétaire-général de la C . I. F . de l'Est, Paul Blot-Garnier et Lévy, de l'Union Horlogère de France, de Paris.

Une séance aura lieu à Paris, mardi 23 courant, au Ministère du Commerce.

La Grande-Bretagne et l'étalon d'or

La Société de Banque Suisse, dans son Bulletin mensuel de juin, continue sa revue des fluctuations subies par les cours des monnaies des différents Etats, pendant la guerre. C'est la Grande-Bretagne, cette fois, qui fait l'objet de son étude:

Avant la guerre, la livre sterling était la monnaie internationale par excellence; elle était convertible en tout temps en o r ; son cours n'oscillait que dans les étroites limites fixées par les gold points; Londres était le principal marché de l'or du monde entier.

Le commencement des hostilités en août 1914 modifia assez rapidement cette situation privilégiée et très tôt le marché des changes à Londres refléta les difficultés nées de la guerre.

Voici la moyenne du cours du dollar à Londres depuis le début de 1914 jusqu'à la fin de mai 1925:

(parité métallique 4.86 5/8) 1914

4,0 i- 1920

1915 1916 1917 1918 4 73 4,"6fi 4,704 4,780

1919 4 V) 1921 1922 1923

* * *

1924 1925

(ft 11101»)

3. '••"' 3,88 4,43 ' 4 / 7 5 /8 4,42'/» 4,79 S La Grande-Bretagne a, pendant et après la guerre, passé par plusieurs phases monétaires.

Lap remière phase va du début des hostilités jus- qu'au commencement de 1916; c'est le temps pendant lequel Londres joue seul le rôle de banquier inter- allié. Tout d'abord, l'Angleterre disposant de gros avoirs à l'étranger, plus particulièrement aux Etats- Unis, les rapatria dans la mesure du possible. Il en résulta une hausse très sensible de la livre sterling, qui valut à un moment donné jusqu'à 5 1/4 dollars à New-York.

460 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

Mais la situation se modifia rapidement et elle dut sortir de l'or pour plus de 100 millions de dollars pour la seule année 1915.

Pendant les premiers mois de 1915, la livre tomba à New-York au-dessous de sa parité métallique et vers la fin de l'année 1915, elle fléchit jusqu'à 4.52 .

La seconde phase va du mois de janvier 1916 au 20 mars 1919. L'aide financière des Etats-Unis devint de plus en plus effective et eut pour effet de stabiliser la livre sterling aux environs de 4.76%.

La troisième phase commença en mars 1919, alors que la Trésorerie américaine arrêta assez brusquement toute intervention sur le marché des changes et que le Trésor britannique dût en faire autant vis-à-vis de la France, de l'Italie et de la Belgique; la solidarité financière interalliée avait ainsi cessé d'exister.

Le 12 décembre 1919, la livre sterling tombait à New-iYork à $ 3.69 et le 4 février suivant à son plus bas cours de $ 3.20, faisant ainsi une perte de 3414 o/0 sur la parité métallique.

C'est l'époque où la balance commerciale anglaise est la plus mauvaise, où la situation se complique de l'incertitude relative aux réparations et aux dettes interalliées.

Puis, peu à peu, la confiance revient, car le Gou- vernement anglais réussit à rétablir l'équilibre budgé- taire; le commerce reprend; la balance des comptes redevient meilleure. On amorce l'amortissement de la dette; on procède à des consolidations successives de la dette flottante et, par des opérations de cou- version, généralement couronnées de succès, on tend à l'unification de la dette consolidée contractée pen- dant les années de guerre. La livre sterling se rélève;

elle cotait S 3,54 au début de 1921; elle progresse peu à peu pour atteindre S 4.24 en décembre de la même année.

La quatrième phase de l'évolution monétaire de la Grande-Bretagne va de 1922 au mois avril 1925.

Le marché de Londres reprend peu à peu sa place dans l'économie financière mondiale; la balance des comptes continue à s'améliorer malgré le déficit de la balance commerciale; le budget peut être considéré comme complètement assaini; la circulation fiduciaire non couverte par de l'or diminue; les Anglais re- constituent leur portefeuille de titres étrangers, les émissions d'emprunts étrangers, interdites pendant la guerre, devenant de plus en plus nombreuses.

