LE ROLE DES PROTÉINES DANS L’UTILISATION DES ALIMENTS DE POUSSIN
III. — EFFETS DU TAUX PROTIDIQUE SUR L’INDICE DE CONSOMMATION
J.
GUILLAUMELiliane ROBIN M. HANTUTE
Station de Recherches ai>1<.ùles,
Centre na<!OM3/ rle Rerherches
éootec1miqui’s,
78 - .!ouy-en,josasSOMMAIRE
Pendant trois semaines nous avons nourri des poussins âgés de 28
jours
audépart
et élevésen cages individuelles. Les aliments
isoénergéti< l ues
avaient un tauxprotidique
variable mais conte- naient des protéines de qualité toujours constante. Il estpossible
de relier la consommation d’ali- ment au gain de poids et à l’entretien parl’équation
d’ARNOULD(;o6i). Le besoin d’entretien ainsi défini est, pour un lot donné,proportionnel
aupoids
vif. Il estindépendant
de la teneur enprotéine
de l’alimcnt sauf, peut-être,
quand
elle est très faibie.On note aussi des variations individuelles
déjà
connues : à l’intérieur d’un même lot les individus lesplus
petits ont,proportionncllcment
leurpoids,
un besoin d’entretienplus
élevé. Si l’on déduit 1a part de l’aliment servant à l’entretien,l’aptitude
de la part restante à assurer la croissance est fonction du seul tauxprotidique :
elle est amélioréerégulièrement
par celui-cipuis plafcmne
au-delàde z p. 100de M. 1.’I’.
Les
régimes
très concentrés enprotéines
ont en outre un effet dépressif sur la consommation,ce
qui
se traduit par un accroissement de laproportion
de nutriments servant à l’entretien. L’in- dice de consommation apparaît comme une résultante de ces deux effets opposés du taux azoté.Pour un aliment donné il varie aussi d’un individu à l’autre par suite des différences
d’appétit
etde besoin d’entretien par unité de poids corporel.
Pour mesurer l’efficacité d’un aliment pour la croissance on a l’habitude de
rapporter
laquantité
de matières consommées par les animaux àleur gain de poids.
Le nombre
obtenu,
indice de consommation ou taux deconversion,
a unesignifi-
cation nutritionnelle très discutable
(FÉVRIER, r 95 2) ;
par contre, ilprésente
ungrand
intérêt sur leplan pratique
où l’on cherche sans cesse à l’abaisser.Chez le Poussin on a
beaucoup
insisté sur l’action du tauxénergétique
sur cetindice :
l’emploi
des aliments « hautementénergétiques
» est uneconséquence
directede ces recherches. Mais de nombreux autres facteurs alimentaires en modifient la valeur : tout
déséquilibre
nutritionnel(carence vitaminique
ouminérale,
défaut ouexcès d’acides
aminés, etc.)
la détériore alors que certaines substances telles que lesarsenicaux,
lesantibiotiques
ont lapropriété
de l’améliorer. A cela il faudraitajouter
les facteurs de milieux(température)
ouproprement
liés à l’animal(âge,
sexe,
génotype) qui
influencentégalement
cet indice.Le mécanisme par
lequel
ces facteurs retentissent sur l’indice de consommation n’est pastoujours identique : certains,
comme les arsenicaux abaissent le besoin d’entretien en diminuant le métabolisme de l’animal(S IBBALD
etSLINGER, 19 6 3 ),
d’autres comme le
rapport Calories/protéines agissent
sur le besoin de croissanceen modifiant les
proportions
de tissusprotéiques
etlipidiques synthétisés
au coursde la croissance
(D ONALD SO N
et al.1955).
Mais il faut remarquer que tous les facteurs que nous venons de citer ont un
trait commun : ils
augmentent
la vitesse de croissance. Orplus
un animal croîtrapi- dement, plus
lapart
de l’entretien dans ses besoinsglobaux
est faible et meilleurest l’indice de consommation
(FÉVRIER, 195 2).
Cette vitesse à elle seule
explique-t-elle
tous les effets des facteurs que nousvenons de citer sur l’indice de consommation ?