Cependant, les fluctuations de la livre sterling sont encore importantes en 1922 et en 1923; les»

cours extrêmes sont en 1922 4.18 7/8 et 4.66 Vs et en 1923 4.301/2 et 4.72.

Depuis lors, le cours de la livre sterling s'est maintenu dans les limites des gold points, comme il ressort du tableau ci-après, donnant les cours quo- tidiens de la livre sterling à New-York:

1er mai 1925 4.84 1/2 15 mai 1925 4,85 1/2 1er juin 1925 4.86 3/32

Le projet de loi prévoyant le retour à l'étalon d'or effectif a été le grand événement monétaire de ce printemps. L'événement est capital non seule- ment- pour le Royaume-Uni, ses Colonies et les Dominions, qui ont précédé ou qui suivront l'Angle terre dans ce retour, à la saine monnaie, mais pour le monde entier par l'exemple qu'il donne et par ses conséquences heureuses sur l'économie mon- diale. 11 est l'aboutissement d'une politique financière prévoyante et à larges vues, poursuivie avec méthode et ténacité par le Gouvernement anglais et la Banque d'Angleterre.

En vue de maintenir son change et de payer une partie de ses achats aux Etats-Unis, la Grande- Bretagne dut pendant la guerre faire de gros envois d'or à l'étranger. On pourra en mesurer l'importance en constatant que l'Angleterre a expédié à New-York pour son propre compte et pour compte de ses alliés d'Europe, plus d'un milliard de dollars or.

L'amélioration de la livre a permis la restaura- tion de l'étalon or et l'aboutissement d'un plan précis élaboré pendant la guerre et dont la réalisa- tion fut commencée dès le lendemain de l'armistice.

D'après ce plan ,il était entendu qu'avant de re- venir à l'étalon d'or effectif:

1" Il fallait suspendre les avances de la Banque d'émission au Gouverneemnt et enrayer l'inflation fiduciaire ;

2° réduire le montant des instruments de paie- ment, c'est-à-dire pratiquer une politique contre l'in- flation;

3° verser les Currency Notes à la Banque d'An- gleterre et les assimiler à sa propre circulation ;

4o procéder graduellement à la déflation, à mesure que l'occasion s'en présente;

50 élever momentanément la circulation fiduciaire, si le besoin réel de la circulation complémentaire est nettement démontré.

Mais pour la réalisation de ces mesures, le Gou- vernement britannique devait établir au préalable

un programme financier nettement défini, soit: Ré- tablissement de l'équilibre budgétaire, amortissement de la dette, consolidation de la dette flottante.

C'est à la poursuite de ce but que se sont appli- qués, avec succès, les ministères anglais qui se sont succédé depuis l'armistice.

Dès 1920-21, l'équilibre budgétaire était rétabli;

on constata même un excédent de recettes qui fut affecté à la réduction de la dette; et parallèlement, on s'efforça de réduire le total de la circulation fiduciaire.

A fin 1913, l'or à la Banque d'Angleterre était de 35 millions de livres sterling, contre une circulation fiduciaire de 29,6 millions, soit une couverture de 118,24 0/0, en 1918, ces chiffres sont respectivement de 80 et 393,4 millions, soit 27,58 0/,; en 1924, 128,6 et 397,6 millions, soit 39,15 1/0.

Donc actuellement la circulation fiduciaire est pres- que 13 fois celle de 1913 et la couverture de cette circulation ne ressort qu'à 40 »/0 contre 118 '/i % à la fin de 1913.

En Angleterre, comme ailleurs, l'inflation a évi- demment beaucoup contribué au renchérissement du coût de la vie par la réduction de la puissance d'achat du signe monétaire et, comme ailleurs, il y eut en Angleterre aussi des gens — surtout dans le parti travailliste — qui, illusionnés par l'effet momentané de l'inflation sur les possibilités d'exportation, pré- conisèrent l'augmentation artificielle de la circula- tion fiduciaire. Heureusement, le Gouvernement an- glais ne céda pas à la pression exercée sur lui et il prit les décisions suivantes:

1° Non renouvellement au 31 décembre 1925 de l'embargo sur l'exportation de l'or.