I,e but de notre étude est de dissocier l’effet du taux
protéique
sur l’indice de consommation en 2composantes :
action sur le besoin d’entretien et action sur laquantité
d’aliments nécessaire à la croissance seule.MATÉRIEL
ETMÉTHODE
Xous avons décrit antérieurement les conditions de cette
expérience (GUILLAUME
et al., io65).Rappelons
que nousdisposions
de deux séries de lotsexpérimentaux
de r5poussins
élevés encages individuelles. Nous ne considérons ici que la série des lots
qui
recevaient des alimentscomplets
dont le taux
protéique
passait ¿’ê 6 à 38 p. 100(lots
M) : tous les aliments avaient la même valeurénergétique exprimée
en Calories métabnlisables et calculée il l’aide des tables usuelles.RÉSULTATS
1
. Valeuys moyennes du besoin d’entretien et de l’ « indice de consommation de croissance »
Nous avons utilisé
l’équation
d’Axxom,D( 19 6 1 )
pour estimer les besoins de l’animal. Selon cet auteur onpeut
relierl’ingestion journalière
I en grammes d’ali- ment aupoids
P en g et augain
depoids
AP en g de l’animal par la formule :Mise sous la forme
( 2 )
cetteéquation
estparticulièrement
commode car1
n’est autre que le taux de
croissance,
areprésente
le besoin d’entretien par unité depoids
et b laquantité d’aliment,
déduction faite del’entretien,
nécessaire à l’ob- tention d’une unité degain
depoids,
c’est-à-dire « l’indice de consommation de croissance o. Ilcorrespond
au coefficient p(besoin
deproduction)
de I,!ROy et FÉ-VRIER, (1947).
·Le tableau i donne les
équations
derégression
obtenues avec les 6régimes
detaux
protidique
différent : Preprésente
lepoids
moyen au cours d’unesemaine,
I et AP ont été estimés sur la même
période.
Les données des 3 semainesd’expé-
rience sont
groupées
ensemble.La
figure
i donne desexemples
derépartitions statistiques
des valeurs indivi- duelles de I en fonction de AP. Lafigure
2 illustre la variation des coefficients aet b en fonction du taux
protéique
de l’aliment. Ilapparaît
clairement que lesecond,
c’est-à-dire l’indice de consommation de croissance estimé sur la moyenne du lot est sous ladépendance
du tauxprotéique :
il passe dusimple
au doublequand
cepourcentage
décroît de3 8
à 6 p. 100. De fait le test d’U!,MO( 1959 )
nous montre queles coefficients b diffèrent entre eux de
façon
hautementsignificative (P
<0 , 01 ).
Sur la
figure
2 onpeut également
voir que le coefficient a estremarquablement
constant et voisin de 5 g d’aliment par
jour
et par 100g depoids
vif(soit
15,3 calmétabolisables/jour/ioo
g depoids vif).
Seules fontexception
les valeurs corres-pondant
aux taux de 6 et 10p. 100de M. A. T.2
. Variations individuelles de la consommation d’aliment
Le calcul des coefficients a et b ne nous
renseigne
pas sur le fait suivant : existe- t-il dans un même lot des individusqui
ont, pour un taux de croissancedonné,
uningéré supérieur
à la moyenne du groupe et ceci defaçon systématique,
c’est-à-dirependant
les 3 semainesd’expérience?
Pour aborder leproblème
nous avons utiliséles « corrélations de
partie » permettant
de relier entre eux des écarts parrapport
à la droite de
régression (ou
« résidus»)
selon latechnique
de DUBOIS et MANNIN&( 19 6 1 ).
Les corrélations que nous avons obtenues sont
toujours positives
et relative-ment élevées
(cf.
tabl.2 ).
Il existe donc dans un même lot despoussins
ayant mêmetaux de croissance
qui
consommentplus
que d’autres. Mais ce faitpeut
être dû lui- même à deux causes : l’individu ipeut
avoir une faible croissance parrapport
àson
ingéré
parce que son besoin d’entretien ai estplus
élevé que le besoin moyena du groupe, ou bien parce que son indice de consommation de croissance
b i
estsupérieur
à b calculé sur l’ensemble des animaux.Nous avons dans les lots
présentant
la meilleure croissance(M 51’ M 21 , D’T 2s
etM
38
)
calculé les indices de consommation de croissance dechaque
individu(nous disposions
de 3 valeurs paranimal).
Nous avons testé leurhomogénéité
à l’aide du test d’Ui,modéjà
cité. Il n’a pas étépossible
de mettre en évidence une différencesignificative
entre individus nourris à l’aide d’un mêmerégime.
L’indice de consom-mation de croissance semble donc être le même pour tous les individus. Dans ces
conditions on doit supposer
qu’il
existe des différences individuellesportant
sur le coefficient a. Ces différences individuellespeuvent
êtreanarchiques
ou au contraireliées à une variable identifiable. Pour le savoir nous avons fait à nouveau
appel
à latechnique
des corrélations departie.
Nous avons ainsi vérifié que, par
rapport
à la droited’ajustement
du taux d’in-gestion
au taux de croissance dans le lotentier,
les droitesd’ajustement
individuellesse classaient
d’après
lepoids
dessujets :
si l’on sereporte
au tableau 3 on voit que les corrélations entre « résidus o etpoids
sont toutesnégatives.
Les individus lesplus
lourds ont tendance à seplacer
au-dessous et les individus lesplus légers
au-dessus. Cela
signifierait
que l’entretien par unité depoids
estplus important
chez les animaux les
plus légers (l’entretien
est moins queproportionnel
aupoids vif).
Ils’agit
d’unphénomène
distinct de celui que nous avons observé en considé- rant des différences depoids
moyens dues aurégime
ou àl’âge,
ces deux facteursn’affectant pas de
façon
visible le besoin d’entretien dans nos conditionsexpéri-
mentales. Dans le cas
présent
on a affaire à des variations individuelles dontl’origine
est certainement
génétique
pour unegrande part.
3
.
In/fuence
de la vitesse de croissance sur l’indice de consommationglobal
Il est clair que la croissance aura sur l’IC une influence d’autant
plus grande qu’elle
sera elle-mêmeplus importante
vis-à-vis de l’entretien. Pour mieux mettreen évidence cette influence nous avons
porté (fig. i)
la variation de l’indice de consom-mation
(calculé
pour unesemaine)
en fonction du taux de croissance. Il existe entre les deuxvariables,
unerégression curvilinéaire ;
la forme de la courbed’ajustement
semble la même
quel
que soit le tauxprotéique ;
mais les courbescorrespondant
à
chaque
tauxprotéique
sont décalées les unes parrapport
aux autres, la valeur laplus probable
de l’indice est d’autantplus
faible que l’aliment estplus
concentréen
protéines.
Tout ceci
s’interprète
aisémentgrâce
àl’équation
d’ARNOUi<D: en effet en divi-sant par AP
chaque
membre de(i)
on obtient :ou
qui
estl’équation
d’unehyperbole équilatère
dontl’asymptote
horizontale apour ordon-
née b : la limite de l’indice de consommation pour un aliment donné
(qui correspond
àun taux de croissance
infini)
est le « besoin de croissance par unité degain
depoids.
Ce résultat était
prévisible, puisque
pour une croissance infinimentrapide
le besoind’entretien serait nul. Il
justifie
doncpleinement l’équation
d’ARNOULD.Si l’on se
rapporte
auxéquations
du tableau r, on retrouve un résultatprévisible :
l’indice de consommation est fortement lié à
l’ingestion puisque,
à l’intérieur d’un lot la vitesse de croissancedépend
étroitement de la consommation.DISCUSSION
On a étudié
déjà
àplusieurs reprises
les effets du tauxprotidique
durégime
sur l’indice de consommation. Au fur et à mesure que
l’apport
azoté augmentel’indice de consommation diminue tout
d’abord,
passe par un minimumpuis augmente.
Comme nous l’avons dit en introduisant cette étude la
signification
nutrition-nelle de cet indice de consommation que nous
qualifierons
de« global
» est très faible.Il est en effet la résultante de l’utilisation du
régime
à deux fins différentes : l’entre- tien et laproduction.
Il revient à ARVOU!,D(ig6i),
legrand
mérite d’avoir établiune méthode
graphique simple qui permet
chez l’animal en croissance la distinction entre ces deux besoins.D’autres
équations
avaientdéjà
étéproposées
et l’on nepeut
passer sous silence celle de By!xa,y(ig 5 i)
établie sur lapoule :
Le facteur pe,625
représente
la taillemétabolique,
Il a étéjugé plus
exact que lepoids
vif par de nombreux auteurs(K AYSER , r 9 6 3 ).