2° Dès le 28 avril 1925, autorisation générale accordée à la Banque d'Angleterre de livrer à toute personne qui en fait la demande de l'or pour l'expor- tation en échange de monnaie légale (billets de banque ou Currency Notes).

3° Dépôt d'un projet de loi prescrivant à la Banque d'Angleterre de ne livrer de gold bullion (lingots d'or) que par montants d'au moins 400 onces troy (12.4 kg. env.) de fin au prix fixe d'avant-guerre, soit 77 sh. IOV2 d. par once standard.

4° Echange d e s billets contre monnaie métallique à la volonté de la Banque.

5" Les 27 millions de livres d'or accumulés comme couverture partielle des Currency Notes seront trans férés à la Banque -d'Angleterre en échange de banknotes.

6° Le Trésor devra être autorisé à se faire ouvrir des crédits suffisants à l'étranger pour une durée maximum de deux ans.

La première de ces conclusions a eu pour résultat qu'à l'avenir la valeur de la livre sera fixée en or et que le dollar ne pourra plus osciller qu'entre les limites extrêmes des gold points, soit actuellement entre 4.841 et 4.906 dollars par livre.

Ainsi donc, pratiquement et pour ses relations inter- nationales, la Grande-Bretagne a restauré l'étalon or, mais pour le moment, elle n'envisage pas le rétablis- sement sans entraves de la circulation d'or à l'inté- rieur du pays.

Pour défendre la parité métallique de la livre sterling, la Banque d'Angleterre dispose de plu- sieurs moyens; elle a tout d'abord son encaisse mé- tallique, elle a aussi les crédits que la Banque d'Emission s'est assurée aux Etats«-Unis auprès de la Federal Reserve Bank, enfin la Banque a toujours à sa portée le relèvement de son taux officiel d'es- compte.

Le retour à l'étalon est d'une portée essentielle pour la Grande-Bretagne qui est un pays très peuplé, gros importateur de denrées alimentaires et dq matières premières, dépendant essentiellement de son commerce et qui, pour pouvoir travailler avec sécu- rité, a besoin de prix quelque peu stables. Or, un des éléments de la stabilité des prix est constitué par la stabilité relative de la monnaie, qui ne peut être obtenue qu'avec un régime à base d'or. C'est là l'argument capital.

Tous les pays ont le plus grand intérêt à ce que la monnaie, mesure des valeurs, soit aussi peu va- riable que possible et, jusqu'à présent, l'expérience;

des siècles a démontré que l'or est la meilleure mar- chandise qui puisse servir d'unité monétaire.

Sur le continent, la Suède n'a pas attendu l'ex- emple de la Grande-Bretagne pour revenir à l'étalon d'or. La Hollande et les Indes néerlandaises l'ont rétabli le même jour que l'Angleterre. Le change suisse permettrait aussi à notre pays de prendre une mesure analogue.

Mais pour que le retour d'un pays à la saine monnaie soit définitif et que son avenir soit assuré, il faut que l'équilibre du budget de l'Etat soit très nettement établi et que la balance des comptes avec l'étranger se présente de telle manière qu'il n'y ait pas à craindre de déficit régulier et important.

Informations

Renseignements consulaires.

Le consul de Suisse à Batavia, M. L. Frossard, se met à la disposition des industriels et commerçants suisses, vendredi, le 26 juin au Bureau pour l'achat et la vente de marchandises à Zurich, pour renseigner ments sur la situation dans son rayon consulaire

(Indes néerlandaises, moins le district de Medan- Langkat) et notamment sur les relations entre cette région et l a Suisse.

Prière d'adresser les demandes d'entretiens immé- diatement au Bureau suisse de renseignements pour l'achat et la vente de marchandises, à Zurich, rue de la Bourse 10, en indiquant la nature des questions à traiter. Les demandes de renseignements peuvent aussi être envoyées par écrit au même Bureau, qui transmettra ensuite la réponse du consul.

Douanes

Conseil fédéral et d r o i t s anglais.