En touterigueur
il nes’applique pourtant qu’au
métabolisme de base d’animaux adultes. Rien ne prouvequ’il
soitvalable pour des animaux en croissance de même
espèce
etd’âge
variable. Leséquations
de BYERLY et d’ARNOum se ramènentcependant
à une mêmeégalité
de la forme :
où AP,!NOUID attribue la valeur i à
l’exposant.
Cette valeur sejustifie
dans sesexpé-
.
d l, . l l.. b i AP 1,,’
riences,
comme dans les nôtrespuisque
la liaison obtenueentre §
etp’
est linéaire.Pour que
l’équation
d’ARNOUT.1) ait uneportée générale,
il faudraitqu’elle
satisfasseà une autre condition : la
régression
obtenue devrait être la même que l’on fasse varier le taux de croissance en choisissant des animaux de mêmeâge
etd’aptitude
individuelle
variable,
ou des moyennes d’animauxd’âge
différent. Cette dernière condition n’est pas vérifiée dans nos essaispuisque, parmi
les individus d’un mêmeâge
nourris de la mêmefaçon,
ceuxqui
ont leplus
faible besoin d’entretien par unité depoids corporel
ont tendance à être lesplus
gros.Nous n’avions pas le moyen de relier valablement ces différences de besoin à
une fonction
mathématiquement
définie dupoids corporel : l’ajustement
eût ététrop imprécis.
Elless’interprètent cependant
aisément si l’on admet que le méta- bolisme de base estproportionnel
aupoids
vif élevé à unepuissance
inférieure à l’unité. Nousrejoignons
donc une loi(valable
à l’intérieur d’unlot)
dutype
de celle de By!R!,y ou,plus généralement
de celle de BPODY,(I945)!
I,’équation
d’Axxou!,n rendrait donccompte
des variations moyennes du besoin d’entretien causées parl’âge
oul’alimentation ;
les variations individuelles suivraient une loi semblable à celles de BRODY ou BY!Rr,! .La
régression
linéaire établie selon la méthode d’ARNoui,iD nous apermis
d’éva-luer le besoin d’entretien et l’ « indice de consommation de croissance » pour
chaque
lot. Bien que l’estimation de l’entretien par
extrapolation
soitimparfaite,
nousavons
malgré
tout pu étudier les effets du tauxprotidique
d’unrégime
dont leniveau
énergétique
était constant sur ces deux besoins et nous avons constaté queces effets étaient totalement différents.
Le besoin d’entretiert est constant au cours des trois semaines
d’expérience ( 1 )
et ne
dépend
pas du tauxprotidique.
Deux lots semblent faireexception
à cette constance ; les lots31!
et1!I1!,
c’est-à-dire ceux où les animaux étaient lesplus
carencés,. 1B1 . d l ,.. , l ’1’ 1 AP
en
protéines. Mais
ces deux lots étaient aussi ceux où la corrélation entreP et .!P
était la
plus faible ;
l’estimation de l’ordonnée àl’origine
était parconséquent impré-
cise et faite par excès. Cette
exception
est doncimputable,
au moins enpartie,
à uneimprécision
inhérente au mode de calcul.Remarquons
au passage que cetteproportionalité
entre entretien etpoids
vifindépendamment
du taux azoté est valable pour le besoinértergétique
d’entretien.Partant de cette observation ARNOULD en a déduit que le besoin azoté d’entretien serait
proportionnel
au tauxazoté,
c’est un despoints importants
de sa thèse.Si le taux azoté n’a aucune influence sur l’entretien
énergétique,
il a, par contre,une action très nette sur l’indice de consommation de croissance et sur la consomma-
tion.
L’ « iytdice de consommation de croissance o a dans nos essais des
propriétés
sem-blables à celles que lui attribue AR!our,n : au fur et à mesure que l’on élève le taux
protidique
le coefficient b décroît pour atteindre une limiteasymptotique;
autrementdit,
l’utilisation de lapart
d’aliment restant pour la croissance ne fait que s’améliorerquand
la teneur enprotéines
passe de 6 à3 8
p. 100.On ne
comprend
pas, donc en se référant à ce seul coefficientpourquoi
les excèsde
protéines
diminuent la croissance et l’efficacité alimentaireglobale.
Il faut tenircompte
pourexpliquer
ces faits de l’effet néfaste des taux azotésélevés sur l’appé-
tence, effet dont nous avons
déjà parlé (G UII , LAUM E
etal., 19 65)
etqui
dans cetteexpérience apparaît
dès I5 p. 100deprotéines.
Au taux de 21 p. 100 la diminution del’ingéré
estcompensée
par une amélioration de l’utilisationalimentaire,
mais au-delà elleprédomine
sur cette améliorationqui
devient deplus
enplus
faible.Ces résultats confirment d’ailleurs ceux d’ARNOULD
( 19 6 1 )
bien que, chez le Rat, la diminution del’ingéré
en fonction du taux azoté suive des lois tout à fait diffé- rentes de celles que nous avons trouvées.Les variations intya-lot
présentent
elles aussi ungrand
intérêt car elles mettenten évidence des différences que l’on n’a
jamais
pu constater en élevant lespoussins
en bandes ou en cages collectives. Elles démontrent
qu’il
existe unegrande
varia-blité dans les indices de consommation
globaux
chez dessujets
de mêmeâge
nourrisde la même
façon. Or,
nous n’avons pu mettre en évidence de différences individuelles de l’indice de consommation de croissance. Lesdivergences
observées sont doncimputables
d’unepart
à des différencesd’appétit (voir fig. l )
et d’autrepart
à des différences individuelles du besoin d’entretien par unité depoids.
( 1
) Nous montrerons dans une note ultérieure que cette relation n’est pas valable pour tous les âges du Poussin.
CONCLUSION
Comme on
peut
le voir sur lafigure
i l’indice de consommationglobal
est liéassez étroitement à la vitesse de croissance. Celle-ci
dépend
elle-même à la fois de l’indice de consommation de croissance et de lapart
de l’aliment restant pour la croissance. Cettepart
est la différence entreingestion
totale(fonction
del’appétit
de l’animal et de «
l’appétibilité
» durégime)
et besoin d’entretien.L’appétit
variebeaucoup
d’un oiseau àl’autre, l’appétibilité
décroît avec lestaux azotés excessifs.
Le besoin d’entretien et l’indice de consommation de croissance sont doués de
propriétés
différentes : lepremier
est fonction de l’animal et non durégime,
lesecond du
régime
et non de l’animal. L’un et l’autrepeuvent
se déterminer à l’aide del’équation
d’ARNOUI,Dqui
fournit des critères moinssimples
à calculer que l’indice de consommationglobal,
maisqui possèdent davantage
d’intérêt et designification.
Re Ç
u pour
publicatioya
en mai z966.SUMMARY
THE ROLE OF PROTEIN IN THE UTILIZATION OF FEED BY YOUNG CIIICKENS.
3. EFFECT OF PROTEIN CONTENT ON THE EFFICIENCY OF FEED CONVERSION.
Chickens aged 28
days
at the start were inindividual cages
and fed for 3weeks. The dietssupplied equal
energy. They differed inprotein
content but thequality
of theprotein
was the same for all(G
UIL LAU M
E,
FENDRY and IMBACH, i965!.Intake of feed can be related to gain in
weight
and to maintenanceby
the linear formula ofARNOULD, ig6i :
J
= aP -! bAP where I isdaily
intake per head, P islive weight
and DI’ isgain
inweight,
allexpressed
in grams.The maintenance
requirement
thus defined, a, is for agiven
group,proportional
toliveweight.
It is
independent
of theprotein
content of the diet, exceptperhaps
when theprotein
content is very low. Variation among individuals,already
known to exist, was seen ; within a group the smallest birds had theheighest
maintenancerequirement
in relation tobodyweight.
If the part of the feedsupplying
maintenancerequirement
is deducted, thecapacity
of the remainder to allowgrowth,
coefficient b, is a function of the
protein
contentonly ;
it increasesregularly
withprotein
content up to 21 per cent crudeprotein
when it reaches the maximum. However, diets with veryhigh protein
content have a
depressing
effect on intake, and that results in an increase in theproportion
of feedused for maintenance.
Intake per unit
weight
gained is a result of these twoopposite
effects ofprotein
content. Fora
given
feed it also differs among individuals because theirappetites
and theirrequirements
formaintenance per unit
bodyweight
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