Le ministre du commerce de Grande-Bretagne a informé la Chambre des Communes que la Suisse avait entrepris des démarches au sujet des nouveaux droits de douane anglais.

D'après les renseignements que nous avons recueil- lis, ce fait est exact. Le Conseil fédéral, d'accord avec les industries spécialement intéressées, a fait parvenir au gouvernement britannique une communi- cation, dans laquelle il émet quelques considérations sur les mesures prévues. Le Conseil fédéral a cepen- dant évité dé critiquer le principe même de la légis- lation projetée et de s'immiscer, de quelque manière que ce fût, dans des affaires anglaises d'ordre interne.

Il a, en revanche, posé des questions et montré, à l'aide d'exemples, les conséquences, qu'il ne croit pas être voulues, auxquelles conduirait l'application de certaines dispositions du projet de loi des fi- nances. Il à relevé, en outre, les inconvénients qui en résulteraient forcément pour les relations com- merciales entre les deux pays.

Le Conseil fédéral est persuadé que sa communi- cation sera accueillie amicalement et qu'il en sera tenu compte dans la mesure du possible.

Ouverture, à la gare de Chîasso, d'un port- franc avec bureau de douanes.

Le 1er juillet prochain sera ouvert, à la gare de Chiasso, un port-franc public.

A la même date, il sera créé là un bureau de douane appelé « Dogana svizzera, Punto franco, Chias- so » qui se rattachera au bureau principal des douanes de Chiasso-Stazione P. V. et sera investi, en matière d'expédition, des mêmes compétences que ce dernier.

Par conséquent, les marchandises provenant de l'étranger, destinées à être entreposées à Chiasso, peuvent désormais être annoncées aux bureaux de douane de la frontière, pour l'expédition en transit sur le Port-franc dé Chiasso.

Italie. — Droits (Agio).

Du 15 au 21 juin inclusivement, l'agio pour le payement des droits de douane est de 386 0/0 (se- maine précédente 384 0/0).

Norvège. — Agio.

Eu égard à l'amélioration du change de la cou- ronne, la Norvège a réduit, dès le 11 juin courant, son agio (surtaxe douanière) de 70 à 60 «/0.

Pologne.— Nouveaux droits de douane.

Ainsi que nous l'avons publié dans notre No. du 6 courant, la Pologne a, dès le 27 mai dernier, aug- menté ses droits d'entrée sur toute une série d'ar- ticles, augmentation qui intéresse pour une part des marchandises suisses d'exportation, entre autres les montres.

Suivant télégramme de la Légation de Suisse à Varsovie, à la division du commerce à Berne, il n'est pas exclu que les envois relatifs à des com- mandes données avant la date précitée pourront être importées encore au bénéfice des anciens droits.

Les maisons qui n'ont pas exécuté jusqu'ici les commandes reçues avant le 27 mai, sont invitées à les faire connaître par retour du courrier à la Division du Commerce, Berne, en indiquant la date de la commande, les quantités et nature de la marchandise, les noms du vendeur et de l'acheteur.

Ces indications doivent être données en 5 exem- plaires.

Postes, Télégraphes et Téléphones

S e r v i c e p o s t a l a é r i e n .

La direction générale des postes informe qu'à partir d u 15 courant, le service aérien Lyon-Genève- Bâle est mis en exploitation; pour le début, les avions ne circulent que sur le parcours de Genève- Bâle-Genève.

Commerce extérieur

S u i s s e .

En mai dernier, la valeur des importations • a atteint 186.032.000 de francs et celle des expor- tations 191.049.000 de francs, les matières précieuses monnayées non comprises, contre respectivement, en mai 1924, 200 et 166 millions, et, comparativement à avril 1925, 200 et 165 millions de francs.

La balance de notre commerce extérieur se chiffre donc pour mai 1925 à un solde actif de 5.017.000 francs contre un solde passif de 36 millions en avril 1925 et 34 millions en mai 1924.

Le total de nos importations d'horlogerie, en mai 1925, ascende à1 32.687 pièces valant 177.346 francs, 21.556 kg. valant 186.891 francs, contre respective- ment 2.279 pièces et 21.222 kg. d'une valeur de 25.713 et 148.808 francs, en mai 1924.

Nos exportations d'horlogerie, pour le mois de mai 1925, se chiffrent à 2.198.440 pièces et 18.416 kg. valant respectivement 29.515.348 francs et 1 million 544.243 fr., contre, en mai 1924, 1.250.627 pièces et 12.210 kg. d'une valeur de 16.562.447 et 1.333.078 francs.

Les chiffres d'exportation d'horlogerie en mai, se décomposent comme suit:

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E s p a g n e .

Le commerce extérieur des trois dernières années se resume ainsi :

Importations Exportations

Exe. d . importations Le solde déficitaire

1924 1923 1922 (en millions di' pesetas)

3 228 3 059 3 039 1 782 1 591 1 396 1 446 1 468 1 643 de la balance commerciale espagnole est tombé de 54 o/0 en 1922 à 48 o/0 en 1923 et a 44 0/0 en 1924. Il y a donc une améliora- tion graduelle, malgré l'augmentation des importa- tions. Néanmoins, le détail des chiffres fait ressor- tir- aux importations une diminution de matières premières et une augmentation des articles fabri- qués.

S u è d e

Pour la période de janvier à avril 1925, le total des importations a atteint 1 731 000 tonnes, contre 1 946 000 tonnes pendant la période correspondante de 1924. Les exportations se chiffrent par 3 577 000 tonnes, contre 2 096 000 tonnes. Les recettes des

douanes se sont «élevées à 11,8 millions de couronnes en avril 1925, contre 12 millions en mars 1925 et 14,5 millions en avril 1924.

Chronique finarxière et iiscale

F a i l l i t e de la « P r ä z i s i o n » , à G l a s h ü t t e . La « Deutsche Präzisionsuhrenfabrik » à Glashütte, érigée p a r les horlogers détaillants allemands sous forme de société coopérative, a été déclarée en fail- lite le 17 juin, sur la demande du principal créancier;

malgré de laborieux pourparlers qui n'ont pas abouti et la tentative infructueuse de la société, d'émettre;

des obligations, le passif s'élève à environ 3 millions de Reichsmark, couvert par les bâtiments et stocks et l e cautionnement des 3000 horlogers qui font par- tie de l'Association, paraît-il.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrements :

12/VI/25. — Serge et Jacques Liengme, soc. n.

coll. (S. et J. L., de Cormoret), horlogerie, Cor-, moret.

30/V/25. — Uhrenfabrik Norco A. G. (Norco Watch Co. Ltd), soc. act. cap. soc. fr. 5000 nom., fabr.

et commerce d'horlogerie. Cons. Adm.: Jean-Jac- ques Risler, de La Chaux-de-Fonds. Siège: Rue Staempfli 86, Bienne.

10/VI/25. .— Gête et Etevenard, soc. n. coli. (Charles G., des Pommerats, Auguste E., de Fournet- Blanches-Roches, France), fabr. de boîtes métal et acier, Noirmont.

13/VI/25. — Fabrique, de Machines parlantes Chante- clair S. A., soc. an. cap. soc. fr. 50.000 nom., fabr, et vente de machines parlantes, etc. Cons. Adm.:

Arthur Allemann, de Genève. Siège: Sainte-Croix.

Modification:

10/VI/25. — Paul Ditisheim S. A., horlogerie, La Chaux-jde-Fonds. Le cap. soc. est réduit de fr.

750.000 à fr. 345.000 nom. Est nommé admi- nistrateur, en remplacement de Charles. Jeanneret, Georges-Edouard Maire, La Chaux-de-Fonds.

Radiations:

l l / V I / 2 5 . — Flaccadori et Cie, soc. com., atelier de dorages et nickelages, Longeau.

12/VI/25. — Adolf Aeschümann, horloges, réveils, etc., Zurich.

l l / V I / 2 5 . — Aciéra S. A., Ateliers de constructions mécaniques, Le Locle.

Faillites.

Etat de collocation:

Débiteur: Josef Buchholz, fabr. de bijouterie, Rue Rüschli 24, Bienne.

Délai pour opposition: 23 juin 1925.

Failli: Maurice-Pierre Dreyfus, fabr. d'horlogerie, Areuse.

Délai pour opposition: 23 juin 1925.

Failli: Emile-Arthur Landry fils, fabr. d'horlogerie, Rue Leopold Robert 66, La Chaux-de-Fonds.

Délai pour opposition: 23 juin 1925.

Clôture de faillite.

l l / V I / 2 5 . — Charles Dreyer, fabr., achat et vente d'horlogerie, Rue du Pont No. 16, La Chaux-de-

Fonds.

Concordats.

Prolongation du sursis concordataire:

8/VI/25. — Le sursis accordé à Alexis Voirol, hor- logerie-bijouterie, Rue St.-Honoré, Neuchâtel, est prolongé juqsu'au 11 juillet 1925; l'assemblée des créanciers renvoyée au 20 juillet 1925.

Délibération sur l'homologation de concordat:

25/VI/25. — Fabrique d'horlogerie F ontenais-Porren- truy S. A., (Uhrenfabrik. Fontenais-Porrentruy A.

G.), (Fontenais-Porrentruy Watch Co., Ltd), Por- rentruy.

Brevets (Tinvention

Radiations:

Cl. 94, No. 63653. — Bracelet pour montre.

Cl. 66 b, No. 104592. — Compteur électrique.

CI. 71c, No. 107898. — Cadran.

Ci. 71 d, No. 79198. — Raquettcrie.

Cl. 71 f, No. 107901. — Procédé pour la fabrication de boîtes de montres.

Cl. 72 c, No. 83905. — Horloge à remontage auto- matique par moteur électrique.

Cl. 63, No. 107412. — Tachymètre.

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Londres Or Argent

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Comptant A t e r m e 17 juin

6" 5/,„

63 »/, 252 V»

»3»/, 34 Vu

16 juin

82.000 14.200 500 84/11 VJ

31 */«

68'»

18 juin 60 ' / „ 64 — 253 '/a 33%

34'/s

16 juin

83.0; 0 14.400

500 84/11 l/s

31 'Vu 69 Va

18 juin

61 '/„

64 ',', 254VB

33 Vu 33 V„

Suisse . . . France Gr. Bretagne U. S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchécoslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie Grèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

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4 à 4 Vs 17 juin

61 5u 64 Vi 254 >/, 33 Va 33 Va 17 juin 84.000 14.400 510 84/H V*

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6 6 8 Va

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— 6 7,3

24.20 25.—

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211.—

Cours du diamant brut

Cours moyens des Bourses pour grosses quantités au comptant.

Diamant boort fr. 19,25 à Ir. 19,50 le karat.

Eclats de diamant pur » 18,40 » » 18,50 » Poudre de bruteur « 2,50 » » — .

(Communiqué par Lucien Basxanger, Genève).

B a n q u e N a t i o n a l e S u i s s e . Situation au 15 juin 1925.

Actif. Changements depuis Encaisse métallique : la dernière situatien

or . . . 482.066.624,75 Fr.

argent . 89.735.l>60,— 571.802.484,75 + 450.598,40 Portefeuille 250.198.185,70 + 3.862.994,19 Avoir à vue sur l'étranger . 18.918.300,— + S89.800,—

Avances sur nantissements . 49.270.703,40 — 3.066.856,19 TitTes 6.532.903,95 — 5.996,80 Correspondants 22.898.218,58 + 3.986 696,72 Autres actifs 16.389.432,65 + 383.322,64

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En",, conséquence, les trois associés, qui sont MM.

Louis et Paul Mauvais et M. Joseph Rondot, formeront deux Maisons distinctes, sous^les raisons sociales sui- vantes :

1° Mauvais Louis & ses Fils, rue Sainte-Anne, Maiche. - Téléphone: 4b.

2° Mauvais & Rondot, rue de la Gare, Malohe - Téléphone : 50.

L'ancienne Société vous remercie de la confiance que vous lui avez accordée jusqu'à ce jour et vous prie de vouloir bien la reporter sur les deux Maisons ci-dessus, qui s'efforceront, comme p a r le passé, à

vous donner entière satisfaction. 4021 Veuille/, agréer, M., l'assurance de nos sentiments

distingués.

Louis & Paul Mauvais Joseph Rondot

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